Archives pour: Février 2013, 08

08.02.13

06:49:15, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Dans un futur proche des années 80, le Japon est en proie à la terreur criminelle orchestrée par une mystérieuse organisation nommée SIGMA. Suite au décès de son père, l’officier de police Daimon Yutaka hérite d’un puissant robot guerrier nommé Zaborgar, expert en arts martiaux et ayant le pouvoir de se transformer en moto. Les deux justiciers vont dès lors devoir se confronter à SIGMA et ramener paix et prospérité à l’archipel Nippon.

Mon avis :

Sushi Typhoon nous offre régulièrement des œuvres bien barrées, la plus part du temps bien gore et souvent assez déviantes, mais cette fois, cela ne sera pas vraiment le cas avec cette adaptation d'une série télé des années 70, auquel "Karate-robo Zaborgar" rend ici un bien bel hommage, certes complètement délirant, mais assez respectueux à l'esprit originel de celle-ci.

Dès le début du film, on constate qu'une fois de plus le label japonais nous livre une œuvre aux idées les plus folles avec par exemple une tête qui vole ou encore ce robot samouraï qui aspire ses victimes avec ses énormes lèvres! Forcément le film n'est pas à prendre du tout au sérieux, car on est là avant tout pour bien s'amuser.

Si au départ on peut se dire que Noboru Iguchi ("The Machine Girl", "RoboGeisha", "Mutant Girls Squad") pousse tout de même le bouchon un peu loin dans le délire, le générique de fin nous révélera en fait que la plus part des idées farfelues proviennent de la série originale... Bien entendu, comme à son habitude, le réalisateur fera tout de même le film à sa sauce et casera naturellement deux/trois effets gores assez discrets, y ajoutera quelques sous-entendus déviants et apportera évidemment encore plus d'idées extravagantes à sa version par rapport à la série.

Des scènes avec des combats toujours plus fous s'enchaînent alors à un rythme soutenu, le réalisateur poussant même la dérision jusqu'à mettre une option Muay Thaï à Zaborgar (un vrai régal!), mais l'originalité du film proviendra surtout du fait que l'histoire se décompose en deux périodes et que la seconde partie du film se situe 25 ans plus tard avec un héros amoindri, Daimon ayant perdu en grande partie sa dignité. Les situations et les dialogues sont souvent ridicules et contribuent au côté fun du film.

Au niveau du casting, on retrouve, comme souvent dans les productions Sushi Typhoon, de jolies jeunes femmes qui posent d'ailleurs régulièrement en bikini comme on peut le constater sur le net. Ici, c'est Mami Yamasaki ("Mizuchi"), nouvelle au sein de l'écurie Sushi, qui tient le rôle féminin principale, mais d'autres habituées sont aussi de la partie comme notamment Asami ("The Machine Girl", "RoboGeisha"), que l'on voit régulièrement. Deux acteurs jouent le rôle de Daimon, le héros du film, d'une part, Yasuhisa Furuhara ("Enjin sentai Gôonjâ") lorsqu'il est jeune et Itsuji Itao ("Tokyo Gore Police"), 25 ans plus tard.

La musique est assez excellente, rappelant bien entendu les séries super sentai, auquel le film se réfère à de nombreuses reprises (Comment ne pas penser à "Bioman" et autres "Power Rangers"?), nous offrant d'ailleurs volontairement des costumes et des effets spéciaux bien kitsch. Noboru Iguchi en profite pour égratigner la société japonaise et montre évidemment que tout n'est pas toujours tout blanc ou tout noir.


Alors que je n'attendais pas grand chose de "Karate-robo Zaborgar", le film m'a vraiment emballé par sa folie et son côté décomplexé et cela, même si ce long-métrage est le film le plus accessible et le plus grand public du label japonais. Au final, il figurera même parmi mes Sushi Typhoon préférés...

"Karate-robo Zaborgar" est sorti dans le commerce le 4 décembre chez Elephant Films en édition DVD simple et en édition Premium combo Blu-ray + DVD accompagnés d'un excellent livret de 12 pages rédigé par East Asia. Le DVD est présenté au format respecté 2.35 16/9ème avec pistes japonaise et française 5.1 Dolby Digital. Le Blu-ray est quant à lui au format respecté 1920 x 1080p Full HD avec pistes japonaise et française 5.1 dts-HD Master Audio. Côté bonus, ceux-ci sont uniquement sur le DVD et sont composés d'un making of d'une durée de 25 minutes, 13 mini-épisodes spin-off, le générique en karaoké, trois trailers alternatifs, un teaser et de bandes annonces de la collection. Le Blu-ray ne contient quant à lui que des bandes annonces.

Karate-robo Zaborgar

Karate-robo Zaborgar
PlusDeDVD à 15.63€
Amazon à 16.13€
Fnac à 23€
Voir la fiche
Karate-robo Zaborgar - Edition premium (Blu-ray + DVD)

Karate-robo Zaborgar - Edition premium (Blu-ray + DVD)
PlusDeDVD à 18.39€
Amazon à 19.16€
Fnac à 26.37€
Voir la fiche

Permalien 783 mots par flo001fg Email , 182 vues • R�agir
06:47:16, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Foxfire, confessions d'un gang de filles

Réalisateur
: Laurent Cantet

Année : 2012

Origine
: France

Durée : 2h23

Avec : Raven Adamson (Legs), Katie Coseni (Maddy), Madeleine Bisson (Rita), Claire Mazerolle (Goldie), Paige Moyles (Lana), Tamara Hope (Marianne), etc.

Par Nicofeel

Nanti d'une Palme d'Or avec son film sur le milieu scolaire initulé Entre les murs (2008), le cinéaste Laurent Cantet (auteur du brillant Ressources humaines en 1999) revient avec un nouveau long métrage, tiré du roman Confessions d'un gang de filles de Joyce Carol Oates.
Foxfire, confessions d'un gang de filles marque tout à la fois une changement et une certaine permanence chez ce réalisateur français.
Le changement vient du fait que le film a été tourné en langue anglaise uniquement et que l'action se déroule aux Etats-Unis, dans les années 50.
Pour autant, le film ne surprendra pas les amateurs du cinéaste car les thématiques développées sont bien ancrées dans le social, élément déterminant dans la filmographie de Laurent Cantet.
L'Amérique telle qu'elle nous est dépeinte est celle d'une société où la femme est bien loin d'être considérée comme l'égal de l'homme. A tous les niveaux, et principalement chez les gens modestes, la femme est montrée comme un être inférieur, ce qui donne lieu à certaines pratiques inadmissibles : on voit ainsi une adolescente qui se fait humilier par un professeur ; cette même adolescente se fait plus tard violer en toute impunité par plusieurs de ses camarades de classe. Et la pauvre n'a même pas l'occasion de se rebeller. De manière plus générale, bien souvent la femme est destinée à être une gentille épouse, à s'occuper des enfants qu'elle aura avec son mari et de faire les tâches ménagères qui lui incombent au regard de la société de cette époque.

Evidemment tout cela n'est pas acceptable et le film narre l'histoire de jeunes femmes (la jeunesse, voilà quelque chose qui intéresse beaucoup Laurent Cantet) qui décident de se regrouper au sein d'un gang, le Foxfire, qui n'a à l'origine d'autre but que de défendre les intérêts des femmes dans une société machiste au possible.
L'idée est intéressante et on se demande bien si ces Robin des bois pourfendeurs des hommes mal intentionnés, n'ont pas réellement existé. En effet, il paraît crédible de voir une jeune fille enlevée des griffes d'un oncle bien pervers ou encore la meneuse de Foxfire qui s'émancipe en quittant le foyer parental où elle devait faire face à un père alcoolique.
Affirmant son existence en badigeonnant sur les murs son logo, Foxfire agit illégalement mais en faveur de causes qui sont bonnes puisqu'il s'agit de défendre la femme et de lui permettre de s'émanciper au mieux.
Malheureusement, le film met en exergue que les choses vont rapidement de mal en pis. En effet, si les filles qui composent Foxfire vivent ensemble, peu d'entre elles travaillent. Et c'est là que le bas blesse. Car comment vivre correctement quand on a peu de revenus ? Foxfire entend donc trouver de nouvelles sources de revenus pour faire vivre tout son petit monde féminin.
Et pour cela, les méthodes utilisées sont très loin d'être irréprochables. Ces femmes utilisent de faux prétextes pour raquetter des hommes qui sont certes infidèles auprès de leurs épouses (ce qui en soi est répréhensible sur le plan moral) mais ne commettent pas pour autant de délits. Pire, ces femmes se font passer pour des prostituées ou à tout le moins des filles faciles, ce qui semble aller aux antipodes de leur émancipation.
Ces femmes vont même jusqu'à kidnapper et à torturer un homme très riche pour tenter de récupérer une grosse somme d'argent.
Le film établit clairement qu'entre les idéaux de base et la réalité d'alors, il y a un monde. On pourrait par ailleurs tenter un parallèle entre la vie au sein de Foxfire et la vie en micro-société pônée par Alain Fourier avec son modèle du phalanstère. Dans les deux cas, on constate que ce système, où l'on demande à chacun de participer selon ses moyens, ne marche pas. L'idée était belle, mais la finalité l'est beaucoup moins.
A fortiori, il convient également de signaler que cette micro-société de femmes n'a pas marché car tout le monde n'était pas d'accord et surtout il y avait aussi un racisme latent de plusieurs de ces membres contre les femmes noires. Eh oui, elles ont beau être des femmes, elles sont pour certaines comme leurs alter ego masculins de l'époque : des gens racistes.
Le réalisateur Laurent Cantet ne se contente pas d'une approche sociale, déjà fort intéressante, dans Foxfire, confessions d'un gang de filles. Il met aussi en cause le détournement de la politique avec notamment le maccarthysme.
Riche sur le plan des idées, le film doit pour beaucoup sa réussite au jeu très naturel de ses actrices. Il faut dire que mis à part Tamara Hope, toutes sont des actrices amateurs. Laurent Cantet a parfaitement su les diriger et leur donner des rôles dans lesquels elles ont su s'affirmer avec brio.
Et puis, quelques mots sur la reconstitution d'époque. Tant les décors que les costumes ou encore les voitures utilisées donnent l'impression que l'on se situe dans les Etats-Unis des années 50. Le travail qui a été effectué sur ce plan est donc remarquable.
Au final, malgré une durée assez longue – plus de 2h20 – Foxfire, confessions d'un gang de filles est un film qui se suit très bien, tant par ses thématiques développées que par ses actrices époustouflantes de réalisme.

Permalien 990 mots par nicofeel Email , 132 vues • R�agir

F�vrier 2013
Lun Mar Mer Jeu Ven Sam Dim
 << < Courant> >>
        1 2 3
4 5 6 7 8 9 10
11 12 13 14 15 16 17
18 19 20 21 22 23 24
25 26 27 28      

Le Blog des DVDpasChériens

Les dvdpascheriens ayant la fibre journalistique peuvent participer à ce blog. Sur le thème des DVD, de la HD et de la vente en ligne. On y trouve des critiques, des dossiers, des articles sur les nouveautés ...

Rechercher

Qui est en ligne?

  • Visiteurs: 17

powered by
b2evolution