Archives pour: Septembre 2008, 04

04.09.08

06:45:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Slaughtered

Y a pas à dire, les p'tits gars de Brain damage n'ont pas leur pareil pour appâter le chaland avec des affiches on ne peut plus expressives et attirantes. Mais hélas, à quelques exceptions près (The great american snuff film par exemple) les titres proposés ne leur font pas forcément vraiment honneur, et heureusement, ce Slaughtered s'avérera être plutôt une bonne surprise par son côté ouvertement voyeur dans un style fétichiste et surfant sur la vague de la culture "gothique" pour assurer le spectacle.
Le script suit les activités pour le moins illicites du webmaster d'un site internet qui fait payer ses abonnés pour leur montrer des clichés issus des séances de photos "snuff" qu'il organise chez lui.

SlaughteredD'entrée, le métrage va rentrer dans le vif du sujet pour suivre son personnage principal, Harold, un photographe clone de Marilyn Manson, en plein travail au bord d'une piscine en compagnie d'une demoiselle peu avare de ses charmes qu'il prendra en photos sous toutes les coutures avant de la frapper violemment derrière la tête à l'aide d'une batte de baseball pour ensuite pouvoir faire d'autres clichés post mortem de sa victime. D'abord lascive, cette première séquence deviendra légèrement dérangeante avec cette mise en scène de photos macabres montrant clairement le détachement avec lequel Harold s'affairera autour du cadavre. Ensuite, le métrage suivra le personnage principal s'occupant de son site internet, "Slaughtered sheep", afin de mettre en ligne ses derniers clichés alors qu'il recevra un mail d'une jeune mannequin acceptant de venir poser pour lui. Mais entre-temps, une autre jeune femme va venir se jeter dans la gueule du loup.

SlaughteredEt c'est cette nouvelle victime qui va nous permettre de suivre le mode opératoire d'Harold, qui va commencer par suivre par caméra interposée la demoiselle se préparant dans sa salle de bains, se positionnant ainsi en voyeur, tout comme le spectateur qui pourra suivre en temps réel cette préparation vaguement érotique puisque la jeune femme va se déshabiller pour enfiler une tenue légère au style fétichiste évident. Après, il va emmener dans son jardin la jeune personne et lui menotter les quatre membres, ce qui ne semblera pas déplaire à la demoiselle qui par contre n'appréciera pas les attouchements d'Harold, ni sa soudaine violence humiliante qui aboutira à un égorgement dans les règles, le tout bien entendu largement éternisé par de multiples photos.

SlaughteredEnsuite, le métrage va pour un temps quitter l'univers d'Harold pour suivre le début de l'enquête d'une jeune noire détective privée appelée par la mère d'une des disparues afin de rechercher sa fille, pour ce qui constituera certainement la partie la plus faible du métrage, puisque l'humour que tentera de dégager ce personnage débonnaire à chacune de ses apparitions tombera inévitablement à plat, alors que son efficacité et son investissement dans son enquête paraîtront bien superficiels et peu crédibles. Mais heureusement, cette sous-intrigue n'interviendra que pour de courtes séquences qui ne viendront pas trop empiéter sur ce qui fera bien sûr la force du métrage, les exactions d'Harold.

SlaughteredCar notre homme ne va pas s'arrêter en si bon chemin et va donc continuer à recevoir des demoiselles qu'il va photographier dans différentes morts violentes, avec au choix une électrocution, des coups de couteau dans l'abdomen ou encore une balle tirée directement en pleine bouche. Et malgré leur aspect quelque peu répétitif (avec un autre retour dans la salle de bains…), le réalisateur arrivera quand même à varier quelque peu les plaisirs puisque Harold va aller chercher ses proies au bord du trottoir, quand ce ne sera pas carrément la sœur d'une de ses victimes qui viendra chez lui pour se venger et qui servira à son tour de modèle macabre à Harold.

SlaughteredPar contre, le métrage n'était vraiment pas obligé de verser dans le surnaturel dans sa dernière partie en introduisant les ectoplasmes des victimes d'Harold qui vont venir le tourmenter et même avertir sa prochaine proie, avant de lâcher sur lui un gros monstre fantomatique flirtant dangereusement avec le ridicule qui viendra mettre fin à ses méfaits, cassant ainsi l'ambiance sadique et parfois malsaine que l'ensemble parvenait régulièrement à dégager lors des séquences avilissantes de tortures et d'humiliations que le personnage principal s'amusait à faire subir aux demoiselles qui avaient la malheur de vouloir poser pour lui.

SlaughteredSi au premier abord ce Harold pourra presque sembler ridicule dans son accoutrement gothique basique, au fur et à mesure que nous allons percer ses secrets inavouables dans son antre tout aussi macabre avec ces têtes de mort et autres artifices morbides, il parviendra à devenir inquiétant et charismatique, en grande partie toujours grâce à ses actions complaisamment étalées devant la caméra, et ce même si le métrage ne versera que dans un gore rapide et presque discret, en lui préférant largement s'attarder sur l'aspect érotique de l'intrigue. En effet, les demoiselles ne seront jamais avares de leurs charmes quand il s'agira de se déshabiller ou de poser à moitié nues pour Harold dans des mises en situation perverses issues de l'univers sado-masochistes ou du bondage, donnant de la sorte un côté gentiment sulfureux au métrage.

SlaughteredL'interprétation est quant à elle plutôt mitigée, car si l'acteur se faisant appeler "Khhryst" (sans commentaire...) saura donner de l'ampleur au personnage d'Harold, les différentes actrices peineront plus ou moins à rester crédibles, notamment celle jouant le rôle de la détective privée et à l'exception de la jeune Cally Marie qui offrira une victime très naturelle pour son électrocution. La mise en scène d'Anthony Doublin, plutôt habitué à s'occuper d'effets spéciaux, est assez vive pour suivre les méfaits de son photographe assassin grâce à des cadrages serrés, mais peinera quand même à donner un rythme constant à l'ensemble.
Les quelques effets spéciaux sanglants du métrage sont basiques mais offrent pour autant un côté volontaire qui renforcera l'impact global du film.

Donc, ce Slaughtered respectera à la lettre la thématique de son affiche pour nous offrir un spectacle voyeur et presque malsain qui ne sera pas trop plombé par la rigueur de son petit budget !

SlaughteredLe DVD de zone 1 édité par Brain damage avancera une image devenant juste quelque peu floue lors de certains mouvements de caméra, tandis que la bande-son sera efficace, avec une partition musicale adaptée et parfois même envoûtante, le métrage n'étant ici proposé qu'en version anglaise sans aucun sous-titres.
Au niveau des bonus, on pourra suivre un petit making-of laissant le réalisateur revenir sur l'ensemble de la production du film, tandis que certains effets spéciaux seront dévoilés, une énorme galerie de photos du métrage, ainsi que la bande-annonce accompagnée par celles de plusieurs autres titres de l'éditeur.

Pour ceux qui voudraient pénétrer dans l'univers macabre de ce tueur gothique, le DVD de zone 1 est disponible ici ou directement sur le site de l'éditeur !

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