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29.04.09

07:30:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

La settima donna

Egalement connu sous le titre de The last house on the beach, en référence au film presque homonyme de Wes Craven, ce La settima donna versera dans le "rape and revenge" d’exploitation pur jus comportant son lot de violence à caractère bien souvent sexuelle, mais pourra également compter sur une intrigue travaillée pour surprendre et se jouer de faux-semblants étonnants.
Le script va laisser trois malfrats venant de commettre un hold-up sanglant s'inviter dans une maison dominant l'océan afin de s'y cacher pour y découvrir et séquestrer une nonne et quelques étudiantes séjournant sur place.

La settima donnaSans perdre de temps, le métrage va rapidement avancer ses trois personnages principaux, des bandits faisant irruption dans une banque pour un braquage qui tournera mal puisqu'un des truands va ouvrir le feu sur un employé essayant d'enclencher le système d'alarme, pour une introduction originale puisque le réalisateur Franco Prosperi (surtout connu pour être à l'origine des deux Mondo cane) va filmer principalement les pieds et jambes de ses protagonistes, avant de nous laisser découvrir le visage de ces malfaiteurs une fois ceux-ci ayant pris la fuite à bord de leur véhicule. Véhicule qui va rapidement tomber en panne au détour d'une route secondaire sillonnant l'océan, forçant le trio à chercher un refuge dans la maison aussi proche qu'isolée.

La settima donnaEn parallèle, le métrage nous aura permis de suivre quelques demoiselles prendre un bain de soleil sexy jusqu'à ce qu'une adulte n'arrive, les obligeant à remettre le haut de leurs bikinis.
Nous allons peu de temps après retrouver ces personnages féminins puisqu'elles seront les habitantes de la maison inspectée par les voyous, ceux-ci faisant irruption en pleine répétition théâtrale masquée, faisant ainsi en sorte qu'ils ne vont pas se rendre compte tout de suite qu'ils ont affaire à une bande de lycéennes. Une fois les lieux donc investis par Aldo, Walter et Nino, un être pervers qui va rapidement suivre une des jeunes femmes pour essayer de la violer mais recevant en retour une blessure au ventre, l'intrigue va se transformer en un huit-clos à l'intérieur de cette propriété, brisant les tabous puisque Walter et Nino vont s'adonner au viol et à la violence sur leurs jeunes victimes en apparence sans défense.

La settima donnaEn bon film d'exploitation qui se respecte, le métrage va donc dérouler des situations choquantes et blasphématoires (le viol de la nonne, qui débouchera sur une issue surprenante), essentiellement orientées vers un aspect sexuel lors de scènes troublantes mais qui hélas n'obtiendront pas toujours un effet dévastateur sur le spectateur de par leur agencement n'arrivant pas à choquer véritablement malgré la crudité des viols exposés. Mais cela n'empêchera pas pour autant certaines séquences d'être marquantes (la demoiselle vierge violée par un bout de bois) et cette fois présentées de manière à laisser transparaître la folie ambiante.

La settima donnaBien entendu, dans un tel contexte, le réalisateur flirtera régulièrement avec un érotisme pourtant au final bien léger, pour uniquement dénuder partiellement certains des personnages féminins très jeune, donnant ainsi quand même un relent sulfureux à l'ensemble bien sûr largement accentué par les traitements subies par ces demoiselles complètement effrayées mais pas au point de ne pas chercher à monter un plan pour alerter les secours. Cela alimentera les rebondissements du film, parvenant même à installer sporadiquement un suspense certes facile mais toujours efficace avec par exemple l'arrivée d'un personnage extérieur à l'action, ou encore cette tentative de fuite d'une des étudiantes, mais le métrage pourra compter sur ses protagonistes pour se donner une ampleur supplémentaire.

La settima donnaEn effet, même si certains traits de caractère demeureront classiques (le pervers représenté par Nino, tandis que Walter, son acolyte, ne sera pas en reste de ce côté-là), l'intrigue se centrera sur Aldo, un jeune homme qui restera à l'écart des violences physiques et sexuelles commises par ses compères et les empêchera même provisoirement aller trop loin, tout en se liant d'amitié avec Matilde, une des prisonnières à qui il va tenter de montrer qu'il est différent des autres Et si la présence d'une nonne viendra "pimenter" quelque peu les débats, celle-ci saura aussi faire tomber les apparences lors du dernier acte qui, bien que succinct, montrera une revanche bien méchante et agressive d'une femme rentrée dans les ordres et donc censé aimer son prochain.

La settima donnaMême si l'intrigue s'enfermera dans cette demeure, elle parviendra toujours à impliquer et à captiver le spectateur, en avançant toujours des rebondissements et autres situations prenants qui viendront renouveler l'action et proposer des développements graphiques, mais aussi psychologiques dans les relations se nouant entre les tortionnaires et les victimes, sans négliger de ménager quelques surprises récurrentes sur les différents personnages, démontrant ainsi une finesse d'écriture du script pas forcément envisageable au premier abord et qui renforcera encore l'impact global du film et rattrapera ainsi largement certains aspects peut-être pas assez appuyés pour convaincre entièrement.

La settima donnaL'interprétation est largement convaincante, sans surjouage inutile, avec notamment Ray Lovelock parfait dans le rôle d'Aldo, tandis que Florinda Bolkan jouera une nonne très crédible sans forcer le ton ni se laisser aller à la caricature. Mais les jeunes actrices jouant les victimes assureront aussi efficacement leurs interprétations, avec par exemple la jolie Luisa Maneri dans le rôle de Matilde. La mise en scène de Franco Prosperi est dynamique, fluide et arrive sans mal à donner de l'impact à certaines séquences fortes du film (même s'il en rate quelque peu d'autres) par des effets de style et un montage adéquat.

Donc, ce La settima donna remplira son contrat de manière efficace et captivante, sans pour autant parvenir à égaler les maîtres étalons du genre en ne présentant pas de séquences inoubliables par l'impact de leur sadisme !

La settima donnaLe DVD de zone 2 autrichien édité par Sazuma (qui est à l'origine un site de vente déjà évoqué ici ayant lancé une collection sur le cinéma de genre italien) avancera une image ayant juste gardé quelques petits défauts d'origine, tandis que la bande-son sera efficace, avec une partition musicale dynamique et aprfois même gentiment et volontairement décalée, le métrage étant ici proposé dans sa version italienne et allemande, avec des sous-titres anglais et allemands optionnels.
La settima donnaAu niveau des bonus, on pourra suivre une longue et intéressante interview (sous-titrée en anglais) de l'acteur Ray Lovelock qui revient aussi bien sur sa carrière que sur le métrage, les bande-annonces italiennes et allemandes du film, le générique alternatif allemand qui ne présentera aucun intérêt, ainsi qu'en bonus caché un clip musical en karaoké d'une chanson entendue dans le film et ici accompagnée agréablement de scènes du métrage. Enfin, en plus de proposer le DVD dans un splendide digipack, l'éditeur fournira un petit livret écrit en allemand et en anglais comprenant des infos sur le genre et le film, mais aussi et surtout un second disque audio reprenant la bande originale du film.

Pour ceux qui voudraient découvrir ce "rape and revenge" efficace dans sa splendide édition, le dVD de zone 2 autrichien est disponible ici ou bien entendu directement sur le site de l'éditeur !

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