Archives pour: Avril 2011

29.04.11

04:59:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film d'animation : Winnie l'ourson

Réalisateurs : Stephen J. Anderson et Don Hall

Durée du film
: 1h03

Date de sortie au cinéma
: 13 avril 2011

Par Nicofeel


Avec Winnie l'ourson, les cinéastes Stephen J. Anderson et Don Hall s'intéressent à l'une des figures les plus appréciées par les enfants. Il faut dire que Winnie l'ourson constitue un véritable produit marketing avec, outre de nombreuses peluches, du merchandising sous de nombreuses formes.
Dans ce film d'animation tout mignon, qui est avant tout destiné à un très jeune public, on retrouve toute l'équipe de Winnie qui vit dans la forêt des rêves bleus : Winnie l'ourson, Porcinet qui est bien trouillard, le bondissant Tigrou qui a toujours un cheveu sur la langue, Bourriquet qui est toujours déprimé, Coco Lapin, Maître hibou qui se croit toujours plus malin que n'importe qui et qui est particulièrement fier de sa personne, Maman Gourou, Petit Gourou et le garçon qui est ami avec tous ces animaux fantastiques, Jean-Christophe.
Winnie l'ourson, notre ourson jaune au célèbre T-shirt rouge est donc de retour. Les enfants prendront donc plaisir à voir cet ourson qui n'est certes pas le plus malin des oursons, qui cherche constamment à obtenir du miel ou sinon il se met à dire son expression fétiche : "Oh la barbe", et qui surtout est toujours particulièrement gentil.

Car dans Winnie l'ourson on est dans un monde merveilleux qui est censé émerveiller le jeune spectateur. Il y a d'ailleurs bien souvent un côté interactif. Ainsi, le début du film nous présente une séquence où l'on voit différentes peluches dans une chambre, qui est celle du garçon Jean-Christophe. On voit dans cette chambre un livre intitulé Winnie the pooh (Winnie l'ourson). On entre dans le livre et on arrive donc dans la forêt des rêves bleus en compagnie de nos amis. C'est un narrateur qui présente l'histoire et qui fait défiler les chapitres. Par moments, Winnie et ses amis rentrent dans le livre et font tomber des lettres de certains paragraphes avant de passer à des chapitres suivants. Sur ce point, il est regrettable de constater que de nombreux passages n'ont pas été traduits en français et sont donc restés en anglais. Pourtant, ce film est destiné aux tous petits et on se doute bien qu'en étant très jeune, l'enfant ne comprend pas l'anglais. Même si l'animation parle d'elle-même, il aurait tout de même été appréciable de traduire tout dans ce film d'animation, permettant alors à Winnie d'être complètement éducatif pour l'enfant.
Mais venons-en tout de même à évoquer en quelques mots l'intrigue. Evidemment, on ne vient pas voir ce film d'animation pour la subtilité de son histoire mais plutôt pour son côté merveilleux qui en fait un produit idéal pour la famille. Dans ce film d'animation qui est très court puisqu'il ne dure qu'une heure et trois minutes, il y a deux éléments principaux : d'une part, le fait que Bourriquet a perdu sa queue et d'autre part le fait qu'il y aurait un monstre dans la forêt des rêves bleus, qui s'appellerait Poil long. Tout cela n'est qu'un prétexte permettant à l'enfant de voir ses animaux fantastiques dans des situations rigolotes. Car il n'y a point de violence ici mais uniquement des scènes où l'on peut rigoler du bruit que fait le ventre de Winnie ou encore du manque de jugotte de certains des personnages (voir Porcinet qui découpe la corde ou encore Winnie qui se fait souvent avoir avec un pot qui ne contient pas de miel).
Quant à l'animation, elle est le point fort de ce film puisque les décors peints à la main sont vraiment jolis et nos personnages sont tout mignons. Cela contribue pour beaucoup à l'aspect poétique de l'univers intemporel de Winnie l'ourson.
A noter que le film comporte plusieurs chansons destinées à distraire les enfants. En version originale, les chansons sont interprétées par l'actrice Zooey Deschanel.
Au final, Winnie l'ourson n'est certes pas un film qui marquera l'animation. Pour autant, c'est un spectacle très agréable, qui devrait ravir les tous petits. Les parents suivront également sans difficultés les aventures de notre célèbre ourson, à la recherche continuelle de miel.

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27.04.11

06:15:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Scream 4

Réalisateur : Wes Craven

Durée du film : 1h50

Date de sortie au cinéma
: 13 avril 2011

Avec : Neve Campbell (Sidney Prescott), David Arquette (Dewey), Courteney Cox (Gale Weathers), Emma Roberts (Jill Kessler), etc.

Par Nicofeel

Dix ans après Scream 3, le cinéaste Wes Craven (La dernière maison sur la gauche, La colline a des yeux, Les griffes de la nuit) fait son retour dans les salles de cinéma avec un nouvel épisode de la saga Scream. Toujours aussi parodique, comme l'était Scream premier du nom, Scream 4 comporte lui aussi un fond, et notamment une critique des remake qui pullulent à l'heure actuelle dans le cinéma d'horreur ou encore les films de torture dans le style de Saw.
En faisant preuve d'un second degré des plus plaisants, le début du film propose une mise en abîme du cinéma pour le moins intéressante avec des films inscrits à l'intérieur du film. Wes Craven a eu la bonne idée de créer une série d'horreur fictive, Stab, dont les numéros 6 et 7 sont mis en avant par des scènes où l'on voit le célèbre tueur de Scream s'adonner à des meurtres. Sauf que Wes Craven désamorce toute tension par l'introduction d'éléments prêtant à sourire : des filles qui ouvrent la porte au tueur, ne voyant pas le danger de ce tueur qui les a prévenu pas le biais de Facebook ; une fille qui tue sa copine sans raison dans Stab 7 !
Wes Craven montre ainsi par ces mini-histoires aux scénarios soit débiles soit quasi identiques que le cinéma d'horreur actuel manque cruellement d'originalité, ce qui est – reconnaissons-le – bien souvent le cas.
Le réalisateur américain entend de son côté recycler la saga Scream. C'est la raison pour laquelle il propose cette distanciation par rapport au slasher de base avec une réflexion sur le cinéma d'horreur actuel. Ce n'est pas un hasard si les néo-protagonistes du film citent la saga Saw ou des remake de films d'horreur, comme Massacre à la tronçonneuse.

Ainsi, on passe d'un tueur dans Scream qui joue avec sa victime en lui demandant « Quel est ton film d'horreur préféré ? » à un tueur qui demande « Donne-moi le titre du remake du film ».
Le film réussit plutôt correctement à renouveler la saga Scream car le film se révèle assez dynamique avec un nombre de meurtres assez important. Dès lors, le but du film est de deviner l'identité du tueur parmi les protagonistes du film. De ce point de vue, la réussite est au rendez-vous avec notamment un twist final assez subtil avec une citation qui confine une nouvelle fois à la mise en abyme : « mon but n'a jamais été de te tuer mais de devenir toi. »
Pour autant, malgré plusieurs qualités, le film de Wes Craven n'est pas non plus un film référence. Loin de là. Si la réflexion autour du cinéma d'horreur actuel est appréciable avec en particulier cette très bonne mise en abyme (qui rappelle quelque peu celle effectuée autour de la saga Freddy avec Freddy 7) au début du film (les fameux Stab), il n'empêche que la saga Scream commence sérieusement à tourner en rond avec sa multiplication de meurtres qui ne répond à aucune logique. Par ailleurs, à force d'appuyer sur le côté parodique, le film perd inévitablement en tension.
Et puis Wes Craven a beau faire le ménage autour du cinéma d'horreur actuel qu'il considère comme opportuniste, il n'est pas forcément le mieux placé sur le sujet, étant lui-même producteur de plusieurs remake de ses propres films (La colline a des yeux, La dernière maison sur la gauche).
Quant aux acteurs, ils se révèlent globalement plutôt fades. Même Neve Campbell, héroïne de la saga, ne retient pas vraiment l'attention.
Au final, si Scream 4 parvient à remonter un peu le niveau d'une saga qui avait sévèrement coulé depuis le premier opus, il n'en constitue pas pour autant un film de grande qualité. Le film reste donc avant tout à conseiller aux fans de films d'horreur.

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15.04.11

05:50:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : I spit on your grave

Réalisateur
: Steven R. Monroe

Durée du film
: 1h47

Date de sortie au cinéma : inconnue

Avec : Sarah Butler (Jennifer Hills), Jeff Branson (Johnny), Andrew Howard (shérif Storch), Chad Lindberg (Matthew), Daniel Franzese (Stanley), Rodney Eastman (Andy), etc.

Par Nicofeel

Pas vraiment connu du grand public ni des aficionados du genre puisqu'il n'a jusqu'à présent réalisé aucune œuvre marquante, Steven R. Monroe s'est pourtant vu confier la réalisation du remake de I spit on your grave. Ce film de 1978 est l'un des films culte du cinéma d'horreur, et même précisément du sous-genre intitulé « rape and revenge ». Dans ce genre de film, comme son titre l'indique, le film est construit sur deux phases bien distinctes : une phase de viol où une femme est torturée par des hommes et une phase de vengeance où les bourreaux vont avoir à payer de leurs méfaits.
Le film original I spit on your grave suit parfaitement ce schéma. C'est l'unique film de Meir Zarchi. Son film avait été à l'époque banni dans de nombreux pays par son déchaînement de violence et probablement pour des questions de moralité car le film n'est pas sans questionner le spectateur sur ce qu'il voit et sur les notions de bien et de mal.
C'est donc ce film que Steven R. Monroe s'est attelé à remettre au goût du jour. Cela dit, on part en terrain connu puisque Meir Zarchi n'a pas disparu de la circulation. Outre le fait d'être producteur exécutif, il est sur ce film co-scénariste. S'il n'a pas fait évoluer fondamentalement son film, il reste tout de même qu'il y a des changements notables.

D'abord le film se déroule bien à notre époque actuelle puisque Jennifer Hills, le principal personnage, est une écrivain qui travaille avec un portable et qui communique avec son producteur par le biais d'un cellulaire. Quant aux hommes qui vont s'en prendre à elle, l'un d'eux dispose d'une caméra vidéo numérique. Il va d'ailleurs s'en servir pour filmer l'une des séquences les plus marquantes du film, celle où Jennifer Hills va subir un viol collectif, et notamment une sodomie, en pleine forêt. A ce moment, on pense certes au film original mais également à Délivrance de John Boorman ou à La dernière maison sur la gauche de Wes Craven. La nature, qui paraît au départ idyllique, devient un territoire propice à des actes de sauvagerie. Mais la vengeance se prépare.
Et c'est là où le film varie de l’œuvre originale. Alors que dans le film de Meir Zarchi notre héroïne retourne dans le chalet qu'elle avait loué et prépare méthodiquement sa vengeance en appâtant chacun des mâles qui l'ont violée, dans le film de Steven R. Monroe la donne est différente. Dans le film actuel, les violeurs entendent la tuer pour ne pas laisser de traces. Mais elle leur échappe en sautant dans une rivière et on ne la voit plus dans le film pendant près de 20 minutes.
C'est un des apports les plus intéressants du film de Steven R/ Monroe. Le cinéaste a pris le parti de faire disparaître son héroïne, tout en sachant que l'on comprend aisément qu'elle est toujours en vie et qu'elle prépare sa vengeance, comme l'attestent les petits détails (un oiseau mort, une copie de la vidéo du viol collectif) qui sont transmis aux hommes qui s'en sont pris à elle.
Quand on la voit à nouveau, elle n'est plus la même. Ce n'est plus cette jeune femme craintive, demandant qu'on ne lui fasse pas de mal. Jennifer Hills est désormais une jeune femme déterminée, qui va s'appliquer méthodiquement à torturer puis à tuer ses agresseurs. Si cette vengeance paraît peu crédible par son aspect extrême, cela n'est pas du tout un élément propre à amoindrir l'intérêt du film. Car c'est un film et le but est plutôt de révéler l'intention de vengeance de cette femme dont la vie a été brisée.
Sa revanche est à l'égal de ce qu'on lui a fait subir. Le réalisateur Steven R. Monroe a la bonne idée de ne pas faire le même type de tortures que dans le film original. Même si certains éléments restent bien présents (un homme qui est émasculé, un autre qui est pendu), d'autres sont nouveaux. On sera étonné de retrouver dans un film qui est somme toute visible du grand public, des déchaînements de scènes gore avec en particulier un homme qui a un fusil pointé sur son derrière. La finalité de cette scène est jusqu'au-boutiste.
Par son déchaînement de violence, I spit on your grave ne serait-il pas quelque part un film réactionnaire ? Eh bien non. Si d'un point de vue moral, le film original reste pour certaines personnes assez tendancieux (même s'il s'agit surtout d'une œuvre bis), le remake est plus fin de ce point de vue en intégrant un nouveau personnage au tableau de ces rednecks. Il y a ainsi le shérif qui, derrière ses allures de bon père de famille, est en fait un véritable salopard qui n'hésite pas une minute à s'en prendre à cette pauvre Jennifer Hills et à lui faire les pires méfaits. Dans ces conditions, quand la justice ne répond plus présent, il semble bien que la vengeance personnelle ne puisse être que le seul recours. La morale est donc sauve et si l'on ne s'identifiera pas forcément à Jennifer Hills, au moins on peut comprendre son acharnement à s'en prendre à ces véritables sauvages.
Bien prenant de bout en bout, I spit on your grave est solidement mis en scène, le réalisateur filmant presque comme à l'ancienne avec très peu de scènes « cut », et avec d'ailleurs une photographie donnant l'impression de voir un film des années 70 ou 80.
La réussite du film tient non seulement de son scénario, de sa mise en scène, de sa photographie et de sa succession de scènes gore mais ce n'est pas tout. Le film ne tiendrait pas la route sans les compositions remarquables de ses acteurs, où émergent sans conteste Sarah Butler, excellente dans le rôle de Jennifer Hills, ainsi que Jeff Branson et Andrew Howard, qui interprètent brillamment respectivement ces deux salauds que sont Johnny et le shérif.
Au final, I spit on your grave est un film qui n'a pas à rougir de sa comparaison avec l'oeuvre originale dont il est le remake. L'efficacité est ici au rendez-vous et le film est bien maîtrisé. Voilà certainement un des meilleurs films d'horreur de ces dernières années. A voir, même si l'on connaît déjà le long métrage de Meir Zarchi.

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14.04.11

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : We want sex equality

Réalisateur
: Nigel Cole

Durée du film
: 1h53

Date de sortie au cinéma : 9 mars 2011

Avec : Sally Hawkins (Rita O'Grady), Bob Hoskins (Albert), Rosamund Pike (Lisa Hopkins), Miranda Richardson (Barbara Castle), etc.

Par Nicofeel

Réalisé par Nigel Cole, We want sex equality narre une histoire qui a réellement eu lieu, même si elle est nettement romancée et joue en partie sur le glamour de ses actrices.
Tout commence en juin 1968, à Dangenham, dans la banlieue de Londres, où une usine de l'industriel automobile Ford emploie 55000 hommes et 187 femmes. Ces dernières, bien que peu nombreuses, en ont marre qu'on ne leur paie pas leurs heures supplémentaires et que leurs conditions de travail soient si difficiles (fuites dans leur atelier par exemple). Le travail de couture très minutieux qu'elles effectuent font qu'elles en ont raz-le-bal d'être les moins payées de l'usine et elles souhaitent qu'on leur reconnaissance le statut d'ouvrières spécialisées.
Voilà pour la revendication de base. Devant le peu de considération qu'on fait de leur cas, elles débutent une grève où cette fois c'est l'égalité des salaires qu'elles sollicitent (pour un même travail les femmes sont alors payées entre 50 et 70 % le salaire d'un homme).
Le film va s'évertuer à narrer ce combat de tous les instants où les femmes veulent – au-delà de l'égalité salariale - une reconnaissance et surtout qu'on les écoute.
Le cinéaste Nigel Cole traduit bien la volonté des femmes de cette époque en utilisant pour les rôles principaux des femmes particulièrement volontaires. La plus marquante est sans conteste Rita O'Grady, interprétée par la dynamique Sally Hawkins (vue en 2008 dans l'excellent Be happy de Mike Leigh). C'est autour de sa personne que s'effectue la révolte des femmes.

Le film évoque bien le fait que l'on se situe à la fin des années 60, une époque importante en terme de revendications. La société dans son ensemble, et pas seulement au Royaume-Uni, est en plein bouleversement. C'est le moment où ont lieu de grandes avancées sociales qui ont été acquises à force de grèves et de révoltes. Il faut dire que la situation des couches sociales populaires qui est décrite dans ce film était loin d'être aisée, avec une réelle difficulté à boucler les fins de mois et une vie qui se déroulait dans de grands HLM peu accueillants.
Si le réalisateur filme de manière assez impersonnelle, on peut raisonnablement penser qu'il se situe du côté des femmes qui revendiquent. Son film est d'ailleurs l'occasion de mettre l'accent sur un fait historique qui n'est pas forcément connu.
Or, c'est un élément important au niveau de l'Histoire. Car les femmes veulent que les mentalités changent et qu'elles ne soient plus considérées comme des êtres inférieurs. Le mode de pensée du mari de Rita O'Grady est caractéristique de la vision qu'ont les hommes de cette époque sur leurs femmes : dans la mesure où il ne frappe pas sa femme et ses enfants et s'occupe de temps à autre de ces derniers, il pense que son épouse peut s'estimer heureuse !
Le combat de ces femmes n'a donc pas lieu uniquement contre Ford et ses représentants mais aussi contre des mentalités qui ne sont pas évidentes à changer.
D'autant que les syndicats, tout puissants à l'époque, qui ne disposent que des représentants masculins, sont ceux qui négocient en surface avec le patron alors que dans les faits ils sont à la botte de ce dernier.
Le film montre bien que cela n'est pas une sinécure pour les femmes de se battre alors qu'elles doivent affronter leurs maris, le patronat et même les syndicats qui entendent étouffer rapidement cette révolte.
We want sex equality réussit adroitement à mélanger les scènes collectives où la revendication est claire et nette et les scènes privées où la femme doit faire face à un certain nombre d'embûches.
Le réalisateur a la bonne idée d'étendre le propos de son film à la Femme en général, et pas seulement aux ouvrières. Le personnage bourgeois de Lisa Hopkins, joué par une Rosamund Pike (Terre promise, Orgueil et préjugés, Une éducation) très juste et même touchante, est quelque part le symbole de l'enjeu qui se déroule à ce moment. En effet, bien qu'elle ait fait des études et qu'elle ait un niveau social des plus enviables, Lisa Hopkins agit selon les bonnes volontés de son mari. Elle n'existe qu'à travers lui et ne peut pas faire tout ce qu'elle veut. Lisa Hopkins sent bien que l'histoire est en train de se jouer et à travers cette revendication des femmes, c'est l'image de la femme dans la société qui est en train d'évoluer.
Pourtant relativement fin dans le propos qu'il développe, Nigel Cole n'évite pas certaines facilités avec par exemple les deux jeunes hommes qui travaillent au secrétariat à l'emploi et à la productivité et qui donnent l'impression d'être de véritables guignols à côté de Barbara Castle, la sympathique secrétaire à l'emploi qui de son côté est parfaitement déterminée et comprend la cause des femmes. C'est l'une des seules critiques que l'on peut faire à ce film, en plus de sa mise en scène fonctionnelle et impersonnelle.
Au final, We want sex equality est un bon petit film qui traite une cause juste, l'égalité entre hommes et femmes sur le plan salarial. Le ton employé, qui oscille entre comédie et chronique sociale, en fait un véritable « feel good movie ». On ressort satisfait à la vision de ce film qui apporte un vrai bol d'air frais par ses actrices motivées et confondantes de naturel. Voilà donc un long métrage à voir. On notera qu'au générique de fin, on a droit à des images d'archives qui représentent les femmes qui se sont réellement battues pour voir leurs droits reconnus.

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13.04.11

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Morning glory

Réalisateur : Roger Michell

Durée du film
: 1h47

Date de sortie au cinéma
: 6 avril 2011

Avec
: Rachel McAdams (Becky Fuller), Harrison Ford (Mike Pomeroy), Diane Keaton (Colleen Peck), Jeff Goldbum (Jerry Barnes), Patrick Wilson (Adam Bennett), etc.

Par Nicofeel

Réalisé par le cinéaste Roger Michell – dont l'heure de gloire a eu lieu en 1999 avec la sortie au cinéma de son film Coup de foudre à Notting Hill – Morning glory est une comédie qui se déroule dans le milieu de la télévision.
Le film va s'intéresser à une belle jeune femme dynamique, Becky Fuller, qui a soif de reconnaissance et de succès. Le réalisateur nous conte bien une de ces personnes ambitieuses qui sont si souvent le symbole des Etats-Unis. Sauf que pour que l'histoire soit belle, encore faut-il que l’héroïne rencontre un certain nombre de difficultés. De ce côté-là, on est servi. Becky compte de nombreux ratés tant sur le plan professionnel (elle est virée de sa précédente chaîne de télévision) que personnel (elle bugge, comme elle le dit, en présence des garçons, comme le prouve la scène initiale du film). Mais Becky est une femme volontaire, qui ne lâche jamais le morceau. Ainsi, elle se fait engager comme productrice de Daybreak, une des matinales les moins regardées des Etats-Unis. Son producteur ne lui laisse pas le choix : elle doit remonter l'audimat, faute de quoi l'émission sera stoppée.

Même si cela n'est pas exposé de manière très fine, le film s’évertue à critiquer la télévision avec ces producteurs qui sont prêts à tout pour faire décoller l'audimat. Le film réussit du coup beaucoup à amuser par ses dérives. On est ainsi dans le sensationnel, qui est si cher aux spectateurs (eux aussi sont indirectement critiqués), avec le filmage sur le vif de l'arrestation d'un procureur pour le moins délictueux. Et puis on est aussi dans le grand n'importe quoi, dans la description de moments beaucoup plus débiles, dont sont friands les spectateurs. Le symbole de cet esprit libre est la personne qui présente la météo et que l'on voit toujours dans des situations particulières : dans un grand huit ; dans un avion ; en train de sauter en parachute, etc. On fait quasiment dans le trash et dans ce qui s'apparentait en France à l'émission matinale le Morning live, animée par un Michael Youn bien déjantée. Dans Morning glory, on a droit aussi à la présentatrice de Daybreak, Colleen Peck, qui fait bien tout ce que l'on veut, pourvu que l'émission puisse se redresser : on a droit ainsi à un bisou fait à une grenouille, à de la danse avec des rappeurs, etc.
Tout ceci est bien drôle mais le principal rouage en matière de rire est sans conteste dû à l'opposition qu'il y a entre une Becky Fuller survoltée et un ancien présentateur à succès, Mike Pomeroy, qui lui rend la vie dure. Pomeroy est considéré dans le film comme quelqu'un d'antipathique et même carrément de la troisième personne la plus odieuse dans le monde ! Harrison Ford campe avec un certain brio le rôle de cet homme détestable. Harrison Ford est d'autant plus bon que l'on n'a pas l'habitude de le voir dans un film où il joue le rôle d'un homme mauvais. Ses phrases cyniques ou son manque de volonté de se fondre dans le groupe Daybreak en font un personnage bien à part.
Certains des pics qu'il lance ne sont pas anodins et laissent une trace pour le spectateur. Entre autres Pomeroy refuse qu'une femme se prenne en photo avec lui et il indique ainsi : « Je vous prierais d’ôter vos mains de mon corps. «  A un autre moment, il fait un jeu de mots peu fin sur sa collègue avec le terme saucisse. Si le film joue à fond la carte de l'humour, il n'oublie pas cependant de critiquer ouvertement le monde de la télévision qui en prend aussi pour son grade avec cet envers du décor avec les présentateurs ont leurs exigences propres et ne se prennent pas pour rien.
On regrettera par contre que le côté comédie romantique du film soit relégué au second plan. En effet le couple Rachel McAdams et Patrick Wilson est plutôt glamour.
Côté casting, on notera d'ailleurs que Morning glory dispose d'une distribution de qualité pour ce film qui regroupe tout de même Harrison Ford, Diane Keaton, Jeff Goldbum et donc Rachel McAdams qui, face à ces stars, est l'actrice principale du film.
Au final, si Morning glory n'apporte pas grand chose et n'est pas d'une incroyable subtilité, il demeure malgré tout un film largement regardable, en raison notamment d'un duo Rachel McAdams et Harrison Ford qui détonne par son opposition de style.

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08.04.11

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Titre du film : Robinson Crusoé sur Mars

Réalisateur
: Byron Haskin

Durée du film : 1h50

Date de sortie au cinéma : 1964 (film inédit en DVD zone 2)

Avec : Paul Mantee (le commandant Christopher Draper), Victor Lundin (Vendredi), etc.

Par Nicofeel

Avec un titre aussi original, Robinson Crusoé sur Mars, on peut s'attendre à une œuvre pour le moins atypique. C'est le cas.
Le cinéaste Byron Haskin adapte ici le roman Robinson Crusoé de Daniel Defoe (1719) pour en faire un film qui est censé se dérouler sur Mars. Les connaisseurs du roman ne seront pas trop surpris car il y a plusieurs points entre le film et le roman : le personnage principal, le commandant Christopher Draper se réfugie dans une grotte où il se construit une habitation ; ce dernier aide un esclave à se libérer et décide de l'appeler Vendredi ; Christopher Draper apprend à parler à Vendredi et le convertit au christianisme.
Évidemment, en choisissant que son action se déroule sur Mars, le réalisateur Byron Haskin a agrémenté son film d'éléments relatifs à la science-fiction : le commandant Christopher Draper s'éjecte de son vaisseau spatial, suite à un risque de collision avec un météore. Il atterrit donc sur la planète. C'est là que commencent donc les aventures de ce néo Robinson Crusoé.
Dès le début, on ressent que le film ne joue nullement sur la vraisemblance et comporte un aspect véritablement daté. Alors on pourra certes être amusé par le côté kitchounet de l'ensemble. Il n'empêche, le film n'est pas voulu comme étant spécialement comique et on sent que le réalisateur a des prétentions autres que celles d'Ed Wood !
A la vision du film, on apprend qu'il a été tourné dans la vallée de la mort. Heureusement que l'on nous précise cette information car cela ne saute pas franchement aux yeux. On peut surtout penser que quelques scènes ont été tournées à la vallée de la mort. Le reste a manifestement été tourné en studio et là franchement, le résultat n'est pas fameux. Tant les décors que les effets spéciaux paraissent rudimentaires, même si l'on est qu'en 1966. L'aspect fantastique du film en prend un sérieux coup. Quand on voit les vaisseaux ennemis qui attaquent, on se demande s'il faut rire ou non, tellement c'est vraiment mal fait.
Et puis si l'aspect fantastique est présent par le fait que l'action a lieu sur Mars, le scénario est aussi bien amené que les effets spéciaux. Ainsi, le commandant Christopher Draper réussit à respirer quelques instants sur Mars en enlevant la visière de son casque d'astronaute ! Plus tard, il aura besoin de capsules d'oxygène que lui donne Vendredi pour respirer en dehors de la grotte. Tout ceci est évidemment d'une logique imparable. Dans le même ordre d'idée, la fin du film est très crédible avec ces deux hommes qui affrontent sans trop de soucis le désert, les marais et le froid, alors que l'on est d'ailleurs sur Mars ! Visiblement, il ne faut pas être trop regardant et prendre cette série B avec beaucoup de légèreté.
De plus, si le film comporte quelques moments intéressants dans sa deuxième partie, donnant l'impression que l'on assiste à un film d'aventures à connotation fantastique, il faut tout de même signaler que la première partie est franchement laborieuse.
D'une part, il ne se passe pas grand chose dans cette première partie avec Christopher Draper qui mange, se lave, se rase. D'autre part, il n'y a pas vraiment d'enjeux à ce moment-là, notre unique protagoniste (à cet instant), n'étant nullement inquiet de ce qui lui arrive. On notera pour la petite histoire que sur le devant de la grotte où vit notre Robinson de l'espace, on trouve un drapeau américain. Décidément, les Américains ne peuvent pas s'empêcher de faire du nationalisme, même dans des petits films comme celui-ci.
En outre, ce film a été encore plus kitch que prévu pour moi car je l'ai vu en version française. Autant dire que les doubleurs s'en sont donnés à cœur joie, livrant aux spectateurs quelques pépites. Au rang de la séquence la plus croustillante, on a droit à une déclaration très subtile du commandant Christopher Draper : « Je ne laisserai pas mon pote [...] oui en argot ça signifie frère. »
Au final, que penser de ce Robinson Crusoé sur Mars ? Qu'il s'agit d'un film qui a manifestement très mal et qui demeure très largement dispensable. Seuls les spectateurs à la recherche de cinéma original pour tenter de regarder ce film curieux qui, malgré tous ses défauts, se suit plutôt bien.

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07.04.11

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Titre du film : Revenge

Réalisatrice : Susanne Bier

Durée du film : 1h53

Date de sortie au cinéma : 16 mars 2011

Avec : Mikael Persbrandt (Anton), Trine Dyrholm (Marianne), Ulrich Thomsen (Claus), Markus Rygaard (Elias), William Johnk Nielsen (Christian), etc.

Par Nicofeel

Auteure danoise assez subtile comme on avait pu le constater avec son mélodrame Open hearts (2003), film d'une grande intensité émotionnelle, Susanne Bier revient en 2011 sur les écrans français avec son dernier film intitulé Revenge.
Le film part plutôt sur de bonnes bases. En effet, on comprend très rapidement que le film va s'intéresser, outre aux problèmes de plusieurs de ses protagonistes, à la question de la violence.
Le problème est qu'ici, on est ni dans un film punchy à Michael Haneke ni dans un film où la violence est vilipendée de manière subtile.
Susanne Bier livre un film plutôt long – même s'il n'est jamais désagréable à regarder – et surtout, c'est là où le bas blesse, un film qui a tendance à accumuler les clichés.
Au départ, on pense que le film va évoquer la violence de certains jeunes à l'égard d'autres jeunes, à la manière d'un excellent Morse. C'est bien l'un des éléments du film mais cela n'est pas le seul. Susanne Bier choisit au contraire de relier plusieurs histoires dans une sorte de film chorale où la nuance n'est pas de mise dans la relation homme – femme.
Ainsi, les femmes sont tout le temps victimes de l'homme : en Afrique on voit qu'il y a des femmes qui sont mutilées ; en Europe les femmes sont de leur côté trompées par leur mari lorsque ce dernier semble s'ennuyer avec elles.

Quant à la principale thématique du film, celle de la naissance de la violence, elle bénéficie de plusieurs bonnes idées : le fait que tout parte d'une simple gifle pour arriver au final à une personne qui est blessée suite à l'envoi d'une bombe ; le fait que l'on peut être motivée par l'idée de se venger. Mais tout cela manque quelque peu de nuances. Susanne Bier choisit d'être bien dichotomique dans son approche : il y a d'un côté le garçon qui fait partie d'une famille où la non-violence est un credo avec un père qui est médecin et une mère qui est infirmière (ce sont donc des gens qui sauvent des vies) et de l'autre un garçon qui a perdu sa mère et en veut à la société toute entière, refusant de se laisser marcher sur les pieds. Cet enfant décide de répondre à de la violence par de la violence.
Il est dommage que la cinéaste ne fasse pas preuve d'un peu plus de subtilité. C'est quand elle décide de poser de vraies questions sur le plan moral qu'elle est la plus crédible dans son propos. C'est par exemple le cas quand le médecin se retrouve à devoir soigner un homme qui tue des femmes et des enfants. Que doit-il faire dans ce cas ?
C'est aussi le cas quand un enfant répond à de la violence par de la violence ? Qui dans ce cas est le plus à blâmer ?
En fin de compte, c'est quand Susanne Bier prend des risques qu'elle est juste dans son approche. Malheureusement ce n'est que rarement le cas et son film se limite bien souvent à une étude de la violence et de la vengeance qui prend des allures de dissertation filmée. D'autant que de nombreuses scènes sont surlignées tant par l'utilisation d'une musique pompier que par des réactions des personnages qui sont relativement attendues. Et puis que dire de ce ton larmoyant qui est employé par instants. La cinéaste, visiblement à court d'idées, n'hésite pas à prendre le spectateur en otage en lui assénant une vision moraliste bien réductrice. La fin du film où tout s'arrange dans le meilleur des mondes est d'une naiveté incroyable et va même à l'encontre du reste du film.
Revenge n'est pas pour autant un mauvais film, loin de là. Les acteurs sont tous bons, à commencer par les enfants, dans leurs rôles respectifs. Et puis même si le scénario manque de finesse, on peut tout de même louer l'idée de base qui est de critiquer la violence comme moyen d'expression ou de pouvoir pour certaines personnes. Enfin, la photographie est très réussie, nous permettant notamment de voir de belles scènes d'extérieur avec une nature bienveillante qui n'attend que des gestes de douceur de la part de l'Homme.
Au final, Revenge demeure un film inégal, qui ne convainc que partiellement. La faute en revient à une cinéaste qui a manqué sans aucun doute de mesure et qui n'évite pas les clichés. C'est dommage car il y a avait moyen de faire un film fort sur le plan émotionnel.

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06.04.11

05:10:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

par Nicore

Exit speed

Mélange de film de bikers et de huit-clos chargé en suspense, ce Exit speed va proposer une action constante, parfois bien violente et même un brin gore, tout en nous réservant quelques surprises macabres.
Le script va laisser les passagers d'un bus être pris pour cible par un gang de motards shootés à l'acide.

Exit speedLe métrage va commencer de manière normale et classique par nous présenter les différents protagonistes appelés à monter dans ce bus sans se douter de ce qui les attend, et notamment une jeune femme, déserteur de l'armée et poursuivie par un militaire chargé de la ramener à son camp. Heureusement, cette présentation ne traînera pas pour rapidement laisser les passagers prendre place dans ce bus bien vite attaqué par ces motards barjos, tout droit sortis de Mad Max 2 pour très vite commencer à nous réserver des surprises sanglantes qui vont conduire le bus à quitter la route principale pour aller s'échouer dans une casse abandonnée.

Exit speedUne sorte de huit-clos va alors s'installer, obligeant les passagers du bus survivants à organiser une résistance qui occupera de manière haletante la majeure partie du métrage avec juste de rares temps morts permettant de développer quelque peu la personnalité de plusieurs personnages, mais les bikers ne seront jamais bien loin pour entretenir un suspense permanent et même de jouer avec des effets de surprise qui fonctionneront à plein temps en étant judicieusement et sporadiquement dispersés dans le métrage.

Exit speedOutre ce sentiment d’insécurité permanent lié à la présence de ces motards shootés à l’acide et véritablement dangereux, sanguinaires et violents, en n’hésitant pas par exemple à tuer sans aucune pitié et de sang-froid, l’intrigue arrivera à créer de manière intelligente et crédible des tensions au sein du groupe de survivants, avec notamment cet entraineur plus âgé et se croyant plus malin que tout le monde, ce qui bien évidemment ne sera pas du goût de tout le monde et notamment de notre femme militaire qui sera en plus traitée comme une "moins que rien".

Exit speedLes personnages seront juste un brin stéréotypés avec par exemple cette "black" bien au fait des habitudes des bikers ou encore son petit ami se croyant drôle, mais globalement les protagonistes donneront une vraie vie à l’intégralité du métrage, arrivant même à rendre douloureuses certaines mises à mort (le vieil espagnol par exemple), tandis que la partie "revanche" des passagers du bus assurera son lot de violence aussi sanglante que libératrice avec en plus un final inattendu que viendra renforcer ce sentiment jouissif à voir périr ces motards vraiment vicieux et inhumains.

Exit speedLa mise en scène du réalisateur est vive, dynamique pour suivre l’action de près et agira de façon impactante sur cette intrigue certes faisant référence à quelques classiques comme le Assaut de John Carpenter mais sans pour autant plagier d’aucune façon et parvenir à impliquer des situations et rebondissements vraiment prenants et étalant un suspense sur toute la longueur du métrage, avec en plus des effets spéciaux sanglants réalistes et volontaires percutants.

Donc, ce Exit speed sera franchement une bonne surprise, violente, prenante et porté par une intrigue qui tiendra le spectateur en haleine de bout en bout.

Pour ceux qui voudraient en savoir plus sur les éditions DVD et combo Blu-Ray/DVD édités par Emylia, une présentation est disponible ici !

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05.04.11

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Dream home

Réalisateur : Ho-Cheung Pang

Durée du film : 1h50

Date de sortie au cinéma
: 2010 au festival de Neuchâtel et 2011 au festival de Gérardmer (en DVD le 5 avril 2011)

Par Nicofeel

Auréolé du prix Mad Movies et de la mention spéciale du jury au festival du NIFFF, Dream home a également été présenté dans d'autres festivals (Gérardmer notamment) où il a joui d'une bonne réputation.
Mais qu'en est-il précisément ? Ce film hong-kongais mis en scène par Ho-Cheung Pang nous présente une jeune femme, Cheng Lai-Sheung, qui cherche coûte que coûte à amasser assez d'argent pour pouvoir se payer un appartement dans une résidence avec vue sur la baie de Hong-Kong.
Pour cela, la jeune femme travaille dans une société de prêt dans la journée et elle effectue quelques petits boulots pour arrondir ses fins de mois. Mais pour arriver à ses fins, elle va aller beaucoup plus loin.
Dream home est un film qui joue ouvertement sur 2 plans : d'une part, la description d'une société à la dérive et d'autre part une multiplication de scènes de violence.
D'un point de vue sociétal, le réalisateur n'y va pas avec le dos de la cuillère. Tout y passe : des promoteurs véreux ; des sociétés de prêt qui tentent de récupérer des clients, ne cherchant nullement à savoir si au final ils seront solvables ; des hommes qui trompent allégrement leurs femmes (même quand ces dernières sont enceintes) avec d'autres femmes rencontrées ou tout bonnement des prostituées. Et puis il y a les jeunes qui ne pensent qu'à boire, se droguer et à faire l'amour avec des filles qu'ils viennent tout juste de rencontrer. Dans cette société pourrie où la morale n'a plus cours, tout semble permis. C'est peut-être une façon de justifier que Dream home va faire preuve d'une violence extrême et ne va pas s'embarrasser avec des questions de morale. Sans conteste, on est ici proche du catégorie 3, qui caractérise les œuvres hong-kongaises extrêmes.

Côté violence, on est donc bien servi. Le film ne joue pas sur un effet de surprise quant au tueur car on connaît déjà son identité. On comprend dès le début qu'il s'agit de notre « héroïne ». Cette dernière, qui a l'air tout à fait normale en apparence, se met du jour au lendemain à éliminer une flopée entière de personnes. Dans son attitude, on pourrait y voir une contamination de l'absence de morale des interlocuteurs qui sont les siens dans sa recherche d'appartement. Toujours est-il que Cheng Lai-Sheung n'y va pas de main morte car on compte pas moins de 12 meurtres commis au total. Le film démarre d'ailleurs par l'un d'entre eux avec le gardien d'un immeuble qui se fait tuer lors d'une scène inaugurale bien gore. Le reste sera du même acabit avec des meurtres extrêmement violents. A titre non exhaustif, on a droit à une femme étouffée ; des couteaux plantés dans des corps ; une personne qui perd ses viscères ; un pénis découpé ; du sang qui gicle sur une jeune femme, à la place du sperme de son partenaire sexuel ; un morceau de bois qui est planté dans la bouche d'une femme ; des tirs au pistolet en pleine tête ; des doigts coupés. Pour ajouter un peu au côté amoral de l'ensemble, notons que dans le lot, on a une femme enceinte qui est tuée.
Sur le plan de la violence, le film est sans conteste une vraie réussite. Il demeure d'ailleurs sur ce point réservé à un public averti car les scènes de meurtres sont très graphiques.
On regrettera dans Dream home le parti pris du réalisateur d'alterner les scènes relatant la jeunesse de « l’héroïne » et sa recherche d'appartement, qui constituent en soi des flashbacks, avec les scènes de meurtres. Cela a pour effet d'amoindrir quelque peu la tension qui pourrait naître de cette succession de violence.
Surtout quand on apprend à la fin la raison pour laquelle cette jeune femme a décidé de tuer des gens qu'elle ne connaissait pas.
Au final, Dream home constitue un film d'horreur de qualité, correctement mis en scène et qui bénéficie d'une avalanche de meurtres, ce qui plaire aux amateurs du genre. Il est dommage que le réalisateur ait alterné scènes de meurtres et flashbacks, car on aurait pu avoir droit à un film bien tendu avec un montage différent. En l'espèce, on a juste un film d'horreur intéressant, mais qui ne fera pas spécialement date.

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04.04.11

06:00:00, Cat�gories: Nouveautés  

par Nicore

Exit speed
Exit speed

Mélangeant habillement et surtout sauvagement bikesploitation, violence et suspense, ce Exit Speed n'aura bien évidemment pas eu la chance de sortir en salles obscures pour débarquer directement en DVD et en Blu-ray grâce à l'éditeur Emylia qui une nouvelle fois tiré la bonne pioche avec cet inédit plus que recommandable.

Exit speed

Le script va prendre place la veille de Noël, laissant 10 étrangers prennent place dans un bus qui traverse le Texas et être pris au piège par une bande de motards criminalisés adeptes de crystal-meth. Les passagers trouvent refuge dans un chantier de ferraille abandonné. Ils tentent tant bien que mal de se défendre contre les attaques du gang mais lorsque leurs défenses s’affaiblissent et qu’ils sont de moins en moins nombreux à pouvoir repousser ses assauts, ils sont contraints de réaliser l’impensable : attaquer.

Exit speed

Passée une en place rapide qui avancera des protagonistes que potentiellement stéréotypés, le métrage va lancer son action avec une première attaque des ces motards shootés à l'acide pour déjà nous réserver quelques surprises macabres avant de lancer une course-poursuite qui se terminera par un huit-clos dans une casse abandonnée où les survivants vont se réfugier et tenter d'échapper à ces bikers vicelards et sauvages, laissant quand même au métrage le temps de peaufiner quelques personnalités sans pour autant venir rompre le rythme soutenu de l'ensemble avant de lâcher une dernière partie libératrice avec cette assaut des réfugiés bien décidés à vendre chèrement leur peau.
Le métrage pourra compter sur cette tension omniprésente pour captiver et intriguer son spectateur, lui réservant ainsi quelques surprises barbares et puissantes et même après l'installation d'un huit-clos qui pourra faire penser à celui du classique Assaut de John Carpenter, l'intensité ne faiblira pas avec toujours un événement ou un changement de situation venant relancer l'intrigue jusqu'au final d'une belle violence franche.

Exit speed

Le DVD édité par Emylia avancera une image en 1.85 (16/9 anamorphique), pour une bande-son en Français en DD2.0 et en anglais sous-titré en DD5.1 et en DTS. Hélas, aucun bonus n'accompagnera le métrage.
Le combo DVD + Blu-ray proposera bien entendu les mêmes caractéristiques pour son DVD tandis que le Blu-ray disposera d'une image en 1.85 (AVC1080p) pour une bande-son en français en DTS-HD Master audio2.0 mais aussi en DTS-HD High Res Audio 5.1 et en anglais sous-titré en DTS-HD High Res Audio 5.1.

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Donc, ce sera à partir du 5 avril prochain que nous allons pouvoir découvrir ce très sympathique film mélangeant avec habilité et violence les genres pour un résultat prenant et sauvage !

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01.04.11

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Hisss

Réalisatrice
: Jennifer Lynch

Durée du film : 1h38

Date de sortie au cinéma : prochainement

Avec : Malika Sherawat (la déesse Nagin), Irfan Khan (le policier), Jeff Doucette (George States), etc.

Par Nicofeel

Après le troublant Boxing Helena et l'inquiétant Surveillance, Jennifer Lynch est de retour. Avec un projet excitant, au moins sur le papier. Le film s'inspire d'un mythe indien particulièrement connu, celui de la femme-serpent.
Il est ainsi question ici de la déesse serpent Nagin, qui porte en elle le Naagmani, une pierre d'immortalité. Un homme atteint d'un cancer, George States, décide de piéger l'amant de Nagin, un très grand serpent, avec l'idée de récupérer à terme le fameux Naagmani. Capable de se transformer en femme, Nagin part à la recherche de son amant, bien décidée à éliminer les personnes qui se dresseront sur son chemin. L'idée du base du film ne manque pas d'intérêt.
Oui mais voilà le traitement laisse sérieusement à désirer. Bien loin de la finesse de ses précédents films, Jennifer Lynch a concocté au mieux une série B de bas étage, au pire une série Z ridicule.
La mise en scène, pourtant généralement très soignée chez la fille de David Lynch, laisse place désormais à des tics visuels que l'on retrouve généralement dans la génération des cinéastes actuels et notamment des anciens clippeurs. Pourtant, c'est bel et bien Jennifer Lynch qui agrémente les scènes de son film de ralentis particulièrement agaçants, de surbrillances d'images et d'autres tics visuels qui sont fatigants par leur permanence.
Ce ne sont malheureusement pas les effets spéciaux du film qui vont relever le niveau. Le coup où la déesse Nagin passe de femme en cobra géant est pour ainsi dire ridicule. On voit trop qu'il s'agit d'une image de synthèse. Mais il y a pire : la scène où elle gobe un homme tel que le font les serpents est risible !
Jennifer Lynch se permet même de faire des scènes d'une totale inutilité. Dans ce style, on a droit à Nagin femme qui se met à danser avec des villageois. On est même témoin en tant que spectateur d'une scène qui devrait ravir les amateurs de Z : ainsi, on assiste à une course-poursuite pathétique où Nagin (en femme) court après un charmeur de serpent, avec le policier qui enquête sur des meurtres pour le moins étranges qui n'est pas loin et suit comme il le peut.

Le film n'est pas non plus sauvé par son casting pour le moins calamiteux. Si Malika Sherawat sauve les meubles à son niveau et interprète à peu près correctement le rôle de Nagin, bien aidé il est vrai par son superbe physique et par le fait qu'elle ne dise pas un mot dans le film ; les autres acteurs sont carrément mauvais. Irfan Khan dans le rôle du policier est pour le moins transparent. Quant à la femme qui joue le rôle de sa belle-mère dans le film, elle est carrément agaçante en se comportant comme une enfant (les moments censés être drôles où on la retrouve tombent à plat). La palme du mauvais rôle revient à Jeff Doucette qui a l'air dingue et qui ne fait que surjouer. Tout cela n'aide pas à une approche sérieuse du mythe de Nagin.
Si le film a un côté féministe évident avec cette femme-serpent qui s'en prend à des hommes méchants, l'approche dans Hisss à ce niveau est quelque peu réductrice. En effet, tous les hommes ne sont pas des salauds. L'autre réflexion féministe du film revient à la difficulté pour le couple du policier d'avoir un enfant. Pour autant, cette question relative à la maternité est tout juste esquissée.
Pour être totalement objectif, remarquons que le film est tout de même émaillé de quelques scènes intéressantes : la première transformation de Nagin ; la scène dans le temple ; une scène osée où en revêtant une apparence humaine Nagin s'enlace avec son amant serpent et prend du plaisir. Si ces scènes sont réussies, elles sont cependant bien trop furtives et rares. C'est dommage car si Jennifer Lynch s'en était tenu à un traitement fin du mythe de la femme-serpent, on aurait pu avoir un excellent film.
Au final, que penser d'Hisss ? Qu'il s'agit d'un film d'horreur de bas étage. La mise en scène est bien souvent assortie de tics visuels, l'interprétation est pour le moins peu fameuse, le scénario est traité de manière très basique et les effets spéciaux sont hasardeux. En somme, on se croirait plus dans un mauvais épisode de Manimal que dans un film traitant subtilement le mythe de Nagin.

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