05.04.11

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Dream home

Réalisateur : Ho-Cheung Pang

Durée du film : 1h50

Date de sortie au cinéma
: 2010 au festival de Neuchâtel et 2011 au festival de Gérardmer (en DVD le 5 avril 2011)

Par Nicofeel

Auréolé du prix Mad Movies et de la mention spéciale du jury au festival du NIFFF, Dream home a également été présenté dans d'autres festivals (Gérardmer notamment) où il a joui d'une bonne réputation.
Mais qu'en est-il précisément ? Ce film hong-kongais mis en scène par Ho-Cheung Pang nous présente une jeune femme, Cheng Lai-Sheung, qui cherche coûte que coûte à amasser assez d'argent pour pouvoir se payer un appartement dans une résidence avec vue sur la baie de Hong-Kong.
Pour cela, la jeune femme travaille dans une société de prêt dans la journée et elle effectue quelques petits boulots pour arrondir ses fins de mois. Mais pour arriver à ses fins, elle va aller beaucoup plus loin.
Dream home est un film qui joue ouvertement sur 2 plans : d'une part, la description d'une société à la dérive et d'autre part une multiplication de scènes de violence.
D'un point de vue sociétal, le réalisateur n'y va pas avec le dos de la cuillère. Tout y passe : des promoteurs véreux ; des sociétés de prêt qui tentent de récupérer des clients, ne cherchant nullement à savoir si au final ils seront solvables ; des hommes qui trompent allégrement leurs femmes (même quand ces dernières sont enceintes) avec d'autres femmes rencontrées ou tout bonnement des prostituées. Et puis il y a les jeunes qui ne pensent qu'à boire, se droguer et à faire l'amour avec des filles qu'ils viennent tout juste de rencontrer. Dans cette société pourrie où la morale n'a plus cours, tout semble permis. C'est peut-être une façon de justifier que Dream home va faire preuve d'une violence extrême et ne va pas s'embarrasser avec des questions de morale. Sans conteste, on est ici proche du catégorie 3, qui caractérise les œuvres hong-kongaises extrêmes.

Côté violence, on est donc bien servi. Le film ne joue pas sur un effet de surprise quant au tueur car on connaît déjà son identité. On comprend dès le début qu'il s'agit de notre « héroïne ». Cette dernière, qui a l'air tout à fait normale en apparence, se met du jour au lendemain à éliminer une flopée entière de personnes. Dans son attitude, on pourrait y voir une contamination de l'absence de morale des interlocuteurs qui sont les siens dans sa recherche d'appartement. Toujours est-il que Cheng Lai-Sheung n'y va pas de main morte car on compte pas moins de 12 meurtres commis au total. Le film démarre d'ailleurs par l'un d'entre eux avec le gardien d'un immeuble qui se fait tuer lors d'une scène inaugurale bien gore. Le reste sera du même acabit avec des meurtres extrêmement violents. A titre non exhaustif, on a droit à une femme étouffée ; des couteaux plantés dans des corps ; une personne qui perd ses viscères ; un pénis découpé ; du sang qui gicle sur une jeune femme, à la place du sperme de son partenaire sexuel ; un morceau de bois qui est planté dans la bouche d'une femme ; des tirs au pistolet en pleine tête ; des doigts coupés. Pour ajouter un peu au côté amoral de l'ensemble, notons que dans le lot, on a une femme enceinte qui est tuée.
Sur le plan de la violence, le film est sans conteste une vraie réussite. Il demeure d'ailleurs sur ce point réservé à un public averti car les scènes de meurtres sont très graphiques.
On regrettera dans Dream home le parti pris du réalisateur d'alterner les scènes relatant la jeunesse de « l’héroïne » et sa recherche d'appartement, qui constituent en soi des flashbacks, avec les scènes de meurtres. Cela a pour effet d'amoindrir quelque peu la tension qui pourrait naître de cette succession de violence.
Surtout quand on apprend à la fin la raison pour laquelle cette jeune femme a décidé de tuer des gens qu'elle ne connaissait pas.
Au final, Dream home constitue un film d'horreur de qualité, correctement mis en scène et qui bénéficie d'une avalanche de meurtres, ce qui plaire aux amateurs du genre. Il est dommage que le réalisateur ait alterné scènes de meurtres et flashbacks, car on aurait pu avoir droit à un film bien tendu avec un montage différent. En l'espèce, on a juste un film d'horreur intéressant, mais qui ne fera pas spécialement date.

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