Archives pour: Septembre 2009, 22

22.09.09

08:05:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Autopsy

Faisant partie du dernier Afterdark Horrorfest (avec entres autres le sympathique Perkins' 14), ce Autopsy abordera son intrigue simpliste avec une bonne humeur communicative et une volonté graphique largement engagée pour ainsi parvenir à bluffer régulièrement son spectateur et à l'embarquer dans cet hôpital transformé en train fantôme jouissif !
Le script va laisser cinq jeunes ayant eu un accident de voiture se faire emmener dans un hôpital afin d'y passer quelques examens de routine mais l'endroit ne sera pas franchement accueillant et réservera bien des surprises funestes et sanglantes à ses nouveaux hôtes.

AutopsyLe métrage nous épargnera la traditionnelle présentation des principaux personnages, ici réduite à une série de clichés pris lors d'une fête arrosée d'alcool de mardi-gras qui introduira ces cinq amis le temps du générique pour tout de suite les placer en mauvaise posture puisque l'intrigue commencera directement par cet accident qui immobilisera leur véhicule contre un arbre. Perdus au milieu de nulle part, les téléphones portables ne captant aucun réseau, ils vont découvrir horrifiés qu'ils ont heurté un homme du coup en bien mauvais état (pour un premier effet de surprise quand même éventé) avant de voir débouler de manière bien opportuniste une ambulance tous gyrophares allumés, les ambulanciers leur déclarant être à la recherche de l'homme heurté, un patient s'étant échappé et se proposant de les conduire à l'hôpital pour des examens de contrôle.

AutopsyCette entame du métrage aura le grand mérite de ne pas nous bassiner avec la mise en situation des protagonistes, un couple, Emily et Bobby, accompagné de Clare, de Jude et de Dimitry, un étudiant russe rencontré à la fête, pour instantanément les confronter à un environnement quasiment hostile, les ambulanciers n'ayant rien de rassurant avec leurs méthodes brusques pour traiter l'homme blessé, tandis que l'arrivée dans ce petit hôpital désert n'inspirera pas non plus confiance, l'infirmière présente, une femme imposante et autoritaire nommée Marian, ne faisant que renforcer ce sentiment étrange d'insécurité dans un lieu pourtant censé être hospitalier (sans mauvais jeu de mots !).

AutopsyL'intrigue va alors s'arranger pour éparpiller les jeunes, après que Bobby se soit découvert une blessure très graphique et outrancière (la taille du morceau de verre), afin que chacun puisse tomber dans un des pièges tendus par le personnel de cet hôpital où officie le docteur Benway, Emily demeurant la seule à ne pas se rendre compte que quelque chose cloche puisqu'elle aura affaire justement au docteur Benway qui prendra pour l'instant soin d'elle et sera faussement amical, surtout qu'Emily lui fera part d'un projet avorté d'études de la médecine n'ayant au final duré qu'une année. Mais pendant ce temps-là, Jude se fera berner par un des ambulanciers qui profitera de la tendance de Jude à abuser de drogue pour l'amadouer et réussir à l'enfermer, tandis que Bobby disparaîtra et que Dimitry finira prématurément sur une table d'opération où le Docteur Benway l'éventrera pour lui ôter quelques organes.

AutopsyMais alors que le spectateur pouvait commencer à penser à un quelconque trafic d'organes justement, le métrage va prendre une autre direction pour justifier les méfaits de Benway et de ses sbires tout en laissant Emily devenir le personnage central en suivant ses tentatives de fuite de cet hôpital où chaque recoin réservera bien des surprises, avec même quelques "patients" quasiment fantomatiques faisant par moment verser le métrage dans une ébauche de surnaturel complètement sous-exploité et inapproprié dans ce contexte, sans que ce petit écueil ne vienne pour autant perturber de manière envahissante ou dommageable un ensemble porté par toute une série de situations bien folles, saignantes et arrivant même à duper et à berner le spectateur qui ira de surprises en surprises avec même quelques passages franchement épatants en véhiculant un humour dévastateur (la curieuse rencontre faite par le policier dans un couloir).

AutopsyLes déboires survenants à chacun des protagonistes permettront au réalisateur de nous livrer plusieurs petites sous-intrigues avançant des péripéties souvent sanglantes, avec des plans gores volontaires, mais aussi sadiques et porteuses d'une violence sèche et fondamentalement méchante, parfois même éxagérée, tandis que certains sévices deviendront ouvertement douloureux grâce à un agencement franc aidé de gros plans qui feront mal (la piqûre mais aussi l'instrument servant à percer une boîte crânienne) pour laisser ensuite l'obligatoire vengeance d'Emily être toute aussi hargneuse et brutale, nous gratifiant au passage d'une scène furieusement graphique au cours de laquelle un des ambulanciers aura le visage littéralement défoncé à grands coups d'extincteur, pour laisser un final quelque peu décevant venir clore de manière trop abrupte les événements.

AutopsyLes personnages joueront un rôle important car si les jeunes resteront basiques pour uniquement laisser Emily devenir quelque peu attachante (et même si les tentatives lacrymales du final tomberont quand même à plat), le métrage pourra compter sur le personnel de l'hôpital pour déchaîner sa violence et son mauvais goût (qui par contre ne sera jamais orienté vers le sexe) avec la violence gratuite de l'un des ambulanciers, Travis, qui ne pourra refréner ses penchants pour les coups et le sadisme gratuits, tandis que son coéquipier, Scott, sera bien plus charismatique et dangereux d'aspect pour même s'offrir les meilleures séquences du métrage comme lorsqu'il s'affairera à rendre méconnaissable des cadavres, laissant alors le docteur Benway paraître presque fade et effacé.

AutopsyL'interprétation est plutôt convaincante, avec de jeunes acteurs crédibles, notamment Jessica Lowndes dans le rôle d'Emily, tandis que Robert LaSardo offrira son physique marquant à Scott. La mise en scène du réalisateur est adaptée, vive et n'utilisera ses effets clippesques qu'avec parcimonie, tout en mettant en avant un panel de couleurs qui donneront de l'ampleur aux décors de l'hôpital. Les nombreux effets spéciaux sanglants seront largement probants, aussi bien pour quelques mutilations graphiques que pour cette visite dans cette pièce macabre remplie de morceaux de corps et de membres humains présentés de façon frontale.

Donc, ce Autopsy réussira malgré ses petits défauts le tour de force de mêler horreur et humour pour un mariage détonnant, graphique et vraiment appréciable !

AutopsyLe DVD de zone 1 édité par Lionsgate avancera une image nette et ne connaissant pas de défaut notable, tandis que la bande-son sera efficace, grâce à des bruitages insistants et une partition musicale adaptée et renforçant agréablement les temps forts du film, celui-ci étant ici proposé dans sa version originale anglaise avec des sous-titres optionnels en espagnols et en anglais.
Au niveau des bonus, outre les traditionnels webisodes avançant les "Miss horrorfest", on pourra suivre une fin alternative quelque peu moins brutale que celle finalement retenue, ainsi qu'un making-of laissant la parole aux différents interprètes et au staff technique du film pour une série d 'interviews intéressantes mais au ton promotionnel parfois présent, pour laisser quelques bandes-annonces d'autres titres de l'éditeur venir clore ces bonus.

Pour ceux qui voudraient découvrir cette petite perle horrifique parfois irrésistiblement drôle, le DVD de zone 1 est disponible ici ou !

Permalien 1250 mots par nicore, 289 vues • R�agir

Septembre 2009
Lun Mar Mer Jeu Ven Sam Dim
 << < Courant> >>
  1 2 3 4 5 6
7 8 9 10 11 12 13
14 15 16 17 18 19 20
21 22 23 24 25 26 27
28 29 30        

Le Blog des DVDpasChériens

Les dvdpascheriens ayant la fibre journalistique peuvent participer à ce blog. Sur le thème des DVD, de la HD et de la vente en ligne. On y trouve des critiques, des dossiers, des articles sur les nouveautés ...

Rechercher

Qui est en ligne?

  • Visiteurs: 26

powered by
b2evolution