Archives pour: Janvier 2009, 27

27.01.09

07:15:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Zoltan, hound of Dracula

Les vampires auront connu au cours de leur carrière cinématographique bien des situations cocasses et des compagnons d’horizons différents, mais Albert Band (le père de Charles et de Richard, et auteur entre autres du sympathique J’enterre les vivants) offrira au mythe une variation originale avec ce Zoltan, hound of Dracula, sorti en salles à l’époque chez nous sous le titre de Zoltan, le chien sanglant de Dracula, puisque ici ce sera un doberman vampirisé qui sèmera la terreur pour un résultat hélas quand même bien classique et peu rythmé.
Le script va donc suivre Zoltan, un chien vampire ressuscité par mégarde en même temps qu’un serviteur de Dracula, qui va se lancer à la recherche du dernier descendant du Comte pour le vampiriser et ainsi avoir un nouveau maître.

Zoltan, hound of DraculaLe métrage va commencer par nous faire suivre la découverte d’une crypte souterraine par des soldats roumains se livrant à une série d’explosions, ainsi que l’inspection succincte de cet endroit servant de caveau à la famille Dracula où un soldat va finalement rester seul pour monter la garde pour la nuit. Des étranges secousses sismiques vont alors libérer des murs un cercueil, que l’homme va bien entendu ouvrir par curiosité pour y trouver une forme recouverte d’un linceul perforée par un pieu en bois. Evidemment, ce soldat ne va rien trouver de mieux à faire que de retirer le pieu, délivrant de la sorte un doberman qui va lui sauter à la gorge avant de sortir un autre cercueil, de l’ouvrir et d’ôter le pieu du corps d’un homme qui va alors s’enfuir avec le chien de la crypte juste avant qu’elle ne s’écroule.

Zoltan, hound of DraculaLe réalisateur nous contera alors les origines de ce chien vampire et de son maître lors d’un flash-back pensé par l’animal (si, si !) au cours duquel nous verrons comment il a été vampirisé par le Comte Dracula tandis que son maître, Veidt Smith, a seulement subi une sorte d’envoûtement. Cette entame du métrage semblera quand même quelque peu kitsch et minimaliste dans son agencement tout en offrant quand même quelques plans graphiquement réussis lors du réveil du doberman ou lorsque l’armée brûlera tous les cercueils finalement sortis de la crypte, suivant ainsi l’ordre de l’inspecteur Branco dépêché sur place, tout en étant largement explicative sur la condition de ce Veidt, presque vampire mais pouvant circuler de jour comme de nuit et devant désormais rechercher un nouveau maître après la destruction finale du Comte, avec comme seule alternative retrouver le dernier descendant de la lignée des Dracula, un homme appelé Drake et vivant désormais aux Etats-Unis.

Zoltan, hound of DraculaVeidt va donc traverser l’Atlantique en réussissant grâce à un subterfuge simple mais efficace à amener Zoltan avec lui, pour se mettre à le recherche de la famille Drake. Celle-ci va ensuite nous être longuement présentée, pour ce qui sera la partie la plus faible du métrage en étant naïve et terriblement ennuyeuse pour nous faire suivre les préparatifs de Michael Drake et de sa femme Marla en vue d’un séjour de camping loin de la civilisation avec leurs deux enfants, leurs deux bergers allemands et deux chiots venus au monde récemment. Mais mis à part une première incursion nocturne infructueuse de Zoltan autour de la demeure des Drake, l’intrigue se contentera d’accumuler les séquences faciles et à l’esprit "bon enfant" épuisant.

Zoltan, hound of DraculaL'arrivée sur leur lieu de villégiature (une prairie coupée du monde) sera tout aussi fastidieuse avec des développements inutiles (la disparition d'un des chiots), même si la présence menaçante de Veidt et de son doberman permettra à Albert Band de donner un peu de piment à l'ensemble grâce à plusieurs tentatives ratées du chien pour approcher Michael afin de le mordre et en faire leur nouveau maître. Du coup, ce sera un autre campeur qui se fera joyeusement déchiqueter par Zoltan, celui-ci s'affairant même à vampiriser un autre chien pour l'aider dans sa quête. Mais pendant ce temps-là, l'inspecteur Branco va lui aussi se lancer à la recherche des Drake et finir par les trouver juste au moment où la famille allait lever le camp suite à une dernière agression de leur fille par les canidés et sauvée in extremis par deux chasseurs.

Zoltan, hound of DraculaLe métrage rentrera alors dans son dernier acte, au cours duquel Michael Drake et Branco vont rester seuls sur place pour chercher Veidt et son chien démoniaque, laissant l'intrigue prendre enfin un semblant d'ampleur et avancer des séquences convaincantes et parfois même tendues (l'attaque du chalet) qui mettront largement en valeur les canidés vampires et auront un minimum d'impact grâce à la férocité avérée de ceux-ci. Le final viendra naturellement et sans surprise clore le film, tout en laissant de manière amusante mais quand même ridicule présager d'une hypothétique suite qui ne viendra jamais.

Zoltan, hound of DraculaSi le métrage pêchera par manque de rythme en son milieu et aura bien du mal à conserver toute l'attention du spectateur avec les aventures de cette famille isolée en pleine campagne et sans cesse soumise à des incidents liés à la présence du doberman vampire qui viendra les harceler sans succès chaque nuit, Albert Band pourra compter sur quelques séquences réussies avançant ce Zoltan parfaitement dressé et effectuant des actions étonnantes tout en faisant preuve d'une présence à l'écran pleine de férocité et de hargne. Et surtout, le film pourra s'appuyer sur une interprétation largement convaincante, car si José Ferrer arrive à être crédible en chasseur de vampires canins, l'incroyable Reggie Nalder (vu dans un certain nombre de films du genre, dont Mark of the devil ou encore dans le rôle du vampire des Vampires de Salem de Tobe Hooper) et son faciès défiguré terriblement troublant s'imposera comme la réelle menace du film et on pourra même regretter sa trop courte présence à l'écran pour un rôle finalement assez anecdotique. Albert Band signera ici une mise en scène plutôt classique, suivant l'intrigue sans nervosité pour uniquement donner un sentiment d'urgence lors des attaques de Zoltan et de ses compagnons, et les quelques effets spéciaux seront bien timides, hormis lors de l'attaque d'un campeur qui sera quelque peu graphique et sanglante.

Donc, ce Zoltan, hound of Dracula restera une petite curiosité amusante dans son concept mais hélas parfois poussive dans ses développements, qui se suivra sans déplaisir mais n'aura rien pour espérer laisser une quelconque trace dans les mémoires, mis à part ce concept de chien vampire original et certainement sous-exploité ici !

Zoltan, hound of DraculaLe DVD de zone 1 édité par Anchor Bay avancera une image nette et ne connaissant pas de défaut, même lors des nombreuses séquences se déroulant dans la pénombre, tandis que la bande-son sera appréciable, avec des hurlements de chiens très efficaces et même si parfois la partition musicale pourra irriter quelque peu, le métrage étant ici proposé en version anglaise, sans aucun sous-titre, mais également en version française.
Au niveau des bonus, il faudra se contenter de la bande-annonce d'époque du film en anglais.

Pour ceux qui voudraient découvrir ce doberman vampire hargneux, le DVD de zone 1 est disponible ici ou là !

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