Archives pour: Novembre 2012, 26

26.11.12

07:02:57, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Le territoire des loups

Réalisateur : Joe Carnahan

Date de sortie au cinéma : 29 février 2012

Durée du film : 1h 57

Synopsis : Comme beaucoup de ceux qui choisissent de vivre au fin fond de l’Alaska, John Ottway a quelque chose à fuir. De sa vie d’avant, il garde le souvenir d’une femme, une photo qu’il tient toujours contre lui, et beaucoup de regrets. Désormais, il travaille pour une compagnie pétrolière et protège les employés des forages contre les attaques des animaux sauvages.
Lorsque le vol vers Anchorage qu’il prend avec ses collègues s’écrase dans l’immensité du Grand Nord, les rares survivants savent qu’ils n’ont que peu de chances de s’en sortir. Personne ne les trouvera et les loups les ont déjà repérés. Ottway est convaincu que le salut est dans le mouvement et que la forêt offrira un meilleur abri. Mais tous ses compagnons d’infortune ne sont pas de son avis et aux dangers que la nature impose, s’ajoutent les tensions et les erreurs des hommes. Eliminés par leurs blessures, le froid, les prédateurs ou leurs propres limites, les survivants vont mourir un à un. Ottway va tout faire pour survivre avec les derniers, mais quelle raison aurait-il de s’en sortir ?

Par zardi


Après Mise à prix et L'agence tous risques, Joe Carnahan, révélé par l'excellent Narc, nous livre ce bon survival qui casse les codes du genre. En effet si la situation est classique, un groupe d'hommes essaie de survivre face à une nature hostile et à des prédateurs acharnés, le scénario ne l'est pas car plus que les efforts des rescapés pour échapper aux loups c'est leur attitude psychologique face à la mort qui est étudiée. Malgré des images splendides et une mise en scène solide mais peu inventive, le fait que Ridley Scott se soit engagé dans la production de ce film éant en soi un gage de qualité, le pari était risqué et à mon avis pas tout à fait réussi pour différentes raisons.
Tout d'abord pour que ce genre de huis clos en pleine nature fonctionne correctement, il faut qu'il y ait une empathie avec les personnages. Or à part Otway (Liam Neeson) seul le caractère de Diaz (Frank Grillo) est approfondi à travers différentes scènes, les personnalités des autres rescapés étant ébauchées seulement autour d'un feu de camp alors qu'une bonne partie du film s'est écoulée. Dans Les chemins de la dignité de Peter Weir cette empathie est omniprésente car grâce au début du film qui se déroule dans le camp de prisonniers le spectateur a découvert les principaux traits de caractères des évadés et peut éprouver des sentiments vis à vis de ceux-ci. Ici les individus apparaissent comme des présences non identifiables sur le plan émotionnel. Le réalisateur avait l'occasion de le faire dans les scènes de rixe dans le bar où d'embarquement dans l'avion mais il a préféré se focaliser sur Otway ce qui me semble être une faiblesse scénaristique dommageable pour cette œuvre.

Deuxième défaut et non des moindres, pour traduire l'état d'esprit du personnage principal, Carnahan utilise des flashback répétitifs avec deux types de scènes où on revoit Otway avec sa femme avant le décès de celle-ci ou bien avec son père qui lui inculque l'art de livrer son dernier combat à travers un poème. Ces séquences trop répétitives cassent le rythme et paraissent à la longue comme un procédé artificiel, lourd et inutile.

Alors Le territoire des loups est-il un film raté ? Non car ce film a de nombreux atouts. Tout d'abord l'interprétation. Liam Neeson, après un long purgatoire à travers des rôles musclés mais impersonnels, retrouve une intensité qui fait penser à l'acteur de La liste de Schindler et fait une composition sobre mais émouvante, témoin la scène hors norme pour le cinéma hollywwodien où, au chevet d'une personne qui est en train de se vider de son sang, il lui annonce cruement qu'elle va mourir et l'accompagne jusqu'à son dernier souffle. De plus ayant subi la perte de son épouse dans la vie réelle trois ans auparavant, ce rôle lui a visiblement beaucoup coùté et il semble habité par son personnage. Les autres acteurs sont crédibles et bien dirigés par Carnahan avec une mention spéciale pour Frank Grillo et Joe Anderson.

Deuxième atout : le cadre et le thème de l'histoire. Tourné en extérieur dans des conditions climatiques rigoureuses le film utilise au mieux les paysages de l'Alaska et le froid est omniprésent. Les acteurs placés dans les mêmes conditions que les personnages font très bien ressentir les effets de cette nature hostile et glaciale. La poursuite des rescapés par les loups est intense et bien filmée dans des cadrages qui utilisent au mieux le format large (2.35) de l'image. Les loups, souvent en image de synthèse, apparaisent comme des silhouettes fantomatiques et sont effrayants quand ils apparaissent en plein champ. On peut regretter toutefois que les clins d'oeil cinématographiques à d'autres métrages ne soient pas toujours aussi réussis ou utilisés à bon escient. Pour preuve deux scènes : celle où, pour échapper aux loups, les fuyards décident de se jeter d'une falaise pour atterrir dans des arbres situés à bonne cinquantaine de mètres (voir Rambo). Les loups qui étaient sur la falaise se retrouvent comme par miracle au pied des arbres pour déchiqueter celui qui en est tombé. Ensuite celle où entraîné par le courant d'une rivière un fugitif se noie sous un tronc d'arbre car son pied est resté coincé entre deux rochers et ceci bien qu'Ottway essaye de le maintenir en vie en lui insufflant de l'air par un bouche à bouche inutile (il y a exactement la même scène dans Le clan des irréductibles, le beau film de Paul Newman).

Le final est assez réussi et il faut voir le générique de fin complètement pour découvrir une image révélatrice.
Pour résumer, Le territoire des loups est un bon survival qui laissera peut-être insatisfaits les purs amateurs d'action mais qui réjouira les fans de Liam Neeson et de films plus aboutis sur le plan psychologique.

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07:01:09, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Pour Ogroff, le bûcheron fou, la guerre n’est pas encore terminée. Trépané et ayant subi l’ablation d’un œil pendant la guerre, Ogroff, le bûcheron fou, continue la lutte et massacre sauvagement tous ceux qui pénètrent dans sa forêt.

Mon avis :

Quel courage de la part de Artus films de sortir cet OFNI devenu introuvable, qui plus est dans une édition collector 30ème anniversaire au contenu particulièrement soigné! "Ogroff" également connu sous le titre "Mad Mutilator" est devenu culte au fil des années pour une poignée d'hurluberlus se tapant des barres à chaque fois qu'ils regardent le film. Car quel film à part peut-être "Devil Story" peut atteindre un tel niveau de nullité?

"Ogroff" a été tourné en Super 8 avec des moyens dérisoires et évidemment ça se voit! Les trucages sont mauvais, les maquillages très approximatifs (quelques uns sont tout de même pas mal) et cela malgré la présence du regretté Benoît Lestang ("La Morte vivante", "Le Pacte des loups", "Martyrs"), c'est bourré de faux raccords, le montage laisse pantois, le scénario est improbable et part dans tous les sens, quant aux acteurs, on en parle même pas, cela relève essentiellement de l'amateurisme, mais quoi de plus normal, vu que la plus part d'entre eux sont des amis de Norbert Moutier ("Opération Las Vegas", "Dinosaur from the deep"), parfois même bien connus des amateurs de cinéma bis en France.

Le film peut d'ailleurs aisément se transformer en jeu, une sorte de "Who's who" où l'on peut s'amuser à rechercher Jean-Pierre Putters, Christophe Lemaire, Bruno Terrier, Alain Petit, Jean-Claude Guenet ou encore Pierre Pattin.

Il se dégage malgré tout de ce long-métrage une atmosphère assez particulière, poisseuse, glauque, souvent étrange, voir parfois limite expérimentale. On pense souvent à "Massacre à la tronçonneuse", qui a, de toutes évidences, été une source d'inspiration pour le personnage d'Ogroff, un tueur cannibale vivant seul avec son chien (…mais pas seulement !) qu'il nourrit avec ses victimes, allant même, comble du sordide, jusqu'à s'attaquer à des enfants.

Étonnamment, à certains moments, on a l'impression d'avoir affaire à du cinéma muet, de par la gestuelle des protagonistes et qui plus est, accompagnée de coupes de son régulières. Certaines scènes sont assez hallucinantes, comme celle où le tueur rentre chez lui, tire sur une poupée, se décore, puis masturbe une hache, allongé sur son lit, devant le poster d'une jeune femme dénudée dont les seins ont servi de cible à fléchettes et sous le regard du général De Gaulle...

L’ambiance pesante et morbide est accompagnée d’une musique assez réussie, ce qui sera d’ailleurs l’un des points les plus positif du film. Dans la dernière partie du film, celui-ci prend une tournure très différente et surprenante, puisque du simple slasher, celui bascule dans le fantastique avec l'arrivée de zombies... A partir de ce moment là, c'est à mourir de rire, même si ça traîne par moments en longueur.

Ah, franchement quand Françoise Deniel tire et que les corps des zombies explosent, ça vaut le détour! Sur la fin, on notera les participations de deux comédiens professionnels, Francis Lemaire ("L'Hôtel de la plage", "La Gifle"), le père de Christophe et Howard Vernon ("Le Silence de la mer", "L'Horrible Docteur Orloff", "Le Lac des morts vivants", "Les Prédateurs de la nuit"), l'acteur fétiche de Jess Franco et véritable légende du cinéma Bis. Au final, soit vous vous serez bien marré, soit vous resterez bouche baie, soit vous aurez abandonné en cours de route...

Alors à qui est destiné ce film? En fait principalement aux amateurs de nanars et de séries Z bien entendu, mais aussi aux lecteurs des magazines ou fanzines écrits par divers acteurs du film, aux clients des boutiques Movies 2000 et BD-Ciné curieux de voir Jean-Pierre Putters, Bruno Terrier ou Norbert Moutier avec quelques années de moins, à ceux qui fréquentent les avant-premières, les festivals où se rend régulièrement l'inséparable duo formé de François Cognard et Christophe Lemaire et qui seront évidemment bidonnés de les voir grimés ainsi... Reste à espérer que le DVD se vende suffisamment bien pour qu'on puisse un jour espérer voir sortir les autres méfaits de sieur Moutier!

"Ogroff – Mad Mutilator" sort officiellement le 4 décembre (toutefois, vous pouvez déjà le trouver dans les boutiques Movies 2000 et BD-Ciné) chez Artus films au format 1.33 original 16/9 compatible 4/3 et piste originale française bien évidemment. Des sous-titres anglais, espagnol et italien sont proposés en option.

Les suppléments se composent de deux documentaires : "Ogroff, le bûcheron fou, entretien avec Norbert Moutier" et "Ogroff, 30 ans après, entretien avec les zombies du film", d’une scène d'ouverture inédite, d’un diaporama d'affiches et photos et de 4 bandes-annonces de films d’horreur sortis chez l’éditeur dont celle du film.




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