Archives pour: Juillet 2013, 09

09.07.13

07:29:32, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo200


Synopsis :

A peine rentrée d’Égypte, Sarah est invitée par son meilleur ami, dont elle est amoureuse, à une fête dans les bois, mais un invité surprise va faire basculer cette journée en véritable cauchemar...


Mon avis :

Amateurs de films d'horreur et autres pellicules déviantes du style de celles du réalisateur suisse Jean-Clément Gunter ou encore des productions indépendantes allemandes comme celles sortant régulièrement chez Uncut Movies, ce "Sang pour Sang" 100% amateur est pour vous! Les autres, passez votre chemin!


Ce petit slasher au budget dérisoire est l’œuvre du jeune réalisateur amateur girondin Anthony Vavasori ("Project Biohazard"). Après un début prometteur, Anthony prend le temps de nous présenter ses personnages. Un peu trop peut-être d'ailleurs, utilisant pour cela des vidéos souvenirs familiales (filmées pour l’occasion ?), comme un voyage en Égypte, ce qui sera heureusement bien exploité par la suite de l’histoire ou comme des images du Tour de France (Tiens c'est la période, cela tombe bien!), ce qui sera cette fois en revanche beaucoup plus facultatif (On aurait même pu franchement s'en passer!) ou encore des images d’un mariage et cela on l’imagine dans le but de donner un petit cachet supplémentaire au film.


En fait, du fait que les acteurs soient amateurs, il aurait peut-être été préférable de raccourcir quelque peu cette mise en place un peu longuette et diminuer ainsi la durée du métrage de quelques minutes.


Toutefois, le réalisateur en profite pour nous mettre un peu de nu, élément quasi indispensable de tout bon slasher qui se respecte! Bon, on ne va pas cracher dessus, d'autant plus que la jeune demoiselle est bien agréable à regarder... Cette première partie du film est toutefois heureusement assez bien rythmée grâce notamment à un bon choix au niveau des musiques et à quelques ruptures de tons faits de petits flash-backs.


Les jeunes protagonistes vont ensuite se rendre à une fête en forêt et bien naturellement les choses vont rapidement se gâter pour eux avec l'arrivée d'un tueur masqué au look particulièrement réussi. Cela sera d'ailleurs un des points forts du film, car il faut le reconnaître, le masque du maniaque fait son petit effet et cela malgré sa simplicité. De plus, le tueur a une belle panoplie d'armes, ce qui va lui permettre une certaine diversité dans ses meurtres.


On voit que le réalisateur s'est fait plaisir, rendant d'ailleurs avec certains de ces meurtres, hommage à quelques classiques de l'horreur. La musique du film est dans l’ensemble assez réussie avec au niveau des chansons qui composent la bande originale des morceaux tantôt très extrêmes (Du Death Metal, histoire de nous déboucher les cages à miel!), tantôt rap. Le réalisateur insuffle à son film un petit côté fantastique, plutôt bien vu, ce qui débouchera d'ailleurs sur une fin assez réussie.


Côté négatif, en dehors de l’interprétation souvent très amateur, quelques effets assez rudimentaires, mais heureusement généreux, comme on peut l'espérer de ce type de productions. On sent que l'équipe du film était pleine de motivation et cela compense heureusement pas mal le manque de moyens... On notera enfin parmi les figurants, la présence de Laly, ex-candidate de Secret Story devenue star du X.


Vous l'aurez compris, "Sang pour Sang" (Non, aucun rapport avec le film de Joël Coen ou avec le tube de Johnny Hallyday !) est destiné à un public averti et indulgent, mais le film est plein de passion, de générosité et d’énergie et les amateurs de ce type de productions fauchées y trouveront assurément leur compte!


Comme vous pouvez vous en douter, ce DVD (qui est un DVD-R d’ailleurs) édité par Vava Production de "Sang pour Sang" n’est pas disponible sur le circuit normal, mais il est toutefois possible de se le procurer sur le site de l’association Sin’art, dans une édition offrant de plus quelques sympathiques bonus, à savoir les coulisses du tournage, un faux clip, des photos de tournage et la bande annonce.

Permalien 716 mots par flo001fg Email , 453 vues • R�agir
07:28:59, Cat�gories: Interview  

Bonjour Fabien. Peux-tu me rappeler tes missions dans le cadre du festival Hallucinations collectives ?

Je suis en grande partie chargé d'organiser le "off" du festival, tous les événements "hors cinéma". Depuis le début du festival nous organisons un traditionnel concert d'ouverture et une exposition d'art graphique, bien qu'Hallucinations collectives soit essentiellement un festival de cinéma. Depuis deux ans, nous tentons d'incorporer la littérature en organisant des tables rondes, des lectures publiques, des événements autour de la sortie de livres.

Cette année, c'est une grande première, nous avons rajouté le jeu vidéo à cette pièce montée.

Pourquoi le jeu vidéo ? Ca peut paraître relativement loin du reste ?

A nos yeux pas tant que ça. Un jeu vidéo ce sont des images animées, de la musique qui les accompagnent, un scénario évolutif basé sur des "changements d'actes", un dénouement. L'arrivée du jeu vidéo sur le marché a eu de grosses répercutions (esthétiques, économiques, culturelles) sur la production d'images cinématographiques. Bonnes ou néfastes, c'était important pour nous de faire lien, de ne pas l'ignorer, d'inviter les gens à réfléchir sur ce qui s'échange entre ces deux médiums.

Cyril [Despontin, le directeur du festival] est passionné par le jeu vidéo depuis de nombreuses années. Et Anne-Laure [de Boissieu, chargée de la communication sur le festival] fait partie depuis deux ans d'une association Lyonnaise baptisée “Game Dev Party” qui vise à développer le jeu vidéo indépendant en Rhône-Alpes. Nous nous sommes rapidement et naturellement tourné vers eux.

Cette assoc' organise 3 fois par an des “Game Dev” ("Dev" pour développement), c'est-à-dire des week-end de concours de développement de jeux vidéo. Cette année, une de ces "Game Dev" a eu lieu durant la période du festival Hallucinations collectives. Nous avons aussi travaillé de concert pour proposer deux conférences, une de Douglas Alves sur l'histoire du jeu vidéo, et une autre d'Alexis Blanchet dont le thème était "Jeu vidéo & cinéma".

Et tout ça, c'est gratuit ?

Oui, tous ces événements sont gratuits. Après, je ne développe pas ça tout seul. Pour le jeu vidéo, Anne-Laure et Cyril sont les vraies locomotives du projet, même si toute l'association se tient derrière eux pour soutenir leur action.

Concernant le concert, c'est Benjamin, qui s'occupe habituellement chez nous de la sélection des court-métrages, qui l'a pris en charge cette année parce qu'il a eu la bonne intuition d'inviter le rappeur Lyonnais Lucio Bukowski et quelques membres de son collectif, "L"Animalerie". L'année dernière c'était moi qui m'y était collé avec le concert de Richard Pinhas/Noël Akchoté et 2080. Bref, c'est à celui qui la meilleure idée qu'il revient le droit d'organiser tel ou tel événement. Chez Zonebis, chacun amène un peu ses compétences et ses centres d'intérêts. C'est un peu l'auberge espagnole !

Est-ce que les missions que tu remplis dans le cadre du festival sont en lien avec ton travail dans le privé ?

En ce moment, absolument pas, je suis ouvrier. Cependant, ces quinze dernières années, j'ai gagné ma vie en étant pigiste cinéma pour la presse, en organisant des spectacles puis des expositions d'art graphique. Bref, je fais bénévolement pour Zone Bis des choses qui relèvent de mes compétences professionnelles.

Pour quelles raisons as-tu décidé de faire partie de l'aventure Etrange festival devenue Hallucinations collectives ?

Par amitié pour les membres de l'association et par amour du cinéma.

Tu es fidèle à Hallucinations Collectives. Qu'est-ce que le festival t'apporte ?

Le plaisir d'organiser un festival qui a son propre public, qui marche bien et qui organise des choses intéressantes.

Est-ce que tu te retrouves au niveau de la programmation ?

Ce qui m'intéresse le plus, ce sont les films des rétrospectives. Les avant-premières m'intéressent moins car je ne me retrouve difficilement dans le cinéma de genre contemporain. Cette année, j'ai adoré "Berberian Sound Studio" [film qui a gagné le grand prix du festival] et me suis passionné pour "Modus Anomali". Le reste de la sélection m'a moins intéressé.

Sans être passéiste ou anti-moderne, je préfère me replonger dans la cinéphilie d'avant. Nous avons beau désormais projeter une grande majorité de films en HD ou de films remasterisés en numérique haute-définition, il n'y a rien de plus beau qu'une projection en 35mm. Cette année, nous avons programmé 7 films en pelloche. A mes yeux, c'est un vrai cadeau, que nous faisons autant au public qu'à nous-même.

Quels sont tes films préférés ?

J'ai un ami qui me disait il y a quelques jours que si je devais être chargé de la programmation d'Hallucinations Collectives, on ne projetterait que des films de 3 heures dans lesquels on voit bouger un roseau ! C'est un peu réducteur, mais j'avoue qu'il y a de ça.

Ceci dit, j'ai été “biberonné” au cinéma de genre. Je lis le Mad Movies depuis que j'ai 13-14 ans, mon cinéaste favori a longtemps été Paul Verhoeven, et je crois que mon engagement dans Hallucinations Collectives trouve ici ses origines. Les années passant, mes goûts ont beaucoup évolué. Si je devais citer quelques réalisateurs phares, je te parlerais de Tarkovski ou de Carl Theodor Dreyer. Des gens qui ont aussi fait du cinéma de genre ("Vampyr" pour Dreyer, "Stalker" et "Solaris" pour Tarkovski) mais qui l'ont envoyé sur orbite.

Y-a-t-il des rencontres qui t'ont marqué lors des différentes éditions d'Hallucinations collectives ?

Humainement, j'ai besoin de temps pour apprivoiser les gens, trouver un terrain d'entente avec l'autre. Côtoyer des réalisateurs, des journalistes dont tu lis les papiers depuis 20 ans ou des gens du métier, c'est bien, mais 5 jours c'est trop court pour moi pour tisser de vrais liens et être marqué par une relation.

Les rencontres les plus importantes pour moi ont eu lieu avec les membres de l'équipe de Zonebis. J'aimerais avoir une personnalité plus directe, plus "liante", mais au niveau du relationnel, j'ai plutôt besoin de 5/6 ans que de 5/6 jours...

Le festival connaît-il un succès public et critique grandissant ?

Au niveau critique, les compte-rendus sont depuis le début assez bons. Certains élogieux, rarement venimeux. Le festival dans son ensemble est plutôt très bien reçu.

Je pense qu'on a un public très fidèle, qui nous fait confiance. Je reste très étonné de voir chaque année le nombre de personnes qui vont à toutes les séances, peu importe si le film est une avant-première, un film des années cinquante, un film érotique, un ultime chef d’œuvre ou une curiosité bis. Je suis très fier de notre public car je crois qu'il nous ressemble et qu'il se retrouve dans notre démarche.

Mais cette ouverture d'esprit a aussi sa face noire. Pour beaucoup de journalistes et pour une grande majorité du public, on est difficile à identifier. On n'est pas un festival de rétrospectives (Festival Lumière), ni un festival qui s'intéresse à la production cinématographique d'un pays (Asie Expo, Le Festival du Film Ibérique), ni un festival qui se définit par sa sexualité (Ecrans Mixtes). Pour autant, on est un peu tout cela à la fois, on ne s'interdit rien, la cohérence de notre programmation se base vraiment sur des critères extrêmement subjectifs et qui sont très souvent remis en question entre nous. C'est cette ouverture d'esprit qui est souvent mal comprise.

Si vous aviez plus de budget, que souhaiteriez-vous modifier pour le festival ?

Nous ferions probablement venir des invités de l'étranger, réalisateurs, membres du jury, artistes, écrivains. Il y a deux ans par exemple, nous avions tenté de faire venir Lloyd Kaufman pour présenter une sélection de films de la Troma et organiser une master class, mais cela n'a pu aboutir, faute de moyens.

Que peut-on te souhaiter et que peut-on souhaiter au festival ?

J'aimerais que le festival touche un public toujours plus large, car à l'exclusion des enfants, Hallucinations collectives est un festival "pour tous", c'est comme ça que nous le concevons, comme un festival de culture populaire.

On peut espérer aussi que le festival grandisse encore un peu, prenne quelques rides, devienne un "vieux beau", sans pour autant qu'il devienne une grosse et ennuyeuse machine.

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