Archives pour: Mars 2013, 06

06.03.13

06:01:08, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200


Synopsis :

Le parcours autodestructeur de Bunny, une prostituée toxicomane qui erre dans le Manhattan underground, cyberpunk et violent des années 2000, en quête de clients pour satisfaire son addiction aux substances stupéfiantes. Au détour d'une mauvaise rencontre, elle se fait enlever et subit les pires sévices d'un psychopathe qui la met face à ses propres démons.


Mon avis :

"Grotesque", "A Serbian Film", maintenant "The Bunny game" et prochainement "Subconscious Cruelty"... Mine de rien Elephant films est en train de devenir en France, l'éditeur de l'extrême, nous livrant qui plus est des éditions très soignées de ces films et surtout en version non-censurées. Avec "The Bunny Game", on a affaire à un film moins violent physiquement que les autres, mais tout aussi violent psychologiquement. Une expérience qui, en tous cas, ne peut laisser indifférent!


Pour bien appréhender ce film de Adam Rehmeier ("Jonas"), il aurait été à mon avis souhaitable de le précéder d'une présentation, car la connaissance de certains facteurs change pas mal la vision de celui-ci. En effet, il est important de savoir que la jeune Rodleen Getsic ("Charlotta-TS"), qui va être ici séquestrée et va subir violence et humiliations, est également productrice et scénariste du film et que pour se mettre en condition, elle n'a rien mangé durant 40 jours avant le tournage et que durant celui-ci, elle n'hésitera pas à se faire violenter et marquer au fer rouge réellement. Vu ainsi, l'impact est encore plus marquant, mais lorsqu'on sait que la jeune femme a dans le passé était également kidnappée, cela en devient réellement perturbant!


Dès les premières images, le réalisateur choque en montrant l'enfer que vit la jeune femme au quotidien, errant la plus part du temps dans la rue, passant sa vie entre passes avec des clients souvent violents envers elle et shoots à la cocaïne. Il n'hésitera d'ailleurs pas à nous montrer dès la première scène une fellation non simulée où le client manque à plusieurs reprises de l'étouffer en lui tirant la tête violemment vers lui pendant de longues secondes. Une scène éprouvante qui immédiatement donnera le ton du film, même si cela sera la seule scène réellement à caractère pornographique.


La vie de la jeune femme est donc bien sordide, mais ce n'est rien encore, car comme souvent lorsqu'on se prostitue, on fait régulièrement de mauvaises rencontres... Pour son malheur, sa route va croiser celle de Hog, un camionneur, interprété par Jeff Renfro ("A Lure: Teen Fight Club"), qui va l'enlever, puis la séquestrer en plein désert, dans la remorque de son camion. L'acteur est vraiment bluffant et totalement crédible, mais il faut dire que l'homme est réellement camionneur, car même s'il travaille depuis longtemps dans le cinéma, c'est en tant que transporteur!


Ce qui va très rapidement surprendre chez cet homme, ce sont ses motivations plutôt étranges. Celui-ci va en effet se livrer dans un premier temps à un bien curieux rituel, essayant de réveiller sa victime, tout en la déshabillant petit à petit, méthodiquement, en la touchant certes, mais pas plus que ça. D'ailleurs une fois réveillée, il ne va pas essayer de la violer comme on aurait pu l'imaginer et cela même si on sent tout de même un côté très malsain chez lui. Il va tout d'abord jouer avec la jeune femme inanimée comme avec un pantin désarticulé, puis une fois réveillée, la traumatiser en l'enchaînant sans qu'elle sache ce qu'il veut d'elle, sans lui donner à boire, puis en l'humiliant tout d'abord en lui rasant le crâne, puis en la baladant dans le désert avec une laisse, avant de se livrer à un bien étrange jeu, le Bunny Game...


La violence sera donc essentiellement psychologique, même si elle sera aussi physique par les étouffements notamment, quelques claques ou encore en la forçant à boire. La torture consistera également à lui laisser de l'espoir, un espoir évidemment de très courte durée, la poussant à la limite de la folie, pour finir en la confier à un complice, un certain Jonas, qui sera d'ailleurs le héros du film suivant du cinéaste, nous laissant alors dans l'expectative devant une fin sans réponse, où au final on se demande vraiment quelles étaient réellement les motivations du tortionnaire. On en vient par moments à se demander si par l'enlèvement, son but n'est pas à la fois de la punir pour sa vie qu'il considère comme une vie de débauche et en même temps de la sortir de cet enfer.


Le film est servi par une très belle photographie noir et blanc, avec par moments des morceaux de Death metal accentuant pas mal le malaise que l'on peut éprouver. Il est difficile de savoir autrement trop quoi penser du film, car il n'est pas fait pour être apprécié, mais plutôt pour déranger le spectateur confortablement installé dans son fauteuil... Pour leur premier film, Adam Rehmeier et Rodleen Getsic, marquent de suite les esprits et créent forcément la polémique. Ce film est né de leur collaboration et le réalisateur a fait savoir qu'il ne pensait pas refaire de films dans le même style, même si "Jonas", son film suivant reprend en effet le personnage qui apparaît à la fin de celui-ci. En fait, l'histoire se passe des années plus tard dans un contexte très différent...


"The Bunny Game" est un film très éloigné des torture-porn que l'on a l'habitude de voir ces dernières années, il nous rappelle d'ailleurs quelque peu par son réalisme, son thème et son noir et blanc, "PIG", le court métrage très dérangeant de Nico B. et Rozz Williams. Pour public averti bien évidemment!


"The Bunny Game" sort dans le commerce le 6 mars 2013 chez Elephant Films en édition DVD simple et en édition combo Blu-ray + DVD. Le DVD est présenté au format respecté 1.78 16/9ème avec pistes anglaise et française Dolby Digital 5.1. Le Blu-ray est quant à lui au format respecté 1.78 16/9ème, résolution Full HD 1920 x 1080p avec pistes anglaise et française en dts-HD Master Audio 5.1. Côté bonus, on a le droit à un module sur la genèse du projet, à un module musical où Rodleen Getsic interprète différents titres de son répertoire et à des bandes annonces dont celle du film.


The Bunny game

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The Bunny game (Blu-ray + DVD)

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06:00:41, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : A fantastic fear of everything

Réalisateurs : Crispian Mills et Chris Hopewell

Date de sortie
 : prochainement

Origine : Royaume-Uni

Durée
 : 100 minutes

Avec : Simon Pegg (Jack), Amara Karan (Sangeet), Paul Freeman (Docteur Friedkin), Clare Higgins (Clair), etc.

Par Nicofeel

Habitué à jouer dans des comédies où il incarne un personnage à qui il arrive des aventures complètement abracadabrantesques (Shaun of the dead ; Paul), l'acteur Simon Pegg ne se retrouve absolument pas dépaysé avec A fantastic fear of everything.
Signé par un duo de réalisateurs peu connu, Crispian Mills et Chris Hopewell, le film est surtout l'occasion d'un véritable one man show pour Simon Pegg.
Il incarne dans ce film le rôle d'un écrivain, Jack, habitué à écrire des histoires pour enfants, et qui se passionne pour tout d'un coup pour les serial-killer de la période victorienne. Il commence à rédiger un script intitulé des décennies de meurtres. Sauf que rapidement, il fait des cauchemars et il a bien du mal à faire la différence entre la réalité et ce qu'il imagine.
Une voix-off raconte à plusieurs reprises ce qui arrive à Jack. Le film se déroule au départ dans son appartement. On s'amuse à voir Jack, qui est suspicieux du moindre bruit, tire des conclusions pour le moins fumeuses : il constate que le directeur du département scénario d'une maison d'édition, Harvey Humphries, porte le même prénom qu'un psychopathe qui aurait démembré sa femme dans sa cave. Comme tous deux sont citoyens américains, il aboutit à la conclusion farfelue qu'Harvey Humphries est le petit-fils du meurtrier.

Tout est du même acabit : il se bat contre lui-même sous la douche ; il prend une arme qui reste accrochée à lui. Les réactions de Jack sont imprévisibles, à l'image de son choix de mettre ses chaussettes et ses slips dans son four pour les sécher !
Les scènes qui ont lieu dans l'appartement sont drôles mais on a quand même l'impression de tourner un peu en rond. Toutes proportions gardées, ces séquences sont le point faible du film.
Car la suite est incroyable et d'un humour dévastateur. Evidemment, il faut accepter le délire vers lequel les réalisateurs amènent le spectateur. Si on est pris dans l'ambiance, il y a de quoi rigoler.
Une fois que Jack quitte son appartement, on se situe plus que jamais dans du grand n'importe quoi. Le scénario part totalement en vrille. Lisez plutôt : un écrivain terrorisé par ce qui l'entoure a une peur bleue des lavomatiques. Il finit par y aller, se fait arrêter par la police en raison d'un quiproquo puis il tombe sous l'emprise d'un psychopathe qui le retient en otage avec une jeune femme dans une cave située juste en dessous d'un lavomatique.
Et encore, le scénario n'apporte qu'une vision partielle du délire auquel on assiste. Certaines scènes sont folles et ravagent tout sur leur passage. Le moment le plus hilarant est sans nul doute le moment où le tueur descend les escaliers de la cave, muni de grosses lunettes et d'un auto-radio, avec comme musique de fond The final countdown du groupe Europe. S'en suit une discussion surréaliste à propos de l'appartenance de Europe au métal ou au rock. De la même façon, l'histoire du hérisson Brian que raconte Jack au psychopathe et qui se matérialise pour le spectateur par une scène d'animation pour le moins étonnante, vaut également son pesant de cacahuètes.
Auparavant, on aura eu droit à une discussion bizarre entre Jack et son psychologue. A se demander si ce personnage n'existe pas uniquement dans l'esprit torturé de Jack. Car quand le psychologue déclare à son malade qu'une jeune femme vient le voir parce qu'elle a la phobie des bananes, il y a de quoi rigoler. A côté, Jack est presque quelqu'un de normal avec sa phobie des lavomatiques.
Mais ce n'est pas tout. Les dialogues sont bien souvent très drôles, en partant du principe que plus c'est idiot plus c'est amusant. A titre non exhaustif, citons Jack qui indique au début du film « ma tête ressemble à un scrotum de putois ». Le tueur n'est pas mal non plus lorsqu'il déclare : « parfois j'étais une rock star moitié homme moitié elfe ». Et que dire de la police qui se rend dans la laverie en signalant : « séchoirs sécurisés ».
Avec le film A fantastic fear of everything, on part dans tous les sens, avec un humour qui fait directement ou indirectement référence au Monty-Python et aux trouvailles visuelles de Michel Gondry.
Le film ne serait évidemment pas aussi amusant sans la prestation époustouflante de Simon Pegg qui omniprésent et qui joue très bien le rôle de cet écrivain qui réagit de façon inattendu aux événements qu'il est amené à vivre. Les autres acteurs, bien que plus en retrait au niveau de leurs rôles, interprètent bien leurs personnages respectifs.
En fait, A fantastic fear of everything serait peut-être une excellente comédie, sans son début un peu poussif, avec ce huis-clos initial qui enferme son personnage à plus d'un titre. Heureusement, la suite carbure à cent à l'heure avec des gags qui partent dans tous les sens. Au final, On tient donc une comédie horrifique de bonne facture, qui peut être vue par n'importe quel adulte. 

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