09.02.09

06:50:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

All the boys love Mandy Lane

Tout en appartenant au genre "slasher", ce all the boys love Mandy Lane parviendra sans mal à se différencier des productions habituelles de ce type de films par son approche plus intimiste et caractérisée des personnages, tout en prenant le temps se s'intéresser à eux pour ainsi surpasser les stéréotypes évidents présents, mais hélas le métrage ne tiendra pas toutes ses promesses lors d'une seconde partie bien plus facile et classique.
Le script invite la jeune, jolie et désirée de tous ManDy Lane à un week-end dans un ranch avec un petit groupe d'amis pour ce qui s'annonçait comme une "party" endiablée, mais qui va être sévèrement gâchée par l'arrivée d'un mystérieux assassin qui va commencer à décimer l'entourage de Mandy Lane.

All the boys love Mandy LaneDans sa séquence introductive, l'intrigue va directement nous présenter son personnage principal, Mandy Lane, une étudiante plus que mignonne et sujette aux regards envieux et intéressés de ses camarades de lycée qui va se rendre en compagnie d'un de ses amis, le frêle Emmet, à une soirée typiquement américaine autour d'une piscine où les jeunes vont boire et fumer de la drogue, tandis qu'un prétendant de Mandy Lane va avoir un accident mortel stupide en essayant d'impressionner la demoiselle.

All the boys love Mandy LaneAprès cette entame atypique par le traitement apporté au personnage principal, qui ne semblera pas tirer profit de sa popularité et au contraire avoir un air mélancolique troublant, le métrage laissera passer quelques mois pour réintroduite Mandy refusant de parler à Emmet, qui est quelque part considéré comme responsable du drame vu auparavant, pour préferer accepter une invitation lancée par un groupe de jeunes s'apprêtant à passer un week-end de débauche dans le ranch des parents de l'un d'eux. L'intrigue profitera également de cette mise en condition pour nous permettre de faire encore plus ample connaissance avec Mandy tandis que les autres protagonistes, malgré des stéréotypes classiques de "film de campus" pour les personnalités guère originales de chacun, arriveront à avoir une vie propre et à paraître plus ou moins naturels et crédibles, ce qui constituera déjà un exploit en soi.

All the boys love Mandy LaneL'installation dans ce ranch isolé typique, qui donnera un petit air de Massacre à la tronçonneuse à l'ambiance générale du métrage, continuera sur cette voie presque intimiste en développant encore les différents protagonistes secondaires, tout en introduisant Garth, un ancien militaire quelque peu étrange qui officiera en tant que gardien des lieux. Les différents situations adopteront un ton léger mais quand même rompu à des sous-entendus sur les petits soucis existentiels de cette jeunesse dorée désabusée et cherchant coûte que coûte à s'amuser, jusqu'à l'arrivée de ce tueur qui ne va pas tarder à faire une première victime, lors d'une séquence assez méchante dans son déroulement sans être pour autant très sanglante.

All the boys love Mandy LaneSa seconde partie ainsi lancée, le métrage va hélas perdre une partie de sa superbe dans l'enchaînement de situations pas forcément convaincantes et prétexte à plusieurs fausses alertes simplistes (la panne de courant, par exemple), tandis que les "vrais" meurtres n'auront pas de saveur particulière et ne parviendront pas à générer une véritable tension, l'identité de l'assassin étant en plus révélée assez tôt dans l'intrigue, même si celle-ci était plus que largement anticipable. Et le twist final, guère innovant mais porteur d'un sentiment trouble de désillusion encore plus grand tout en révélant la vraie immoralité de certains personnages, ne viendra pas complètement relever le niveau et ne permettra au métrage que de s'achever sur une impression bizarre et laissant mal à l'aise, tout en nous offrant quand même une issue graphique bien répugnante (la fosse aux vaches).

All the boys love Mandy LanePour s'écarter des archétypes du "slasher", le réalisateur Jonathan Levine va déjà offrir à son film un ton visuel largement plaisant proche de ceux des années soixante-dix et ses couleurs chaudes, mais ce sera bien entendu du côté du traitement des personnages qui faudra chercher l'originalité du métrage, puisque ceux-ci bénéficieront de toute l'attention de l'auteur, pour se laisser aller à des considérations naturelles et parfois poignantes sur ce passage à l'âge adulte confus de ces quelques jeunes en quête de repères et d'expériences diverses, symbolisés bien sûr par le personnage titre du film qui illuminera l'ensemble sur sa longueur grâce à son naturel aussi éblouissant que sa candeur angélique mêlé à une beauté largement mise en avant à chaque plan où elle apparaît, mais cette période de la vie tourmentée sera également présentée avec de petites scènes intimistes impliquantes qui ne feront encore qu'augmenter la sympathie ressentie pour certains des protagonistes.

All the boys love Mandy LaneMais le réalisateur Jonathan Levine va pour autant devoir céder aux figures obligées du genre dans sa seconde partie qui, en plus de continuer à se dérouler sur ce rythme languissant qui collait certes très bien à l'entame du film mais deviendra ensuite gênant, va avancer un tueur guère charismatique et tuant bien souvent en hors-champ lors de situations redevenant bien classiques dans leur ébauche et même bien trop faciles lors des fausses alertes intempestives, jusqu'au twist final convenu mais qui arrivera par ce qui en découlera à avoir un impact certain sue le spectateur amené à reconsidérer les sentiments qu'il avait pu ressentir auparavant.

All the boys love Mandy LaneLes personnages auront donc tout l'intérêt du réalisateur et pourront compter sur une interprétation de qualité, avec une Amber Heard rayonnante et élégante dans le rôle principal, tandis que les autres interprètes ne démériteront pas pour faire passer leurs sentiments. La mise en scène de Jonathan Levine sera souvent efficace pour installer son atmosphère, mais peinera à trouver le bon rythme lors des séquences fortes du métrage, et tout en osant des plans originaux généreux. Les quelques effets spéciaux du métrage sont réalistes et crédibles, pour de petits plans sanglants douloureux mais guère volontaires.

Donc, ce All the boys love Mandy Lane présentera une approche originale et attachante du genre qu'il ne faudra pas se contenter de suivre au premier degré pour en saisir la finesse et les intentions réelles de son auteur, et ce malgré ses petits défauts bien présents !

All the boys love Mandy LaneLe DVD de zone 2 anglais édité par Optimum Releasing avancera une image ne connaissant pas de défauts notables, tandis que la bande-son sera efficace, avec une partition musicale collant parfaitement aux différents tons du métrage, celui-ci étant proposé dans sa version originale anglaise avec des sous-titres anglais optionnels.
Au niveau des bonus, on pourra suivre une longue et passionnante interview de l'actrice principale qui reviendra largement sur le tournage et sur la conception de son personnage, ainsi que la bande-annonce du film, suivie de celles de plusieurs autres titres de l'éditeur.

Pour ceux qui voudraient découvrir ce "slasher" atypique et mélancolique, le DVD de zone 2 anglais est disponible ici ou !

Permalien 1227 mots par nicore, 531 vues • 6 retours

Commentaires, Pingbacks:

Commentaire de: nicofeel [Membre] Email
Merci Nico de cette critique.
Voilà un film qui m'intéresse beaucoup, même si visiblement tu n'es pas pleinement convaincu.
Pour ma part, j'ai énormément apprécié le film suivant de Jonathan Levine, à savoir Wackness.
PermalienPermalien 09.02.09 @ 07:31
Commentaire de: nicore [Membre]
Pas pleinement convaincu peut-être, mais ce film mérite quand même d'être vu ! -;)
PermalienPermalien 09.02.09 @ 18:53
Commentaire de: Niko06 [Visiteur] Email · http://cinema-ici-ailleurs.over-blog.com/
Oh le vilain spoiler parmi les images!! lol
Sinon je crois que t'as tout compris au film ;)
PermalienPermalien 24.03.09 @ 09:35
Commentaire de: nicore [Membre]
Un spoiler dans les photos, tu crois ? lol ! En même temps, ces images circulent partout sur le net !-;)
PermalienPermalien 24.03.09 @ 11:56
Commentaire de: Niko06 [Visiteur] Email · http://cinema-ici-ailleurs.over-blog.com/
en même temps quand on voit le film, il faut pas plus de 5 minutes pour comprendre qui sera le tueur XD
PermalienPermalien 24.03.09 @ 14:24
Commentaire de: nicore [Membre]
C'est clair que le réalisateur n'a absolument pas voulu jouer sur cet aspect possible du film , avec de toutes façons un éventail de choix très limité quant à l'identité du tueur ! -;)
PermalienPermalien 24.03.09 @ 20:42

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