11.02.09

07:40:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Tokyo gore police

Nouveau délire gore nous venant du Japon, ce Tokyo gore police assumera complètement son concept méchamment sanglant tout en étant très drôle et acide à partir d’un script quasiment inexistant, ce qui finira quand même par desservir le métrage devenant quelque peu répétitif et presque trop long dans la durée.
Le script va suivre une jeune femme membre de la police japonaise privatisée qui va devoir affronter des mutants tout en cherchant à venger son père assassiné.

Tokyo gore policeD’entrée, le métrage va prendre son spectateur à contre-pied avec cette entame doucereuse au cours de laquelle une fillette va vanter les mérites de son père policier pour voir finalement celui-ci se faire exploser la tête par un inconnu cagoulé. Et c’est parti, la fête du sang et de la tripaille peut commencer, puisque nous allons ensuite retrouver la fillette, prénommée Ruka, devenue adulte et officiant comme policière dans une police privatisée. Nous allons commencer par la suivre lors d’une intervention visant à abattre un dangereux cannibale retranché dans un bâtiment désaffecté et qui donnera lieu à un duel sanglant du plus bel effet, les autres policiers présents sur place en faisant également les frais dans des gerbes de sang outrancières lorsque l’arme du meurtrier (une tronçonneuse) va s’en aller voler jusqu’au visage des pauvres hommes déchiquetés.

Tokyo gore policeCette séquence permettra surtout de nous faire connaître les adversaires de Ruka, appelés les "engineers", des mutants pouvant se servir de leurs blessures aux membres pour se créer des armes organiques diverses et variées, comme nous l'expliquera en voix-off l'héroïne, qui va devoir pendant le reste du métrage affronter ces créatures qui permettront au réalisateur de se lancer régulièrement dans des délires organiques loufoques (tel ce pénis énorme tirant des balles). Mais va se greffer à cette lutte contre les "engineers" la quête du responsable de la mort du père de Ruka qui laissera l'intrigue faire se mêler ces deux axes principaux, sans pour autant que le métrage ne tombe à aucun instant dans le mélo avec une héroïne combative et dont les instants de faiblesse à base de tentative de suicide resteront plutôt sanglants avec ces plaies infligées à ses avant-bras.

Tokyo gore policeCe sera donc sur une intrigue quasiment inexistante et ouvertement confuse en se moquant de toute linéarité que le métrage va accumuler ses séquences débridées outrageusement sanglantes et brassant des mises à mort infiniment variées et décapantes (tel cet écartèlement visualisé de plein fouet de bout en bout), mais avancées sur un ton plus souriant que dégoûtant ou glauque, le métrage s'étant définitivement orienté vers la comédie excessive ne se refusant aucun tabou, puisque même les situations souriantes à connotations sexuelles (parfois limites) viendront se mêler à l'ensemble.

Tokyo gore policeMais ce qui surprendra le plus le spectateur, au-delà des dérives sanglantes omniprésentes, ce sera l'inventivité dont fera preuve le réalisateur Yoshihiro Nishimura, certainement aidé par son expérience dans la confection d'effets spéciaux pour un bon nombre de films de genre orientaux, aussi bien pour créer des mutants complètement hallucinants avec leurs armes excessives et outrancières et autres délires organiques (avec par exemple cette chaise "humaine" féminine qui dans une boîte de nuit urinera sur un parterre de spectateurs ébahis et consentants), que pour avancer ses scènes sanglantes originales sans aucun temps mort et sans que le manque de fluidité ne vienne gravement nuire au bon développement de l'ensemble, du moins dans un premier temps.

Tokyo gore policeCar en effet, au bout d'un moment, le métrage finira quand même par lasser quelque peu dans sa répétition de "ballets" gores, peut-être également en raison de la durée d'un film qui aurait certainement gagné à être épuré de quelques situations pour ainsi ne pas atteindre les cent dix minutes actuelles pas forcément nécessaires au bon développement de l'intrigue et à sa finition, et ce même si les scènes ne se ressembleront pas visuellement et avanceront des actions bien différentes. De même, les petits intermèdes amusants sous forme de publicités délirantes (rappelant quand même celles du Starship troopers de Paul Verhoeven) et critiquant ouvertement la société japonaise fixée et obnubilé par le suicide de manière sarcastique ne feront presque plus sourire au bout de quelques temps, même si elles resteront décoiffantes et originales.

Tokyo gore policeDans un tel contexte, le métrage avancera bien entendu toute une galerie de personnages hauts en couleurs et frappadingues, parfois même gentiment pervers, mais hélas, ils resteront pour la plupart superficiels, puisque seule l'héroïne bénéficiera d'un traitement de faveur en voyant sa personnalité et ses antécédents largement mis en avant au début du film. La mise en scène du réalisateur est vive, dynamique pour donner du rythme à l'ensemble grâce à une manière adaptée de suivre les différentes situations en collant de près à l'action, tout en osant sporadiquement des cadrages originaux.

Tokyo gore policeMais bien sûr, l'un des points forts du métrage restera ses effets spéciaux, avec d'innombrables plans gores jouissifs et plus que volontaires (malgré une certaine répétition dans les geysers de sang s'échappant des membres sectionnés) pour des abominations par fois variées (avec ces visages arrachés, ces impacts de balles dévastateurs et autres éventrations) et versant toujours dans un gore franc et outrancier qui n'hésitera pas non plus à présenter le résultat des méfaits avec ces bras et jambes tranchées entassées dans des cartons ou carrément pour créer un petit monticule de chair humaine. Les maquillages ne seront pas en reste pour avancer des mutants très graphiques et organiques qu'aucun effet numérique ne viendra gâcher.

Donc, ce Tokyo gore police, devrait largement satisfaire les amateurs de gore souriant par sa volonté jusqu'au-boutiste absolue et démonstrative, mais aura hélas un peu de mal à tenir la route sur la durée !

Tokyo gore policeLe DVD de zone 1 édité par Media-blasters avancera une image très nette, claire et sans défaut, tandis que la bande-son sera largement convaincante, notamment grâce à une partition musicale parfaitement adaptée et puissante, le métrage étant ici proposé en version originale japonaise ou en version anglaise, avec des sous-titres anglais optionnels.
Par contre, au niveau des bonus, il faudra se contenter de la bande-annonce du film, suivie de celles de quelques autres titres de l'éditeur !

Pour ceux qui voudraient découvrir cette petite bombe sanglante japonaise, le DVD de zone 1 est disponible ici ou !

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