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11.03.11

06:15:00, Catégories: Test / Critique  

Titre du film : Carancho

Réalisateur : Pablo Trapero

Durée du film : 1h47

Date de sortie du film : 2 février 2011

Avec : Ricardo Darin (Sosa), Martina Gusman (Lujan), etc.

Par Nicofeel

Première cause de mortalité en Argentine, les accidents de la route sont l'objet d'un véritable business dans ce pays.
Le chef de file du cinéma argentin contemporain, à savoir Pablo Trapero, a choisi de partir de ce sujet pour mettre en scène son nouveau long métrage.
Proche du documentaire, comme dans nombre de ses films (El Bonaerense, Leonera), Pablo Trapero entend coller à la réalité et être au cœur de la société actuelle.
Le film va faire le portrait d'un pays, l'Argentine, qui se trouve dans un véritable chaos. En effet, de nombreuses personnes entendent passer outre les lois pour en tirer profit. C'est le cas du personnage principal du film, Sosa (Ricardo Darin), un avocat déchu, qui est un rapace (littéralement un carancho, d'où le titre du film) car il profite des accidents de la route pour en faire un business florissant. Sosa travaille au sein de la Fondation, dont le nom pourrait faire penser à une association de défense de personnes victimes d'accidents de la route. Mais cela n'est pas le cas. Bien au contraire. Au sein de cette société, Sosa, comme ses autres collègues, fait croire aux gens qu'ils sont venus les aider pour qu'ils touchent un maximum d'argent auprès des assurances. Ils oublient de dire l'essentiel : ils vont très largement se rémunérer et ne donner au final qu'une faible part de l'argent due aux victimes ou aux parents de la victime si cette dernière est décédée. C'est évidemment cette attitude qui vaut à ces gens le surnom peu flatteur de rapaces.
Mais il y a pire. Le film montre que ce marché lié aux accidents de la route profite à un nombre important de personnes, et pas forcément à ceux que l'on pense. Outre d'anciens avocats peu scrupuleux, ce système profite à des urgentistes et même des policiers. On a affaire à une véritable mafia qui est parfaitement rodée.
A tel point d'ailleurs que les rapaces sont parfois à l'origine de faux accidents de la route. C'est lors de l'un d'eux que Sosa rencontre l'autre personnage principal du film, la belle Lujan, une médecin-urgentiste.
Au sein d'une Argentine chaotique, le réalisateur Pablo Trapero réussit à nous faire croire à une histoire d'amour hautement improbable à la base entre deux personnes complètement opposées : l'une ne recherche que le profit, quitte à mettre la vie de certains citoyens en danger et l'autre n'a d'autre but que de sauver la vie des gens qu'elle est amenée à ausculter. La première fois où ces deux personnes boivent un verre ensemble est d'ailleurs caractéristique de l'ensemble du film. Sosa fait un pari avec Lujan sur le nombre de voitures qui vont griller le feu rouge sur la rue adjacente et s'il a raison, il pourra l'embrasser : dans cette scène il est tout à la fois question du danger avec ces voitures qui ne respectent pas le code de la route mais aussi de l'envie de Sosa de sortir avec cette belle femme.
Le réalisateur argentin parvient progressivement, par petites touches, à nous faire croire à cette histoire d'amour. Il faut dire que l'un et l'autre ont en commun d'être seuls et d'être sur la corde raide : Sosa commence à être fatigué par ce boulot qui ne lui plait pas – il souhaiterait pouvoir exercer à nouveau le métier d'avocat – et Lujan n'en peut plus de travailler un nombre d'heures très important. Elle en est réduite à se droguer pour tenir le coup.
Avec une mise en scène proche des personnages principaux, où les corps sont au cœur de tout, on voit d'autant plus que ces gens sont épuisés par cette société qui les broie pour des raisons diverses. Sosa a beau vouloir changer de vie pour pouvoir être pleinement avec Lujan, cela n'est pas facile car il fait partie d'un système infernal qu'on ne quitte pas comme on veut. C'est comme s'il voulait quitter une mafia. On ne part pas comme ça. C'est ce que lui font comprendre plusieurs personnages qui ne sont pas d'une fréquentation des plus recommandables. Il faut dire que dans ce film peu de personnages sont appréciables. D'autant que la plupart des scènes ont lieu de nuit, ce qui accroît le côté sombre du film.
Les personnages sont rarement dans la lumière, hormis cette belle scène où Sosa et Lujan dansent ensemble dans une fête familiale. Il faut dire que cette lumière est justifiée car c'est à ce seul moment que Sosa se « rachète » une bonne conscience en expliquant les arnaques de la fameuse Fondation.
Dès lors, le seul vrai personnage positif de bout en bout est celui de Lujan qui accepte de travailler comme une damnée à l'hôpital, mettant à jour au demeurant les faibles moyens dont disposent les hôpitaux en Argentine. C'est cette même Lujan qui accepte de tout plaquer par amour pour Sosa. Ce n'est donc absolument pas une histoire d'un jour entre ces deux-là mais bien une histoire d'amour sincère.
La crédibilité de cet amour tient d'autant plus que les deux acteurs principaux, Ricardo Marin (vu dans l'excellent film Dans ses yeux) et Martina Gusman (la femme du réalisateur, vue dans ses deux précédents longs métrages, notamment le très beau Leonera) sont parfaits dans le rôle de Sosa et de Lujan. Leur jeu toujours très juste permet au film d'être extrêmement prenant.
Au final, outre la romance très fragile qu'il arrive admirablement à instaurer entre deux personnes aux idéaux opposés à la base, Carancho demeure un film particulièrement noir et révélateur d'un chaos ambiant. Il s'achève d'ailleurs de la même façon qu'il a commencé, c'est-à-dire par un accident. Véritable choc pour le spectateur, Carancho est surtout un film qui dénonce l'attitude de certains qui profitent de la misère sociale d'une partie du peuple argentin. Avec Leonera, Carancho constitue sans nul doute le film le plus abouti de son auteur.

Permalien 1057 mots par nicofeel Email , 96 vues • 1 réaction

Commentaires, Pingbacks:

Commentaire de: locktal [Visiteur] Email
Tout à fait d'accord avec toi, Nico ! Carancho est une bombe, sans doute le film le plus abouti à ce jour de Trapero ! A voir absolument !
PermalienPermalien 11.03.11 @ 16:49

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