par Nicore
Nous venant de Corée du Sud, ce Cello parvient à se distinguer quelque peu de la nouvelle vague horrifique asiatique tendant largement à s’essouffler grâce à une intrigue ambiguë et mélangeant de façon harmonieuse les genres avant de sombrer dans sa dernière partie dans une horreur tant physique que psychologique.
Le script suit la descente aux enfers d’une femme violoncelliste (d’où le titre du film, "Cello" signifiant "violoncelle" en anglais) qui va voir sa petite vie rangée de professeur de musique chahutée par des événements étranges issus d’un passé trouble.
Après un générique étrange alternant des plans d’une jeune femme jouant du violoncelle avec d’autres suivant l’arrivée dans un hôpital d’une personne ensanglantée, lé métrage va nous présenter son personnage principal, Mi-ju, une femme officiant comme professeur dans une école de musique, et plus spécialement attachée à donner des cours de violoncelle qui après un entretien avec sa directrice, sera presque agressée par une ancienne élève lui reprochant d’avoir gâché son avenir en la notant mal, pour finalement lui promettre de se venger de manière sous-entendue.
Ensuite, Mi-ju rentrera chez elle, non sans avoir découvert que ses pneus de voiture avaient été crevé, pour découvrir sa maison vide, l’obligeant ainsi à une inspection nocturne tendue qui s’achèvera dans la bonne humeur puisqu’en fait, ce sera sa famille qui s’était cachée pour lui faire une surprise pour son anniversaire, ce qui nous donnera l’occasion de faire connaissance avec l’époux de Mi-ju, ses deux filles dont une souffre d’un retard mental et de sa sœur vivant avec eux.
Mais rapidement, des éléments étranges vont survenir autour de Mi-ju, entre ces messages anonymes laissés sur son téléphone portable ou encore cette cassette audio lui rappelant vraisemblablement des mauvais souvenirs, par exemple, pour des séquences venant se mêler de manière équilibrée à cette mise en situation s’attachant à nous faire découvrir la vie quotidienne de cette famille aisée et en apparence heureuse, jusqu’au premier drame, le « suicide » de la sœur de Mi-ju, suite à un déboire amoureux, causé en fait par un fantôme tout droit sorti d’un miroir, lors d’une scène réussie alliant graphisme et tension.
Le métrage laissera par la suite ses différents éléments s’imbriquer les uns dans les autres pour nous faire découvrir l’identité ( bien vite prévisible ) de ce spectre revanchard qui sèmera la mort autour de Mi-ju de façon parfois épouvantable et surtout douloureuse ( la petite fille ), mais aussi plus cruelle et méchante, tout en peaufinant insidieusement les twists qui vont se succéder dans le dernier acte du film de façon répétée, mais surtout imprévisible pour achever de désarçonner le spectateur, même si après coup une partie de ces retournements de situation pourront sembler en fait bien basiques et déjà utilisés ailleurs.
Mais contrairement à ce que l’on pourrait penser, le jeune réalisateur ne va pas se laisser influencer énormément par le déferlement de fantômes asiatiques récents, pour limiter les apparitions de son spectre, qui seront pour le coup bien plus efficaces et stressantes, puisque celui-ci va également se servir de l’entourage de l’héroïne pour parachever son œuvre de mort avec un sadisme évident venant rafraîchir la mémoire de Mi-ju sur ses actes passés.
Car si au final l’intrigue fera preuve d’une justesse dans son agencement général, il faudra quand même reconnaître que le début du film semblera quelque peu brouillon et laissera le spectateur perplexe sur l’orientation à venir, le réalisateur s’égarant régulièrement dans des situations sans incidence sur la suite lorgnant plutôt avec la chronique sociale (l’anniversaire, et surtout les premières règles de l’adolescente handicapée mentale), alors que les menaces de l’élève déçue ne seront qu’un leurre assez facile pour semer le trouble dans l’esprit du spectateur, mais il faut reconnaître que ces digressions auront pour effet d’augmenter l’efficacité des scènes de "trouille" du film.
L’interprétation est ici largement convaincante, avec une actrice principale, Sung-Hyun-Ah, vraiment crédible, tandis que la mise en scène du réalisateur, dont c’est le premier long métrage, est adaptée aux différents événements de l’intrigue.
Les quelques effets spéciaux sont probants, aussi bien pour les maquillages spectraux que pour ceux plus sanglants.
Donc, ce Cello parviendra aisément à tirer son épingle du jeu pour captiver son spectateur jusqu’au final à "tiroirs" venant hélas vaguement nuire à l’ensemble.
Le DVD de zone 2 anglais édité par Tartan Video avancera une image nette et exempt de tout reproche, avec une bande-son convaincante, portée par une partition musicale discrète mais adaptée. Cette édition ne proposera le film qu’en version originale coréenne, mais avec d’indispensables sous-titres anglais.
Au niveau des bonus, seul un petit making-of standard revenant sur l’ensemble du projet offrira la parole aux différents membres de l’équipe du film tout en nous renseignant sur les dessous de la création des effets spéciaux et des cascades, uniquement accompagné de la bande-annonce du film.
Pour ceux qui voudraient partager les malheurs de cette violoncelliste, le DVD de zone 2 anglais est disponible par exemple ici, en attendant une prochaine sortie dans l’Hexagone !
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