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02.03.11

06:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : 127 heures

Réalisateur
: Danny Boyle

Durée du film
: 1h34

Date de sortie au cinéma
: 23 février 2011

Avec : James Franco (Aron Ralston), Amber Tamblyn (Megan), Kate Mara (Kristi), etc.

Par Nicofeel

Après le film Slumdog millionnaire (2009) qui lui a valu moult récompenses, Danny Boyle revient à la charge. Avec un projet totalement différent, il a cette fois décidé d'adapter à l'écran l'histoire d'Aron Ralston, ce jeune alpiniste qui est resté coincé dans un canyon pendant 127 heures (d'où le titre du film).
Si les deux films n'ont aucun rapport, on retrouve dès le générique de début du film la « patte » de Danny Boyle avec un split screen où l'écran est divisé en trois parties. Pour ne pas faire les choses à moitié, le cinéaste britannique a fait de nombreux accélérés au niveau des images, pour évoquer l'immensité de la ville et le nombre important de personnes qui y vivent.
Ce split screen continue pendant une grande partie du générique. Cette mise en scène qui prend des allures de clip géant est à la limite de l'indigeste et d'une utilité toute relative.
Quand Aron Ralston arrive en direction du grand canyon, on le voit en train de se filmer avec une petite caméra numérique. Le support utilisé est donc différent et cela donne un aspect différent au niveau de la texture d'image pour le film. Pour information, Danny Boyle a engagé deux directeurs photo pour tourner 127 heures.
Si le risque de voir un film clippesque – comme pouvait l'être (malheureusement) par instants Slumdog millionnaire – est grand, on constate que le cinéaste se décide à calmer le jeu et à avoir une caméra plus posée une fois qu'Aron se trouve dans les grands espaces américains.
Le film comporte quelques moments humoristiques, bien détendus, avec Aron qui se crashe gentiment en vélo ou encore Aron qui fait le patron quand il croise des filles perdues dans le canyon.
Ce n'est que pour mieux insister sur le côté dramatique du film. Car au bout de 15 minutes, l'enjeu du film est fixé avec Aron qui tombe dans une faille et a son bras droit bloqué à cause d'un rocher. C'est à ce moment que l'on voit apparaître le titre du film.
Aron essaie tant bien que mal de le soulever mais le rocher est beaucoup trop lourd. Le jeune alpiniste va donc devoir faire avec ce qu'il a sous la main pour s'en sortir. Danny Boyle en profite pour nous faire un mouvement en contre-plongée -justifié pour le coup - afin de montrer qu'Aron est peu de choses au sein de cette nature, au sein de l'immensité de ce canyon et qu'il ne va pas pouvoir se dépêtrer facilement de cette situation.
Pas évident de se tirer d'affaire. Et Aron essaie tout. Il gratte le rocher avec un canif. A un autre moment il crée un système de poulie avec les cordes dont il dispose afin de bouger le rocher.
Afin de rendre son film intéressant, Danny Boyle a l'idée de l'entrecouper de diverses scènes du passé où Aron se souvient par exemple de son enfance avec son père ou encore de sa relation avec une jeune femme lorsqu'il est à l'âge adulte. Aron se rappelle également de ce qu'il a oublié quand il a soif (il pense à une bouteille de Gatorade, ce qui donne lieu à une mise en scène bien tape-à-l’œil). Aron s'imagine à un autre moment en train de faire la fête, scène où l'on entend le tube de Plastic Bertrand Ca plane pour moi, façon ironique de se détacher du cas présent.
Par ailleurs, on a droit à plusieurs scènes où Aron enregistre son histoire en vidéo et fait preuve de beaucoup d'humour, ce qui lui permet de conserver un minimum de sérénité dans une telle situation.
Tout l'intérêt du film réside alors dans le fait de savoir comment Aron va s'en sortir puisque l'on sait qu'il va s'en sortir, fait qui amoindrit peut-être quelque peu la tension dramatique. Dans tous les cas, la fatigue progressive d'Aron et sa volonté de vivre coûte que coûte sont plutôt plus rendus.
Pour autant, le film de Danny Boyle n'atteint jamais un niveau passionnant, hormis la scène où Aron décide l'inexorable pour sauver sa vie. Tout au plus on suit attentivement la périlleuse aventure d'Aron.
L'acteur James Franco, qui joue le rôle d'Aron n'est pas à mettre en cause. Il est bon dans l'ensemble.
Quant à la musique, le film comporte comme Slumdog millionaire plusieurs compositions originales signées A.R. Rahman qui se révèlent plaisantes.
Au final, 127 heures est la représentation d'une aventure humaine. Si le film est largement regardable (car le cinéaste Danny Boyle a utilisé avec parcimonie ses tics visuels habituels, principalement au début et à la fin du film), il n'en demeure pas moins qu'il n'est pas pour autant passionnant. L'enjeu dramatique du film est couru d'avance et surtout comme le film, 127 heures a tendance un peu à tourner en rond.

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