Archives pour: Février 2010, 17

17.02.10

07:40:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : La horde
Réalisateurs : Yannick Dahan et Benjamin Rocher
Durée du film : 1h36
Date de sortie du film : 10 février 2010

Avec : Jean-Pierre Martins, Eriq Ebouaney, Claude Perron, Aurélien Recoing, Doudou Masta, Antoine Oppenheim, Jo Prestia, Yves Pignot.


Par Nicofeel

Présenté au dernier festival du film fantastique de Gérardmer, La horde est semble-t-il assez loin d'avoir fait l'unanimité. Pourtant, je me suis décidé à aller voir ce film. J'ai tenté le coup car un film de zombies français n'est pas forcément fréquent et l'un des deux réalisateurs n'est rien d'autre que l'un des critiques de l'excellent magazine Madmovies.
Mais revenons à nos moutons ou plutôt à nos zombies ! Que vaut La horde ? Est-ce vraiment la daube annoncée ou est-ce que le film sauve les meubles ? Eh bien, après l'avoir vu, j'opterai plutôt pour la seconde proposition.
La horde est bourré de défauts, c'est incontestable. Pêle-mêle on peut citer une mise en scène trop « djeuns » par moments, des acteurs qui sont vraiment pas terribles (mais là c'est aussi une qualité), un scénario quasi indigent et des citations un peu trop appuyés à d'autres films.
Ainsi, la mise en scène est loin d'être rigoureuse. Les deux cinéastes, souhaitant visiblement donner du rythme à leur film, ont choisi la facilité en multipliant et se mettant – ce qui est par moments presque exaspérant – à faire bouger la caméra dans tous les sens.
Quant aux acteurs, ils sur-jouent un maximum. On a vraiment le sentiment d'avoir affaire à des amateurs. Mais ce point de vue, comme indiqué plus tard, se révèlera aussi une qualité, pour peu que l'on accepte l'humour bien gras du film.
Surtout, là où le film apparaît le plus faiblard, c'est clairement au niveau du scénario. On peut le résumer en une phrase : des hommes au départ ennemis se liguent pour sauver leur peau et vont être amenés à détruire du zombie.

Quant aux citations, elles sont très claires : les deux cinéastes font à plusieurs reprises référence à Le jour des morts-vivants de George A. Romero. Quant à la psychologie (assez sommaire) des personnages et les dissensions qui apparaissent au sein du groupe, ils ne sont pas rappeler l'oeuvre entière de Romero.
Mais heureusement La horde, par son aspect fun incontestable, demeure un film qui fait plaisir à voir. C'est justement son accumulation de maladresses qui rend ce film attachant. Les acteurs qui en font des tonnes rendent ce film bien marrant alors que l'on voit défiler les morts à la vitesse grand V. Ici, pas question de se prendre au sérieux et en plus du jeu approximatif des acteurs, on assiste à un second degré bienvenue de la part des deux réalisateurs.
Le mauvais goût et les dialogues assez incroyables du film sont vraiment très drôles. Ainsi, les acteurs ont bien dû s'amuser à jouer des personnages qui n'arrêtent pas de s'envoyer des vannes. Le nombre de « enculés », « connards », etc. est prodigieux et rappelle à ce niveau certains films américains bien gras où les shit sont très présents. Et puis il y a tout de même certains dialogues cultes comme lorsque l'un des gangsters déclare que s'il réussit à s'en sortir son « petit cul de noir va servir de garage à bite pour des blancs »! On croît rêver et pourtant les réalisateurs semblent inarrêtables dans ce mauvais goût. On pourra également apprécier le côté franchouillard du film où explose littéralement à l'écran le personnage de René. Cet homme bedonnant, âgé, bien ancré dans la France profonde, qui déclare avoir fait la guerre du Vietnam, s'amuse à dégommer des zombies. Pour lui, c'est quasiment un jeu !
En plus du côté marrant du film, on signalera tout de même l'existence de quelques scènes marquantes. Par exemple, il y a ce moment où le « flicard » qui reste en vie se place sur une voiture et se met à découper du zombie par dizaines. Les membres éclatent dans tous les sens et le côté graphiquement très réussi de la scène est évident. Il y a aussi ce moment où les personnages, arrivés sur le toit de l'immeuble, voient que le temps a changé et que les zombies sont partout dans les rues. Le chaos que vit notre monde est très bien relaté par cette scène. La fin du film, sans aucune concession, montre le côté jusqu'au boutiste de l'oeuvre. SI le film utilise bien souvent le mode de l'humour, dans son fond le film reste fondamentalement sérieux. On évite la fin facile où « tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil ».
Au final, malgré un nombre très important de défauts et notamment un cruel manque d'originalité, La horde demeure malgré tout un film qui fait plaisir à voir par son côté fun, complètement décérébré et en même temps assez sérieux par les (quelques) idées qu'il développe. A voir pour se détendre.

Permalien 867 mots par nicofeel Email , 1822 vues • 3 retours
07:30:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

par Nicore

Pirates de Langkasuka

Superproduction thaïlandaise mêlant action et "fantasy" tout en se créant une mythologie propre, ce Pirates de Langkasuka pourra aussi bien compter sur une beauté visuelle de tous les instants magnifiée par des décors et autres reconstructions historiques impeccables que sur une intrigue palpitante et rythmée pour conquérir le spectateur et l'impliquer dans cette aventure monumentale dont le seul défaut viendra de ses multiples sous-intrigues parfois envahissantes et mettant en avant de trop nombreux personnages annexes créant ainsi sporadiquement un très vague sentiment de confusion.
Le script va suivre la lutte, tournant en partie autour de la possession de puissants canons, entre la reine du royaume de Langkasuka et une bande de pirates désireux de s'emparer de ses territoires et des ses richesses, mais la reine, secondée par ses deux princesses, pourra compter sur l'aide de ses guerriers et de leur chef expert en arts martiaux mais aussi sur un jeune homme héritier du pouvoir de la magie blanche du Du Lum.

Pirates de LangkasukaAprès une introduction en voix-off de ce royaume de Langkasuka dirigée par le reine Hijau s'étant fait offrir deux canons surpuissants afin de garantir sa sécurité par un armateur hollandais sans que ces armes lui parviennent, le bateau les transportant ayant été coulé par le pirate "Corbeau Noir" désireux de s'en emparer, le métrage va pouvoir s'atteler à la présentation de ses différents protagonistes que nous découvrirons d'abord dans leur jeunesse, avançant ainsi Paree, un jeune homme né au milieu des mers et vivant dans un village côtier en compagnie de pêcheurs et que son oncle va vouloir faire initier au Du Lum par le maître de cette magie blanche pour essuyer le refus de celui-ci, tandis que pendant ce temps-là, la reine Hijau va déjà devoir subir une attaque de renégats et ne devoir son salut qu'à la bravoure de Jarang, un très jeune homme qui va mettre en fuite ses adversaires, non sans avoir reçu une flèche empoisonnée qui va le défigurer.

Pirates de LangkasukaBien qu'un peu confuse en allant sans réelle transition de l'un à l'autre de ces deux mondes n'ayant apparemment rien en commun, cette introduction va néanmoins commencer à poser les pierres angulaires de l'ossature de l'intrigue avec suffisamment de conviction pour impliquer et interroger le spectateur de manière effective en alternant les séquences d'action vives et diablement rythmées pour suivre ces premiers combats spectaculaires à d'autres quelque peu plus calmes et explicatives permettant de bien pénétrer dans cette mythologie et ce royaume oublié de Malaisie du seizième siècle, et même lorsque le métrage fera sans prévenir ouvertement un bond dans le temps pour retrouver en autres Paree adulte en la personne d'un beau jeune homme flirtant avec une demoiselle de son village tandis que Jarang officiera toujours sous les ordres de la reine, l'ensemble demeurera cohérent et se suivra aisément.

Pirates de LangkasukaLa suite du métrage va bien entendu faire se rencontrer les différents protagonistes, Paree devant supporter le massacre de son village par le méchant pirate "Corbeau Noir " en représailles à une attaque contre un de ses bateaux, tandis que la reine va apprendre que Limkiem, le disciple de l'armateur hollandais ayant construit les puissants canons disparus vivrait justement dans le village de Paree, la poussant à envoyer ses deux princesses et Jarang sur place pour vérifier cette affirmation, d'autant plus que le prince rebelle Rawai s'est allié avec "Corbeau noir" et d'autres pirates pour préparer un assaut contre le royaume de Langkasuka. Evidemment, Limkiem aura survécu mais sera finalement fait prisonnier par "Corbeau Noir" et le prince Rawai qui vont lui demander de construire pour eux un super-canon sous peine de voir la sœur de Limkiem (débarquée comme par hasard à ce moment-là au pays et elle aussi faite prisonnière) tuée.

Pirates de LangkasukaPendant ce temps-là, Paree va se retrouvé échouer avec Ungu, une des deux princesses par ailleurs promise à un mariage plus ou moins forcé avec le prince d'un pays voisin pour ainsi garantir l'aide de ce pays en cas de guerre avec les pirates, sur l'île du maître du Du Lum venu les secourir. Bien tendu, de nombreux rebondissements présentant des situations blindées d'action et de combats au sabre et à mains nues viendront émailler cette trame qui saura rebondir systématiquement pour avancer et continuer à développer ses différentes sous-intrigues, laissant même parfois des flash-backs revenir sur le passé (et notamment la mort des habitants du village de Paree ou encore sur la destruction du navire transport les canons hollandais), sans pour autant nous faire languir en attendant le combat final plus qu'attendu grâce à un rythme soutenu et une implication constante.

Pirates de LangkasukaEt justement, cet assaut final tiendra toutes ses promesses par son action homérique, son gigantisme jamais démenti tout en nous réservant quelques surprises savoureuses et d'autres qui assureront un suspense en rendant incertaine l'issue d'un combat au cours duquel les canons placés en haut des remparts de Langkasuka feront vaciller les navires des pirates qui répliqueront par d'autres tirs nourris de canons qui infligeront des destruction impressionnantes parmi les rangs des soldats de la reine, tandis que l'identité restée insoupçonnable du traître travaillant pour le prince Rawai sera enfin révélée, ajoutant ainsi aux péripéties grandioses qui viendront clore le métrage sur une note forcément positive malgré quelques effets spéciaux numériques peut-être trop ambitieux.

Pirates de LangkasukaLe réalisateur aura en outre l'intelligence de ne pas trop s'attarder sur la romance naissante entre Paree et la princesse Ungu avec juste le temps de rapides scènes douces et réservées qui seront bien agencées et ne viendront pas perturber ni ralentir l'ensemble, et il en ira de même pour cette mythologie liée au Du Lum et ses deux penchants, la force "blanche" voyant un côté obscur intégrant la colère comme leitmotiv lui opposer et être mis en avant de manière concluante et prenante pour quelques situations fortes et graphiques pour une magie liée à la symbiose entre l'homme et les animaux et surtout les poissons, ce qui par ailleurs servira l'intrigue de façon efficiente.

Pirates de LangkasukaLes personnages seront pour la plupart bien travaillés, l'effort étant concentré sur quelques protagonistes principaux et régulièrement mis en avant, avec ce Paree et sa rage intérieure causée par la mort de sa bien-aimée (ce qui nous vaudra d'ailleurs une séquence terrible et magnifique lorsqu'il découvrira son cadavre sous l'eau), la princesse Unju et son côté "garçon manqué" qui ne résistera pas au charme de Paree, ou encore Jarang qui servira surtout le métrage par sa maîtrise des arts martiaux bien utiles lors des nombreux combats parsemant le métrage. Par contre, on pourra peut-être regretter une sous-exploitation des pirates et de ce prince Rawai qui seront non pas sous-exploité mais présentés de manière assez légère et uniquement sollicités pour les phases d'action. Et il ne faudra pas oublier les nombreux personnages annexes qui viendront se greffer à l'intrigue principale avec une réussite quasiment constante pour rendre ainsi l'ensemble fourni, parfois même presque trop.

Pirates de LangkasukaL'interprétation est convaincante, portée par des acteurs impliqués et toujours crédibles, avec notamment Ananda Everingham qui nous offrira un Paree charismatique, tandis que la mise en scène de Nonzee Nimibutr est efficace, vive et dynamique tout en parvenant avec brio à mettre en avant les somptueux décors reconstitués et en nous gratifiant très régulièrement de séquences splendides et remarquablement agencées. Les effets spéciaux sont plutôt probants, pour quelques petits effets sanglants justifiés par ces combats très bien orchestrés et pour ces inserts numériques souvent bien intégrés mais demeurant quand même parfois visibles lors de plans d'ensemble certainement trop audacieux.

Donc, ce Pirates de Langkasuka méritera franchement d'être découvert par son action impliquante et rythmée au sein d'une intrigue mythologique parfaitement coordonnée mais éventuellement quelque peu trop touffue, sans pour autant que cela vienne nuire au plaisir pris devant ce spectacle grandiose, magique et vraiment sympathique à suivre!

Pour ceux qui voudraient en savoir plus sur les éditions françaises en DVD et en Blu-ray du film, une présentation est disponible ici !

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