Archives pour: Mars 2013, 02

02.03.13

08:10:59, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

A la fin XIXe siècle, l’empire Britannique hégémonique, se bat pour conserver ses colonies africaines à l’intérieur de son Common Wealth. Le Soudan particulièrement agité concentre alors toutes les attentions militaires de l’Empire qui ne compte pas céder. Dans cette guerre, quatre jeunes officiers, sont affectés à Karthoum. L’un d’eux, Harry déserte par amour. Avant de partir dans l’enfer Soudanais, ses 3 camarades et une amie lui remettent chacun une plume blanche, signe de lâcheté et couardise. Face à son destin, et au courage de ses frères d’arme, Harry décide de prouver que sa bravoure est intacte en partant pour Karthoum.

Mon avis :

Cela fait bien longtemps que les chaînes de télévision ne diffusent plus les vieux films d'aventure, ceux qui ont bercé mon enfance dans les années 70. A cette époque, il n'était pas rare de voir ces films au souffle épique, qui nous faisaient rêver, même si souvent on rouspétait en se demandant pour on n'avait pas le droit à des films plus récents...

C'est donc avec un brin de nostalgie que j'ai mis "Les 4 plumes blanches" dans mon lecteur et dès les premières secondes, la magie a opéré, avec ce générique où la musique m'a renvoyé à bon nombre de films de cette époque. Cette quatrième adaptation (On en compte sept!) du roman de A.E.W. Mason, "Four Feathers" est réputée être la meilleure, la dernière datant de 2002, étant "Frères du désert" de Shekhar Kapur avec notamment, le regretté Heath Ledger. Celui-ci date ici de 1939 et est réalisé par Zoltan Korda ("Alerte aux Indes", "Le Voleur de Bagdad", "Le Livre de la jungle"), qui nous offre là, un excellent divertissement, ayant vraiment bien vieilli.

Le film parle de la lâcheté, de l'héroïsme et de l’honneur à travers le personnage de Harry Faversham, interprété par John Clements ("Le chevalier sans armure", "Ah! Dieu que la guerre est jolie", "Gandhi"), un officier anglais issu d'une famille de héros, traumatisé dès son enfance par les récits concernant ses aïeux et parallélisé par la peur de mourir à son tour au combat.

Alors à la veille de partir faire la guerre au Soudan afin de reconquérir notamment Khartoum perdu 10 ans plutôt, celui-ci démissionne prétextant que cela n'a jamais été sa vie et décide de se marier avec la fille d'un illustre général, ami de son père, pensant que celle-ci l'approuvera totalement. Il reçoit alors 3 plumes blanches, symboles de la lâcheté, 3 plumes envoyées par ses amis du régiment. Harry n'aura alors qu'une obsession, prouver à ses camarades qu'il n'est pas un lâche et leur redonner leur plume...

Cette quête ne va pas être de tout repos et le jeune homme va alors devoir faire de sérieux sacrifices et faire preuve d'un véritable héroïsme afin d'atteindre son but, en s’infiltrant parmi l'ennemi pour rejoindre ses troupes. Le réalisateur nous offre ici un véritable film d'aventure à l'ancienne, comprenant quelques scènes de guerre très réussies. Un vrai film d'hommes, qui ne laisse que peu de place aux femmes...

En fait la seule femme, Ethne Burroughs, la fille du général, jouée June Duprez (" Le Voleur de Bagdad ", "Dix Petits Indiens") qui semble avoir une mentalité assez moderne pour l'époque, va s'avérer être bien déçue lorsqu'elle apprendra la démission de son élu, jouant ainsi certainement un rôle important dans la décision de Harry de prouver son courage. Cette réaction ne semblera pas liée à son père, le Général Burroughs, joué par Charles Aubrey Smith ("Rebecca", "Dr. Jekyll and Mr. Hyde", "Les Quatre Filles du docteur March"), qui apportera une touche d'humour au film, plutôt sympathique.

Comme souvent Harry aura un rival amoureux, le Capitaine John Durrance, mais pour une fois, ce personnage, magnifiquement interprété par Ralph Richardson ("Docteur Jivago", "La Bataille d'Angleterre", "Greystoke, la légende de Tarzan"), sera assez intéressant, puisque ce ne sera pas un personnage antipathique comme dans la plus part des films, mais un personnage assez attachant et respectueux du choix de la jeune femme. Évidemment, cela sera aussi l'un des fameux camarades ayant envoyé une plume blanche et Harry ira le secourir dans le désert, faisant preuve d'une réel bravoure.

Certes, le film est très patriotique et colonialiste, mais sans que cela soit vraiment gênant, car c'est toujours le côté aventure qui primera. De plus, il est filmé en Technicolor et a vraiment de l'allure grâce à une belle photographie, des décors grandioses, de gros moyens déployés avec des centaines de figurants et une musique très épique. La fin assez humoristique et sarcastique est très bien vue et conclut ce très beau spectacle avec panache.

J'ai entamé ce film vers minuit et je n'ai pas décroché une seconde tellement j'étais happé! "Les 4 plumes blanches" est vraiment une œuvre à redécouvrir, un très beau film d'aventure comme on en fait plus...

"Les 4 plumes blanches" est sorti dans le commerce le 4 décembre 2012 chez Elephant Films en édition DVD simple et en édition combo Blu-ray + DVD dans la collection Cinéma Master Class. Le DVD est présenté au format respecté 1.33 4/3 avec pistes anglaise et française Dual Mono 2.0. Le Blu-ray est quant à lui au format respecté 1.33 résolution Full HD 1920 x 1080p avec pistes anglaise et française en dts-HD Master Audio 2.0. Côté bonus, il n'y a par contre que la bande annonce.

Les 4 plumes blanches

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07:55:02, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : The bay

Réalisateur : Barry Levinson

Année : 2012

Origine : Etats-Unis

Durée : 1h 24

Avec : Kether Donohue (Donna Thompson), Kristen Connolly (Stephanie), Christopher Denham (Sam), Stephen Kunken (docteur Jack Abrams), Michael Beasley (officier Jimson), etc.

Par Nicofeel

Les « found footage » (films où une vidéo trouvée constitue le synopsis du film) sont devenus un sous-genre.du film d'horreur à part entière. Avec une telle multiplication de films, quelques-uns sortent du lot (REC) alors que la plupart sont bien ratés (Paranormal activity 2 et 3 pour ne citer que ceux-ci).
Alors quand on apprend que le cinéaste Barry Levinson (Good morning Vietnam, Rain man, Bandits) se lance lui aussi dans la mode des « found footage », on se dit encore ! Pourtant, malgré un certain raz le bol de ce genre de films, The bay parvient à intéresser le spectateur durant toute sa durée.
Mais que raconte ce film ? Une jeune femme, Donna Thompson, évoque devant une caméra qu'elle a vécu un terrible drame il y a quelques mois. Elle s'apprête donc à raconter son histoire.
Avant de rentrer dans le vif du sujet, commençons par signaler le principal point faible du film : Donna Thompson déclare que toutes les vidéos qui ont été tournées ce jour-là ont été confisquées par les autorités. Si tel est le cas, comment expliquer que Donna Thompson commente un film qui comprend de multiples supports vidéo. On peut plus largement se demander comment elle ou la personne avec qui elle communique a eu accès à toutes ces vidéos. Évidemment, tout cela ne paraît pas crédible mais bon, en tant que spectateur, il faut partir du postulat que ces vidéos, qui constituent la base même de The bay, ont pu être trouvées par Donna Thompson.
Passée cette réserve, The bay constitue une très bonne surprise. D'abord, parce que le film nous amène sur un terrain qui n'est pas celui auquel on songe au départ. En effet, on apprend dans The day que de nombreux habitants de la ville de Claridge, sont décédés dans d'horribles souffrances. Quand on voit la vitesse à laquelle le mal étrange, pour l'appeler ainsi, se multiplie, on pense que The bay n'est rien d'autre qu'un nouveau « found footage » sur un virus. Eh bien non, cela n'est pas le cas. Le mal n'est pas viral, il est cette fois organique. C'est précisément un isopode, qui s'incruste dans l'eau à l'état de larve, et qui s'introduit de cette façon dans l'organisme humain qui est à l'origine de ce mal étrange. L'homme qui a bu cette eau infectée est très rapidement rongé de l’intérieur.
The bay a beau être un faux documentaire, sa réussite tient précisément au fait que tout ce qui est raconté paraît vrai. Lors de cette terrible journée, Donna Thompson faisait office de journaliste amateur et son caméraman a tourné de nombreuses scènes. Ce sont ces scènes que l'on voit à l'écran mais elles ne sont pas les seules. On a aussi des vidéo tournées dans l'hôpital de la ville de Claridge, celles obtenues par les caméras situés à l'intérieur des voitures de police ou celles prises par le biais de téléphones portables. En somme, de multiples supports différents qui renforcent l'aspect réaliste de l'ensemble. Sans compter que le cinéaste n'hésite pas à montrer des personnes dont le physique devient particulièrement disgracieux (pustules sur le visage entre autres) et qui sont victimes de vomissements ou de jets de sang. Les effets spéciaux sont plutôt bien faits et accroissent le côté réaliste de cette œuvre. Et puis quand on voit au bout d'un moment cette ville de Claridge, qui est déserte, avec les rues jonchées de cadavres, on prend froid dans le dos. Le réalisateur Barry Levinson parvient à monter progressivement la tension, jusqu'à obtenir un résultat proprement terrifiant. D'autant qu'un (faux) documentaire a rarement semblé aussi vrai.
Mais là où le film se démarque de ses congénères, c'est par sa critique permanente des autorités gouvernementales. En liminaire, il convient de noter que cela n'est pas dû au hasard si l'action principale du film a lieu un 4 juillet. Cela correspond à la fête des Etats-Unis, un moment symbolique fort. C'est dans ce contexte qu'a lieu cette catastrophe. Alors qu'un rapport avait alerté diverses autorités en amont, rien n'avait été fait. A fortiori, ni les autorités sanitaires, ni les scientifiques ni les militaires n'ont fait quelque chose pendant la crise. Ce n'est qu'au moment où la population entière (à quelques exceptions près) a été décimée qu'une réaction a enfin eu lieu. C'était largement trop tard. Mais sans doute était-ce voulu ? Car cela ferait une bien mauvaise presse que d'avoir des témoins prêts à témoigner. Il est évident que des morts ne risquent pas d'attaquer l'Etat devant les tribunaux... Le réalisateur signale d'ailleurs qu'en matière de désinformation, l'Etat a étouffé cette affaire dans l’œuf en déclarant que ces morts ont été causés par un réchauffement de l'eau. Du grand n'importe quoi. Et puis comme l'argent permet d'acheter presque tout, l'Etat américain a payé une somme importante à la ville sinistrée. Une manière comme une autre d'éviter des procès.
Le film met aussi en cause l'absence de respect de l'environnement. Le développement particulièrement anormal de ces isopodes, et leur survie dans une eau salée, pourrait avoir ainsi diverses origines : les déjections massives de poulets dans l'eau, les produits chimiques qui sont déversés chaque année dans l'eau, les éléments radioactifs qui figurent dans l'eau. Autant de choses qui montrent un manque de vigilance de la part de l'homme. Quand on ne respecte pas la nature, la nature nous le rend à sa façon. The bay a beau être une fiction, on peut penser que l'on n'est pas forcément très loin de la réalité. Une meilleure gestion de notre planète s'impose.
Au final, même si The bay n'est pas parfait (l'erreur scénaristique des sources vidéo qui ont échappé au gouvernement aurait sans doute pu être évitée ; quant au jeu des acteurs, il n'est pas toujours à la hauteur), il constitue un film d'horreur prenant qui pose plus largement le problème de la gestion de notre environnement.

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