Archives pour: Juin 2009, 04

04.06.09

06:45:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Sexorgien im Satansschloss

Remake officieux et ne cherchant même pas à se cacher du sympathique et envoûtant Malabimba, the malicious whore, ce Sexorgien im satansschloss, réalisé trois ans après son modèle, ne retrouvera hélas que très partiellement l’aura de son prédécesseur pour se contenter d’afficher un érotisme bien présent mais guère osé tout en dispensant une intrigue simpliste et surtout prétexte à dévoiler la nudité des charmantes interprètes féminins, délaissant de la sorte l’aspect horrifique et la tension, tous deux relégués au second plan.
Le script va prendre place dans un manoir isolé après la mort suspecte de la châtelaine pour y suivre la vengeance qu’elle va exercer en prenant possession du corps de sa fille.

Sexorgien im SatansschlossLa séquence pré-générique va directement mettre en avant tout le casting du film réuni autour de la dépouille funèbre de Maria, laissant chaque personnage présent regarder les autres en chien de faïence pour ainsi installer une ambiance sinistre et trouble, comme si chacun cherchait à percer le mystère des autres et que l’arrivée de Myra, la fille de la défunte, va renforcer pour alors permettre au métrage de placer son seul effet d’esbroufe réussi lorsque le corps de la morte va être brusquement secoué de violents spasmes, ce qui aura bien évidemment le don d’effrayer tout le monde et notamment Myra qui se mettra à hurler comme une damnée.

Sexorgien im SatansschlossEnsuite, l’intrigue va laisser le médecin de famille expliquer à Antonio, le mari de Maria, que ces spasmes post-mortem arrivent parfois et sont naturels tout en laissant entrevoir un manque de clarté sur les causes de la mort de Maria, la prise trop régulières de valium et ses crises de nerfs offrant des motifs de crise cardiaque qui sembleront arranger tout le monde, amenant sans équivoque le spectateur à penser que cette femme a en réalité été assassinée, mais par qui ? Le métrage n’offrira que peu de suspects, puisque les seuls personnages qui traverseront le film seront cet Antonio apparemment jaloux des aventures extraconjugales de sa femme compensant ainsi ses manques dus à des prises régulières de drogue, le médecin lui-même, Isidro, un serviteur superstitieux, Ignazio, le frère d’Antonio invalide et cloué sur son fauteuil roulant sans pouvoir bouger ni même parler, Mira et Sol, une religieuse débutante s’occupant aussi bien de Mira que d’Ignazio.

Sexorgien im SatansschlossL’intrigue va alors laisser Isidro se lancer dans une sorte de cérémonie dans le caveau familial pour tenter d’exorciser la cadavre de Maria, ne reposant selon pas en paix, ce que le métrage confirmera lorsque la voix de Maria ira troubler le sommeil de sa fille et l’inviter à descendre au caveau, perturbant ainsi le rituel d’Isidro. Le médecin dépêché sur place conseillera à Antonio d’envoyer sa fille dans une clinique pour qu’elle puisse se reposer, ce que la demoiselle, toujours influencée par l’esprit de sa mère, ne voudra évidemment pas. L’embaumement du corps de Maria donnera l’occasion à l’esprit de celle-ci de se débarrasser du toubib en retournant une seringue remplie de liquide mortel contre lui. Antonio découvrant le cadavre du médecin décidera de cacher sa mort en balançant son cadavre au fond d’une crypte et en jetant sa voiture dans le lac.

Sexorgien im SatansschlossTandis que Mira semblera de plus en plus visiblement accaparée par l’esprit de sa mère, Antonio pour sa part aura de plus en plus de mal à refreiner les pulsions sexuelles dirigées avec Sol, la religieuse qui bien entendu ne voudra pas de lui en ayant de toutes façons une bien piètre opinion de cet homme opportun et vicieux, le poussant à vouloir se débarrasser définitivement de tous les habitants du manoir, but également recherché par Maria, pour ainsi permettre au film d’avancer plusieurs mises à mort définitivement softs dans la seconde partie du film qui débouchera sur un final prévisible mais quand même heureusement quelque peu jouissif.

Sexorgien im SatansschlossLe métrage pourra donc compter sur sa galerie de personnages troubles et parfois hauts en couleurs (le serviteur et sa cérémonie hystérique au cours de laquelle il sacrifiera de manière exagérée un poulet encore vivant) pour assurer un minimum le spectacle et permettre aux nombreuses séquences de dialogue de devenir vaguement intéressantes lorsque seront révélés les penchants pervers de chacun et notamment de la défunte qui aura comblé son appétit sexuel avec presque tout le monde, du médecin à Ignazio qu’elle aura satisfait d’une fellation, en passant par La religieuse avec qui elle a entretenu des rapports saphiques. Et si ces penchants seront uniquement exprimés en paroles, l’intrigue va se trouver bien d’autres occasions pour laisser un érotisme flagrant envahir l’écran.

Sexorgien im SatansschlossEn effet, en plus des apparitions de la défunte nue qui viendra troubler ses anciens amants pour mieux les tuer, la métrage va souvent dévoiler la beauté franche de la jeune Mira, aussi bien pour une séquence de masturbation féminine guère osée que lorsque le médecin l’examinera, pour également s’intéresser de près à cette religieuse qui elle aussi aura l’occasion de se dévoiler, par exemple lorsqu’elle se préparera à se mettre au lit, le métrage justifiant même cette séquence pour mettre en avant l’aspect voyeur du pauvre Ignazio incapable de faire quoique ce soit à part regarder. Mais cet érotisme restera limité et n’ira jamais bien loin, ne flirtant pas ouvertement avec le hardcore comme avait pu le faire Malabimba, the malicious whore en son temps.

Sexorgien im SatansschlossPar contre, l’aspect horrifique de l’intrigue sera bien clairsemé et guère motivant, puisque le réalisateur n’arrivera pas à installer la moindre ambiance alors que les décors gothiques s’y prêtaient largement, et ce malgré une tentative sans impact de placer une caméra subjective parcourant au hasard les différentes pièces du manoir qui lui sera également régulièrement avancé pour des plans larges d’extérieurs par contre probants, et surtout les quelques séquences surnaturelles du film demeureront bien vite expédiées et les mises à mort se feront sans l’usage d’hémoglobine et encore moins de violence, laissant seule une séquence avec une sorte de zombie momifié tirer légèrement son épingle du jeu en se donnant un caractère macabre avéré et magnifié par les décors de cette crypte mortuaire flamboyants, mais la rapidité avec laquelle cette scène sera emballée gâchera son potentiel funèbre.

Sexorgien im SatansschlossLe métrage parviendra quand même à se parer par moments d’une ambiance trouble lorsqu’il versera dans la "nunsploitation" en déshabillant sa religieuse tout en nous la montrant plus que rapidement s'adonner aux plaisirs saphiques avec la châtelaine, pour en plus la laisser quand même mettre en avant sa foi de manière exaltée lorsque Antonio cherchera à s'attirer ses faveurs, mais le plus perturbant restera largement cette séquence au cours de laquelle elle va laver intimiment Ignazio entendu nu sur un lit, pendant que celui-ci se remémorera les visions qu'il avait eu de Sol se dénudant et se trémoussant seule dans son lit.

Sexorgien im SatansschlossLes personnages apporteront un semblant de vie à l'ensemble, mais passeront beaucoup trop de temps à converser, pour bénéficier heureusement d'une interprétation plutôt cohérente, car si la jeune Jacqueline Dupré (dont ce sera la seule apparition à l'écran) exprimera difficilement ses sentiments, Mariangela Giordano, déjà présente dans le rôle de la nonne de Malabimba offrira une prestation convaincante dans un le rôle similaire de Sol. La mise en scène du réalisateur est plutôt terne et peinera à donner du rythme à l'ensemble. Les rares effets spéciaux sont plutôt probants pour notamment avancer ce mort-vivant momifié de toute beauté.

Donc, ce Sexorgien im satansschloss ne retrouvera jamais l'impact de son modèle mais arrivera à se suivre sans déplaisir par son érotisme très présent et grâce à quelques idées perverses.

Sexorgien im SatansschlossLe DVD de zone 2 allemand édité par X-Rated Kult dans son format "livre" toujours aussi resplendissant avancera une image nette et n'ayant conservé que de rares défauts d'origine, tandis que la bande-son sera plus percutante avec une partition musicale gothique et métal volontaire, le métrage étant ici proposé dans sa version allemande ou italienne avec des sous-titres anglais.
Par contre, au niveau des bonus, il faudra se contenter de la sympathique bande-annonce italienne d'époque du métrage.

Pour ceux qui voudraient découvrir ce petit film à l'érotisme bien présent englué dans une intrigue prétexte, le DVD de zone 2 allemand est commandable ici !

Permalien 1530 mots par nicore, 175 vues • R�agir

Juin 2009
Lun Mar Mer Jeu Ven Sam Dim
 << <   > >>
1 2 3 4 5 6 7
8 9 10 11 12 13 14
15 16 17 18 19 20 21
22 23 24 25 26 27 28
29 30          

Le Blog des DVDpasChériens

Les dvdpascheriens ayant la fibre journalistique peuvent participer à ce blog. Sur le thème des DVD, de la HD et de la vente en ligne. On y trouve des critiques, des dossiers, des articles sur les nouveautés ...

Rechercher

Qui est en ligne?

  • Visiteurs: 17

powered by
b2evolution