25.09.08

07:15:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Cold prey

Nous venant de Norvège, ce Cold prey prouvera une fois de plus que le "slasher" peut encore nous délivrer d'excellents films, tendus, violents mais sans verser dans le gore outrancier pour préférer jouer sur une ambiance et un climat propices au suspense.
Le script envoie cinq amis dans les montagnes norvégiennes pour un week-end de ski et de snowboard, mais, suite à un accident qui blessera l'un d'eux, ils vont devoir trouver refuge dans un vieil hôtel désaffecté qui semblera en apparence abandonné... En apparence seulement !

Cold preyAprès une séquence d'introduction suivant un jeune garçon poursuivi dans la neige par quelqu'un qui va essayer de l'ensevelir et un générique mettant en avant de nombreuses disparitions de skieurs dans les montagnes, le métrage va nous présenter ses cinq personnages principaux en route dans leur véhicule pour une sortie destinée à faire du ski en hors piste puisqu'ils détesteront se conformer à la masse des skieurs qu'ils railleront verbalement au cours de leur conversation destinée à tuer le temps du trajet mais qui nous permettra de faire connaissance avec ces protagonistes résolument réalistes et loin de tout stéréotypes, ce qui finira par les rendre attachants au fur et à mesure des développements de l'intrigue. Arrivés à leur destination, ils vont se lancer à l'assaut de la montagne à ski pour une fois au sommet, pouvoir contempler l'autre versant qu'ils dévaleront en snowboard.

Cold preyCette mise en situation aura également l'opportunité de mettre en avant la beauté immaculée de la montagne norvégienne avec ses décors splendides et grandioses, mais qui démontreront l'isolement de lequel les personnages vont se retrouver lorsque l'un d'eux va faire une mauvaise chute et se casser la jambe par une fracture ouverte qui sera aisément rendue douloureuse par un montage convaincant du réalisateur. Les téléphones portables ne captant aucun réseau, c'est avec une certaine délivrance que les protagonistes vont alors découvrir au loin un ensemble de bâtiments qu'ils vont s'empresser de rejoindre, pour y découvrir un hôtel abandonné dans lequel ils vont pénétrer par effraction, sans que cela ne puisse gêner personne à la vue de leur éloignement de toute civilisation.

Cold preyL'exploration de cet endroit sinistre donnera lieu à un climat de tension palpable (même si les fausses alertes décrétées par l'intrigue demeureront facilement anticipables et pourront paraître bien faciles dans leur exécution), grâce à des décors froids et presque sordides mais qui éviteront les clichés du genre (pas de rats ou autres bestioles répugnantes ici) pour devenir parfois malsains (la chambre brûlée). Mais au bout d'un moment, l'ambiance va se détendre, avec la mise en marche du générateur qui délivrera de l'électricité et le petit groupe va même prendre un peu de bon temps au coin du feu autour d'un verre d'alcool avant d'aller se coucher. A l'instar de l'australien Wolf Creek, le métrage va prendre le temps de bien présenter les personnages et la situation dans laquelle ils vont se retrouver avant de commencer le jeu de massacre, laissant ainsi largement le temps au spectateur de se familiariser avec chacun des protagonistes sans qu'aucun d'eux ne prenne de l'ampleur par rapport aux autres, laissant de la sorte planer le danger sur chacun d'eux.

Cold preyIl faudra donc attendre qu'une dispute n'éclate dans l'un des deux couples pour que le premier meurtre survienne, brutal, imprévisible et saisissant dans son agencement porteur d'une ironie sadique (lorsque la victime apercevra son compagnon qui ne la verra pas juste avant d'être achevée et entraînée par l'assassin), sans pour autant déclencher la moindre panique chez les autres personnages qui ne se rendront compte de rien jusqu'au matin et laisseront l'un des hommes valides partir chercher du secours dans la vallée. Les trois jeunes restés à l'hôtel vont donc continuer à s'affairer comme si de rien n'était, mais la découverte dans la cave, proche du générateur qui faisait des siennes, d'un local crasseux et sordide, que l'on devinera être l'antre de l'assassin, contenant des tas d'objets récents "empruntés" à ses victimes (clés, bagues, lunettes...) et contrastant amplement dans cet endroit fermé depuis des années, ce qui mettra la puce à l'oreille des personnages qui vont alors être amenés à penser qu'ils ne sont pas seuls dans l'hôtel. La découverte de flaques de sang dans la chambre de la première victime achèvera de les convaincre et lancera la traditionnelle partie de cache-cache au cours de laquelle ils vont être confronté au tueur.

Cold preyCette partie du métrage sera largement efficace aussi bien en amenant des effets de surprise réussis et inattendus qu'en accumulant les rebondissement sur un rythme vif mais empreint d'un suspense et d'une tension conséquente, tout en laissant les protagonistes agir avec une logique tout à fait crédible dans leur quête de survie, bien loin de l'imbécillité habituelle stéréotypée répandue dans les films du genre. Mais malgré les apparitions sporadiques du meurtrier, le métrage continuera de se focaliser sur les victimes qui vont occuper largement le terrain et reléguer l'assassin au second plan, celui offrant pourtant un look réussi mais assez neutre et son histoire rapidement expédiée à l'issue du métrage restera secondaire face à détermination du dernier survivant du groupe qui va bien entendu affronter le tueur lors d'un final encore une fois douloureux (les corps jetés dans la crevasse) et prenant dans sa mise en scène.

Cold preyAlors, même s'il respectera certains codes du genre (meurtrier insaisissable et monolithique, découverte des corps par les derniers survivants, traque dans les couloirs de l'hôtel, par exemples), ce Cold prey arrivera à garder une autonomie propre grâce à ses personnages placés au centre de l'intrigue et réagissant de manière cohérente, apportant de la sorte son lot d'émotions parfois contradictoires au spectateur, en plus de l'atmosphère froide et sinistre parfaitement retranscrite et de la tension omniprésente, rarement troublée par un humour de situation discret et efficient, et ce même si l'assassin tardera à faire son apparition. Et s'il ne sera pas très sanglant, le métrage avancera quelques scènes brutales qui montreront la détermination sans faille et l'inhumanité du tueur qui saura aussi se montrer vicieux quand il le faut pour mieux piéger ses adversaires.

Cold preyL'interprétation est convaincante, sans surjouage néfaste dans un souci de crédibilité qui fonctionnera amplement, tandis que la mise en scène du réalisateur est efficace, vive et parvient à reproduire l'isolement, le froid (grâce à une photographie adéquate parfaitement maîtrisée), mais aussi l'étendue de l'hôtel sans pour autant sombrer dans le "film de couloirs". Les quelques effets spéciaux sanglants sont probants, mais on voit bien que l'auteur n'a pas voulu verser dans le gore franc pour préférer une violence sèche et brutale.

Donc, ce Cold prey pourra largement être considérée comme une réussite du "slasher" en étant efficace, tendu et tout en impliquant largement son spectateur qui sera alors d'autant plus réceptif aux déboires des personnages et aux effets de surprise de l'intrigue !

Cold preyLe DVD de zone 2 édité par Metrodome avancera une image nette et sans défaut, même lors des séquences se déroulant dans l'obscurité, tandis que la bande-son sera efficace avec une partition musicale qui renforcera activement les temps forts du film, le métrage étant ici proposé en version originale norvégienne, avec d'indispensables sous-titres anglais.
Au niveau des bonus, on pourra suivre la bande-annonce du film et surtout un petit making-of assez superficiel donnant la parole aux différents membres de l'équipe du film.

Pour ceux qui voudraient découvrir cette perle nordique du "slasher", le DVD de zone 2 anglais est disponible ici ou !

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