Archives pour: Août 2010, 13

13.08.10

13:31:33, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Grace

Réalisateur
: Paul Solet

Durée du film : 85 minutes

Date de sortie du film
: 4 août 2010

Avec : Jordan Ladd (Madeline Matheson), Gabrielle Rose (Vivian Matheson), Samantha Ferris (Patricia Lang), Stephen Park (Michael Matheson), etc.

Par Nicofeel

Après avoir reçu le prix du jury au festival de Gérardmer 2009, Grace sort enfin sur nos écrans. Il s'agit du premier film de Paul Solet, un film d'horreur qui tourne autour de la maternité.
Le film part d'un synopsis au départ quelconque, avec une jeune femme enceinte de 8 mois, Madeline Matheson (Jordan Ladd) qui a un accident de voiture qui coûte la vie à l'enfant qu'elle porte et à son époux. Pour autant, elle choisit de mener sa grossesse à son terme.
On sent déjà que quelque chose de pas très catholique est en train de se tramer. Et pour cause, le jour de son accouchement, Madeline donne naissance à une fille, Grace (d'où le titre du film) dans une marre de sang. Considérée de prime abord comme mort, cet enfant se met au bout de quelques minutes à hurler comme n'importe quel bébé dans pareille situation. La question est alors de savoir si Madeline n'est pas en train de délirer dans la mesure où elle souhaitait énergiquement avoir cet enfant (après avoir vécu deux fausses couches) ou si, plus étonnamment, l'enfant serait encore en vie.
Comme on est dans un pur film d'horreur, c'est la seconde solution qui s'ouvre au spectateur. Par rapport à sa thématique, le film se rapproche alors quelque peu des films d'horreur bien organiques de David Cronenberg, et principalement de Chromosome 3.

Si le film joue à fond sur l'étrangeté de la vie de ce nourrisson qui fait amener autour de lui de nombreuses mouches (serait-il une sorte de mort-vivant ?), qui suce les mamelons de sa mère jusqu'à la faire saigner, qui boit du sang humain, et distille de f ait une véritable ambiance oppressante (on a droit à un quasi huis-clos avec cette femme qui garde en permanence sa fille dans sa maison), il n'empêche que le film s'étire plus que de raison.
Arrivé aux alentours du milieu du film, on a l'impression qu'il ne se passe plus grand chose de neuf. Il faut dire qu'à l'origine Grace a été pensé comme un court métrage.
Même si le sujet n'est pas la thématique centrale du film, Grace est également intéressant par sa description des rapports entre générations. Dès le début, on voit bien que le courant ne passe pas entre Madeline et sa belle-mère. La situation va même se durcir avec le décès de Michael, l'époux de Madeline.
Les rapports difficiles entre belle-mère et belle-fille ont par ailleurs le mérite de relancer la machine horrifique et ce avec des meurtres bien sanglants. Cela prouve une nouvelle fois que Madeline souhaite coûte que coûte conserver son enfant.
Le film ne serait certainement pas appréciable si l'on n'avait pas l'excellente interprétation de Jordan Ladd qui joue à merveille le rôle de Madeline, cette femme qui perd la boule suite à son accident de voiture et est bien décidée à permettre à sa fille Grace d'évoluer dans notre monde. En revanche, l'interprétation de Michael par Stephen Park est loin d'être au top. L'acteur paraît quelque peu fade dans ce rôle.
Terminons en signalant que la photographie du film est plutôt réussie, la couleur rouge ressortant bien du film et lui donnant un vrai cachet.
Au final, malgré son problème à rester constant dans la durée, Grace demeure un film d'horreur très correct, tant par son ambiance que par l'interprétation de son actrice principale, particulièrement crédible. Eu égard à sa thématique, le film est à déconseiller aux femmes enceintes !

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13:30:22, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

par Nicore

Nobel son

Furieusement imaginatif, ce Nobel son va aussi bien distiller un humour décalé excellent et sarcastique que maîtriser une intrigue vraiment imprévisible et qui va réserver bien des surprises sans jamais décevoir ou rechercher la facilité.
Le script va voir un professeur de chimie acariâtre avoir la surprise de recevoir le prix Nobel de chimie, ce qui inclura une prime de deux millions de dollars, mais hélas pour lui en même temps son fils va se faire kidnapper avec une demande de rançon équivalente à sa prime.

Nobel sonAprès une courte séquence d'introduction sadique au cours de laquelle un homme retirant de l'argent à un distributeur automatique va se faire agresser par un inconnu qui va s'acharner pour lui couper un pouce lors d'une séquence assez saignante, le métrage va se lancer dans la présentation de ses personnages principaux, les membres de la famille Michaelson, avec Eli, le père professeur de chimie que nous découvrirons en train de faire l'amour sur son bureau à une de ses étudiantes, Sarah, la mère qui enseignera da criminologie des tueurs en série dans une école de police et Barkley , le fils préparant sa thèse sur le cannibalisme qu'il essayera d'expliquer à un barman lui réclamant de payer ses dettes.

Nobel sonCette présentation des personnages sera déjà bien savoureuse avec cet humour ironique qui permettra de cerner chacun d'eux de manière souriante, mettant d'entrée le spectateur dans cette ambiance décalée qui va suivre l'intrigue de bout en bout, pour d'abord voir Eli apprendre qu'il a reçu le prix Nobel de chimie pour ses travaux et ainsi nous laisser savourer sa réaction pour le moins surprenante. Mais nous verrons que cela collera bien à cet homme irascible, maniant un humour froid et choquant et n'hésitant à rabaisser ses interlocuteurs en étant sûr de lui et de sa supériorité, ce qui impliquera des dialogues irrésistibles à chacune de ses apparitions.

Nobel sonCette annonce, qui sera accompagnée par un voyage en Suède pour les Michaelson puisque c'est là qu'Eli doit recevoir son prix des mains de la famille royale du pays, ne va pas empêcher Barkley de se rendre dans une librairie spéciale où des écrivains en herbe récitent leurs textes (pour encore ajouter à l'humour du film avec des tirades énormes), afin d'y retrouver City Hall, une demoiselle qu'il compte bien courtiser et il aura du mal à croire à sa chance puisque tout va fonctionner au mieux pour lui, cette demoiselle bizarre et poète acceptant de parler avec lui et bien plus encore, ce qui laissera le réalisateur profiter de la présence de la charmante Eliza Dushku pour nous gratifier d'une courte scène érotique.

Nobel sonLe lendemain, Barkley aura du mal à abandonner sa conquête de la veille pour rejoindre ses parents et prendre l'avion les emmenant en Suède et il arrivera trop tard chez lui pour en plus tomber sur un inconnu qui va l'assommer, le ligoter et finalement le kidnapper. Ses parents prendront leur avion sans lui et alors que nous découvrirons son agresseur, un jeune homme agissant seul. La demande de rançon va être faite dans la douleur puisque Eli avec son comportement habituel ne croira pas au départ le ravisseur, pensant qu'il s'agit de son fils qui cherche une excuse pour avoir raté l'avion. Il faudra l'envoi d'un pouce coupé probablement à Barkley pour que les parents Michaelson appréhendent lé vérité et abrègent leur séjour en Suède pour rentrer chez eux et avertie la police et notamment l'inspecteur Max Mariner.

Nobel sonA partir de ce moment-là l'intrigue va prendre une tournure foncièrement intéressante et même captivante et puisqu'il va s'avérer que le ravisseur n'est pas un inconnu de la famille Michaelson, lui laissant avancer un passé bien sordide pour Eli et qu'il possède un plan très bien préparé pour récupérer l'argent malgré la présence de policiers évidemment mis sur le coup par les Michaelson. L'intrigue se montrera particulièrement ingénieuse pour mettre en place cette partie centrale du métrage qui ne manquera pas d'étonner à coup sûr tout en faisant toujours preuve de cet humour incroyable avant de retourner une fois encore le spectateur par un dernier acte encore plus inattendu, remarquablement bien trouvé qui mettra en évidence les rouages d'un plan global terriblement machiavélique.

Nobel sonLe métrage pourra donc compter sur son intrigue pour captiver et impliquer le spectateur qui se posera constamment des questions sur l'orientation des événements à venir sans jamais pouvoir espérer anticiper les actions des protagonistes ou même comprendre avant l'heure ce plan diabolique fomenté par une âme en peine qui va trouver là l'occasion de racheter les fautes de certains tout en remontant un passé peu glorieux. Et même lorsque les choses vont sembler se clarifier, ce sera pour à nouveau désorienter par de nombreux rebondissements imprévus pour un jeu qui va perdurer jusqu'au final qui bouclera la boucle de manière renversante.

Nobel sonMais au-delà de l'inventivité de cette intrigue, son déroulement sera rendu irrésistible par cet humour omniprésent qui, loin de parasiter les débats, va au contraire se greffer à l'ensemble de manière cohérente (le père Noël automatique et le détournement extrêmement immoral, par exemple) et en allant même jusqu'à revendiquer certains aspects des développements des événements, en misant aussi bien sur un comique dérivé des situations elles-mêmes pour parfois même venir cueillir le spectateur à froid, que sur les personnalités des différents personnages qui tous sans exceptions seront décalés et aussi attachants pour certains que complètement névrosés et joyeusement détestables, en particulier ce Eli qui sera aussi délicieusement désagréable qu'incroyablement acariâtre dans ses réparties.

Nobel sonEt heureusement l'interprétation sera largement à la hauteur des enjeux du film grâce à des acteurs inspirés, impliqués et qui vont donner vie à ces protagonsites impayables avec justesse, tel Alan Rickman pour jouer ce Eli avec brio, ou encore Eliza Dushku qui va camper une jeune poète jubilatoire dans son délire incompréhensible, et tandis que même s$les seconds rôles seront excellents, tel Danny DeVito qui va interpréter un locataire des Michaelson complètement frappé dans un délire tout simplement énorme. La mise en scène du réalisateur Randall Miller sera foncièrement adaptée pour donner du rythme au métrage et utilisera ses effets avec parcimonie et justesse.

Donc, ce Nobel son parviendra à surprendre et à passionner grâce à son intrigue tortueuse mais jamais fastidieuse, bien au contraire puisque son traitement la rendra aussi savoureuse que jubilatoire avec la présence d'un humour décalé impayable !

Pour ceux qui voudraient en savoir plus sur les éditions DVD et Blu-ray du film éditées par Emylia, une présentation est disponible ici !

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