16.02.10

01:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

par Nicore

Grizzly park

Sans autre prétention que de divertir, ce Grizzly park va pourtant longtemps hésiter avant de trouver sa voie entre son aspect comique volontairement stupide avec ses personnages idiots au possible et une volonté horrifique qui se montrera bien timide tout au long du métrage avant d’exploser lors d’un final surprenant par son côté gore très graphique.
Le script va envoyer huit jeunes délinquants en pleine forêt, dans le "Grizzly park" pour une mission de réinsertion consistant à nettoyer les lieux après le passage des touristes, mais ce sera sans compter sur la présence d'un tueur en série qui va se mêler aux groupe avant qu'un grizzly affamé vienne semer la terreur.

Grizzly parkAprès un splendide générique avançant des gravures antiques resplendissantes, le métrage va rapidement avancer ce ranger suivant les informations à la télévision pour ainsi découvrir l'ampleur des feux de forêt détruisant la région et entendre parler de l'évasion de ce tueur en série pervers que nous allons découvrir juste après attaquant un employé de prison s'apprêtant à prendre en charge huit jeune gens. L'assassin va donc prendre la place de sa victime et se rendre au rendez-vous fixé, laissant alors le métrage se lancer dans la présentation de ses autres personnages principaux, ces huit jeunes adultes délinquants et convoyés à un stage de réinsertion dans la nature.

Grizzly parkCes protagonistes resteront gentiment et certainement volontairement stéréotypés avec au hasard un néo-nazi affichant clairement ses opinions, deux poupées, une latino appartenant à un gang, un black,qui ici ne servira pas de blagueur de service, puisque ce rôle obligé sera tenu par quelqu'un d'autre, une adorable jeune femme aussi belle que stupide et un jeune bourgeois. Mais heureusement, le réalisateur traitera ces caricatures avec un humour bien prononcé qui permettra au spectateur de sourire régulièrement et du coup ne pas trouver le temps trop long le temps que l'intrigue se mette véritablement en place, le petit groupe étant placé sous la responsabilité du ranger Bob, un homme d'un certain âge buté et droit qui ne semblera que modérément apprécier les blagues et autres petites provocations venant de la part des uns ou des autres.

Grizzly parkLa première partie du métrage sera essentiellement axée sur les déboires rencontrés par la petite troupe, notamment à cause de la stupidité grisante de Bebe, cette jeune femme complètement idiote qui véhiculera une bonne partie de l'humour du film par ses répliques vraiment drôles prouvant si besoin en était encore son état mental plus que limité, pour suivre en parallèle les exactions de ce tueur en série qui se sera donc fait passer avec succès pour cet employé pénitentiaire devant accompagner le ranger Bob et l'aider dans différentes besognes. Mais alors que le spectateur était légitimement en droit de s'attendre à ce que l'intrigue vire au "slasher", surtout que les jeunes femmes vont évoluer un temps en tenues légères non loin du psychopathe, créant de fait un début de tension, le métrage va abandonner cette piste et faire disparaître le meurtrier de façon quelque peu graphique pour continuer à suivre le parcours de ces jeunes qui vont bien entendu commencer à faire tout ce qu'il faut éviter dans leur situations, tel ce duo qui va décider de faire bande à part pour tenter d'impressionner le ranger en allant plus vite que le reste du groupe pour rejoindre leur campement. Campement qu'ils n'atteindront évidemment jamais, puisque le réalisateur, qui aura eu l'intelligence d'énumérer au préalable les éventuels dangers encourus en cas de dispersions, va s'arranger pour les mettre hors d'état de nuire.

Grizzly parkMais jusque-là le métrage restera assez sage au niveau gore en n'esquivant que de très rapides plans vaguement saignants, pour préférer s'intéresser encore et toujours à ces protagonistes toujours aussi stupides et malmenés par l'humour du réalisateur avec encore ces répliques rigolotes qui continueront inlassablement de divertir et de rendre facilement et largement acceptables les situations classiques du genre ici passées en revue même si certains potentiels demeureront sous-exploités (comme par exemple le racisme de ce partisan du "White power") alors que d'autres seront peut-être surexposés (le couple nouvellement formé par ce dandy et cette demoiselle précieuse) pour réussir dans la bonne humeur à nous faire patienter jusqu'à ce dernier acte détonant par son graphisme sanglant exacerbé.

Grizzly parkEn effet, le grizzly tant attendu va daigner se déchaîner et attaquer frontalement les survivants du groupe pour multiplier les assauts vraiment sanglants et porteurs de plans ouvertement gore qui auront le don de surprendre par leur volonté horrifique avérée, laissant la bête décapiter, arracher les bras ou encore couper en deux une jeune femme qui se traînera quelques instants sur le sol, quand il ne donnera pas une réponse aussi sanglante qu'ironique à une question qui aura taraudé les hommes du groupe, tandis que le final remettra astucieusement en cause certaines évidences du métrage avant de nous gratifier d'un dernier plan tournant à la farce et montrant bien une certaine dérision de la part du réalisateur.

Grizzly parkAlors certes, on pourra regretter le manque de présence à l'écran du grizzly promis par le titre durant une bonne partie du film, celui-ci ne semblant servir que de prétexte pour laisser l'intrigue accumuler les situations humoristiques pour même laisser ce tueur en série occuper un temps le terrain, mais ce sera pour nous gratifier d'un final remarquable qui permettra aisément de faire oublier ces errances scénaristiques volontaires et destinées à mieux préparer la surprise finale. Car l'aspect comique et caricatural des personnages ne sera pas innocent, tellement les traits de caractère seront grossis et servis sur le plateau de l'humour pour égayer chaque situation, même la plus puérile avec l'apparition de cette moufette odorante, ici comparée lors d'une réplique énorme à un "chat des forêts" !

Grizzly parkL'interprétation est cohérente, avec de jeunes actrices charmantes qui ne dédaigneront pas à montrer leurs charmes devant la caméra (mais pour rester dans une sensualité légère et sans nudité intégrale ou même partielle) et à jouer les idiotes avec humour, tandis que la mise en scène du nouveau venu Tom Skull sera plutôt rythmée et dynamique, tout en utilisant avec efficience avec les effets de la caméra subjective, aussi bien pour suivre le grizzly que le tueur en série. Les effets spéciaux seront largement probants, puisque ce sera un vrai ours qui officiera tout au long du film et tandis que les dérives gores resteront impeccables, réalistes et plus que graphiques.

Donc, ce Grizzly park se suivra très facilement à condition d'accepter et d'apprécier son humour omniprésent qui contrebalancera l'absence provisoire du grizzly qui ne se réveillera que lors d'un final excellent et qui méritera à lui seul le détour !

Grizzly park

Grizzly park

Pour ceux qui voudraient en savoir plus sur les éditions DVD et Blu-ray du film par Emylia, leur présentation est disponible ici !

Grizzly park

Grizzly park
Voir la fiche
Grizzly park (Blu-ray)

Grizzly park (Blu-ray)
Voir la fiche

Permalien 1238 mots par nicore, 2036 vues • 3 retours

Pingbacks:

Cet article n'a pas de Pingbacks pour le moment...

Article pr�c�dent: Critique cin�ma : MoonArticle suivant: Pirates de Langkasuka : La critique

Septembre 2019
Lun Mar Mer Jeu Ven Sam Dim
 << <   > >>
            1
2 3 4 5 6 7 8
9 10 11 12 13 14 15
16 17 18 19 20 21 22
23 24 25 26 27 28 29
30            

Le Blog des DVDpasChériens

Les dvdpascheriens ayant la fibre journalistique peuvent participer à ce blog. Sur le thème des DVD, de la HD et de la vente en ligne. On y trouve des critiques, des dossiers, des articles sur les nouveautés ...

Rechercher

Cat�gories

Qui est en ligne?

  • Visiteurs: 18

powered by
b2evolution