13.07.10

07:30:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : The house of the devil
Réalisateur : Ti West
Durée du film : 93 minutes
Date de sortie du film : non prévue à l'heure actuelle (film diffusé au NIFFF 2010)

Avec : Jocelin Donahue (Samantha Hughes), Tom Noonan (Mr Ulman), Mary Woronov (Mrs Ulman), Greta Gerwig (Megan), etc.

Par Nicofeel

Produit par Larry Fessenden (connu pour réaliser des séries B avec de petits budgets), The house of the devil est signé Ti West. Auteur en 2005 d'une sympathique série B avec The roost, Ti West s'est par la suite complètement vautré en réalisant une très peu convaincante suite du film Cabin fever.
Avec The house of the devil, le cinéaste américain nous revient en grande forme avec un film qui n'est certes pas révolutionnaire mais qui se révèle fort efficace.
Quand on regarde The house of the devil, on a l'impression d'assister à un film d'horreur des années 80. Tout concourt à cette idée : les acteurs et plus précisément les actrices ont le style vestimentaire et une coupe de cheveux caractéristique de cette époque ; les automobiles sont bien datées ; les téléphones que l'on trouve sont bien loin des portables actuels ; et puis la photographie est sans conteste typée années 80.
The house of the devil rappelle le film Terreur sur la ligne (1979) de Fred Walton avec cette baby sitter venue garder deux enfants. Ici, le cas de figure est tout de même un peu différent mais l'ambiance tendue du début de Terreur sur la ligne est ressentie de manière identique. Dans le film de Ti West, plusieurs éléments étranges se déroulent dès le début : il y a la personne qui rappelle la jeune étudiante, Samantha Hughes, alors que celle-ci n'a pas laissé de numéro ; il y a également cette première baby sitter qui n'aurait pas convenu sans que les raisons soient bien connues (en tout cas au départ) ; il y a le fait que Samantha se fasse planter lors de son rendez-vous.

Mais surtout que dire de ce baby sitting qui se situe dans une bâtisse vieille, isolée et qui concerne non pas des enfants mais la mère du demandeur ? Pourquoi le demandeur est prêt à payer 400 dollars pour simplement surveiller une vieille dame qui dort déjà dans son lit ? Avec finalement peu de moyens et simplement des éléments pour le moins troubles et de longs couloirs obscurs, Ti West réussit à instaurer une vraie tension.
Doté d'un scénario plutôt intéressant qui met tout en œuvre afin que l’héroïne se trouve dans une situation de stress (comment la personne qui paye Samantha peut parler à son épouse à l'étage alors que celle-ci vient tout droit de la cave ? Qu'est-ce qu'il y a exactement à l'étage ?) et faisant tout pour que le spectateur prenne fait et cause pour son héroïne, Ti West livre un film vraiment prenant. Les déambulations de l’héroïne dans la maison sont tout à fait intéressants.
Surtout que rapidement (suite au décès de son amie) on comprend que Samantha va être seule face à son destin dans cette affaire. Avec un film qui privilégie une ambiance étrange et plutôt tendue, Ti West peut également se permettre de surprendre le spectateur et de le faire sursauter avec quelques moments de violence sèche, particulièrement inattendus.
Il en va ainsi lors du meurtre de l'amie de Samantha. Encore plus fort, et pas forcément prévisible, le film prend un virage à 360 degrés lors de ses vingt dernières minutes. Alors que l'horreur était jusque-là quasi exclusivement suggestive, on a droit à un déferlement d'effets gore (du reste tout à fait réussis) avec des meurtres qui ne font pas dans la dentelle.
De plus, Ti West a l'excellente idée de ne pas terminer son film comme on pouvait s'y attendre. Non, le réalisateur, qui aura marié plusieurs sous-genres différents (film de maison hantée, survival, film sur le diable), va surprendre le spectateur avec un premier twist bien carré (ce que décide de faire l’héroïne pour en finir avec ses problèmes) suivi d'un autre twist non dénué d'une certaine ironie.
Terminons la synthèse de ce film en louant la performance d'actrice de la jeune Jocelin Donahue, très bonne dans le rôle de Samantha. Avec cette actrice, on a sans conteste une nouvelle « scream queen » de talent. Sans l'implication de cette actrice, il va sans dire que le film n'aurait pas la même intensité.
Au final, the house of the devil est une très bonne surprise. Si The house of the devil n'est pas le chef d'oeuvre ni un long métrage qui va renouveler le genre, il s'agit d'un film respectueux du genre, et qui rappelle au grand plaisir du spectateur les films d'horreur des années 80. Avec en sus un changement de rythme dans le film dans son dernier quart qui est tout à fait appréciable. Voilà donc une très bonne série B à voir.

Permalien 868 mots par nicofeel Email , 251 vues • 2 retours

Commentaires, Pingbacks:

Commentaire de: Fred_Foui [Visiteur] Email
Petit film sympa, très très série B quand même vu au NIFFF cette semaine.
Je n'ai pas franchement ressenti de tension, c'est un film à pop-corn ou pizza/potes... Ceci dit, mention spéciale au plongeon dans les années 80's très réussi (à quelques anachronismes près mais ils sont rares et minimes), aidé par le traitement façon 16 mm (c'en était pas pour de vrai ? si ??).
L'actrice principale est parfaite par contre, l'histoire pour moi est franchement banale, et le twist hélas un peu prévisible (quand on trouve que le film ressemble à un classique du cinéma de la fin des 60s - 70s).
J'aurais préféré qu'il s'arrête au premier twist si je puis dire mais je ne peux pas trop m'étendre sous peine d'en dévoiler trop.
Il y a une scène qui m'a fait rire parce que toute pourrie ... le moment où elle s'enfuie et voit étendue au sol le steack tartare flanqué d'une perruque blonde, censé représenté sa copine, et qu'elle s'écrie "Megan ! " ... faut pas déconner elle était pas censée la trouver dans la maison et vu ce qui reste de sa tronche.. la reconnaitre encore moins !!

Ah, important, éviter la VF !! les doublages sont catastrophiques ou alors pour rire laissez défiler jusqu'au titre du film, rien que la façon dont est lu le titre vaut son pesant de "cahuètes" ! (on dirait Alain Chabat dans la cité de la peur).


PermalienPermalien 13.07.10 @ 13:56
Commentaire de: locktal [Visiteur] Email
Vu également au NIFFF cette année.

Je suis tout à fait de l'avis de nicofeel, à savoir que le film est un hommage très sympathique au cinéma des années 1980.

Si le film n'est pas d'une grande originalité, on passe un très bon moment et la nostalgie est bel et bien là pour ceux, comme moi, qui ont découvert ce type de cinéma dans les années 1980.

Par contre, dans la salle du NIFFF, il y avait beaucoup trop de bruit et de rires non justifiés qui empêchaient hélas de se concentrer sur le film, ce qui est dommage...
PermalienPermalien 16.07.10 @ 22:28

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