Catégorie: Test / Critique

20.05.10

07:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Sweet teen

Sympathique comédie érotique italienne, ce Sweet teen (parfois également appelé par son titre original,"L'adolescente") réalisé par Alfonso Briesca (surtout connu pour son Beast in space) osera lorgner du côté de la "teensploitation" mais sans aller trop loin pour au contraire ne proposer que des situations fraîches et souriantes au sein d'une intrigue privilégiant l'humour salace avec son personnage central vraiment malchanceux.
Le script va suivre les déboires d'un homme déjà porté sur le sexe et largement frustré puisqu'ayant épouser une femme très belle et riche mais qui se refuse à lui et qui va voir débarquer chez lui une nièce à l'adolescence plus qu'affolante.

Sweet teenLe métrage va commencer en positionnant son intrigue dans cette petite ville de Sicile où les hommes conversent devant un verre en terrasse d'un bistrot pour surtout pouvoir ainsi reluquer la belle Grazia, fille d'un riche homme d'affaires et tenant une pharmacie mais qui s'est toujours refusé aux hommes ayant tenté leur chance en attendant de trouver un mari. C'est ainsi que le nouvellement débarqué en ville Vito va à son tout tenter sa chance en allant à la boutique de Grazia en simulant un mal de dents, pouvant ainsi avoir le loisir de contempler son postérieur lorsqu'il lui demandera une boîte de médicaments évidemment placée tout en haut de l'étagère, avant de réussir à l'inviter à le revoir le lendemain hors de la ville.

Sweet teenAprès une répercussion souriante du médicament administré par Grazia, Vito va donc retrouver sa "belle" et essayer de la draguer sans y arriver puisque dès qu'il la touchera celle-ci s'enfuira pour aller se réfugier dans son magasin où une belle surprise va attendre le spectateur puisqu'elle va y retrouver son amant, Antonio avec qui elle va faire l'amour sur un lit placé dans son arrière-boutique, pour une première séquence légèrement érotique en dévoilant sans aller bien loin la nudité de Grazia, qui va commencer à fomenter un plan pour récupérer l'argent et les biens de son père,biens hérités de son grand-père jusqu'à ce que Grazia se marie et empoche le pactole, voyant dans Vito le potentiel bêta qui acceptera sans pour autant coucher avec elle, puisque Grazia jurera à Antonio de continuer à le voir.

Sweet teenLe métrage va ensuite s'appuyer sur une nouvelle situation irrésistible dans une chambre d'hôtel où Vito aura réussi à entraîner Grazia pour faire mourir d'un arrêt cardiaque son père lorsqu'il apprendra de quoi il retourne et tentera d'étrangler Vito. L'intrigue fera alors un bond en avant d'une année pour voir Vito essayant toujours de coucher avec celle qui est devenue sa femme mais qui se refusera toujours à lui sous des prétextes amusants, laissant ainsi un humour de situation plaider en la faveur du film qui va par la suite multiplier des séquences avançant les stratagèmes de Vito pour enfin réussir à voir les charmes de sa femme (la chemise de nuit découpée, par exemple). Mais nous découvrirons que Vito, désormais à la tête des affaires de la famille de Grazia épanchera ses pulsions avec sa secrétaire qu'il rencontre à chaque séjour hors de Sicile, mettant en scène tout un manège dans son bureau pour charmer celle qui s'offrira à lui de manière théâtrale exquise.

Sweet teenLe tournant du métrage arrivera alors, quand Grazia et Vito vont devoir recueillir une nièce de Vito, Serenella, une adolescente qui va venir habiter avec eux et qui tout de suite sera présentée de manière extrêmement sexy, ce qui ne manquera pas de troubler un Vito toujours en "manque", surtout que Serenella aura tendance à s'habiller en mini-jupe, ce qui laissera régulièrement sa petite culotte apparaître devant les yeux d'un Vito de plus en plus nerveux, surtout qu'il devra par exemple aider Serenella à s'essuyer à la sortie d'une douche et que la jeune fille sera très proche de son oncle, ce qui nous vaudra toute une série de séquences sensuelles et parfois volontaires dans un érotisme quand même guère osé mais avançant la plastique de la jeune actrice (alors tout juste âgée de dix-huit ans), le tout déroulé sur un ton comique plus que souriant avec des passages régulièrement confondants, comme lorsque Serenella, effrayée, insistera pour dormir dans le lit de son oncle, ce qui va bien sûr l'empêcher de dormir avec cette présence affolante à ses côtés.

Sweet teenLe métrage va également s'octroyer des situations encore plus loufoques (la doctoresse et surtout cet excellent passage dans un cinéma) pour laisser peu à peu une multiple machination s'installer et piéger pas forcément ceux auxquels on s'attendait au cours d'un dernier acte riches en révélations diverses et toujours en événements amusants et distrayants, parfois quelque peu opportuns et hérités du théâtre mais bon, tout cela se fera dans une bonne humeur communicative et bénéficiera toujours de la présence aguichante des deux actrices principales du métrage qui ne seront jamais avare de leur charme pour un érotisme qui préférera largement s'intéresser au physique des demoiselles avec notamment les nombreuses les provocations volontaires ou non de Serenella plutôt que de s'accoquiner avec des ébats sexuels ici quasiment absents passée la première étreinte entre Grazia et Antonio dans la pharmacie.

Sweet teenLe film pourra aisément s'appuyer sur une interprétation définitivement adaptée avec surtout un excellent Tuccio Musumeci qui campera avec brio un Vito à la perversité exagérée par un surjouage qui va s'étaler tout au long de l'intrigue de manière souriante et volontaire, tandis que Daniela Giordano jouera une sexy Grazia et que l'affolante Sonia Viviani va se prêter au jeu pour interpréter Serenella avec fougue et une provocation "innocente" de tous les instants qui viendra forcément titiller le spectateur avec cette fraîcheur naturelle enivrante. La mise en scène du réalisateur est plutôt commune pour insister sur ses effets comiques de façon probante et rendue largement amusante.

Donc, ce Sweet teen s'avérera être une comédie érotique savoureuse, portée par des situations souriantes souvent irrésistibles et soutenue par une interprétation convaincante et des actrices au physique aguicheur et séduisant !

Sweet teenLe DVD de zone 0 édité par Mya Communication, éditeur spécialisé dans la publication de films d'exploitation italiens souvent assez rares ou oubliés, avancera une image de bonne qualité pour une œuvre aussi rare et ne datant pas d’hier, tandis que la bande-son sera plutôt efficace avec une partition musicale dynamique et adaptée, le métrage étant ici proposé dans sa version originale italienne, avec des sous-titres anglais.
Hélas, comme il est de mise chez l’éditeur, aucun bonus ne viendra accompagner la vision du métrage, même pas une petite bande-annonce.

Pour ceux qui voudraient découvrir cette comédie érotique amusante et graphique, le DVD de zone 0 est disponible ici ou !

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19.05.10

07:30:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

par Nicore

Stripped naked

Réalisé par Lee Demarbre, l'auteur du sympathique Smash cut, ce Stripped naked pourra compter sur son intrigue retorse et ses protagonistes attachants et souriants pour parvenir à impliquer et à entraîner son spectateur dans une spirale diabolique réservant bien des surprises.
Le script va laisser une strip-teaseuse être témoin d'un deal de drogue qui va mal tourner et s'emparer de l'argent de la marchandise, sans se douter des problèmes qui vont en découler.

Stripped nakedLe métrage va tout de suite nous présenter son personnage principal, Cassie, une demoiselle en pleine dispute avec son petit ami, Jack alors qu'ils circulent sur une route déserte, dispute qui va devenir assez violente au point de pousser Jack à débarquer Cassie de sa voiture et de l'abandonner sur place. Cette première séquence mettra bien en avant le caractère complètement instable de ce couple mal assorti, et alors que Cassie va chercher à rejoindre la ville, elle va tomber sur un homme seul attendant dans sa voiture. Alors qu'elle commençait à lui demander de l'aide, l'homme va de façon pressante la prier de monter à bord de son véhicule et de se cacher. Et pour cause, deux hommes vont arriver pour un échange de drogue qui va déraper puisque l'inconnu rencontré par Cassie va se faire tirer dessus, trouvant juste le temps de répliquer pour abattre les deux autres. Cassie, d'abord apeuré devant cette situation, va récupérer les deux sacs contenant les dollars et la came et s'enfuir à bord de la voiture.

Stripped nakedCette mise en situation de l'intrigue pourra présager de développements classiques, surtout qu'un homme de main de Grayson, le baron de la drogue dépouillé de son argent va être lancé sur l'affaire, mais l'intrigue va prendre place dans le milieu du strip-tease, non pas comme prétexte pour aligner des scènes dénudées (même si le réalisateur proposera quand même quelques plans de nudités) mais pour avancer toute une galerie de personnages plus vrais que nature qui vont graviter autour de Cassie, à commencer par Jade, un lesbienne avec qui elle partage son appartement et qui sera profondément amoureuse de Cassie, tout en étant légèrement simplette en ne cherchant qu'à rendre heureuse Cassie, souvent en en faisant trop, mais toujours prête à rendre service. Hélas pour elle, Cassie aura d'autres projets en tête grâce à l'argent volé, à savoir s'envoler pour Paris où elle espère pouvoir réaliser ses rêves romantiques (visualisés au cours de petites scènes romantiques volontairement caricaturales).

Stripped nakedMais alors que cassie devra attendre deux jours pour avoir son passeport, les événements vont se précipiter autour d'elle, avec le retour de Jack qui après avoir commencé par reprendre ses affaires chez Cassie va retourner là-bas pour un motif puéril (et mis en œuvre par Cassie pour agacer Jack) et tomber sur l'argent, qu'il va subtiliser, tandis que Cassie, voulant se débarrasser de la voiture volée aux trafiquants, va compter sur Jade et un client de la boîte à strip-tease où elle travaille. Mais bien entendu, le manque de discrétion de Jade permettra à l'homme de main de Grayson de voir le véhicule volé et donc de commencer à remonter la piste de cassie, pour toute une série de rebondissements qui alimenteront le métrage avec un certain sadisme issu des manières brutales de ce tueur, mais sans pour autant que l'ensemble ne devienne sanglant, les méfaits se déroulant en hors-champ ou étant carrément éludés.

Stripped nakedLa suite du métrage verra donc Cassie devoir composer avec ce Jack qui n'aura d'autres rêves que d'ouvrir un garage de réparation automobile avec l'argent de Cassie, mais également avec les problèmes de Jade et ce tueur qui va inexorablement se rapprocher d'elle, tandis que ce personnage central va lentement commencer à nous laisser percevoir sa vraie nature individualiste et méprisante, délaissant progressivement cette apparence de demoiselle attachante avec ses rêves romantiques pou devenir beaucoup plus trouble et mesquine, ce qui trouvera son apogée lors du dernier acte et notamment d'un final sarcastique qui retournera heureusement les choses.

Stripped nakedL'intrigue, bien ficelée, prendra un malin plaisir à empêcher les plans de Cassie de fonctionner pour autant de surprises et de retournements de situations imprévisibles et souvent bien trouvés afin d'étonner le spectateur, mais au-delà de cet aspect direct, le métrage va également s'attacher à tous ses protagonistes pour avancer des caractères et des personnalités définitivement crédibles et souvent attachantes dans leur vie misérable au passé chargé en malheurs de tous ordres, ce qui semblera être un des atouts du réalisateur Lee Demarbre à la vue du naturel déconcertant avec lequel il approfondira la présentation de ses personnages sans jamais devenir pour autant lassant et au contraire en impliquant le spectateur dans ces portraits, ce qui était déjà un des points forts de smash cut.

Stripped nakedMais ces personnages vont bien évidemment évoluer au sein d'une action sans cesse renouvelée avec des rebondissements réguliers et des situations s'enchaînant de manière cohérente et de manière inéluctable pour faire capoter les plans d'une Cassie certainement trop sûre d'elle et de sa chance, quitte à mépriser les autres, comme elle le fera avec Jade en lui annonçant ses quatre vérités au cours d'une séquence émouvante et douloureuse pour la pauvre Jade descendue en flèche par sa soi-disant amie qui commencera ainsi à nous révéler son vrai profil peu glorieux et contrastant de façon caustique avec la présentation initiale du personnage, recelant même une certaine aigreur pour le spectateur de s'être attaché à elle sans se douter de ses travers.

Stripped nakedEt justement, l'interprétation viendra renforcer ce contraste avec une Sarah Allen impeccable dans le rôle de Cassie, tandis que le reste de la distribution se montrera convaincant et toujours crédible, avec en majeure partie des interprètes issus du clan de Lee Demarbre et l'ayant déjà suivi dans ses autres longs métrages. La mise en scène du réalisateur est efficace pour garde le rythme tout en impliquant son spectateur dans l'intrigue malgré ces petits effets clippesques sporadiques qui heureusement se feront assez discrets. Les quelques effets spéciaux sanglants seront probants et réalistes, sans verser dans une quelconque surenchère en étant destinés à servir l'intrigue.

Stripped nakedDonc, ce Stripped naked s'avérera être une très bonne surprise et confirmera l'existence chez son réalisateur Lee Demarbre d'un savoir-faire certain pour mettre en scène avec justesse des protagonistes naturels issus d'un univers misérable dépeint avec justesse et unecrédibilité à toute épreuve, tout en ayant la capacité de changer de genre pour distiller des intrigues savoureuses avec, comme ici, des situations diaboliques et savoureuses qui réserveront bien des surprises tout en n'hésitant pas à se montrer cruelles avec ses personnages !

Pour ceux qui voudraient en savoir plus sur les éditions françaises en DVD et en Blu-ray du film, une présentation est disponible ici !

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18.05.10

06:45:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

par Nicore

Animals

Variation plutôt originale sur le thème de la lycanthropie, ce Animals va mêler horreur et érotisme de manière graphique au service d'une intrigue certes assez classique et utilisant des protagonistes guère enthousiasmants, mais tout en faisant preuve d'un volontarisme appréciable au niveau d'une sensualité animale bien retranscrite et d'un aspect sanglant régulièrement affirmé.
Le script va laisser un looser se retrouver confronté à une race humanoïde assoiffée de sang ayant la capacité de se transformer en bêtes féroces.

AnimalsAprès un petit laïus sur la perte de l'instinct animale chez l'homme, instinct uniquement conservé par une race vivant en marge de la société, le métrage va directement nous présenter son personnage principal, Jarett, un homme circulant à bord de sa voiture et qui après un accident occasionnant un petit effet de surprise hélas presque attendu va une première fois rencontrer (sans le savoir et de loin) un de ces prédateurs, mettant ainsi le spectateur en condition. Et justement nous allons ensuite faire la connaissance de Vic et de Nora, un couple bien singulier puisque Vic pourra presque passer pour le souteneur de Nora qu'il va forcer à enfiler une perruque pour ensuite aller dragueur en ville, attirant ainsi deux jeunes dans sa toile et les entraînant dans un endroit isolé.

AnimalsAprès une petite séance d'amusement entre Nora et les deux hommes Vic va intervenir et massacrer les deux victimes avec une bestialité toute animale, nous gratifiant au passage d'un premier et virulent effet gore hélas certainement trop rapidement visualisé, annonçant d'entrée la position de créature sauvage de ce Vic dont la relation avec Nora sera largement houleuse, celle-ci l'accusant de l'avoir transformé elle aussi. Vic va alors décider d'abandonner quelques temps Nora pour aller s'amuser de son côté comme nous aurons l'occasion de le découvrir, tout en jurant de retrouver Nora où qu'elle aille se cacher.

AnimalsEnsuite, l'intrigue va revenir vers Jarrett pour s'immiscer dans sa vie morne, entre son boulot dans une usine de ciment et ses soirées dans le bar tenu par son ami Jules et où travaille sa meilleure amie, Jane, pour nous laisser appréhender le passé glorieux de Jarrett en temps que footballeur, gloire stoppée nette par un accident l'obligeant maintenant à vivre une existence minable et répétitive essentiellement tournée vers ce bar où il passe tout son temps libre. C'est dans ce contexte que Nora va faire son apparition attendue dans la vie de Jarrett pour littéralement le draguer et réussir à se faire emmener chez lui pour un ébat sexuel qui pourra paraître étonnamment soft au niveau de l'érotisme, ce qui sera vite contrebalancé pour une seconde séquence érotique largement plus osée en avançant une nudité franche et mise en valeur. Bien entendu, Nora va mordre Jarrett tout en arrivant à se faire accepter chez lui pour quelques temps.

AnimalsCette partie centrale du métrage sera essentiellement axée sur la relation délicate entretenue par Jarrett et Nora, mélange de complicité et de violence dans la sexualité (avec une scène assez surprenante sous la pluie chargée en érotisme salé), tandis que Jarrett, mordu par Nora va commencer à ressentir quelques légers changements dans sa perception de son environnement. Mais Vic ne va pas tarder à retrouver la trace de Nora et ainsi lancer une dernière partie quelque peu biscornue et opportuniste dans ses rebondissements tout en n'oubliant pas heureusement de se montrer graphique et sanglante, notamment lors de l'obligatoire duel final.

AnimalsAlors bien sûr le métrage ne sera pas exempt de défaut, avec ce personnage principal quand même fade et pas vraiment attachant, ces situations et développements parfois hasardeux et facilement anticipables, mais l'essentiel sera ailleurs, avec déjà cette volonté graphique avérée qui pourra agréablement surprendre avec cet érotisme torride qui viendra très régulièrement se mêler à l'intrigue pour des séquences osées mettant en valeur la plastique des deux actrices principales, Nicki Aycox et Eva Amurri, et alors que l'aspect sanglant sera également bien traité, certes sans débordements gores outranciers mais en avançant régulièrement des plans saignants réalistes et assez généreux.

AnimalsMais surtout, on pourra retenir cette façon originale de traiter les créatures qui pourront évidemment se rapprocher des loups-garous dans leur visualisation et dans l'animalité s'en dégageant, mais cela se fera avec des éléments différents et en marge comme ces yeux changeant de couleurs de manière étonnante ou encore cette faculté de guérir rapidement , sans oublier la vision de l'environnement déformée et qui sera montrée intelligemment par le réalisateur, le tout au travers des changements s'opérant chez Jarrett sans avoir recours à une quelconque séance de transformation comme tout film de loup-garou se doit de comporter, laissant ainsi l'auteur exprimer sa différence une fois encore, pour préférer répercuter les modifications intervenant de façon plus discrète et continue.

AnimalsS'il fera parfois preuve d'une psychologie de comptoir assez stérile, le métrage ne s'éternisera heureusement pas sur les déboires intérieurs de son personnage principal (avec un emploi de la voix-off très atténué) pour souvent revenir à l'action érotique ou sanglante pour laisser exploser la rage de ce Vic qui à défaut de paraître comme un ennemi redoutable par son physique, saura faire preuve de bestialité et de sadisme dans l'action et les mises à mort, quand ce ne sera pas d'autres protagonistes qui se livreront à des méfaits ou des combats entre créatures (et même si cela découlera de certaines orientations limites de l'intrigue).

AnimalsL'interprétation est cohérente, la présence de Nicki Aycox (déjà vue dans de nombreuses séries TV) compensant largement le manque de charisme évident de Marc Buclas dans le rôle principal. La mise en scène du réalisateur est assez efficace pour justifier ses effets, parvenir à réussir quelques effets de surprise tout en utilisant de manière maîtrisée et efficiente la caméra subjective. Les effets spéciaux sont globalement probants pour avancer ces effets gores crédibles et bien saignants, tandis que l'animation numérique des créatures pourra sembler rudimentaire et étrange.

Donc, ce Animals assumera sa différence au sein de la lycanthropie qui ici sera contournée avec intelligence mais hélas aussi avec un certain opportunisme, ce qui n'empêchera pas l'ensemble de se montrer généreux, aussi bien avec cet érotisme inespéré et osé que pour son aspect sanglant volontaire !

Pour ceux qui voudraient en savoir plus sur les éditions françaises en DVD et en Blu-ray du film éditées par Emylia, une présentation est disponible ici !

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17.05.10

07:35:00, Cat�gories: Test / Critique  

S'il est un réalisateur pour qui "le rêve américain" n'est pas juste un concept c'est bien Louis Leterrier.Ce français de 37 ans a baigné très jeune dans l'univers du 7ÈME de par le métier de ses parents (direction artistique et réalisation).
Après avoir connu un poste d'assistant dans la réalisation de publicités et de films, c'est en 2002 qu'il passe aux choses sérieuses en dirigeant la superstar mondiale des arts martiaux et du box office Jet li dans "Danny the dog".
C'est encore sous le sponsoring de Luc Besson qu'il signe la suite du "Transporteur" avec le non moins célèbre acteur britannique Jason Statham.
Malgré la présence de stars hollywoodiennes ces films sont considérés comme français de par leur source de financement et leur production siglée EUROPA . N'empêche que Leterrier a trouve sa voie c'est celle du film d'action grand spectacle type "blockbuster".c'est donc tout naturellement qu'Hollywood lui tend les bras et lui confie la difficile mission de relancer la franchise HULK après la semi déception du 1er réalisé par ANG LEE (qui avait quand même réalisé en France 1.7 Million d'entrées)qui reste pour beaucoup un film trop personnel.
L'INCROYABLE HULK sorti en 2008 est beaucoup plus "fun" plus animé et est calibré comme un pur divertissement agrémenté d 'effets spéciaux très réussis...succès

Alors la Warner décide de lui donner la direction du remake d'un peplum fantastico mythologique des années 80 (culte pour certains): LE CHOC DES TITANS
Ce film n'était pas une réussite artistique incontestable à son époque(1981) mais a trouvé son public et valait surtout par la qualité des effets spéciaux et est devenu une référence du genre.il faut dire qu'il était produit par le maitre Ray Harryhausen (Les Voyages de Gulliver,et le cultissime Jason et les Argonautes !)
Aprés la renaissance du Peplum initié il y a quelques années par GLADIATOR et autres il semble bien que le genre mythologique renait peu a peu de ses cendres.Le succès énorme notamment de certains jeux vidéos qui s'en inspirent comme celle de la trilogie GOD OF WAR ( qui devrait voir le jour sur grand écran) ne fait confirmer l'attrait du grand public pour cet univers extrêmement riche en aventures et personnages.

ALORS QUE VAUT " THE CLASH OF THE TITANS" VERSION 2010?
c'était un film très attendu et on peut dire que dans l'ensemble Louis Leterrier n'a pas failli!
Tout d abord le soin apporté au détail de la reconstitution des villes, des décors et costumes est tout simplement exceptionnel.
En effet l'ambiance des peplums des 80' a su être porté de manière fidèle .on notera notamment le travail dans la reconstitution de la ville d' ARGOS , nichée dans les montagnes grecques et de son palais avec ses statues (au debut du film ).
De même les effets speciaux sont excellents. L'aspect numérique ne se perçoit pas ou peu au grand écran.

L'apparition d'ADES sous forme de fumée noire et ses transformations sont bluffantes ...et participent vraiment à donner au film une ambiance étrange et mythique.De même l'attaque des scorpions géants est très lisible malgré une rapidité des mouvements et des combats(pas d'effet "Transformers 1 "ou l'on ne comprenait rien). De même pour la séquence dans L'antre de la terrifiante méduse.
Toujours plus impressionnant est l'apparition du KRAKEN ,créature dont on ne sait pas grand chose, sorte de croisement entre godzilla et une pieuvre géante..

Bref comme on peut le constater les créatures et personnages de ce film sont nombreux et témoignent d'une grande richesse culturelle et d'un recit d'aventures très animées et jamais ennuyeuses : l'épopée de Persée.

la distribution des rôles fait de nouveau la part belle à Sam Worthington (Persée) , décidément la star à la mode du moment , apres avoir fait jeu egal de sa présence a l'écran avec Christian Bale dans (TERMINATOR 4) et avoir obtenu le rôle vedette dans le film le plus vu dans le monde de l'histoire du cinéma(AVATAR)....Liam Neeson que l'on voit beaucoup actuellement est très convaincant dans le rôle de Zeus de même que pour l'acteur qui joue son frère ADES , rendant le coté obscur de son personnage de manière saisissante.
Mais n'oublions pas que la France a son héros aussi dans le film !! Puisque (et je me suis longtemps posé la question en regardant le film mais si c'était bien lui !!) notre Mouloud ACHOUR national (le journaliste très connu de Canal Plus) participe à un rôle de guerrier très habile avec la hache accompagnant Persée dans ses aventures.(même si ce n'est certes pas sa première apparition au cinéma, c'est étonnant de le voir dans telles condition et un tel rôle)
Il a même réussi a garder son cote sympathique et humoristique , car il faut le signaler LE CHOC DES TITANS n'oublie pas l'humour sans jamais être ridicule , ce qui lui confère une place très honorable dans la liste des divertissements à grand spectacle de ce 1er semestre.

Alors que lui manque t il pour en faire une référence du genre ?
Tout d'abord la durée car 1h30 pour un tel montage c'est bien trop peu...on a l'impression qu'il a été baclé ou calibré pour ne montrer que l'essentiel, que le divertissant.
Persée fils de Zeus et d'une humaine, de par son identité, sa dualité méritait une analyse plus profonde .De la même manière que les rapports entre les dieux et les hommes ou les 1ers ont créé les seconds mais sans plus chercher à les comprendre ,d’où la complexité grandissante des relations entretenues qui menèrent au conflit ..
Il aurait fallu un prologue plus important pour bien situer le monde dans lequel se déroule l'histoire.
Sans raconter le film dans ses détails, il faut bien avouer que l'on aurait apprécier aussi une conclusion moins rapide et un développement conséquent de la partie de l'histoire consacrée aux liens uniques de haine et d'amour qui lient Zeus a son fils ....1H30 hors générique c'est bien trop court!!!
Et pourtant il y a de bonnes idées comme le thème de la peur et de l'hystérie , du fanatisme face a l'anéantissement proche..
Mais ce film tout au moins dans cette version n'a pas été conçu pour cela.
On sait que Le Bluray qui sortira en août sera certainement édité avec une version longue supervisée par Leterrier. A priori il intégrera des scènes violentes retirées pour permettre l'accès au plus grand nombre au cinéma. Espérons également les développements cités plus hauts..
Le choc des Titans devrait être conçu en 1 trilogie..on en apprendra alors peut être plus dans les volets suivants
Si la résurrection du genre s'avère une réussite, attendons nous peut être à voir d'autres références des 80's d'ici peu (Jason , Maciste??).
Tout comme le sont les films d'horreur revisités en masse depuis quelques années(massacre a la tronçonneuse, vendredi 13, Freddy etc..)

Enfin le film est dispo en 3D dans certaines salles mais il s'agit d'une conversion 2D a 3D ... comme pour Alice au pays des merveilles récemment.
Alors n'hésitez pas a aller voir ce film si vous voulez passer un bon moment et vous détendre en en prenant plein la vue...sans que cela ne bouleverse votre" vie cinématographique".

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11.05.10

07:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Crazy heart
Réalisateur : Scott Cooper
Durée du film : 1h51

Date de sortie du film : 3 mars 2010

Avec : Jeff Bridges (Bad Blake), Maggie Gyllenhaal (Jean Craddock), Colin Farrell (Tommy Sweet), Jack Nation (Buddy), James Keane (le manager).

Par Nicofeel

Cinéaste novice, Scott Cooper a été très impliqué sur le projet Crazy heart, en étant tout à la fois le producteur, celui qui a adapté le roman du film à l'écran et donc le réalisateur.
Mais que raconte au juste Crazy heart ? A la manière d'un walk the line qui évoquait de façon romancée la vie du chanteur Johnny Cash, il s'agit cette fois de l'histoire d'un autre chanteur de country, Bad Blake. Mais Le parallèle entre ces deux histoires s'arrête là.
Car d'une part Bad Blake est un personnage purement fictionnel, qui n'a jamais existé dans la réalité, d'autre part Crazy heart insiste plus sur la carrière de Bad Blake qui a pris du plomb dans l'aile.
Crazy heart raconte d'abord l'histoire d'un chanteur de country, Bad Blake, qui à l'âge de 57 ans, écume les endroits complètement paumés, du bowling de quartier au bar de troisième zone, pour se faire quelques dollars. Celui qui fut autrefois une star de la country n'est aujourd'hui plus que l'ombre de lui-même. Il se produit en spectacle mais c'est autant ses frasques en public (il est obligé une fois de quitter provisoirement la scène du bowling pour aller vomir entre deux chansons) que l'on remarque que la qualité de ses chansons. Bad Blake est un chanteur de country de talent qui se détruit tout seul : whisky bu en grande quantité, cigarettes à profusion n'arrangent pas franchement la situation de cet homme qui a également raté sa vie privée avec 4 mariages qui se terminés par des divorces. Ses seules relations avec des femmes se limitent à faire l'amour avec des fans de la première heure, contentes de se donner à leur chanteur préféré d'antan.

Jeff Bridges, qui incarne Bad Blake à l'écran, est aux yeux du spectateur ce chanteur de country déchu. L'acteur fait corps avec son personnage et son implication est exceptionnelle. D'ailleurs, Jeff Bridges ne se contente pas de faire l'acteur. Il chante également directement les très belles chansons que l'on entend dans le film (Hold on you ; I don't know, etc.). L'acteur, qui est également producteur exécutif du film, fait une performance vocale tout bonnement époustouflante. Le coach vocal, qui l'a aidé sur ce film, lui a permis de donner une sacrée performance.
Mais Crazy heart n'est pas seulement (et heureusement) l'histoire d'un chanteur alcoolique qui est au fond du trou. C'est aussi une histoire d'amour contrariée (en raison des excès de Bad Blake) entre Bad Blake et la belle Jean Craddock, une mère divorcée, qui a rencontré Bad Blake lors de l'une de ses sorties, à Santa Fe, et en a profité pour l'interviewer, étant journaliste en début de carrière. Maggie Gyllenhaal incarne parfaitement cette femme tout à la fois aimante et inquisitrice envers un Bad Blake qui malgré tout l'amour qu'il lui porte, n'arrive pas à se responsabiliser et à lâcher la bouteille qui semble greffée à sa main.
Crazy heart est un film à l'émotion palpable qui doit en grande partie sa réussite à son excellente distribution, et en premier lieu à un Jeff Bridges très attachant. Malgré toutes les erreurs que commet Bad Blake, finalement on ne lui en veut pas. On ne cautionne pas ses faits et gestes mais ce personnage torturé est un être que l'on prend plaisir à voir. Au-delà des défauts du personnage, c'est aussi un homme qui ne manque pas d'humour (il faut voir comme il envoie parfois promener son manager), qui prend toujours plaisir à chanter pour ses fans et c'est quelqu'un qui a un bon fond (voir la fin du film avec le chèque qu'il remet à Jean).
Le cinéaste Scott Cooper aime clairement tous ses personnages. Aucun d'entre eux ne se révèle détestable. Le producteur de Bad Blake cherche évidemment à renflouer les caisses mais il se démène tout de même pour relancer la carrière de son poulain et l'invite à arrêter la consommation d'alcool.
Surtout, la relation entre Tommy Sweet, chanteur de country à succès, et celui qui fut son mentor, notre Bad Blake, est particulièrement révélatrice de la position dans laquelle se trouve notre héros déchu. On comprend que Bad Blake s'est brouillé par le passé avec son ancien élève. Pour autant, s'il souhaite relancer sa carrière, il a besoin de Tommy Sweet. Et c'est la raison pour laquelle il accepte de faire la première partie de Tommy Sweet. En lieu et place d'endroits paumés, Bad Blake retrouve l'espace d'un concert la gloire d'antan, avec un stade de 12000 places, entièrement rempli. Et puis Tommy Sweet, incarné par un Colin Farrell (qui lui aussi chante dans le film) aux allures de chanteur de rock, se montre tout à la fois moqueur envers son ancien maître (il lui a amené un pack de bouteilles de whisky et lui a mis un mot en lui demandant de lui en laisser un peu !) mais surtout respectueux envers Bad Blake. En concert, il va chanter un succès de Bad Blake en duo avec lui. Plus tard, vers la fin du film, il va rendre hommage à son maître en rappelant que la chanson qu'il va interpréter a été composée par Bad Blake.
Tommy Sweet a d'ailleurs donné du cash à Bad Blake en échange de la composition de chansons. Crazy heart est aussi un film qui montre tout le talent naturel de Bad Blake pour écrire des chansons crépusculaires, romantiques, désenchantées, qui touchent au plus profond du coeur, d'où le titre du film.
Crazy heart est aussi un film qui évoque vers la fin le renouveau d'un homme qui vit désormais de façon plus normale sa vie profesionnelle (arrêt de la consommation d'alcool suite à une cure de désintoxication qui a donné lieu à une quasi ellipse dans le film) et ne manque plus d'argent grâce aux royalties de la composition de ses chansons à succès. Au passage, on notera l'existence d'une très belle scène apaisée lorsque Bad Blake se met à pêcher au beau milieu d'un lac avec son employeur occasionnel. Le lieu mais aussi le filmage en contre-plongée évoquent sans nul doute un esprit plus tranquille du côté de Bad Blake.
Au final, Crazy heart est un beau petit film, au ton très juste, qui bénéficie tant de la performance de ses acteurs – et notamment d'un inoubliable Jeff Bridges, acteur décidément capable de jouer des rôles très différents tout en suscitant une émotion certaine – que d'une excellente bande son (merci encore aux acteurs-chanteurs) et des beaux paysages extérieurs des Etats-Unis (merci à la mise en scène classique et sobre de Scott Cooper).

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10.05.10

07:25:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : L'élite de New York
Réalisateur : Antoine Fuqua
Durée du film : 2h07

Date de sortie du film : 5 mai 2010
Avec : Richard Gere (Eddie Dugan), Ethan Hawke (Sal), Don Cheadle (Tango), Wesley Snipes (Caz).

Par Nicofeel

Le dernier film d'Antoine Fuqua présenté (hors compétion) à la 66ème mostra de Venise ? N'y-t-il pas erreur sur la personne ? Reconnaissons-le d'emblée : Antoine Fuqua n'a jamais vraiment convaincu, même sur le film qui a fait de lui un cinéaste reconnu, à savoir Training day.
Cet ancien clippeur, qui a travaillé notamment pour Prince, Steevie Wonder et Coolio nous revient avec un film pur et dur. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que le film est très convaincant tant sur le fond (les thématiques développées) que sur la forme (la mise en scène appliquée, avec de beaux mouvements de caméra entre travellings et mouvements à la grue).
A mon sens, Antoine Fuqua réalise avec L'élite de New York. Le film s'intéresse à la destinée de trois policiers, qui connaissent des vies bien différentes, mais dont aucun n'est vraiment satisfait de ce qui lui arrive.
Richard Gere interprète brillamment le rôle d'Eddie Dugan, un flic désabusé qui se retrouve à une semaine de la retraite ; Ethan Hawke tient probablement le rôle le plus ingrat en jouant le personnage de Sal, un flic qui a du mal à joindre les deux bouts, alors que sa femme est enceinte, et qui trempe dans des histoires de drogue ; Don Cheadle est de son côté un policier infiltré dont le but est de démanteler un gang de trafiquants de drogue. Ces trois policiers, dont le destin va finir par se croiser, officient dans le 65ème district de Brooklyn, l'un des plus dangereux.

Le film n'a d'ailleurs de cesse de le rappeler ou par le biais de certains des personnages ou tout simplement en faisant s'accumuler les morts. Eddie Dugan est notamment chargé d'épauler les jeunes recrues de la police, mais malgré ses conseils, les jeunes pousses n'en font qu'à leur tête, ne comprenant pas que le coin est dangereux et qu'être flic n'amène pas à des gestes de d'héroïsme à tout bout de champ. La mort de jeunes recrues ou les bavures en mission de ces dernières (qui ont du mal à gérer la population) montrent bien qu'être policier ne consiste pas seulement à porter un uniforme et une arme. Il faut faire attention au monde extérieur qui nous entoure. Et ce d'autant plus que ce 65ème district de Brooklyn est un endroit pour le moins peu recommandable où l'on peut se faire shooter en un rien de temps. L'amoncellement de meurtres, souvent de manière brutale, étaye clairement cette idée.
Mais le film ne vaut pas que pour son côté action. Il est aussi une intéressante réflexion sur la situation de la police, en prenant l'exemple (certes quelque peu extrême, mais tout de même révélateur) de trois policiers qui se posent des questions sur leur vie et leur travail. A la manière d'un James Gray avec La nuit nous appartient ou d'un Serpico de Sidney Lumet, Antoine Fuqua dresse le portrait d'hommes qui font des choix parfois contestables quant à leur travail de policiers. Le mérite du film est tout de même d'éviter de tomber dans une version idéalisée des choses ou au contraire dans une vision dichotomique avec d'un côté les méchants flics et de l'autre les vilains ripoux. A aucun moment le cinéaste américain Antoine Fuqua ne propose des personnages proches de la caricature. Au contraire, tous les personnages de son histoire ont leurs raisons propres qui les amènent à prendre telle direction plutôt que telle autre : Eddie Dugan est guidé par l'idée de prendre sa retraite ; Tango cherche à avoir une promotion et Sal cherche un complément de salaire. Les personnages ont été suffisamment bien étudiés pour éviter toute facilité scénaristique. Le film montre bien que l'on a toujours le choix de se changer et donc de changer les choses. Eddie finit ainsi par mouiller la chemise et à s'attaquer à deux kidnappeurs qui amènent des jeunes femmes à se prostituer ; Tango a des regrets d'avoir été impliqué dans le meurtre de l'un de ses amis et cherche à se racheter en le vengeant ; même Sal, qui est le personnage le plus controversé agit mal mais pour le bien de sa famille.
On appréciera dans ce film la libre parole qui est laissé aux personnages principaux. Ainsi, Eddie refuse de rentrer dans le jeu de la manipulation de la vérité en se faisant décorer pour de mauvaises raisons. Quant à Tango, lorsqu'il refuse de balancer son ami, il prouve qu'il a un vrai code de l'honneur, même si à la base son code de la morale est plutôt à géométrie variable.
Oscillant très adroitement entre des scènes d'action bien viriles et des scènes intimistes où ressort de manière évidente une émotion forte, le film L'élite de Brooklyn n'est au final pas handicapé par sa relative longue durée (2h07).
Au rayon des (légères) déceptions, on regrettera simplement une fin qui est un tantinet prévisible et un dernier plan qui est un peu trop appuyé. Ce dernier plan manque de sobriété. Au lieu de terminer par un gros plan sur Richard Gere, il eut été préférable de clore l'histoire par un travelling arrière avant de poursuivre par le générique de fin.
Mais bon cela reste tout de même des défauts peu importants qui n'enlèvent rien au plaisir d'avoir vu cet excellent film policier. On attend désormais le prochain film d'Antoine Fuqua avec une certaine impatience.

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06.05.10

00:35:34, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Mother

Réalisateur : Joon-Ho Bong

Durée du film : 2h10

Date de sortie du film : 27 janvier 2010

Avec : Won Bin (Do-Joon), Kim Hye-Ja (la mère), Jin Ku (l'ami de Do-Joon), Je Mun (le lieutenant de police).

Par Nicofeel

Réalisé par Joon-Ho Bong à qui l'on doit les excellents films Barking dog, Memories of murder ou plus récemment The host, Mother est finalement un film à l'image de son cinéaste : atypique.
Au départ, on pense que l'on va assister à une sorte de thriller avec cette mère de famille qui va partir à la quête du tueur du meurtre dont est accusé son fils, Do-Joon. Au final, on assiste au portrait d'une femme qui a un amour sans bornes pour fils. Autour de cette relation particulière entre un fils au quotient intellectuel faible (de manière schématique il est reconnu comme étant l'idiot du village ) et sa mère, se noue une intrigue particulièrement retorse.
Joon-Ho Bong se plaît à égarer son spectateur, à le mettre sur de fausses pistes. Bien malin sera celui qui pourra deviner dès la première vision du film l'identité du tueur.
Mais l'intérêt du film est loin de se limiter à la connaissance du tueur qui s'en est pris à une jeune étudiante. Mother vaut aussi et surtout pour sa capacité à mélanger les genres, sans que cela nuise à la cohérence de ce long métrage. Ainsi, le film mélange très adroitement des genres qui a priori sont différents, tels que la comédie, le drame, le burlesque. Les thématiques sont aussi très hétérogènes avec tout à la fois une intrigue policière, une chronique sociale et un film familial. Pour le coup, le cinéaste fait exploser les codes des différents genres, ce qui lui donne l'occasion de livrer un film très personnel.

Le ton très particulier du long métrage qui passe rapidement du comique à la tragédie ou inversement, permet de montrer au spectateur de façon très frontale des actes horribles, qui sont complètement amoraux, même s'ils suivent une logique certaine. Le film est émaillé de scènes d'une grande violence, une violence sèche qui n'a d'égal que la passion de certains personnages du film envers d'autres.
A cet égard, une des grandes forces du film est de réussir à placer le spectateur dans une situation d'empathie envers cette fameuse mother qui commet des actes très graves, qui au final s'avèrent nullement justifiés. C'est d'ailleurs certainement l'une des ironies du film : son principal personnage poursuit une quête qui est au départ assez juste dans son intention mais qui se révèle totalement injuste dans sa finalité.
Tous les acteurs sont très bons dans leurs rôles, et notamment Won Bin et Kim Hye-Ja, qui jouent respectivement le rôle de Do-Joon et de sa mère. Jouer aussi brillamment le garçon simple d'esprit, quasiment débile, insouciant, n'est évidemment pas donné à tout le monde. Le rôle de cette mère de famille exclusive, qui fait tout pour son fils, n'est pas non plus évident. Sans nul doute, la réussite du film tient d'ailleurs dans la relation particulière qui se tisse entre cette mère de famille et son fils, qui ont toujours pris l'habitude de vivre ensemble.
En cela, le film Mother rentre parfaitement dans la filmographie de Joon-Ho Bong, qui s'était déjà intéressé de près à la cellule familiale avec le film de monstre The host, qui démontrait déjà la capacité du cinéaste à mélanger les genres sans pour autant handicaper son fils. L'union des membres de la famille dans The host pour retrouver une des leurs s'apparente finalement bien au combat de cette mère pour disculper son fils.
Le peu de sérieux de la police sud-coréenne est également mis en avant, comme cela avait déjà été le cas dans le très bon thriller Memories of murder.
Si au niveau des thématiques, on se retrouve parfaitement en phase avec l'oeuvre naissante de Joon-Ho Bong, il en va de même au niveau de la mise en scène. Privilégiant les plans marquant une continuité certaine, Mother est très bien filmé et offre un dynamisme à l'ensemble du film. Les plans sont superbes et dénotent la grande qualité de metteur en scène de Joon-Ho Bong. La qualité de la mise en scène sert l'intrigue policière, qui prend par moments un style proche de celui de sir Alfred Hitchcock.
Le film vaut également la peine d'être vu par sa très belle photographie, qui donne un véritable sentiment de liberté, aussi bien au spectateur qu'aux protagonistes, à l'image de cette mère de famille que l'on voit errer dans les champs au début et à la fin du film. La boucle est bouclée, ce long métrage qui nous aura balader loin des codes habituels du genre, peut se terminer.

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30.04.10

15:07:09, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Kick-ass

Réalisateur : Matthew Vaughn

Durée du film
: 1h57

Date de sortie du film
: 21 avril 2010

Avec : Aaron Johnson (Dave Lizewski / Kick-ass), Nicolas Cage (Damon Macready / Big daddy), Chloe Moretz (Mindy Macready / Hit girl), Mark Strong (Frank d'Amico), Christopher Mintz-Plasse (Chris d'Amico / Red Mist), Lyndsy Fonseca (Katie Deauxma), etc.


Par Nicofeel

Réalisé par Matthew Vaughn, Kick-ass est l'adaptation d'une bande dessinée. C'est l'histoire d'un garçon banal, Dave Lizewski, qui aime lire des comics et retrouver ses potes. A la différence de ses héros de BD, il n'a aucun super-héros. Ou plutôt il en a : celui d'être invisible aux yeux des filles !
Dès le début du film, l'ambiance est installée avec un long métrage qui va utiliser le mode de l'humour pour prendre le contre-pied du film de super héros. Et déjà pour cette raison, le film est une réussite certaine.
Dave Lizewski décide du jour au lendemain d'acheter un habit de super-héros, ce qui devrait lui permettre de devenir un super-héros. Mais finalement pour être un super-héros, il faut avant tout accomplir des actes de bravoure. C'est la raison pour laquelle ce garçon timide, qui juste-là se faisait raquetter par des jeunes de son quartier, va prendre la défense d'un jeune homme et se battre contre plusieurs caïds. Cet acte de bravoure, de quasi folie, qui est filmé par une vidéo amateur, va passer sur Internet et le buzz va se faire de lui-même. Ce héros masqué, Kick-ass, devient une véritable star.
Bien entendu, ce nouveau justicier qui s'en prend aux caids de la mafia, ne va pas faire que des amoureux. Apprécié de la population, Kick-ass va devoir faire face à de dangereux criminels, qui sont dirigés par un inquiétant Frank d'Amico (Mark Strong). Heureusement, Kick-ass, qui est tout de même un héros particulièrement maladroit qui sait surtout recevoir les coups mais pas vraiment en donner, va bénéficier du soutien de deux autres néo super-héros de chocs avec Big Daddy (Nicolas Cage) et sa très jeune fille Hit girl (hilarante Chloe Moritz), qui ne sont pas sans rappeler dans leurs attitudes et par leurs combinaisons un duo connu tel que Batman et Robin.

Le film vaut d'ailleurs aussi pour son côté clairement orienté action. Ainsi, on ne peut être qu'halluciné de voir l'armada d'armes qu'il y a dans la famille Macready (le nom de famille de Big daddy et de Hit girl). Ces deux personnes, qui s'amusent à se faire des quizz autour des armes, sont véritablement armés jusqu'aux dents et ont du répondant en cas de problème. Il faut dire que ces deux personnes souhaitent, en plus d'aider Kick-ass, se venger du chef de la mafia Frank d'Amico. Les scènes d'action où sont présents Big Daddy et Hit girl déménagent et en mettent plein la vue au spectateur. On peut citer entre autres le massacre d'un dealer et de son équipe par la jeune Hit girl ou le carton fait par Big daddy dans un entrepôt détenu par la mafia. Si les scènes d'action ne sont pas toujours très lisibles, elles ont de quoi satisfaire les fans d'action, en étant très dynamiques et en offrant un côté « fun » évident. Évidemment, de ce point de vue, le final est un modèle de drôlerie et de scène d'action ultra bourrine avec des personnages qui en font des tonnes, qui utilisent des armes de destruction très lourdes (bazooka), le tout sur de la musique bien dynamique qui reprend tout aussi bien un standard du western italien (le morceau culte de Pour quelques dollars de plus d'Ennio Morricone) que la musique de 28 jours plus tard (le morceau culte de John Murphy).
Mais Kick-ass n'est pas qu'un film d'action qui joue uniquement la carte de l'humour. C'est aussi un film qui offre une réflexion intéressante sur le fait d'être adolescent avec toutes les questions qu'on se pose quand on est dans cette période de la vie. La timidité de Dave Lizewski fait particulièrement vraie et son incapacité à parler ou à approcher les filles qu'il apprécie fait de lui un « boy next door », un garçon finalement typique parmi d'autres de son âge. On s'amusera du quiproquo qui lui permet de fréquenter la fille qu'il aime : en effet, cette dernière pense qu'il est gay ! Dans le même ordre d'idée, le jeune Dave Lizewski ne peut pas avouer qu'il est le héros masqué, Kick-ass, adulé par certains.
Le film vaut également par sa capacité à rappeler que chacun à sa manière peut devenir un héros. Pour cela, il faut d'abord prendre son courage à deux mains et décider de changer les choses. Ainsi, lorsque quelqu'un se fait agresser dans la rue, il serait bon de venir en aide à cette personne. Dave Lizewski rappelle à juste titre que la peur nous amène à ne rien faire dans la majeure partie des cas. C'est ça aussi être un héros : dépasser sa peur.
Offrant une vision alternative intéressante du film de super-héros, mélangé à la sauce du teen movie, le tout enrobé d'un zeste de thématiques sous-jacentes fort appréciables, Kick-ass est un film beaucoup plus intelligent qu'il n'y paraît à première vue. Si le film n'est pas pour autant un chef-d'oeuvre, il mérite largement d'être vu. Et même écouté car la bande son fait du bruit avec, en plus de ce qui a déjà été cité : Prodigy, Primal scream ou encore Mika (« We are young we are strong... »).

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