Archives pour: Août 2011, 25

25.08.11

05:30:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Sortilège

Réalisateur
: Daniel Barnz

Durée du film : 1h26

Date de sortie au cinéma
: 06 juillet 2011

Avec : Vanessa Hudgens (Lindy), Alex Pettyfer (Kyle), Mary_Kate Olsen (Kendra), etc.

Par Nicofeel

Réalisé par Daniel Barnz, Sortilège est un film qui, à la manière d'un Twilight, use d'un artifice fantastique afin de livrer une histoire romantique. D'ailleurs, les deux films se ressemblent sur un autre point : le public ciblé. Ce petit film n'a d'autre but que de ramener au cinéma les jeunes, et plus précisément les adolescentes.
Il n'y a qu'à voir le pitch du film pour s'en assurer : Kyle est un étudiant beau, riche mais arrogeant. Son père est un présentateur télé qui n'a que faire de son fils. Kyle est insupportable dans la vie courante. Il se moque d'autrui, se montre particulièrement hautain vis-à-vis des autres. Ainsi, il maltraite verbalement sa femme de ménage ou encore une camarade de classe qui s'habille de façon gothique. Cette dernière se trouve être une sorcière, qui lui jette un sort. Elle montre au monde l'être qu'il est vraiment à l'intérieur de lui-même. S'il veut redevenir comme avant, Kyle doit trouver avant un an une jeune femme qui l'aime pour ce qu'il est. Le propos est très simpliste et est avant tout destiné à un jeune public.
Si l'on est assez gentil avec celui-ci, on dira que le film a au moins le mérite de mettre à jour une petite leçon de morale sur le fait d'être moins arrogant ou encore de prendre les gens pour ce qu'ils sont réellement. Le film cumule malheureusement les poncifs en la matière : comme par hasard, la femme de ménage est d'origine africaine et le tuteur, qui est censé s'occuper de Kyle depuis sa transformation, est un aveugle. Tout cela n'est pas d'une grande finesse mais au moins cela a le mérite de rappeler qu'il y a des minorités qui doivent faire avec les préjugés des gens ou avec leurs handicaps. Après tout, comme le dit le tuteur de Kyle : « Ce n'est pas le regard des autres qui m'importe mais celui que je porte sur moi-même. »

Le film ne se contente pas de jouer les moralisateurs. Son intérêt pour le public qu'il cible réside avant tout par sa capacité à délivrer un message romantique à souhait. Il faut dire que le réalisateur a tout fait pour que cela marche. Ainsi, on a droit à un véritable duo de charme : Vanessa Hudgens est mignonne et donne vraiment l'impression d'être une « girl next door », à savoir la petite voisine que l'on apprécie. De son côté, le rôle principal échoit à Alex Pettyfer, un grand blond très soigné et assez classe. Et puis comme tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes, le réalisateur adapte à sa façon le mythe de la belle et la bête.
Kyle n'a rapidement d'yeux que pour Lindy (Vanessa Hudgen). On le voit l'observer à de nombreuses reprises. Il la trouve belle et rigolote. Il comprend au bout d'un moment que l'argent n'est pas l'essentiel mais qu'il faut avant tout ouvrir son cœur. Dans le style « plus c'est gros, plus passe », le spectateur voit même que Kyle construit pour Lindy une serre remplie de roses. Ah, là là, qu'est-ce qu'il est romantique l'ami Kyle ! En plus, il ne lui aura pas fallu longtemps pour montrer que c'est au fond de lui un être sensible qui s'ignorait jusque-là ! Évidemment, on ne s'y attendait pas du tout !
Plus sérieusement, on regrettera le trop grand classicisme du film. Il faut bien reconnaître que tout est cousu de fil blanc et que l'issue du film est sans surprises. Indubitablement, cette histoire manque clairement d'originalité. Alors oui, on assiste bien à un petit rebondissement lorsque Lindy dit à Hunter qu'il est « un ami extraordinaire ». Du coup, il se met à douter qu'elle puisse l'aimer. Mais le spectateur, voyant qu'elle a été sensible à ses lettres, ne croit pas un instant que l'issue finale pourrait être autre que celle qui est prévue.
Côté mise en scène, il n'y a rien de transcendant à attendre de Sortilège. Le film est mis en scène de façon complètement impersonnelle, à tel point qu'il pourrait être l’œuvre de n'importe quel yes man.
La seule vraie bonne nouvelle est sans aucun doute le duo d'acteurs principaux du film, évoqué précédemment, qui se montre à la hauteur et qui se rend bien la pareille, ce qui permet de suivre ce film gentillet.
Signalons également que pour retenir l'attention du spectateur, le réalisateur a eu l'idée d'agrémenter ce long métrage de plusieurs chansons actuelles. On retiendra notamment le titre Vanity de Lady Gaga, que l'on entend lors du générique d'introduction et qui pour le coup est particulièrement adapté au film. Il y a aussi On the radio de Regina Spektor. Notons que Vanessa Hudgens a elle-même poussé la chansonnette en interprétant une des chansons, au titre explicite : All day and all of the night.
Au final, s'il est loin d'être une réussite, Sortilège est un film qui ne se prend jamais au sérieux et sait pertinemment qu'il est destiné à un public adolescent, principalement des jeunes filles. Ce film romantique, dont l'aspect fantastique est réduit à sa plus simple expression, fait surtout penser à une bluette sentimentale.

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05:30:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Une séparation

Réalisateur : Asghar Farhadi

Durée du film : 2h03

Date de sortie au cinéma
: 08 juin 2011

Avec
: Leila Hatami (Simin), Peyman Moadi (Nader), Shahab Hosseini (Hodjat), Sareh Bayat (Razieh), Sarina Farhadi (Termeh), etc.

Par Nicofeel

Ours d'Or au dernier festival Berlin, Une séparation est une véritable radiographie sur la société iranienne et notamment sur la place de la femme.
On débute dans ce film par ce qui peut être considéré comme l'impensable dans cette société : une séparation (d'où le titre du film). Seulement, ce qui étonne le plus n'est pas en elle-même la séparation mais plutôt les causes de la séparation et surtout ses conséquences. Le mari, Nader, n'a que faire de sa femme. Il lui montre une totale indifférence. Le fait qu'elle s'en aille ne l'amène à aucune remise en question.
Quant à cette jeune femme, Simin, si elle quitte bien le domicile conjugal, elle ne part pas à l'étranger où elle souhaite vivre. Elle ne reste pas bien loin de son époux.
Dans cette société iranienne, l'homme conserve des droits très importants par rapport à la femme. En surface, la femme peut se satisfaire du fait qu'elle peut quitter son mari si elle ne s'entend plus avec lui. Par ailleurs, elle a la possibilité de conduire une voiture. Mais c'est bien tout ce que nous montre le film. Est-ce suffisant pour que l'on considère qu'il s'agit d'une liberté totale ?
Il semblerait que le point de vue du réalisateur soit clair à ce propos. La femme, qui est obligée de porter le voile, doit faire avec les traditions du pays sur le plan politico-religieux. Et puis surtout, la femme est désignée directement comme un être inférieur à l'homme. Le film évoque ainsi le fait que la femme est obligée de demander l'autorisation à son époux pour pouvoir travailler chez autrui ou pour voyager à l'étranger.

Mais le film n'est pas qu'un film parmi d'autres sur la condition de la femme. C'est également une sorte de polar social qui tourne autour des questions de la responsabilité et de la culpabilité ? Dans Une séparation, le combat ne se résume pas à la situation des hommes et des femmes. Il y a aussi ce combat dans le film entre deux couples, l'un séparé, qui représente la middle-class iranienne, et un autre couple, de condition plus modeste. Un procès qui concerne ces 4 personnes a lieu car le mari que l'on voit au début du film, est accusé par une femme qui travaillait pour lui, d'avoir indirectement tué l'enfant qu'elle portait en elle.
Une grande partie du film va révéler les stratégies des deux parties pour pouvoir se sortir de cette affaire dans les meilleures conditions possibles. Alors que l'on pensait que le film allait consister principalement à une réflexion autour de la place de la femme, on dérive progressivement vers le film du procès dans un style qui rappelle pour beaucoup l’œuvre de l'excellent Sidney Lumet. En effet, rien n'est blancs ou noir dans cette affaire. Il n'y a pas de manichéisme dans ce film. Il y a seulement des gens qui cherchent pour certains à obtenir des compensations financières et d'autres qui cherchent à sauvegarder leur situation socio-économique. Et à ce jeu-là, tous les coups semblent permis. Ce n'est finalement pas la vérité qui est recherchée mais plutôt la façon de s'en sortir le mieux possible. A ce jeu de dupes où chacun fait preuve d'une mauvaise foi des plus manifestes, les victimes collatérales sont sans conteste les enfants. Ces derniers assistent impuissants aux déchirements des adultes. Ils sont les témoins directs des mensonges qu'ils perçoivent clairement.
La fin du film montre bien l'aboutissement de toute cette histoire : la jeune fille du couple principal voit ses parents se séparer et doit choisir entre vivre avec son père ou vivre avec sa mère.
On notera que le film a obtenu au festival de Berlin, outre l'Ours d'Or, le prix du meilleur acteur et de la meilleure actrice. Et c'est amplement mérité car tous les acteurs de ce film sont très bons et étonnants de naturel. On croit à cette histoire qui réussit largement à intéresser le spectateur pendant 2h03.
Sans être le film de l'année 2011 comme le laissent supposer certains critiques de cinéma, Une séparation est un film de bon niveau qui comporte plusieurs degrés de lecture. A voir.

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