13.02.10

13:45:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Moon
Réalisateur : Duncan Jones
Durée du film : 1h37
Date de sortie du film : inconnue (a priori aux alentours du 14 juin 2010 en DVD)
Avec : Sam Rockwell, etc.

Par Nicofeel

Réalisé par Duncan Jones, Moon est un film de science-fiction qui nous parle de choses très actuelles avec des questions autour de la santé de notre planète. Le cinéaste demeure positif sur l'avenir de notre planète puisque, si on doit se fier au film, nos soucis de développement durable auraient été réglés.
Ainsi, au début du film, on nous signale que nous récupérons l'énergie du soleil captée par la pierre recueillie par une machine depuis la face cachée de la lune. L'hélium 3, un combustible non polluant, permet de satisfaire aux besoins énergétiques de base 70 % de la population mondiale. La
C'est sur la base minière de Sarang, sur la lune, qu'est récupérée la précieuse énergie. Et c'est sur cette base que travaille un astronaute, Sam. Il est la seule personne à travailler dans cet endroit et son contrat, d'une durée de 3 ans, se termine dans deux semaines
D'un point de vue esthétique, Moon est un film très réussi. Le cinéaste Duncan Jones a été très appliqué à rendre un long métrage qui impressionne par sa beauté formelle. Filmé entièrement en studio, Moon vaut vraiment le coup d'un point de vue visuel. On pense immédiatement à 2001 Odyssée de l'espace de Stanley Kubrick, d'autant que le rapprochement ne se limite pas à la photographie du film. Comme le film de Kubrick, Moon est aussi et surtout la relation entre l'homme et la machine. Si les progrès ont été sensibles, l'astronaute Sam est dépendant du « super ordinateur » doté d'un raisonnement. Cet ordinateur semble d'ailleurs jouer un double jeu : est-il bien au service de Sam ou est-il au service tout simplement de l'entreprise qui l'a créé ?
Heureusement, le film ne se contente pas de nous montrer les rapports parfois difficiles entre l'homme et la machine avec un homme doté d'un raisonnement que ne peut pas toujours saisir l'ordinateur et qui est par là même de temps en temps mis en défaut.

Le film joue quasi essentiellement sur le psychologique avec un Sam qui, en raison de son enfermement, perd progressivement pied avec la réalité – à moins que cela soit tout simplement dû à l'accident qu'il a eu sur la lune. A plusieurs reprises, Sam voit des images de personnes bien réelles alors qu'il n'y a personne : il se brûle la main en voyant l'image d'une femme ; il rêve qu'il fait l'amour mais surtout progressivement il voit l'image de son double à l'infirmerie puis dans la salle d'exercice. A partir du moment où il commence à parler à son double, Sam ne parle plus du tout à l'ordinateur.
Sam ne serait-il pas en plein délire ? Jusque quasiment la fin du film, le réalisateur laisse le doute s'installer dans la tête du spectateur. L'accident qui a eu lieu n'aurait-il pas laissé des séquelles ? D'autant que l'on revient plusieurs fois dans le film sur cet accident.
L'excellente musique de Clint Mansell, qui compose la BO du film, accroît l'ambiance étrange qui prévaut dans Moon.
Cependant, malgré ses qualités formelles évidentes et l'excellente interprétation de Sam Rockwell dont le personnage perd progressivement pied avec la réalité et demeure convaincu qu'on veut se débarrasser de lui, Moon est un film assez difficile d'accès. Dans la mesure où tout se joue autour du psychologique du personnage principal du film, il n'est pas évident de rentrer dans le film.
Et puis il faut bien reconnaître qu'on a pas vraiment l'impression que le film avance avec de nombreuses scènes qui sont redondantes. Moon n'est jamais très loin de confiner à un certain ennui. Heureusement qu'il y a à la fin du film un twist (qui est cependant assez logique au vu des événements et du déraillement progressif de Sam) car sinon Moon laisserait un sentiment amer. En tout état de cause, le film manque tout de même de rythme et le fait d'avoir utilisé un seul personnage (même si la thématique du double est très présente) handicape en partie Moon.
Au final, ce film plaira certainement aux amateurs de films psychologiques mais pourra tout aussi bien laisser des spectateurs sur le bord du chemin. De manière incontestable, on retiendra tout de même la beauté formelle de ce film, l'interprétation convaincante de Sam Rockwell et la musique marquante de Clint Mansell.

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