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27.01.11

07:45:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Love, et autres drogues

Réalisateur
: Edward Zwick

Durée du film : 1h52

Date de sortie au cinéma : 29 décembre 2010

Avec
: Jack Gyllenhaal, (Jamie Randall) ; Anne Hathaway (Maggie Murdock) ; Josh Gad (Josh Randall), etc.

Par Nicofeel

Réalisé par Edward Zwick (Légendes d'automne en 1995 ; Le dernier samouraï en 2004 et Blood diamond en 2007), Love, et autres drogues, réunit à l'écran deux stars vus dans le film Le secret de Brokeback mountain, à savoir Jack Gyllenhaal et Anne Hathaway.
Le premier joue le rôle de Jamie Randall, une personne qui aime le sexe et qui décide de devenir visiteur médical car cela paie bien (« ce sont des représentants de commerce sauf qu'ils en vendent pour 97 milliards de dollars par an »). Il entre ainsi à la fin des années 90 chez le groupe pharmaceutique Pfizer où il a droit à une formation qui n'a d'autre but que de lui donner des pistes pour vendre les produits de chez Pfizer. On a droit ainsi à l'idée selon laquelle il faut combattre la maladie sous tous les fronts ou encore que Pfizer rend la vie plus belle. Rien que ça.
De son côté, Anne Hathaway interprète Maggie Murdock, une jeune femme atteinte de la maladie de Parkinson, que Jamie va avoir l'occasion de voir lors de l'une de ses visites à un médecin.
Après une période d'acclimatation, l'un et l'autre se trouvent un point en vue en commun : ils adorent le sexe, c'est leur truc. Ils « baisent » en toute liberté, sans se faire de promesses. D'où le titre du film. Mais leur passion pour le sexe n'est qu'une façon de se voiler la face et de ne pas oser affronter la vie, de refuser les responsabilités.
Si Edward Zwick n'est pas considéré comme un grand réalisateur mais plutôt comme un bon faiseur, voire pour les mauvaises langues comme un « yes man », il a tout de même le mérite de proposer une approche originale dans sa comédie romantique : ici, le couple dont il est question commence d'abord par coucher (le film est d'ailleurs l'occasion de l'actrice Anne Athaway dans quelques scènes de nu, ce qui n'est pas fréquent) avant d'en venir progressivement à la question des sentiments.

Et puis même si c'est le ton de la comédie qui est utilisé, le réalisateur Edward Zwick ne se gêne pas pour critiquer les méthodes de vente employées par les grands groupes pharmaceutiques. Tout est bon d'après les groupes pharmaceutiques à partir du moment où cela permet de vendre. Évidemment, le film y va avec la finesse d'un éléphant – il ne faut pas oublier qu'il s'agit à la base d'une comédie – mais il a le mérite de dire les choses. Ainsi, Jamie Randall se met à jeter de la marchandise concurrente dès qu'il le peut pour faire valoir le produit phare de son groupe pharmaceutique ; certains visiteurs médicaux n'hésitent pas à user de leurs charmes auprès des secrétaires pour réussir à approcher les médecins ; il y a même des rapports marchands avec le don déguisé d'argent à un médecin ou encore des voyages au soleil. Ne cherchons pas la véracité dans de telles actions. C'est surtout la pression effectuée par les groupes pharmaceutiques pour vendre leurs produits qui est à retenir.
Ceux-ci ne sont d'ailleurs pas aussi philanthropiques qu'ils le laissent entendre. Pour eux, l'idée est de vendre un produit en grande quantité. C'est la raison pour laquelle on voit dans le film Jamie Randall qui se satisfait de la vente du viagra, pilule traitant l'impuissance. Les éventuels effets indésirables de ce médicament, qui sont évoqués, ne sont évidemment signalés qu'en arrière plan.
Le réalisateur évoque donc la situation de grands groupes pharmaceutiques riches alors qu'à l'inverse, en raison de la cherté des médicaments, certains patients n'hésitent pas à acheter leurs médicaments à l'étranger (dans le film au Canada).
Le film n'a pas qu'un ton comique. Progressivement, en raison de l'évolution de la maladie de Maggie, l'aspect dramatique est mis en avant. Il faut dire que la maladie de Parkinson n'a pas encore trouvé de vaccin ou de médicament efficace à 100 %. Cette maladie dégénératrice est actuellement irréversible. On comprend la difficulté de vivre au quotidien avec quelqu'un qui est malade et qui sait que les chances d'une amélioration de son état sont minces.
Comédie pas toujours fine puisqu'elle s'amuse à se moquer de la politique supposée des grands groupes pharmaceutiques et de l'appétit sexuel de certaines personnes, Love, et autres drogues, n'en reste pas moins un film intéressant, ne serait-ce que par les thématiques qui y sont développées.
Et puis il faut reconnaître que le couple Jack Gyllenhaal et Anne Hathaway fonctionne très bien. On aurait donc tort de ne pas voir une comédie romantique qui sort un peu de l'ordinaire. A voir.

Permalien 843 mots par nicofeel Email , 97 vues • R�agir

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