Archives pour: Janvier 2009, 26

26.01.09

07:00:00, Cat�gories: Dossier  

Daredevil / Le Caïd

Le Caïd, Wilson Fisk, est un personnage particulier. A l’origine, simple parrain de la pègre parmi d’autres, il apparaît dans les premières aventures de Spider-Man contre qui il fait preuve d’une force peu commune puis est repris par Frank Miller qui va donner une nouvelle jeunesse au personnage en le faisant devenir l’ennemi numéro 1, la parfaite nemesis de Daredevil. De fil en aiguille, il va passer d’un criminel caricatural à un génie du crime tirant en ficelle les secrets mais étant aussi implacable avec Murdock lorsqu’il découvrira son identité.
D’ailleurs, on notera avec cynisme que Tête à cornes doit être le martyre désigné de Stan Lee tant celui-ci a été victimes de coups du sorts entre le Tireur et le Caïd.

Personnage à la carrure hors norme, dirigeant un empire du crime, on peut reconnaître que le film lui rend hommage en cela qu’il respecte le matériel de base dans ses grandes lignes, malgré le recours à des poncifs qui parviennent à ne pas être ridicules. La grande force de Daredevil reste justement d’avoir su se réapproprier les personnages de départ pour les faire entrer dans un univers qui lui est propre. On peut certes sourire devant le jeu d’Affleck dans la peau de l’avocat aveugle voir devant celui de Farrel qui dénature parfois le caractère à l’origine assez sombre (bien que fantasque) du Tireur. Néanmoins, avoir choisi M. Clarke Duncan pour interpréter le Caïd relève d’une sacrée justesse de casting. Inconcevable lors de sa création, le fait d’avoir un acteur black correspond tout à fait à la volonté d’égalité prônée par nos sociétés d’aujourd’hui. Ainsi, les blancs ne sont pas les seuls bad guys à pouvoir corrompre le pouvoir. De plus la stature de l’acteur colle tout à fait et ne trouve pas d’équivalent chez les acteurs blancs. Pour mémoire, c’est John Rhyes Davies (Arthuro dans Sliders) qui avait prêté son visage à Fisk dans un téléfilm de l’ancienne série Hulk pour la télévision. Mais pour ce qui est de la grande scène de rencontre entre Le Caïd et Daredevil , il faudra se tourner vers la version director’s cut pour ressortir satisfait. Et il sera évident pour ceux qui ne l’ont encore pas vu que Clarke Duncan était parfait : cruel, brutal, excellent dans le combat au corps à corps qui n’a rien à voir avec la version courte … sans compter les multiples relations avec le Tireur entre autre. On pourra s’amuser de voir la relation entre la rose qu’il laisse sur ses victimes et le fait que son fils dans le comics se fasse connaître sous cette identité , mais dans l’ensemble, la prestation reste relativement bonne et se classe même plusieurs crans au dessus de personnage comme Fatalis et son homologue grand écran.

Spider-Man / Sand Man

Dans la galerie habituelle des vilains de Spider-Man, l’Homme sable sort légèrement du lot. Habituellement, l’Araignée doit faire face au Vautour, au Rhino et autres Dr Octopus qui reelèvent tous d’emblèmes totémiques. L’homme sable ne renvoie à aucun animal puisqu’il est le fruit d’un accident résultant d’une expérience, un peu à la manière de Hulk ou d'Abomination. D’ailleurs, l’aspect gamma en moins, il aurait tout à fait eu sa place dans l’entourage du Béhémot vert. De plus, dans la bande dessinée, ce personnage n’est ni tout à fait un bad guy , malgré sa période Terrifics, ni tout à fait un héros , dixit la période Vengeurs. L’homme sable relève somme toute de l’anti héros classique. Jamais là au bon moment, cherchant à se faire connaître avant de comprendre lui même , ses pouvoirs font souvent de lui un enjeu non négligeable dont il se passerait bien. Dans le film, on se base sur ses origines papiers avec une fidélité certaine et on a même droit à une séquence de mutation assez impressionnante. De Spider-Man 3 , il est d’ailleurs la plus grande réussite visuelle et narrative, parvenant à en remontrer au tisseur tout en envahissant littérallement l’écran et étant un pis aller parfait pour boucler des arcs scénaristiques majeurs comme la mort d’Oncle Ben qui va enfin être élucidée dans sa totalité et permettre à Peter d’avancer en réussissant à être un peu plus en paix avec lui-même.

Il reste quand même intéressant de relever que de tous les vilains des films de Sam Raimi, Flint Marko est le seul à ne pas avoir cherché ses capacités. Le bouffon vert et Octopus étaient tous deux des esprits scientifiques majeurs, Harry Osborn ne reprend que la quête de son père à laquelle on peut ajouter une certaine violence tandis que Venom de par sa nature cherche à détruire puis s’unit à quelqu’un qui cherche un moyen de contrer Spider-Man suite à des histoires de vengeance personnelle. Flint Marko n’a rien voulu de tout cela, il n’a simplement pas eu de chance et au-delà des bijoux ou du pouvoir, il recherche simplement le pardon pour avoir une chance de se reconstruire, quête parallèle à celle de Parker qui poursuit le même but. Spider-Man 3, au-delà de sa narration un peu brouillon reste avant tout une course à la rédemption et au pardon, phase par laquelle passeront tous les personnages majeurs mis en place depuis le premier opus, héros comme humains étant concernés. Marko n’est que le parangon de cette recherche qu’il finit par conclure, se laissant finalement aller aux quatre vents dans un dernier plan onirique assez fort graphiquement. Peut être pas l’un des méchants les plus attendus, mais l’un des plus réussis.

Spider-Man / Dr Octopus

Dans le comics original, le Dr Otto Octavius est un brillant scientifique qui avait mis au point pour pouvoir gagner du temps et exécuter plusieurs tâches en même temps sans pour autant s’exposer aux radiations de nombreux produits dangereux. Las, un accident se produisit et son harnais fut soudé à son coprs et à son système nerveux. Parla suite, il appris à se défaire de ce dernier tout en étant capable de la contrôler à distance. Grand ennemi de Spider-Man devant l’éternel, les anciens lecteurs de Strange auront eu le plaisir d’assister à de nombreux affrontements entre ces deux personnages arachnides, Octopus étant un adversaire plus que redoutable ayant même réussi à se faire aimer ou du moins apprécier de Tante May. Il est aussi à l’origine de la fondation des Sinistres Six , dont les enjeux dans la période post McFarlane n’était ni plus ni moins que de diffuser un produit dans l’atmosphère rendant les gens normaux dépendant à la drogue , problème pour lequel il était le seul à proposer un hypothétique remède.
De plus, il restait un personnage finalement assez complexe puisque oscillant souvent entre la justice et le crime et courant fréquemment après une reconnaissance qui lui était refusée de par ses doubles activités. On se souviendra de sa volonté de s’amender , soutenu par le Dr Richards qui connaissait alors de sérieuses inquiétudes quant à la naissance de son second enfant. En apportant son aide à l’accouchement, Octopus ne parvint pourtant pas à sauver le nourrisson et cru que Richards s’était joué de lui. Il bascula alors définitivement. Tué par le clone de l’Araignée, il fut ensuite ressuscité par la Main.

L’adaptation et la réactualisation de ce personnage et en soi une des grandes réussites de la saga cinéma de Spider-Man. L’acteur titre tout d’abord, Molina (qui jouait les cher à patouille pour pièges de civilisations disparues dans le premier Indiana Jones) possède le physique adéquat et s’est approprié le rôle avec conviction, excellant tout autant dans le côté prof de fac un tantinet paternaliste que dans celui de criminel d’envergure et sans pitié. Mieux encore, les tentacules sont maintenant traitées comme des entités à part entière, pensant par elle-même et n’étant pas seulement des accessoires. Lors de l’accident qui les ont fusionnées avec Octopus, ce sont elles qui vont le pousser à devenir un criminel. C’est d’ailleurs lorsqu’elles vont se retrouver court circuitées que Otto va retrouver son humanité.
Mieux encore, leurs potentiel visuel est uitlisé à son maximum, aussi bien lors de leurs premières utilisation « pacifique » que lors de leur réveil à la Evil Dead ou bien encore durant de multiples scènes de combats avec tête de toile qui se trouve du coup magnifié par l’utilisation judicieuse de son fluide. Quand on y réfléchit, deux scènes majeures restent à l’esprit quand les lumières se rallument dans la salle : le braquage de la banque et le match digne d’un des meilleurs capcom sur le toit du Train.
Et quand c’est un bad guy qui monopolise et remporte l’adhésion, c’est que le pari de départ est réussi , dixit Batman Returns.

X-Men / Mystique

Les personnages bénéficiant d’un pouvoir auto guérisseur sont assez peu nombreux en regard de ceux qui possèdent une force surhumaine dans la bande dessinée. Et pourtant, ce sont ceux qui ont été le lus portés à l’écran. Serval , Dents de Sabre ou bien encore Mystique possèdent cette faculté. Le personnage de Mystique est l’un des plus complexes de l’Univers X Men, en cela qu’elle a déjà pu vivre plusieurs vies, sans compter qu’elle est une espionne et une terroriste reconnue, nonobstant le fait qu’elle soit la mère de Diablo et qu’elle aie eu un enfant avec Creed. Sa version animée en faisait un égal négatif de Xavier. Sa version live était sans conteste l’une des plus grandes réussites visuelles du premier épisode des X Men Version , Singer, qui en fit un véritable pilier dans le second volet. De simple faire valoir de Magnéto, elle est devenue quelque chose de beaucoup plus travaillé, n’hésitant pas à entretenir une relation assez trouble avec ce dernier. L’un des regrets que l’on pourra émettre à son égard reste son abandon pur et simple dans l’Affrontement final, bien que permettant de révéler l’aspect profond de Magnéto (les mutants d’abord et voilà tout) qui reste prêt à tout pour porter sur le devant de la scène (ou du moins sauver) ceux de sa race mais qui les abandonnent dès qu’ils ne correspondent plus à ses critères.

mystique x-men

Ses transformations sont assez réussies et s’embellissent au fur et à mesure des ses apparitions à l’écran, non sans un certain humour quand elle prend l’apparence de kelly. Elle est dévouée corps et âme à Magnéto mais finira par le trahir après avoir elle-même été bafouée.
Cependant, il est dommage de ne pas avoir creusé un peu plus sa parenté avec le perso de Diablo qui avait dynamité l’introduction du deuxième film. Plus que vénéneuse, remarquablement douée en arts martiaux et en informatique , elle représente l’un des individus les mieux retranscrits et réadaptés de toute la saga mutante. On retiendra surtout d’elle la scène de séduction du garde et celle du piratage informatique dans X men II , sa confrontation avec Wolwerine dans X Men 1 et sa guérison (si l’on peut dire) dans X Men III.

Personnage à la carrure hors norme, dirigeant un empire du crime, on peut reconnaître que le film lui rend hommage en cela qu’il respecte le matériel de base dans ses grandes lignes, malgré le recours à des poncifs qui parviennent à ne pas être ridicules. La grande force de Daredevil reste justement d’avoir su se réapproprier les personnages de départ pour les faire entrer dans un univers qui lui est propre. On peut certes sourire devant le jeu d’Affleck dans la peau de l’avocat aveugle voir devant celui de Farrel qui dénature parfois le caractère à l’origine assez sombre (bien que fantasque) du Tireur. Néanmoins, avoir choisi M. Clarke Duncan pour interpréter le Caïd relève d’une sacrée justesse de casting. Inconcevable lors de sa création, le fait d’avoir un acteur black correspond tout à fait à la volonté d’égalité prônée par nos sociétés d’aujourd’hui. Ainsi, les blancs ne sont pas les seuls bad guys à pouvoir corrompre le pouvoir. De plus la stature de l’acteur colle tout à fait et ne trouve pas d’équivalent chez les acteurs blancs. Pour mémoire, c’est John Rhyes Davies (Arthuro dans Sliders) qui avait prêté son visage à Fisk dans un téléfilm de l’ancienne série Hulk pour la télévision. Mais pour ce qui est de la grande scène de rencontre entre Le Caïd et Daredevil , il faudra se tourner vers la version director’s cut pour ressortir satisfait. Et il sera évident pour ceux qui ne l’ont encore pas vu que Clarke Duncan était parfait : cruel, brutal, excellent dans le combat au corps à corps qui n’a rien à voir avec la version courte … sans compter les multiples relations avec le Tireur entre autre. On pourra s’amuser de voir la relation entre la rose qu’il laisse sur ses victimes et le fait que son fils dans le comics se fasse connaître sous cette identité , mais dans l’ensemble, la prestation reste relativement bonne et se classe même plusieurs crans au dessus de personnage comme Fatalis et son homologue grand écran.

Spider-Man / Venom

Le symbiote. Apparu dans les mythiques Guerres Secrètes de feu Spidey, magnifié par Todd « Spawn » McFarlane, il est vraiment la personnification de ce que doit être un ennemi intime, voire mortel pour un super héros. En créant ce personnage, les créatifs de l’époque ont été bine plus loin qu’un Luthor ou qu’un Bizarro en cela que Venom a d’abord été un allié et un atout pour Spider-Man avant de devenir ivre de rage pour avoir été rejeté et de tomber dans les mains d’un opposant naturel de Spidey qui découvrira du même coup la fameuse identité secrète de tête de toile. Comble de malice, Brock va se retrouver, en plus de toutes les connaissances d’ordre privées du symbiote, avec les mêmes pouvoirs que Spider-Man. Comment créer plus bel opposant ?

En le rendant psychotique et en le faisant évoluer selon son propre code d’hhonneur, Venom se retrouvant alors selon les circonstances Bad ou good guy. Si on ajoute à cela tous les aléas psychologiques de Brock qui ne se laissera pas toujours guider aveuglément par le symbiote, on obtient un personnage parfait de la classe d’un Fatalis. De plus, Venom étant avant tout deux individus, on crée un background d’un richesse inouïe pour le symbiote en propre, celui-ci venant d’une espèce qui s’infiltre sournoisement sur une planète afin d’en éradiquer les habitants par la violence pour ensuite s’emparer de leurs mondes. Le symbiote s’opposera à cette manière de voir les choses et sera pour cela exilé vers la planète du Beyonder pour y être exécuté … avec la suite que vous connaissez. Et quand enfin on pense avoir fait le tour du personnage, on lui adjoint une descendance assez folle pour le faire passer pour un enfant de cœur avec Carnage , lui offrant du même coup suffisamment d’élements pour qu’il puisse espérer un jour voir sa propre destinée portée au cinéma.
Si l’histoire de Venom parvient à s’attirer l’attachement des lecteurs sans grande peine, il n’en est pas de même pour sa venue sur grand écran. Dans le film de Sam Raimi, ses origines sont gommées pour des raisons de scénario et de droits évidentes, qui ne pourront conduire qu’à une nouvelle version type Hulk si le projet de séquelle voit véritablement le jour, mais le fait de faire venir le symbiote via une météorite peut passer pour acceptable. Le fait que Parker sombre du côté obscur de la force avec l’utilisation progressive de son costume est lui aussi plutôt bien porté sur grand écran, sans compter le principe essentiel qui respecte la nature consciente du symbiote. Raimi a su garder à l’esprit qu’il s’agissait d’un esprit et d’un être à part entière. L’énorme autre point positif réside aussi dans son apparence, tout à fait en adéquation avec un parasite mais aussi avec les pouvoirs de son hôte originel. Suintant, envahissant, on se rend bien compte que ce symbiote n’est pas une bonne chose mais cette épanouissement visuel destiné au fan ne peut alors que faire espérer le meilleur quand le passage de Parker à Broke va se produire. Las, le Eddie du film n’a rien à voir physiquement avec celui de la bande dessinée, contrairement à l’épatante transposition de l’homme sable, et c’est un gringalet qui récupère le rôle. Premier constat, il n’est pas du tout imposant avec le costume noir. Second constat, quand venom apparaît vraiment avec les crocs et le reste de l’attirail, on se surprend à rire jaune tant l’impact des couvertures de McFarlane se retrouve ici réduit à zéro. Evidemment, la scène culte des cloches est reprise, mais en voulant traiter à la fois deux nouveaux vilains plus clôturer les anciens arcs scénaristiques des opus précédents avec le bouffon vert tout en essayant de traiter par-dessus l’ensemble le désastre de la vie privée de Peter, Raimi se perd et bâcle les affrontements les plus attendus et qui devaient être dantesque. Jamais Spider-Man 3 ne parvient à retrouver le souffle quasi épique et la virtuosité de l’épisode 2 avec par exemple la scène du Train et du combat contre Octopus. Le geek révaît de Venom contre Spidey en live et c’est un geek suprême et assumé qui finalement loupe le coche et propose seulement un brillant catalogue des possibilités actuelles dans le domaine des effets spéciaux. Dommage.

X Men / Le Fléau

De tous les personnages Marvel, certains sont purement et simplement inadaptables. Ou du moins le pense t on. Quelques uns ont malgré tout réussi leur passage du papier au format ciné (Octopus, Iron Man) alors que d’autres se sont lamentablement ramassés (Galactus et dans une moindre mesure Venom). Le Fléau était il vraiment nécessaire et indispensable dans l’Affrontement final là où un Blob, voir même un Avalanche aurait pu faire l’affaire, s’il s’agissait seulement de tout détruire sur son passage. De plus, le Juggernaut est un individu au passé extrêmement lourd et proche de celui de Xavier (je ne diras pas tout, au cas où des fans de films de super héros désireraient se plonger dans les comics papiers) , sans compter une partie mystique à la base de sa force phénoménale grâce au rubis de Cyttorak. Enfin, malgré sa masse imposante qui pourrait en remettre à Hulk (côté stature et même côté force dans ses bons jours) , Caïn Marko reste rusé et intelligent et connaissant parfaitement ses limites.

L’idée de le porter en live était intéressante en soi, mais au vu du résultat, on reste dubitatif. La plus grosse erreur est, outre l’éradication pure et simple de ses origines, d’en avoir fait un mutant, ce qu’il n’a jamais été. De plus, la célèbre armure rouge a sauté au bénéfice d’un ensemble ridicule. Enfin, Vinnie Jones, s’il était amusant chez Guy Ritchie est ici pitoyable tant son jeu est limité et à mille lieues ne serait ce que des adaptations animées. A part beugler « I’m unstoppable » à l’instar d’un Nuclear man qui en son temps s’arracher le dentier à brailler « Kill Superman » et foncer dans des murs sans réfléchir, il n’y a rien à en tirer.
Ensuite, un simple camion prison n’aurait jamais du / pu le retenir , quelque soit ses entraves. A force de multiplier et de dénaturer les mauvais mutants dans son opus, Rattner a réussi l’impossible, à savoir les rendre futiles. Le Fléau a lui seul mériterait d’avoir un film ou du moins d’être un bad guy unique , et non pas massacré comme c’est le cas ici. On peut lui adjoindre le personnage d’Angel ou des Sentinelles à ce titre qui ont eu aussi été massacrés sur l’autel de la pluralité. Le scénario d’X Men III est si faible en fait qu’il a fallu recourir à la multiplication des pouvoirs et des bad guys pour réussir à tenir la distance… pour ensuite s’en débarrasser facilement.
Le plus triste dans tout cela, c’est qu’on ne reverra sûrement jamais plus le Fléau au cinéma, tant l’image que celui-ci a laissé ici sera négative pour les années à venir. Le plus gros gâchis de la franchise après Dents de Sabre.

X-Men / Pyro

Pyro est un personnage plutôt inattendu dans la trilogie X Men. Assez Anecdotique dans le comics, si ce n’est lorsqu’il sacrifia sa vie pour sauver celle du sénateur Kelly, il prend une véritable ampleur dans le second volet de Singer avant de redevenir caricatural dans celui de Rattner. Dans la bande dessinée, il ne possède qu’un pouvoir en propre , celui de contrôler n’importe quelle flamme dans un rayon d’une trentaine de mètres, pouvant aussi lui donner la forme qu’il désire sans compter une certaine consistance. Pour être sur de ne jamais manque de flammes, il s’est harnaché d’un dispositif lui permettant d’avoir accès à des types bien particuliers de briquets, ne pouvant pas lui-même produire naturellement cet élément. Dans le film, c’est un adolescent intégré à l’école de Xavier qui semble pouvoir , au contraire, générer lui-même des gerbes de feu, à l’image de ses exploits dans le second opus chez les parents de Bobby Drake.
De Bobby Drake justement, parlons en. Il était somme toute logique dans ces films manichéens d’avoir un opposant naturel à Iceberg. Wolwerine avait Dents de Sabre, Magnéto avait Xavier …. Et logiquement le feu pouvait être un opposant sympathique à la glace. Le fait qu’il s’agissent de jeunes adultes ne pouvait que conduire à un clash.
Pyro est un des personnages dont la réappropriation est des plus réussies. On en termine avec le personnage un peu simple des bandes dessinées pour obtenir la matérialisation des doutes sur l’adolescence et le changement. Sans cesse en proie à un questionnement intérieur sur sa condition, il va se retrouver pris entre deux feux entre un Xavier qui ne veut que son bien au prix d’un certain contrôle et un Magnéto qui bien que le manipulant lui permettra de s’exprimer pleinement, jusqu’à en devenir un lieutenant fidèle et dévoué (ce qui reste drôle puisque servant du même coup Mystique, comme un écho au monde papier et à la confrérie des mauvais mutants…. La boucle est alors bouclée).
Il permet également d’être un miroir pour l’ensemble de la jeune écurie Xavier, Xmen comme Nouveaux Mutants et de leur donner à voir ce qu’ils pourraient devenir en optant pour la mauvaise solution.

Il reste regrettable que cette évolution psychologique soit réduite à peau de chagrin dans le dernier volet malgré une ultime utilité dans un combat de jeunes coqs assez téléphoné, celle de pouvoir retrancher Drake dans ses premiers retranchements d’adulte en puisant dans son pouvoir de manière telle qui finit par revêtir son allure définitive d’homme de glace, assez réussie visuellement d’ailleurs.
Pyro reste donc un bon atout malgré l’aspect moralisateur à peine sous jacent du « je n’ai pas misé sur le bon cheval donc je perds mes pouvoirs et redeviens quelqu’un de banal, encore plus insignifiant que lors de ma première apparition.» Dommage.

Spider-Man / le Bouffon Vert

Le Bouffon Vert est l’un des pires vilains de l’entourage de Spider-Man. C’est tout simplement le symbole du passage à l’âge adulte de Peter, qui avait déjà commencé avec la mort de l’oncle Ben. Le Bouffon n’est autre que le responsable de la mort de Gwen Stacy , qu’il jettera du haut d’un pont, à l’instar du final de Spider-Man 1 avec Mary Jane Watson. Dans le comics, il est aussi un des vilains qui sera le plus reproduit, avec pas moins de quatre déclinaisons (les deux osborn, Hamilton et Ulrich) sans compter une version Super Bouffon qui occupera longuement notre Spidey plongé au cœur d’une guerre civile au sein du crime organisé et même un Bouffon Noir qui relèverait plutôt de la juridiction de Ghost Rider ou du Dr Strange. Le Bouffon Vert est un peu le pendant du Joker de Batman pour ce qui est de la folie voire peut être même un anti Tony Stark. Riche industriel, il est avide de pouvoir et finit par créer un sérum lui promulguant accidentellement force et intelligence jusqu’à le rendre fou. Il se dote alors d’un équipement high tech et commence à mener la vie dure à tête de toile , sous le joug de cette double personnalité qui s’adresse à lui via les miroirs (excellente idée reprise avec succès dans le film) dans l’espoir d’obtenir la reconnaissance mais aussi le respect du monde de la pègre.
Je ne révèlerais pas les pourquoi des différents bouffons, si ce n’est que le fils reprendra le flambeau, sous la domination psychologique de la figure paternelle.

Vu qu’il s’agit de l’unique Bad Guy du premier opus, Sam Raimi lui a apporté un soin tout particulier à l’écran en le transposant de manière assez moderne, conservant le rapport financier et technologique en y incluant les militaires et les relations commerciales avec ces derniers. Evidemment, on peu ressentir quelque doute sur l’apparence du Bouffon Vert, sorte de nain de jardin diabolique customisé façon 2000 et perdant ainsi l’aura de mystère voulue par le costume originel. De fait, on conserve les bombes citrouilles et le sac à malice , en les modernisant eux aussi , nonobstant le planeur qui dégage une fumée pestilentielle, annonçant parfaitement la couleur des affrontements qui vont suivre. Et plus encore que tous ces attributs de science fiction, la réussite de ce personnage va résider dans l’interprétation hallucinée de Willem Dafoe , excellent en père tyrannique mais magistral lorsqu’il s’agit de laisser parler son côté obscur à l’instar de sa transformation dans le labo quat il tue le scientifique ou bien encore lorsqu’il comprend que Spider-Man et Parker sont une seule et même personne.
Le combat de titan final est d’autant plus appréciable qu’ils sont de même niveau avec un point commun résidant dans la personne de Harry, fils de l’un, meilleur ami de l’autre qui ne doit pas se douter vaille que vaille des tensions existant entre eux. La mort attendue du Bouffon, quasi conforme à celle de la bande dessinée, empalé par son propre planeur est réussie (bien que le dernier râle le soit beaucoup moins….) et on le retrouve avec surprise et plaisir en manipulateur de conscience dans l’opus suivant, conduisant son fils sur la même voie que lui.
Le troisième opus conclura avec brio la trilogie Spider-Man qui n’est en fait que l’exploration des rapports liant deux amis autour d’une même femme et de pouvoirs qui les dépassent mais les magnifie également, Harry mourrant pour sauver Peter.
On assiste donc à l’émergence d’un vilain qui aurait pu être grotesque et qui finalement se révèlera le plus humain de toute cette saga.

Ainsi s’achève ce micro dossier qui s’était donné pour but de brosser le portrait de quelques bad guys de l’univers ciné de Marvel. J’ai volontairement laissé de côté les personnages majeurs tels que Magnéto ou Jean Grey car je voulais éviter d’être trop réducteur à leur égard et préféré m’attarder sur les exemples non exhaustifs que vous venez de lire. N’hésitez pas à apporter votre propre vision des choses dans la partie du dessous, la vôtre, et bon visionnage à l’avance pour la sortie DVD/Blu-ray prochaine de Hulk version Leterrier. Au plaisir de vous revoir bientôt…

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