Archives pour: 2012

20.12.12

14:01:25, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Sinister

Réalisateur
 : Scott Derrickson

Date de sortie au cinéma
 : 7 novembre 2012

Durée : 1h50

Avec : Ethan Hawke (Ellison Oswalt), Juliet Rylance (Tracy), Fred Thompson (le shérif), etc.

Par Nicofeel

Mis en scène par Scott Derrickson (L'exorcisme d'Emily Rose), Sinister est un petit film d'horreur qui joue sur plusieurs sous-genres. On songe de prime abord au thriller par le biais de ces massacres non élucidés avec la police qui s'intéresse de près à la venue d'un écrivain dans une petite bourgade. On songe ensuite au film de maison hantée avec ces apparitions étranges et le comportement curieux de certains membres de la famille de l'écrivain. On peut même penser au film de fantômes, voire de spectres. Et puis il y a tout simplement ces cassettes que retrouve dans le grenier de l'écrivain, qui évoquent ce sous-genre très utilisé actuellement qu'est le « found footage ».
Sinister prend comme point de départ le fait qu'un écrivain, quasiment au creux de la vague, décide de vivre avec sa famille dans une maison où ont eu lieu des crimes abominables, pour retrouver l'inspiration.
Le réalisateur américain Scott Derrickson parvient à attiser la curiosité du spectateur et même à instaurer une tension certaine lorsque l'on voit ces cassettes contenant des meurtres pour le moins horribles, et dont on ne distingue pas qui est le tueur. Or, la question qui se pose à la vue de ces abominations est bien entendue de savoir qui a torturé ces gens et qui a eu l'idée de tourner ces snuff movies.

Le visionnage des premières cassettes fait réellement froid dans le dos. Mais rapidement l'entreprise de Scott Derrickson finit par tourner à vide. Le film n'arrive plus à se renouveler et on rentre dans une certaine monotonie. De plus, l'attitude de l'écrivain laisse songeur. D'une part, il ne communique à aucun moment avec sa famille quant aux cassettes étranges qu'il a trouvées. D'autre part, on se demande bien comment l'écrivain réussit en deux temps trois mouvements à transformer des vidéo en super 8 en des vidéos sur support numérique, qu'il visionne à son bon vouloir. Ces incohérences scénaristiques affaiblissent le film mais cela n'est pas le principal problème.
Le mélange des genres, évoqué précédemment, dessert Sinister. On a la désagréable impression que Scott Derrickson a choisi de partir un peu dans tous les sens (on peut dire qu'il a mangé à tous les râteliers), sans que son film dispose d'une logique propre.
A trop vouloir surfer sur des sujets à la mode au cinéma, le réalisateur n'a fait qu'effleurer son sujet global (exemple : le cas de l'enfant insomniaque qui aurait sans nul doute mérité un développement) et le film a un fond pour le moins limité.
Le twist final n'est d'ailleurs pas génial du tout. On aurait espéré quelque chose de plus original, qui parvienne à scotcher le spectateur par une révélation bouleversante. Au lieu de cela, on a droit à une fin banale, qui donne le sentiment d'avoir vu cela dans 1000 autres films d'horreur.
Pour ne rien arranger à l'affaire, le casting laisse franchement à désirer. Ethan Hawke n'était sans doute pas le meilleur choix. L'acteur n'apparaît pas spécialement à son aise. Du reste, à l'écran il ne passionne pas du tout et il n'est nullement charismatique.
Côté mise en scène, rien d’ébouriffant à signaler. Tout au plus on pourra remarquer que les séquences des vidéo en super 8 sont plutôt bien faites. Mais malheureusement leur répétition nuit à leur intérêt et surtout la musique que l'on entend lors de ces scènes paraît trop décalé par rapport à ce que l'on voit à l'écran, ce qui annihile une partie de la tension voulue par le réalisateur.
Au final, Sinister est un petit film d'horreur qui se laisse regarder. Mais son manque d'originalité et son évident opportunisme le handicapent sérieusement. Voilà un long métrage qui ne fera pas date.

Permalien 684 mots par nicofeel Email , 1661 vues • R�agir

18.12.12

06:47:29, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Explorez les endroits les plus hantés de France avec la première série documentaire sur les maisons hantées françaises. Dead Crossroads innove dans l’épouvante et vous montre la France comme vous ne l’avez jamais vue. Un journaliste et un expert en survie explorent les ruines les plus hantées du pays et y passent une journée et une nuit pour filmer les phénomènes paranormaux les plus terrifiants.

Le ghost show le plus effrayant de tous les temps !

Mon avis :

Voilà une idée fort originale : faire un Ghost Show, chez nous en France, en exploitant à fond des demeures en ruines aux caractères bien particuliers, sensées figurer parmi les lieux les plus hantés de notre pays! C'est le pari fou que s'est lancé le jeune artiste freelance et collaborateur du célèbre magazine d'horreur canadien Rue Morgue, Fabien Delage, connu également sous le surnom de WMK, qui s'est déjà fait remarquer cette année avec de très belles photos érotiques sortant vraiment des sentiers battus.

Fabien Delage, en compagnie de Julien Mazzitelli, un guide de survie, vont parcourir la France à la recherche des lieux les plus hantés de France, en passant à chaque fois, un jour et une nuit sur place. La grande force de "Dead Crossroads" est de nous présenter des lieux hors du commun au charme macabre indéniable. Les deux jeunes hommes vont nous faire découvrir ces ruines tout en nous racontant les histoires sordides, qui s'y sont passées. Réalité ou pure fiction, cela n'a guère d'importance et le principal, c'est que cela fonctionne à merveille. On est captiver par les anciennes demeures et par ces histoires qui font froid dans le dos. Quant aux phénomènes paranormaux, il n'y en aura pas forcément, rendant d'autant plus crédibles ces courts épisodes.

Cela sera d'ailleurs le cas du premier épisode de la série, "Les enfants du devoir sacré", qui va nous montrer où est sensé avoir vécu une secte dont le gourou était un véritable despote, particulièrement cruel et qui ira jusqu'à pousser ses fidèles au suicide collectif. Avec le deuxième épisode, "Des monstres et des hommes", le premier phénomène étrange va se passer sous nos yeux dans un asile psychiatrique particulièrement sordide, qui n'est pas sans rappeler par son côté glauque, celui d' "Esther"et où les patients ont subi des sévices particulièrement affreux.

Bien entendu, la porte qui bouge toute seule, cela peut être un trucage assez simple, mais là n'est pas l'important... Ce qui est important, c'est l'ambiance que Fabien Delage et Julien Mazzitelli arrivent à créer, une atmosphère bien angoissante et qui mine de rien, nous rend accros à ces petits films. Car une fois qu'on a entamer la série, impossible de la lâcher!

Le troisième épisode se passe dans un château, toujours en ruine, où a eu lieu le massacre d'une famille par le père de famille, qui craignait que sa femme le quitte suite à un adultère. A nouveau, une bonne angoisse et cette fois un étrange visiteur! Ce qui est vraiment amusant, c'est le degré d'immersion dans lequel on est. On a vraiment la sensation d'être avec eux, de découvrir les lieux en même temps, de devoir nous cacher en même temps etc... C'est assez étonnant!

La visite suivante se déroule sur deux épisodes, dans un orphelinat, théâtre une nouvelle fois d'un horrible massacre. Un nouvelle fois, l'ambiance est au rendez-vous avec qui plus est de biens flippantes manifestations. Seul petit reproche, il y aura un peu trop de redite entre les deux épisodes.

Le sixième épisode, qui se déroule dans un domaine agricole fait également assez peur, toujours aidé comme pour les autres épisodes par une musique très réussie de Jack Bird. Le réalisateur a eu la bonne idée de donner à chacun des épisodes, une colorimétrie particulière, lui conférant ainsi une identité propre.

"Numéro 27", le septième épisode est l'un des plus efficace avec des voix et des manifestions paranormales bien flippantes. A nouveau, la visite suivante va se dérouler sur deux épisodes, dans le nouveau château de Malmort Le Castel (Joli nom!) où une nouvelle histoire sordide nous attend, suivi de phénomènes de plus en plus impressionnants. Peut-être un peu trop pour qu'on y croit pleinement, mais on se prend au jeu et on continue d'enfiler les épisodes comme on pouvait enfiler ceux des "La Quatrième Dimension" par exemple, mais ici avec forcément plus d'implication et de réalisme.

L'épisode 10 calme un peu le jeu pour faire retomber la tension et rendre plus crédible certainement la dernière visite, qui se passera sur deux épisodes et où cela sera bien évidemment l'apogée de la série et en même temps là où au final notre implication retombe légèrement... On se sent alors plus spectateur qu'acteur, mais on a passé un super moment et on aurait bien voulu que cela ne s'arrête pas! Alors finalement, réalité ou pure fiction? A vous de vous faire votre opinion!

Le jeune réalisateur, Fabien Delage, a réussi son coup et il me tarde de pouvoir revivre cette expérience à travers je l'espère une nouvelle saison...

Même si la sortie officielle est prévue pour le 5 avril 2013, vous pouvez déjà vous procurer la saison 1 de "Dead Crossroads" depuis le 1er décembre, via le site Oh my gore!, dans une très belle édition double DVD Digipack 3 volets. Cette première saison est composée de 12 épisodes au format 16/9 compatible 4/3, en français 2.0. En bonus, on trouve un documentaire intitulé "Exploring Horror", un galerie photos et des bandes annonces de l'éditeur.

Dead Crossroads : Saison 1

Dead Crossroads : Saison 1
Voir la fiche
Permalien 995 mots par flo001fg Email , 3852 vues • R�agir

16.12.12

09:17:53, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Amour

Réalisateur : Michael Haneke

Année : 2012

Origine
 : France

Durée
 : 2h07

Avec : Jean-Louis Trintignant (Georges), Emmanuelle Riva (Anne), Isabelle Huppert (Eva), Alexandre Tharaud (lui-même), etc.

Par Nicofeel

Palme d'Or au festival de Cannes en 2009 avec Le ruban blanc, Michael Haneke est parvenu seulement trois ans après à obtenir une nouvelle palme d'Or. Cette fois c'est le film Amour qui lui permet d'obtenir ce prix majeur.
Et le moins que l'on puisse dire c'est que cette palme d'Or est amplement méritée.
Habitué à livrer au spectateur des drames ou des thrillers frontaux où l'émotion n'a pas franchement sa place (Funny games en étant le meilleur exemple), Michael Haneke change de fusil d'épaule avec Amour.
Le drame est plus que jamais présent mais le film est différent par le ton adopté.
Ici, le cinéaste autrichien focalise sa caméra autour de ses deux personnages principaux, Georges et Anne, un couple d'octogénaires, qui sont très liés. On voit au début du film ces deux personnes, qui sont d'anciens professeurs de musique, aller au concert d'Alexandre Tharaud, dont Anne fut autrefois le professeur. Ravis par le spectacle, ils rentrent en bus et rejoignent leur bel appartement parisien. On perçoit des petits gestes quotidiens de douceur, prouvant à quel point ce couple est proche et s'aime.
Mais évidemment le destin va briser cette belle harmonie. Anne va être victime d'une attaque cérébrale et c'est pour le couple le début des difficultés.
Amour peut être vu comme un film sur la vieillesse, la maladie, la dépendance mais c'est surtout comme son titre l'indique un film sur l'amour.

Et cet amour est symbolisé par tous les gestes que fait Georges pour rendre vivable le quotidien de son épouse. Georges assiste constamment sa femme : il l'aide à se déplacer, à se doucher, à manger et puis il lui montre d'évidentes touches d'affection quand il lui caresse la main, quand il la regarde avec un œil attendrissant ou quand il lui raconte des histoires vécues dans sa jeunesse.
Georges aime cette femme de tout son fors intérieur et il cherche ainsi à protéger l'amour de sa vie contre le monde extérieur. Comme il l'a promis à sa femme, il refuse de la ramener à l'hôpital ou de la placer en maison de retraite. Il tend aussi à protéger sa femme de leur , Eva, qui ne parle jamais d'amour vis-à-vis de sa mère mais qui évoque seulement son inquiétude quant à son état de santé : nul doute que Eva ne laisserait pas sa mère avec Georges si elle en avait le choix.
Georges n'hésite pas également à renvoyer sur le champ une aide-soignante pour le moins brutale qui ne fait montre d'aucune humanité pour sa femme.
Seul le grand pianiste Alexandre Tharaud, qui interprète dans Amour son propre rôle, se révèle pour le moins délicat et est désolé de l'état de santé de son ancien mentor. Pour faire plaisir à Anne, il joue un morceau du répertoire de Beethoven. Cette scène est un moment d'une grande émotion, une sorte de passage de relais entre la nouvelle génération incarnée par Alexandre Tharaud et ce vieux couple passionné de musique classique.
En fin de compte, Georges est parfait le rôle du mari aimant et protecteur. La performance de Jean-Louis Trintignant qui donne corps à Georges, est remarquable. Trop rare à l'écran, il effectue une prestation encore plus bouleversante que dans Rouge de Kieslowski.
Pour lui rendre la pareille, Emmanuelle Riva est aussi formidable : elle parvient à susciter chez le spectateur une émotion forte en évoquant sa souffrance tout à la fois morale et physique. D'autant que l'on voit bien que les choses vont de mal en pis.
C'est la raison pour laquelle Georges, après avoir calmé son épouse et attendu qu'elle soit détendue, fait le choix de clore cette vie insupportable. La fin du film, qui peut apparaître aux yeux de certains comme radicale, est surtout une très belle marque d'humanité. Georges et Anne sont et resteront à jamais un couple qui vit ensemble et rien ne pourra jamais les séparer.
Alors, si cette finalité peut sembler logique au regard de la filmographie de Michael Haneke (on songe notamment à la fin du Septième continent ou de Funny games), elle est avant tout le témoin de l'amour incommensurable que porte Georges à Anne.
Le film Amour est donc un film très touchant, qui parlera à n'importe quel spectateur car il s'agit d'une très belle histoire d'amour et parce qu'il évoque au spectateur l'une de ses plus importantes angoisses : l'inéluctable vieillissement de l'être et la mort qui rôde au bout du chemin.
Mais avant d'en arriver là il reste une vie à vivre, avec l'être cher que l'on aime, comme le rappelle constamment Georges avec les petits gestes quotidiens qui marquent son existence avec son épouse Anne.
Sans conteste, voilà un très beau film qui n'a nullement usurpé sa palme d'Or. C'est également un film-testament pour Jean-Louis Trintignant qui signe là une interprétation particulièrement marquante.

Permalien 866 mots par nicofeel Email , 1297 vues • R�agir

14.12.12

07:59:22, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Beth Raymer débarque à Las Vegas, où elle fait la connaissance de Dink, parieur sportif professionnel, qui lui offre un boulot. Beth ne tarde pas à devenir sa mascotte jusqu’à ce que la roue tourne...

Mon avis :

Un film, où une ancienne strip-teaseuse devient bookmaker, réalisé par Stephen Frears ("Les Arnaqueurs", "Héros malgré lui", "The Van", "Tamara Drewe"), avec en plus un casting de stars, voilà qui est bien alléchant, du moins sur le papier...

"Lady Vegas : Les Mémoires d'une joueuse" nous offre en effet un casting de choix avec en premier lieu, la charmante Rebecca Hall ("Le Prestige", "The Town", "La Maison des ombres"), dans le rôle principal. Elle y incarne Beth Raymer, une jolie strip-teaseuse, partant pour Las Vegas pour devenir barmaid, mais au lieu de ça, ne trouvant pas de travail, elle va se retrouver embaucher par Dink, un parieur sportif professionnel, qui va immédiatement craquer pour la jeune femme.

Dink, c'est Bruce Willis ("Piège de cristal", "Pulp Fiction", "L'Armée des douze singes", "Le Cinquième Élément"), qui ici rompt avec son image d'acteur de films d'action, pour nous montrer un tout autre visage où il semble assumer complètement son âge. Dink et Beth ne vont pas tarder à flirter ensemble, mais ils vont se heurter à la femme de Dink, Tulip interprétée par une Catherine Zeta-Jones ("Le Masque de Zorro", "Traffic", "Chicago", "Intolérable Cruauté") quasi méconnaissable et assez surprenante, qui retrouve le réalisateur anglais pour la seconde fois, après "High Fidelity".

Alors qu'on aurait pu croire que le film allait nous faire suivre une histoire d'amour passionnelle et tumultueuse entre Beth et Dink, Stephen Frears va plutôt nous surprendre en montrant cet amour naissant qui va se transformer en amour presque paternel, Dink la protégeant un peu comme un père et Beth lui demandant conseil un peu comme une fille le ferait avec son père. Bien entendu, cela sera un peu plus compliqué que ça, leur relation connaissant des hauts et des bas au gré des humeurs de Dink et la passion de Beth pour cet homme plus âgé restera évidente même si elle gardera tout de même ses distances... Elle va d'ailleurs se rabattre sur Jeremy, un jeune homme charmant, mais un peu trop gentil, joué par Joshua Jackson ("Sexe intentions", "The Skulls", "Spirits"), pour lequel on sentira que Beth a beaucoup plus affection que véritablement de l'amour.

Elle va également prendre son envol, rencontrer le succès et s'apercevoir finalement que ce milieu n'est pas si rose que ça, en tombant sur des personnages plus ou moins fréquentables, qui vont d'ailleurs apporter un peu de piment à cette petite comédie sans prétention. Tout d'abord, Vince Vaughn ("Psycho", "The Cell", "Zoolander", "Into the Wild"), comme toujours très bon et le charismatique John Carroll Lynch ("Fargo", "Zodiac", "Shutter Island", "Gothika"). Le film s'inspire des mémoires de Beth Raymer, une journaliste qui a travaillé notamment pour le New York Times, mais l'histoire semble bien légère et il faut reconnaître que le réalisateur anglais nous a habitué quand même à beaucoup mieux... Cela se laisse regarder certes, mais c'est aussi vite oublié !

Ce cru 2012 de Stephen Frears vaut donc principalement pour son casting, mais il ne laissera probablement de souvenirs impérissables...

Dans le film, il est beaucoup question de chance et c'est le 12 décembre 2012 que Wild Side Vidéo a choisi pour sortir "Lady Vegas : Les Mémoires d'une joueuse", une date particulière synonyme de chance pour certains... D'ailleurs peut-être ferez-vous parti des chanceux en achetant ce film, puisque l'éditeur a placé à l'intérieur des DVD et Blu-ray, 6 tickets d'or d'une valeur allant de 50 euros à 1000 euros, un peu à la manière des tickets dans les tablettes de chocolat dans "Charlie et la chocolaterie".

L'édition DVD propose le film au format 1.85, 16/9ème compatible 4/3 avec des pistes françaises DTS 5.1 & Dolby Digital 2.0 et anglaise Dolby Digital 5.1. Le Blu-ray, quant à lui, est au même format avec une résolution de 1080, 24p et contient des pistes anglaise et française DTS Master Audio 5.1. Les deux éditions contiennent les mêmes bonus, à savoir la bande annonce du film, des crédits et des liens internet.

Permalien 722 mots par flo001fg Email , 2229 vues • R�agir
07:58:47, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Le hobbit : un voyage inattendu

Réalisateur : Peter Jackson

Date de sortie au cinéma : 12 décembre 2012

Origine : Etats-Unis / Nouvelle-Zélande

Durée : 2h45

Avec : Martin Freeman (Bilbo) ; Richard Armitage (Thorin), Ian McKellen (Gandalf), Sylvester McCoy (Radagast), Andy Serkis (Gollum), Barry Humphries (le grand gobelin), Hugo Weaving (Elrond), Cate Blanchett (Galadriel), Christopher Lee (Saroumane), Elijah Wood (Frodon), Bilbo âgé (Ian Holm), etc.

Par Nicofeel

Le cinéaste Peter Jackson est visiblement un adepte de la formule « On ne change pas une équipe qui gagne ». Près de dix ans après avoir terminé sa trilogie du Seigneur des anneaux, le réalisateur néo-zélandais s'est lancé dans l'adaptation du conte pour enfants Bilbo le hobbit.

Si l'histoire est différente du Seigneur des anneaux – il s'agit ici pour treize nains et un hobbit de (re)prendre le trésor d'un dragon malfaisant – en revanche la narration demeure la même et le nombre de films, à savoir trois, reste le même (Le hobbit : un voyage inattendu sera suivi de Le hobbit : la désolation de Smaug et de Le hobbit : histoire d'un aller et retour).

A l'instar de La communauté de l'anneau, premier volet du Seigneur des anneaux, Le hobbit : un voyage inattendu débute par une bataille dantesque. Elle a lieu à Erebor, une cité mythique des nains, et elle permet de comprendre pourquoi les nains sont déterminés dans cette quête.

Puis l'introduction continue avec un Bilbon âgé qui achève l'écriture de ses mémoires. C'est alors que l'histoire proprement dite commence avec un retour en arrière de soixante ans par rapport aux événements du début du Seigneur des anneaux.

On aperçoit la Comté, le pays des hobbits, avec un jeune Bilbon qui reçoit la visite du magicien Gandalf et de treize nains. Bilbon est recruté pour une aventure extraordinaire en qualité de cambrioleur.

D'emblée, reconnaissons que les spectateurs qui ont déjà vu et revu le Seigneur des anneaux sont en terrain connu. Il n'y a plus le côté excitant, voire enivrant de la découverte de ce monde que constituent les Terres du Milieu. Cela étant, on prend toujours un plaisir non dissimulé à replonger dans cet univers fantastique peuplé de hobbits, de nains, d'elfes, d'orques et de magiciens.

D'autant que Peter Jackson respecte plutôt fidèlement l'histoire. Les treize nains et le hobbit, aidés de Gandalf, vont vivre des événements extraordinaires, en étant aux prises à des trolls des bois, à des gobelins situés dans des cavernes puis à d'autres gobelins chevauchant des wargs. Et puis évidemment, pour ceux qui ont lu le roman, une des scènes phares du film est sans conteste le concours d'énigmes entre Bilbon le hobbit et cette étrange créature qu'est Gollum. Tout cela est très bien retranscrit et on sent une nouvelle fois la maestria de Peter Jackson qui livre un film dynamique où plans larges et plans en plongée sont judicieusement utilisés.

Le spectateur est happé par cette histoire prenante où il retrouve avec joie les sublimes paysages de Nouvelle-Zélande mais aussi les décors fictifs – notamment les cavernes – qui paraissent plus vrais que nature.

Au niveau des scènes proprement dites, certaines ne sont pas sans rappeler le Seigneur des anneaux. On songe ainsi aux chutes de pierre quand nos protagonistes escaladent une montagne par un chemin étroit ou encore aux combats qui ont lieu dans des cavernes (on pourrait faire un parallèle avec ce qui se passe dans les mines de la Moria dans Le seigneur des anneaux).

Peter Jackson prend même la liberté d'ajouter certaines scènes, toujours dans le but de faire entre Le hobbit et Le seigneur des anneaux une histoire qui se perpétue dans la durée. On a droit par exemple à une scène impressionnante entre des géants de pierre ou à la tenue du Conseil blanc chez maître Elrond.

En revanche, on regrettera que le passage chez le magicien Béorn, changeur de peaux, se résume à l'amitié d'un vieil pour les animaux. Il eut été appréciable que le scénario donne un peu plus de consistance au personnage de Béorn qui en a beaucoup dans le roman. Espérons qu'une possible version longue du hobbit : un voyage inattendu évoquera plus longuement la venue chez Béorn.

Toujours dans le registre des nouveaux éléments, on signalera que la fin se clôt par un clin d'oeil au dragon Smaug, qui sera la vedette du prochain opus du hobbit.

Au niveau de la distribution, Martin Freeman remplit bien le rôle de Bilbon, un être tout à la fois fragile et malin tandis que Richard Armitage interprète bien le rôle du nain Thorin écu de chêne. Jamais un nain n'a paru aussi charismatique.

Quant à la musique, elle est signée, comme pour le Seigneur des anneaux, Howard Shore, et elle se marie parfaitement à l'action du film.

Un mot sur la 3D avant de terminer ce tour d'horizon du hobbit : un voyage inattendu : si celle-ci permet de donner de la profondeur à certaines images, je demeure convaincu que ce procédé est quelque peu gadget et donc parfaitement dispensable.

Au final, si ce premier opus consacré à Bilbo le hobbit correspond à ce que l'on attendait de Peter Jackson, on a droit à un film d'heroic-fantasy de très grande qualité. On attend impatiemment la suite.

Permalien 909 mots par nicofeel Email , 2115 vues • 2 retours

13.12.12

07:02:21, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Anna fuit son ex-mari violent, avec son fils de 8 ans, Anders. Ils emménagent à une adresse tenue secrète. Terrifiée à l’idée que son ex-mari ne les retrouve, Anna achète un babyphone pour être sûre qu’Anders soit en sécurité pendant son sommeil. Mais d’étranges bruits, provenant d’un autre appartement viennent parasiter le babyphone. Anna croit entendre les cris d’un enfant...

Mon avis :

Récompensé lors du dernier festival du film fantastique de Géradmer, où il a remporté le Grand Prix et le Prix de la Critique Internationale, "Babycall" n'a pas volé ces récompenses, de même que Noomi Rapace ("Millénium", "Sherlock Holmes : Jeu d'ombres", "Prometheus", "Passion"), qui a également bien mérité son prix d'interprétation féminine au festival international du film de Rome pour son rôle complètement habité d'une mère paranoïaque.

J'avais beaucoup aimé "Next door", le film précédent de Pål Sletaune et il me tardait de voir ce qu'il allait faire par la suite, s'il allait notamment pouvoir garder la même originalité. Et bien, je dois avouer que le réalisateur norvégien m'a à nouveau agréablement surpris avec ce nouveau film, grâce notamment à l'ambiance étrange qui se dégage de ce long-métrage où nous ne savons jamais ce que nous devons croire.

Noomi Rapace est ici vraiment remarquable dans le rôle d'Anna, une jeune mère traumatisée par son ex-mari, qui a tenté de tuer leur fils. On sent que la jeune actrice s'est donnée corps et âme pour ce rôle aux antipodes de son rôle dans la saga "Millénium". Kristoffer Joner ("Next door", "Les révoltés de l'île du diable", "Hidden"), dans le rôle de Helge, est également très bon et très juste dans son interprétation.

Malgré un rythme très lent, on reste captivé jusqu'au bout, en se demandant sans arrêt comment on doit interpréter ce que l'on voit. Anna est-elle folle? A-t-elle des hallucinations? Est-ce que ce qu'elle entend est vrai? Son fils, est-il réellement en danger? Les enfants subissent-ils des mauvais traitements? Et de la part de qui? Tant de questions qui ne trouveront de réponses qu'à la fin! Le réalisateur prend en effet un malin plaisir à brouiller les pistes en permanence, nous poussant à nous poser des questions en permanence.

L’utilisation du babyphone dans le film est vraiment traumatisante et glace le sang a plusieurs reprises, mais sera, par contre, moins utilisée qu'on aurait pu l'espérer. Car ne vous attendez pas à un thriller spectaculaire, ni à proprement parler à un pur film d'horreur! "Babycall" est en fait un film beaucoup plus réservé que ça, constamment à la limite des genres. C'est avant tout un drame, mais c'est en même temps un thriller psychologique, parfois presque horrifique et en même temps on est très proche du fantastique par certains côtés.

Le film traite de la maltraitance avec une vraie pudeur et beaucoup de sensibilité, le rendant très touchant, sans jamais être larmoyant. Il aborde également avec justesse les thèmes de la folie, de la paranoïa, du traumatisme... nous emmenant avec lui au passage pour mieux nous faire douter. Esthétiquement parlant le film est très réussi avec une mise en scène impeccable et une photographie des plus soignée.

Difficile de vous en dire beaucoup plus au risque de gâcher votre plaisir, mais sachez que le film mérite vraiment qu'on s'y attarde!

"Babycall"est sorti le 4 décembre chez Jour2fête en DVD et en Blu-ray. Le DVD, présenté dans un très joli digipack slim, contient le film au format 2.35, 16/9 compatible 4/3, avec pistes norvégiennes et françaises 2.0 et 5.1. Le Blu-ray, quant à lui présente un packaging plus classique avec seulement un boîtier noir en guise d'originalité et contient le film au format image HD 1920 x 1080 avec également des pistes norvégiennes et françaises 2.0 et 5.1. Les deux éditions n'ont que la bande annonce pour bonus.

Babycall

Babycall
Fnac à 9.99€
Voir la fiche
Babycall (Blu-ray)

Babycall (Blu-ray)
Amazon à 14.04€
Voir la fiche

Permalien 694 mots par flo001fg Email , 1813 vues • R�agir
07:02:01, Cat�gories: Top 10  

Une nouvelle fois, les dvdpascheriens ont eu la possibilité pendant plus d'un mois de livrer un top 20 thématique. Cette fois-ci c'était les comédies qui étaient à l'honneur.

Sans plus tarder, voici les résultats, avec les quelques commentaires qui suivent :

Premier : Monty Python, sacré Graal de Terry Jones et Terry Gilliam (1975, Royaume-Uni)
Deuxième : Un jour sans fin d'Harold Ramis (1993, Etats-Unis)
Troisième : Les tontons flingueurs de Georges Lautner (1963, France)
Quatrième : The big lebowski de Joel et Ethan Coen (1998, Etats-Unis)
Cinquième : Y-a-t-il un pilote dans l'avion ? de David Zucker (1980, Etats-Unis)
Sixième : La grande vadrouille de Gérard Oury (1966, France)
Septième : La cité de la peur d'Alain Berbérian et Alain Chabat (1994, France)
Huitième : The party de Blake Edwards (1968, Etats-Unis)
Neuvième : Les bronzés font du ski de Patrice Leconte (1979, France)
Dixième : Astérix et Obélix : mission Cléopâtre d'Alain Chabat (2001, France)
Onzième : Le dîner de cons de Francis Veber (1998, France)
Douzième : Y-a-t-il un flic pour sauver la reine ? De David Zucker (1998, Etats-Unis)
Treizième : Le père Noël est une ordure de Jean-Marie Poiré (1982, France)
Quatorzième : Frankenstein junior de Mel Brooks (1974, Etats-Unis)
Quinzième : Un poisson nommé Wanda de Charles Crichton (1988, Etats-Unis)
Seizième : Les temps modernes de Charles Chaplin (1936, Etats-Unis)
Dix-septième : Dumb et Dumber de Peter Farrelly (1994, Etats-Unis)
Dix-huitième : O' brother de Joel et Ethan Coen (2000, Etats-Unis)
Dix-neuvième : Les aventures de Rabbi Jacob de Gérard Oury (1973, France)
Vingtième : Hellzapoppin de Henry C. Potter (1941, Etats-Unis)

Voilà un top pour le moins inattendu et très instructif.

Commençons par un cocorico. Depuis que l'on a instauré le jeu du top 20, on a jamais vu autant de films français cités dans un top. On a dans le top comédies 8 films français cités. Seuls les Etats-Unis font mieux (11) , mais la France place plus de films aux avant-postes.
En cumulant Etats-Unis et France, on obtient donc 19 des 20 films cités, ce qui est impressionnant. Seul le Royaume-Uni uni parvient à placer un de ses films, et non des moindres, puisqu'il s'agit de Monty Python, sacré Graal qui se classe à la première place.

Le classement par nations laisse penser que les dvdpascheriens qui ont voté reste fidèlent à des comédies françaises et à des comédies américaines, ce qui correspond finalement à notre culture.

Ce top laisse d'ailleurs la part belle à des films qui ont très bien marché au cinéma : on songe notamment à La grande vadrouille de Gérard Oury, au dîner de cons, aux bronzés font du ski ou encore la cité de la peur.

Ce sont d'ailleurs des films dits populaires qui se taillent la part belle de ce classement.

En revanche, on pourra être un peu surpris par la présence de films qui ne font pas dans la finesse tels que Y-a-t-il un pilote dans l'avion ?, Y-a-t-il un flic pour sauver la reine ? ou encore Dumb et Dumber. Ce sont des films qui ont le mérite d'envoyer des tonnes de gags au spectateur, mais qui sont loin d'être subtils.
Après, évidemment, les goûts et les couleurs...

Si l'on s'en tient aux années de sortie des films, comme souvent, on constate que les films dits anciens sont peu nombreux. On a seulement un film des années 30, et ce n'est rien d'autre qu'un classique de la comédie : Les temps modernes de Chaplin. Les années 40 n'ont qu'un seul représentant et les années 50 aucun film de cité. On constatera que tout un pan du cinéma hollywoodien, marqué par de superbes comédies (notamment ce que l'on nomme la screwball comedy), est aux abonnés absents. Mais la question est finalement de se demander si des films tels que L'impossible monsieur Bébé ; La dame du vendredi ; Chérie, je me sens rajeunir, sont connus du grand public. C'est pas certain. Visiblement les dvdpascheriens qui ont répondu au top comédies sont plus attirés par des films récents, qu'ils ont sans doute plus l'occasion (ou l'envie) de voir.

Tout se concentre entre les années 60 (3 films), 70 (4 films), 80 (3 films) et les années 90 qui caracolent en tête avec 6 films ! Les années 2000 n'ont que deux représentants, ce qui corrobore un constat que l'on a déjà fait dans de nombreux autres tops : les années 2000 peinent à trouver de nouveaux « classiques ».

A bientôt pour le prochain top !

Permalien 748 mots par nicofeel Email , 1870 vues • 4 retours

10.12.12

12:55:26, Cat�gories: Nouveautés, Interview  

Par Flo001fg

Alexandre Simard, gérant de la société EMYLIA et Isabelle Haury, fondatrice du site avenuedelhorreur.fr se sont associés pour nous faire découvrir une collection de films d’horreur inédits!

Le 3 juillet dernier la collection Avenue De L’Horreur débutait avec la sortie en DVD et Blu-ray du film "Sutures". Le 6 novembre, "Devil Seed", un deuxième titre orienté possession, disponible cette fois uniquement en DVD, est venu la compléter. Un troisième titre sera disponible dès le 2 janvier 2013 en DVD et Blu-ray, il s'agit d'une comédie sanglante récompensée dans plusieurs petits festivals indépendants (Cinequest, Backseat Film Festival, Atlanta horror festival…).

"Sang plomb" a connu l’honneur d’une sortie en salles au Royaume-Uni en 2012. Réalisé par Alexandre Orr, il propose un synopsis des plus alléchant: « le prix du pétrole explose, avoir une voiture devient un luxe : un choix se nourrir ou conduire. Un jeune instituteur s’improvise inventeur afin de trouver un carburant alternatif. Son obsession se transforme en coup de génie sanglant : utiliser du sang humain. Ses voisins ne lui ont jamais été aussi utiles… »

"Sang plomb"

A l'occasion de la sortie de ce nouveau titre, Isabelle Haury a eu la gentillesse de répondre à quelques questions afin de nous présenter son site et cette collection:

Bonjour Isabelle ! Peux-tu nous présenter ton site ?

"Avenue De L’Horreur" est né d’une passion commune avec mon mari pour les films d’horreur. En juillet 2007 nous avons lancé le forum, qui est toujours en ligne aujourd’hui. Notre envie de partager toujours un peu plus avec des passionnés comme nous, m’a conduit à mettre en ligne un site en avril 2010. Ce fut aussi l’occasion de faire progresser l’ensemble et de faire de belles rencontres. La grosse activité du site se concentre sur les critiques de films de genre, les actualités cinéma, vidéo et les news ! Comme nous voulions récompenser nos lecteurs nous nous sommes tournés vers les jeux concours. Depuis deux ans, le site en organise en permanence avec nos partenaires.

"Sutures"

A ton avis, qu’apporte "Avenue de l’horreur" par rapport aux autres sites consacrés à l’Horreur ?

Notre passion pour l’horreur voit sans cesse ses limites repoussées alors nous sommes en perpétuelles améliorations et innovations. En plus du cinéma et des séries TV de genre nous nous sommes tournés vers la littérature et les jeux vidéo horrifiques. Depuis une bonne année maintenant, nous rédigeons des actualités et des critiques concernant un bon nombre de livres, de BD, de comics, de mangas. Pour les jeux vidéo nous essayons de coller au plus près l’actualité et de publier nos tests afin d’aider nos lecteurs dans leur choix d’achats.

"Sutures"

En janvier sort le troisième titre de la collection "Avenue de l’horreur présente". Comment est née cette collaboration avec Emylia entertainment ?

La rencontre avec l’équipe d’Emylia entertainment remonte juste avant l’ouverture du site. Le courant est de suite très bien passé entre nous, sans doute grâce à un amour du cinéma que nous partageons. Dans un premier temps nos échanges ont consisté à organiser des jeux concours pour leurs sorties horreur, et par le test de leurs titres. Notre envie de progresser a entretenu nos liens. C’est à la suite de plusieurs entretiens au sujet des projets d’avenir d’Emylia entertainment, qu’Alexandre Simard, gérant de la société, m’a proposé de travailler en collaboration sur une collection horreur, "Avenue De L’Horreur". Nous sommes très vite tombés d’accord sur un premier titre, "Sutures" s’imposait comme une évidence.

"Sutures"


As-tu un regard sur les titres qui sont sélectionnés ? Si un titre ne te plaisait pas, refuserais-tu qu’il appartienne à cette collection ?

Avant chaque sortie de titres, nous discutons ensemble des possibilités à venir et nous choisissons ensemble le film à éditer. Il est évident que si un titre ne correspondait pas à ce que nous souhaitons offrir aux amateurs de films d’horreur, nous ne l’ajouterions pas à la collection "Avenue De L’Horreur".

Penses-tu élargir cette collection à d’autres éditeurs ?

Non, cette collection est un partenariat unique avec Emylia entertainment, en aucun cas elle ne pourra s’étendre à d’autres éditeurs.

"Devil Seed"

"Devil Seed" devait sortir en Blu-ray. Regrettes-tu que cette sortie ait été annulée ?

Malheureusement, personne n’est à l’abri d’un problème technique qui vient chambouler ses projets. C’est ce qui s’est produit avec l’annulation de la sortie Blu-ray de "Devil Seed". Évidemment ce genre d’incident est ennuyeux, surtout qu’au vue de la qualité d’image du DVD on pouvait s’attendre à une image haute définition superbe, comme ce fut le cas pour "Sutures". Il est toujours plus intéressant d’être présent dans les deux formats, surtout sur un marché où le Blu-ray grignote des parts chaque jour.

"Devil Seed"

Aura-t-on le droit une édition Blu-ray pour "Sang plomb"?

"Sang Plomb" sera bien présent en DVD et en Blu-ray, afin de satisfaire au mieux les attentes de tous et de permettre de découvrir ce long métrage dans des conditions optimales.

"Sang plomb"

Quelles évolutions aimerais-tu apporter à "Avenue de l’horreur"? Aimerais-tu par exemple te lancer dans l’édition comme "Oh my gore!"?

Les idées ne manquent pas, depuis la création d’ "Avenue De L’Horreur", j’ai sans cesse de nouveaux projets qui me traversent la tête mais aucun n’a pour le moment pris le dessus. J’aimerai déjà dans un premier temps pouvoir m’occuper du site à temps plein, car cumuler avec un emploi ce n’est pas toujours évident. Me lancer dans l’édition comme le fait "Oh My Gore!" serait pour moi un bel aboutissement et cela fait partie de nos espérances futures.

"Sang plomb"


Merci Isabelle!

Sutures (DVD + Copie digitale)

Sutures (DVD + Copie digitale)
Voir la fiche
Sutures (Blu-ray + Copie digitale)

Sutures (Blu-ray + Copie digitale)
Voir la fiche
Devil seed (DVD + Copie digitale)

Devil seed (DVD + Copie digitale)
Voir la fiche

Sang plomb (DVD + Copie digitale)

Sang plomb (DVD + Copie digitale)
Voir la fiche
Sang plomb (Blu-ray + Copie digitale)

Sang plomb (Blu-ray + Copie digitale)
Voir la fiche

Permalien 1013 mots par flo001fg Email , 2552 vues • 2 retours

06.12.12

07:46:25, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Un pilote de la Première Guerre Mondiale est un bourreau des coeurs envié de tous. Il s’avère être en réalité un meurtrier qui assassine ses conquêtes...

Mon avis :

Très libre adaptation du conte de Charles Perrault, ce "Barbe-Bleue", réalisé en 1972 par Edward Dmytryk ("Le Bal des maudits", "L'Homme aux colts d'or", "Ouragan sur le Caine") et Luciano Sacripanti, est un agréable mélange d'horreur et de comédie, valant beaucoup pour son casting, sa musique et son ambiance baroque et très seventies.

Dire que le film a failli sortir sous le nom d'Alan Smithee car Dmytryk n'en était pas très fier, il n'y avait vraiment pas de quoi! Le réalisateur ne nous livre, certes, pas un chef d’œuvre, mais cela demeure un film tout à fait regardable et recommandable. Déjà pour son casting, avec tout d'abord Richard Burton ("Cléopâtre", "Qui a peur de Virginia Woolf ?", "Quand les aigles attaquent") qui est excellent dans le rôle du Baron Von Stepper, étonnamment attachant, malgré que cela soit un nazi.

De plus il est entouré d'une distribution féminine des plus délicieuse. Raquel Welch ("Le Voyage fantastique", "Les Trois mousquetaires", "La revanche d'une blonde"), en nonne, est un véritable fantasme, qui va malheureusement se transformer en véritable cauchemar pour notre pauvre Baron... Nathalie Delon ("Le Samouraï", "Sex-shop") y est aussi charmante, tout comme Agostina Belli ("La Carrière d'une femme de chambre", "Holocauste 2000"), Virna Lisi ("La Tulipe noire", "La Reine Margot"), Sybil Danning ("Airport 80 Concorde", "Grindhouse", "Halloween"), Joey Heatherton ("Cry-Baby") et Karin Schubert ("La Folie des grandeurs", "L'Attentat").

Seule Marilù Tolo ("Les Sorcières", "Roy Colt et Winchester Jack", "Cinq jours à Milan"), dans le rôle de Brigitte, fait ici véritablement peur en féministe hystérique devenant soumise face notre Baron. En tous cas, la plus part de ces jolies pin-up vont, pour notre plus grand plaisir (masculin), se dévêtir, donnant au film un côté presque érotique, du moins assez coquin. On notera enfin la présence au niveau du casting de Jean Lefebvre ("Les Tontons flingueurs", "Le Gendarme de Saint-Tropez").

Le film se compose essentiellement de divers tableaux présentés sous forme de flashbacks, donnant quelque peu l'impression de voir un film à sketches, où le Baron explique à Anne, sa dernière épouse, pour quelles raisons il a tué toutes ses femmes. Le film est servi par une belle mise en scène, une photographie très soignée très marquée années 70, le tout mis en valeur par une composition de Ennio Morricone ("Il était une fois dans l'Ouest", "Le Clan des Siciliens") facilement identifiable et mémorisable. Par contre, le montage du master français présenté ici semble comporter quelques coupes, pas très bien faites d'ailleurs. Quel dommage!

Côté horreur, les meurtres sont souvent assez graphiques, avec des effets par contre rudimentaires, mais le film commence à dater et c'est donc plutôt excusable. Le film est très baroque, se rapprochant par moments des films d'horreur italiens des années 60/70, tels que ceux que pouvaient réaliser Mario Bava ou Dario Argento à l'époque, mais cela reste avant tout une comédie souvent amusante, notamment grâce à un Richard Burton désabusé par les femmes sur lequel il tombe. Certains seront peut-être choqués que Barbe-Bleue soit présenté comme étant un officier du IIIème Reich, mais n'est-il pas avant tout un monstre? Même si ici, on le perçoit avant tout comme un séducteur...

Ce "Barbe-Bleue" est bien différent des autres adaptations, mais n'en est pas moins intéressant à bien des niveaux. De plus, il a plutôt bien vieilli, alors pas de raisons de s'en priver !

Cette édition collector de "Barbe-Bleue" est sortie chez Bach Films le 2 octobre dans un splendide coffret cartonné accompagné d'un livret contenant le conte original de Charles Perrault. Le premier DVD contient le "Barbe-Bleue" d’Edward Dmytryk au format 1.85 : 1 avec piste française mono. Les bonus sont composés de "Edward Dmytryk par Yves Boisset" et "Barbe-Bleue par Fabienne Raphoz" en trois modules "Le conte de Charles Perrault", "Variantes et interprétation" et "Les origines du personnage". Le second DVD contient quant à lui le "Barbe-Bleue" d’Edgar G. Ulmer au format 4/3 avec piste originale anglaise mono sous-titrée en français. Les suppléments se composent de A propos de "John Carradine par Jean-Pierre Bouyxou", "Le mythe de Barbe-Bleue par Jean-Pierre Deloux" et "A propos d’Edgar G. Ulmer par Stéphane Bourgoin".

Il est à noter que le film était déjà sorti chez Antartic en septembre 2003 dans une édition beaucoup moins soignée et dépourvue de réels bonus.

Barbe-Bleue - Edition collector

Barbe-Bleue - Edition collector
Voir la fiche
Barbe bleue

Barbe bleue
Voir la fiche

Permalien 795 mots par flo001fg Email , 6763 vues • R�agir

04.12.12

09:07:16, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Ancien soldat devenu tueur à gages, Jay reçoit de son étrange nouveau client une liste de personnes à éliminer. À mesure qu’il s’enfonce dans l’univers sombre et inquiétant de sa mission, Jay commence à perdre pied : peur et paranoïa le font plonger irrémédiablement au coeur des ténèbres...

Mon avis :

Nommé et récompensé dans plusieurs festivals où il a fait sensation, "Kill List" surprend par sa violence extrême et profondément dérangeante, mais c'est aussi un film qui ne vous fait douter en permanence...

Ben Wheatley ("Down Terrace", "Touristes", "The ABCs of Death") retrouve ici une grosse partie du casting de son premier film, des acteurs pas forcément très connus, mais très crédibles. Le duo formé par Jay, interprété par Neil Maskell ("Paintball", "Doghouse") et Gal, joué par Michael Smiley ("Cadavres à la Pelle", "La fureur dans le sang"), semble tout à fait normal, les deux hommes ressemblant à des "monsieur Tout-le-monde". Le réalisateur va nous montrer leur quotidien afin que l'on ait l'impression que ce sont des personnes comme vous et moi, montrant d'ailleurs Jay jouant avec son fils et sa femme, se faisant engueuler par celle-ci etc...

Seulement voilà, tout comme son comparse Gal, Jay est un tueur à gages et ils exercent leur activité comme nous on va au boulot tous les matins, cela semble être pour eux la routine... Les deux hommes sont d'anciens militaires, ayant fait l'Irak, qui ont trouvé là, un moyen de reconversion. Ce qui est assez amusant dans ce film, c'est vraiment cette description de cette cellule familiale, celle de Jay, avec cette femme inquiète pour leur devenir, car son mari ne travaille plus depuis des mois, alors que lui, sa préoccupation, c'est de s'acheter son jacuzzi...

Shel, interprété par Myanna Buring ("The Descent", "Doomsday", "Twilight, chapitre IV et V : Révélation partie 1 et 2"), l'actrice la plus connue du film, connaît de toutes évidences l'activité professionnelle de son mari et malgré cela le pousse à aller bosser... Wheatley prend le temps d'installer son histoire laissant le spectateur confortablement assis, puis peu à peu instaure un certain malaise et le doute dans notre tête, avec notamment ces commanditaires fort inquiétants ou encore lorsqu'on s'aperçoit que Fiona, la compagne de Gal joue un double-jeu.

Le réalisateur nous bouscule ensuite soudainement avec une scène particulièrement violente et dérangeante où Jay révèle sa vraie nature, faisant preuve d'une violence et d'un sadisme assez inattendu, laissant supposer que ce type de tortures qu'il inflige, il en a déjà faits subir durant le temps passé sous les drapeaux ou lors de cette mystérieuse mission à Kiev dont on ne saura pas grand chose. Le film bascule alors vers l'horreur le plus graphique et le malaise grandit alors d'autant plus que lors des différents meurtres, les victimes semblent tout à fait sereines et même limite consentantes, troublant alors un peu plus le spectateur qui ne sait plus trop quoi penser.

La fin, qui n'est pas sans rappeler "The Wicker Man" de Robin Hardy, mais aussi "A Serbian Film" et finit de nous achever, par son côté claustrophobe et sa révélation inattendue et choquante. Niveau esthétique, le film fait au départ très film indépendant à la Ken Loach, ce qui ne lui empêche pas d'avoir une photographie très soignée, mais change ensuite radicalement de style sur la fin comme pour accompagner le changement d'ambiance, accompagné par l'étrange BO composée par Jim Williams.

On ne sort pas indemne de "Kill List" et dans tous les cas, il ne laisse pas indifférent."Touristes", le troisième long-métrage du réalisateur sort le 26 décembre au cinéma et fait également pas mal parlé de lui, ce qui fait qu'on peut se demander si Ben Wheatley n'est pas le nouveau cinéaste anglais à suivre...

"Kill List" sort le 5 décembre chez Wild Side Vidéo en éditions DVD et Blu-ray. Le DVD est présenté au format 2.35, 16/9ème compatible 4/3 avec pistes Anglaises DTS 5.1 & Dolby Digital 2.0 et Française Dolby Digital 5.1. Le Blu-ray est quant à lui au format 2.35 avec une résolution du film 1080 24p et comportera des pistes Anglaise & Française DTS Master Audio 5.1. Les deux éditions offrent les mêmes suppléments, à savoir, un making-of exclusif à l'édition française d'une durée de 12 minutes et des entretiens avec l'équipe du film d'une durée de 25 minutes.

Permalien 759 mots par flo001fg Email , 2969 vues • 1 r�action

30.11.12

06:59:04, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Obligée de fuir de sa maison close à cause d’une descente de police, une jeune pensionnaire, Célestine, se retrouve à errer presque nue dans la campagne. Arrivée devant les grilles d’un château, elle pénètre dans la propriété. Elle est recueillie par Sébastien, le jardinier, qui va lui offrir une douce nuit dans la grange. Au matin, c’est au tour de Malou, le valet, de faire la connaissance de Célestine. Bientôt, toute la famille du Comte de la Bringuette ne pourra plus de passer de Célestine, devenue « Bonne à tout faire », et qui va faire du vieux château un véritable temple de l’amour.

Mon avis :

Réalisateur prolifique de près de 200 films, le cinéaste espagnol Jess Franco ("L'horrible Docteur Orlof", "La comtesse noire", "Vampyros lesbos") traîne la réputation de faiseur de nanars. Pourtant, il a signé de nombreux films Bis très réussis et comme vous le diront les aficionados du bonhomme, il y a toujours quelques éclairs de génie dans ses films. "Célestine, bonne à tout faire" est une comédie érotique fort attachante et souvent très drôle, entièrement tournée à la gloire de la délicieuse Lina Romay ("Rolls-Royce Baby", "Justine", "Le portrait de Doriana Gray").

"Célestine..." date de 1974 et c'est typiquement le genre de films qu'il serait impossible de voir au cinéma de nos jours. Pourtant malgré sa légèreté, cette petite comédie coquine a de réels atouts. Tout d'abord, il y a le charme certain de son actrice principale, Lina Romay, nouvelle muse (devenue par la suite, la compagne de Jess Franco!) du réalisateur après le décès de la splendide Soledad Miranda. La jeune actrice est particulièrement mise en valeur ici et l'on sent déjà que le réalisateur avait un faible pour elle, pourtant à l'époque, tous deux étaient mariés chacun de leur côté.

Dès le début, Lina, qui campe ici une prostituée obligée de fuir le bordel dans lequel elle était, se balade quasiment nue, portant juste une guêpière laissant apparaître toute son intimité... Sauf lors d’un faux raccord, où l’on voit très nettement qu’elle porte une culotte noire ! Trouvant alors refuge dans un château dans lequel elle ne va pas tarder à se faire embaucher comme bonne à tout faire, la demoiselle va se faire à peu près tout ce qui bouge au sein cette demeure, hommes ou femmes, cela ne lui posera pas de problème...

En fait, c’est un personnage fort attachant, généreux et libertin, aimant tout le monde et voulant faire l’amour à la terre entière, comme elle le dira d’ailleurs dans le film. Une fille facile, certes, mais voulant avant tout donner du plaisir et rendre les gens heureux. Bien sûr elle couchera avec tout le monde en cachette, donnant lieu à des scènes assez cocasses et polissonnes, très vaudevillesques, mais ne tombant jamais dans la vulgarité.

Par exemple, dans une scène particulièrement amusante, tout le monde se retrouve dans la chambre de la demoiselle afin de passer du bon temps ! Le scénario, inspiré de "Le journal d'une femme de chambre" d'Octave Mirbeau, est très prévisible, cela ne fait pas vraiment dans la finesse, mais la bonne humeur l’emporte et on passe un bon moment et c’est là, le principal !

De plus, Lina Romay n’est pas toute seule et on appréciera évidemment le physique d’autres jeunes femmes peu farouches, comme l'ancienne danseuse des Folies-Bergère, Pamela Stanford ("Les possédées du diable", "Convoi de filles", "Nathalie rescapée de l'enfer"). Le film sera aussi l’occasion de découvrir Howard Vernon ("Le Silence de la mer", "L'Horrible Docteur Orloff", "Le Lac des morts vivants", "Les Prédateurs de la nuit"), l’acteur fétiche de Jess Franco, dans un registre assez différent de ceux dans lesquels on est habitué à le voir...

Lina Romay est tellement délicieuse dans ce film, qu’on en vient à trouver normal que tout le monde couche avec elle et on se dit même que l’on ferait certainement la même chose si on était confronté à un tel personnage, tellement gai et voulant donner autant d’amour...

"Célestine, bonne à tout faire" sort en DVD chez Artus films le 4 décembre au format 1.66 original 16/9 compatible 4/3, avec piste française uniquement. Les suppléments se composent d'un documentaire intitulé "Jess et Lina" par Jean-Pierre Bouyxou, d'un diaporama d'affiches et photos et de bandes-annonces de la collection Jess Franco.

Permalien 792 mots par flo001fg Email , 4480 vues • R�agir

27.11.12

19:06:49, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Le musicien Roberto Tobias, suivi depuis plusieurs jours par un homme mystérieux, décide de prendre l’inconnu en chasse. Au cours de la dispute qui suit la rencontre, il le tue accidentellement alors qu’un homme masqué le prend en photo, l’arme du crime à la main...

Mon avis :

Quel bonheur de pouvoir redécouvrir enfin ce dernier volet de la trilogie animale de Dario Argento ("Supiria", "Ténèbres", "Les frissons de l'angoisse") dans de bonnes conditions!!! Nous qui devions nous contenter de notre vieille VHS, alors "4 mouches de velours gris" était sorti dans différents pays comme l'Allemagne, l’Angleterre, l'Italie ou encore les USA... Mais aucune de ces éditions n'étaient destinées au public francophone! Heureusement, Wild Side Vidéo édite enfin pour notre plus grand plaisir ce film tant attendu du maestro, peut-être même le plus attendu avec "Opéra"… Le Giallo étant mon style favori et Dario Argento, mon réalisateur préféré, il est donc pour moi quelque peu difficile d'être objectif, malgré tout je vais faire mon possible pour l'être.


Pour son troisième film en tant que metteur en scène, Dario persiste donc dans le Giallo, un style de films très codifié, qui a fait sa renommée. Son style se reconnaît immédiatement avec son soin apporté à l'esthétisme, ses cadrages si particuliers et audacieux, ses plans souvent hallucinants et reconnaissables entre mille, le tout accompagné d'une musique toujours marquante, ici signée comme dans ses deux films précédents par Ennio Morricone ("Le Bon, la Brute et le Truand", "Il était une fois dans l'Ouest", "Le Clan des Siciliens").

Production italo-française oblige, le casting comporte des petits frenchies, avec notamment un étonnant et désopilant Jean-Pierre Marielle ("Les Galettes de Pont-Aven", "Calmos", "Tous les matins du monde") en détective privé homosexuel et la charmante Francine Racette ("Monsieur Klein", "Au revoir les enfants"), principalement connue pour être l'épouse de Donald Sutherland, qui apporte ici une touche d'érotisme que l'on retrouve souvent dans les giallis.

Côté italien, on est surpris de voir Bud Spencer (" Dieu pardonne... moi pas !", "On l'appelle Trinita") dans un rôle assez éloigné de ceux auquel il nous a habitué. On remarque également le charismatique Calisto Calisti ("Prie et creuse ta tombe", "Colorado") dans le rôle de l'homme qui suit Roberto. Mais la distribution ne s'arrête pas aux acteurs français et italiens, puisque Roberto, le héros, est interprété par Michael Brandon ("Mission casse-cou") dont le charme ne devrait pas laisser de marbre une grande partie de la gente féminine et que Mimsy Farmer ("Frissons d'horreur", "Il profumo della signora in nero", "La traque") y joue le rôle de Nina, son épouse.

Si l’on frise parfois l'horreur, le film est avant tout un thriller, même si comme toujours chez le réalisateur transalpin, les meurtres sont très graphiques et peuvent tout de même choquer les moins de 12 ans. Comme souvent dans les giallis, l'identité du tueur reste mystérieuse jusqu'à la fin, sans qu'à aucun moment on ne puisse se douter de l'identité de celui-ci. Ce film est assez particulier dans la filmographie de Dario Argento, plus léger que la plus part de ses films, avec quelques passages assez comiques, ce qui en déstabilisera plus d'un, mais le suspens est tout de même bien présent pour autant.

On est surpris également par certains passages donnant limite dans le fantastique. Les décors typiques des années 70 apportent également un charme au film auquel pour ma part je suis particulièrement sensible. Toutefois, la fin, si elle surprend, laisse quelque peu perplexe quant aux motivations du tueur qui semblent quelque peu tirées par les cheveux. La dernière scène est en revanche de toute beauté.

Même si ce n'est pas une œuvre majeure de Dario Argento, "4 mouches de velours gris" reste un excellent Giallo, assez atypique par certains côtés, que les fans (dont je fais parti) seront ravis de pouvoir redécouvrir, qui plus est pour la première fois dans sa version intégrale jusque là inédite en France.

"4 mouches de velours gris" sort le 5 décembre 2012 chez Wild Side Vidéo en éditions DVD et Blu-ray en exclusivité à la Fnac. Le DVD est au format 2.35, 16/9ème compatible 4/3, avec pistes française, anglaise et italienne Dolby Digital Mono, alors que le Blu-ray est au format 2.35, avec une résolution de 1080/24p et des pistes française, anglaise et italienne DTS Master Audio Mono. Les deux supports offrent les mêmes bonus, à savoir "Le Giallo perdu" un entretien avec Dario Argento et Luigi Cozzi et "Dans l’œil de la peur", un documentaire où Jean-Baptiste Thoret, Doug Headline, Pascal Laugier et Bruno Forzani parlent du maestro.

Il est à noter qu’à la même date sort le Blu-ray de "Les frissons de l’angoisse", jusque là inédit sur ce support.

4 mouches de velours gris - Edition exclusive Fnac

4 mouches de velours gris - Edition exclusive Fnac
Fnac à 10€
Voir la fiche
4 mouches de velours gris (Blu-ray)

4 mouches de velours gris (Blu-ray)
Fnac à 26.28€
Voir la fiche

Permalien 841 mots par flo001fg Email , 2907 vues • 2 retours

26.11.12

07:02:57, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Le territoire des loups

Réalisateur : Joe Carnahan

Date de sortie au cinéma : 29 février 2012

Durée du film : 1h 57

Synopsis : Comme beaucoup de ceux qui choisissent de vivre au fin fond de l’Alaska, John Ottway a quelque chose à fuir. De sa vie d’avant, il garde le souvenir d’une femme, une photo qu’il tient toujours contre lui, et beaucoup de regrets. Désormais, il travaille pour une compagnie pétrolière et protège les employés des forages contre les attaques des animaux sauvages.
Lorsque le vol vers Anchorage qu’il prend avec ses collègues s’écrase dans l’immensité du Grand Nord, les rares survivants savent qu’ils n’ont que peu de chances de s’en sortir. Personne ne les trouvera et les loups les ont déjà repérés. Ottway est convaincu que le salut est dans le mouvement et que la forêt offrira un meilleur abri. Mais tous ses compagnons d’infortune ne sont pas de son avis et aux dangers que la nature impose, s’ajoutent les tensions et les erreurs des hommes. Eliminés par leurs blessures, le froid, les prédateurs ou leurs propres limites, les survivants vont mourir un à un. Ottway va tout faire pour survivre avec les derniers, mais quelle raison aurait-il de s’en sortir ?

Par zardi


Après Mise à prix et L'agence tous risques, Joe Carnahan, révélé par l'excellent Narc, nous livre ce bon survival qui casse les codes du genre. En effet si la situation est classique, un groupe d'hommes essaie de survivre face à une nature hostile et à des prédateurs acharnés, le scénario ne l'est pas car plus que les efforts des rescapés pour échapper aux loups c'est leur attitude psychologique face à la mort qui est étudiée. Malgré des images splendides et une mise en scène solide mais peu inventive, le fait que Ridley Scott se soit engagé dans la production de ce film éant en soi un gage de qualité, le pari était risqué et à mon avis pas tout à fait réussi pour différentes raisons.
Tout d'abord pour que ce genre de huis clos en pleine nature fonctionne correctement, il faut qu'il y ait une empathie avec les personnages. Or à part Otway (Liam Neeson) seul le caractère de Diaz (Frank Grillo) est approfondi à travers différentes scènes, les personnalités des autres rescapés étant ébauchées seulement autour d'un feu de camp alors qu'une bonne partie du film s'est écoulée. Dans Les chemins de la dignité de Peter Weir cette empathie est omniprésente car grâce au début du film qui se déroule dans le camp de prisonniers le spectateur a découvert les principaux traits de caractères des évadés et peut éprouver des sentiments vis à vis de ceux-ci. Ici les individus apparaissent comme des présences non identifiables sur le plan émotionnel. Le réalisateur avait l'occasion de le faire dans les scènes de rixe dans le bar où d'embarquement dans l'avion mais il a préféré se focaliser sur Otway ce qui me semble être une faiblesse scénaristique dommageable pour cette œuvre.

Deuxième défaut et non des moindres, pour traduire l'état d'esprit du personnage principal, Carnahan utilise des flashback répétitifs avec deux types de scènes où on revoit Otway avec sa femme avant le décès de celle-ci ou bien avec son père qui lui inculque l'art de livrer son dernier combat à travers un poème. Ces séquences trop répétitives cassent le rythme et paraissent à la longue comme un procédé artificiel, lourd et inutile.

Alors Le territoire des loups est-il un film raté ? Non car ce film a de nombreux atouts. Tout d'abord l'interprétation. Liam Neeson, après un long purgatoire à travers des rôles musclés mais impersonnels, retrouve une intensité qui fait penser à l'acteur de La liste de Schindler et fait une composition sobre mais émouvante, témoin la scène hors norme pour le cinéma hollywwodien où, au chevet d'une personne qui est en train de se vider de son sang, il lui annonce cruement qu'elle va mourir et l'accompagne jusqu'à son dernier souffle. De plus ayant subi la perte de son épouse dans la vie réelle trois ans auparavant, ce rôle lui a visiblement beaucoup coùté et il semble habité par son personnage. Les autres acteurs sont crédibles et bien dirigés par Carnahan avec une mention spéciale pour Frank Grillo et Joe Anderson.

Deuxième atout : le cadre et le thème de l'histoire. Tourné en extérieur dans des conditions climatiques rigoureuses le film utilise au mieux les paysages de l'Alaska et le froid est omniprésent. Les acteurs placés dans les mêmes conditions que les personnages font très bien ressentir les effets de cette nature hostile et glaciale. La poursuite des rescapés par les loups est intense et bien filmée dans des cadrages qui utilisent au mieux le format large (2.35) de l'image. Les loups, souvent en image de synthèse, apparaisent comme des silhouettes fantomatiques et sont effrayants quand ils apparaissent en plein champ. On peut regretter toutefois que les clins d'oeil cinématographiques à d'autres métrages ne soient pas toujours aussi réussis ou utilisés à bon escient. Pour preuve deux scènes : celle où, pour échapper aux loups, les fuyards décident de se jeter d'une falaise pour atterrir dans des arbres situés à bonne cinquantaine de mètres (voir Rambo). Les loups qui étaient sur la falaise se retrouvent comme par miracle au pied des arbres pour déchiqueter celui qui en est tombé. Ensuite celle où entraîné par le courant d'une rivière un fugitif se noie sous un tronc d'arbre car son pied est resté coincé entre deux rochers et ceci bien qu'Ottway essaye de le maintenir en vie en lui insufflant de l'air par un bouche à bouche inutile (il y a exactement la même scène dans Le clan des irréductibles, le beau film de Paul Newman).

Le final est assez réussi et il faut voir le générique de fin complètement pour découvrir une image révélatrice.
Pour résumer, Le territoire des loups est un bon survival qui laissera peut-être insatisfaits les purs amateurs d'action mais qui réjouira les fans de Liam Neeson et de films plus aboutis sur le plan psychologique.

Permalien 1099 mots par zardi, 1995 vues • R�agir
07:01:09, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Pour Ogroff, le bûcheron fou, la guerre n’est pas encore terminée. Trépané et ayant subi l’ablation d’un œil pendant la guerre, Ogroff, le bûcheron fou, continue la lutte et massacre sauvagement tous ceux qui pénètrent dans sa forêt.

Mon avis :

Quel courage de la part de Artus films de sortir cet OFNI devenu introuvable, qui plus est dans une édition collector 30ème anniversaire au contenu particulièrement soigné! "Ogroff" également connu sous le titre "Mad Mutilator" est devenu culte au fil des années pour une poignée d'hurluberlus se tapant des barres à chaque fois qu'ils regardent le film. Car quel film à part peut-être "Devil Story" peut atteindre un tel niveau de nullité?

"Ogroff" a été tourné en Super 8 avec des moyens dérisoires et évidemment ça se voit! Les trucages sont mauvais, les maquillages très approximatifs (quelques uns sont tout de même pas mal) et cela malgré la présence du regretté Benoît Lestang ("La Morte vivante", "Le Pacte des loups", "Martyrs"), c'est bourré de faux raccords, le montage laisse pantois, le scénario est improbable et part dans tous les sens, quant aux acteurs, on en parle même pas, cela relève essentiellement de l'amateurisme, mais quoi de plus normal, vu que la plus part d'entre eux sont des amis de Norbert Moutier ("Opération Las Vegas", "Dinosaur from the deep"), parfois même bien connus des amateurs de cinéma bis en France.

Le film peut d'ailleurs aisément se transformer en jeu, une sorte de "Who's who" où l'on peut s'amuser à rechercher Jean-Pierre Putters, Christophe Lemaire, Bruno Terrier, Alain Petit, Jean-Claude Guenet ou encore Pierre Pattin.

Il se dégage malgré tout de ce long-métrage une atmosphère assez particulière, poisseuse, glauque, souvent étrange, voir parfois limite expérimentale. On pense souvent à "Massacre à la tronçonneuse", qui a, de toutes évidences, été une source d'inspiration pour le personnage d'Ogroff, un tueur cannibale vivant seul avec son chien (…mais pas seulement !) qu'il nourrit avec ses victimes, allant même, comble du sordide, jusqu'à s'attaquer à des enfants.

Étonnamment, à certains moments, on a l'impression d'avoir affaire à du cinéma muet, de par la gestuelle des protagonistes et qui plus est, accompagnée de coupes de son régulières. Certaines scènes sont assez hallucinantes, comme celle où le tueur rentre chez lui, tire sur une poupée, se décore, puis masturbe une hache, allongé sur son lit, devant le poster d'une jeune femme dénudée dont les seins ont servi de cible à fléchettes et sous le regard du général De Gaulle...

L’ambiance pesante et morbide est accompagnée d’une musique assez réussie, ce qui sera d’ailleurs l’un des points les plus positif du film. Dans la dernière partie du film, celui-ci prend une tournure très différente et surprenante, puisque du simple slasher, celui bascule dans le fantastique avec l'arrivée de zombies... A partir de ce moment là, c'est à mourir de rire, même si ça traîne par moments en longueur.

Ah, franchement quand Françoise Deniel tire et que les corps des zombies explosent, ça vaut le détour! Sur la fin, on notera les participations de deux comédiens professionnels, Francis Lemaire ("L'Hôtel de la plage", "La Gifle"), le père de Christophe et Howard Vernon ("Le Silence de la mer", "L'Horrible Docteur Orloff", "Le Lac des morts vivants", "Les Prédateurs de la nuit"), l'acteur fétiche de Jess Franco et véritable légende du cinéma Bis. Au final, soit vous vous serez bien marré, soit vous resterez bouche baie, soit vous aurez abandonné en cours de route...

Alors à qui est destiné ce film? En fait principalement aux amateurs de nanars et de séries Z bien entendu, mais aussi aux lecteurs des magazines ou fanzines écrits par divers acteurs du film, aux clients des boutiques Movies 2000 et BD-Ciné curieux de voir Jean-Pierre Putters, Bruno Terrier ou Norbert Moutier avec quelques années de moins, à ceux qui fréquentent les avant-premières, les festivals où se rend régulièrement l'inséparable duo formé de François Cognard et Christophe Lemaire et qui seront évidemment bidonnés de les voir grimés ainsi... Reste à espérer que le DVD se vende suffisamment bien pour qu'on puisse un jour espérer voir sortir les autres méfaits de sieur Moutier!

"Ogroff – Mad Mutilator" sort officiellement le 4 décembre (toutefois, vous pouvez déjà le trouver dans les boutiques Movies 2000 et BD-Ciné) chez Artus films au format 1.33 original 16/9 compatible 4/3 et piste originale française bien évidemment. Des sous-titres anglais, espagnol et italien sont proposés en option.

Les suppléments se composent de deux documentaires : "Ogroff, le bûcheron fou, entretien avec Norbert Moutier" et "Ogroff, 30 ans après, entretien avec les zombies du film", d’une scène d'ouverture inédite, d’un diaporama d'affiches et photos et de 4 bandes-annonces de films d’horreur sortis chez l’éditeur dont celle du film.

Permalien 853 mots par flo001fg Email , 2491 vues • 4 retours

22.11.12

06:33:56, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Killer Joe

Réalisateur : William Friedkin

Date de sortie au cinéma : 5 septembre 2012

Durée du film : 1h42

Avec : Matthew McConaughey (Killer Joe), Emile Hirsch (Chris Smith), Juno Temple (Dottie Smith), Thomas Haden Church (Ansel Smith), Gina Gershon (Sharla Smith), Marc Macaulay (Digger Soames), etc.

Par Nicofeel

Après le traumatisant Bug, le cinéaste américain William Friedkin, auteur de plusieurs films bien marquants – Le convoi de la peur, Cruising, Police fédérale Los Angeles – est de retour au cinéma. Cette fois, il adapte une pièce de théâtre de Tracy Letts dont le scénario a tout du film noir : un jeune homme, Chris Smith, dealer à la petite semaine, doit 6000 dollars pour dette de jeu et décide de faire supprimer sa mère pour toucher son assurance-vie. Mais comme c'est un minable, Chris décide de faire assassiner sa mère par un professionnel : Joe Cooper alias Killer Joe.
Dès le départ, on est mis dans l'ambiance de ce film amoral qui va rester sur cette droite ligne durant toute sa durée. Car toute la famille Smith est mise au diapason au niveau du plan de Chris : le père, Ansel Smith, au QI pas très élevé ; la sœur, Dottie, qui joue la jeune fille prude mais se révèle dans les faits un véritable petit démon ; la belle-mère, Sharla, une femme peu farouche. William Friedkin n'y va pas avec le dos de la cuillère et décrit un microcosme de la basse société américaine où la bêtise et l'amoralité vont de pair. Car il faut tout de même être sacrément inconscient et dénué de sentiments pour décider de tuer sa mère pour quelques milliers de dollars.
Aucun personnage n'est là pour rattraper et ce plan machiavélique va finir par se rattraper contre ses auteurs comme c'est souvent le cas dans ce type de circonstances. En effet, le tueur mystérieux et dérangeant que constitue Killer Joe a bien senti le coup venir et s'est dit qu'il y a matière avec tous ces imbéciles de tirer profit de la situation. Ce qu'il n'hésite pas à faire d'entrée de jeu en prenant la jeune Dottie comme caution, puisque la famille Smith ne dispose même pas de l'argent nécessaire pour le payer.

Évidemment, Dottie va servir d'objet sexuel à Killer Joe qui ne va pas se gêner pour dépuceler cette jeune fille dans une scène bien dérangeante, où l'on est à la limite de la pédophilie. La sexualité est d'ailleurs évoquée sans ambages dans ce film avec la belle-mère, Sharla, qui ne songe qu'à coucher avec des hommes, et trompe donc sans remords son époux. Mais toute cette sexualité n'est pas saine, puisque dans le cas de Killer Joe, elle répond à ses instincts de pervers et dans le cas de Sharla elle est la conséquence d'un adultère.
En somme, tout le monde agit en fonction de ses (bas) instincts et cette sexualité détournée n'est qu'une preuve de plus de ce microcosme sociétal peu reluisant. Tous ces personnages sont enfermés dans leurs propres idées stupides et malsaines et l'on peut donc dresser un parallèle avec le précédent film de Friedkin, Bug, où l'enfermement (mental) était la thématique principale du film.
Ce n'est donc pas étonnant si pour Killer Joe, l'action se déroule dans un quasi huis-clos où les personnages sont à l'image de cette caravane crasseuse où ils vivent.
Si le film de Friedkin est déjà riche au niveau de son scénario, il l'est également par le ton adopté. Car Killer Joe est un thriller qui prend des allures de comédie noire, voire carrément de farce. L'humour noir bien senti du film permet au spectateur d'adopter une une distance par rapport à ce qu'il voit à l'écran.
Ce qui n'est pas plus mal car entre des symboles érotiques bien explicites (vous ne verrez plus le poulet frit de la même façon après ce film) et quelques scènes d'une violence inouïe, William Friedkin n'y va pas de main morte. Manifestement, le cinéaste américain s'amuse beaucoup à mettre à mal la société américaine. Le personnage de Killer Joe agit comme une sorte d'ange exterminateur (Bunuel ne renierait d'ailleurs pas le ton adopté par ce film) et aucun personnage n'a grâce à ses yeux. A trop vouloir jouer avec le feu, les membres de la famille Smith se brûlés.
Ces loosers magnifiques sont incarnés avec brio par toute une brochette d'excellents acteurs. Emile Hirsch est parfait dans le rôle de ce minable dealer qui n'a jamais une idée intelligente en tête ; son père à l'écran est incarné par Thomas Haden Church qui paraît crédible dans le rôle de ce père. Les femmes ne sont pas mal non plus. Juno Temple, vue notamment dans le délirant Kaboom, est excellente en femme-enfant complètement déconnectée de la réalité. Quant à Gina Gershon, habituée à des rôles de garce, elle est à nouveau mise à contribution et donne corps à cette serveuse vulgaire et volage.
Mais sans conteste l'acteur le plus brillant du film est contre toute attente Matthew McConaughey. Aux antipodes de ses rôles de minet (Un mariage trop parfait, Playboy à saisir, Hanté par ses ex), il représente le charismatique Killer Joe, un personnage tout à la fois charmeur, inquiétant et pervers. Sans conteste, le personnage de Killer Joe restera l'une des grandes figures de l'année 2012 et la prestation de Matthew McConaughey n'y est nullement étrangère.
En somme, Killer Joe constitue un très bon film et certainement un des meilleurs de son auteur. En raison de la dureté de certaines séquences, il est tout de même à réserver à un public averti.

Permalien 1003 mots par nicofeel Email , 1132 vues • R�agir

21.11.12

18:38:26, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Blank city

Réalisatrice : Céline Danhier

Date de sortie du film : prochainement

Origine : Etats-Unis

Durée : 1h34

Avec : Amos Poe, Ann Magnuson, Becky Johnston, Jim Jarmusch, etc.

Par Nicofeel

La jeune cinéaste française Céline Danhier a mis en scène un film documentaire sur le New York des années 70, en s'intéressant aux quartiers pauvres et crasseux de la ville qui a été celle d'une grande richesse sur le plan du cinéma et de la musique.
A la vue de Blank city, on imagine aisément que sa réalisatrice a dû passer beaucoup de temps à préparer son film. Car il y a d'abord de très nombreuses interviews avec des protagonistes de l'époque. Ainsi, sans être exhaustif, on peut citer la présence d'Amos Poe, d'Ann Magnuson, de Jim Jarmusch, de Becky Johnston, de Vivienne Dick, de John Waters ou encore de Richard Kern.
Ensuite, en plus de ces interviews récentes, on a droit à de très nombreux extraits de films ou de concerts qui sont très rares voire carrément invisibles du côté de la France. Tout au plus peut-on espérer voir certains des films qui sont cités à la cinémathèque. On prend donc plaisir à voir des extraits de films de Michael Oblowitz ; d'Eric Mitchell ; du Rome 78 de James Nares ; des films de Beth B. et Scott B.
Tous ces films se révèlent de véritables curiosités de nos jours, des films transgressifs qui ne sont « peut-être naïfs et maladroits mais intègres et sincères ».

A cette époque où New York apparaît dans certains quartiers à l'état d'abandon (on voit des bâtiments abandonnés, délabrés), certains jeunes gens sans le sous ont décidé de faire preuve d'un véritable système D pour tourner des films car « quand on a pas d'argent, on fait ce qu'on peut avec ce qu'on a » : entre vol, tournage dans des lieux en toute illégalité, dialogues tournés en totale improvisation, on constate que l'on se situe dans une époque bien différente de la nôtre.
Ce film qui montre par ailleurs l'interaction des artistes new-yorkais à cette époque entre la musique « no wave » et le cinéma, est plaisant à regarder, d'autant qu'on a en fond une bande son tout à fait entraînante.
Cela dit, on reste quand même un peu sur sa faim. Car à moins d'être un connaisseur du New-York de cette époque, on finit par être un peu perdu avec un documentaire qui passe d'une personne à l'autre pour revenir à la première, sans que l'on est l'impression qu'il y a un fil directeur (mis à part évidemment le New York de cette époque) derrière tout ça. Et puis si l'on est néophyte, il est tout de même peu évident de saisir tout ce qui se passe. Les intervenants sont très nombreux, il y a une mine d'éléments délivrés par ces personnes mais trop d'information finit par tuer l'information. Il eut peut-être été appréciable de donner plus d'explications sur cette époque par le biais d'une voix off plutôt que de laisser les gens de cette époque s'exprimer.
En fait, le contexte socio-économique et culturel aurait pu faire l'objet d'explications. De même, certains éléments qui sont abordés ne sont que survolés, comme par exemple l'arrivée du sida ou la transformation de la ville de New York qui devient l'apanage des riches.
Au final, Blank city constitue un documentaire très riche au niveau des interviews et des extraits d'archives mais qui manque quelque peu d'explications qui auraient eu le mérite de le rendre plus clair.

Permalien 630 mots par nicofeel Email , 1076 vues • R�agir

20.11.12

06:45:12, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Grave encounters 2

Réalisateur : John Poliquin

Date de sortie : prochainement

Origine : Etats-Unis

Durée : 100 minutes

Avec : Richard Harmon, Stephanie Bennett, Leanne Lapp, Howie Lai, Sean Rogerson, etc.

Par Nicofeel

Toujours très à la mode, le « found footage » trouve un nouveau rejeton avec Grave encounters 2 qui n'est rien d'autre que la suite de Grave encounters. Le film original, signé les Vicious Brothers, n'était pas un sommet du genre. Loin s'en faut. Et pourtant une suite a été élaborée. Si la mise en scène échoit au très jeune John Poliquin, les Vicious Brothers sont à nouveau de la partie au niveau de l'écriture.
Au niveau du scénario, il n'y a pas de quoi sauter au plafond. D'abord, tout commence par de l'auto-satisfaction et de la publicité gratuite avec des gens qui déclarent que Grave encounters est un film incroyable qui fiche une trouille pas possible. Bon, on n'a pas dû voir le même film... Passé ce moment complètement inutile, le film nous présente alors le personnage principal du film, un étudiant en cinéma qui trouve étrange qu'il n'y ait aucune information sur les acteurs de Grave encounters et qui reçoit un étrange message sur Youtube d'un certain Death awaits. Après avoir mené son enquête, il est convaincu que tout ce qui a eu lieu dans Grave encounters est réel.
Il se rend donc avec ses amis à Vancouver, dans l’hôpital psychiatrique, où s'était déroulé le premier Grave encounters.

Bon, il faut reconnaître que comme le précédent film tout cela manque cruellement de logique : si des phénomènes paranormaux ont lieu dans un ancien hôpital, pourquoi des apprentis cinéastes peuvent rentrer sans souci et pourquoi rien n'est fait. Et puis faut être quand même sacrément fou pour décider d'aller dans un endroit pour vérifier si des phénomènes paranormaux ont lieu : si c'est exact, les personnes se doutent bien qu'elles auront du mal à s'en sortir. Enfin, bref, passons cet épisode. Il vaut mieux ne pas être trop cartésien.
Après donc une première demi-heure sans intérêt, on retourne finalement dans l'hôpital de l'horreur où des crimes atroces avaient eu lieu dans le premier film. Eh bien on reprend la même recette et c'est parti. Les fantômes tueurs sont de retour, tout comme des phénomènes inexplicables (des personnes sont attirées par des forces étrangères). A nouveau, les protagonistes font de nombreux tours dans cet hôpital qui change constamment au niveau de sa configuration. Et puis les personnages disparaissent les uns derrière les autres. A un moment donné, on a droit à une scène intéressante où les personnages pensent qu'ils ont enfin réussi à s'échapper mais manque de bol, ils retournent à la case départ. Cette séquence, qui se voudrait originale, n'est rien d'autre qu'une repompe à une scène extrêmement connue de L'au-delà de Fulci.
Car côté repompe, le film s'en donne à cœur joie. Sans compter la redite par rapport à Grave encounters premier du nom, on a des séquences qui évoquent bien évidemment les films de maison hantée mais aussi les films de found footage.
Bref, rien de bien neuf à l'horizon.
Côté distribution, les acteurs font le minimum syndical. Ils ne sont pas mauvais mais sont globalement insignifiants. A la rigueur, on prend un petit plaisir à revoir l'acteur Sean Rogerson, qui était déjà de la partie dans Grave encounters. Il a ici un rôle bien sombre, où il interprète un personnage inquiétant et psychopathe.
Voilà. Grave encounters 2 se laisse regarder. Cela n'est pas le pire film d'horreur que l'on ait eu l'occasion de voir mais c'est un film inutile et avant tout opportuniste car la nouveauté par rapport à l'épisode précédent laisse franchement à désirer.

Permalien 659 mots par nicofeel Email , 1454 vues • R�agir

17.11.12

14:19:27, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Lee Miller, astronaute à bord de la Station Spatiale Internationale, perd tout contact avec la terre. Plus le temps passe, plus ses ressources diminuent et plus Lee lutte pour ne pas sombrer dans la folie. Une lueur d’espoir se présente lorsqu’il trouve un journal à bord qui va lui permettre de voyager à travers le temps jusqu’en 1864 en pleine Guerre de Sécession. A travers les récits du soldat Briggs, Lee a accès à une découverte extraordinaire et se rend compte que malgré les cent ans qui les séparent leur destin est lié…
Entre expérience galactique et voyage dans le temps, Lee survivra-t-il à cette odyssée dans l’espace?
Que feriez-vous si vous aviez perdu tout contact avec le monde extérieur?

Mon avis :

"Love" rebaptisé chez nous "Space Time" est un film de science-fiction bien surprenant, très éloigné de ce qu'on pourrait imaginer d'un projet initié par un groupe de Rock alternatif, mais pour peu qu’on rentre dedans, on se laisse porter par ce voyage en orbite...

A l'origine du film, on trouve le groupe AvA (Angels & Airwaves) et tout particulièrement l’un de ses membres fondateurs, Tom Delonge, ici producteur exécutif du film, ainsi que les deux albums du groupe "Love" et "Love: Part Two" en tant que sources d’inspirations, mais alors qu'on pouvait craindre que le film ne soit qu'un long élément de promotion à la gloire du groupe, parsemé notamment de clips déguisés, celui-ci s'avère avoir sa propre identité et si effectivement la musique est signée par AvA, celle-ci est une vraie musique de films, sans chant et très discrète, ne servant qu'à mettre en valeur les splendides images du film et lui conférer une ambiance souvent très onirique.

"Love" est un film de SF, mais très métaphysique, plutôt difficile d'accès, qui s'adressera principalement aux amateurs de films du style "2001, l'odyssée de l'espace" ou encore "The Fountain", mais pour peu qu'on accroche à son univers si particulier, celui-ci vous transporte littéralement. Rarement un film n'aura traité de l'isolement et de l'attachement à la vie avec autant de réussite. Le héros, Lee Miller interprété par Gunner Wright ("G.I. Joe - Le réveil du Cobra", "J. Edgar") y campe un astronaute en mission sur la station spatiale internationale, qui se retrouve du jour au lendemain isolé et sans nouvelles de la terre, pour une raison mystérieuse (destruction de la race humaine?)... Après des années de solitude et d'espoir, à la limite de la folie, prisonnier dans son vaisseau, Miller trouvera moyen de voyager grâce à un manuscrit écrit durant la guerre de Sécession et dont l'histoire qu'il raconte, sera étrangement lié à sa propre existence.

William Eubank, dont c'est la première réalisation fait preuve d'une belle maîtrise, même si la splendide fin du film finira de nous paumer dans une sorte de no mans'land... Le film ne déborde pas d’effets spéciaux comme beaucoup de films de science-fiction, mais ceux-ci réussis, de même que les décors très crédibles. Les scènes dans l’espace sont très belles, mais ce sont surtout les scènes, qui se déroulent durant la guerre de sécession, qui surprennent par leur beauté et cela alors qu’il s’agit de scènes de batailles.

La première fois que j’ai vu "Love", c’était il y a quelques mois en version originale pure et déjà le film m’avait fasciné, même si je n’avais pas tout saisi. A la deuxième vision, cette fois avec sous-titres français, j’ai à nouveau été transporté par celui-ci et je ne peux que vous le conseiller si vous avez envie de voir un film de SF qui sort un peu des sentiers battus !

"Space time" est sorti chez Emylia le 6 novembre 2012 en combi DVD + Copie digitale et combi Blu-ray + Copie digitale. L'édition DVD est présentée au format 16/9 [1.78] avec pistes anglaises 5.1 Dolby Digital et Dts Digital Surround et française 5.1 Dolby Digital alors que le Blu-ray est au format AVC 1080P/24 [1.78] avec pistes française et anglaise 7.1 dts-HD High Resolution Audio. Quant à la copie digitale illimitée, comme toujours chez l'éditeur, présente dans les deux éditions, est au format 16/9 [1.78] avec piste française 2.0 AAC. Niveau bonus l'éditeur a soigné ses deux éditions puisqu'on a le droit à un commentaire audio (VO), un making of, des scènes supprimées, des interviews, des vidéo clips avec leur making of, un diaporama et des bandes annonces, le tout sous-titré en français. Enfin, en insérant votre disque dans votre ordinateur vous aurez accès à la bande originale du film.

Space time (DVD + Copie digitale)

Space time (DVD + Copie digitale)
Voir la fiche
Space time (Blu-ray + Copie digitale)

Space time (Blu-ray + Copie digitale)
Voir la fiche

Permalien 809 mots par flo001fg Email , 1889 vues • R�agir
09:21:29, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Puncture

Réalisateurs : Adam et Mark Kassen

Date de sortie du film au cinéma : prochainement

Durée du film : 1h40

Avec
 : Chris Evans (Mike Weiss), Mark Kassen (Paul Danziger), Michael Biehn (Red), Vinessa Shaw (Vicky), etc.

Par Nicofeel

Réalisé par Adam et Mark Kassen, Puncture se rapproche. En effet, ce film est issue d'une histoire vraie avec deux hommes, Mike Weiss (Chris Evans) et Paul Danziger (Mark Kassen, qui est donc également acteur dans ce film) qui décident de s'attaquer à l'industrie pharmaceutique.
Quel est leur combat précisément ? Au début du film, on voit une infirmière qui a un accident avec une seringue. Plusieurs années plus tard, elle décédera, ayant été contaminée. Nos deux avocats ont comme client un homme qui a mis au point un procédé révolutionnaire qui permet d'obtenir une seringue sans danger et qui ne s'utilise qu'une fois. Le problème est que ces avocats doivent faire face à de puissants lobbys qui fournissent des seringues dans tous les hôpitaux des Etats-Unis et fournissent d'ailleurs des pots de vin (le revirement du point de vue d'un sénateur est à cet égard particulièrement caractéristique.
Le film est intéressant par son engagement politique car on voit bien que ces avocats vont devoir déplacer des montagnes pour faire valoir ce qu'ils estiment être une « guerre » juste. Car les seringues actuelles, en plastique, causent de nombreux morts, tant aux Etats-Unis qu'en Afrique où elles conduisent à l'augmentation exponentielle du sida.
On appréciera également dans ce film son côté thriller car les rebondissements du film sont divers et nombreux. Et puis il est tout de même appréciable de voir toutes les ramifications de ce marché spécifique des seringues.

Et puis si Puncture est un film qui se remarque, c'est aussi et surtout par la personnalité très particulière de son principal personnage. Mike Weiss, l'un des deux avocats, est un homme qui a une vie pour le moins dissolue. Fréquentant diverses femmes, il est surtout accro à la drogue. Malgré tout son talent d'avocat, c'est un homme qui se détruit progressivement. Son attitude aboutit tantôt à des scènes comiques (une des premières scènes du film où on le voit faire une fête géante avec plein de monde qui fait penser aux excès des années 70 ; il y a aussi cette scène où il se shoote, s'endort et rate un rendez-vous important) tantôt beaucoup plus dramatiques (sa tentative de se désintoxiquer). Chris Evans, vu dans Captain America, est méconnaissable dans le rôle de Mike Weiss. L'acteur est franchement crédible dans le rôle de cet homme qui est tout à la fois un camé et un avocat de talent.
Le personnage de Mike Weiss est sans conteste un véritable plus dans ce film. Le caractère déterminé du personnage fait que l'on s'intéresse au plus haut point à cette histoire.
Puncture n'est malgré tout pas exempt de reproches. Et principalement au niveau de sa mise en scène. Celle-ci est avant tout fonctionnelle. Les deux réalisateurs Adam et Mark Kassen font un film qui n'a pas vraiment d'identité et qui pourrait être mis en scène par n'importe qui. Les quelques originalités sur le plan de la mise en scène (floutage notamment) donnent plus l'impression d'une certaine facilité dans les raccords du film que d'une véritable recherche sur le plan du filmage.
Cela étant dit, Puncture demeure malgré tout un film à conseiller. L'histoire est prenante de bout en bout et tous les acteurs – en premier lieu Chris Evans – sont bons dans leurs rôles respectifs. Voilà donc un long métrage qui mérite aisément d'être vu.

Permalien 638 mots par nicofeel Email , 1302 vues • R�agir

15.11.12

07:10:49, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Le dernier fragment d'une planète réduite en poussière par la folie destructrice de ses habitants, est condamné à errer dans l'univers pour l'éternité. Désormais il apporte souffrance et tromperie à ceux qui croisent son chemin. Ce messager maudit s'appelle: LE METAL HURLANT

Mon avis :

Adapter à l'écran les courtes histoires parues dans le magazine "Métal Hurlant" et cela de plus en France est un pari particulièrement osé et pouvant laisser perplexe... C'est pourtant celui que s'est lancé Guillaume Lubrano, qui signe ici les 6 épisodes de la première saison.

Le réalisateur nous en met plein la vue dès le générique avec un esprit très BD peuplé de jolies filles très sexy, qui plaira assurément aux fans du magazine culte, aidé en cela par la musique très réussie de Jesper Kyd, compositeur connu pour avoir écrit quelques musiques de films, mais surtout pas mal de musiques de jeux vidéo dont celles des "Hitman" et "Assassin's Creed". Le premier épisode "King's crown" surprend immédiatement par sa très jolie photographie, ses combats parfaitement chorégraphiés et spectaculaires et son casting dans lequel on retrouve quelques spécialistes des films d'action dont Scott Adkins ("The Tournament", "Expendables 2 : Unité spéciale"), Michael Jai White ("Spawn", "The Dark Knight") ou encore Darren Shahlavi ("BloodRayne", "King Rising"). Le scénario de cet épisode très Heroic Fantasy est des plus basiques, mais se conclut par une révélation finale surprenante et très cynique, ce qui est d'ailleurs une des caractéristiques de la série.

Avec le deuxième épisode "Shelter Me", on change radicalement d'univers, avec un huit-clos oppressant mettant en scène la jolie Michelle Ryan ("Bionic Woman", "Menace d'état"), qui se retrouve emprisonnée avec James Marsters ("Buffy contre les vampires", "Angel") dans un abri antiatomique, sans qu'elle se souvienne de comment elle a atterri là... A nouveau, la chute joue dans la réussite de cette courte histoire, liée comme toutes les histoires de la série par le Métal Hurlant, dernier fragment d'une ancienne planète, qui se ballade dans l'univers tel un oiseau de mauvais augure.

Le troisième épisode, "Three on a Match" se rapproche plus du premier avec une nouvelle fois un combat assez brutal, cette fois dans une navette spatiale où l'oxygène n'est pas suffisante pour les trois derniers occupants. Cet épisode vaut pas mal pour son casting, avec tout de même la présence de Dominique Pinon ("La Cité des enfants perdus", "Alien, la résurrection") et d'Eriq Ebouaney ("Hitman", "La Horde"), mais s'étire parfois en longueur donnant l'impression que l'on a rempli un peu pour atteindre les 26 minutes, mais une nouvelle fois l'humour noir de la fin joue dans la réussite de ce troisième métrage.

Le quatrième épisode est certainement le plus déstabilisant, car alors qu'on ne s'y attend pas, celui-ci est composé de deux histoires courtes, d'une part "Red light" où le cofondateur du parkour, David Belle ("Banlieue 13", "Babylon A.D.") surprend par un combat efficace contre un robot, mais sans grandes acrobaties malgré ses capacités athlétiques. Cette courte histoire se termine une nouvelle fois sur un twist bien vu et surprenant, de même que dans "Cold Hard Facts", le segment suivant qui compose cet épisode dans lequel on y retrouve un autre acteur de "Banlieue 13 - Ultimatum", Guy Amram ("La vérité si je mens! 3").

"Pledge of Anya", le cinquième volet de la série est l'un des plus marquant, comptant au sein de son casting, le mythique Rutger Hauer ("Blade Runner", "Ladyhawke", "La Chair et le Sang", "Hitcher") dans un rôle plutôt anecdotique, accompagné de Grégory Basso ("On tire bien sur les lapins")... Étonnant, mais l'ancien Greg le Millionnaire s'en sort plutôt bien et même très bien avec une belle présence. Il s'avère même émouvant dans cette histoire, qui manque juste un peu de rythme au milieu, mais dont la révélation finale se dessine peu à peu jusqu'à ce qu'on craignait se révèle exact... L'épisode est très bien filmé, avec notamment un joli combat, court, mais efficace, une musique émouvante et une photographie très belle.

La première saison se conclut avec un bel épisode, "Master of Destiny" mettant en scène la splendide Kelly Brook ("Piranha 3D"), qui forme là un très beau couple avec Joe Flanigan ("Stargate Atlantis"), mais dont la chute sera un peu plus faible que dans les précédents épisodes. Alors bien sûr, il y a quelques défauts à cette première saison, notamment certains épisodes auraient gagné à être un peu plus étoffés, mais le réalisateur a tenu à rester le plus fidèle possible au matériel d'origine, sachant que certaines histoires n'étaient composées que de quelques planches... Dans l'ensemble les effets spéciaux et les décors sont très réussis, mais à certains moments le budget, tout de même assez limité, se fait ressentir. Heureusement, l’esprit BD joue en faveur de la série à ce niveau là.

Pour un coup d'essai, c'est en tous cas très encourageant et Guillaume Lubrano envisage déjà une saison 2, que j'attends pour ma part déjà avec beaucoup d'impatience!

La première saison de "Metal Hurlant Chronicles" est sortie le 2 novembre 2012 chez Condor Entertainment, dans trois éditions. Tout d'abord en coffret DVD, répartis sur 3 disques, cette édition est au format 1.78, 16/9ème avec pistes françaises Dolby digital 5.1 et dts Digital surround 5.1 et anglaise Dolby Digital 2.0. Le Blu-ray est quant à lui, au format 1080p VC-1 [1.78] avec des pistes dts-HD Master audio 5.1 pour le français et 2.0 pour la version anglaise. Au niveau des bonus, les deux éditions contiennent des interviews de Scott Adkins, Darren Shahlavi, Matt Mullins et Guillaume Lubrano, un making of des épisodes "King’s Crown", "Shelter Me" et "Three on a Match", ainsi qu'un module Spécial Comic-Con contenant la conférence Métal Hurlant Chronicles à San Diego, enfin pour ceux qui aiment chercher, il y a un petit bonus caché légèrement coquin... Pour les collectionneurs, une édition Deluxe est également sortie, regroupant les deux coffrets DVD et Blu-ray, accompagnés d'un livre hors-série de 130 pages avec les planches de la BD originale, les épisodes de la série en BD "live" et des infos et images du tournage (en collaboration avec les Humanoïdes Associés et le réalisateur Guillaume Lubrano), ainsi que 3 illustrations signées Moebius, dont la 1ère couverture du magazine Métal Hurlant, en format A4.

Metal Hurlant chronicles : Saison 1

Metal Hurlant chronicles : Saison 1
Amazon à 17.35€
Fnac à 22.9€
Voir la fiche
Metal hurlant chronicles : Saison 1 (Blu-ray)

Metal hurlant chronicles : Saison 1 (Blu-ray)
Amazon à 9.93€
Fnac à 30.9€
Voir la fiche



Amazon à 28.33€
Fnac à 60.2€
Voir la fiche

Permalien 1121 mots par flo001fg Email , 2402 vues • R�agir
07:09:03, Cat�gories: Top 10  

Suite et fin de mon top 20 des meilleurs films d'horreur ! Enjoy !

The thing de John Carpenter (1982) :

L'histoire : Des scientifiques américains postés dans une station en Antarctique doivent faire face à un monstre inconnu

Mon avis : Remake de La chose d'un autre monde de Christian Nyby (1951), The thing de John Carpenter est bien plus que cela. C'est peut-être le plus grand film de ce réalisateur américain qui a toujours œuvré dans le domaine fantastique.

Il faut dire que les qualités de ce film sont multiples et on frôle la perfection. Il y a d'abord la thématique du film. Dans the thing, il est question d'un monstre à combattre. Sauf que le monstre n'est pas un monstre habituel. C'est un organisme qui imite parfaitement toute forme de vie et prend son apparence. Il est donc très difficile d'affronter cette fameuse chose qui se trouve au départ dans un chien puis passe par le corps d'êtres humains. L'excellente séquence du sang pour reconnaître qui est contaminé (la chose ne pourrait-elle pas être vue comme une métaphore du sida ?) par la chose prouve bien qu'il est impossible à l'oeil nu de pouvoir se douter d'un quelconque changement chez un être humain.

Ensuite, The thing reste remarquable par ses effets spéciaux. Le film a beau dater de 1982, le travail de Rob Bottin est toujours aussi impressionnant. Que ce soit lors de la transformation du chien en un horrible monstre dans la cage aux chiens ; que ce soit les transformations d'hommes en créatures abominables ou l'homme qui se fait sectionner ses deux bras par la chose, il faut reconnaître que les effets spéciaux continuent d'être prenants.

Côté ambiance, le film est sans nul doute un modèle du genre. Du début à la fin, il y a dans The thing une tension permanente. Les différents personnages du film vivant dans un endroit isolé, en plein coeur de l'Antarctique, on comprend clairement qu'ils n'ont aucune échappatoire possible. Ils ne peuvent s'en remettre qu'à leurs choix. Le film est oppressant et la fin est d'une noirceur absolue.

L'atmosphère tendue du film est d'ailleurs accrue par l'excellente bande son d'Ennio Morricone qui pour le coup donne l'impression d'avoir fait du John Carpenter au niveau de sa musique.

On remarquera également dans ce film sa distribution, avec en tête d'affiche un Kurt Russell (MacReady) qui est charismatique et apporte sans conteste un plus au film.

Au final, The thing est un film d'horreur qui continue de marquer durablement des générations de spectateurs. La préquelle à The thing, sortie en 2011, est regardable mais complètement inutile.

Freddy : les griffes de la nuit de Wes Craven (1984) :

L'histoire : Une jeune fille, Nancy Thompson, fait des cauchemars sur un homme qui porte un pull-over rouge et a des lames de couteaux au bout des doigts. Elle se rend compte qu'elle n'est pas la seule à faire ce cauchemar. Une des amies de Nancy est tuée par ce mystérieux personnage alors qu'elle était en train de dormir.

Mon avis : Avec Freddy : les griffes de la nuit, Wes Craven révolutionne le cinéma d'horreur. Il y a d'abord ce tueur mythique qui est brillamment interprété par Robert Englund. Freddy est un homme au visage brûlé, qui porte constamment sur lui un pull-over rouge et a des lames acérées au bout des doigts qui crissent. A la différence d'un Michael Myers, Freddy joue avec ses victimes avant de les torturer. Il faut preuve d'un cynisme certain et constitue un parfait croque-mitaine. A l'image d'un Michael Myers, c'est un être qui semble indestructible.

Ensuite, Les griffes de la nuit est un film original par son sujet même. L'idée d'un tueur qui va commettre ses crimes lorsque les gens se mettent à dormir et donc à rêver est particulièrement bien vue. Cela permet des scènes où se mélangent rêve et réalité, même si au final les meurtres commis dans les rêves se matérialisent bien dans la réalité.

D'ailleurs, le spectateur a l'occasion d'assister à plusieurs scènes bien marquantes. En plus de meurtres variés qui sont généralement assez gore, Wes Craven propose quelques scènes d'effroi remarquables, à l'image de la célèbre scène du bain où l'héroïne, Nancy, commence à s'endormir et des lames arrivent au niveau de ses cuisses.

Une autre qualité du film tient de la relation qui s'établit entre Freddy et la jeune Nancy (bien interprétée par Heather Langenkamp). Cette dernière fait tout pour se débarrasser de Freddy. Elle a ainsi compris qu'elle doit le ramener dans la réalité pour le faire disparaître. Mais c'est loin d'être évident et ce jeu du chat et de la souris va émailler avec succès la fin du film. Le final va au demeurant se révéler au demeurant bien mesquin.

Freddy : les griffes de la nuit constitue un slasher atypique puisqu'il repose sur un postulat fantastique des plus intéressants. La musique du film, signée Charles Bernstein, accroît le côté inquiétant de ce film qui mérite plus que jamais d'être vu ou revu.

From beyond de Stuart Gordon (1986) :

L'histoire : Deux scientifiques, le docteur Edward Pretorius (Ted Sorel) et son assistant Crawford Tillinghast (Jeffrey Combs) réussissent à mettre au point une machine, le raisonnateur, qui permet d'accéder à un sixième sens. Sauf qu'en l'utilisant, cette machine réveille des monstres. L'expérience tourne court avec le décès de Pretorius et l'internement de Crawford dans un hôpital psychiatrique.

Mon avis : Avec From beyond, le sympathique Stuart Gordon (Re-animator) adapte une nouvelle de Lovecraft. Si au début du film l'ambiance paraît assez lourde, rapidement tout cela est annihilé par un traitement décomplexé. Stuart Gordon réalise un pur film d'horreur avec d'abord de vilains monstres. On a l'occasion de revoir le docteur Pretorius qui a muté et est devenu particulièrement horrible. Son retour donne lieu au demeurant à une scène mémorable. Ensuite, From beyond n'hésite pas à procéder à quelques débordements gore, à l'image de ces moments où Crawford se comporte comme un cannibale, étant sous l'effet du sixième sens et du tube qui a poussé sur son visage qui a tout de l'attribut phallique.

D'ailleurs, si l'érotisme du film reste léger, il n'empêche qui est clairement sous-jacent. Pretorius est un être libidineux adepte de bondage. Quant à la psychologue interprétée par la belle Barbara Crampton, elle devient une véritable nymphomane lors d'une scène où elle porte des habits sado-maso.

From beyond est un film qui joue habilement sur l'horreur pure avec quelques scènes bien gore, sur la monstruosité de certains êtres (les personnages transformés prouvent l'influence du réalisateur de Society, Brian Yuzna, sur ce film dont il est le producteur) et sur la survenance du surnaturel. C'est un film d'horreur bien prenant, qui bénéficie en outre de la musique de Richard Band qui renforce l'aspect inquiétant de l'ensemble.

Le jour des morts-vivants de George A. Romero (1986) :

L'histoire : La Terre est désormais contrôlée par les morts vivants. Seule une poignée d'hommes tentent de survivre.

Mon avis : En 1986, George A. Romero met en scène avec Le jour des morts vivants le troisième volet de sa trilogie des morts vivants (qui s'est depuis agrandie). C'est une ambiance fin de monde qui prévaut dans la mesure où la Terre appartient désormais aux zombies. On suit la vie quelques humains, à savoir des militaires, des scientifiques et des civils qui se sont cloîtres dans une sorte d'entrepôt, sous la Terre (tout un symbole).

Comme à son habitude, Romero ne se contente pas de livrer un simple film de zombies. Il a un discours social à faire passer. Les hommes doivent non seulement combattre les zombies mais aussi réussir à s'entendre, ce qui est loin d'être évident. Les militaires estiment que le pouvoir leur revient et ils n'ont aucune finesse d'esprit. Leur chef, le capitaine Rhodes, est interprété par Joseph Pilatto qui en fait des tonnes, mais cela a le mérite d'illustrer le manque d'intelligence de ces militaires. Du côté des scientifiques, le professeur Logan est quasiment un docteur fou – ce qui lui vaut le surnom de docteur Frankenstein – qui tente de domestiquer les zombies . Si les méthodes qu'il emploie ne sont pas au dessus de tout soupçon, il n'a pas tort sur le fond quand il déclare : « le comportement social c'est ce qui nous différencie des êtres inférieurs. »

Le personnage le plus clairvoyant est finalement la seule femme, Sarah, interprétée par une impeccable Lori Cardille. Tout à la fois déterminée et fragile, elle a bien compris qu'on ne peut pas s'en sortir seul : « nous sommes dans une situation désespérée. On doit compter sur les autres. »

En plus d'un propos riche sur le fond, Romero propose au spectateur un film d'horreur dynamique, sans temps mort. Si les séquences d'action ne sont pas très nombreuses, elles sont pour autant bien gore, à l'image de ces séquences où des hommes voient leur peau arrachée ou leurs membres écartelées. Le travail de Tom Savini concernant les effets spéciaux de maquillage est d'un incroyable réalisme.

Voilà donc un film majeur du cinéma d'horreur à revoir sans plus tarder.

La mouche de David Cronenberg (1987):

L'histoire : Un brillant scientifique, Seth Brundle, tente de mettre au point un système révolutionnaire de téléportation. Lors d'un essai qu'il effectue lui-même, une mouche se glisse à l'intérieur du téléporteur.

Mon avis : La mouche de Cronenberg est un film très intéressant et ce à plus d'un titre.

Le savant, Seth Brundle, incarné par un très bon Jeff Goldblum, qui a fusionné avec une mouche, ne se transforme pas en une mouche géante mais plutôt en une créature qui n'a jusqu'alors jamais existé. L'aspect de Seth Brundle change progressivement sans que celui-ci puisse faire quelque chose. Il souffre d'un mal incurable. La connotation dramatique est dès lors perceptible. De ce point de vue, il n'est pas absurde de penser que la maladie dont souffre Seth Brundle constitue une métaphore du virus du sida.

Mais le problème n'est pas uniquement physique pour le savant. S'il est incontestable que l'allure de Seth Brundle dégoutte de plus en plus le spectateur (certaines scènes sont assez impressionnantes, comme celle où Jeff Goldblum perd ses dents, ses ongles et ses oreilles), il y a plus grave.

En effet, Seth a de plus en plus de mal à se faire comprendre de sa bien-aimée, la belle journaliste Veronica, dont il était tombé amoureux peu de temps avant sa téléportation. La partie « insecte » qui est en Seth prend progressivement le dessus sur la partie humaine. Seth s'en rend compte. Il voit bien qu'il a de plus en plus de mal à contrôler ses émotions.

Ce long métrage n'est pas seulement un film d'horreur, c'est également un thriller. On peut même y déceler une thématique romantique par la relation qui s'établit entre Seth et Veronica.

Ce film, qui a été l'un des plus gros succès en salles de Cronenberg , notamment grâce à des effets spéciaux qui n'ont pas pris une ride, donne l'occasion au spectateur de s'interroger sur plusieurs questions bien contemporaines : les rapports entre l'homme et la science, les rapports entre l'homme et la maladie, les problèmes qu'ont les gens à communiquer.

En somme, La mouche est un film d'une grande richesse et d'une grande variété sur le plan des idées.

Hellraiser de Clive Barker (1987) :

L'histoire : Un homme, Franck, devient le propriétaire d'une boîte maléfique qui l'envoie dans un monde de douleur et de plaisir.

Mon avis
: Avec Hellraiser, le romancier britannique Clive Barker adapte un de ses courts romans, Hellbound heart. Le cinéaste représente dans ce film des thèmes qui lui sont chers : monde parallèle, passion, érotisme, érotisme, horreur. Hellraiser est à la base une histoire de passion : Franck paye ainsi pour ses plaisirs masochistes ; Julia vit quant à elle une passion pour Franck comme le prouve les nombreux flashbacks où l'on assiste à ses ébats amoureux. C'est précisément la passion de Julia pour Franck qui va l'amener à commettre des actes répréhensibles. Pour redonner forme humaine à Franck qui réussit à s'échapper de son monde parallèle de douleur, elle n'hésite pas à tuer des gens et à les donner en pâture à Franck qui se régénère en leur prenant leur sang.

Les effets spéciaux du film sont bien prenants, en dépit de l'âge du film. La renaissance de Franck donne lieu à une scène bien dégoûtante au cours de laquelle un squelette visqueux s'anime progressivement. Quant aux cénobites, ces êtres horribles qui s'apparentent à des démons et qui résident dans le monde parallèle, ils sont créés à partir de latex et font plus vrais que nature.

Sans compter les meurtres commis, quelques scènes gore sont remarquables, à l'instar de l'écartèlement dont est victime Franck.

Le film est aussi réussi par l'atmosphère lugubre et pesante qui se dégage du film. Hellraiser se déroule ainsi quasiment en huis-clos, les rares scènes d'extérieur ayant lieu la nuit.

Ce long métrage a aussi la bonne idée de relancer l'action avec une jeune héroïne, Kirsty, qui doit affronter tout à la fois son oncle Franck et sa belle-mère Julia mais aussi les cénobites lorsqu'elle ouvre par erreur la boîte maléfique.

Au final, Hellraiser est un film d'horreur à l'ambiance poisseuse qui crée un bestiaire fantastique passé depuis à la postérité (on pense notamment au personnage de Pinhead).

Prince des ténèbres de John Carpenter (1987) :

L'histoire : Un prêtre et des universitaires se rendent dans une église abandonnée aux fins de percer le secret d'un mystérieux cylindre de verre dans lequel on trouve un liquide vert.

Mon avis : Après l'échec cuisant du film Les aventures de Jack Burton dans les griffes du Mandarin, John Carpenter décide de revenir aux sources du cinéma qui ont fait sa renommée : le cinéma d'horreur. Malgré un budget relativement étriqué, le réalisateur américain va livrer avec Prince des ténèbres l'un de ses films majeurs.

La première grande qualité du film est d'aller directement l'essentiel. John Carpenter ne s'embarrasse pas à élaborer une psychologie très détaillée pour chacun de ses personnages. On rentre vite dans l'action du film. Ainsi, à la demande du prêtre Loomis (clin d'oeil évident au film Halloween, d'autant que le rôle échoit à Donald Pleasance), le professeur Howard Birack (Victor Wong) et plusieurs étudiants se rendent dans une ancienne église afin d'étudier un phénomène curieux : la présence d'un étrange cylindre de verre.

L'autre grande qualité du film est sans conteste son ambiance unique. Pas la peine de chercher de l'humour dans ce film, c'est tout l'inverse. Ici, le traitement est particulièrement sérieux et cela donne lieu à un film angoissant, voire même oppressant. Car jusque dans les dernières minutes du film (qui apparaît moins désespérée que celle de The thing), on voit qu'il n'y a pas échappatoire : la menace provient aussi bien de l'intérieur avec ce liquide vert prêt à se libérer que de l'extérieur avec ces sans-abris qui semblent à la solde du seigneur des ténèbres. Sans compter ces étranges rêves qui donnent l'impression que les gens sont sous contrôle du Mal.

D'ailleurs, le film tend à démontrer que même l'alliance entre le religieux et le scientifique ne peut rien contre des forces démoniaques.

Le film est d'autant plus prenant qu'il bénéficie à nouveau d'une excellente bande son signée John Carpenter, avec notamment un score principal qui est tout bonnement admirable et n'est pas sans rappeler par son côté entêtant celui d'Halloween.

Enfin, si quelques scènes sont un peu gore, Carpenter privilégie avant tout l'exposition de scènes marquantes comme le meurtre du premier personnage qui tente de quitter l'église ; le moment où le liquide vert s'échappe ou encore l'arrivée du prince des ténèbres.

Tout cela contribue bien entendu à faire de Prince des ténèbres une œuvre majeure du cinéma d'horreur.

Candyman de Bernard Rose (1992) :

L'histoire : Helen Lyle prépare une thèse universitaire sur les légendes urbaines. Elle s'intéresse ainsi au personnage de Candyman, un tueur au crochet qui apparaît à partir du moment où l'on prononce son nom cinq fois de suite devant une glace. Helen se prête au jeu et c'est alors que des meurtres surviennent dans son entourage.

Mon avis : Candyman est sans conteste l'un des films d'horreur les plus originaux. Le mystérieux Candyman est un tueur en série noir, fils d'un esclave. La première rencontre entre Helen et Candyman apparaît tardivement dans le film. Pourtant, dans ce long métrage qui s'apparente à une enquête policière mâtinée de fantastique, on est sans cesse sur le qui-vive. Les apparitions de Candyman sont terrifiantes. Les mots qu'il prononce font froid dans le dos : « Helen je suis venu te chercher. » ; « As-tu peur de la douleur ou as-tu peur de l'au-delà ? ».

La musique du film signée Philip Glass renforce le côté mélancolique et glaçant du film.

Et puis si Candyman est à ce point réussi c'est bien parce qu'il joue sur plusieurs antinomies : les Blancs qui vivent dans les quartiers riches alors que les Noirs résident dans les quartiers pauvres, à l'image de ceux qui vivent à Calibri Green, quartier où de nombreux meurtres sont perpétrés ; le mélange entre cauchemar et réalité avec le fait de savoir si Helen n'agit pas comme si elle était Candyman. L'interprétation de Virginia Madsen, tout en nuances, dans le rôle d'Helen, apporte un vrai plus au film : on voit bien que l'esprit d'Helen est de plus en plus dérangé mais on n'a pas la certitude qu'elle est l'auteur de ces meurtres abominables, comme le prouve cette scène où elle sauve un enfant d'une mort certaine.

Clive Barker peut être fier de Bernard Rose qui adapte brillamment une de ses nouvelles.

The descent de Neil Marshall (2005):

L'histoire : Dans le massif des Appalaches, six jeunes femmes décident de faire une expédition spéléologique. Un éboulement bloque le chemin du retour alors qu'elles ne sont pas seules dans ces grottes.

Mon avis : Pour les fans du genre, Neil Marshall est le cinéaste du bourrin mais inégal Dog soldiers, un film concernant des militaires qui se font dégommer par des loups-garous.

Pourtant, réalisé par le même cinéaste,The descent constitue le choc de l'année 2005. Le cinéaste britannique transcende le genre (le cinéma d'horreur) pour donner lieu à un survival de grande classe. Dans ce film, Neil Marshall met en scène six femmes – qui au demeurant se comportent comme des hommes – venues se débarrasser de leurs soucis quotidiens le temps d'un week-end en faisant de la spéléologie dans les Appalaches.

Dans un environnement hostile peuplé de monstres humanoïdes, ces femmes reviennent à une nature primitive et leur unique interrogation est de survivre. Le film est tendu comme rarement on l'a vu ces dernières années dans un film d'horreur. Ces jeunes femmes doivent affronter non seulement leurs peurs mais aussi les dissensions et les rancoeurs qu'il peut y avoir au sein du groupe. Toutes les actrices du film sont dans le bon ton et on les sent particulièrement concernées, comme si elles vivaient réellement ce qui leur arrive dans le film. Une mention spéciale est à délivrer à Shauna Macdonald (Sarah dans le film) et à Natalie Jackson Mendoza (Juno).

The descent est prenant de bout en bout dans un endroit obscur qui est à déconseiller aux claustrophobes. La fin du film bénéficie d'un twist des plus intéressants qui ne laisse pas de place au happy end. Voilà un film majeur du cinéma d'horreur actuel et même du cinéma tout court, à ranger aux côtés de films qu'il cite implicitement, Alien et Predator.

Eden lake de James Watkins (2008) :

L'histoire : Un couple parti en balade pour le week-end se retrouve traqué par des adolescents.

Mon avis : Le postulat de base du film est la rencontre houleuse entre un couple d'amoureux et une bande de jeunes assez hostile qui tourne rapidement à la chasse à l'homme. Le réalisateur James Watkins n'y va pas de main morte dans sa description de l'horreur avec notamment l'homme du couple qui est tabassé par les jeunes, lesquels vont l'un après l'autre le blesser à coups de couteau et de cutter.

Ce qui peut-être le plus terrible dans Eden Lake, c'est qu'on a conscience que cette attaque purement gratuite pourrait arriver à n'importe qui. D'ailleurs, James Watkins utilise au mieux les paysages naturels de l'Angleterre, et notamment cette forêt à l'intérieur de laquelle se trouve l'Eden lake, pour maintenir sous pression le spectateur.

James Watkins nous met par ailleurs en situation de voyeur. On a le triste honneur d'assister à l'effrayant parcours de ce jeune couple. Dans ce film sans compromis, de nombreuses personnes décèdent. Dans Eden Lake, la violence et le sentiment de vengeance qu'elle engendre ne semblent pas avoir de limites. On a droit pêle-mêle à : deux immolations à l'essence, un meurtre par un coup de couteau à la carotide, un tabassage mortel, une personne renversée par une voiture. Bref, tout y passe dans Eden lake et il faut reconnaître que les effets sanguinolents sont particulièrement bien rendus à l'écran.

Mais Eden lake n'est pas seulement une succession de meurtres. Ce long métrage comporte aussi une analyse sociologique. Ainsi, comme l'indiquent les informations que l'on entend au début du film et comme le montre clairement la fin bien abrupte du film, les parents de ces enfants peu conscients de la portée de leurs actes, ont bien entendu leur part de responsabilités. En effet, ce sont ces parents qui ont éduqué ces enfants. Mais concrètement que faire quand les parents sont déjà eux-mêmes des personnages alcooliques et violents ?

Ainsi, Eden lake est non seulement un excellent film d'horreur contemporain mais aussi un film qui évoque des problèmes liés à notre société.

Permalien 3823 mots par nicofeel Email , 2861 vues • 2 retours

14.11.12

19:03:11, Cat�gories: Top 10  

Appréciant les films d'horreur, j'ai eu l'idée de vous concocter le top 20 commenté de mes films d'horreur préférés.

L'idée n'a pas été de les classer par ordre d’importance (ce qui est d’ailleurs extrêmement subjectif) mais uniquement par ordre de sortie dans les salles. En effet, même si j’ai une préférence pour certains par rapport à d’autres, ces films m’ont tous plu pour des raisons diverses. Ils sont par ailleurs pour la plupart des classiques du genre.

Mon classement a été divisé en deux parties car il y a beaucoup de lecture et je ne souhaite pas désespérer les internautes !

Les yeux sans visage de Georges Franju (1959) :

L'histoire : Le docteur Génessier tente de redonner un beau visage à sa fille Christiane, qui a été défigurée suite à un accident de voiture. Mais pour cela il a besoin d'effectuer des greffes de peau sur des jeunes filles.

Mon avis : Les réussites du cinéma français dans le genre fantastique sont extrêmement rares et donc d'autant plus remarquables. Les yeux sans visage fait partie de cette courte liste.

En adaptant le roman homonyme de Jean Redon, Georges Franju réalise un film dont le thème central est celui de la passion. Le docteur Génessier n'est pas une caricature de docteur fou. Il a parfaitement conscience des actes qu'il commet : « J'ai fait tant de mal pour arriver à ce miracle », déclare-t-il, lorsqu'il pense avoir réussi à greffer un visage à sa fille Christiane. Pierre Brasseur campe avec brio le rôle de ce professeur froid, méthodique et d'un incroyable calme en toutes circonstances. Il demeure constamment lucide, malgré son côté obsessionnel. Pour parvenir à ses fins, il bénéficie de l'aide indéfectible de son assistante, la belle Louise, interprétée par une impeccable Alida Valli qui use de différents stratagèmes pour attirer des futures proies.

La propriété de Génessier qui comporte de grands escaliers, de nombreuses pièces et un sous-sol où l'on trouve la salle des opérations n'est pas sans rappeler les films gothiques. D'ailleurs, le film bénéficie d'une très belle photographie où toutes les nuances du noir et blanc sont superbement mises en valeur.

On a certes affaire à un film d'horreur comme le montre la première scène d'opération qui est particulièrement sanglante. Pourtant, il se dégage de manière générale une sorte de poésie avec notamment le personnage de Christiane que l'on sent constamment tiraillé entre d'une part son regret d'être défiguré et de devoir porter ce masque et d'autre part sa compassion pour les victimes de son père. Edith Scob fait passer beaucoup d'émotion au travers de son personnage dont on ne voit pourtant que les yeux.

Plusieurs séquences sont magnifiques, comme ce moment où le contraste entre le noir et la lumière donne l'impression que Christiane, tout de blanc vêtue, est un fantôme. La fin du film est également magnifique avec Christiane qui quitte son domaine avec une colombe à la main, ce qui est ô combien symbolique.

Ce film est un chef-d’œuvre dont Almodovar s'est inspiré pour mettre en scène La piel que habito.

La nuit du loup-garou de Terence Fisher (1961) :

L'histoire : L'action se déroule au XVIIIème siècle, en Espagne. Né du viol d'un mendiant sur une pauvre servante, Léon est un jeune homme qui transforme en loup-garou à la pleine lune et égorge alors des brebis afin de boire leur sang.

Mon avis : Réalisateur attitré à la célèbre firme Hammer, dont il est d'ailleurs sans nul doute le cinéaste le plus talentueux, le grand Terence Fisher, auteur des remarquables Le cauchemar de Dracula, La malédiction des pharaons ou encore Le retour de Frankenstein, met en scène en 1961 La nuit du loup-garou (on lui préférera son titre original, beaucoup plus en adéquation avec la thématique du film, The curse of the werewolf qui signifie La malédiction du loup-garou).

Comme souvent dans les films de la Hammer, La nuit du loup-garou bénéficie d'une superbe esthétique gothique, très colorée.

Si La nuit du loup-garou un très grand film gothique, ce n'est pas seulement en raison du soin apporté à la photographie et aux décors du film. C'est surtout parce que Terence Fisher y inclut une considération sociale qui saute aux yeux. Dans ce film qui se déroule en Espagne (et non en Angleterre comme c'est généralement l'habitude pour les films estampillés Hammer), on est d'ailleurs assez proche d'un film de Luis Buñuel avec le peuple que l'on oppose aux nobles (voir sur ce point les origines de Léon), ou encore la beauté que l'on retrouve souillée. Dans le film, à de nombreuses reprises, on voit qu'il y a un rapport maîtres-esclaves. Le héros principal, joué par un jeune Oliver Reed (à la présence magnétique), est d'ailleurs issu du peuple et victime d'une malédiction qui l'empêche de vivre normalement.

Le film de Fisher utilise les ressorts du film d'horreur mais c'est aussi et surtout une terrible tragédie. La fin du film est déchirante.

Avec La nuit du loup-garou, Terence Fisher livre un film humaniste très fort, qui est d'abord un hymne à la tolérance. C'est incontestablement une grande réussite à découvrir sans plus tarder.

Les innocents de Jack Clayton (1961) :

L'histoire : A la fin du XIXème siècle, miss Giddens est recrutée en tant que gouvernante pour s'occuper de deux enfants, Flora et Miles. Très rapidement, elle semble apercevoir les fantômes de personnes décédées.

Mon avis : Jack Clayton est un réalisateur rare mais précieux. Son premier film, Les chemins de la haute ville, a obtenu un oscar. Les innocents constitue son second film et confirme tout le talent de ce cinéaste.

Basé sur une nouvelle d'Henry James, Les innocents est un film fantastique. C'est même plus que ça. Le film transcende le genre. Car Les innocents est avant tout un formidable drame humain. Qu'est-ce que montre au juste Les innocents ? Une gouvernante rigoriste, puritaine qui doit s'occuper de deux enfants dans une demeure qui fait bien vide.

Interprétée par une Deborah Kerr qui n'en fait jamais trop du point de vue de son jeu d'actrice, la gouvernante semble de plus en plus affectée par des visions qu'elle a dans cette demeure (elle voit d'abord un homme en haut d'une tour ; elle aperçoit à plusieurs reprises une femme près du lac, etc.). Le spectateur peut d'ailleurs se faire sa propre opinion car on a toujours le point de vue de Deborah Kerr. On ne sait pas vraiment si ses visions sont réelles ou non.

Imprégnant un climat de plus en plus lourd et malsain jusqu'à un final tétanisant, Clayton brosse également le portrait de deux enfants à la mine angélique qui sont loin d'être au-dessus de tout soupçon et qui en font voir à leur gouvernante. Les rapports avec les enfants sont particulièrement spéciaux, notamment entre la gouvernante et le garçon, qui sont quasiment pédophiles.

La tension du film est palpable, et ce notamment grâce à une très belle photographie (superbe noir et blanc), une excellente utilisation de l'espace du réalisateur et à une mise en scène très fluide.

La fin du film, qui clôt la boucle, laisse le spectateur se faire sa propre opinion de ce qu'il vient de voir. Le film comporte au demeurant plusieurs degrés de lecture.

En tout cas, il s'agit sans aucun doute d'un très grand film qui est supérieur à mon sens à La maison du diable de Robert Wise, qui constitue le classique du genre.

Massacre à la tronçonneuse de Tobe Hooper (1974) :

L'histoire : Une bande de jeunes débarque dans un endroit isolé aux Etats-Unis où sévit une famille de dégénérés.

Mon avis : Tobe Hooper est un réalisateur pour le moins inégal. Capable du pire (Night terrors, Crocodile), il réussit le meilleur avec Massacre à la tronçonneuse, en signant tout simplement l'un des films d'horreur les plus marquants de l'histoire du cinéma.

A la base, Massacre à la tronçonneuse est soi disant issu d'un fait divers. En fait, Tobe Hooper a repris une partie de la vie du célèbre psychopathe Ed Gein. Pour appuyer son point de vue, il a décidé de tourner avec un grain bien visible et une photographie qui accroît le côté crade et in fine malaisant de ce long métrage. Plusieurs scènes du film sont sont difficilement soutenables et restent durablement dans l'esprit du spectateur. Ainsi, tel est le cas lorsque l'on découvre pour la première fois la maison de l'horreur avec ses os et ses débris ou encore la fameuse scène du repas qui se révèle particulièrement éprouvante.

Mais surtout Massacre à la tronçonneuse a donné naissance à l'une des figures les plus emblématiques du cinéma d'horreur : Leatherface. Avec son masque constitué de peau humaine et son caractère marqué par une absence évidente d'émotion, Leatherface fait vraiment peur à chaque fois qu'il apparaît à l'écran, comme lors de cette scène où ce boucher psychopathe accroche une de ses victimes, comme s'il s'agissait d'un jambon. Et puis quelle tension dès que l'on entend cette tronçonneuse. Ce bruit est bien plus efficace que n'importe quelle bande son.

Pourtant, Massacre à la tronçonneuse n'est pas un film d'horreur où il y a une profusion de scènes gore. Bien au contraire. Le film joue avant tout sur une ambiance pesante et inquiétante, ce qui participe sans conteste à sa grande réussite.

A noter que dans le rôle de Sally, l’héroïne du film, Marilyn Burns est excellente et constitue un adversaire de choix à Leatherface. Ce rôle a marqué sa carrière de comédienne, faisant d'elle immédiatement l'une des « scream queen » les plus connues et les plus adorées dans le monde.

Voilà en tout cas un pur chef d'oeuvre qui est bien plus traumatisant que n'importe quel « torture porn » actuel.

Suspiria de Dario Argento (1976) :

L'histoire : Suzy, une jeune américaine, arrive à Fribourg pour suivre des cours de danse dans une académie prestigieuse. A peine est-elle arrivée dans ces lieux que des meurtres ont lieu.

Mon avis : Dario Argento est un cinéaste bien connu des fans de films d'horreur. Sa période faste va de 1970 (L'oiseau au plumage de cristal) à 1985 (Phenomena). Durant toute cette époque, il met en scène plusieurs films de très grande qualité, dont Suspiria constitue sans doute le chef d’œuvre absolu.

Suspiria constitue la symbiose parfaite entre deux genres dans lesquels Argento s'était déjà illustre : le giallo et le film fantastique. Ici, il est question d'un mystérieux tueur qui assassine des jeunes filles. Comme dans tout bon giallo qui se respecte, le tueur est ganté et demeure inconnu jusqu'à la fin. Les meurtres sont également bien graphiques, là encore une constante du giallo. Mais Argento va plus loin, bien plus loin. Il n'y a pas que les meurtres qui sont graphiques. L'ensemble du film bénéficie d'une photographie sublime, avec des couleurs chatoyantes, tantôt rouges (les couloirs de la demeure notamment), tantôt bleutées.

Tout cela concourt à donner l'impression de voir de véritables tableaux.

Le côté fantastique est également omniprésent. La demeure où se situe l'action fait baroque dans son style pictural mais aussi par les différents décors qui ont été joints. Les événements surnaturels sont légion, à l'instar de l'être mystérieux dont on ne voit que les yeux qui s'en prend à une jeune fille, du chien qui égorge sans raison son maître ou encore de la sorcière qui semble rôder sur la demeure.

Avec des cadrages magnifiques, des plans d'une beauté étourdissante, un suspense constant (qui est le tueur?), Suspiria est un film très prenant. Ajoutons à tout cela la musique des Goblin, et notamment le thème principal de Suspiria, qui par son côté entêtant et quasi incantatoire, accroît la tension du film.

Avec Suspiria, Dario Argento est parvenu à une alchimie magnifique, donnant au cinéma fantastique une de ses lettres de noblesse. Il est dommage que cet immense auteur accumule depuis plusieurs années des films de qualité médiocre.

Zombie de George A. Romero (1978) :

L'histoire : Les zombies ont envahi la Terre. Un groupe de survivants a décidé de se réfugier dans un centre commercial qui semble abandonné.

Mon avis : Après La nuit des morts-vivants, Zombie constitue le deuxième volet de la trilogie des morts-vivants de George A. Romero. Et le film prend un côté encore plus universel. C'est d'ailleurs à ce film que l'on doit la célèbre expression selon laquelle : « quand il n'y a plus de place en enfer, les morts reviennent sur Terre. »

Ici, les zombies tuent les êtres humains pour se nourrir. On assiste aux aventures de quelques survivants, qui ont choisi de se cacher dans un centre commercial. La force du film de Romero est d'avoir brillamment réussi à dépasser son stade de film d'horreur. Certes, il y a bien des scènes horrifiques avec des meurtres d'êtres humains et la destruction de zombies. Pour autant, cela n'est pas spécifiquement le sujet principal du film. Dans Zombie, Romero entend s'attaquer à notre société de consommation. Et cet élément se retrouve à plusieurs moments dans le film : il y a d'abord le fait que les zombies sont attirés par le centre commercial comme s'ils étaient conditionnés par leur ancienne vie d'être humain ; il y a aussi le fait que les survivants se plaisent à voler toutes sortes de choses, qui ne sont pas toutes d'une grande utilité. Et puis il y a l'arrivée des motards qui viennent piller des choses inutiles, au risque de leur vie.

Car les zombies de Romero, qui font plus vrais que nature grâce aux excellents maquillages de Tom Savini, sont certes lents mais très nombreux. Il est donc difficile de s'en sortir.

Dans ce film, Romero est également novateur dans les rôles principaux qu'il distribue. C'est ainsi que les deux personnages principaux sont interprétés par un acteur noir (excellent Ken Foree, dont le personnage semble fort en apparence mais a de vrais cas de conscience qui le mènent jusqu'à songer au suicide) et par une femme. L'un et l'autre comprennent aisément que dans la situation chaotique qu'ils traversent, il ne s'agit plus de vivre mais de survivre. Et pour cela, la cohésion de groupe est essentielle, ce que n'a de cesse de montrer Romero.

Film apocalyptique qui dresse un constat extrêmement sombre de notre humanité, Zombie de George A. Romero est un film qui livre un message politique et c'est la raison pour laquelle, plus de 30 ans après sa sortie, il continue d'être une référence.

Halloween de John Carpenter (1979) :

L'histoire : En 1963, alors âgé de 6 ans, le jeune Michael Myers assassine sauvagement sa soeur. Il est alors interné en hôpital psychiatrique. Mais la veille d'Halloween 1978, il réussit à s'échapper et revient dans la ville où il a commis son crime originel.

Mon avis : Réalisé par John Carpenter, Halloween est devenu au fil des années une référence incontournable du film d'horreur et par extension du slasher (film où des adolescents se font tuer par un mystérieux tueur).

Pourtant, à y regarder de près, le scénario n'a en soi rien d'exceptionnel. On suit un dangereux criminel qui s'est évadé dans la nature et qui va faire de nouvelles victimes.

Oui mais voilà l'Halloween de John Carpenter joue sur une ambiance particulière. En filmant les ruelles et chaque recoin en alternant plans larges et plans serrés, John Carpenter instaure une tension permanente. On sent que Michael Myers peut arriver à tout moment. D'ailleurs, à plusieurs reprises, on l'aperçoit et on sent son souffle. Sa présence en toutes circonstances est une façon de signifier que la mort rôde.

Car le tueur emblématique d'Halloween est un symbole de mort à lui tout seul. Michael Myers est un serial-killer qui est afflublé constamment d'un masque (le titre du film en français est d'ailleurs La nuit des masques). Il ne parle pas et on connait pas ses motivations. C'est juste un homme dérangé qui tue des gens sans raisons. Le docteur Loomis (Donald Pleasance), qui l'a étudié pendant des années, dit de lui que c'est « le mal ». Dans le film, il est même comparé à un croque-mitaine. L'héroïne du film, la pure Laurie, jouée par une jeune Jamie Lee Curtis, dit à un moment donné : « J'ai tué le croque-mitaine. » Un enfant lui répond : « Tu sais bien que lui il ne meurt pas. » Et effectivement la fin du film montre bien que Michael Myers est intuable.

C'est d'ailleurs la raison pour laquelle on frissonne à chaque fois qu'on le voit arriver. Les personnes décédées ne sont pas nombreuses mais elles sont à chaque fois marquantes, comme le meurtre de Judith Myers au début du film ou encore celui d'une des amies de Laurie, lorsque Michael Myers est déguisé en fantôme.

Jouant constamment sur une ambiance tendue, Halloween bénéficie en outre d'une excellente bande-son signée John Carpenter. Sa musique est certes minimaliste avec simplement quelques notes mais elle se révèle d'une redoutable efficacité.

En somme, Halloween est un film d'horreur bien prenant qui n'a pas pris une ride.

L'enfer des zombies de Lucio Fulci (1979) :

L'histoire : Un voilier en provenance des Antilles arrive dans la baie de New York. Il comporte à son bord un zombie. Quatre hommes et femmes se rendent sur l'île d'où provient le zombie.

Mon avis : L'enfer des zombies est l'un des films les plus célèbres de Lucio Fulci. Il revient aux origines du zombie puisqu'il se déroule sur une île où la légende du vaudou est mêlée à l'arrivée du mort-vivant. En dépit d'un scénario classique, Fulci réussit à sublimer son matériau de base.

Le film est caractéristique du style Fulci : les débordements gore sont fréquents et l'ambiance qui se dégage du film est particulièrement morbide. C'est ainsi que certaines scènes, devenues cultes, sont marquantes et mêmes malaisantes pour certaines : la scène de l'écharde dans l’œil est parfaitement réalisée par un Fulci qui prend son temps pour faire monter la tension ; la scène où les zombies font un festin en mangeant madame Menard est bien écœurante ; le réveil de zombies qui sortent de terre est impressionnant. On a aussi le combat aquatique d'un zombie avec un requin ou encore l'invasion de zombies sur un pont de New York.

L'enfer des zombies est remarquable par cette mort qui rôde partout et se révèle parfois violente (têtes de zombies explosées, morsures de zombies suivies de peaux déchirées). La musique de Fabio Frizzi avec son thème au synthétiseur qui est métronomique accroît le côté morbide de l'ensemble.

Lucio Fulci ne cherche pas comme Romero à donner une signification à l'action de ses zombies. Son film est suffisamment efficace avec ces monstres qui sont des morts à l'aspect repoussant qui marchent et sont à la recherche de chair fraîche.

Dans ce film, Fulci fait aussi plaisir au spectateur en dévoilant les charmes de ses belles actrices. Les starlettes Olga Karlatos (la scène de la douche) et Auretta Gay apportent un érotisme soft au film. Seule Tisa Farrow, plutôt convaincante dans le film, échappe aux scènes de nudité.

Au final, L'enfer des zombies un film majeur du cinéma horrifique qui continue de faire son effet.

Shining de Stanley Kubrick (1980) :

L'histoire : Jack Torrance s'installe pour l'hiver dans un hôtel de montagne avec son épouse et son fils. Progressivement, il devient de plus en plus inquiétant pour sa famille.

Mon avis : Le réalisateur Stanley Kubrick n'est pas le type de cinéaste que l'on peut considérer comme attaché à un genre. Il a touché un peu à tout, avec le succès qu'on lui connaît. Avec Shining, il adapte à sa façon un roman éponyme du maître de l'épouvante Stephen King.

Le fantastique est omniprésent dans ce film avec notamment cet immense hôtel où se déroule l'action qui est construit sur un cimetière ou encore le fait que Danny, le fils de Jack Torrance, possède des dons de médium (le shining du film).

Stanley Kubrick se plaît à incorporer des éléments fantastiques dans son récit, ce qui participe à l'ambiance inquiétante qui se dégage de ce film : Danny voyant à de nombreuses reprises deux jeunes filles ensanglantées, qui ont été assassinées autrefois par leur père ; le sang se déversant de l'ascenseur ; Danny sentant une présence dans la mystérieuse chambre 237 ; Jack perdant progressivement pied avec la réalité, qui se fait servir de l'alcool au bar de l'hôtel alors qu'il est absolument seul.

Par ailleurs, la mise en scène de Kubrick est particulièrement adaptée à son environnement. Après nous avoir montré que l'hôtel est situé en montagne, dans un endroit complètement isolé du reste du monde, il filme les longs couloirs de l'hôtel à coup de travellings et plans séquence où l'on suit Danny avec son tricycle, ce qui fait monter la tension.

Au niveau de la distribution, Jack Nicholson est inoubliable dans le rôle de Jack Torrance, ce romancier qui n'arrive pas à écrire son roman et qui sombre dans la folie, comme il le laisse entendre à un moment à sa femme : « J'ai rêvé que je vous tuais, toi et Danny. Je suis en train de perdre la raison. »

Et effectivement, Jack va complètement sombrer sur le plan mental, à l'image de la fin du film où il traque comme un fou furieux son fils Danny, d'abord dans l'hôtel puis dans les sombres dédales d'un labyrinthe enneigé.

Shining demeure une des meilleures adaptations de Stephen King et un excellent film de Stanley Kubrick.

L'au-delà de Lucio Fulci (1981) :

L'histoire : Une jeune femme, Liza Merrill, hérite d'un hôtel qui a été construit à l'endroit d'une porte de l'enfer.

Mon avis : En 1979, Lucio Fulci avait déjà scotché son monde avec L'enfer des zombies. En 1981, il réalise avec L'au-delà ce qui constitue à mon sens le point culminant de sa carrière.

L'au-delà parvient à mettre en symbiose deux éléments qui paraissent a priori antinomiques : le réalisme et le surréalisme. Comme dans ses autres longs métrages, Lucio Fulci se laisse aller à des débordements gore où l'on voit à plusieurs reprises des chairs meurtries, en décomposition. Les meurtres dans le film sont nombreux et particulièrement sanglants : personnage cloué vivant ; aveugle agressé par son chien ; femme qui meurt en recevant de l'acide sur le visage ; mygales qui dévorent le visage d'un homme. Ces scènes se voulant comme réalistes, car elles dégoûtent d'autant plus le spectateur, sont légion dans L'au-delà.

Dans le même temps, les séquences surréalistes sont omniprésentes. On aperçoit ainsi une femme qui a les yeux vides ; l’héroïne (incarnée par une excellente Catriona McCall) rencontre de manière étrange sur une route une aveugle et son chien ; un tableau se met à saigner ; les morts se relèvent et attaquent les vivants.

En alliant admirablement le réalisme et le surréalisme, Lucio Fulci réussit un film d'horreur oppressant, où la mort rôde immanquablement. Pour les personnages du film, il n'y a d'ailleurs aucune échappatoire. Après avoir réussi à échapper à une horde de zombies dans un hôpital, ils atterrissent dans l'hôtel maléfique qui conduit directement à l'enfer. La dernière scène (qui fait écho au début du film où un homme terminait un tableau) clôt admirablement le film. C'est sans nul doute l'une des fins les plus sombres et les plus poétiques que le cinéma d'horreur ait connu. Cette poésie morbide est en outre sublimée par le thème principal de la musique de Fabio Frizzi qui est tout à la fois entêtante, incantatoire et symbole de l'inéluctable.

Jouant sur le réalisme de ses meurtres dans un environnement mystérieux, L'au-delà dispose d'une atmosphère morbide et poétique incomparable. A voir et à revoir.

Permalien 4181 mots par nicofeel Email , 4110 vues • R�agir
19:01:33, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Alexandra, une étudiante pétillante, retourne vivre avec ses colocataires, Jessica et Breanne, pour la rentrée universitaire. Après une nuit de fête et de débauche, Alex accepte de voir une voyante pour en savoir plus sur son avenir avec son petit-copain, Brian mais la séance se transforme en cauchemar quand celle-ci fait des allusions à la présence d’un esprit malveillant. Quand la jeune fille se réveille le lendemain, elle ne se rappelle de rien.

Une série d’évènements étranges et surnaturels commence à se produire autour d’elle : bruits inquiétants, hallucinations, blackouts, lacérations sur le corps… Ayant l’impression de devenir folle, elle demande de l’aide à ses amis qui n’arrivent pas à concevoir le mal qui vit en elle. Elle fait donc appel à l'un de ses professeurs et à son père qui ont eu affaire à un cas de possession auparavant. Alors que son état empire, il est clair qu’Alex a été choisi par le démon pour pénétrer notre monde…

Mon avis :

Pour sa première réalisation, Greg A. Sager s'essaye au film de possession avec plus ou moins de réussite...
"Devil seed" a l'avantage de rentrer assez rapidement dans le vif du sujet après une courte, mais nécessaire présentation des personnages. Ceux-ci sont certes assez caricaturaux, mais bon, l'héroïne interprétée par Michelle Argyris est assez jolie et n'a pas un physique trop commun. On a un peu de mal à l'imaginer en jeune fille ne couchant pas avec son petit ami, mais bon...

D'ailleurs, ces deux années d'abstinence commencent sérieusement à lui peser, ce qui fait qu'il va régulièrement faire des galipettes avec une colocataire de sa dulcinée, la peu farouche Breanne, jouée par une Vanessa Broze ("Forbidden Science", "Anything Goes", "Kenneyville"), qui n'hésitera pas à nous dévoiler généreusement son anatomie à plusieurs reprises, ce qui ne sera pas pour nous déplaire, nous faibles hommes que nous sommes! (Oups!!! Il y a peut-être des dames qui me lisent...)

Toujours est-il que suite au passage chez une voyante, Alex va se retrouver posséder par un démon et rapidement elle va entendre des bruits curieux, voir des apparitions, voir des objets bougés et de curieux signes vont apparaître dans ses livres de classe (Pas facile pour bosser!)... Mais si cela s'arrêtait là, cela ne serait pas marrant! Et malheureusement pour notre héroïne, cela va aller de mal en pis, puisque le démon abusera d'elle durant son sommeil, que son corps sera marqué par des stigmates, pour finalement perdre totalement le contrôle de son corps...

Pas très original me direz-vous? Et vous aurez raison! C'est le principal défaut de ce film, il est trop référencé! Première influence évidente, "L'exorciste" avec le corps qui lévite, la jeune fille qui urine, qui marche comme une araignée ou encore le prêtre exorciste... Deuxième influence, "L'emprise" avec le fait qu'elle soit violer durant son sommeil. Troisième influence, "Stigmata" avec les marques qui apparaissent sur son corps. Voilà pour les principales sources d'inspiration... Cela aurait pu ne pas être trop gênant si celles-ci n'étaient pas si évidentes, mais là, le réalisateur ne fait rien pour les cacher, mais rien non plus pour apporter sa petite touche personnelle. Heureusement le film est bien rythmé et quelques scènes font tout de même leur petit effet!

Pour un premier film, le metteur en scène s'en sort tout de même pas mal, surtout qu'il a fait à peu près tout dans le film (J'exagère à peine! Il endosse tout de même les casquettes de réalisateur, producteur, scénariste et monteur!). Le résultat fait très pro, avec une photographie soignée et des effets spéciaux réussis. On notera également un générique d'ouverture graphiquement très réussi, dévoilant, sans qu'on y prête trop attention au départ, des éléments ayant son importance dans la dernière partie du film.

Au vu des scènes coupées, on regrettera en revanche que certaines, notamment celles qui se passent dans les toilettes du lycée, n'aient pas été incorporées au montage final, car personnellement, je trouve qu'elles auraient pu apporter au film. Le film se termine sur une dernière partie plutôt convaincante, nous laissant ainsi sur une note positive...

Au final, "Devil seed" ne sera pas pire que la plus part des films de possession auquel on a eu le droit ces dernières années, mais il sera tout de même loin d’égaler les classiques du genre!

"Devil seed", deuxième titre de la collection "Avenue de l'horreur présente" sort le 6 novembre chez Emylia dans une édition DVD soignée avec une image au format 2.35, 16/9ème, des pistes anglaises 5.1 Dolby Digital et DTS Digital Surround et française 5.1 Dolby Digital et en guise de bonus, un bêtisier, des scènes supprimées ou allongées, un diaporama et des bandes annonces dont celle du film. Cette édition contient en outre, comme quasiment toujours chez l'éditeur, la copie digitale H.264 illimitée au format 2.35, 16/9ème avec piste française 2.0 AAC. Dommage en revanche que la sortie de l'édition Blu-ray initialement programmée ait été annulée...

Devil seed (DVD + Copie digitale)

Devil seed (DVD + Copie digitale)
Voir la fiche
Permalien 912 mots par flo001fg Email , 3075 vues • R�agir

09.11.12

10:04:14, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Dans la maison

Réalisateur : François Ozon

Date de sortie au cinéma : 10 octobre 2012

Origine : France

Durée : 1h45

Avec : Fabrice Luchini (Germain), Ernst Umhauer (Claude), Kristin Scott-Thomas (Jeanne), Emmanuelle Seigner (Esther), Denis Ménochet (Rapha père), Bastien Ughetto (Rapha fils), Jean-François Balmer (le proviseur), Yolande Moreau (les jumelles), etc.

Par Nicofeel

Après Potiche en 2010, Fabrice Luchini se retrouve à nouveau dans le dernier film de François Ozon. Après le rôle d'un dirigeant macho, il campe cette fois le rôle de Germain, un professeur de français blasé par le système de l'Education Nationale et par des élèves dont le niveau est extrêmement faible.
C'est dans ce contexte que Germain va être attiré par la dissertation originale de l'un de ses élèves, Claude. Celui-ci lui raconte comment il est parvenu à s'introduire dans la maison de son camarade de classe, Rapha, et comment il a lié amitié avec celui-ci.
Si Germain reprend goût à l'enseignement au contact de Claude, il participe indirectement à un jeu dangereux. Car Claude est loin d'être un ange. Il a même un esprit plutôt pervers. Dans ses écrits, il se plaît à se moquer de la famille qui lui a ouvert ses portes. Il insiste sur la médiocrité de Rapha père et de Rapha fils, dotés chacun d'une culture pour le moins limitée. Il les fait passer pour de véritables beaufs et seule la maîtresse de maison, la belle Esther, n'a grâce à ses yeux.
Claude est cinglant dans ses remarques et Germain se délecte de son récit et attend à chaque fois fébrilement la suite (« à suivre »). Pour autant, dès le départ, on sent que cette histoire va finir par coûter cher à Germain qui devrait être plus distant avec Claude et montrer plus de mesure, car il n'est pas normal de constituer un récit avec en trame principale la médiocrité d'une famille moyenne. Et ce côté voyeuriste n'est évidemment pas sain.
Gentil en apparence puisqu'il aide son camarade Rapha en mathématiques, Claude est un être malicieux dont on ne sait pas quelles sont les intentions. Sur ce point, il fait d'ailleurs penser à l'étranger que l'on voit dans le sublime film Théorème de Pasolini. C'est aussi ici l'un des intérêts principaux du film, qui prend en fin de compte l'aspect d'un thriller. Que souhaite Claude au fond de lui-même ? Comment toute cette histoire va-t-elle se terminer ?

Et puis on peut aussi réfléchir à ce qui est vrai et qu'est-ce qui est faux dans toute cette histoire. Quand Claude embrasse la belle Esther, est-ce que cette scène a réellement eu lieu ou est-ce qu'elle est simplement le fruit d'une imagination perverse, qu'encourage un professeur trop impliqué ? Germain lit le récit de Claude et se l'imagine mais est-ce que tout cela a bien eu lieu. Plus que dans tout autre film (on songe évidemment à 8 femmes, qui constituait une sorte de Cluedo grandeur nature), François Ozon s'amuse avec le spectateur. Le mélange entre fiction et réalité n'a jamais été aussi important. Le spectateur peut se faire sa propre opinion, ce qui ne veut pas dire pour autant qu'il détient la vérité unique.
De la même façon, la relation entre littérature et cinéma a rarement été aussi développée et interactive dans une œuvre de cinéma. A plusieurs reprises Claude modifie son récit, sous la houlette de Germain qui l'invite à corriger son écriture et c'est de cette façon que des scènes du film changent. De la sorte, la structure narrative du film est très originale, comme elle l'était déjà dans le film d'Ozon 5 x 2 qui évoquait à rebours cinq moments-clés dans la vie d'un couple.
Avec Dans La maison, François Ozon en profite également pour se moquer de plusieurs éléments contemporains. Il y a d'abord la sitcom avec cette façon caricaturale qu'a Claude de décrire la « famille normale « chez qui il est invité. Ensuite, Ozon prend un malin plaisir à critiquer l'art contemporain : la femme de Germain, qui tient une galerie d'art, présente des artistes surprenants, entre un artiste qui peint des variantes du temps et un autre qui crée des poupées gonflables affublées des visages de tyrans. Tout cela semble d'un goût douteux.
Manifestement, à l'instar du personnage principal, à savoir Germain, Ozon préfère que l'on se rapporte aux classiques de la littérature, tels que La Fontaine et Flaubert. Ce qui ne l'empêche pas pour sa part de livrer un film original tant sur le fond sur la forme.
Au niveau de la distribution, c'est le mot qualité qu'il convient d'employer. Fabrice Luchini est comme souvent très bon dans les rôles qui lui sont proposés. Il interprète bien le rôle de ce professeur qui va laisser des plumes dans cette histoire. Avec ses beaux yeux bleus et son visage insondable, Ernst Umhauer est parfait dans le rôle de Claude, ce jeune homme pervers et malicieux dont on ne saura jamais quelles sont ses intentions (détruire une famille ? faire le chaos autour de lui ?). Emmanuelle Seigner interprète pour sa part une mère de famille tout à la fois classe et extrêmement sensuelle.
Doté d'une mise en scène brillamment travaillé, d'un excellent scénario et de très bons acteurs, François Ozon a réussi avec Dans la maison un très bon film, qui restera sans nul doute l'un des meilleurs de cette année 2012.

Permalien 953 mots par nicofeel Email , 1561 vues • R�agir
10:00:29, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Un ancien agent secret sauve une petite fille à la mémoire exceptionnelle, déclenchant ainsi une guerre des gangs entre les Triades, la mafia russe et des policiers new-yorkais corrompus. Tous veulent mettre la main sur l’enfant, la seule à détenir la combinaison d’un coffre-fort très convoité…

Mon avis :

Sur les différentes affiches de "Safe", on y voit Jason Statham ("Le Transporteur", "Hyper tension") pointant un flingue face à nous et on sait alors de suite que cela ne va pas rigoler! L'acteur est là pour nous en mettre plein la vue et il va remplir son contrat...

En tant que réalisateur, Boaz Yakin ("Fresh", "Le Plus Beau des combats") n'est pas connu comme un spécialiste des films d'action, pourtant avec "Safe" le metteur en scène surprend par sa maîtrise du sujet, avec notamment des scènes de bagarres et de fusillades parfaitement orchestrées et mises en valeur par le montage très réussi de Frédéric Thoraval ("Taken", "Sinister"). Mais il ne faut pas oublier qu'en tant que scénariste, Yakin en a déjà écrit plus d'un comme "Punisher" ou "Prince of Persia : Les Sables du temps".

Jason Statham y est comme toujours très impressionnant, ne faisant bien entendu pas dans les sentiments face à ses adversaires. En revanche, on y voit un héros par moments touchant vis-à-vis de la petite fille traquée par tout le monde, jouée par la jeune Catherine Chan. Statham y campe un personnage sombre comme son passé, un véritable super-héros des temps modernes (Il semble ici indestructible et d'ailleurs malgré les coups qu'il prend, celui-ci reste sans marques! un vrai miracle!) comme il a l'habitude d'en jouer...

Car le film ne brille pas par son originalité, cela ressemble même pas mal à certains autres de ses films comme la série des "Transporteur"et comme dans la série produite par Besson, la violence y est graphique et tape-à-l'œil, mais cela reste tout de même grand public et on est assez loin des excès que l'on a pu voir dans les "Hyper Tension"! Le scénario est classique et fait même assez déjà-vu, mais bon, cela tient la route et c'est le principal.

Certaines répliques sont particulièrement bien vues et prêtent même à sourire, rendant forcément notre héros, sympathique, d'autant plus que les méchants, de tous bords confondus, sont eux très méchants et très convaincants (Franchement on n'aimerait pas se retrouver en face d'eux...).

Seul le vrai grand méchant, dont l'identité n'est révélée qu'à la fin, ne convainc pas totalement, mais sa fin est assez bien vue, même si certains reprocheront certainement son côté expéditif.

Une nouvelle fois, Jason Statham nous offre un bon divertissement où il n'y a ni temps mort, ni besoin de trop réfléchir. Un spectacle donc idéal pour décompresser...

"Safe" est sorti chez Wild side vidéo le 31 octobre en DVD et en Blu-ray. La version DVD est présentée au format 2.35, 16/9ème avec des pistes anglaises DTS 5.1 et Dolby Digital 2.0 et françaises Dolby Digital 5.1 et en Audio 3D speaker. Le Blu-ray est quant à lui au format 2.35 avec une résolution de 1080 24p et pistes françaises DTS Master Audio 5.1 et Audio 3D speaker et anglaise DTS Master Audio 5.1. Les deux éditions nous offrent les mêmes bonus, à savoir un making of en 3 parties et des bandes annonces dont celles du film. Enfin, toutes les deux contiennent la copie numérique du film.

Safe (2012) (DVD + Copie digitale)

Safe (2012) (DVD + Copie digitale)
Amazon à 7.2€
Fnac à 8.79€
Voir la fiche
Safe (2012) (Blu-ray + Copie digitale)

Safe (2012) (Blu-ray + Copie digitale)
Amazon à 10.93€
Fnac à 15€
Voir la fiche

Permalien 613 mots par flo001fg Email , 1481 vues • R�agir

08.11.12

20:49:47, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Depuis des années, le nombre 11:11 est mystérieusement apparu à des millions de personnes dans le monde. Joseph Crone est l’un d’eux mais sa curiosité tourne rapidement à l’obsession. Il est persuadé d’avoir un rôle important à jouer le 11 novembre… Car ce n’est pas seulement une date, c’est un avertissement !…

Mon avis :

Avec "Eleven", Darren Lynn Bousman ("Saw 2,3 et 4", "Repo! The Genetic Opera", "Mother's Day") change une nouvelle fois de registre (même si on reste dans l'horreur!) en signant un film particulièrement angoissant, mais bien éloigné des torture-porns qui l'ont fait connaître...

Immédiatement, le sujet de ce thriller fantastique m'a interpellé car je suis très sensible aux signes que peuvent m'apporter certains nombres que je vois régulièrement. Ici, il s'agit du nombre 11 : 11 qui est annonciateur de mauvais présage pour le héros du film (Heureusement pour moi, les nombres que je vois sont synonymes de bonnes nouvelles!).

Le film débute par une scène traumatisante où le fils et la femme de Joseph Crone, interprété par Timothy Gibbs ("Witchboard 2: The Devil's Doorway", "La muerte de Otilia Ruiz"), décèdent dans un incendie. Dès les premières minutes du film, on est surpris par le curieux décalage entre la musique et les images qui y sont associées, mais une fois cet étonnement passé, on rentre à fond dans cette histoire morbide peuplée de démons, certes faisant assez déjà-vu, mais servi par une photographie particulièrement soignée, à la colorimétrie très froide surtout lors des scènes extérieures.

Le film est d’autant plus captivant que les scènes de trouille sont très réussies et provoquent de sérieuses sueurs froides, ce qui n'est finalement pas si courant... Le titre du film fait tout de suite penser à "11 : 11", le film de Michael Bafaro, mais le scénario fait en fait plus penser à des films comme "L'élue" ou "La fin des temps", tout en empruntant des idées à "Shining" ou "Carrie"...

Toutefois, malgré l'efficacité du film durant sa quasi totalité (notamment grâce à des apparitions de démons très réussies et à une utilisation du son redoutable!), le soufflet retombe lors de la dernière scène, qui malgré un twist inattendu, ne convainc pas réellement et surtout n'apporte pas l'effroi tant attendu. De plus certains points sont assez illogiques comme par exemple, pour quelles raisons Joseph laisse-t-il son frère Samuel, joué par Michael Landes ("Loïs et Clark, les nouvelles aventures de Superman"), le matin du 11 novembre à 11 heures 11 alors qu'il le sait en danger ce jour-là ?...


Malgré son côté peu innovant, "Eleven" avait un sérieux potentiel, mais ce final en demi-teinte m'a tout de même pas mal gâché le plaisir... Dommage, car les frissons dans le dos étaient là durant une bonne partie du film!

Bien évidemment j'aurai voulu attendre d'être le 11 novembre à 11 heures 11 du soir pour voir le film, mais je n'en ai pas eu la patience! Wild side vidéo non plus, puisque c'est le 24 octobre que le film est sorti en DVD et en Blu-ray. La version DVD est présentée au format 2.40, 16/9ème avec des pistes Dolby Digital 5.1 en anglais et DTS 5.1 et Dolby Digital 2.0 en français, ainsi qu'en audio 3D. Le Blu-ray est quant à lui au format 2.40 avec une résolution de 1080 24p et piste française DTS Master Audio 5.1 & Audio 3D et anglaise DTS Master Audio 5.1. Les deux éditions nous offrent les mêmes bonus, à savoir un making of et des bandes annonces et contiennent la copie numérique du film.

Permalien 616 mots par flo001fg Email , 1315 vues • 1 r�action
20:48:06, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Chained

Réalisatrice : Jennifer Lynch

Année : 2012

Origine : Etats-Unis

Durée du film : 94 minutes

Avec : Vincent D'Onofrio (Bob), Eamon Farren (Tim / Rabbit), Julia Ormond (Sarah Fittler), etc.

Par Nicofeel

Après des films aussi prometteurs que Boxing Helena (1993) et Surveillance (2008), Jennifer Lynch s'était pris les pieds dans le tapis avec le risible Hisss (2010) tourné en Inde. Suite à ce film calamiteux, on ne pensait pas franchement que la fille de David Lynch réussirait rapidement à rebondir.
Et pourtant, avec son nouveau long métrage intitulé sobrement Chained, elle signe un thriller très prenant.
Dans la veine de Surveillance, Jennifer Lynch s'intéresse à un serial-killer. Il s'agit de Bob, un chauffeur de taxi, qui enlève des femmes pour les ramener chez lui afin de les séquestrer et les tuer.
Un jour, il kidnappe une femme et son fils âgé de neuf ans, Tim. Il tue la femme mais laisse la vie sauve à l'enfant. Il ne s'agit pas d'un geste de bonté vis-à-vis de l'enfant puisqu'il a décidé d'en faire son esclave.
C'est ainsi que le canevas du film, qui pouvait apparaître jusque-là relativement classique, va révéler l'intégralité de son potentiel.
Dans un film comme Old boy, un homme est kidnappé et retenu prisonnier pendant treize ans avant d'être relâché. Dans Chained, Tim va vivre toute son enfance et son adolescence en compagnie de son kidnappeur.
Tim est tout à la fois l'esclave et l'assistant de Bob. En plus de devoir préparer les repas de son maître, il doit nettoyer la maison, notamment suite aux meurtres commis par Bob. Il n'est pas autorisé à faire la moindre chose sans avoir l'autorisation de Bob.
En plus, il dispose d'une nouvelle identité qui lui est imposée : Bob le renomme « rabbit », autrement dit lapin, qui fait bien entendu écho au lapin (Tim) et au chasseur (Bob). Il y a d'un côté la victime et de l'autre le prédateur.
Tim est donc réduit à l'état de simple esclave. Sa condition est d'ailleurs matérialisée par une chaîne qui l'empêche de s'échapper. Il peut toujours crier. Rien ni personne ne viendra le secourir puisque la maison de Bob est perdue en rase campagne.
Jennifer Lynch parvient parfaitement à caractériser l'esprit pervers et dérangé de Bob. Il se plaît à torturer des gens, à violer des femmes, à commettre des meurtres et par-dessus tout à filmer les monstruosités qu'il commet. Et comme si cela ne suffisait pas, il a comme idée que Rabbit soit comme lui.
Ainsi, lorsque Rabbit arrive à l'âge adulte, Bob accepte de lui rendre une partie de sa liberté, à condition qu'il tue des jeunes filles. On a rarement vu dans un film un psychopathe qui a comme projet de façonner une de ses victimes pour en faire un meurtrier.
Bob se délecte du fait que Rabbit résiste à ses demandes et qu'il n'a pas envie de faire du mal à des jeunes femmes. Comme pour attiser son envie ou à tout le moins la frustration qu'il a accumulée au cours des années passées, Bob choisit de ramener à celui qu'il considère de plus en plus comme son fils une belle étudiante, afin que Rabbit puisse abuser d'elle sur le plan sexuel avant de la tuer.
Bob est complètement fou et la cinéaste montre à plusieurs reprises les cauchemars de Bob, qui ne sont rien d'autre que des réminiscences de son passé où il a vécu un trauma dans son enfance. Bob aurait été maltraité et cela hante ses nuits. Et même ses jours au vu de son comportement de détraqué. On perçoit aisément que Bob n'est pas prêt de changer en bien. En revanche, la question est de savoir si le cerveau de Rabbit va finir par être parasité par l'esprit tordu de Bob qui veut faire de lui un monstre.
La réalisatrice Jennifer Lynch a eu la bonne idée de limiter l'action du film à un environnement restreint. Mis à part de rares sorties extérieures de Bob en voiture, le film se déroule en huis-clos, dans cette maison de l'horreur. A l'instar de Rabbit, qui est d'abord trop petit pour réagir, puis qui est sous l'emprise psychologique de Bob, on assiste à ces meurtres horribles, qui n'ont d'autre but que d'assouvir les pulsions meurtrières d'un psychopathe.
Pendant toute sa durée, le film laisse le spectateur sous tension. Jennifer Lynch ne tombe à aucun moment dans la facilité. A cet égard, même quand les choses semblent aller mieux pour Rabbit, on a droit à un twist terrifiant qui nous en apprend plus sur sa famille.
La fin est du même acabit. Il convient d'ailleurs de rester attentif jusqu'au générique de fin, puisque lors de celui-ci on entend des bruits qui peuvent nous mettre sur certaines pistes. Et pas forcément les plus appréciables...
Notons que la réussite du film doit beaucoup à son acteur principal, Vincent D'Onofrio, qui interprète avec maestria le rôle de Bob. L'acteur est comme habité et le personnage monstrueux qu'il campe fait froid dans le dos. Vincent D'Onofrio n'avait pas été aussi brillant sur le grand écran depuis le film Claire Dolan (1998) de Lodge Kerrigan où il jouait d'ailleurs le rôle d'un chauffeur de taxi.
L'acteur Eamon Farren est quant à lui parfait en jeune homme timide, effacé et perturbé.
Muni d'une mise en scène efficace, d'un scénario retors et d'une distribution de qualité, Chained se révèle d'une redoutable efficacité. Le film a obtenu récemment deux prix au festival du film de Sitges, le prix du meilleur acteur à Vincent d'Onofrio et le prix spécial du jury, qui sont totalement mérités.

Permalien 970 mots par nicofeel Email , 1482 vues • R�agir

07.11.12

15:00:33, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Brake

Réalisateur : Gabe Torres

Date de sortie du film
 : film diffusé au Champs Elysées film festival (et disponible en DVD le 3 décembre 2012)

Origine : Etats-Unis

Durée : 1h32

Avec : Stephen Dorff (Jeremy Reins), Chyler Leigh (Molly Reins), JR Bourne (Henry Shaw), Tom Berenger (Ben Reynolds), etc.

Par Nicofeel

Réalisé par Gabe Torres, Brake (qui signifie en français kidnapping) raconte l'histoire d'un homme, travaillant pour les services secrets américains, qui est emprisonné dans le coffre d'une voiture.
La question est évidemment de savoir ce que veulent ses ravisseurs, ce qu'ils attendent de lui.
On ne tarde pas à le savoir. Il faut qu'il dise où se trouve « Roulette », un bunker de repli du président américain.
Pour arriver à leurs fins, les kidnappeurs sont prêts à tout. C'est d'ailleurs l'une des grandes qualités du film. En effet, l'agent Jeremy Reins est victime tout à la fois de torture physique (il est placé dans un endroit étroit où on lui envoie des guêpes ; on joue sur la lumière avec la présence d'un minuteur ; on lui envoie de l'eau) et de torture mentale (on lui signale que s'il ne fait rien, d'autres personnes, et notamment des gens de sa famille vont être tués avec la voix des gens concernés). C'est plutôt bien fait à ce niveau-là.
Les rebondissements dans ce film sont nombreux et on ne s'ennuie pas une seconde. On a l'impression d'assister à un film d'action mené tambour battant, à l'image d'un épisode de 24 heures chrono.
Par ailleurs, si le film se suit plutôt bien, c'est aussi et surtout grâce à la performance de Stephen Dorff qui est tout bonnement excellent dans le rôle de l'agent Jeremy Reins. On sent l'acteur complètement dans le rôle de cet homme qui, coûte que coûte, ne souhaite divulguer aucune information à ses ravisseurs car il a prêté serment. Dans un rôle très physique, Stephen Dorff est bon. Il ne paraît jamais en sur-jeu, notamment dans les scènes les plus tendues et les plus physiques du film.
Pour autant, malgré des qualités évidentes, Brake est plombé par certains défauts qui mettent à mal l'intérêt du film.
D'abord, il faut bien remarquer que le film manque singulièrement d'originalité. L'histoire de cet homme qui est enfermé et pris en otage par des terroristes rappelle étrangement le film Buried, qui a tout de même de nombreux points de similitudes tant au niveau de sa thématique principale (inquiétude terroriste post-11 septembre) que dans son traitement.
Mais surtout, Brake se saborde de lui-même dans son épilogue. En effet, la fin à twists est aussi incroyable que stupide. On se croirait quasiment dans un nanar tellement les revirements de situation apparaissent vraiment dénués de bon sens. On en arrive à se dire : ah bah oui tout ça pour ça, mais bien sûr ! L'intérêt du film est gâché et c'est franchement dommage.
Au final, Brake est un film d'action dynamique, qui est plaisant à regarder mais qui s'étiole à la fin en raison de rebondissements complètement aberrants.

Permalien 527 mots par nicofeel Email , 1601 vues • R�agir
14:58:57, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Jesse Mach est officier de police et passionné de moto. Recruté par Norman Tuttle, ingénieur pour les services secrets américains, Jesse va être en charge de piloter secrètement le bolide "Tonnerre mécanique" pour combattre le crime. Voleurs, trafiquants, terroristes ne résisteront pas à Jesse et sa machine, à la pointe de la technologie.

Mon avis :

Enfin!!! "Street Hawk" arrive en DVD chez nous grâce à Elephant films! Cette série culte des années 80 m'avait marqué, comme de nombreux autres adolescents de l'époque, lors de sa diffusion en 1986 sur La Cinq. Reste à savoir si la série a bien vieilli ou pas...

C'est donc avec une certaine angoisse que j'ai inséré le premier DVD et eurêka, le charme opère toujours! Bien entendu, les effets spéciaux font un peu cheap de nos jours, mais le duo formé par Jesse Mach, interprété par Rex Smith ("Sooner or Later", "The Pirates of Penzance", "Le procès de l'incroyable Hulk") et Norman Tuttle, joué par Joe Regalbuto ("Missing", "Honkytonk Man", "Le Contrat") fonctionne toujours à merveille.

On s'attache immédiatement aux deux compères, grâce à leur personnalité très sympathique et à l'humour jamais lourdingue qu'ils nous offrent. Si au premier abord, on peut penser à "Supercopter" et "K2000" (qui seront d'ailleurs diffusés à l'époque peu de temps après sur la même chaîne...), "Tonnerre mécanique", étonnamment, me fait plus penser, avec cette nouvelle vision, à "Miami vice" qu'à ces deux autres séries pourtant du même genre.

Peut-être grâce aux jolies filles en maillots de bain, à l'ambiance générale et la musique, certains passages me font penser en effet à "Deux flics à Miami", de même que les titres rock présents dans les premiers épisodes, donnant ce petit côté clip que l'on trouvait dans la série créée par Michael Mann. Le thème musical principal est signé par Tangerine Dream ("Le Convoi de la peur", "La Forteresse noire", "Legend") qui signe ici un thème simple mais marquant, qui reste forcément en mémoire. Les scénarios sont plutôt bien fichus et chaque épisode a sa propre identité.

Certains épisodes sont bien entendus plus forts que d'autres, notamment lorsque ceux-ci impliquent des sentiments amicaux ou amoureux comme dans "Visite imprévue", "Chinatown", "Trafic" et "Un livre Mortel". Ce qu'on pourra d'ailleurs reprocher à la série, c'est que chaque épisode soit totalement indépendant, on aurait par exemple bien aimé que la relation entre Norman Tuttle et Mona Williams, interprétée par Joanna Kerns ("Une vie volée", "En cloque, mode d'emploi") se poursuive au delà de l'épisode 9... Ce personnage aurait d’ailleurs pu avoir un rôle assez intéressant dans la série.

En fait, en dehors de nos deux héros, seuls trois autres rôles sont récurrents dans la série, celui du charismatique Richard Venture ("Le maître de guerre", "Le sicilien") dans le rôle du commissaire Leo Altobelli, dont le rôle n'est pas sans rappeler celui du Capitaine Dobey dans "Starsky et Hutch", celui de Jeannie Wilson ("Max et le diable", "Simon et Simon") dans le rôle de Rachel Adams et occasionnellement celui de Raymond Singer ("L'emprise", "Chucky, la poupée de sang") dans le rôle de Bernie Goldberg.

Par contre, une des forces de la série, ce sont les rôles principaux, notamment de méchants, figurant dans la plus part des épisodes. On notera notamment la présence de Christopher Lloyd ("Retour vers le futur", "Qui veut la peau de Roger Rabbit", "La Famille Addams") dans le pilote ou encore de George Clooney ("Une nuit en enfer", "Solaris", "The American") dans l'épisode 2.

D'autres très bons seconds couteaux habitués des séries ou de seconds rôles font également leur apparition au gré des épisodes comme Robert Miranda ("Mike Hammer", "Midnight Run"), Keye Luke ("Kung Fu"), James Whitmore Jr. ("Les Têtes brûlées"), le punk-rocker Lee Ving ("Flashdance", "Les rues de feu"), Clu Gulager ("À bout portant", "Le retour des morts vivants"), Charles Napier ("Le silence des agneaux", "Austin Powers"), M.C. Gainey ("Breakdown", "Wonderland") ou encore Dennis Franz ("Pulsions", "58 minutes pour vivre", "NYPD Blue"), des noms qui souvent n'évoquent rien, mais dont les visages évoquent forcément des souvenirs. Côté actrices, il y en a pas mal également, mais on notera notamment les apparitions de Belinda Montgomery ("L'Homme de l'Atlantide"), Barbara Stock ("Dallas") et Kristen Meadows ("Santa Barbara"). Des castings plutôt bien faits donc!

Par contre, c'est sûr, tout n'est pas parfait... Les looks font très années 80 et il faut bien avouer que ce n'est pas toujours terrible (Jesse en mini-short, c'est à mourir de rire!), les plans où la moto part du hangar sont très souvent les mêmes, tout n'est pas toujours très crédible (Dans l'épisode 3, Jesse échappe de justesse à une explosion d'un bâtiment et ressort de là sans poussière sur lui... La position des caméras n'est pas toujours possible par rapport au personnage lorsqu'on voit les écrans de la régie de Norman...).

On notera quelques points d'évolution au cours de la série, certainement dans le but d'être plus crédible. Premièrement, les lasers qu’envoie le tonnerre mécanique sont très différents entre le pilote et le reste de la série (un éclair bleu au départ, puis un simple laser rouge!), les acrobaties du début de la série disparaissent rapidement au profit de simples sauts etc... Enfin, à partir de l'épisode 9, la musique évolue, probablement pour éviter le côté répétitif. La série se termine malheureusement au bout de 13 épisodes, arrêtée faute d'audience...

Si cette série vous a marqué dans les années 80, allez-y les yeux fermés! "Tonnerre mécanique" a bien vieilli et on ne peut dire que cela soit le cas de toutes les séries de l'époque...

"Tonnerre mécanique" est sorti le 24 octobre chez Elephant films, en coffret 4 DVD regroupant l'intégralité de la série. Celle-ci est au format 1.33, 4/3 avec au choix des pistes française ou anglaise en Dolby Digital 2.0.




Amazon à 25.99€
Fnac à 36€
Voir la fiche
Permalien 1049 mots par flo001fg Email , 3041 vues • R�agir

06.11.12

07:50:26, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film d'animation : Les enfants loups, Ame et Yuki

Réalisateur
 : Mamoru Hosoda

Année : 2012

Origine : Japon

Durée : 1h57

Par Nicofeel

Le cinéaste Mamoru Hosoda est d'une grande régularité. Depuis 2006, il sort un long métrage d'animation. Après La traversée du temps (2006) et Summer Wars (2009), il sort cette année son film Les enfants loups, Ame et Yuki. Et l'on peut sans se tromper oser dire que Mamoru Hosoda signe ici son meilleur long métrage. Il n'est pas encore au niveau des meilleures œuvres d'Hayao Miyazaki mais il n'en est plus très loin.
Personnellement, la première partie du film, de loin ma préférée, est d'un excellent niveau. On y découvre la rencontre entre Hana, une jeune étudiante, et un homme mystérieux, qui n'est pas inscrit à la fac mais va de temps à autre en cours. Rapidement, Hana tombe amoureuse de ce jeune homme qui se trouve être... un homme loup. Le film montre que la passion peut tout permettre et Hana n'est pas effrayée lorsqu'elle apprend que son amour est un homme loup. Il faut dire que Mamoru Hosoda parvient à nous faire croire à cette histoire extraordinaire. Ces êtres ont beau être très différents, ils sont tout simplement amoureux l'un de l'autre. Les petits gestes et les attentions qu'ils se rendent au quotidien le prouvent aisément. Toute l'installation de ce couple, comme n'importe quel autre couple, est magnifiquement décrite. Et le tout comporte même un aspect nostalgique car l'ensemble de cette histoire est racontée par une voix off, celle d'une jeune fille, Yuki, qui n'est autre que la première fille de ce couple. Après la naissance de celle-ci suivra l'année suivante, un petit garçon, Ame.
Le film oscille sans cesse entre joie et drame. On assiste ainsi aux moments heureux : les naissances des deux enfants et à l'inverse à la mort de l'homme loup qui disparaît dans des circonstances tragiques. Hana se retrouve seule à élever deux enfants pas comme les autres – puisqu'ils sont comme leur père des hommes loups – dans une ville où la solidarité n'est pas le maître mot. Loin s'en faut.
C'est d'ailleurs la raison pour laquelle Hana décide de changer d'horizon pour élever ses enfants à l'abri des regards indiscrets. Elle choisit ainsi de vivre à la campagne dans une maison isolée. Là, ses enfants peuvent se transformer à leur guise en loups. Comme on le voit dans nombre d'autres longs métrages d'animation, la campagne et par extension la symbiose entre l'homme et la nature (qui est ici très particulière) est mise en avant. Loin du l'individualisme et du stress qui caractérise les villes, la campagne est calme et Hana va avoir l'occasion de bénéficier de la solidarité des villageois. Par ailleurs, à l'inverse de la ville qui est grise et où les gens s'entassent dans de grands bâtiments impersonnels, la campagne est montrée dans toute sa beauté : forêts luxuriantes, coins paisibles, soleil qui irradie la nature. Tout est fait pour que la nature soit en harmonie avec l'homme. Toutefois, cette thématique n'est pas la principale du film.
Les enfants loups, Ame et Yuki est aussi un apprentissage sur la vie, un hymne à la tolérance avec ces êtres qui sont différents des autres et tout simplement une belle histoire familiale, qui oscille selon les événements entre joie et mélancolie. Quelques scènes sont tout à fait remarquables, comme celle où Hana et ses deux enfants courent dans la neige ou encore vers la fin du long métrage lorsque Hana part à la recherche de son jeune garçon Yuki, qui a rejoint vers les sommets de la montagne.
S'il peut être regardé par les plus jeunes, Les enfants loups, Ame et Yuki, est principalement destiné à un public adulte, aussi bien par son ton que par son développement. La question du choix est au cœur de la problématique de cette œuvre, avec l'un des deux enfants, Yuki, qui souhaite se fondre parmi les humains, et l'autre, Ame, qui veut succéder au « maître » de la montagne en devenant pour sa part un loup. Cette fable contemporaine est très plaisant à voir et on ne s'ennuie pas du tout pendant ses 1h57.
Il faut dire qu'en plus de sa belle histoire, le film peut compter sur une mise en scène appliquée et également sur un chara-design réaliste très réussi. A cet égard, le personnage de la mère et ceux des enfants sont très bien faits.
Au final, Les enfants loups, Ame et Yuki, est un film d'animation de très bonne facture qui parvient sans mal à se hisser parmi les meilleurs films de 2012. A voir, même si l'animation n'est pas votre genre de prédilection, car ce long métrage traite de thèmes universels (amour, vie familiale, combat contre les différences) qui évoqueront des choses personnelles à chaque spectateur.

Permalien 838 mots par nicofeel Email , 1076 vues • R�agir
07:44:28, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg


Synopsis :

En 1936, Max Schmeling, champion du monde poids lourd est la fierté du 3e Reich. L'Allemagne Nazie toute entière vibre au rythme de ses victoires. En 1938, après un combat âprement disputé, le champion s'effondre face à Joe Louis, un boxeur américain noir. Cette défaite est un affront terrible pour Hitler et l'Allemagne Nazie. Répudié, la gloire déchue est envoyée en première ligne sur le front russe avec peu d'espoir de survie. La volonté, sa force incroyable et son courage le feront revenir de l'enfer. Face aux démons du 3e Reich, Max trahi le nazisme pour revenir en héros libérateur...


Mon avis :

Elephant films aime Uwe Boll ("House of the Dead", "BloodRayne", "Rampage") et c'est tant mieux pour nous! L'éditeur nous permet de découvrir ce sympathique biopic sur la vie du boxeur allemand Max Schmeling, avant de sortir prochainement d'autres titres de ce réalisateur tant décrié...


Uwe Boll est un ancien boxeur et cela se sent! Il a voulu, avec "Max Schmeling : Fist of the reich", jouer la carte de la crédibilité avec des combats, certes moins spectaculaires que dans les Rocky ou autres films de boxe, mais beaucoup plus proches de la réalité. Pour cela, il a soigné son casting avec tout d'abord, Henry Maske, un ancien champion de boxe au palmarès impressionnant (champion du monde poids mi-lourds IBF en 1993 notamment!) pour jouer le rôle vedette.


La ressemblance entre Henry Maske et le vrai Max Schmeling, avec qui il était d'ailleurs devenu ami, est par ailleurs assez frappante. Le réalisateur ne s'est pas arrêté là, puisque pour interpréter le rôle de ses adversaires, il a également fait appel à d'autres champions et notamment Yoan Pablo Hernández, un champion cubain, devenu champion du monde des lourds-légers WBC en 2011.


Pour ce faire, sachant que le champion n'avait pas de réelles expériences devant les caméras en dehors des interviews et de deux petits rôles dans des téléfilms, le réalisateur a fait donner des cours de théâtre pendant deux mois à Henry Maske, qui s'en sort au final plutôt pas mal, même si ce n'est pas un grand acteur (il convient à mon avis de voir le film en version originale, car le doublage n'est pas toujours au top!).


Le réalisateur n'épargne pas sa patrie d'origine, tout en montrant que tout le monde n'était pas comme les nazis et notamment son héros, qui était marié à une jeune actrice tchèque, Anny Ondra, interprétée par Susanne Wüest ("Antares", "Carlos"), qui avait notamment joué pour Alfred Hitchcock dans "Chantage". De plus, le boxeur avait pour manager, un manager juif... Autant dire qu'il n'était pas très bien vu de certains dirigeants nazis et en particulièrement du ministre des sports.


Pourtant malgré les risques, il n'a pas hésité lors de la nuit de cristal, à cacher deux enfants juifs avant de les aider à quitter le pays (Ce dernier détail n'est d'ailleurs pas montré dans le film!). Max Schmeling était un champion auquel les allemands sont restés profondément attachés et cela se comprend tant il a fait preuve d'humanité tout au long de sa vie et ce film a dû renforcer encore plus ce sentiment. Le film se termine sur une très belle scène émouvante, qui nous a arraché, à ma femme et moi-même, des larmes, ce qui est franchement rare dans mon cas! Pour autant, rassurez-vous "Max Schmeling" n'est pas un film larmoyant.


Le film est assez bien construit et se suit donc agréablement, d'autant plus qu'il est accompagné d’une très belle musique. On notera que Uwe Boll s’est réservé un petit rôle dans ce film, interprétant l’arbitre lors du premier combat.


Après des films comme "Rampage" ou encore "The Last Squad", Uwe Boll me surprend une nouvelle fois et s'avère être de plus en plus un honnête artisan plutôt qu'un nouveau Ed Wood comme certains journalistes aiment à le comparer...


"Max Schmeling : Fist of the reich" est sorti le 18 septembre chez Elephant films, en édition DVD simple et en édition limitée combo Blu-ray + DVD. Le DVD est présenté au format respecté 2.35, 16/9ème avec pistes allemande et française 5.1 Dolby Digital et française 2.0 Dolby Digital. Le Blu-ray est quant à lui au format respecté 1920 x 1080i Full HD avec pistes allemande et française 5.1 dts-HD Master Audio. Côté bonus, le Blu-ray ne contient que des bandes annonces, alors que le DVD contient une présentation exclusive de Uwe Boll filmée à la boutique Movies 2000, un making of, une galerie photos et de bandes annonces de l'éditeur.


Max Schmeling : Fist of the reich

Max Schmeling : Fist of the reich
Voir la fiche
Max Schmeling : Fist of the reich (Blu-ray + DVD)

Max Schmeling : Fist of the reich (Blu-ray + DVD)
Voir la fiche

Permalien 803 mots par flo001fg Email , 2354 vues • R�agir

05.11.12

20:56:53, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Présenté par les frères Bogdanov, sommes-nous seuls dans l'univers est le premier volume d'une série de documentaires qui explore les plus grandes questions de l'espèce humaine et met en lumière certains des sujets les plus fascinants de l'univers.
Y-a-t-il de la vie sur d'autres planètes ? Explorer l'immensité de l'univers et la possibilité de communiquer avec d'autres mondes. Images en 3D, des scientifiques et des chercheurs de renom assemblent les pièces du puzzle qui représentent l'univers.

Mon avis :

Dans ce premier épisode de "Le voyage fantastique des frères Bogdanov", une collection de cinq documentaires scientifiques diffusés sur France 2, les deux frères abordent le sujet de la vie extraterrestre à travers des recherches et des documents scientifiques. C'est d'abord vers Titan que l'émission s'oriente en montrant notamment qu'il y a une mer sur ce satellite de Saturne, puis vers Encelade, un autre satellite naturel de Saturne. Les recherches vont ensuite vers les exoplanètes (ou planètes extrasolaires) comme Gliese 581 d, une planète océan. A travers les témoignages de scientifiques, le documentaire va alors aborder le sujet de la naissance de la vie intelligente, les suppositions sur les différents types de civilisations et enfin, la manière dont on pourrait communiquer avec d'autres formes de vie intelligente.

Au final, "Sommes-nous seuls dans l’univers ?" est un documentaire intéressant, qui m'a ramené à la nostalgie de mon enfance, à l'époque je regardais Temps X comme beaucoup de gamins de mon âge. Doit-on croire à ce qu'avance le documentaire? Et bien il paraît évident que d'autres formes de vie existent ailleurs, d'ailleurs, c'est le contraire qui serait surprenant! Mais on peut se demander lorsqu'on voit les frères Bogdanov, si les extraterrestres ne sont pas déjà parmi nous!

Synopsis :

Présenté par les frères Bogdanov, les dangers cosmiques est le deuxième volume d'une série de documentaires qui explore les plus grandes questions de l'espèce humaine et met en lumière certains des sujets les plus fascinants de l'univers.
La Terre pourrait-elle vraiment être détruite par des rayons gamma, des volcans, des inversions de polarité, et d'autres ? En expédition à travers le globe, nous avons interrogés des experts en géologie et astronomie pendant la simulation de la collision d’astéroïdes sur notre planète : observation d'effets dévastateurs.

Mon avis :

Dans ce deuxième volet de la série documentaire "Le voyage fantastique des frères Bogdanov", les deux célèbres animateurs télé nous parlent des dangers cosmiques qu'encoure notre planète.
Tout d'abord, le documentaire aborde les dangers d'une nouvelle ère glacière, phénomène liée au fait qu'il y ait moins de rayonnements solaires et moins de gaz carbonique pour les retenir, un danger certes inquiétant mais qu'on n’ait pas près de connaître à cause notamment de nos rejets de gaz carboniques causant un réchauffement climatique. Un danger qui en écarte un, certes, mais les conséquences ne sont pas forcément meilleures...

Dans la suite du film, les thèmes de la fluctuation des champs magnétiques et ses causes supposées, du volcanisme des points chauds, des astéroïdes et des rayons gammas (ces derniers semblent particulièrement dévastateurs!!!) sont abordés, montrant tout de même de sacrés dangers, même s’ils ne sont pas immédiats...
Voici un documentaire un peu plus pointu que les autres de la série, mais toujours passionnant et pas si alarmiste que l'on pourrait imaginer...

Synopsis :

Présenté par les frères Bogdanov, "Et si nous devenions immortels ?" est le troisième volume d'une série de documentaires qui explore les plus grandes questions de l'espèce humaine et met en lumière certains des sujets les plus fascinants de l'univers.
Existe-t-il vraiment une fontaine de jouvence ? Explorez les recherches scientifiques les plus avant-gardistes à travers, entre-autres, l'histoire incroyable de Brooke Greenberg, une jeune fille de 17 ans qui est piégée dans le corps et l'esprit d'un nourrisson. Ses parents et médecins croient que Brooke est un cadeau divin pour révéler les secrets du processus de vieillissement... réalité ou croyance ?

Mon avis :

Pour ce troisième épisode de leur série "Le voyage fantastique des frères Bogdanov" diffusée sur France 2, les frères Bogdanov abordent le thème du vieillissement.
Le documentaire se dirige au départ vers la longévité des personnes centenaires, qui semblent avoir bénéficié d'un bon héritage, mais qui ont aussi une bonne hygiène de vie, l'absence de stress, l'optimisme etc... Ensuite, il s'oriente vers le cas de Brooke Greenberg, une jeune femme ne vieillissant pas, restée au stade de jeune enfant et dont les scientifiques après avoir présagé le pire, estiment maintenant que son espérance de vie pourrait atteindre les 100 ans.... Toutefois, ce que le documentaire n'aborde pas, ce sont les nombreux problèmes de santé que la jeune fille a connu et ses guérisons inexpliquées malgré les gravités de ces soucis de santé. Après cela, le documentaire se tourne vers les animaux, mais reviendra ensuite vers le cas passionnant de Brooke, montrant qu'en fait elle vieillit, mais très lentement contrairement à nous, mais surtout à des rythmes différents selon qu'il s'agisse de ses dents, ses os etc...

Différentes hypothèses et directions de recherches seront également évoquées, plus ou moins farfelues à nos yeux, mais toujours intéressantes. Enfin, il sera abordé pour conclure le sujet des conséquences de ces avancées et les inégalités selon le type de population, puisqu’il paraît évident que tout le monde ne pourra pas, ni ne voudra pas en bénéficier.
"Et si nous devenions immortels?" est un documentaire somme toute assez intéressant, dont le sujet interpelle de plus en plus de personnes dans notre société actuelle et qui a toujours, de toutes manières, fasciné l'espèce humaine.

Synopsis :

Présenté par les frères Bogdanov, "Que cache notre cerveau ?" est le quatrième volume d'une série de documentaires qui explore les plus grandes questions de l'espèce humaine et met en lumière certains des sujets les plus fascinants de l'univers.
De nouvelles théories basées sur des individus uniques, notamment par leurs capacités cérébrales stupéfiantes, ont été formulées. Le but étant de déterminer les aspects pratiques et spirituels du potentiel intellectuel que nous avons mais que nous n'utilisons pas nécessairement, faute de connaissance de la face cachée de notre cerveau.

Mon avis :

Dans cet épisode 4 de cette série de documentaires des frères Bogdanov, les deux frangins nous font découvrir les immenses possibilités du cerveau humain.
Igor et Grichka nous parle ici du syndrome savant, c'est-à-dire de personnes souffrant de sérieux troubles mentaux, voire d’autisme et qui présentent malgré tout de sérieuses capacités de mémorisations notamment. Le film commence par nous montrer les stupéfiantes reproductions de celui qu'on surnomme l'homme caméra, capable de reproduire n'importe quoi avec précisions après un simple coup d'oeil. On le voit ainsi survolant en hélicoptère une ville remplie de buildings et la redessiner de mémoire par la suite. Franchement stupéfiant! Puis, le voyage des deux frères nous emmène faire la connaissance de l'enfant évaluateur prodigue, capable de faire des estimations assez proches de surface ou de calculs également en un simple regard, alors qu'il souffre d'autisme. Bon, j'avoue qu'ici, j'ai été moins bluffé, mais le cas suivant, celui de Matthew Savage, également autiste et pianiste de génie nous en met plein la vue ou plus exactement plein les oreilles! Dire que le jeune homme maintenant âgé de 20 ans en est à son 9ème album! Tout jeune, il ne supportait aucun bruit et d'un coup à l'âge de 6 ans, il a apparemment eu un déclic et s'est mis à apprendre le piano seul, reproduisant très rapidement des partitions incroyablement complexes. Ce don va rapidement l'amener à jouer avec de grands jazzmen, à sortir ses propres albums et à se produire un peu partout. Impressionnant!

Incroyable aussi, le cas de Rüdiger Gamm, prodige du calcul mental ou encore de celui de Kim Peek, l'homme qui avait inspiré le personnage de "Rain man". Tous semblent avoir une lésion à l'hémisphère gauche, du coup, l'hémisphère droit compense cela, ce qui fait que ces personnes exploitent pleinement les capacités de cet hémisphère du cerveau. Des capacités que tout le monde possèderaient, sans savoir comment les exploiter en somme !
Une nouvelle fois, les frères Bogdanov nous offrent un documentaire de vulgarisation scientifique fascinant et particulièrement intrigant. A voir!

Synopsis :

Présenté par les frères Bogdanov, "OVNIS : vérités et illusions" est le cinquième volume d'une série de documentaires qui explore les plus grandes questions de l'espèce humaine et met en lumière certains des sujets les plus fascinants de l'univers.
Une approche originale de la vie sur les autres planètes qui apporte de nouvelles réponses suite à des décennies de débat sur l’existence d’êtres extraterrestres. Ce documentaire se concentre sur l’histoire et la culture des OVNIS ainsi que la raison pour laquelle l’Homme a toujours été obsédé par le sujet et cela depuis le temps des cavernes !
Le tournant de l’histoire qui a initié cette fascination générale a été l’émission radio La Guerre des Mondes d’Orson Welles en 1937. Dès lors, les apparitions d’OVNIS, illusions ou réalité, se sont multipliées.
A travers des voyages dans les observatoires les plus renommés et l’interview d’experts, ils offrent une nouvelle théorie sur le phénomène qui reste encore flou et inexpliqué.

Mon avis :

Pour ce dernier des cinq épisodes de cette mini-série de documentaires intitulée "Le voyage fantastique des frères Bogdanov", les deux frères nous parlent des ovnis à travers un film légèrement plus courts que les précédents, mais surtout moins captivants...
En fait, la majeure partie du documentaire va être consacrée à démontrer que la plus part des apparitions d'ovnis ne sont que fruit de l'imagination ou canulars! Les témoignages les plus intrigants seront ceux de pilotes ayant été confrontés à des sortes de vaisseaux de forme quelque peu ovale allongée. Il paraît fort probable, même quasiment sûr que des formes de vies extraterrestres existent, mais après, pour ce qui est de l'existence des ovnis, rien n'est prouvé, mais on peut tout de même se poser des questions comme par exemple, pour quelles raisons viennent-ils nous observer? Pourquoi ne rentrent-ils pas en contact avec nous? Sont-ils déjà présents? (Probablement, vus le physique étrange des frères Bogdanov!!! Lol) etc... De nombreuses questions qui resteront bien entendu sans réponse!

"Ovnis - Vérités et illusions" est un documentaire beaucoup moins scientifique que les précédents, mais ce n'est pas forcément ce qui en fait sa faiblesse... En fait, certains passages du film sont très anecdotiques et semblent être là avant tout pour atteindre la durée souhaitée! Alors que les autres épisodes m'avaient passionnés, celui-ci m'a profondément ennuyer, sur un sujet qui pourtant m'intéresser vraiment. Dommage!

Les deux premiers épisodes de cette série sont sortis chez Emylia le 21 août, les deux suivants le 4 septembre et enfin, le dernier est paru le 2 octobre 2012. Tous sont au format 1.78, 16/9ème avec une piste française Dolby Digital 2.0 et offrent en plus la copie digitale H.264 illimitée au même format en français 2.0 AAC.

Permalien 1992 mots par flo001fg Email , 4153 vues • R�agir

28.10.12

05:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Laura, fille du Comte Ludwig Von Karnstein (Christopher Lee), est en proie à de terribles cauchemars chaque nuit. Elle imagine qu’elle est la réincarnation de son ancêtre, Sheena la sorcière, condamnée au bûcher. Dans ce vieux château sinistre, Rowena, la gouvernante, utilise les pouvoirs de médium de Laura, lors de ses crises, pour tenter de faire revenir Sheena.

Mon avis :

Un film de vampires avec Christopher Lee ("Le cauchemar de Dracula", "Le Chien des Baskerville", "Raspoutine, le moine fou", "The Wicker Man"), cela ne se refuse pas!!! C'est donc avec joie que j'ai glissé cette galette dans mon lecteur, mais attention, celui qui a été le célèbre interprète de Dracula durant de nombreuses années, tient ici un rôle plutôt inhabituel et bien loin des outrances auquel il nous a habitué!

Ici, l'acteur aux plus de 225 films, n'a pas de longues canines pointues, mais au contraire joue le rôle bien sage et sérieux du comte Ludwig Karnstein... "La crypte du vampire" est un film d'horreur gothique sorti en 1964 et réalisé par Camillo Mastrocinque ("Un ange pour Satan", "Un coeur plein et les poches vides"), qui s'inspire de "Carmilla" de Sheridan Le Fanu, un classique du roman de vampires, qui inspira à la fin du 19ème siècle Bram Stoker pour son Dracula.

Le scénario du film a été écrit par Tonino Valerii ("La sorcière sanglante", "Folie meurtrière", "Le dernier jour de la colère", "Mon nom est personne") et Ernesto Gastaldi ("L'effroyable secret du Dr. Hichcock", "La vierge de Nuremberg", "Le corps et le fouet", "L'orgie des vampires"). Autant dire pas des manchots! Le film s'annonce donc sous les meilleurs auspices, d'autant plus que la photographie du film est plutôt très réussie.

Mais voilà en dehors de Christopher Lee, qui ici en plus n’a rien de marquant, la distribution n'est pas remarquable, avec notamment un casting féminin assez faible. C'est d'autant plus dommageable, que l'histoire est pas mal basée sur la relation lesbienne (Suggérée! Mais fortement suggérée tout de même...) entre la fille du comte, Laura Karnstein interprétée par Adriana Ambesi ("Samson l'invincible", "Le défi des géants") et Ljuba interprétée par Ursula Davis ("Spartacus et les dix gladiateurs", "Un ange pour Satan").

Ce n'est pas que les deux actrices soient particulièrement vilaines, même si elles sont assez communes, en fait le problème vient principalement de Adriana Ambesi, qui est assez agaçante (Je n'en pouvais plus à force de ses basta qu'elle crie à tout bout de champ!).

Heureusement quelques personnages secondaires comme la gouvernante ou le bossu, viennent apporter quelques moments mémorables comme cette scène glaçante où la gouvernante pointe du doigt Laura.

Les scènes de vampirisme sont assez rares et arriveront tardivement et c’est en fait des scènes de sorcellerie qui domineront pour ce qui est de l’horreur. Le film comporte tout de même une ambiance très gothique appréciable avec ce vieux château très glauque, ces orages, la crypte etc...


On passe, certes, un bon moment à la vision de ce film, mais "La crypte des vampires" ne nous laissera pas un souvenir inoubliable... A voir tout de même pour les amateurs de films gothique !


"La crypte du vampire"
est sorti le 2 octobre chez Artus films dans sa collection "Les chefs-d’œuvre du Gothique. Le film est présenté au format 1.66, 16/9 compatible 4/3, avec pistes française et italienne et des sous-titres français bien entendu pour la version originale. Au niveau des bonus, on y trouve une présentation du film intitulée "La crypte et l'incube" par Alain Petit, un diaporama d'affiches et photos et des bandes-annonces de la collection Gothique dont celle du film.

La Crypte du Vampire (La cripta e l'incubo)

La Crypte du Vampire (La cripta e l'incubo)
Voir la fiche
Permalien 648 mots par flo001fg Email , 2955 vues • 2 retours

27.10.12

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre de la série : Dead set

Série créée par
: Charlie Brooker

Année
: 2008 (sortie en France en DVD à partir du 24 octobre 2012)

Durée de la série: 141 minutes

Avec
 : Davina McCall (elle-même), Jaime Winstone (Kelly), Shelley Conn (Claire), Liz May Brice (Alex), Warren Brown (Marky), Berth Cordingly (Veronica), Adam Deacon (Space), etc.


Par Nicofeel

Créée en 2008 par Charlie Brooker, Dead set est une série qui a été diffusée en France pour la première fois fin 2009.
Il s'agit d'une série très courte puisque le premier épisode fait moins d'une heure et les 4 suivants durent en moyenne 24 minutes. Du coup, il est facile de regarder cette série en une traite.
Comme nombre de films d'horreur qui sortent actuellement, Dead set est une série où l'on voit déambuler des zombies assoiffés de sang. Le pitch de base ne paraît pas à première vue original. Pourtant, il l'est car la série se déroule en huis-clos, dans les locaux de Big brother, l'équivalent britannique de Loft story.
L'invasion de nos tueurs a lieu lorsque l'un des lofteurs est éliminé.
Après visionnage, cette série surprend d'abord par sa violence. Pour une série, on aurait pu s'attendre à une violence aseptisée. Il n'en est rien. Les attaques des zombies sont extrêmement violentes et on a droit à certaines scènes bien corsées. On est loin de certains films où tout se passe hors champ. Ici, les zombies – qui bénéficient d'excellents maquillages – sont très énervés et super rapides. On ne peut dès lors s'empêcher de faire un parallèle avec les zombies de L'armée des morts de Zack Snyder. Quant aux moments d'action pure, caméra à l'épaule, ils se calquent clairement sur 28 semaines plus tard, où le réalisateur privilégiait une sorte de chaos ambiant.

Ensuite, cette série se fait également remarquer par un humour certain. En faisant se dérouler son action en huis-clos, dans les locaux de Big Brother, avec d'ailleurs la présentatrice attitrée de cette émission, Davina McCall, qui interprète son propre rôle, la mini-série n'hésite pas à égratigner ces émissions d'une richesse culturelle très aléatoire. Les producteurs de l'émission sont montrés du doigt, avec cette volonté de faire à tout prix de l'audimat, en choisissant évidemment les scènes les plus « chaudes » ou celles où les protagonistes s'insultent le plus.
A fortiori, lorsque les gens doivent faire face aux zombies, on s'amusera de la relation entre un producteur dégoûtant qui est retenu avec l'une des lofteuses, celui-ci étant sans gêne (il urine et fait un gros c..., comme s'il n'avait reçu aucune éducation).
La série est plutôt prenante. Il faut dire que les épisodes sont particulièrement courts. C'est d'ailleurs le principal reproche que l'on peut faire à Dead set : on a une saison unique de 5 épisodes.
Mais est-ce qu'il aurait été possible de faire plus long ? Car le concept du mélange entre horreur au quotidien et des lofteurs qui mettent un temps certain à réaliser ce qui leur arrive (la scène où ils croient que la jeune femme ensanglantée qui les rejoint est une nouvelle personne envoyée par l'émission, est un modèle du genre et complètement incroyable !) est sympathique à voir, mais il finit au bout d'un moment à tourner un peu en rond.
Car une fois que le réalisateur a bien évoqué les traits de caractère des personnages débilos ou à tout le moins superficiels de Big Brother, il n'a plus grand chose à raconter sur le fond.
La série se limite donc à des attaques de zombies et à des humains qui tentent de survivre, un peu à la manière des personnages du film Zombie ou carrément du film Le jour des morts-vivants.
On appréciera en tout cas le côté particulièrement rentre-dedans de la série et son refus systématique de faire dans le consensuel, comme le prouve sa fin qui va jusqu'au bout de ses idées.
Les acteurs de cette série sont quant à eux tout à fait crédibles. La mention très bien revient à l’héroïne principale, qui se révèle énergique de bout en bout (toujours motivée, elle tire sans cesse sur les zombies ; elle fait son possibles pour aider ses compagnons d'infortune, etc.).
Voilà donc une mini-série qui devrait ravir les fans du genre. Évidemment, cette série est à déconseiller à ceux qui n'apprécient pas le déversement de gore.

Permalien 775 mots par nicofeel Email , 1081 vues • R�agir

26.10.12

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo200

Mon avis :

Pour son premier court métrage, le réalisateur d'origine hollandaise et fondateur du label Cult Epics, Nico B ("Bettie Page: Dark Angel") signe un court horrifique underground très expérimental et bien dérangeant, co-réalisé avec Rozz Williams, le créateur et chanteur du groupe Christian Death, dont ce sera malheureusement la dernière œuvre, puisque qu'il sera retrouvé pendu quelques mois après le tournage, le 1er avril 1998.

"Pig" suit un scénario assez simple où un tueur portant un masque de porc, entraîne dans une maison abandonnée située au cœur du désert de la vallée des morts, une victime consentante (elle attend même son bourreau, au début du film, munie de la mallette qu’elle donnera ensuite au tueur), dont le visage est recouvert de bandages, afin de la torturer, l'humilier et enfin la tuer.

Ce petit film est assez difficile d'accès et est à réserver tout de même à un public très averti. Car dans ce film, la victime, interprété par un certain James Hollan, va subir réellement tout ce qui le personnage subira à l'écran, en dehors de la mort qui sera bien entendu suggérer, faisant de ce film, un film assez perturbant tout de même.

Le tueur est interprété par Rozz Williams, en personne, qui montre une nouvelle fois son côté particulièrement dérangé (Rappelons-nous que le bonhomme se faisait réellement crucifier à la fin de certains de ses concerts, ce qui lui laissa d'ailleurs des marques!), d'ailleurs il a fait ce film en partie pour exorciser ses propres démons. Tout au long des séances de torture ou de bondage, le tueur va suivre un livre titré "Why God Permits Evil", sorte de Bible faite réellement par Rozz Williams.

"Pig" est filmé dans un noir et blanc à l'image très sale, lui donnant un aspect ancien, voir de vieux film retrouvé, le tout sans dialogue vraiment audible, avec uniquement des sons étranges ou des bruits qui semblent tout droit sortis d'une usine, en guise de bande-son. Cette bande-son a évidemment été composée par Rozz Williams, mais a été, en revanche, terminée par Chuck Collison.

Le film ne contient aucun générique, renforçant son côté snuff et se termine par un long moment dans le noir d'où émergera une furtive scène, avant que l'écran soit replongé dans l'obscurité. Il est difficile d’interpréter ce film, pourtant certains passages très étranges intriguent et amènent à se poser des questions sur ce spectacle particulièrement glauque...

"Pig" est un poème macabre onirique et étrange, forcément marquant, qu'il fascine ou qu'il répugne...

Le DVD zone all édité par Cult Epics est limité à 2000 exemplaires et contient à l'intérieur un fac-similé du livre "Why God Permits Evil" créé par Rozz Williams. Chaque exemplaire est numéroté. Il y a tout d'abord un tirage numéroté à 1334 exemplaires (référence à une chanson de Williams intitulée "Dec. 30, 1334"). 1334, un chiffre pas choisi au hasard, puisque pour aller à 2000, il faut rajouter 666! C’est bien entendu, le nombre d'exemplaires de l'autre partie du tirage, qui est donc numéroté jusqu'à 2000 et dont chaque exemplaire est signé de la main de Nico B.

Ce DVD contient de nombreux bonus intéressants, avec notamment la dernière interview audio de Rozz Williams, qui date de février 1998, un commentaire audio de Nico B, 5 petites scènes coupées avec commentaire audio optionnel de Nico B, une galerie photos sur une musique inédite de Rozz Williams, retrouvée 1 an après sa mort et d'une durée de 5:34, un petit film test en super-8 sur le même thème avec commentaire optionnel, une biographie de Nico B et Rozz Williams et enfin un petit montage de plus de 6 minutes en hommage à l'artiste disparu.

Il est à noter que vous pouvez également voir ce court métrage sur un autre DVD édité par Cult Epics et édité à 2500 exemplaires numérotés, intitulé "Cinema of Death". Il est également sorti en VHS, mais surtout une édition combo Blu-ray + DVD devrait sortir le 6 novembre 2012.

Permalien 703 mots par flo001fg Email , 1623 vues • 2 retours

25.10.12

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Un héros

Réalisateur : Zézé Gamboa

Année : 2004

Origine : Angola

Durée du film
 : 97 minutes

Avec : Makena Diop (Vitorio), Milton Coelho (Manu), Maria Ceiça (Judite), Patricia Bull (Joana), Neuza Borges (Flora), etc.

Par Nicofeel

L'Angola est un pays d'Afrique qui a été sujet à une guerre civile sans précédent, qui a duré pratiquement trente ans (1975-2002).
Le film Un héros, qui a été tourné à la fin du conflit civil, évoque les ravages qu'a causé la guerre. L'action de ce long métrage se déroule à Luanda, la capitale de l'Angola, où le réalisateur est né en 1955.
Dès les premières images, on est frappé par des images aériennes montrant les très nombreux bidonvilles. Il faut dire que la population à Luanda a été exponentielle au cours du XXème siècle, passant de 61000 en 1940 à 3,2 millions en 2000. Si l'on ajoute à cet accroissement démographique le conflit civil qui a ravagé le pays tout entier, on comprend aisément que la pauvreté est très présente à Luanda.
Proche du documentaire, le film s'intéresse à un de ses « héros » de guerre, le sergent Vitorio, qui a combattu durant vingt années de sa vie pour l'armée angolaise, et qui y a laissé une jambe, étant tombé un jour sur une mine antipersonnelle.
Cet homme, complètement désabusé, représente en quelque sorte le peuple angolais : il est meurtri dans sa chair et particulièrement pauvre.

Il doit faire pression auprès d'un médecin pour obtenir une prothèse. Et il n'a décidément pas de chance car il se fait voler sa prothèse. Cela prouve d'ailleurs bien que l'insécurité est grande à Luanda, avec de nombreux jeunes qui pratiquent le vol pour ensuite vendre ou troquer le solde de leurs méfaits à des commerçants peu scrupuleux (voir le garagiste du film qui détient chez lui toutes sortes d'objets destinés au troc, dont des armes).
De son côté, le pauvre Vitorio est donc complètement démuni : il n'a pas d'argent, il n'a pas de domicile (il est obligé de dormir dans la rue), il est invalide et sa prothèse a disparu. De surcroît, aucun patron n'accepte de le faire travailler car il est considéré comme impotent.
Son statut de blessé de guerre ne lui sert pas à grand chose.
Tout au plus reçoit-il l'aide d'une jeune femme issue d'une famille aisée. Mais il ne faut pas s'y tromper. Vitorio n'a fait qu'attiser la curiosité de cette bourgeoise qui cherche surtout à se donner bonne conscience en lui rendant service. Le réalisateur en profiter pour signifier au spectateur – s'il ne l'avait pas déjà compris – que la différence entre riches et pauvres est très importante et que le mélange entre des gens de milieux différent est quasi impossible. Toutefois, cette femme bourgeoise permet à Vitorio, via à une de ses connaissances (un fils de ministre extrêmement orgueilleux et suffisant), d'accéder à un média (la radio) pour qu'il parle de son cas personnel. Il n'est pas question ici de philanthropie puisque l'idée du ministre en question est d'utiliser Vitorio pour faire de la propagande auprès du peuple.
Comme quoi, non seulement les pauvres sont dans une situation dramatique, mais en outre ils doivent faire avec un gouvernement qui leur distille les informations qu'il choisit de leur donner.
Malgré ce constat social, économique et politique pour le moins alarmant, le réalisateur Zézé Gamboa a choisi de terminer de manière optimiste son film, comme s'il s'agissait d'une fable. Ainsi, Vitorio récupère sa prothèse et surtout il crée une famille recomposée avec sa petite amie (qui se prostituait auparavant pour vivre) et un jeune garçon de douze ans qui avait été abandonné par sa mère.
Toutefois, cet optimisme à relativiser car le film se clôt de la même façon qu'il s'est ouvert, à savoir par la vision d'immenses bidonvilles. Il s'agit manifestement d'une façon pour le réalisateur de rappeler que la situation est dramatique en Angola, même si l'espoir doit coûte que coûte perdurer.
Au niveau de la distribution, on notera qu'à la différence de certains autres films africains, les acteurs ne cabotinent pas. Ils jouent plutôt bien leurs rôles respectifs.
Tout en étant une œuvre de qualité, le film Un héros n'est pas exempt de défauts. Le principal reproche à signaler est cette façon de faire par instants des raccourcis un peu rapides. C'est par exemple le cas lorsque la civière arrive juste après que Vitorio ait posé son pied sur la mine ou encore lorsqu'il croise le jeune garçon qui a volé sa prothèse immédiatement après son passage à la radio.
Ces défauts n'entachent pas la qualité globale de ce film qui a bien mérité le grand prix du festival de Sundance dans la catégorie World dramatic competition.

Permalien 843 mots par nicofeel Email , 976 vues • R�agir

24.10.12

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo001fg

Mon avis :

Bien avant "Employé du mois", son court métrage avec Catriona MacColl ("Frayeurs", "L'au-delà"), le réalisateur suisse Olivier Beguin ("Dead bones", "Naufrage") mettait en scène un court métrage assez proche de son dernier court, notamment au niveau de l'humour.

"Si vous le voyez, tuez-le de ma part" date de 2002 et aborde le sujet du voyage dans le temps à travers les suppositions d'un narrateur sur ce que ferait le voyageur de l'histoire grâce à ce merveilleux pouvoir. Le voyageur est interprété par Lambert Bastar ("Neutre", "Sartre, l'âge des passions"), le narrateur par Yannick Merlin ("Naufrage", "Erwan et compagnie", "Erwan et plus si affinités"), un fidèle des films d'Olivier Beguin.

Tous deux jouent très correctement et nous font passer un bon petit moment devant ce petit film, certes léger, mais sans prétention. Le réalisateur assure déjà pas mal avec une réalisation très soignée, même si le résultat n'arrive pas au niveau d'un "Dead bones". Il nous réserve en tous cas quelques moments amusants et une petite chute à la fin assez inattendue.

Ce court métrage est un petit pêché de jeunesse fort sympathique et il serait dommage de passer à côté de ce DVD, qui va certainement devenir prochainement introuvable comme l'est déjà celui de "Dead bones"!

Olivier Beguin est en train de réaliser son premier long-métrage, intitulé "Chimères", une histoire de vampires très prometteuse. En attendant, vous pouvez rentrer en contact avec Chaoticlock Films, si vous souhaitez acquérir l'un des tous derniers exemplaires de "Si vous le voyez, tuez-le de ma part". Ce DVD offre en plus en bonus des scènes coupées et un petit making of.
N'oubliez pas que le DVD de "Employé du mois", dont je vous ai parlé récemment, est également toujours commandable sur le site!

Permalien 321 mots par flo001fg Email , 1581 vues • R�agir

23.10.12

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Chroniques de Tchernobyl
Réalisateur : Bradley Parker
Date de sortie du film au cinéma : 11 juillet 2012
Durée : 1h26
Avec : Devin Kelley, Jonathan Sadowski, Ingrid Bolso Berdal, Olivia Dudley, Jesse McCartney, Nathan Phillips, Dimitri Diatchenko, etc.
Par Nicofeel

Chroniques de Tchernobyl est le premier film de Bradley Parker. Pour autant, le cinéaste est complètement éclipsé dans cette affaire. En effet, ce long métrage est avant tout vendu au niveau des publicitaires de la façon suivante : « par Oren Peli, créateur de Paranormal activity ». Il faut dire qu'Oren Peli est tout à la fois co-producteur et scénariste de ce film.
Mais la publicité est quelque peu mensongère. Il n'est pas question ici d'un film à la Paranormal activity. Non, il ne s'agit pas d'un énième « found footage », même si on s'en rapproche fortement.
Quant à la thématique du film, elle ferait plutôt penser au projet Blair Witch (dans son ambiance et dans sa finalité).
Mais d'abord de quoi parle Chroniques de Tchernobyl ? Six jeunes décident d'aller dans une ville voisine de Tchernobyl, pour découvrir les lieux de la zone interdite, en passant par un guide peu scrupuleux et qui se fait de l'argent avec ce tourisme pour le moins atypique.
Si la présentation des personnages n'a rien de génial, en revanche le film décolle lorsque les protagonistes se retrouvent à proximité de Tchernobyl (dans la réalité le film a été tourné en Serbie et en Hongrie). Ces grands espaces, ces grands bâtiments déserts où la vie est désespérément absente, alimentent une ambiance de fin du monde qui est pour le moins prenante.
C'est là l'intérêt du film mais aussi rapidement sa limite. Car le réalisateur Bradley Parker manque foncièrement d'audace. Alors qu'il disposait d'un environnement propice à un film d'horreur dynamique, il se lance au contraire dans une horreur suggestive à la projet Blair Witch. C'est sympathique de voir un ours débarquer dans un appartement puis de constater que des personnages disparaissent alors que des bruits suspects sont notables. Mais le film finit sérieusement pas baisser de rythme et on est proche de l'ennui pendant un bon moment.

Ce n'est pas en tournant caméra à l'épaule que le film va se révéler beaucoup plus dynamique. Les scènes dans ces espaces industriels se limitent à faire déambuler nos personnages, sans que cela suscite un réel intérêt.
Finalement, ce n'est que vers la fin du film, lorsque l'on comprend qui sont précisément les ennemis du groupe, que le long métrage redevient quelque peu intéressant. C'est tout de même un peu tard. Et puis il faut reconnaître que le fan de film d'horreur ou tout simplement le spectateur attentif pourra largement deviner de quel type d'ennemis il peut s'agir.
Quant à la mise en scène, elle est plus fonctionnelle qu'autre chose. Le film aurait pu être tourné par n'importe qui : Oren Peli ou d'autres cinéastes.
Côté casting, la distribution n'est vraiment pas excellente, aucun des acteurs ne parvenant à tirer son épingle du jeu. Il faut dire que leurs personnages n'ont aucune profondeur. Du coup, il peut leur arriver n'importe quoi, cela ne fait quasiment ni chaud ni froid.
Au final, sans être le film nullissime tel qu'il apparaît décrié un peu partout, Chroniques de Tchernobyl est un film d'horreur inoffensif et globalement ennuyeux. A réserver uniquement aux amateurs de films d'horreur qui n'auraient rien d'autre à se mettre sous la dent.

Permalien 598 mots par nicofeel Email , 1204 vues • R�agir

22.10.12

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Total recall, mémoires programmées
Réalisateur : Len Wiseman
Date de sortie du film au cinéma : 15 août 2012
Durée : 2h1
Avec : Colin Farrell (Douglas Quaid/Hauser), Kate Beckinsale, Jessica Biel, etc.
Par Nicofeel

On peut mettre au mettre au crédit de Len Wiseman d'avoir lancé une saga sympathique (Underworld), même si celle-ci finit singulièrement par sentir le réchauffé.
En revanche, lorsque l'on a appris que ce cinéaste allait être mis aux commandes d'un remake du film Total recall, l'inquiétude était de mise. En effet, comment faire pour intéresser le spectateur avec un remake alors que le film de Verhoeven est un pur chef-d’œuvre. Un cinéaste tel que Wiseman est-il l'homme de la situation pour réussir un tel défi ?
Au bout de quelques minutes de visionnage du remake de Total recall, la réponse est vite vue : non Wiseman n'est pas l'homme de la situation. Pire, le film de Len Wiseman est carrément un immense ratage.
En 1990, Paul Verhoeven avait mis en scène avec Total recall un formidable film d'action, sans pour autant négliger l'aspect psychologique. De ce point de vue, son film mettait en avant l'aspect paranoiaque – cher à Philip K. Dick, dont Total recall est une adaptation. Et puis il y avait dans ce film un excellent Arnold Schwarzenegger, qui n'hésitait pas à faire le ménage autour de lui dans ce long métrage qui allait à cent à l'heure.

En 2012, Len Wiseman n'a retenu que le côté « actioner » de Total recall. Tout l'aspect psychologique est passé à la trappe. S'il avait été bien fait, le film aurait dû tourner autour de l'un des dialogues du début du film : « Qu'est-ce que la vie, sinon la perception que s'en fait notre cerveau. » Mais non, Wiseman, en manque flagrant d'inspiration, s'est contenté de faire une sorte d'Underworld bis dans le monde de Total recall. D'ailleurs, on retrouve dans l'un des rôles principaux, la belle Kate Beckinsale.
Wiseman fait donc un film sans saveur, qui a en outre le défaut de piller un peu partout. Les fameux êtres synthétiques que combat Douglas Quaid font bien penser à La guerre des étoiles. Quant au background du film, il fait penser à Blade runner, l'ambiance en moins bien entendu. On notera au passage qu'il est fort dommage d'avoir décidé de changer le film de son contexte. L'idée de Verhoeven de faire passer une partie de l'action était excellente, tout comme le bestiaire qui allait avec. Ici, on a l'impression (désagréable) d'avoir déjà vu tout ce qui est nous est montré, mais en bien mieux.
Alors OK Wiseman est capable de copier de grands auteurs, le problème c'est qu'il est incapable de faire avec tout cela un film personnel. Total recall version 2012 aurait très bien pu être fait par n'importe quel tâcheron que l'on n'aurait pas senti la différence.
Et puis on regrettera fort que ce film soit incapable de jouer entre rêve et réalité (ou cauchemar) avec Douglas Quaid qui ne savait plus à quel saint se vouer et d'où il venait. Ici, tout arrive comme un cheveu sur la soupe et les scènes d'action se succèdent sans aucune finesse. La seule scène où Wiseman tente d'instaurer un pseudo suspense (le copain de Douglas Quaid qui lui dit qu'il est dans une illusion et qui l'invite à tuer sa copine) concernant la réalité n'est pas mal, mais elle rappelle surtout une scène-clé du film de Verhoeven. Du coup, pour ceux qui ont vu l'original, il n'y a pas de quoi crier au chef-d’œuvre. Loin s'en faut.
Quant à l'interrogation sur la notion de héros, qui était l'une des thématiques du film de Verhoeven, évidemment cette question est complètement passée à la trappe. Wiseman se limite à mettre d'un côté les gentils et de l'autre les méchants.
Enfin, quelques mots sur la distribution. Si Colin Farell, qui tient le rôle principal du film, ne fait pas oublier la prestation de Schwarzenegger dans le film original, il livre tout de même une interprétation de très bonne facture. Si le film comporte au moins un point positif, c'est celui-ci. On ne pourrait pas dire la même chose de ses deux collègues féminines, Kate Beckinsale et Jessica Biel. L'une et l'autre ne sont pas mauvaises mais elles sont fortement handicapées par le fait de jouer des personnages qui n'ont aucune profondeur. Du coup, il peut arriver n'importe quoi à leurs personnages respectifs, on s'en moque sérieusement.
Au final, Total recall mémoires programmées est un film d'action à voir sous deux angles. Premier angle : en le comparant avec l'original : de ce point de vue, c'est une catastrophe. Deuxième angle : si le film est pris isolément, c'est un film d'action pas fin pour deux sous mais qui est regardable.
Donc si la jeune génération ne connaît pas le film de Verhoeven, elle sera peut-être moins sévère que moi. J'invite cependant les personnes qui n'auraient pas vu le film de Verhoeven à le regarder de toute urgence. Malgré les années qui passent, ce long métrage continue d'être un classique.

Permalien 885 mots par nicofeel Email , 1356 vues • 3 retours

21.10.12

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Megan is missing

Réalisateur : Michael Goi

Date de sortie au cinéma : inconnue

Durée du film
 : 1h25

Avec : Rachel Quinn (Megan), Amber Perkins (Amy), Dean Waite (Josh), etc.

Par Nicofeel

Mis en scène par Michael Goi, Megan is missing (littéralement Megan a disparu) traite de la disparition de deux adolescentes âgées chacune de 14 ans, Megan et Amy. Le film ne se contente pas de traiter de l'enlèvement de deux jeunes. Il entend principalement faire état des dangers d'internet.
Avec le web, il est désormais facile de communiquer sur des tchats avec ses amis et de s'en faire de nouveaux. Le danger potentiel que représente ces nouveaux « amis » virtuels est bien réel puisque l'on ne sait jamais qui se cache derrière son écran. Sans que l'on s'en rende compte, internet devient une porte d'entrée pour des prédateurs sexuels qui peuvent attirer dans leurs filets des adolescentes qui constituent des proies idéales.
Ce thème du danger inhérent à internet a déjà été vu en début d'année 2012 dans le film Trust de David Schwimmer. Cela étant, le traitement est radicalement différent ici. Dans Trust, on assistait à une fiction où il s'agissait de retrouver le prédateur sexuel qui avait violé une jeune fille après avoir gagné sa confiance. Megan is missing diffère de Trust par un traitement plus réaliste.

Au début de Megan is missing, on apprend que le film a été créé à partir des « conversations téléphoniques, fichiers informatiques, vidéos personnelles et informations dévoilées au public. » Et il est vrai qu'après avoir vu ce long métrage, on constate effectivement que le réalisateur a utilisé différents supports vidéo qui sont en rapport direct avec le sujet : des enregistrements vidéo, des discussions filmées par le biais de webcams, mais aussi des extraits de journaux télévisés.
Tout cela donne au film un aspect documentaire. On croit à cette histoire qui pourrait avoir lieu n'importe où.

Le côté réaliste de l'ensemble est renforcé par les comportements des adolescents que l'on voit dans ce film. Sans juger, le réalisateur met en scène des jeunes dévergondés qui participent à des soirées où le maître mot est de faire la fête en buvant, en se droguant, voire même en ayant des rapports sexuels. On se croirait dans un roman de Bret Easton Ellis, sauf que là les jeunes en question n'ont qu'une quinzaine d'années.
Avec une sexualité qui est banalisée et des drames familiaux qui sont étouffés (la séquence où Megan raconte à son amie Amy le viol qu'elle a subi de son beau-père à l'âge de 9 ans est horrible), le réalisateur Michael Goi nous amène à nous interroger sur notre société actuelle où tout semble permis et où les valeurs morales semblent avoir disparues.

Le film Megan is missing est riche sur le plan thématique. Il va pour autant bien au-delà de simples considérations autour de notre société.
Si le long métrage, Trust se révélait passionnant par la précision des détails apportés dans ce qui s'apparentait à une enquête policière, il restait accessible à toute la famille car les scènes-chocs – qui avaient lieu hors champ – se révélaient rares.
Cela n'est pas le cas de Megan is missing. Le réalisateur va jusqu'au bout de sa démonstration avec un prédateur sexuel (comme dans Trust) qui est dans le même temps un dangereux psychopathe. Au fur et à mesure de son déroulement, le film lorgne de plus en plus vers une horreur contemporaine.

Ainsi, au niveau de son histoire, la césure s'effectue lorsque la deuxième jeune fille, Amy, a disparu et que la police a retrouvé sa caméra vidéo. On assiste à partir de là à des événements qui sont à réserver à un public très averti et qui a le cœur bien accroché.

Car le réalisateur Michal Goi fait état de toute la noirceur dont peut faire preuve humain. D'ailleurs, la dernière partie du film se déroule dans des endroits lugubres, des sous-sols sombres où il ne semble y avoir aucun échappatoire pour les victimes.
Cela rend d'autant plus insupportable les tortures que va subir Amy. La pauvre jeune fille va être maltraitée comme un animal et violée (élément d'autant plus traumatisant qu'il s'agit de sa première expérience sexuelle).
La fin n'accorde aucun répit au spectateur et le laisse pantois, surtout quand on pense que ce psychopathe habite a priori à côté de chez Megan et de chez Amy puisqu'il les flairait depuis un moment, semblant très proche d'elles. Il s'agit peut-être tout simplement d'un de leurs voisins à qui elles disaient bonjour chaque jour. Comme quoi, le mal n'arrive pas qu'aux autres et il peut sévir n'importe où.

Pour renforcer la crédibilité de son film, Michael Goi bénéficie du jeu très naturel des jeunes actrices Rachel Quinn et Amber Perkins, qui interprètent respectivement le personnage de Megan et d'Amy.

Au final, Megan is missing est un film riche sur le plan thématique par sa mise en garde contre les dangers d'internet. Soi-disant « basé sur des événements réels », ce film fait dans tous les cas froid dans le dos. Ce qui prouve bien qu'il est réussi. Voilà donc un film à voir, même s'il reste à réserver à un public très averti compte tenu de la crudité de certaines de ses scènes.

Permalien 956 mots par nicofeel Email , 1179 vues • R�agir

20.10.12

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : The dark knight rises

Réalisateur : Christopher Nolan

Date de sortie au cinéma
: 25 juillet 2012

Durée du film : 2h44

Avec : Christian Bale (Bruce Wayne / Batman), Gary Oldman (le commissaire Gordon), Tom Hardy (Bane), Joseph Gordon-Levitt (Blake), Anne Hathaway (Selina), Marion Cotillard (Miranda), Morgan Freeman (Fox), Michael Caine (Alfred Pennyworth), etc.

Par Nicofeel

Avec The dark knight rises, le cinéaste Christopher Nolan clôt avec brio sa trilogie dédiée à Batman après Batman begins (2005) et The dark knight (2008).
Comme le précédent opus, ce film est particulièrement sombre. Si l'on est effectivement dans un film de super-héros, le ton est résolument adulte. Les événements qui ont lieu sont préoccupants et confèrent un aspect tragique à l'ensemble. Le film se déroule bien entendu dans la ville imaginaire de Gotham. Cela étant, Christopher Nolan a eu la bonne idée d'adapter son scénario aux diverses perturbations socio-économiques qui caractérise notre époque. Dès le début de The dark knight rises, on assiste à une attaque terroriste dans un avion. Puis le film met en avant la fracture sociale que connaît notre société ou encore la crise économique matérialisée par un monde bancaire aux aboies. Cette volonté de toucher au plus près de notre quotidien apporte sans conteste de l'épaisseur au scénario. The dark knight rises gagne en réalisme ce qu'il perd en étrangeté.
Pour autant, dans la mesure où il s'agit d'un film de super-héros, on a droit à de nombreux moments extraordinaires. Entre une course-poursuite particulièrement nerveuse, des attaques terroristes qui aboutissent notamment à des explosions aux quatre coins de Gotham, le spectateur a de quoi rester scotché à son siège. Les scènes d'action sont véritablement dantesques et sont mises en scène avec une réelle efficacité.

Et puis si The dark knight rises plane sans mal au dessus de la mêlée par rapport aux autres blockbusters, c'est aussi parce qu'il introduit un nouveau méchant incroyablement charismatique. Le personnage mystérieux de Bane, qui porte comme Batman un masque, apparaît effectivement « le Mal absolu ». Cet homme doté d'une force prodigieuse se révèle sans pitié et rien ne semble le toucher. Batman a d'ailleurs les pires difficultés à faire face cet adversaire de poids. Bane parvient quasiment à voler la vedette à Batman.
Il faut dire que ce dernier se pose de nombreuses questions existentielles dans le film. Il est difficile de choisir entre sa vie personnelle et une vie de super-héros. C'est ce que montre parfaitement le film avec un Bruce Wayne qui cherche à se faire oublier et à refaire tranquillement sa vie mais qui décidera finalement de revenir sauver le monde car c'est un être humaniste.
Pour incarner le rôle de Batman, on retrouve bien sûr Christian Bale qui est parfait dans le rôle et parvient à faire oublier l'excellent Michael Keaton vu dans les Batman de Tim Burton. Aux côtés de Christian Bale, on a un casting 4 étoiles avec Tom Hardy fantastique dans le rôle de Bane et des acteurs majeurs tels que Gary Oldman, Morgan Freeman et Michael Caine.
En plus de tous ces éléments très positifs, The dark knight rises bénéficie d'une bande son énergique d'Hans Zimmer qui accroît le côté émotionnel de ce long métrage, en particulier dans les scènes les plus prenantes du film (lorsque les bombes explosent sur le stade ; lorsque Batman emporte la bombe avec lui).
Cependant, The dark knight rises est à mon sens un peu moins prenant que le précédent opus. D'abord, le film est trop long dans sa première partie avec une présentation des personnages qui aurait pu être écourtée. D'autant que les personnages secondaires manquent un peu de profondeur, à l'image du traitement de Blake (le futur Robin) et de Selina (sorte de Catwoman) qui traversent le film sans que l'on en apprenne beaucoup sur eux.
De plus, on regrettera la disparition très rapide de Bane alors que ce personnage aura tenu la vedette pendant tout le film. Ce duel est expédié bien trop vite à mon sens. Et puis la fin à twists est franchement tirée par les cheveux et elle dessert un peu le film.
Ces points faibles n'empêchent pas le spectateur de passer un très bon moment à regarder The dark knight rises.
La trilogie Batman version Christopher Nolan se clôt donc avec un dernier épisode de qualité, qui n'atteint pas cependant le très haut niveau de The dark knight en raison de quelques menus défauts.

Permalien 783 mots par nicofeel Email , 1180 vues • R�agir

19.10.12

05:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Shozo est un ancien yakuza reconverti en mercenaire en Amérique du Sud. Un jour, il apprend la mort de son père, ancien chef des Yakuza de Tokyo. Il n’a d’autre choix que de retourner au Japon pour venger sa mort et amorcer une terrible guerre des clans. Trahi par les siens au cours d’un violent affrontement et laissé pour mort, il perd un bras et une jambe mais survit. Désormais devenu une véritable machine à tuer et ivre de vengeance, Shozo va entrer dans une folie meurtrière dont nul ne sortira indemne.

Mon avis :

Avec un Sushi Typhoon, on sait à l'avance à quoi s'attendre! On aura le droit à un bon gros délire bien fun, déviant et le plus souvent ultra gore! Cette adaptation d'un manga de Ken Ishikawa ne déroge pas à la règle et satisfera certainement les amateurs de la firme japonaise, même si celui-ci n'est ni le plus fou, ni le plus sanglant qu’elle ait produite...

Dès le début, c'est un grand n'importe quoi avec une scène d'action où le héros se plante au milieu d'un champ de tir, sans recevoir la moindre balle! Elles ne l'atteignent même pas, car il n'en a pas peur! Logique, il suffit d'y croire! Si côté action, "Yakuza weapon" va nous en offrir immédiatement, il faudra en revanche attendre une bonne demi-heure pour pouvoir voir des scènes bien gores et déviantes. Les réalisateurs Tak Sakaguchi ("Samurai Zombie", "Mutant Girls Squad") et Yûdai Yamaguchi ("Battlefield Baseball", "Meatball Machine", "The ABC's of Death"), déjà habitués de ce type de réalisations, ne font pas dans la dentelle et nous offre un spectacle généreux et bien fun.

En plus d'être co-réalisateur, Tak Sakaguchi est également le charismatique acteur principal du film, jouant Shozo, ancien yakuza reconverti en mercenaire, un personnage pas particulièrement attachant. D'ailleurs il pourra arriver les pires atrocités aux divers protagonistes du film, mais à aucun moment on n'éprouvera la moindre empathie pour eux. Le seul personnage pour lequel on éprouvera un peu d'empathie, c'est Tetsu, interprété par Jun Murakami ("Call Girls", "Cutie Honey"), mais notre empathie restera tout de même très limitée!

Le film est particulièrement macho, avec peu de femmes aux rôles importants et la plus part du temps, elles seront traitées comme des objets, que cela soit sexuel, avec une scène de viol où la copine de Tetsu, le rival et en même temps ami de Shozo, est vraiment traitée comme un bout de viande ou que cela soit en tant qu'objet tout court puisqu'une jeune femme nue aura été transformée en arme ultra perfectionnée dans une scène réellement hallucinante.

Au niveau de la gente féminine, seules les femmes yakusa déguisées en infirmières tireront leur épingle du jeu, lors d’une scène particulièrement efficace, où elles vont subir les premiers assauts d’un Shozo transformé lui aussi en arme fatale.

Le scénario est on ne peut plus mince et n'est ici qu'un prétexte pour aligner des scènes toutes plus folles les unes que les autres. Les effets spéciaux souffrent par moments du budget certainement assez limité du film, mais ils assurent tout de même le spectacle et contribuent même par leur côté approximatif au côté cartoon du film.

"Yakuza weapon" est un film à prendre au millième degré, à voir entre copains si possible pour une bonne partie de rigolade ou pour se vider tout simplement la cervelle après une journée de boulot!

"Yakuza weapon" est sorti dans le commerce le 4 septembre chez Elephant Films en édition DVD simple et en édition Premium combo Blu-ray + DVD. Le DVD est présenté au format respecté 1.78 16/9ème avec pistes japonaise et française Dolby Digital 5.1 et française stéréo 2.0. Le Blu-ray est quant à lui au format respecté 1920 x 1080i Full HD avec pistes japonaise et française 5.1 dts-HD Master Audio. Côté bonus, ceux-ci sont uniquement sur le DVD et sont composés du Spin Off "Takuzo’s Weapon", d'un module assez loufoque intitulé "La Tour de Kurawaki", de scènes coupées, d'un Making Of, d'une interview de Go Nagai, Tak Sakaguchi et Yudai Yamaguchi filmée lors d'une avant-première et de bandes annonces de la collection incluant celle du film.

Yakuza weapon

Yakuza weapon
Amazon à 1.84€
Fnac à 22€
Voir la fiche
Yakuza weapon (Blu-ray + DVD)

Yakuza weapon (Blu-ray + DVD)
Amazon à 5.21€
Voir la fiche

Permalien 755 mots par flo001fg Email , 1742 vues • R�agir

10.10.12

05:00:00, Cat�gories: Top 10  

Pendant un mois, les dvdpascheriens ont eu l'occasion d'envoyer le top de leurs 20 films policiers préférés.
Un grand merci à Zardi qui s'est une nouvelle fois occupé de recenser le classement des différents films.
16 personnes se sont prêtées au jeu, ce qui constitue un score moyen, mais il faut voir qu'il s'agit d'un top thématique très spécifique et qu'il y a déjà eu en fin d'année dernière un top 20 spécial thrillers.
C'est d'ailleurs le parallèle qu'il peut y avoir entre les thrillers et les films policiers qui fait que l'on retrouve plusieurs films dans ces deux tops.
Avant les résultats, merci à : zardi - surfeur51 - Barbe-Noire - dale cooper - kakashi3561 - c2302t - Bridoli - Johnny-Fan - Demonaz - flo001fg - montana62 - Pierrot44 - locktal - nicofeel - ghostwolf -reno11, qui ont fait part de leurs films policiers préférés !

Alors désormais voici la liste des 20 films policiers qui ont obtenu le plus grand nombre de points (sachant que l'on a utilisé pour ce top une nouvelle comptabilisation : 20 pts au premier, 19 points au second, 18 pts au troisième, et ainsi de suite) :
1. Il était une fois en Amérique (1983) de Sergio Leone
2. Le parrain 2 (1974) de Francis Ford Coppola
3. Le nom de la Rose (1986) de Jean-Jacques Annaud
4. Heat (1995) de Michael Mann
5. Chinatown (1974) de Roman Polanski
6. L.A Confidential (1997) de Curtis Hanson
7. Assurance sur la mort (1944) de Billy Wilder
8. Le cercle rouge (1970) de Jean Pierre Melville
9. L'impasse (1993) de Brian De Palma
10. Seven (1995) de David Fincher
11. Le deuxième souffle (1969) de Jean Pierre Melville
12. L'inspecteur Harry (1971) de Don Siegel
13. Le parrain (1972) de Francis Ford Coppola
14. Le silence des agneaux (1987) de Jonathan Demme
14. Les affranchis (1989) de Martin Scorcese
14. Usual suspects (1995) de Bryan Singer
17. Les Tueurs (1946) de Robert Siodmak
18. Infernal Affairs (2002) de Wai-Keung-Lau et Alan Mak
18. Les infiltrés (2006) de Martin Scorcese
18. Police fédérale, Los Angeles (1985) de William Friedkin
18. Bullitt (1968) de Peter Yates

Exceptionnellement, le top 20 est un top 21 car on dispose de 4 films ex aequo à la 18ème place. Preuve que le classement a été très serré.
Premier constat : plusieurs époques sont représentées : on compte des films des années 40 (2), des films des années 60 (2), des années 70 (5), des années 80 (5), des années 90 (5) et des années 2000 (2).
Deuxième constat : certains cinéastes réussissent à placer plusieurs films dans ce top 21 : Coppola avec Le parrain 2 (2ème du classement) et Le parrain (13ème) ; Jean-Pierre Melville avec Le cercle rouge (8ème) et Le deuxième souffle (11ème) ou encore Scorsese avec Les affranchis (14ème) et Les infiltrés (18ème).
Il est quelque peu étonnant de noter que Scorsese obtient plus de suffrages avec Les inflitrés qu'avec Casino, qui constitue pourtant un complément de qualité du film Les affranchis.
Anecdote amusante : Les inflitrés obtient le même classement qu'Infernal affairs dont il est le remake.
Plus sérieusement, on notera que ce top comprend, comme souvent, les classiques du genre. Ce n'est pas de retrouver au sommet Il était une fois en Amérique de Sergio Leone et Le parrain 2. Des titres comme Heat, Chinatown, LA Confidential, L'inspecteur Harry, Police Fédérale Los Angeles ou Bullitt sont des films policiers de grande qualité.

En revanche, comme souvent les œuvres récentes ne sont que peu représentées (2 titres des années 2000) et sont en bout de classement : Infernal affairs et Les inflitrés sont 18ème ex aequo. A fortiori, comme dit précédemment, le second est le remake du premier !
La petite surprise de ce top provient peut-être du fait que les cinéastes français n'ont jamais été autant à la fête : entre Le nom de la rose de Jean-Jacques Annaud qui se classe troisième et Melville qui place deux de ces films dans ce top 21, la France n'a jamais été aussi bien représentée.

Toutefois, la bonne posture de la France dans ce top ne doit pas faire oublier que la prédominance des Etats-Unis sur ce genre est impressionnante. Hormis les films français et le film hong-kongais Infernal affairs, on a droit uniquement à des films américains.
Sur cette thématique, les Etats-Unis n'ont pas de souci à se faire.
En tout cas, vous savez désormais vers quels films vous tourner pour regarder de très bons films policiers.

Par Nicofeel

Permalien 733 mots par nicofeel Email , 2319 vues • R�agir

09.10.12

05:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Devant régler une affaire de succession, le clerc de notaire Albert Kovac (Walter Brandi) se rend dans un petit village d’Europe de l’Est. Sur place, il apprend que son client, Jeronimus Hauff est en fait décédé depuis près d’un an. Attiré par la veuve, Cléo (Barbara Steele), Albert accepte son hospitalité pour quelques temps. Il va alors découvrir que Mr Hauff était passionné par l’occulte et par la grande épidémie de peste noire, jusqu’à conserver et exposer des membres de pestiférés. Et que Hauff n’est peut-être pas mort par accident.

Mon avis :

Réalisé juste avant "Vierges pour le bourreau" par le même réalisateur, Massimo Pupillo ("La vendetta di Lady Morgan", "Django, le taciturne") et produit par les mêmes producteurs, "Le cimetière des morts vivants", connu également sous le titre "Cinq tombes pour un médium" est un film d'horreur gothique plutôt original, mais beaucoup moins excessif que "Vierges pour le bourreau"...

Le film a longtemps été attribué à Ralph Zucker, qui était en fait l'un des producteurs du film, car Massimo Pupillo n'accordait que peu d'importances aux films de ce type et préférait les documentaires. De plus, les producteurs américains réclamant plus de violences, deux scènes furent tournées par Zucker et Pupillo abandonna sans difficulté, ni regret la paternité de son film.

Le gros attrait du film, c'est évidemment la présence à l'affiche de la reine du cinéma d'horreur transalpin, la charismatique Barbara Steele ("Le masque du démon", "L'effroyable secret du Dr. Hichcock", "Le spectre du Dr. Hichcock", "Danse macabre", "La sorcière sanglante"), qui crève une fois de plus l'écran de part sa beauté si particulière et cela malgré un rôle limite secondaire.

Contrairement à la version américaine, la version européenne qui nous est présentée ici, rentre doucement dans l'horreur, avec une mise en place assez longue et bavarde. Pour ne pas arranger les choses, le héros Albert Kovac, interprété par Walter Brandi ("Vierges pour le bourreau", "L'orgie des vampires", " Des filles pour un vampire") est un acteur très fade au physique proche d'un Raymond Poulidor (A chaque fois que je le vois, il m'exaspère!!! Et pourtant il joue dans de nombreux bons films...).

Heureusement, la dernière partie du film, à partir de cette très belle scène où la servante court dans les bois, nous offre quelques moments mémorables, comme celui où l'on voit des mains coupées bougeant toutes seules.

Des bruits de grincements parsèment les différentes scènes d'angoisse et donnent une ambiance bien particulière au film, collant parfaitement à l'ambiance gothique du film créée notamment par des décors très typiques (demeure lugubre, cimetière etc...).

Les effets spéciaux sont assez simples, mais plutôt réussis et contribuent à la réussite de cette dernière partie du film qui vire au fantastique, de même que la présence à l'écran de Riccardo Garrone ("La dolce vita", "Mademoiselle cuisses longues", "Emilie, l'enfant des ténèbres", "Le cynique, l'infâme, le violent"), qui vole alors sans problème la vedette au médiocre Walter Brandi.

Au final, "Le cimetière des morts-vivants" est un petit film d’horreur gothique plutôt agréable à regarder et qui mérite d'être redécouvert, malgré sa mise en place assez longue et son héros sans charisme et limite pathétique...

"Le cimetière des morts vivants" est sorti le 2 octobre chez Artus films dans sa collection "Les chefs-d’œuvre du Gothique. Le film est présenté au format 1.85 original 16/9 compatible 4/3, avec pistes française et italienne et des sous-titres français bien entendu pour la version originale. En bonus, on y trouve une présentation du film intitulée "Cimetière pour morts vivants" par Alain Petit, le pré-générique américain et une scène alternative, un diaporama d'affiches et photos et des bandes-annonces de la collection Gothique dont celle du film.

Permalien 689 mots par flo001fg Email , 2275 vues • R�agir

08.10.12

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Pour aider un ami en deuil, trois acteurs simulent un assassinat macabre pour duper un assureur qui déteste payer. Mais peuvent-ils réussir quand le tueur en série est plus proche d'eux que ce qu'ils pouvaient l’imaginer? ...

Mon avis :

Huit ans avant de réaliser son second long-métrage "Désaxé", Ryan Lee Driscoll, avait réalisé "Making a Killing", un petit thriller assez amusant aux rebondissements multiples.

Dès ce premier film, le réalisateur montre déjà une bonne maîtrise de son sujet, avec un scénario, dont il est l’auteur, qui tient bien la route, malgré sa complexité et avec une mise en scène convaincante, malgré un budget de toutes évidences très limité. Le scénario nous offre de nombreux twists, au point que l'on se sache plus trop sur quel pied danser. Les différents protagonistes passent leur temps à essayer de se berner les uns les autres afin d’empocher l’argent de l’assurance qu’ils veulent obtenir en simulant un faux meurtre de l'un des faux conjoints, pour venir, au départ, en aide à un ami dont la compagne a été tuée par un serial killer et qui n'a pas pu toucher l'assurance du fait que le corps ait disparu.

Ce thriller distille un humour noir quasi constant, très british, faisant en grande partie le charme de ce film qui ne se prend jamais au sérieux. Attention tout de même, même si celui-ci est souvent proche de la comédie et qu’il est destiné à un public relativement large, certaines scènes sanglantes peuvent heurter la sensibilité des plus jeunes. Le film est servi par des acteurs plutôt convaincants, en particulier la charmante Deborah Sheridan-Taylor ("Capital Punishment"), qui comme les autres acteurs, est essentiellement connue pour avoir jouée dans des séries télé.


"Making a killing" nous fait passer un très agréable moment, sans prétention et sans jamais le moindre ennui et c'est bien là tout ce qu'on lui demande! Il ne reste plus qu'à espérer qu'un éditeur français s'y intéresse, car pour le moment, seuls les États-Unis et l’Angleterre ont sortis le film en DVD et il n'est accessible qu'aux anglophones...

L’édition anglaise est un zone 0 et présente le film au format original 1.85, 16/9ème avec piste anglaise Dolby Digital 2.0 uniquement et contient en bonus un making of promotionnel, des scènes coupées et une galerie photo.

L’édition américaine de "Making a killing" est un zone 1 (donc nécessité d'avoir un lecteur dézoné!) et est sortie quant à elle sous le titre "Murder by design". Le film est au format 1.85, 16/9ème avec piste anglaise 5.1 Dolby surround et sous-titres espagnols optionnels. En bonus, on retrouve le making of et les scènes coupées, ainsi que des bandes annonces et un commentaire.

Permalien 487 mots par flo001fg Email , 1164 vues • R�agir

05.10.12

05:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

A la suite d’un accident lors d’une nuit d’orage, un groupe de jeunes gens vient se réfugier dans un château lugubre. Il abrite toute une communauté de jeunes filles effectuant d’étranges rites mêlant le sexe et l’occultisme. La maîtresse des lieux est en fait la descendante d’une baronne vampire, mise à mort il y a plusieurs siècles par les villageois pour vampirisme. Elle cherche à venger son ancêtre en éliminant les familles des tortionnaires.

Mon avis :

Production Suisso/Suédo/Ouest-allemande de 1973, "Le château des messes noires" est un film horrifico-gothique avant tout érotique, ce qui n'est guère étonnant, puisque le film est réalisé par Joseph W. Sarno ("Vibrations", "All the Sins of Sodom", "Échanges", "Abigail Lesley Is Back in Town"), un des pionniers de la sexploitation. L'horreur et le fantastique ne seront d'ailleurs ici que secondaires par rapport à l'omniprésence de l'érotisme souvent très explicite.


Joe Sarno annonce tout de suite la couleur avec une scène où des jeunes femmes dénudées (les prêtresses) se font tripoter les seins par la chef des prêtresses lors d'un rituel, de toutes évidences, satanique. Parmi ces jolies jeunes filles, on remarque immédiatement le visage très particulier, limite androgyne de leur chef interprétée par Nadia Henkowa ("Vild på sex", "Butterflies"), qui joue en même temps le rôle de la gouvernante du château.

Ce qui est étonnant chez Nadia Henkowa, c'est qu'elle n'est pas particulièrement jolie, mais son visage est intrigant et elle a, malgré tout, un certain charme, presque animal, une fois ses cheveux déployés. Lorsqu'elle porte son chignon (lorsqu'elle tient son rôle de gouvernante), en revanche, elle fait très stricte et c'est, il faut bien l'avouer, un vrai remède à l'amour...

Après la scène d'introduction où l'on a du mal à situer l'époque, le film prend une direction plus contemporaine où l'on voit que l'histoire se situe au début des années 70. Différents personnages vont alors se retrouver dans un château assez lugubre, mais leur visite inattendue ne va pas changer les habitudes des jolies habitantes du château, puisque dès le premier soir elles continueront leurs rites, en se trémoussant nues sur la musique des tam-tams. Rapidement l'une des invitées, jouée par Marie Forså ("Les expériences sexuelles de Flossie", "Butterflies", "L'Emprise des Caresses") va se retrouver comme envoûtée et transformée en nymphomane.

Le côté fantastique va faire son apparition peu à peu, puisque ces rites sataniques ont pour but de faire revenir la comtesse Varga, interprétée par la très jolie Ulrike Butz ("Libres Jouissances", "Suce pas ton pouce!", "Les culbuteuses"), jadis brûlée vive pour vampirisme. Mais, il faut bien reconnaître, que malgré ce côté film fantastique gothique, le scénario est bien mince et surtout prétexte à nous offrir avant tout un film érotique, qui, s'il ne fera jamais dans le porno, sera tout de même à réserver à un public averti.

Le film nous réserve quelques scènes mémorables comme celles où la doctoresse, Julia Malenkow, jouée par Anke Syring ("Oui à l'amour, non à la guerre", " Vild på sex") se fera déshabiller par des chauves-souris ou encore celles où les prêtresses manient d'énormes bougies en forme de phallus.

"Le château des messes noires" fait parfois penser aux films de Jean Rollin par certains côtés et devrait satisfaire les amateurs d'érotisme et de curiosités déviantes...

"Le château des messes noires" sort le 2 octobre chez Artus films dans sa collection "Les chefs-d’œuvre du Gothique. Le film est présenté au format 1.66 original 16/9 compatible 4/3, avec pistes audio française et anglaise et des sous-titres français bien entendu pour la version originale. En bonus, on y trouve une présentation du film intitulée "Les vierges des messes noires" par Emmanuel Levaufre, un diaporama d'affiches et photos et des bandes-annonces de la collection Gothique dont celle du film.

Permalien 692 mots par flo001fg Email , 2683 vues • 1 r�action

01.10.12

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Supervisant la destruction d'un immeuble, une jeune femme découvre les secrets qu'il contient. Des cadavres emmurés sont retrouvés pendant les travaux...


Mon avis :

Pour son premier film en dehors de nos frontières, Gilles Paquet-Brenner ("Les Jolies Choses", "Gomez et Tavarès", "U.V.", "Elle s'appelait Sarah") signe avec "Walled In", un petit film d'angoisse plutôt pas mal, même s'il peinera à complètement convaincre.

Librement inspiré du best-seller "Les Emmurés" de Serge Brussolo, "Walled in" débute par une très belle scène oppressante où une petite fille se retrouve emmurée vivante au moment où le ciment se déverse pour l’ensevelir, suivi ensuite d'un générique très réussi. Un début de film très convaincant et plein de promesses. Immédiatement, on remarque le très beau travail sur la photographie opéré par le talentueux réalisateur et chef opérateur Karim Hussain ("Subconscious cruelty", "Ascension", "La belle bête", "The Theatre Bizarre"). Dans le rôle de l'héroïne, Mischa Barton ("Sixième sens", "Newport Beach") apporte une touche charme, alors que le duo mère et fils joué par Deborah Kara Unger ("Crash", "The Game", "Hurricane Carter", "Silent Hill") et Cameron Bright ("Godsend", "Birth", "La peur au ventre", "Twilight, chapitres II, III et IV") campe un duo intrigant où l'on présume tout de suite qu'ils cachent quelque chose.

Quant à Pascal Greggory ("La Reine Margot", "Zonzon", "Jeanne d'Arc", "Nid de guêpes"), il est une nouvelle fois troublant avec un charisme évident, volant pratiquement la vedette à Mischa Barton, à partir du moment où il fait son entrée dans l'histoire. Son arrivée en cours de métrage se fait d'ailleurs sans surprise, puisqu'on devine tout de suite (un peu trop facilement d'ailleurs!) que l'architecte n'est pas vraiment mort. Le film contient autrement un paquet (oui, elle était facile!) de rôles secondaires notables comme Eugene Clark ("Land of the dead", "Renaissance d'un Champion", "La cadillac de Dolan"), Tim Allen ("Papa bricole", "Galaxy Quest") ou encore Noam Jenkins ("Saw II, IV et 3D", "Adoration"), qui apportent un vrai plus au film.

Mais l'autre personnage important du film, c'est le bâtiment qui ressemble à un bunker, planté au milieu de nulle part et qui fait vraiment son effet, même si on se dit que l'architecte n'est peut-être pas le génie décrit dans l'histoire, car il faut vraiment avoir envie d'y vivre! Toutefois, la structure intérieure de celui-ci est assez intéressante (on pense un peu à "Fou à tuer" par l'utilisation de l'architecture du bâtiment) et joue un rôle primordial dans l'intrigue. Le film est un thriller angoissant, voire parfois oppressant, souffrant par moments de petites longueurs. Dommage, car autrement le film tient plutôt bien la route avec des révélations parfois inattendues. Il aurait été souhaitable par contre que certains éléments soient en revanche moins prévisibles.


"Les emmurés" reste un film très regardable, malgré ses imperfections et il est tout à fait surprenant qu'il demeure inédit chez nous alors qu'il est sorti dans de nombreux autres pays...

"Walled in" est sorti en DVD entre autres aux États-Unis, au Canada, en Allemagne, en Angleterre, en Australie, en Italie, mais reste étonnamment inédit chez nous ou en Belgique. Seule l'édition canadienne propose en revanche la version française. Cette édition qui ressemble à l'édition américaine offre en bonus un making of promo assez intéressant, mais uniquement en anglais... Pour les anglophones qui préféreraient une édition Blu-ray, vous pouvez vous tourner vers les USA ou l'Allemagne.

Permalien 611 mots par flo001fg Email , 2085 vues • R�agir

30.09.12

05:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Le monde est sous tension, ce qui était le début d’une épidémie se transforme en apocalypse zombifique. Pour certains c’est la fin du monde, pour d’autres l’opportunité de finir un casse en toute tranquillité, enfin presque… Cinq redoutables gangsters britanniques plongés dans une atmosphère de mort et de sang sont prêts à tout pour survivre: Tony, leader dérangé à tendance meurtrière, Crazy Steve, et Danny qui a été gravement blessé par balle. Q avait un plan, conduire les gangsters dans un van contenant le butin, les déposer dans une maison sure et être payé – simple et efficace mais les choses se compliquent. Leur chemin croise celui de Cassie, une adorable jeune femme et sa grand-mère un peu frappée et armée jusqu’aux dents. Entre les zombies et les rencontres inattendues, Q va faire face à un dilemme poignant : sauver sa vie ou celle de ses compagnons.

Mon avis :

"Gangsters, guns and zombies"!!! Waouh!!! Quel titre! Plein de promesses, un véritable fantasme pour tous fans de films de zombies!

En fait, ce film réalisé par Matt Mitchell, dont c'est le premier long-métrage, est avant tout une comédie, un road movie avec des zombies et les zombies, pour ça, il va y en avoir sur le chemin de nos gangsters en cavale... Le réalisateur a su s'entourer d'acteurs charismatiques auquel on s'attache immédiatement. Tout d'abord il y a Q, le héros interprété par Vincent Jerome (" The Third Testament: The Antichrist and the Harlot"), dans le rôle du beau gosse, puis Huggy Leaver ("Arnaques, crimes et botanique") dans le rôle de Tony, le chef de la bande, Charlie Rawes dans le rôle de Muscles, le gros bras (il en faut un!), forcément un peu simplet, Fabrizio Santino ("A Day of Violence") dans le rôle de Crazy Steve, le barge de service, Frank Rizzo ("Doghouse") dans le rôle du mafieux un peu mou du genou... Une distribution certes assez caricaturale, mais collant parfaitement à l'esprit du film.

Le réalisateur va insuffler un bon rythme à son film, ponctué de bons petits gags avec un humour très british. Ne vous attendez pas par contre à rire aux éclats à tout bout de champ, ce n'est pas le but du film, mais certaines scènes sont tout de même assez irrésistibles et on s'amuse quand même souvent. Le réalisateur va multiplier les situations cocasses avec des zombies tantôt clowns, tantôt en armures comme s'il sortaient d'un jeu de rôle... On regrettera juste une petite baisse de régime au milieu du film. Le budget du film est assez limité, mais cela ne se ressent pas trop, l'ensemble faisant tout de même très pro. Certes au niveau effets spéciaux, on est loin d'un "Bienvenue à Zombieland", mais ça a quand même de la gueule! On notera une musique proche de celle de "Les Indestructibles", entraînante à souhait. Le film se termine par un petit bêtisier classique pour une comédie, mais assez drôle.

Les comédies avec des zombies se suivent, mais ne se ressemblent pas, si celle-ci n'est pas la meilleure, elle fait tout de même parti du haut du panier!

"Gangsters, guns and zombies" sort chez Emylia le 2 octobre en édition combi Blu-ray + Copie digitale, ainsi qu'en édition combi DVD + Copie digitale. Le Blu-ray est présenté au format AVC 1080P/24 [2.35] avec pistes française et anglaise 7.1 dts-HD High Resolution Audio, alors que le DVD est au format 16/9 [2.35] avec pistes française et anglaise 5.1 Dolby Digital et anglaise 5.1 dts Digital surround. La copie digitale H.264, toujours illimitée chez l'éditeur et présente sur les deux formats, est quant à elle au format 16/9 [2.35] avec piste française 2.0 AAC. Pas de bonus par contre en dehors de quelques bandes annonces de l'éditeur.

Gangsters, guns and zombies (DVD + Copie digitale)

Gangsters, guns and zombies (DVD + Copie digitale)
Voir la fiche
Gangsters, guns and zombies (Blu-ray + Copie digitale)

Gangsters, guns and zombies (Blu-ray + Copie digitale)
Voir la fiche

Permalien 658 mots par flo001fg Email , 1465 vues • R�agir

29.09.12

05:00:00, Cat�gories: Box office cinéma  

Par Flo001fg

Synopsis :

Hervé est un homme solitaire qui ne vit que pour ses cours de self-defense. Licencié du zoo où il travaille parce qu’il déprime les animaux, il devient veilleur de nuit dans une usine. Pour tromper l’ennui, il épie les allers et venues d’un étrange couple d’amoureux : son collègue et sa femme qui vend son corps avec la bénédiction de son mari.
Marion est une jolie femme prête à tout pour avoir un enfant. Un soir, elle rencontre une infirmière qui s’éprend d’elle. Celle-ci lui promet amour et grossesse, au prix du cambriolage d’une banque de sperme.
Les destins de ces deux individus en quête de bonheur vont se croiser dans un couloir d'hôpital…

Mk2 Quai de Seine, le soir du 25 septembre, avant-première parisienne du nouveau film d'HPG, "Les mouvements du bassin". Je m'y rends en compagnie de mon ami Sandy. Accueil sympa, on nous offre le magazine Obsession avec Éric Cantona en couverture. La salle est archi comble. L'équipe du film fait son entrée... Après une courte présentation des différentes personnes présentes de l'équipe, le réalisateur HPG improvise en compagnie d’Éric Cantona, une petite leçon bien à lui, tout en autodérision où il va nous montrer de façon très drôle la connivence qu'il a avec ses acteurs. Un moment très amusant préparant au spectacle qui va suivre...

Mon avis :

Je dois avouer que je n'avais été guère convaincu par le premier long non porno de HPG ("On ne devrait pas exister"), malgré un début prometteur et bien amusant, j'avais fini par décrocher! Mais 6 ans se sont passés depuis ce film et j'étais curieux de voir ce que HPG avait à nous offrir, surtout que le casting est ici bien alléchant (joli boulot de la part de Gwenaëlle Baïd, directrice du casting et compagne d'HPG!) avec notamment le couple Rachida Brakni / Éric Cantona. Dès les premières minutes du film, on sait que l'on ne va pas avoir affaire à un film formaté. HPG signe une nouvelle fois un film d'auteur bien barré.

Le film part un peu dans tous les sens, suivant principalement les parcours de deux personnages principaux dont les destins vont bien entendus se rejoindre par la suite. Le premier de ces deux protagonistes, c'est Hervé, joué par HPG himself, un étrange personnage vivant seul, passionné de self-defence, viré d'un zoo où il travaillait (car il déprimait les animaux!) et maintenant embauché en tant que veilleur de nuit dans une usine où il fait la connaissance d'un curieux couple interprété par Éric Cantona ("L'Outremangeur", "Looking for Eric") et Marie d'Estrées. Éric Cantona, c'est le nouveau collègue de Hervé et celui-ci est en couple avec une prostituée, au physique hors-norme (Marie d'Estrées a depuis le tournage énormément maigri, mais elle garde tout de même ce visage si particulier), exerçant dans une caravane au sein de l'usine. Un jour, Hervé va coucher avec la prostituée et le préservatif va malencontreusement craquer... Craignant d'avoir contracté le sida, sa vie va en être profondément bouleversée. La plus part des scènes entre Éric Cantona et Marie d'Estrées sont bercées par les chansons de Christophe, qui signe ici la musique du film. Les fans du chanteur (dont je fais parti avec ma fille!) seront ravis, car cela faisait bien longtemps que celui-ci n'avait pas signé de musique de film.

L'autre personnage principal, c'est Marion, interprétée par Rachida Brakni, une femme obsédée par le désir de devenir mère et prête à tout pour arriver à ses fins. Un soir, dans une boîte de nuit, elle va rencontrer une infirmière, jouée par Joana Preiss ("Boarding Gate", "Sibérie") qui va s'éprendre d'elle et tout faire pour la satisfaire, allant jusqu'à voler une banque du sperme pour cela. Le film, c'est donc le destin croisé de deux personnages un peu paumés et mal dans leur peau. "Les mouvements du bassin" est un film souvent très drôle, grâce à des situations souvent causasses et au personnage décalé d'Hervé (on est bien loin du personnage mutique et impressionnant de "Une affaire d'état"!). La scène du cours de self-defense avec Jérôme Le Banner ("Babylon A.D.", "Fatal") et Alysson Paradis ("À l'intérieur", "Survivant(s)") est en cela vraiment représentative, HPG n'hésitant pas à se ridiculiser en jouant le relou de service. C'est à mourir de rire! La fin du film prend une direction différente, plus grave et émouvante, sans pour autant changer énormément de ton.

"Les mouvements du bassin" m'a fait passer un très bon moment, j'ai bien rigolé et finalement cela m'a donné envie de revoir "On ne devrait pas exister", afin de redonner une seconde chance à ce film que j'avais peut-être mal appréhendé...

A la fin du film, "Les mouvements du bassin" est récompensé par les applaudissements du public qui dans sa grande majorité semble avoir, tout comme moi et mon ami, apprécié ce spectacle atypique. HPG va alors venir répondre aux questions ou du moins tenter d'y répondre en arpentant de long en large l'estrade de la salle de cinéma, toujours avec son humour bien particulier. D'autres acteurs vont également intervenir, notamment Éric Cantona, Rachida Brakni, mais également Marie D'Estrées, Alexis Vaillant et Benoît Fournier.

Une longue rencontre avec le public (ce qui n'est pas si courant!), qui va ensuite se prolonger en dehors du cinéma dans un premier temps et enfin pour les invités lors d'un cocktail organisé dans un bistrot sur la rive d'en face. Toute l'équipe va rester très accessible et c'est avec une joie immense que je vais avoir en plus la surprise de pouvoir rencontrer le réalisateur Éric Valette ("Maléfique", "Une affaire d'état", "La proie") venu ici en tant qu'ami, un réalisateur que j'apprécie tout particulièrement. Vers minuit, mon ami Sandy et moi décidons de rentrer, la tête pleine de souvenirs inoubliables (hé, hé, ce n'est pas tous les jours que l'on a l'occasion de discuter avec une légende comme Éric Cantona!!!).


Sortie nationale en salle le 26 septembre 2012

Permalien 1075 mots par flo001fg Email , 2105 vues • R�agir

28.09.12

05:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Une jeune fille, So-Yeon, travaille dans une animalerie. Un jour elle recueille un magnifique persan, Silky, après la mort de son propriétaire. Elle est alors hantée par des visions cauchemardesques d’une petite fille aux yeux de chat. Étrangement, les proches de la jeune fille meurent les uns après les autres, victimes d’accidents mortels. Terrifiée à l’idée d’être la prochaine cible, So-Yeon enquête sur l’identité de la petite fille assoiffée de vengeance et tente de se débarrasser de Silky, dont les miaulements plaintifs lui rendent également la vie insupportable...

Mon avis :

Un film d'horreur asiatique avec des chats, voilà un programme bien alléchant! D'ailleurs dès que j'ai lancé le film, ma chatte est venue me rejoindre, elle qui n'est absolument pas télé! Est-ce un signe?...

Après un film romantique, le sud-coréen Byeon Seung-wook ("Solace") s'essaye pour son second long-métrage au film de fantômes dans la veine des "Dark water" et compagnie. Le réalisateur ne tarde pas à nous faire rentrer dans le vif du sujet, avec l’apparition du fantôme d'une petite fille dès les premières minutes. On est immédiatement frappé par la photographie du film, qui est visuellement très agréable à regarder. Pour ce qui est du reste, "The Cat" se laisse voir sans déplaisir, occasionnant même quelques sursauts lors des apparitions du fantôme de la petite fille.

Malheureusement on pourra tout de même regretter que le réalisateur n'ait pas plus utilisé les félins comme source de frissons, car s'ils seront bel et bien présents durant tout le métrage, seule la jeune fille nous occasionnera un peu de peur. Il y avait pourtant matière à utiliser les charmants minous autrement, d'autant plus qu'ils subissent de mauvais traitements et on est d'ailleurs bien content que certains tortionnaires soient victimes de leur vengeance avec l'aide de la jeune Hee-Jin (C'est Brigitte Bardot qui devrait être contente en voyant ce film!). La plus part des chats ne sont pas vraiment gentils (Bon, en même temps, ils ont peut-être des raisons d'être en colère...), alors pourquoi ne pas les avoir plus exploités comme élément de terreur? Dommage!

La jeune Hee-Jin interprétée par une jeune actrice faisant ici ses débuts, Kim Ye-Ron, elle, est assez bien exploitée et pourra foutre la pétoche aux plus sensibles d'entre vous, même si on devine qu'au fond, ce petit fantôme n'a pas un bien mauvais fond! Autre point qui aurait pu être plus amplement exploité, l’héroïne, So-Yeon, jouée par Park Min-Young (la série horrifique "Hometown Legends"), est atteinte de claustrophobie, mais le metteur en scène n'utilisera finalement que peu ce handicap de la jeune femme. Le film se termine sur une jolie scène assez émouvante où l'on comprend enfin la colère éprouvée par la jeune fille et ses matous.

Au final, ma chatte est restée durant tout le film et ne m'a pas regardé avec un air menaçant (Ouf!) et j'ai passé un bon moment tout de même devant ce petit film de fantômes asiatiques juste un peu trop déjà-vu...

"The Cat" est sorti dans le commerce le 19 septembre chez Elephant Films en DVD et en Blu-ray. Le DVD est présenté au format respecté 2.35 16/9ème avec pistes française Dolby Digital 5.1 et coréenne Dolby Digital 5.1. Le Blu-ray est quant à lui au format 2.35 16/9 - 1920 x 1080i FULL HD avec pistes française 5.1 dts et coréenne 5.1 Dolby Digital. Côté bonus, les deux formats proposent une galerie photos, des liens internet et des bandes annonces.

The cat

The cat
Amazon à 14.99€
Fnac à 21.9€
Voir la fiche
The cat (Blu-ray)

The cat (Blu-ray)
Amazon à 18.09€
Fnac à 19.99€
Voir la fiche

Permalien 632 mots par flo001fg Email , 1596 vues • R�agir

27.09.12

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Le gouvernement annulant son projet d’expédition spatiale et voulant même réquisitionner sa fusée, le savant Dirk Green décide de s’envoler vers la Lune. Avec, à son bord, ses collaborateurs, ainsi que deux voyous en fuite, la fusée arrive à destination. Sur place, les terriens vont devoir affronter monstres et araignées géantes, avant de rencontrer les charmantes sélénites.

Mon avis :

Datant de 1958, "Missile to the Moon" est un petit film de SF ultra kitsch, pas vraiment mémorable, mais assez amusant grâce au poids des années.

Avec un pitch de départ assez rocambolesque, puisque deux jeunes voyous en cavale vont trouver refuge dans une fusée (Il n'y a pas idée de se planquer là! Et puis, elle n'est pas très bien gardée tout de même cette fusée!) et vont être plus ou moins contraints par un savant de faire un voyage vers la Lune avec lui, "Missile to the Moon" porte plus à sourire qu'autre chose. Peut-être que les spectateurs de l'époque ont été impressionnés par les créatures de pierre ou les araignées géantes que nos héros vont rencontrer sur la Lune, mais de nos jours, ce n'est pas le cas, bien au contraire! Comment ne pas être bidonné devant ces monstres sortis tout droit d'un autre âge!

Le film de Richard E. Cunha ("She Demons", "Giant from the Unknown", "La Fille de Frankenstein") n'est certes pas un chef d’œuvre, mais il a le mérite de nous faire passer un agréable moment par son côté désuet et décomplexé. Le metteur en scène, qui a bénéficié, comme pour tous ses autres films, que d'un petit budget et de peu de jours de tournages (moins d'une semaine!), n'a pas eu d'autres ambitions que de distraire les gens avec ce mélange de science fiction, d'action, d'horreur et de jolies filles. D'ailleurs les jolies filles semblent avoir été une de ses préoccupations principales, puisque le casting regroupe un maximum de Miss, dont Lisa Simone, Miss France 1957! Bon, à ce niveau là aussi, il faut bien avouer que les canons de beauté ont changés et que ces demoiselles n'émoustilleront plus grand monde, même si ces jeunes femmes sont charmantes...

Le film s'inspire beaucoup de "Cat-Women Of The Moon", sorti 5 ans plus tôt, à tel point que celui-ci est considéré comme un remake du film de Arthur Hilton, ce qui est tout à fait logique vues les similitudes du scénario. Comme dans de nombreux films de l'époque, le héros fait un peu peine à voir et n'a pas vraiment le physique d'un tombeur, même si Richard Travis ("Mesa of Lost Women", "L'homme qui vint dîner") a été plutôt pas mal lorsqu'il était plus jeune! Artus films ne nous propose pas la version colorisée (que vous pouvez trouver sur le DVD zone 1 de Legend films) en bonus, c’est dommage, car voir les sélénites en bleu, cela apporte encore un peu plus au kitsch du film ! (même si cela ne semble pas très logique par rapport au savant...)

"Fusée pour la Lune" n'est évidemment pas un film à prendre au premier degré et est loin d'être un chef d’œuvre, mais les amateurs de SF vintage devraient trouver leur compte dans cette petite série B rigolote!

"Missile to the Moon" n'est pas un inédit chez nous, puisque le film avait déjà été édité chez Bach films dans un DVD double-programme avec le film "La martienne Diabolique". Cette nouvelle édition sortie le 4 septembre chez Artus films, "Voyages vers la lune" contient en revanche au sein d'un joli coffret digipack avec sur-étui, 4 films répartis sur deux DVD, à savoir "De la terre à la lune", "Project Moonbase", "Mutiny in outer space" et bien entendu "Missile to the moon". Chaque film est accompagné d'un diaporama (sauf "Mutiny in outer space") et de sa bande annonce et est présenté en noir et blanc, dans son format original 1.33 en version originale avec sous-titres français optionnels sauf "De la terre à la lune" qui est en couleur et avec la version française en plus. En outre, on trouve dans ce coffret un livret de 12 pages et 4 cartes postales (une de chaque film). Entre ces deux éditions, à vous de faire votre choix!

Coffret Voyages vers la Lune - 4 films / 2 DVD

Coffret Voyages vers la Lune - 4 films / 2 DVD
Voir la fiche

Permalien 745 mots par flo001fg Email , 1926 vues • R�agir

26.09.12

05:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Le Japon est séparé en deux. D’un côté, un virus extra-terrestre a transformé les habitants en zombies affamés de chair humaine. De l’autre, la population a échappé au mal. Le gouvernement hésite à mettre en place une politique d’extermination...

Mon avis :

Sushi Typhoon nous offre régulièrement des œuvres bien barrées, ultra gores et toujours très fun et ce "Helldriver" de Yoshihiro Nishimura ("Vampire Girl vs Frankenstein Girl", "Tokyo Gore Police") ne déroge pas à la règle!

"Helldriver", c'est avant tout un grand n'importe quoi! C'est de l'action non-stop, un déluge d'hémoglobine! Malgré un budget assez limité, Yoshihiro Nishimura (à l'origine spécialiste d'effets spéciaux) nous livre un film bourré d'effets spéciaux, plus ou moins réussis, mais malgré le côté approximatif de certains, cela passe toujours grâce au côté très cartoonesque du film.

Une nouvelle fois, on a le droit à un métrage complètement décomplexé, partant un peu dans tous les sens, mais avec une générosité qui fait plaisir à voir. On voit que le réalisateur ne s'interdit rien (cannibalisme, croix gammée etc...), même s'il est ici peut-être légèrement plus sage au niveau des connotations sexuelles (On y voit quand même un infecté muni d'une multitude de pénis et une jeune femme qui se fait arracher les tétons!).

Les idées les plus farfelues s'enchaînent, toutes plus hallucinantes les unes les autres, provocant souvent l'hilarité, tellement par moments c'est grotesque, outrancier, absolument pas crédible et surtout complètement fou. Les infectés servent ici à tout! A construire une voiture, faire un avion etc... On se demande d'ailleurs où ils vont chercher tout ça!

C'est évidemment un film à prendre au millième degré, fait pour être avant tout fun, même si le réalisateur en profite pour égratigner la religion, dénoncer la malbouffe ou encore montrer comment son pays, le Japon, peut virer au totalitarisme très facilement. La structure même du film n'est pas classique, avec un générique qui n'apparaît qu'à la 46ème minute. Le film n'est évidemment pas tout public, car les décapitations, mutilations et autres atrocités sont ici légions et l'hémoglobine coule à flot.

Prévoyez le parapluie, pluie de sang en prévision ! L'action est non stop, il n'y a aucun temps mort, le tout rythmé par une musique souvent puissante et omniprésente. Toutefois, le film aurait gagné à être un peu plus court pour garder pleinement son efficacité, un peu comme pour "Versus", ce qui ne l’empêchera certainement pas de devenir culte pour certains...

Pour le rôle principal, le réalisateur a choisi une jeune actrice avec peu d'expérience, Yumiko Hara, qui colle parfaitement au rôle, paraissant frêle et jouant très bien la victime au début de l'histoire et endossant à merveille par la suite son costume de super-héros.

Il faut bien avouer qu’elle déchire tout de même avec sa tenue noire et son sabre tronçonneuse ! Dans le rôle de sa mère, Eihi Shiina ("Audition", "Sky High", "Tokyo Gore Police") est une nouvelle fois convaincante et campe une méchante particulièrement sadique et crédible. Elle est vraiment remarquable dans cette scène où elle danse sous des flots de sang sur de la musique classique. Une scène qui n’est pas sans rappeler "Orange mécanique"...

Même s'il traînera quelque peu en longueur, "Helldriver" est un film excessif et particulièrement jouissif, qui fait plaisir à voir! Vivement les prochains Sushi Typhoon!

"Helldriver" est sorti dans le commerce le 21 août chez Elephant Films en édition DVD simple et en édition Premium combo Blu-ray + DVD. Le DVD est présenté au format respecté 1.85 16/9ème avec pistes japonaise et française 5.1 Dolby Digital et française 2.0 stéréo. Le Blu-ray est quant à lui au format respecté 1920 x 1080i Full HD avec pistes japonaise et française 5.1 dts-HD Master Audio. Côté bonus, ceux-ci sont uniquement sur le DVD et sont composés d'un making of d'une durée de 42 minutes, d'une galerie photos et de bandes annonces de la collection.

Helldriver (2010)

Helldriver (2010)
Amazon à 6.9€
Fnac à 22€
Voir la fiche
Helldriver (2010) (Blu-ray + DVD)

Helldriver (2010) (Blu-ray + DVD)
Amazon à 8.9€
Voir la fiche

Permalien 716 mots par flo001fg Email , 1926 vues • 1 r�action

25.09.12

05:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Un film à sketches en hommage au légendaire "Art du Grand Guignol" réunissant sept cinéastes de l'horreur... The Mother of Toads : en France, un couple de vacanciers rencontre une sorcière qui prétend posséder une copie du Necronomicon. I Love You : une femme annonce à son mari qu'elle le quitte. The Accident : une mère et sa fille sont témoins d'un accident de la route. Wet Dreams : une femme blessée se venge de son mari infidèle. Vision Stains : une tueuse en série extrait les souvenirs de ses victimes à l'aide d'une seringue. Sweets : un couple obsédé par la bouffe consume son amour. Theatre Guignol : une salle de cinéma se transforme en véritable théâtre de pantins sous l'égide d'un automate.

Mon avis :

Après avoir fait sensation lors de différents festivals dont celui de Gérardmer, "The Theatre Bizarre" arrive enfin chez Wild Side Vidéo. Severin films s'est associé à Metaluna Productions pour nous offrir un film d'horreur à sketches comme on pouvait en voir dans les années 80 et cela pour notre plus grand plaisir!

Quel bonheur de retrouver enfin Richard Stanley ("Hardware", "Dust devil") dans une œuvre de fiction, lui qui ne signe plus que des documentaires depuis des années! Il réalise ici le premier segment du film, "The mother of toads", une histoire très ésotérique avec une sorcière incarnée par l'actrice fétiche de Lucio Fulci, Catriona MacColl ("Frayeurs", "L'Au-delà", "Saint Ange"), qui posséderait un exemplaire du Necronomicon et qui va piéger un couple de vacancier et plus spécialement le mari... Certes, ce segment n'est ni flippant, ni réellement dérangeant, mais Stanley démontre une nouvelle fois qu'il est un metteur en scène de talent. Ce petit conte mystérieux est esthétiquement très réussi, avec une ambiance envoûtante à souhait. Catriona MacColl est parfaite dans ce rôle.

On notera également la présence à l’écran de Victoria Maurette, que l'on avait découverte dans "Dying God" de Fabrice Lambot, ici producteur du film, mais aussi celle derrière la caméra de Karim Hussain à la photographie, de Romain Basset en 1er assistant réalisateur dont on attend son premier long-métrage, "Fièvre", avec impatience et du talentueux David Scherer ("Psychoprotoplasmes", "The Hunt", "Last Caress") aux maquillages. Les amateurs de sensations fortes seront donc peut-être déçus, mais en revanche, ceux qui aiment Lovecraft seront ravis, tant cette petite histoire est imprégnée par son univers. Richard Stanley a tourné son film à Montségur, un lieu qui fascine au plus haut point le réalisateur, d'ailleurs il a ensuite tourné un documentaire dans ces lieux, intitulé "L'Autre Monde", produit par Metaluna Productions et que nous pourrons découvrir prochainement...

Le deuxième segment est assuré par Buddy Giovinazzo ("Combat Shock", "No Way Home", "Life Is Hot in Cracktown"), qui signe une histoire très réussie où une femme annonce à son conjoint qu'elle le quitte et lui avoue tout ce qu'elle a pu faire durant les dernières années qu'ils ont passé ensemble. L'histoire de "I love you" est prenante, voir même stressante, car on devine forcément que cela va mal finir... Quant aux deux acteurs principaux, ils sont tout bonnement fabuleux. Suzan Anbeh ("French Kiss", "Va mourire") est d'une froideur et d'une cruauté incroyable, tout en étant fortement désirable. André Hennicke ("Pandorum", "La chute", "La comtesse", "Antibodies") est totalement habité par son rôle, incroyable de justesse. Giovinazzo vivant en Allemagne, il est tout à fait logique de retrouver un casting allemand, d'ailleurs ce segment a été tourné à Berlin. Si le court de Richard Stanley n'aura pas forcément convaincu tout le monde, celui-ci fera assurément rentrer la plus part des spectateurs dans le film.

La troisième histoire, "Wet dreams" est l’œuvre du cultissime Tom Savini ("La Nuit des morts vivants (1990)"), bien connu des amateurs d'hémoglobine pour ses maquillages et ses effets spéciaux dans des films comme "Zombie" ou "Creepshow", mais aussi pour ses apparitions en tant qu'acteur dans des films comme "Une nuit en enfer" où sa gueule de méchant ne passe jamais inaperçue! D'ailleurs il ne manquera pas l'occasion de jouer une fois de plus ici. "Wet dreams" est un segment très influencé années 80, totalement dans l'esprit des films à sketches comme "Creepshow" ou "Cat's Eye". Il y règne une ambiance onirique quasi permanente et un érotisme qui satisfera assurément le gente masculine, avec notamment la toujours très jolie Scream Queen, Debbie Rochon ("Tromeo et Juliet", "American Nightmare", "Colour from the Dark"). La gente masculine, justement, ne va pas être épargnée et va même souffrir sérieusement ici... Comme on peut s'en douter de la part de Savini, l'horreur sera bien au rendez-vous! On remarquera la présence au générique de Fred Vogel (les "August Underground") en tant qu’assistant réalisateur, bien connu des amateurs de cinéma underground extrême.

Le segment suivant, le plus court, est celui de Douglas Buck ("Family portraits - Une trilogie américaine", "Sisters") qui signe là une œuvre touchante où une mère parle de la mort à sa fille suite à un évènement tragique auquel elle a été témoin. Lena Kleine ("Territoires") et la jeune Mélodie Simard ("Blanche Neige") forment un duo émouvant et très crédible. "The Accident" est rythmé par une belle musique lancinante mettant en valeur les très belles images de ce joli court dont la photographie est une nouvelle fois assurée par Karim Hussain.


On arrive enfin à "Vision Stains", le fameux segment réalisé par Karim Hussain ("Subconscious cruelty", "Ascension", "La belle bête"), celui qui est à l'origine de plusieurs évanouissements lors de la tournée des festivals. Pas de quoi tomber dans les pommes à mon avis, mais il faut reconnaître que cette étrange histoire d'une jeune femme qui assassine des femmes pour voir leurs vies afin de remplacer les rêves qu’elle n’a pas, est la plus dérangeante et la plus choquante de "The Theatre Bizarre". Karim Hussain n'y va une nouvelle fois pas par le dos de la cuillère et frappe avec des images crues, mais toujours magnifiquement filmées. Il est à noter que le montage de ce court a été assuré par Douglas Buck!

Pour finir, le dernier segment, "Sweets", est l’œuvre de David Gregory ("Plague town"), fondateur de Severin films et initiateur du projet, qui nous invite ici dans son univers bien barré, avec une histoire bien dégueulasse, qu'il ne vaut mieux pas voir avant un repas... Certes, on pourra reprocher à ce court métrage une chute un peu trop prévisible, mais il faut bien avouer que malgré tout, elle fait son effet !

Toutes ces petites histoires sont liées par "Theatre Guignol", le fil rouge qui accompagne chaque segment. Sa mise en scène est assurée par Jeremy Kasten ("The Wizard of Gore", "The Thirst") et c'est Udo Kier ("Du sang pour Dracula", "Suspiria", "Halloween (2007)") qui en est le maître de cérémonie. Un joli lien qui rappelle les films à sketches des années 80 ou les séries comme "Les contes de la crypte"...


"The Theatre Bizarre" est une belle réussite, un mélange d'étrangeté et d'horreur et il me tarde déjà de le revoir. Le film devrait connaître une suite prochainement, intitulé "Grand Guignol" avec d'autres réalisateurs non moins talentueux! Jugez plutôt : Olivier Abbou ("Territoires"), Xavier Gens ("Frontière(s)", "The Divide"), Lucile Hadzihalilovic ("Innocence"), Pascal Laugier ("Martyrs", "The secret"), Julien Maury & Alexandre Bustillo ("A l'intérieur", "Livide"), Talal Selhami ("Mirages") et sous réserve Gaspar Noé ("Irréversible", "Enter the Void")! N'est-ce pas alléchant?

"The Theatre Bizarre" sort chez Wild Side Vidéo le 3 octobre 2012 en DVD et en Blu-ray. La version DVD sera présentée au format 2.40, 16/9ème compatible 4/3 avec des pistes anglaises DTS 5.1 et Dolby Digital 2.0 et française Dolby digital 5.1. Les bonus seront composés d'un commentaire audio de l'équipe du film, de 3 petits making-ofs pour les segments "Mother of toads", "The Accident" et "Vision Stains", de deux galeries photos pour "The Accident" et "Sweets" et de la bande annonce du film. Le Blu-ray sera quant à lui, présenté au format 2.40 avec une résolution de 1080 24p, avec des pistes anglaise et française DTS Master Audio 5.1. Il reprendra les même bonus que le DVD, plus un entretien avec Fabrice Lambot et Douglas Buck enregistré à Cannes 2011 et des entretiens avec David Gregory, Richard Stanley, Victoria Maurette, Buddy Giovinazzo, Douglas Buck et Fabrice Lambot. Les deux éditions contiendront une copie numérique du film.

The Theatre Bizarre (DVD + Copie digitale)

The Theatre Bizarre (DVD + Copie digitale)
Voir la fiche
The Theatre Bizarre (Blu-ray + Copie digitale)

The Theatre Bizarre (Blu-ray + Copie digitale)
Voir la fiche

Permalien 1467 mots par flo001fg Email , 6003 vues • R�agir

24.09.12

05:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Box office cinéma  

Par Flo001fg

Synopsis :

À Cold Rock, petite ville minière isolée des États-Unis, de nombreux enfants ont disparu sans laisser de traces au fil des années, et n’ont jamais été retrouvés. Chaque habitant semble avoir sa théorie sur le sujet mais pour Julia (Jessica Biel), le médecin dans cette ville sinistrée, ce ne sont que des légendes urbaines. Une nuit, son fils de 6 ans est enlevé sous ses yeux par un individu mystérieux. Elle se lance à sa poursuite sachant que si elle le perd de vue, elle ne reverra jamais son enfant.

Mardi 4 septembre, 19 heures 55, j'arrive au mk2 Bibliothèque pour assister à l'avant-première de "The secret", film que j'attendais depuis des mois. Je passe à côté de la file déserte des invités et je vois posé sur une table, devant deux charmantes demoiselles, des cartons et des petits flyers du film, je demande alors poliment si je peux en prendre un et là, j'ai le droit à un "non" glacial, même pas à un "non, désolé, c'est réservé aux invités...". Sachant que de surcroît, elles en avaient un bon paquet et que quasi tout le monde était rentré, ce "non" catégorique m'a plutôt refroidi. Mais bon, pas grave, je monte à l'escalator et j’aperçois à ce moment là le réalisateur Pascal Laugier, qui s’apprête à rentrer dans la salle. Je m'installe dans une salle archi comble ou presque (en effet, pas mal de places réservées aux précieux invités, à qui on réserve un petit carton et un flyer, sont libres et le resteront!). Arrive alors au micro pour présenter l'équipe du film, Fausto Fasulo, le rédacteur en chef du magazine Mad Movies, qui annonce après une courte présentation du film, l'entrée de Pascal Laugier accompagné de ses deux producteurs. Ils vont alors nous parler de la genèse du film, du tournage avec notamment la star internationale Jessica Biel, sans dévoiler quoique ce soit sur le film pour ne pas gâcher notre surprise. Pascal Laugier va alors aller s'asseoir au milieu de la salle (sur le même rang que moi!), impatient semble-t-il de voir les réactions du public!


Mon avis :

Après 4 ans d'absence et le fameux scandale au moment de la sortie de "Martyrs", le réalisateur Pascal Laugier ("Saint Ange", "Martyrs") nous revient avec un long-métrage ambitieux, "The Tall Man", rebaptisé pour chez nous, "The secret", tourné au Canada avec un budget cette fois, conséquent. Le film débute par une scène où l'on voit que Jessica Biel ("Les Lois de l'attraction", "Massacre à la tronçonneuse", "L'Illusionniste", "Next") ne va pas passer que des moments agréables!

Suite à cette scène d'introduction et un générique original aux plans aériens de toute beauté, l'histoire prend place quelque temps avant les évènements tragiques. Le réalisateur va alors prendre le temps de nous présenter certains des personnages et en particulier la jolie Julia Denning, notre héroïne auquel on va s'attacher très rapidement, tellement elle semble gentille et avec le cœur sur la main. On va également découvrir la psychose qui règne dans la petite ville minière de Cold Rock où de nombreux enfants disparaissent, enlevés selon la légende par le Tall Man. Ce personnage fort inquiétant et mystérieux, vivant selon la croyance dans la forêt, est décrit comme un homme grand, vêtu d'un long manteau noir à capuche, dont le visage ne sera jamais visible. Une sorte d'ombre!

C'est ainsi que, va le décrire notamment la jeune et énigmatique Jenny, interprétée par Jodelle Ferland ("Silent Hill", "Les Messagers", "Le Cas 39", "La Cabane dans les bois"), une adolescente perturbée, que Julia a pris sous son aile et qui affirme avoir vu le boogeyman. A partir du moment où l'enfant de Julia va être enlevé, le rythme va sérieusement s’accélérer, avec une Jessica Biel très convaincante dans les scènes d'action, donnant vraiment l'impression qu'elle serait prête à tout pour récupérer son enfant... Mais le réalisateur ne va pas nous offrir un film classique et va nous surprendre jusqu'à la fin, nous déstabilisant en permanence, jouant avec nos certitudes au point où on ne saura plus quoi trop penser.

Impossible de vous en dire plus, sous peine de spoiler et de gâcher l'effet surprise. "The secret" est un film très beau visuellement, complexe, une sorte de conte moderne et cruel, qui laissera le spectateur se poser des questions quant à l'interprétation de ce qu'il aura vu. Attention toutefois, même si on sursaute par moments, ce n'est pas un film d'horreur et les personnes qui s'attendront à un nouveau "Martyrs" pourront être déçu. Au sein du casting, dans les rôles des policiers, on notera la présence de Stephen McHattie ("A History of Violence", "Pontypool", "300", "Watchmen : Les Gardiens") et William B. Davis (" X-Files, aux frontières du réel", "It", "Dead Zone", "Les Messagers"). Un joli casting donc, pour un film au départ 100% français. Pas mal!

"The secret", c'est typiquement le genre de film qui divise (d'ailleurs les avis sont assez partagés, même s'ils sont le plus souvent positifs!), mais pour ma part, j'ai beaucoup aimé! Après ses deux premiers longs-métrages, Pascal Laugier réussit donc une nouvelle fois à me convaincre et il me tarde déjà de voir ce qu'il fera sur son segment de "Grand Guignol".

Une fois le film terminé, les applaudissements se font retentir et Pascal Laugier semble soulager et heureux. Il accompagne les spectateurs à la sortie du cinéma, reste discuter un moment avant d'inviter les derniers à aller boire un verre! Sympa! Ne connaissant pas monsieur Laugier personnellement, je ne me voyais pas y aller et l'ait donc laisser en bonne compagnie avec notamment les habitués comme les inséparables Christophe Lemaire et François Cognard... Un très agréable moment donc, malgré l’accueil pas très sympathique à mon arrivée au cinéma!



Sortie nationale en salle le 5 septembre 2012

Permalien 1042 mots par flo001fg Email , 1755 vues • R�agir

23.09.12

05:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Inventeur et industriel s’étant enrichi avec la guerre de Sécession, Barbicane (Joseph Cotten) fabrique des obus réputé invulnérable. Son rival, Nicholl (George Sanders) le défie alors de concevoir une fusée capable de les emmener sur la Lune.

Mon avis :

"From the Earth to the Moon" fait parti des toutes dernières productions RKO, d'ailleurs au moment où il fût finalisé, RKO avait cessé toutes productions et distributions et le film fût distribué finalement par Warner, il a d'ailleurs souffert de cette cessation d'activités, car Byron Haskin ("La Guerre des mondes", "L’île au trésor") n'eut pas le budget escompté, ce qui se ressentira sur certains effets spéciaux et par la suppression des scènes qui devaient se dérouler sur la Lune. Toutefois, cela reste un film prenant, qui mérite d'être redécouvert, même si on restera quelque peu sur sa faim...

Après un générique à l'ancienne sous forme d'un livre dont on tourne les pages, cette adaptation de deux romans de Jules Vernes, "De la Terre à la Lune" et "Autour de la Lune" met du temps à rentrer dans le vif du sujet, présentant assez longuement les différents protagonistes, afin que l'on éprouve une certaine empathie pour eux, surtout pour les deux chercheurs ennemis d'ailleurs, incarnés par deux grands acteurs, Joseph Cotten ("Citizen Kane", "L'Ombre d'un doute", "Le Troisième Homme", "Soleil vert") et George Sanders ("Rebecca", "Chasse à l'homme", "Voyage en Italie", "Les Contrebandiers de Moonfleet"), tous deux excellents.

On sent que le film a bénéficié d'un certain budget pour les décors qui ont une certaine gueule, surtout dans la première partie du film. Là, où cela va malheureusement un peu se gâter, c'est dans certains effets spéciaux, notamment la fusée qui ne donne jamais l'impression d'être en mouvement. Arrivée au voyage, malheureusement, le film s'enlise un peu et au final, on restera un peu circonspect, puisque on ne verra jamais les scènes tant attendues sur la Lune. Ceci s'expliquera donc par les coupes budgétaires que va subir le film et c'est franchement dommage, car autrement le film tient bien la route. Ce qui est assez amusant, c'est la naïveté de certains éléments et aussi l'impression que durant le voyage dans la fusée on se trouve dans un sous-marin ou dans un bateau...

"De la Terre à la Lune" reste un film plaisant à regarder, au charme certain, tel que l'on n'en fait plus...

Nouveau titre de la collection Prestige, sorti dans le commerce le 4 septembre chez Artus films, "Voyages vers la lune" contient au sein d'un joli coffret digipack avec sur-étui, 4 films répartis sur deux DVD, à savoir "De la terre à la lune", "Project Moonbase", "Mutiny in outer space" et "Missile to the moon". Chaque film est accompagné d'un diaporama (sauf "Mutiny in outer space") et de sa bande annonce et est présenté en noir et blanc, dans son format original 1.33 en version originale avec sous-titres français optionnels sauf "De la terre à la lune" qui est en couleur et avec la version française en plus. En outre, on trouve dans ce coffret un livret de 12 pages et 4 cartes postales (une de chaque film).

Coffret Voyages vers la Lune - 4 films / 2 DVD

Coffret Voyages vers la Lune - 4 films / 2 DVD
Voir la fiche
Permalien 553 mots par flo001fg Email , 1482 vues • R�agir

22.09.12

05:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Les États-Unis décident d’implanter des colonies dans la Lune. Une équipe militaire commandée par la charmante Colonel Briteis (Donna Martell) est envoyée en orbite autour de l’astre pour repérer des terrains d’atterrissage. Mais l’un des membres se révèle être un espion russe devant faire échouer la mission.

Mon avis :

Réalisé en 1953 par Richard Talmadge ("I Killed Wild Bill Hickok", "Border Outlaws", "Detour to Danger"), plus connu comme acteur que comme réalisateur, "Project Moonbase" est un petit film de science-fiction ultra kitsch et involontairement amusant.

Ce film d'une durée très courte (il est d'ailleurs assez surprenant de constater que les autres films du réalisateur sont également de très courte durée!) cumule des effets spéciaux très rudimentaires (par exemple des maquettes accompagnées de personnages en jouet pour montrer des plans larges des protagonistes descendant sur la lune!), avec des costumes absolument ridicules, donnant au final un certain charme très désuet au film et provoquant surtout une bonne rigolade!

Il est par ailleurs amusant de savoir que ceux -ci réutilisent ceux utilisés pour le film "Cat-Women on the Moon" (sorti chez Bach films) réalisé la même année. Autrement, le scénario débute assez bien, avec cette histoire d’infiltration où l'un des protagonistes est remplacé par un sosie afin de saboter la mission, rappelant par exemple "Opération Tonnerre" et bien entendu donc "Jamais plus jamais".

Malheureusement cette bonne idée ne sera que peu exploitée, l'imposteur se faisant repéré très rapidement... Toutefois cette mésaventure obligera la fusée à se poser sur la lune, entraînant les scènes les plus kitsch du film. Enfin, le film va s'orienter vers une curieuse romance où les deux héros vont être fortement poussés à se marier! Bon, même s'ils faisaient croire qu'ils se détestaient au début, on sentait bien qu'au fond ils s'aimaient bien... Par contre, malgré l'audace de mettre une femme en tant que commandant de la fusée, celle-ci est quelque peu nuancée par un côté assez macho et au final, la demoiselle n'a pas vraiment un rôle très valorisant.

Le film est construit autour de trois principaux évènements et semble quelque peu décousu par moments. Il se termine un peu bizarrement d'ailleurs et cela au bout d'une heure seulement. Mais ceci peut s'expliquer par le fait que le film est composé en fait de passages d'une série jamais sortie intitulé "Ring Around The Moon". L'actrice Donna Martell ("La colline de l'adieu", "Deux nigauds chez les tueurs", "La ruée sauvage des éléphants"), l'héroïne, a d'ailleurs essentiellement tournée dans des séries, tout comme Ross Ford ("Reform School Girl", "Les amants de l'enfer", "Air Hostess"), son compagnon de fortune dans cette aventure.

Bon, ce n'est pas un chef d’œuvre, ni même un bon film de SF, mais avec les années, "Project Moonbase" est devenu un film plutôt amusant et sympathique...

Nouveau titre de la collection Prestige, sorti dans le commerce le 4 septembre chez Artus films, "Voyages vers la lune" contient au sein d'un joli coffret digipack avec sur-étui, 4 films répartis sur deux DVD, à savoir "De la terre à la lune", "Project Moonbase", "Mutiny in outer space" et "Missile to the moon". Chaque film est accompagné d'un diaporama (sauf "Mutiny in outer space") et de sa bande annonce et est présenté en noir et blanc, dans son format original 1.33 en version originale avec sous-titres français optionnels sauf "De la terre à la lune" qui est en couleur et avec la version française en plus. En outre, on trouve dans ce coffret un livret de 12 pages et 4 cartes postales (une de chaque film).

Coffret Voyages vers la Lune - 4 films / 2 DVD

Coffret Voyages vers la Lune - 4 films / 2 DVD
Voir la fiche
Permalien 646 mots par flo001fg Email , 1219 vues • R�agir

21.09.12

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre de la série : Le trône de fer

Saison : 2

Année : 2012

Origine : Etats-Unis

Nombre d'épisodes : 10

Avec : Michelle Fairley (Catelyn Stark), Lena Headey (Cersei Lannister), Peter Dinklage (Tyrion Lannister), Emilia Clarke (Daenerys Targaryen), Charles Dance (Tywin Lannister), Stephen Dillane (Stannis Baratheon) Nikolaj Coster-Waldau (Jamie Lannister), Aidan Gillen (Lord Baelish), Kit Harington (Jon Snow), Sophie Turner (Sansa Stark), Maisie Williams (Arya Stark), Richard Madden (Robb Stark), Isaac Hempstead-Wright (Bran stark), Jack Gleeson (le roi Joffrey Baratheon), Alfie Allen (Theon Greyjoy), Gethin Anthony (Renly Baratheon), Natalie Dormer (Margaery Tyrell), Sibel Kekilli (Shae), etc.

Par Nicofeel

La série Le trône de fer est une adaptation de la saga éponyme de « fantasy épique » créée par George R. R. Martin. Elle est produite par la chaîne de télévision HBO (Deadwood, les Soprano, Rome).
L'action se déroule dans un monde imaginaire, Westeros, à une époque que l'on peut rapprocher du Moyen-Age. Sept familles – les Arryn, les Baratheon, les Greyjoy, les Lannister, les Martell, les Stark, les Targaryen, les Tully et les Tyrell – convoitent le trône royal, qui est appelé le trône de fer. C'est la thématique principale de cette saga.
ce qui fait du trône de fer son principal attrait, c'est cette émotion omniprésente. On s'intéresse rapidement aux vies des uns et des autres, aux intrigues et aux sous-intrigues, à tel point que ces histoires familiales deviennent passionnantes à suivre. Si bien entendu il y a de l'action dans ces divers épisodes, on est surtout happé par le côté émotionnel avec chacun qui tente de défendre sa famille. La confrontation des Lannister et des Stark tient en haleine le spectateur. Et les séquences dramatiques sont également de la partie. Car la série, qui adapte fidèlement l’œuvre d'origine, n'hésite pas à sacrifier des personnages-clés de cette histoire, comme on a pu le voir lors de la saison 1.

La saison 2 du trône de fer n'a pas commencé que deux questions majeures se posent : La série parviendra-t-elle à faire face à la disparition du personnage (et de l'acteur) le plus charismatique, à savoir Eddard Stark ? La série sera-t-elle capable de se renouveler et de proposer de nouvelles intrigues passionnantes ?
Sur le premier point, il convient d'être rassuré. La saison 2 apporte son lot de nouveaux personnages qui se révèlent très importants. On fait notamment la connaissance de Stannis Baratheon qui entend récupérer le trône de fer ou encore du chevalier Brienne de Tarth, qui a la particularité d'être une femme. Un peu à l'image d'Eddard Stark, c'est quelqu'un qui se révèle loyal. Son lien avec Catelyn Stark est particulièrement bien rendu.
Un autre personnage est fondamentaux dans cette saison 2. Il s'agit de Tywin Lannister, père de Cercei, Tyrion et Jamie Lannister. L'acteur Charles Dance interprète parfaitement cet homme à l'influence considérable qui décide du jour au lendemain de placer Tyrion en tant que Main du roi pour apporter une certaine stabilité à Port-Royal.
Le personnage de Tyrion prend à cet effet beaucoup d'importance lors de cette saison 2. Peter Dinklage est une nouvelle fois impeccable et apporte une vraie profondeur à son personnage. Le spectateur s'intéresse sans conteste beaucoup à cette histoire par les agissements de Tyrion. Et c'était loin d'être gagné d'avance car il faut bien reconnaître que l’identification à un nain est loin d'être évidente.

D'autres personnages s'affirment lors de ces dix nouveaux épisodes, à l'image d'Arya Stark qui malgré son jeune âge ne compte pas se laisser faire. Joffrey Baratheon continue d'être un roi cruel alors que Robb Stark assoit sa position de seigneur du Nord .
La distribution du trône de fer – toujours de grande qualité – permet de compenser avec la perte de certains personnages-clés.
Sur le second point, il faut savoir que le trône de fer adapte assez fidèlement les écrits de George R. R. Martin. Il n'y a donc aucun risque de se retrouver avec des histoires redondantes. Le trône de fer continue d'être marqué par des alliances de circonstances, des trahisons, et plus largement par diverses intrigues. Certains personnages se révèlent particulièrement habiles en matière de manipulation. Il y a notamment la mère du roi, Cercei, toujours très ambitieuse et machiavélique : « la seule façon de garder la loyauté des petites gens est d'être sûr de les terrifier plus encore que l'ennemi. » De son côté, le personnage de Tyrion n'est pas en reste. En tant que Main du roi, il n'hésite pas à monter de subtils stratagèmes pour mieux régner. La série est toujours aussi fine sur les arcanes du pouvoir.

Mais le trône de fer est aussi une série où les séquences d'action sont présentes. A cet effet, l'épisode 9 qui marque le siège de Port-Royal par Stannis Baratheon, est très prenant. Si l'on a effectivement à faire à une série, il n'empêche que les moyens en terme de figurants et de décors (la flotte de bateaux qui s'apprête à attaquer Port-Royal fait froid dans le dos) n'ont rien à envier à des films qui paraissent au cinéma. D'ailleurs, le réalisateur de cet épisode n'est autre que Neil Marshall, cinéaste qui s'est fait connaître avec l'excellent film The descent. L'attaque de Port-Royal donne une autre dimension à cette série. Cet épisode se focalise en grande partie sur l'action, mais il ne dédaigne pas l'aspect psychologique.
C'est ce mélange bien senti entre action et réflexion qui participe à la réussite de cette seconde saison du trône de fer.
Et puis l'aspect fantastique du trône de fer est toujours présent avec par exemple cette sorcière qui crée une ombre mortelle ; les dragons de la belle Daenerys Targaryen qui sont convoités par d'autres personnes ; les morts-vivants qui s'approchent dangereusement près du mur de glace.
La saison 2 met aussi l'accent sur de nouveaux endroits comme les îles de fer de la maison Greyjoy ou la riche cité portuaire de Quarth. Au regard du succès remporté par la première saison, on voit que cette saison bénéficie de moyens plus importants, ce qui permet entre autres de décrire avec plus de détails l'univers du trône de fer.

En somme, la saison 2 du trône de fer confirme toute le bien que l'on pense de cette série. On ne s'ennuie pas une seconde et les dix épisodes se regardent naturellement très rapidement. On est bien évidemment frustré par la fin du dixième et dernier épisode qui laisse en suspens de nombreuses histoires.
Pour connaître la suite, il faudra attendre la troisième saison qui est prévue en 2013.

Permalien 1139 mots par nicofeel Email , 1767 vues • R�agir

20.09.12

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Prometheus

Réalisateur : Ridley Scott

Date de sortie du film
 : 30 mai 2012

Origine
 : Etats-Unis

Durée
 : 2h03

Avec :Michael Fassbender (David), Noomi Rapace (Elizabeth Shaw), Charlize Theron (Meredith Vickers), Guy Pearce (Weyland), Logan Marshall-Green (Holloway), etc.

Par Nicofeel

Depuis Blade runner, cela faisait 30 ans que Ridley Scott n'avait plus côtoyé la science-fiction. C'est désormais chose faite avec Prometheus dont il est à la fois producteur et réalisateur.
Le film Prometheus est considéré comme une préquelle de la saga Alien, ce qui est seulement en partie exact, car le film part dans deux directions : il s'intéresse d'une part à nos origines et d'autre part il crée un lien avec Alien.
D'abord, le but de Prometheus est de permettre à des hommes de tenter de résoudre la clé de nos origines. C'est ainsi qu'au début du film on apprend qu'en 2089, des peintures dans une grotte laissent entendre qu'une vie dans l'univers est à l'origine de l'humanité.
Grâce à des moyens colossaux (un milliard de dollars), une expédition spatiale s'en va en quelques années plus tard à la recherche de nos créateurs. Un équipage de 17 personnes a donc pour but d'explorer une planète inconnue qui semble être celle qui a été répertoriée sur Terre sur les peintures de plusieurs grottes.
Le film ne s'appelle pas Prometheus pour rien. Car Prométhée est un titan dans la mythologie grecque qui aurait créé les hommes à partir d'eau et d'argile. Dans le film de Ridley Scott, Prometheus constitue le nom du vaisseau spatial qui atteint la planète censée répondre aux interrogations suivantes : d'où-venons nous ? Par qui avons-nous été créés ? Pour quelles raisons ?
Mais une autre raison de cette expédition, qui est là aussi en lien avec Prométhée (titan immortel), est celle d'atteindre l'immortalité. Car en résolvant l'énigme de nos origines, le vieillard Weyland, qui finance cette expédition via sa société Weyland corporation, cherche plus que jamais à défier la mort.
Cet aspect du film est pour le moins intéressant, même s'il aurait pu sans conteste être un peu plus développé, comme l'est le formidable Blade runner de Ridley Scott.
Ensuite, l'autre direction du film a pour but d'établir un lien avec la saga Alien. Les éléments qui font penser au monstre dont le design a été créé par l'artiste Hans Ruedi Giger ne manquent pas. Comme dans Alien premier du nom, plusieurs des personnages sont amenés à se transformer suite à des attaques survenues de créatures étrangères. Surtout, à l'instar d'Alien 4, on a droit à une séquence d'accouchement pour le moins particulière. Par ailleurs, la fin du film montre clairement la créature vue dans Alien.

Évidemment le scénario reprend en partie la thématique d'Alien. Si Prometheus est surtout un film de science-fiction avec quelques scènes horrifiques, le spectateur connaisseur de la saga Alien est en terrain connu. C'est d'ailleurs en partie une des faiblesses du film. Car si le film tient bien la route d'un point de la mise en scène et d'un point de vue visuel grâce à de très beaux décors, il n'empêche que Ridley Scott n'a pris aucun risque. Son histoire ne surprend jamais et à la différence de son film Alien, Prometheus ne fait jamais vraiment peur. Certes, Scott instaure une ambiance étrange mais ce n'est qu'à de rares moments que l'on est saisi d'un sentiment de peur.
Reste que le film constitue un spectacle de qualité. Si l'on excepte une mise en route un peu trop longue, les explorations des différents protagonistes sur la planète inconnue et les découvertes qui en découlent sont prenantes. La photographie obscure accroît le côté mystérieux de l'ensemble.
Quant à la distribution du film, elle bénéficie notamment de la présence de deux excellents acteurs. Comme dans Alien, Ridley Scott a laissé la part belle à une femme : Noomi Rapace (vue notamment dans la saga Millenium) qui interprète avec brio le rôle d'Elizabeth Shaw qui n'est pas sans rappeler celui d'Ellen Ripley joué en son temps par Sigourney Weaver. Et comme dans Alien, on dispose dans ce film d'un androïde qui va jouer un rôle majeur. Il s'appelle ici David et il est interprété par un toujours impeccable Michael Fassbender qui fait montre de beaucoup de subtilité. Car l’androïde David est sans conteste le personnage le plus intéressant de cette histoire.
Le reste du casting (Charlize Theron, Guy Pearce, etc.) donne lieu à des personnages plus secondaires mais aucune fausse note au niveau du jeu des acteurs n'est à déplorer.
Ce film étant en 3D, quelques mots sur cette technologie. Très honnêtement, la 3D n'apporte quasiment rien et elle n'est présente qu'à certains moments. Il est donc raisonnable de penser qu'il s'agit uniquement d'une logique mercantile, justifiant le surcoût de la place de cinéma pour le spectateur.
Au demeurant, l'existence de Prometheus semble avant tout liée à une logique économique.
Au final, Prometheus est un film de science-fiction de qualité, qui n'atteint pas cependant la qualité d'Alien premier du nom. Il permet toutefois à Ridley Scott de renouer avec un certain succès à la science-fiction, ouvrant d'ailleurs la voie à une nouvelle saga, comme le prouve la fin ouverte du film.

Permalien 901 mots par nicofeel Email , 1267 vues • 1 r�action

19.09.12

05:00:00, Cat�gories: Interview  

Par Flo001fg

Julien Richard-Thomson, réalisateur atypique bien connu des amateurs de séries Z et des lecteurs du magazine Mad Movies, plus connu sous le pseudo de Richard J.Thomson, a eu la gentillesse de répondre à mes questions:

Bonjour Julien ! Alors qu’on vous connaît depuis longtemps sous le nom de Richard J. Thomson, vous vous faites appeler dorénavant par votre vrai nom Julien Richard-Thomson. Pourquoi ce changement?

Il y a plus de quinze ans, j’avais choisi de signer mes films sous le nom de Richard J.Thomson pour donner un petit côté US que nous pensions plus vendeur pour des films de genre. Cela dit, voilà des années que pas mal d’amis, de collaborateurs ou de journalistes me conseillent de "franciser" mon nom afin de mieux convenir aux organismes officiels qui gèrent et financent le cinéma français. En même temps, beaucoup d’autres me conseillent de m’expatrier outre-Atlantique pour avoir plus de succès, alors…. lol


Bach films a sorti, il y a environ un an et demi de cela, un coffret regroupant 3 de vos films. Pouvez-vous nous les présenter?

Cet éditeur a réuni 3 anciens films réalisés dans les années 90, alors que je venais de terminer mes études de cinéma. Ces films ont été tournés sans aucun argent, avec une bande de passionnés (dont bon nombre issus de la revue Mad Movies), des parodies ou plutôt des hommages aux films de genre. "Time Demon" et sa suite "Time Demon 2" mettent en scène un anti-héros inspiré du film de John Carpenter "Les aventures de Jack Burton", dans des aventures très "Z" mêlant nazis hystériques, prêtresses sataniques, gangsters… Il y a pas mal d’action, des gags et des séquences sexy assurées par des vedettes du ciné X de l’époque. "Jurassic Trash" quant à lui est une parodie de "Jurassic Park", intitulée à l’origine "Terror of prehistoric bloody creatures from space". C’est mon film préféré, il est très drôle, c’est un peu comme un croisement entre les films de Roger Corman et un épisode de Benny Hill!


Pour quelles raisons avez-vous opté au départ pour ces hommages parodiques aux séries Z ? Est-ce principalement faute de budget?

Oui, j’avais tourné ces films pour me faire la main, en attendant de mettre en scène des projets plus importants…sauf que ces autres projets plus "sérieux" n’ont jamais pu voir le jour! Il est possible que je me sois "grillé" dans le milieu très conventionnel du cinéma français en réalisant ces parodies délirantes de films américains. Moi qui pensais au contraire me faire une carte de visite!...


Dans un style très différent, Bach films toujours, a ensuite sorti votre film sur Cindy Lee. Comment est né ce documentaire?

Ah! Ce documentaire est une longue histoire. Je suis ami avec Cindy depuis longtemps et j’ai suivi à la fois avec intérêt et amusement son parcours atypique de strip-teaseuse-politicienne. J’ai décidé de la suivre camera au poing pendant plusieurs campagnes électorales et cela a donné un documentaire assez marrant, qui aborde aussi la question des "petits candidats en politique". D’ailleurs j’ai tenté d’obtenir des financements auprès de chaînes de télé pour un film sur les candidats farfelus à la présidentielle mais en vain, hélas… Je trouve qu’il s’agit pourtant d’un sujet intéressant, pas si anecdotique que ça, qui en dit long sur le fonctionnement de notre démocratie et de la société de l’information…

Pouvez-vous nous parler également de vos trois premiers longs-métrages ?

Vous voulez parler de "Night of Vampyrmania", "Attack of serial killers from outer space" et "Roboflash Warrior"? Ce sont aussi des parodies de films de genre, les vampires pour le premier, les ET et les super héros pour le second, les robots tueurs pour le troisième. Mais ce sont des films totalement cheaps, j’ai donc décidé de ne plus les diffuser. Ils ont connu une sortie VHS au milieu des années 90, alors que j’étais encore étudiant… Au début je livrais moi-même les cassettes dans les magasins. Je ne compte pas les faire ré-éditer en dvd. On peut aussi ajouter un autre film qui ne figure pas toujours dans mes filmos, car il n’est jamais sorti - pas même en VHS- "La Nuit des Ploucs-Vivants", ou "Green zombies from Ploucville". Une sorte de "nuit des morts-vivants" dans le Poitou-Charentes, plutôt fun mais hélas la fin n’a jamais été tournée.

Vous avez réalisé plusieurs courts-métrages, mais seul "Invasion of green big heads from unknown" est sorti chez One plus One en bonus sur le DVD "Slave girls" de la collection Bimbo star. Pourquoi ne pas les avoir fait figurer en bonus sur le coffret Bach films?

J’ai réalisé plus de quarante courts-métrages, en super 8, 16mm et enfin en vidéo. Le premier je l’ai tourné à l’âge de neuf ans! Dans un prochain dvd il est possible que j’en mette 2 ou 3 en bonus. J’aime bien mon "Loup Garou!" tourné au début des années 2000, ou encore "Serial Starlettes" qui se déroule au festival de Cannes…

Ne pourriez-vous pas mettre certains de vos films en VOD via votre site afin de rendre visibles certains de vos anciens films?

C’est une idée, je suis en contact avec plusieurs opérateurs de VOD mais leurs propositions ne sont pas folichonnes.


Tout comme John Carpenter que vous admirez, vous composez vous-même vos musiques. Avez-vous suivi une formation musicale?

J’ai fait un peu de solfège mais en musique, je suis plutôt autodidacte. A certaines périodes je passe 2 heures par jour au piano, à d’autres moments beaucoup moins, mais j’adore improviser ou composer des musiques de film. D’ailleurs, lorsque je dois écrire un scénario, je me mets aux claviers et j’improvise pendant des heures en réfléchissant à l’histoire du film, les idées me viennent en jouant… J’aime beaucoup la musique électronique, je collectionne les synthétiseurs, j’ai un vrai amour pour ces instruments qui ne sont pas du tout "dénués d’âme" comme certains pourraient le prétendre.

Les images que l’on a pu voir de "Bloody flowers" sont assez alléchantes. Pouvez-vous nous parler de ce film qui semble tout de même beaucoup plus sérieux que vos précédents longs-métrages?

En effet il ne s’agit pas d’une comédie mais d’un thriller étrange et horrifique, avec quelques scènes gore. C’est un peu un mélange entre l’univers onirique de David Lynch et un torture-porn à la "Hostel". L’histoire narre les mésaventures de jeunes filles des pays de l’Est venues à Paris pour faire carrière dans le mannequinat et qui tombent entre les mains de producteurs de snuff-movies. Ce film a été tourné avec un budget microscopique mais je suis assez satisfait de son ambiance inquiétante. Amanda Lear interprète un personnage de créatrice de mode odieuse, elle est excellente dans ce film. Hélas, nous avons eu des galères durant le tournage, il a fallu ré-écrire le scénario en cours de tournage, un vrai cauchemar. Finalement j’ai vécu l’enfer, comme les personnages du film! lol

"Bloody flowers" devait sortir en DVD au mois de mars, mais sa sortie a été pour le moment repoussée sans date. Que s’est-il passé?

Eh bien ce film doit être maudit tout simplement. L’éditeur a repoussé plusieurs fois la sortie et a fini par l’annuler purement et simplement. Il faut dire que l’éditeur a été victime de pressions de la part de l’actrice principale Dovile Cesnaviciute (alias Jennifer Krueger) qui ne voulait plus que le film sorte! C’est une histoire de fou! Cette jeune femme a prétendu que ce film nuisait à son prestige en raison des scènes d’horreur, et du fait qu’on voit sa poitrine dans l’une des séquences. Elle a donc pris un avocat qui a mis en avant un soi-disant "droit de repentir", un concept juridique qui n’a cours que dans l‘ industrie du X. Il faut préciser tout de même que cette fille vient du milieu du charme, des photos et vidéos pour adultes, et que "Bloody Flowers" est de loin le film le moins honteux qu’elle ait tourné ! Pire: pour empêcher la sortie du dvd, son agent a inventé de nombreux prétextes tous plus délirants les uns que les autres, il a prétendu par exemple que nous avions piégé sa comédienne en tournant le film à son insu (absurde!) puis il a dit que nous avions forcée cette malheureuse à rester sur le plateau alors qu‘elle voulait s’en aller et qu’elle avait dû tourner certaines scènes contre son gré (un peu comme dans le scénario de "Bloody Flowers", une mise en abyme en quelque sorte!) Il a dit aussi que nous avions trafiqué ses contrats, etc… Cet "agent" - qui réclame vous vous en doutez une forte somme d’argent - s’est même permis de me menacer ainsi que ma famille. Bref, j’ai confié l’affaire à mes avocats, pour le moment le film ne sort pas et toute l’équipe est pénalisée. C’est la "malédiction Bloody Flowers".


Quelles sont toutes les activités de votre société Jaguarundi Films?

Ma société produit des fictions mais aussi des clips, des reportages. Je travaille parfois pour des agences de publicité. J’avais également des activités dans la presse magazine et "people" il y a quelques années, mais j’ai laissé tomber, ce milieu étant peuplé de requins… encore pire que la télé c’est dire!

Vous avez écrit et produit le film "Eject" de Jean-Marc Vincent ("Lady Blood") avec Pascal Sellem. Quel a été votre rôle sur le tournage ? Êtes-vous intervenu sur celui-ci?

Il s’agit d’une parodie du film espagnol "REC". J’ai écrit le scénario, puis j’ai donné carte blanche à Jean-Marc Vincent pour le réaliser. Il y a un côté frustrant à n’être que producteur, car il y a beaucoup de choses que je n’aurais pas du tout fait comme ça si j’avais été le réalisateur du film, mais je devais jouer le jeu… J’ai donc choisi de me tenir relativement à l’écart du tournage pour ne pas être tenté d’intervenir, en gros je passais surtout signer les chèques! Toute l’équipe s’est donnée à fond et même si le film est un joyeux foutoir à l’arrivée, je le trouve amusant, les acteurs se tapent un bon gros délire - Pascal Sellem en tête - et j’espère qu’il va trouver son public.


Une sortie DVD est-elle prévue?

Oui, nous allons l’éditer nous même directement sous le label Jaguarundi, ainsi qu’un ou deux autres films, dans une collection de parodies. Hélas comme vous le savez le marché dvd en France est catastrophique, il n’y a plus que les blockbusters qui se vendent encore… les gens continuent de télécharger et bien sûr, ça tue le marché.

Vous devez tourner un nouveau film qui s’appelle "Hekatombe" et vous produisez également "Paris maléfique" un film à sketches. Pouvez-vous nous parler de ces deux nouveaux projets?

"Hekatombe" est un super projet, un script que j’ai écrit qui évoque un peu le "ExistenZ" de David Cronenberg. Nous devions débuter le tournage cet été, hélas nous n’avons pas pu trouver les fonds. C’était pourtant un budget extrêmement modeste… J’espère pouvoir trouver l’argent pour le tourner au printemps. En attendant, je vais me consacrer à un film de commande pour une chaîne de la TNT sur lequel je ne peux pas encore dire grand chose pour le moment…. Quant à "Paris Maléfique", c’est un projet sur lequel je travaille depuis pas mal de temps, qui a évolué au fil des mois… C’est un film à sketches qui réunit plusieurs réalisateurs, les nouveaux talents de l’horreur à la française. Toutes les histoires se déroulent à Paris, nous jouons sur les clichés parisiens, mais chaque segment possède son propre style d’autant que les réalisateurs sont très différents. Le film à sketches est redevenu à la mode, j’en suis très heureux. J’espère pouvoir inscrire ce film dans la collection French Frayeurs de Canal Plus. L’objectif étant de commencer à tourner dans un an au plus tard.


Est-ce que le fait d’être passé par ulule pour financer en partie "Hekatombe" est un véritable plus?

Pour être franc, nous avons récolté une somme ridicule sur ce site, mais cela vient du fait que le film n’a pas vraiment été affiché dans la liste des films à financer, il n’était pas facile d’accéder à sa fiche. Je crois que ce site marche bien pour les courts-métrages, si vous cherchez mille euros par exemple, cela peut être une solution, mais pas pour un long-métrage, même "low cost"…


Quels sont les autres projets que vous avez actuellement en cours?

Je vous ai parlé des principaux projets actuels, mais bien sur j’ai une dizaine de scénarios écrits durant la dernière décennie qui n’attendent que des financements pour être tournés. Le problème, c’est qu’il s'agit pour la plupart de film fantastiques au style assez personnel, ou de comédies d’humour noir, assez "décalées"… un peu comme pouvait faire Bertrand Blier autrefois. Or aujourd’hui ce genre de film est totalement rejeté, il faut marcher dans les clous pour recevoir l’argent public et l’aval des télévisions. En France, soit il faut écrire des comédies grand public (avec Kad Merad ou Franc Dubosc) soit des drames intimistes. Et surtout, s’inscrire dans un certain réalisme. Dès que l’on aborde le surnaturel, le surréalisme, l’absurde, là on se brûle les ailes. J’admire un gars comme Quentin Dupieux, par exemple, il a une démarche pas très éloignée de la mienne, mais il a eu davantage de chance que moi…


Merci Julien pour le temps que vous m'avez consacré et bon courage pour la suite!

Coffret Richard J. Thomson : Jurassic Trash + Time Demon + Time Demon II

Coffret Richard J. Thomson : Jurassic Trash + Time Demon + Time Demon II
Voir la fiche
Slave Girls : Les captives de l'espace

Slave Girls : Les captives de l'espace
Voir la fiche

Coffret Bimbo star / 5 DVD

Coffret Bimbo star / 5 DVD
Voir la fiche
Permalien 2493 mots par flo001fg Email , 10340 vues • 2 retours

18.09.12

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Le ventriloque Gabbo donne des représentations avec son assistante, Mary. Après avoir raté une scène, celle-ci est chassée. Elle trouve alors un nouveau partenaire, ce qui rend Gabbo fou de jalousie. Il sombre alors dans la démence, aux cotés de son inquiétante marionnette…

Mon avis :

Pour son premier film parlant, Eric von Stroheim ("La Veuve joyeuse", "Les Disparus de Saint-Agil", " Queen Kelly") nous offre une interprétation mémorable d'un ventriloque, imbu de sa personne, autoritaire et même tyrannique, malheureusement le film malgré une durée somme toute normale, souffrira de passages musicaux excessivement longs et assez ennuyants.

Réalisé par James Cruze ("La Caravane vers l'Ouest", " Si j'avais un million"), "The great Gabbo" date de 1929 et fait évidemment très daté, mais il n'est toutefois pas dénué d'intérêt, principalement grâce à Eric von Stroheim, qui se voit ici offrir un rôle qui lui correspond parfaitement (Il faut dire que même s'il n'est pas crédité, l'acteur a pourtant co-réalisé le film!). Comme dans de nombreux films de l'acteur, celui-ci interprète un personnage antipathique, auquel comme toujours on s'attachera à notre grande surprise...

Pourtant, il n'y a à priori pas grand chose à sauver dans ce personnage! D'ailleurs, dès le départ, on se dit qu'il mérite bien son sort tellement il est odieux avec son assistante. En même temps, on est tout de suite fasciné par ce curieux personnage entretenant une relation fusionnelle avec sa marionnette. Une relation à la limite de la folie! La marionnette est d'ailleurs un des protagonistes les plus importants du film, Gabbo la faisant vivre de façon très convaincante et même parfois de façon inquiétante. Ce personnage donne par ailleurs un côté limite fantastique au film, puisque régulièrement on se demande comment celui-ci peut s'animer, même si on voit par moments la commande reliée par un cordon à la poupée.

Dans le rôle de Mary, Betty Compson ("In the Dark", "Woman to Woman", "Les Damnés de l'océan", "Strange Cargo") est parfaite, à la fois soumise au départ, puis compatissante, voir ambiguë par la suite lorsque Gabbo lui demandera de revenir, alors qu'elle a trouvé l'amour et un autre emploi auprès de Frank, joué par Donald Douglas ("Sabotage", "Sergent York", "Gilda") dont le physique est autrement plus attrayant que l'acteur d'origine austro-hongroise.

Le film présente un certain attrait surtout dans sa première partie, mais malheureusement les nombreux passages musicaux illustrant diverses parties du spectacle final, sont beaucoup trop longs et même parfois carrément inutiles et finissent par lasser le spectateur. On a l'impression d'ailleurs que ces passages sont là pour combler le vide. Le film aurait en effet mérité d'être raccourci d'une bonne vingtaine de minutes au moins! Heureusement, les dernières scènes, lorsque Gabbo sombre dans la folie, sauve un peu l'ensemble gâché par ces longueurs. On notera que quelque soit les copies des diverses éditions proposant ce film, celui-ci nous ait présenté qu'en noir et blanc, alors qu'à l'origine, certains passages étaient en Multicolor, malheureusement cette première version semble définitivement perdue...

Même si "Gabbo le ventriloque" n'est pas inintéressant, il reste principalement destiné aux inconditionnels de Erich Von Stroheim, qui est, une fois de plus, excellent, car autrement il faut tout de même s'armer de courage pour ne pas s'endormir!

"Gabbo le ventriloque" n'est pas un inédit chez nous en DVD, puisque celui-ci a fait l'objet d'une édition chez Bach films, toutefois je vous conseille plutôt de prendre ce nouveau titre de la collection Prestige, sorti dans le commerce le 3 juillet chez Artus films, "Erich Von Stroheim Mystérieux", qui contient au sein d'un joli coffret digipack avec sur-étui, 4 films de cet étrange personnage répartis sur deux DVD, dont "The great Gabbo", mais aussi "The Lady and the Monster", "The mask of Dijjon" et "The crime of Dr Crespi". Pour cette édition, chaque film est accompagné d'un diaporama (sauf "The crime of Dr Crespi") et est présenté en noir et blanc, dans son format original 1.33 en version originale avec sous-titres français optionnels. En outre, on trouve dans ce coffret un livret de 12 pages et 4 cartes postales (une de chaque film).

Gabbo le ventriloque

Gabbo le ventriloque
Voir la fiche

Permalien 729 mots par flo001fg Email , 2581 vues • R�agir

17.09.12

05:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Dans un futur proche, suite à une expérimentation catastrophique, l’espèce humaine a muté, transformée en morts vivants cannibales. Prédateurs presque invincibles, cette nouvelle race domine le monde, bien déterminée à anéantir toute autre espèce vivant sur la planète. Cependant, grâce à quelques survivants, un noyau de résistance s’est formé et organise l’ultime contre-attaque. L’espoir de réussite est faible, mais une seule chose est sûre : il n’y aura pas de seconde chance.

Mon avis :

Ils sont rares les films italiens franchissant nos frontières et encore plus si ce sont des films d'horreur... Cela fait d'ailleurs bien longtemps que l'Italie n'est plus la terre bénite qui nous offrait des chefs d’œuvres à la pelle, ceux signés, par exemple, Dario Argento, Mario Bava ou encore Lucio Fulci. Argento nous livre pourtant régulièrement de nouveaux films, mais ses derniers films ont été de vraies déceptions, même pour ses fans les plus fidèles (dont je fais parti!). Elephant Films a la bonne idée de nous offrir ce "Eaters" (rebaptisé ici "Zombie planet"), un petit film de zombies bien ficelé malgré un budget des plus restreint.

Soutenu par le très (et souvent injustement) controversé réalisateur allemand Uwe Boll ("Rampage", "The last squad", "Postal"), "Eaters" est l’œuvre de deux jeunes réalisateurs, Luca Boni et Marco Ristori, qui signent là un film à tout petit budget, visuellement très abouti. Les effets spéciaux, les maquillages et les prothèses sont vraiment très réussis, seuls quelques effets numériques seront quelque peu visibles, tout en étant tout de même très corrects pour ce type de production.

On reprochera principalement en fait le manque de rythme et également le manque de figurants. On aurait en effet aimé voir plus de massacres d'infectés et surtout des attaques plus massives. Mais que les amateurs de gore se rassurent, ils seront tout de même servis, avec en plus quelques scènes bien craspèques!

Le scénario est somme toute très classique, mais réservera quand même son lot de surprises, notamment avec sa révélation finale plutôt inattendue. Malgré quelques défauts dus principalement aux faibles moyens engagés, le film arrive à se démarquer notamment grâce à sa photographie très en adéquation avec ce monde post-apocalyptique et grâce au charisme de ses acteurs. Alex Lucchesi ("Kiss Me Lorena", "Piano 17"), qui joue le héros sans pitié du film, a une présence incroyable et son accent italien est un régal. Il apporte également un humour noir plutôt bien venu.

En revanche, certains personnages pourtant bien barrés et ayant de vraies gueules, seront un peu sous-exploités, ce qui est un peu dommage, car cela aurait pu apporter un peu plus de folie à ce road-movie aux dialogues et au mauvais goût très bis (dans le bon sens du terme!).


Pour un premier long-métrage, Luca Boni et Marco Ristori ont plutôt bien réussi leur coup et gageons qu'avec leur nouveau projet intitulé "Zombie Massacre", ils arriveront à nous combler pleinement. La bande annonce que l'on peut découvrir sur le net est en tous cas bien alléchante!

"Zombie Planet" sort dans le commerce le 18 septembre chez Elephant Films en édition DVD simple et en édition limitée combo Blu-ray + DVD. Le DVD sera présenté au format respecté 2.35 Cinémascope 16/9ème avec pistes italienne et française 5.1 Dolby Digital et française 2.0 Dolby Digital. Le Blu-ray sera quant à lui au format respecté 1920 x 1080 Full HD 2.35 Cinémascope avec pistes italienne et française 5.1 dts-HD Master Audio. Côté bonus, ceux-ci seront uniquement répartis sur le DVD et seront composés d'une présentation exclusive de Uwe Boll filmée à la boutique Movies 2000, d'un making of, d'une galerie photos et de bandes annonces de l'éditeur.

Zombie planet

Zombie planet
Amazon à 6€
Voir la fiche
Zombie planet (Blu-ray + DVD)

Zombie planet (Blu-ray + DVD)
Voir la fiche

Permalien 665 mots par flo001fg Email , 2483 vues • 1 r�action

16.09.12

05:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Une équipe d’astronautes rentre dans sa station orbitale, après une expédition sur la Lune. Certains ramènent avec eux un virus qui décime petit à petit les membres de la mission. Le virus cherche à contrôler la station pour aller conquérir la Terre.

Mon avis :

Datant de 1965, "Mutiny in Outer Space" est un petit film de SF de série B attribué à Hugo Grimaldi ("Les créatures de Kolos"), mais qui aurait été en fait réalisé par Arthur C. Pierce ("L'étrangleur invisible","Les créatures de Kolos"). D'ailleurs, celui-ci aurait apparemment été tourné en même temps que "Les créatures de Kolos" avec une partie du budget de ce dernier. Ce film parait de nos jours, assez désuet et très kitsch, entraînant la plus part du temps des sourires un peu moqueurs, même si certains lui trouveront probablement un certain charme.

Le film a été réalisé avec un budget estimé à $90,000 et cela se ressent inévitablement dans les décors et les effets spéciaux qui sont ici souvent assez cheap. Avec son histoire de fongus envahissant un vaisseau spatial, "Mutiny in Outer Space" était certainement censé effrayer les spectateurs, mais de nos jours, il porte plutôt à rire tant les effets spéciaux sont parfois ridicules. Seul le corps en décomposition fera tout de même son petit effet.

Les fongus qui envahissent le vaisseau sont assez amusants, mais la palme des mauvais effets spéciaux reviendra en fait aux maquettes des vaisseaux spatiaux et autres fusées, mais ça, on pouvait s'en douter et cela fait même parti du charme que l'on peut trouver à ce type de films. Malheureusement ici les acteurs ne rehausseront guère le niveau, avec notamment un héros peu convaincant interprété par William Leslie (" Une femme diabolique ", "Les cavaliers "). On remarquera plus la présence de la jolie Dolores Faith ("Les créatures de Kolos ", "V.D.", "La planète fantôme") dont le look très années 60 ne manquera pas de faire penser au personnage d'Emma Peel. Le scénario est autrement plutôt correct et aurait pu donner lieu à un meilleur film de SF avec un peu plus de moyens et de meilleurs acteurs…

Vous l'aurez compris, "Mutiny in Outer Space" est un film anecdotique, qui n'intéressera que les amateurs de science-fiction les plus curieux et les plus indulgents.

Nouveau titre de la collection Prestige, sortant dans le commerce le 4 septembre chez Artus films, "Voyages vers la lune" contient au sein d'un joli coffret digipack avec sur-étui, 4 films répartis sur deux DVD, à savoir "De la terre à la lune", "Project Mooonbase", "Mutiny in outer space" et "Missile to the moon". Chaque film est accompagné d'un diaporama (sauf "Mutiny in outer space") et de sa bande annonce et est présenté en noir et blanc, dans son format original 1.33 en version originale avec sous-titres français optionnels sauf "De la terre à la lune" qui est en couleur et avec la version française en plus. En outre, on trouve dans ce coffret un livret de 12 pages et 4 cartes postales (une de chaque film).

Coffret Voyages vers la Lune - 4 films / 2 DVD

Coffret Voyages vers la Lune - 4 films / 2 DVD
Voir la fiche
Permalien 533 mots par flo001fg Email , 1562 vues • 2 retours

14.09.12

05:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Par vengeance, le Dr Crespi utilise un puissant anesthésique de son invention sur l’amant de sa femme, ce qui le plonge dans un sommeil hypnotique. Considéré comme mort, celui-ci est enterré. Mais les deux assistants le déterrent… D’après Edgar Allan Poe.

Mon avis :

Librement adapté de "L’Enterré vivant" d'Edgar Allan Poe, "The Crime of Doctor Crespi" reste malgré le poids des années et un budget de toutes évidences limité, une œuvre distrayante, servie par l'excellente interprétation de Erich von Stroheim ("La cible vivante", "L'étoile du Nord", "La grande illusion"), mais aussi par son humour noir et une photographie rappelant par moments l'expressionnisme allemand.

Réalisé par John H. Auer ("Les Bas-fonds d'Hawaï", "Les Diables de l'Oklahoma"), cette adaptation est dans l'ensemble assez réussie et cela à plus d'un titre. Tout d'abord évidemment grâce à la prestance de son acteur vedette qui est ici assez incroyable, tour à tour inquiétant, malicieux, tyrannique, voir sadique... Il y est pour beaucoup dans la réussite du film et malgré son côté volontairement antipathique, il arrive à attirer la sympathie du spectateur. Quel délice de voir ses diverses mimiques!

Les autres acteurs sont pour la plus part assez quelconque, mais plutôt bien choisis, en particulier les autres médecins, car eux n'attirent pas vraiment la sympathie et permettent donc d'orienter celle-ci vers notre antipathique héros. On notera tout de même la présence de Dwight Frye ("Dracula", "Frankenstein") dans le rôle du docteur Thomas, acteur ayant beaucoup tourné dans les films fantastiques de l'époque.

La mise en scène est très souvent très classique et peu mise en valeur par des décors assez pauvres et souvent minimalistes, mais par moments, le réalisateur fait preuve d'éclairs de génie, en versant dans un style proche du "Nosferatu" de Friedrich W. Murnau. Le réalisateur use en revanche d'un humour parfois un peu lourd et souvent inutile. Il touche par contre plus facilement sa cible lorsqu'il use d'humour noir, car c'est en grande partie cet humour qui rend Stroheim attachant.


Sans être un chef d’œuvre, "The Crime of Doctor Crespi" nous fait tout de même passé un agréable moment et certaines images de cette petite série B resteront à coup sûr dans les mémoires.

Nouveau titre de la collection Prestige, sorti dans le commerce le 3 juillet chez Artus films, "Erich Von Stroheim Mystérieux" contient au sein d'un joli coffret digipack avec sur-étui, 4 films de cet étrange personnage répartis sur deux DVD, à savoir "The Lady and the Monster", "The mask of Dijjon", "The great Gabbo" et "The crime of Dr Crespi". Chaque film est accompagné d'un diaporama (sauf "The crime of Dr Crespi") et est présenté en noir et blanc, dans son format original 1.33 en version originale avec sous-titres français optionnels. En outre, on trouve dans ce coffret un livret de 12 pages et 4 cartes postales (une de chaque film).

Permalien 507 mots par flo001fg Email , 1294 vues • R�agir

13.09.12

05:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Mike Petrakis et son fils, Tony, américains d’origine grecque, gagnent leur vie en pêchant des éponges sur les côtes de Floride. La rivalité avec les Rhys, une autre famille de pêcheurs, de souche américaine, s’accroit de jour en jour, et de plus en plus violemment. C’en est trop quand Tony rencontre Gwyneth, la fille Rhys, et qu’ils tombent amoureux l’un de l’autre.

Mon avis :

Avec sa pieuvre mise en avant sur les affiches et par la promo du film et un titre assez évocateur, "Tempête sous la mer" nous laisse imaginer un film fantastique à grand spectacle assez kitsch, ce qu'il n'est pas vraiment. En fait, "Beneath the 12-Mile Reef" est avant tout un film d'aventures plutôt réaliste servi par un très bon casting et de belles prises de vues sous-marines.

Ce film de 1953, produit par la 20th Century Fox est l'un des trois premiers films en Cinesmascope et le tout premier à offrir des prises sous-marines tournées dans ce format. "Tempête sous la mer", c'est une sorte de Roméo et Juliette au pays des pêcheurs d'éponge, où Tony Petrakis, un jeune pêcheur d'origine grecque interprété par un Robert Wagner ("Prince Vaillant", "La lance brisée", "La panthère Rose", la série "Pour l'amour du risque") tout juste âgé de 23 ans, va affronter Arnold Dix un américain pure souche, interprété par un Peter Graves ("La nuit du chasseur", "Fort Yuma", la série "Mission impossible") difficilement reconnaissable, pour les beaux yeux de la charmante Gwyneth Rhys jouée par Terry Moore ("Monsieur Joe", "Capitaine King", "Papa longues jambes").

Un joli casting donc, qui ne s'arrête d'ailleurs pas là, car on remarquera également et surtout même, la présence toujours très remarquée du très charismatique Gilbert Roland ("Chacun pour soi", "Tonnerre sur Timberland", "Le trésor de Pancho Villa", "Capitaine Kidd"), ici interprétant Mike Petrakis, le père de Robert Wagner. Si la part de la romance aura de l'importance dans le film, elle sera heureusement pas trop niaise et laissera tout de même la part belle à l'aventure, car ce film est avant tout un film d'aventures offrant notamment de belles séquences de plongées sous-marines, se concluant d'ailleurs par un combat entre Robert Wagner et une pieuvre, une scène d'ailleurs assez réussie pour un film de cette époque!

Cette scène apportera d'ailleurs beaucoup au film, car elle présentera un Robert Wagner plus humble qui n'y paraît, puisque il ne se vantera nullement d'avoir eu le dernier mot avec le monstre, alors que le reste du temps, il joue le fanfaron et est plutôt fier de sa personne (ce qui apporte d'ailleurs quelques touches d'humour assez bien venues!). La mise en scène de Robert D. Webb ("The Jackals", "Tonnerre sur Timberland", "La plume blanche") est classique, mais assez soignée et bien mise en valeur par le score signé par Bernard Herrmann ("Citizen Kane", "Taxi driver", "Psychose", "Le Jour où la terre s'arrêta"). Le film ne tombera jamais dans le mélo, même si on sera touché par la disparition de Mike Petrakis, mais il se termine tout de même par un happy end un peu exagéré, mais prévisible.

Bien entendu, le film datant du début des années 50, il a assez vieilli et fait parfois un peu kitsch, mais il a su garder un certain charme et sa redécouverte devrait ravir les cinéphiles.

"Tempête sous la mer" sort le 4 septembre chez Artus films au format 2.35 Cinémascope original 16/9 compatible 4/3 avec des pistes française et anglaise et sous-titres français. Au niveau des bonus, l'éditeur a comme souvent soigné son édition avec une présentation du film intitulé "Au-dessous des récifs" par Eddy Moine, un diaporama de photos et des bandes-annonces dont celle du film.

Permalien 668 mots par flo001fg Email , 1439 vues • R�agir

12.09.12

05:00:00, Cat�gories: Interview  

Par Flo001fg

Le jeune réalisateur Ludovic Bornes, auteur de "Une Épine D'amour" sorti le 5 juin chez Emylia, a eu la gentillesse de répondre à mes questions.

"Une Épine D'amour" est un film réaliste sur la drogue qu'il est important de soutenir car les bénéfices iront en faveur de l'association Béthel, qui lutte contre la toxicomanie.

Comment est né "Une Épine D'amour"?

"Une Épine D'amour" est né de ma collaboration avec Jean-Claude Schembri, qui m'a offert l'opportunité de réaliser mon premier long-métrage, en me proposant un scénario de film préventif contre la drogue, se basant sur le vécu d'une de ses amies d'enfance "Fabienne".


Comment a débuté votre collaboration avec Jean-Claude Schembri?

Si ma mémoire est bonne, ma première collaboration avec Jean-Claude, s'est faite sur un projet à lui "Izbak sur l'île des Embiez", ou j'avais pour mission de réaliser un reportage photo de l'événement réalisé.

Ludovic Bornes derrière la batterie... et Jean-Claude Schembri du groupe Izbak à la basse!

Comment avez-vous fait votre casting et comment notamment avez-vous réussi à obtenir que Ambroise Michel et Daniel Beretta participent à votre aventure?

Pour être honnête avec vous, la majeure partie du casting s'est faite grâce à nos amis et à des pique-assiettes (oui malheureusement quand on a une petite production et la naïveté du débutant, on ne s'entoure pas forcément des bonnes personnes aux bonnes intentions !).
Sachant que le film était destiné à la base à la prévention pour les écoles, pour représenter la capitale de la culture 2013 de Marseille (ma chère ville !), je me suis dit qu'il serait peut-être bon d'intégrer le comédien Ambroise Michel (plus connu sous le nom Rudy de "Plus belle la vie"), pour que sa présence nous aide dans nos démarches, et tout simplement profiter de sa médiatisation, à l'époque quotidienne, pour faire connaître le projet et notre cause que l'on défendait.
Pour vous dire la vérité sans trop m'étaler, je regrette beaucoup cette collaboration avec M. Michel. Et ça pour plusieurs raisons…

En ce qui concerne Daniel Beretta, c'était plus un plaisir personnel qu'autre chose. Vous ne le savez peut-être pas mais M. Beretta, est un très grand artiste, comédien, doubleur et chanteur. Il est connu pour être la voix française de Lumière dans "La belle et la bête" (de Disney) et d'Arnold Schwarzenegger (que vous retrouverez dans "Expendables 2"). Ce que j'ai beaucoup apprécié chez Daniel, c'est qu'il se met vraiment au service du film sur lequel il travaille, que ce soit un blockbuster ou une petite production (dans notre cas), il ne juge pas. Il fait son travail proprement, rapidement, professionnellement... C'est le Terminator ! Et en plus il est humble, pas comme certains...

Je trouve que Jenny Antoine est vraiment étonnante dans le rôle de Lysa, mais que vous auriez pu développer un peu plus son personnage afin qu’on éprouve un peu plus d’empathie pour elle. Pour quelles raisons n’avez-vous pas approfondi plus son personnage alors que votre film est tout de même relativement court ?

Jenny Antoine a été la première à intégrer et soutenir le projet, j'ai pu remarquer que c'était une femme sur qui on pouvait compter et qui s'investissait énormément. Personnellement je pense qu'elle nous a offerte les meilleures scènes grâce à son interprétation, surtout pour la scène dans la salle de bain (à noter qu'il n'y a pas de doublure pour le passage de la piqûre). Malheureusement suite à des événements personnels avec Jenny Antoine, nous avons dû avec regret se séparer d'elle, ce qui a eu pour conséquence la mort prématurée de Lysa dans le film. J'en suis le premier désolé.

Au début du DVD, vous parlez avec Jean-Claude Schembri des difficultés que vous avez rencontré pour obtenir des aides, à tel point que vous avez fini par vous débrouillez seuls. Pouvez-vous nous en parler un peu plus et comment vous avez réussi à financer?

Oui effectivement nous avons rencontré des difficultés à financer le film, pourtant c'est pas faute d'avoir essayé ou insisté ! La région, les collectivités territoriaux, le CG13, on a frappé vraiment à toutes les portes, mais rien, et le plus scandaleux c'est quand, je vois que ma ville, Marseille, qui "représentera la capitale de la culture de 2013", ne nous apporte aucune, aucune aide ! Je rappelle que c'était un film pour faire de la prévention et qu'on avait "une icône" de Marseille avec nous Monsieur Michel de "Plus belle la vie".... Une incompréhension de plus ... Du coup moi, Jean-Claude et avec la grande aide de sa femme Grace, nous avons fait "en image" une sorte de pot commun pour avoir dans les 5000 €. C'est donc avec ce budget là qu'on a pu faire le film.

Pouvez-vous nous parler d’ "Addict", votre court métrage présent en bonus sur le DVD, que l’on peut imaginer comme étant en quelque sorte une introduction à "Une épine d’Amour"?

"Addict" est plutôt à mon goût une sorte de fausse suite à "Une épine d'amour", une histoire parallèle, Jean-Claude avait écrit cette histoire, on en a profité pour la tourner et ainsi par la même occasion tourner le générique de début de "Une Épine D'amour".

Et vos autres réalisations ? Notamment "Psychotropes" et "Georges"…

"Psychotropes" est tout simplement le pilote de "Une Épine D'amour", ça nous a servi à présenter un support pour nos différentes démarches. Pour l’anecdote, il a été sélectionné au Short Film Corner du Festival de Cannes 2011.
"Georges" est un court-métrage toujours écrit par Jean-Claude, dont il joue aussi le 1er rôle, Georges. Le but de cette réalisation était un acte "bénévole" pour soutenir la fondation Abbé-Pierre et par la suite la fameuse campagne d’Éric Cantona aux présidentielles pour ses fameux temps de paroles consacrer à dénoncer les conditions de précarités et de mal logements de certaines personnes.


Pouvez-vous nous parler également de vos autres activités en tant que monteur ou encore photographe ?

2006/2007 Mon 1er vrai projet professionnel a été un travail pour un groupe de Métal "Blazing war machine" où j'étais chargé de faire le montage vidéo d'un de leurs concerts.
Toujours dans la même période j'ai réalisé pour la batteur Franky Costanza un vidéo multi-angles de batterie au format de 18 minutes. Ma première grande fierté, car en plus d'avoir été publiée dans le magazine "Batterie Mag N°34", j'ai reçu ma première rémunération "un billet de 100 €"… Ça m’a vraiment marqué cette expérience !
Côté photo je peux dire que ça a réellement commencé lorsque j'étais venu "par hasard" sur le lieu de tournage d'Ambroise Michel, je me suis improvisé "photographe de plateau". Les photos ont plu, j'ai continué de mon coté, j'ai même sorti par la suite un livre, grâce au labo "Rétine Argentique à Marseille" consultable sur le net.

Photo signée Ludovic Bornes


Quel a été votre cursus ? Avez-vous suivi des études dans l’audiovisuel ?

J'ai arrêté l'école en 3ème, mais j'ai pu faire une école audio-visuel "AIS", je n'ai malheureusement pas pu continuer ma "formation", car durant cette période j'ai été embauché dans une agence de communication sur Aubagne.
Cependant j'ai récemment tenté d'intégrer l'école de Luc Besson, mais le destin n'a pas voulu que ça se fasse. Je me suis permis de faire une vidéo "lettre ouverte à Monsieur Luc Besson", où je lui fais part de mon point de vue sur son école et son projet d'aide aux jeunes. Suite à ça, j'ai reçu une notification de l'école me demandant pourquoi cette démarche...
J'ai alors rédigé une lettre à laquelle je n'ai toujours pas de réponse, mais j'ai eu le plaisir d'avoir le soutien de Monsieur Fremaux.


Avez-vous d’autres projets en cours ?

J’ai écris un scénario de long-métrage, mais il faut croire que personne ne veut me produire, j'ai pourtant frappé à beaucoup, beaucoup de portes, mais rien ... Pareille pour un clip.
Les démarches pour produire un film/court/clip sont vraiment insupportables, car les "vrais" producteurs ne prennent plus de risques. Rare sont ceux qui donnent la chance à des jeunes. C'est d'ailleurs ce que je voulais dénoncer dans ma lettre ouverte pour « Monsieur Besson ». Car il y a trop de foutage de gueule. Les prods veulent des "stars/valeurs sûres" pour financer un projet. Quand j'appelle un ou des agents pour proposer un scénario à Mélanie Laurent ou une autre, on me bloque sans même savoir qui je suis avec toujours la même excuse avez-vous une production ? Non... Désolé on ne prend que les projets avec des productions. C'est vraiment le poisson qui se mord la queue, et je le vis comme un paradoxe. Car à cause de cette mentalité on passe à côté de beaucoup de choses, et on a l'impression de perdre son temps et de l'argent, avec toutes ces démarches qui n’aboutissent jamais... M'obligeant à mettre mes scénarios "finalisés" dans le tiroir en espérant un jour trouver quelqu'un qui pourra bien les financer.


Merci pour vos réponses Ludovic et bon courage pour la suite!

Permalien 1593 mots par flo001fg Email , 1962 vues • R�agir

11.09.12

05:00:00, Cat�gories: Nouveautés  

Par Flo001fg

Synopsis :

Lee Miller, astronaute à bord de la Station Spatiale Internationale, perd tout contact avec la terre. Plus le temps passe, plus ses ressources diminuent et plus Lee lutte pour ne pas sombrer dans la folie. Une lueur d’espoir se présente lorsqu’il trouve un journal à bord qui va lui permettre de voyager à travers le temps jusqu’en 1864 en pleine Guerre de Sécession. A travers les récits du soldat Briggs, Lee a accès à une découverte extraordinaire et se rend compte que malgré les cent ans qui les séparent leur destin est lié…
Entre expérience galactique et voyage dans le temps, Lee survivra-t-il à cette odyssée dans l’espace?
Que feriez-vous si vous aviez perdu tout contact avec le monde extérieur?

Annoncé depuis quelques temps sur le site d'Emylia, "Love" va enfin sortir chez nous cet automne sous le titre "Space time", soit près d'un an après sa sortie aux États-Unis. Ce film, réalisé par William Eubank (dont c'est la première réalisation), est au départ un projet initié par le groupe de rock alternatif californien Angels & Airwaves, qui a en partie financé celui-ci (son leader, Tom DeLonge, étant ici producteur exécutif) et signé bien entendu la bande son, mais contrairement à ce que l'on pourrait imaginer, "Space Time" ne ressemble en aucun cas à un long clip, bien heureusement et devrait trouver son public auprès des amateurs de films de science-fiction du type "2001, l’odyssée de l'espace" ou "Solaris".

"Space time" sortira chez Emylia le 6 novembre 2012 en combi DVD + Copie digitale et combi Blu-ray + Copie digitale. L'édition DVD sera présenté au format 16/9 [1.78] avec pistes anglaises 5.1 Dolby Digital et Dts Digital Surround et française 5.1 Dolby Digital alors que le Blu-ray sera au format AVC 1080P/24 [1.78] avec pistes française et anglaise 7.1 dts-HD High Resolution Audio. Quant à la copie digitale illimitée, comme toujours chez l'éditeur, présente dans les deux éditions, elle sera au format 16/9 [1.78] avec piste française 2.0 AAC. Pas mal de bonus seront présents avec un commentaire audio, un making of, des scènes supprimées, des interviews et des vidéo clips. Joli programme!

Space time (DVD + Copie digitale)

Space time (DVD + Copie digitale)
Voir la fiche
Space time (Blu-ray + Copie digitale)

Space time (Blu-ray + Copie digitale)
Voir la fiche

Permalien 369 mots par flo001fg Email , 1301 vues • R�agir

10.09.12

05:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Nous sommes en 2157. L'âge d'or de la civilisation humaine. Les pilotes du Free Search Group sillonnent l'espace à la recherche d'un vaisseau spatial russe piloté par Maxim Kamerrer, 22 ans, qui s'est écrasé sur Saraksh, une lointaine planète habitée. Après de longues années d'une guerre nucléaire, une crise environnementale règne sur la planète et la société en place doit faire face à de graves problèmes sociaux et à une paix fragile. Le vaillant cosmonaute va découvrir une mystérieuse terre régie par les Pères Inconnus, cinq gouverneurs anonymes manipulant la conscience des habitants par le biais d'émetteurs spéciaux. Ici Maxim fera la connaissance de nouveaux amis, aura des ennemis, trouvera l'amour et, après avoir traversé de nombreuses épreuves, il prendra finalement la tête d'un mouvement rebelle visant à défier les cinq avides gouverneurs…

Mon avis :

Depuis le temps que "Prisoners of power" figurait au planning des éditions Emylia, on peut dire que celui-ci aura été attendu, changeant d'ailleurs à plusieurs reprises de titre durant ces longs mois d'attente. Ce film de science-fiction à grand spectacle nous vient de Russie, pays nous ayant offert quelques films spectaculaires ces dernières années comme "Night watch" entre autres. Cette adaptation d'une nouvelle écrite en 1969 par Arkady et Boris Strugatsky nous en met plein la vue grâce à une photographie des plus soignée et à des effets spéciaux très réussis, mais peinera tout de même à convaincre pleinement en partie à cause de seconds rôles pas suffisamment mis en valeur.

Emylia nous livre ici une nouvelle version du film, puisque celui-ci est en fait un condensé des deux films (comme en Allemagne?), "Obitaemyy ostrov" et "Obitaemyy ostrov. Skhvatka", réalisés par l'acteur, réalisateur et producteur russe Fedor Bondarchuk ("Le 9ème escadron") et sortis respectivement en 2008 et 2009.

Tout de suite, on est frappé par la qualité des effets spéciaux, par les décors assez grandioses, puis par la musique accrocheuse du générique (composé de dessins de bande dessinée inspirés par les mangas). Cette production russe n'a pas à rougir de la comparaison avec celles en provenance des États-Unis, même si on pourra reprocher parfois un côté déjà-vu.

Le scénario est suffisamment complexe, tout en étant assez compréhensible pour intéresser les amateurs de science-fiction avec un univers proche par moments de celui de "Dune", avec évidemment comme on pouvait s'en douter des allusions à la situation de l'U.R.S.S. à l'époque où celui-ci a été écrit, tout en faisant également écho à la situation de la Russie actuelle...

Quant au héros, interprété par le jeune Vasiliy Stepanov, qui fait ici ses débuts au cinéma, il campe un héros immédiatement attachant et colle parfaitement au rôle avec son physique de beau gosse et son air naïf. Même si son interprétation n'a rien d'exceptionnelle, il suscite immédiatement la sympathie et son charme, ainsi que son physique d'athlète ne manqueront pas d’émoustiller les demoiselles, sans pour autant agacer la gente masculine.

Les autres personnages sont également assez bien choisis et ont l'avantage d'être facilement identifiables, mais malheureusement leurs rôles ne seront pas suffisamment approfondis, ce qui fait qu'on n'éprouvera pas de réel attachement envers eux, ni même d'empathie. Dommage car on aurait aimé voir l'idylle entre Rada Gaal, interprétée par la jolie Yuliya Snigir ("Dolina Roz") et Maxim Cammerer, plus développée, de même que l'amitié entre le jeune homme et le frère de sa bien-aimée, qui ici semble reposé sur par grand-chose...

On a l'impression assez régulièrement que l'intrigue prend des raccourcis. Je ne saurai vous dire si cela est dû à ce montage, car je n'ai pas encore eu l'occasion de voir les deux films originaux, mais en tous cas, avec des personnages secondaires plus importants, on aurait certainement tenu là une complète réussite, car même si Fedor Bondarchuk cède par moments à certaines facilités de mise en scène (les combats à mains nues sont quand même très matrixiens!), il assure tout de même le spectacle et nous offre quelques scènes assez marquantes qui nous donneront probablement envie de revoir le film au moins une seconde fois...


Malgré ses défauts, "Battlestar rebellion" reste un film de science-fiction à grand spectacle distrayant et agréable à regarder et prouve une nouvelle fois que le cinéma russe a un sérieux potentiel!

"Battlestar rebellion" est sorti le 1er Août chez Emylia en édition combi Blu-ray + Copie digitale, ainsi qu'en édition combi DVD + Copie digitale avec des caractéristiques légèrement différentes que celles prévues initialement. Le Blu-ray est présenté au format AVC 1080P/24 [2.35] avec piste française 7.1 dts-HD High Resolution Audio, alors que le DVD est au format 16/9 [2.35] avec pistes françaises 5.1 Dolby Digital et 5.1 dts Digital surround. La copie digitale H.264, toujours illimitée chez l'éditeur et présente sur les deux formats, est quant à elle au format 16/9 [2.35] avec piste française 2.0 AAC. Pas de bonus par contre en dehors de 5 bandes annonces de l'éditeur.

Battlestar rebellion (DVD + Copie digitale)

Battlestar rebellion (DVD + Copie digitale)
Voir la fiche
Battlestar rebellion (Blu-ray + Copie digitale)

Battlestar rebellion (Blu-ray + Copie digitale)
Voir la fiche

Permalien 879 mots par flo001fg Email , 1623 vues • 3 retours

09.09.12

05:00:00, Cat�gories: Top 10  

Durant le mois de juillet 2012, les dvdpascheriens ont eu l'occasion d'envoyer le top de leurs 20 films de science-fiction préférés.

Un grand merci à Zardi qui s'est occupé de recenser le classement des différents films.
Et un grand merci aux 25 participants qui se sont prêtés au jeu, à savoir dale cooper, Barbe-Noire, surfeur51, zardi, shambleau, wood, nicofeel, locktal, Bridoli, yannickv, ikkoku59, asiafan, reno11, flo001fg, Minimyr, Johnny-Fan, c2302t, Grogro, Evilfred, kakashi3561, Ghostwolf, Pierrot44, Frediwan, Demonaz, Alamo.

Alors, sans plus attendre voici les résultats :

1 Blade Runner de Ridley Scott (1982)
2 Alien de Ridley Scott (1979)
3 L'empire contre-attaque de Irvin Kershner (1980)
4 La planète des singes de Franklin J. Schaffner (1968)
5 Avatar de James Cameron (2009)
6 2001 : l'odyssée de l'espace de Stanley Kubrick (1968)
7 La guerre des étoiles de George Lucas (1979)
8 The thing de John Carpenter (1982)
9 Retour vers le futur de Robert Zemeckis (1985)
10 La machine à explorer le temps de George Pal (1960)
11 Matrix de Larry et Andy Wachowski (1999)
12 E.T. De Steven Spielberg (1982)
13 Rencontres du 3ème Type de Steven Spielberg (1977)
14 Abyss de James Cameron (1989)
15 Starship troopers de Paul Verhoeven (1997)
16 Planète interdite de Fred M. Wilcox (1956)
17 A.I. Intelligence artificielle de Steven Spielberg (2001)
18 (ex aequo) Bienvenue à Gattaca de Andrew Niccol (1997)
18 (ex aequo) Metropolis de Fritz Lang (1927)
20 Total recall de Paul Verhoeven (1990)

Ce classement amène à quelques petits commentaires.

Tout d'abord, on notera que, comme prévu pour un top aussi spécifique, ce sont les classiques du genre qui sont cités. Il n'y a qu'à voir les dix premiers films cités : Blade runner, Alien, L'empire contre-attaque, La planète des singes (l'excellent film de Schaffner et non la sombre daube de Tim Burton), Avatar, 2001 : l'odyssée de l'espace, La guerre des étoiles, The thing, Retour vers le futur et La machine à explorer le temps (peut-être le film le moins connu du top 20).
On fait vraiment dans le très connu. Il n'y a pas franchement de grosses surprises. La seule réelle surprise est peut-être justement l'absence de surprise.
Par ailleurs, hormis le monument atemporel que constitue Metropolis (1927), les films se concentrent surtout de la fin des années 50 au début des années 2000.
Comme pour le top 20 des films d'horreur, les nouveaux classiques peinent à émerger. Si on scanne les 10 dernières années, il n'y a qu'Avatar qui rentre dans le classement, avec d'ailleurs une excellente 5ème place. James Cameron réussit donc une nouvelle fois à passionner le public après notamment le raz-de-marée Titanic notamment.

Cela étant dit, le vainqueur par KO de ce classement est sans conteste Ridley Scott qui place ses 2 films de science-fiction, à savoir les extraordinaires Blade runner et Alien (ce dernier film a d'ailleurs la particularité d'être le vainqueur d'un autre top, le top films d'horreur) aux deux premières places. Ces deux films n'ont pas pris une ride et plaisent toujours autant.
Ce top laisse la part belle à des cinéastes qui placent plusieurs films. Outre Ridley Scott qui trône royalement en tête, on a James Cameron avec Avatar et Abyss mais aussi Paul Verhoeven avec Starship troopers et Total Recall.

Steven Spielberg fait même encore plus fort avec 3 films cités : E.T., Rencontres du troisième type et A.I. pas dans les meilleures positions (films respectivement 12ème, 13ème et 17ème).
Il convient de remarquer que le top 3 de ce classement est quasiment le même que le top général (cf analyse sur le blog de dvdpascher le 3 octobre 2011) qui comportait en premier L'empire contre-attaque, en second Alien et en quatrième Blade runner. Est-ce à dire que les gens apprécient particulièrement la science-fiction ? C'est fort possible.
Dans tous les cas, si vous ne saviez pas quel film de S-F regarder, ce classement de grande classe est à même de vous donner de bonnes idées.

Permalien 635 mots par nicofeel Email , 1809 vues • 4 retours

08.09.12

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : REC 3 Génesis

Réalisateur
: Paco Plaza

Date de sortie au cinéma
: 4 avril 2012 (sortie en DVD et en blu ray le 8 août 2012)

Origine : Espagne

Durée : 1h20

Avec
: Leticia Dolera (Clara), Diego Martin (Koldo), Ismael Martinez (Rafa), Claire Baschet (Natalie), etc.

Par Nicofeel

Après l'excellent REC et le peu fameux REC 2 (où l'on avait franchement le sentiment que les réalisateurs Jaume Balaguero et Paco Plaza n'avaient plus grand chose à raconter), la saga REC est de retour avec ce troisième opus intitulé Génesis.
Quelques éléments fondamentaux qui concernent REC ont disparu. D'abord, le réalisateur Jaume Balaguer n'est plus de la partie. Seul Paco Plaza est aux manettes. Ensuite, et ce n'est pas un détail, mis à part le début du film où l'on voit l'action par l'objectif d'une caméra - ce qui était la nouveauté introduite par REC - tout le reste du film est filmé de manière traditionnelle. De la sorte, cela vide de sa substance l'ensemble de ce troisième opus.
On est finalement placé dans un film d'horreur complètement "classique". Est-ce à dire que REC 3 Génesis est inutile ?

Pas forcément car ce long métrage dispose de plusieurs points positifs qui en font un film intéressant à regarder. Surtout quand on sait que les films d'horreur de qualité ou à tout le moins regardables ne sont pas monnaie courante.
Ici, le film tire une certaine originalité par son sujet. On se situe le jour du mariage de Clara et de Koldo. On assiste au début du film au mariage et à la fête qui s'ensuit. Sauf que rapidement des événements pour le moins inattendus se produisent. Une personne est contaminée et va mordre d'autres personnes, pour les contaminer également. Cela va devenir le chaos dans l'assistance avec des personnes assoiffées de sang que doivent combattre les êtres humains qui cherchent à survivre. Le passage de la fête à un véritable carnage est plutôt bien vu.
Autre élément positif du film : son ton. Le réalisateur Paco Plaza a peut-être senti que la saga REC commençait sérieusement à s'essouffler et que REC 2 s'avérait quasiment inutile. Du coup, le ton de REC 3 opère un virage à 360 degrés. Ici, malgré des situations bien cruelles, le ton est résolument tourné vers l'humour. Plusieurs scènes sont de ce point de vue bien marrantes : entre l'oncle qui se jette dans le vide et débute son massacre ; l’héroïne qui se débarrasse des contaminés avec une tronçonneuse, bien décidée à retrouver son jeune époux ; le vieil homme qui mord l'un des protagonistes car il n'a pas bien entendu un prêtre !, il y a de quoi s'amuser.
Et puis, même si cela n'est pas spécifique à REC 3, cette saga continue d'être particulièrement gore et d'offrir aux amateurs de sang des scènes bien "carrées".
Quant à la distribution du film, si elle est loin d'être de haute volée, elle est tout de même satisfaisante, avec notamment l'actrice Leticia Dolera qui crève l'écran dans le rôle de Clara. On la sent constamment motivée comme jamais pour retrouver son mari. Car il faut tout de même voir que REC 3 Génesis est aussi et surtout une belle histoire d'amour, à l'image de cette scène finale qui prouve l'amour que les jeunes tourtereaux ont l'un pour l'autre.
A défaut d'être un grand film d'horreur, REC 3 Génesis se laisse bien regarder.

Permalien 600 mots par nicofeel Email , 1343 vues • R�agir

07.09.12

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Une femme sans visage voit des passages de sa vie passée, future... et présente! avec pour seul lien la danse...

Mon avis :

Pour son troisième long-métrage, Sandy Depretz ("Borderline", "Psychoprotoplasmes", "Stardust") continue dans le même registre que "Psychoprotoplasmes : L'emprise du parasite", mais en poussant encore plus le côté expérimental, nous offrant une nouvelle fois un spectacle beau et dérangeant, mais réservé à un public tout de même apte à apprécier ce mélange bien particulier de danse et d'horreur.

Le réalisateur retrouve pour la troisième fois, après "Psychoprotoplasmes : L'emprise du parasite" et "Saddie's last dance" un court métrage également dans le même esprit, la danseuse chorégraphe Fabienne Bouland, qui tiendra à nouveau l'unique rôle de ce film. "Parasite transfert" suit la transformation d'une danseuse contaminée par un parasite.

Les trois périodes de cette évolution de la jeune femme vont continuellement être mélangée tout du long du film, montrant ainsi successivement la danseuse tout d'abord normale, puis se mutilant, pour enfin apparaître sous un aspect monstrueux, complètement transformée.

Toujours filmé dans un très beau noir et blanc, lui apportant un certain cachet, le film est comme le précédent long de ce réalisateur underground, servi par les effets spéciaux et maquillages très réussis de David Scherer ("Blackaria", "Paris by night of the living dead", "8th Wonderland", "Ouvert 24/7", "The hunt", "Bloody current exchange", "The Theatre Bizarre"...) et par une bande-son faite de cris de femme et d'oiseaux et de musique électronique composée par Uncut Music, Sulphuric Saliva et Lunatic Asylum, donnant vie à ce beau ballet macabre à réserver à un public tout de même averti, car certaines scènes peuvent choquer...

Pourtant le film n'a rien de particulièrement choquant, il a simplement une approche de la beauté différente, une fascination pour la chair et le sang comme on peut la retrouver chez David Cronenberg ou Karim Hussain, mêlée ici à la passion de Sandy Depretz pour la danse et la grâce féminine. Cette grâce se retrouve magnifiée par la gestuelle de son unique interprète féminine qui crève l'écran une nouvelle fois et fascine au plus haut point devant pourtant un décor minimaliste (même si certains passages tournés pour "Psychoprotoplasmes" ont été réutilisés ici apportant une impression d'un peu plus de moyens engagés sur le film, puisqu'on y retrouve des passages filmés notamment sur les plages de Noirmoutier).

Pour autant, "Parasite transfert" n'est pas un film de danse, ni un long clip comme on pourrait le penser, c'est une œuvre à part, qui s'apprécie comme on apprécie un tableau, laissant libre cours à notre imagination et à nos émotions. On peut bien entendu ne pas rentrer dedans, ni adhérer au fait que ce spectacle particulièrement gore utilise l'esthétique du sang, il semble même évident que la plus part resteront perplexe, car pour aimer ce film, il faut avoir une sensibilité particulière, loin des standards classiques.

Ce qui ne veut pas dire qu'il est réservé à une certaine élite, mais il faut tout de même admettre que ce film n'est pas forcément facile d'accès, un peu comme les premières œuvres de Roman Polanski, David Lynch ou David Cronenberg, qui eux aussi ont signés à leurs débuts des œuvres expérimentales encore moins accessible, à mon avis, pour le plus grand nombre. Sandy Depretz est bourré de talent et il est vraiment impressionnant de voir ce qu'il est capable de faire ici avec trois francs six sous... Respect !

"Parasite transfert" est donc un peu plus difficile d'accès que "Psychoprotoplasmes", mais cet étrange spectacle est avant tout beau et vraiment fascinant et personnellement il me tarde de découvrir son long-métrage suivant, "Stardust", filmé en Finlande et mettant en scène l'actrice Caroline Raynaud vue notamment dans "La môme" et "La rafle"...

Contrairement à "Psychoprotoplasmes", "Parasite transfert" reste inédit en VOD et n'est également pas sorti en DVD et cela malgré le fait que le film ait été projeté aux États-Unis au "Horror underground filmfest of Tulsa" en 2010... En attendant, si vous souhaitez découvrir l'univers de ce réalisateur atypique, je vous invite à vous procurer "Psychoprotoplasmes" en VOD sur le site de Réservoir films.

Permalien 741 mots par flo001fg Email , 1896 vues • R�agir

06.09.12

05:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

L’illusionniste Diijon abandonne sa carrière pour se consacrer à l’étude de l’hypnose. Étant parvenu à pousser un homme au suicide, il tente de nouvelles expériences criminelles avec son épouse...

Mon avis :

Petite série B assez sympathique valant principalement pour la présence de son acteur vedette, "The mask of Diijon" se laisse voir, même s'il ne marquera pas probablement les esprits durablement...

Ce long-métrage, construit essentiellement autour de Erich Von Stroheim ("La Grande Illusion", "Les Disparus de Saint-Agil", "Boulevard du crépuscule"), met en scène un ancien magicien à succès, insatisfait de ses anciens numéros et qui ne conçoit pas de revenir sur le devant de la scène avant de maîtriser parfaitement l'hypnose, technique pour lequel il se passionne et qu'il compte exploiter pour ses futurs shows. Hors l'homme étant perfectionniste, il retarde constamment son retour, malgré les demandes répétées de sa femme, qui a beaucoup plus les pieds sur terre et qui essaye de sortir le couple des difficultés financières dans lesquelles il est tombé en raison de l'inactivité du magicien.

Malheureusement, il faudra attendre que celui-ci soupçonne sa femme d'adultère pour qu'il réagisse... Alors quand sa femme le quitte, après s'être fait humilié lors de l'échec de son nouveau numéro au cours d'un spectacle organisé par l'homme qu'il soupçonne d'être son amant, Diijon va sombrer dans la folie et utiliser son talent d'hypnotiseur à des fins meurtrières, allant même jusqu'à se servir de sa femme pour qu'elle tire sur le supposé amant!

Même si le film souffre de quelques longueurs, il réserve tout de même quelques beaux moments, notamment lorsque celui-ci lorgne vers le film d'horreur gothique. La mise en scène de Lew Landers ("Le corbeau", "The return of the vampire", "Captain Kidd and the Slave Girl") tient bien la route, la dernière partie du film est d'ailleurs très bien orchestrée et est même assez haletante, même si celui-ci a tout de même pas mal vieilli...

Erich Von Stroheim tient parfaitement son rôle et monopolise quasiment toute l'attention, même si les autres acteurs sont assez bien castés et sont plutôt convaincants dans leurs rôles respectifs, Jeanne Bates ("Eraserhead", "Mulholland drive") notamment est suffisamment jolie, mais pas de trop pour être parfaitement crédible auprès de ce mari talentueux, mais tout de même au physique guère attrayant... Quant à William Wright ("Au carrefour du siècle", "L'héritière de la jungle"), il campe un bellâtre parfait et est suffisamment en retrait pour ne pas faire d'ombre à la vedette du film...

Malgré le poids des années (le film a été tourné en 1945), "The mask of Diijon" reste tout à fait recommandable et bénéficie même d'un charme rétro en bonus.

Nouveau titre de la collection Prestige, sorti dans le commerce le 3 juillet chez Artus films, "Erich Von Stroheim Mystérieux" contient au sein d'un joli coffret digipack avec sur-étui, 4 films de cet étrange personnage répartis sur deux DVD, à savoir "The Lady and the Monster", "The mask of Dijjon", "The great Gabbo" et "The crime of Dr Crespi". Chaque film est accompagné d'un diaporama (sauf "The crime of Dr Crespi") et est présenté en noir et blanc, dans son format original 1.33 en version originale avec sous-titres français optionnels. En outre, on trouve dans ce coffret un livret de 12 pages et 4 cartes postales (une de chaque film).

Permalien 601 mots par flo001fg Email , 1299 vues • R�agir

05.09.12

05:00:00, Cat�gories: Dossier  

Nouveau venu dans la catégorie des festivals de cinéma, Champs-Elysées film festival s'est invité pendant une semaine – du 6 au 12 juin 2012 – sur la plus prestigieuse avenue du monde.

Les organisateurs ont souhaité apporter un nouvel éclat aux Champs-Elysées sur le plan culturel, permettant au public de visionner des avant-premières de films américains et de films français, mais aussi plusieurs rétrospectives de qualité.

Pour ma part, je me suis rendu sur le festival durant le week-end des 9 et 10 juin 2012, ce qui m'a tout de même permis pendant ce laps de temps relativement court de regarder sept films.

J'ai constaté une organisation au top, surtout si l'on considère qu'il s'agit de la première édition de ce festival.

D'abord, j'ai pu récupérer avec une grande facilité le festival pass (qui donne accès à toutes les séances), qui était au prix très convenable de 35 euros. Ensuite, je me suis rendu dans les salles de cinéma qui participaient au festival. On notera sur ce point que les organisateurs ont eu la bonne idée d'utiliser des lieux de projection très proches les uns des autres, ce qui permet au spectateur de pouvoir passer sans souci d'un cinéma à l'autre, sans être pressé par le temps.

Photos-0006D'autant que même si les salles étaient plutôt pleines, il n'y a eu que peu d'attente au pour entrer dans les salles. Autre point très positif : les films ont tous été lancés dans les temps qui étaient indiqués sur le programme.

Au niveau de la programmation, Champs-Elysées film festival proposait une sélection très riche et hétéroclite avec une prédominance de films américains. Il était possible de voir, outre des avant-premières et de rétrospectives de films américains, des films étrangers ayant concouru pour l'oscar du meilleur film étranger.

Et puis comme on est dans un festival, il y avait naturellement des invités. Les séances étaient agrémentées pour certaines d'elles de la présence de réalisateurs et d'acteurs des équipes des films projetés. Si je n'ai pas eu le plaisir d'assister aux interviews de Donald Sutherland, de Michael Madsen ou encore de Lambert Wilson, j'ai pu écouter avec intérêt les interventions des équipes des films de Blank city et de Not waving but drowning.

De mon côté, j'ai été particulièrement proche de la thématique dominante du festival en voyant six films américains sur sept visionnés, le 7ème étant par ailleurs le film canadien ayant concouru à l'oscar du meilleur film étranger.

Au final, j'ai été très satisfait par ce nouveau festival de cinéma, en espérant qu'une deuxième édition aura lieu l'an prochain.

En attendant, je vous invite à lire ci-après mon avis sur les sept films que j'ai eu le plaisir de regarder.

Les séances du samedi 9 juin 2012 :

1) Brake de Gabe Torres :

La critique du film : Réalisé par Gabe Torres, Brake (qui signifie en français kidnapping) raconte l'histoire d'un homme, travaillant pour les services secrets américains, qui est emprisonné dans le coffre d'une voiture. La question est évidemment de savoir ce que veulent ses ravisseurs, ce qu'ils attendent de lui. On ne tarde pas à le savoir. Il faut qu'il dise où se trouve « Roulette », un bunker de repli du président américain.

Pour arriver à leurs fins, les kidnappeurs sont prêts à tout. C'est d'ailleurs l'une des grandes qualités du film. En effet, l'agent Jeremy Reins est victime tout à la fois de torture physique et de torture mentale

Les rebondissements dans ce film sont nombreux et on ne s'ennuie pas une seconde. On a l'impression d'assister à un film d'action mené tambour battant, à l'image d'un épisode de 24 heures chrono.

Par ailleurs, si le film se suit plutôt bien, c'est aussi et surtout grâce à la performance de Stephen Dorff qui est tout bonnement excellent dans le rôle de l'agent Jeremy Reins.

Pour autant, malgré des qualités évidentes, Brake est plombé par certains défauts qui mettent à mal l'intérêt du film.

D'abord, il faut bien remarquer que le film manque singulièrement d'originalité. L'histoire de cet homme qui est enfermé et pris en otage par des terroristes rappelle étrangement le film Buried. Mais surtout, Brake se saborde de lui-même dans son épilogue. En effet, la fin à twists est aussi incroyable que stupide.

Mon avis sur le film en quelques mots : Un film d'action globalement efficace, qui souffre d'un final peu crédible.

2) Terri d'Azazel Jacobs :

La critique du film : Réalisé par Azazel Jacobs, Terri est un adolescent, au physique disgracieux, qui vit avec son vieil et s'occupe de son vieil oncle. Terri est présenté comme un jeu homme qui se sent mal dans sa peau. Vivant reclus, n'ayant pas d'amis, il est même la risée de son lycée où il vient bien souvent en pyjama. Certains élèves se moquent de son physique en l'appelant « gros tas » ou encore « gros nibards ».

Cette chronique adolescente douce-amère va cependant proposer une évolution de son principal personnage. Et pour cela, Terri va pouvoir compter sur le soutien indéfectible du principal de son lycée, qui est décidé à l'aider coûte que coûte. Tout le film est fondé sur cette relation pleine de sensibilité et de subtilité.

Terri va progressivement s'ouvrir aux autres et se faire de nouveaux amis. Rempli d'humanisme, le film n'oublie pas pour autant d'être très drôle par instants : entre les remarques du principal, de Terri, de Chad, on a droit à de sacrés moments de rigolade. Sans compter que certaines scènes sont volontairement très drôles, comme cet épisode où le prêtre vient célébrer un enterrement et s'en va directement après avoir parlé en latin.

Film tout à la fois drôle et touchant, qui place la vie au centre de tout, Terri est un film très intéressant à regarder.

La réussite du film est sans nul doute due à son excellent casting, où l'on retient notamment les compositions de Jacob Wysocki dans le rôle de Terri et de John C. Reilly dans celui du principal.

Voilà à mon sens le meilleur film que j'ai vu lors de ce festival.

Mon avis sur le film en quelques mots : Une chronique sociale attachante et pleine de sensibilité.

3) Summertime de Matthew Gordon :

La critique du film : Mis en scène par Matthew Gordon dont c'est le premier film, Summertime est une chronique familiale qui montre clairement que tout n'est pas facile dans la vie et que certains restent des exclus de la société.

De manière plus générale, le film met à mal le rêve américain avec ce grand frère, Lucas, qui revient dans sa famille mais qui a tout raté alors qu'il était il y a quelques années un jeune espoir au niveau du football américain.

Cela étant dit, le film porte son attention dans cette histoire sur le frère cadet, Robbie, pour qui tout n'est pas rose – il n'a pas de père et sa mère est absente - mais qui tente de s'en sortir. Ce garçon un peu sauvage est décidé à ne pas se laisser faire ni à laisser insulter sa famille : « Un nom c'est tout ce qu'on a. »

Le film établit bien les rapports très étroits entre Robbie et son jeune frère qui passent beaucoup de temps ensemble et les rapports beaucoup plus contrariés entre Robbie et Lucas.

Le film comprend à de nombreuses la voix off de William Ruffin, jeune acteur prodigieux qui interprète avec beaucoup de naturel le rôle de Robbie, et qui indique ses états d'âme à son professeur par le biais d'une lettre.

Summertime est par ailleurs un film quasi poétique avec une musique calme et une insistance sur des paysages naturels qui rappellent le cinéma de Terrence Malick. Cette poésie ne sera pas forcément du goût de tout le monde, certains spectateurs pouvant considérer qu'elle donne un côté dérythmé au film.

Summertime est au final une sympathique découverte, qui vaut surtout pour l'interprétation de son jeune acteur principal.

Mon avis sur le film en quelques mots : Une chronique familiale réaliste, portée à bout de bras par un jeune acteur au talent remarquable.

4) Monsieur Lazhar de Philippe Falardeau :

La critique du film : En adaptant avec Monsieur Lazhar la pièce d'un dramaturge québécois, le cinéaste Philippe Falardeau signe là sans conteste son meilleur film. Le pari n'était pourtant pas gagné d'avance car le film aborde des sujets difficiles et sensibles tels que le suicide et la politique en matière d'immigration.

Ici, suite au suicide d'une institutrice, un homme, Bachir Lazhar propose ses services à la directrice d'école pour enseigner aux enfants (âgés de 12 ans) qui n'ont plus de professeur. Le film réussit adroitement à dépasser ses thématiques de base pour montrer que chacun a des zones d'ombre (culpabilité) mais que chacun recèle en lui une véritable humanité (rédemption). La question du remords plane sans cesse au-dessus de ce film, sans qu'il y ait pour autant d'un côté les bons et de l'autre les méchants. Évitant tout manichéisme, le film fait preuve d'une vraie finesse et d'une véritable ouverture d'esprit. Si le personnage s'appelle Lazhar, ce n'est manifestement pas un hasard. On peut penser que c'est une façon pour le réalisateur de faire écho à ce personnage qui a ressuscité. L'évolution du personnage principal du film quant à sa situation sur le plan de l'immigration et le pardon des enfants en partie responsables du suicide de leur institutrice sont sans aucun doute des éléments qui font penser à Lazare.

Film très subtil qui ne cède jamais à la facilité sur le plan moral et qui ne se montre pas insistant sur la politique de l'immigration, Monsieur Lazhar est un film qui laisse au spectateur la possibilité de se forger sa propre opinion. Ce long métrage a largement mérité d'être présent à l'oscar du meilleur film étranger.

Mon avis sur le film en quelques mots : Un drame qui évite brillamment tout manichéisme.

5) Tabloïd de Errol Morris :

La critique du film : Mis en scène par Errol Morris, Tabloïd est un film documentaire qui s'intéresse au personnage complètement excentrique et farfelu que constitue Joyce McKinney. Cette femme, ex-miss Wyoming, s'est rendue célèbre pour avoir kidnappé un missionnaire mormon dont elle était tombée follement amoureuse. Le film comprend des interviews récentes avec notamment Joyce McKinney qui explique son histoire de son point de vue et d'autres protagonistes qui apportent des éléments d'explications. Ce long métrage est également agrémenté de vidéos et de photos d'époque.

Si ce fait divers paraît quelque peu incroyable, le réalisateur du film joue à fond la carte de l'humour. En effet, de nombreux propos de Joyce McKinney apparaissent quasiment comme surréalistes. De plus, le film est entrecoupé d'images tirées d'autres films, de photos montages, de petites séquences d'animation, ou de mots inscrits sur l'écran (impuissance ; vérité) qui donnent un côté décalé et drôle à l'ensemble.

Ce documentaire relate d'abord cette histoire d'amour impossible ; puis le fait que les tabloïds ont profité du passé pour le moins flou de Joyce (était-elle dans sa jeunesse une prostituée?) pour en faire leurs gros titres ; et enfin l'événement incroyable où Joyce a souhaité cloner son chien décédé.

La phrase de Joyce qui raconte vers la fin du film : « Comme l'a dit Brigitte Bardot, j'ai donné ma jeunesse aux hommes, je donne ma vieillesse aux chiens » est révélatrice de l'état d'esprit particulier de cette personne et du ton pour le moins léger et amusant de ce documentaire.

Mon avis sur le film en quelques mots : Un documentaire plein d'humour sur une histoire extravagante.

6) Blank city de Céline Danhier :

La critique du film : La jeune cinéaste française Céline Danhier a mis en scène un film documentaire sur le New York des années 70, en s'intéressant aux quartiers pauvres et crasseux de la ville qui a été celle d'une grande richesse sur le plan du cinéma et de la musique.

A la vue de Blank city, on imagine aisément que sa réalisatrice a dû passer beaucoup de temps à préparer son film. Car il y a de très nombreuses interviews avec des protagonistes de l'époque et de très nombreux extraits de films ou de concerts qui sont très rares voire carrément invisibles du côté de la France.

Tous ces films se révèlent de véritables curiosités de nos jours, des films transgressifs qui ne sont « peut-être naïfs et maladroits mais intègres et sincères ».

A cette époque où New York apparaît dans certains quartiers à l'état d'abandon (on voit des bâtiments abandonnés, délabrés), certains jeunes gens sans le sous ont décidé de faire preuve d'un véritable système D pour tourner des films.

Ce film qui montre par ailleurs l'interaction des artistes new-yorkais à cette époque entre la musique « no wave » (à ne pas mélanger avec la new wave) et le cinéma, est plaisant à regarder, d'autant qu'on a en fond une bande son tout à fait entraînante.

Cela dit, on reste quand même un peu sur sa faim. Car à moins d'être un connaisseur du New-York de cette époque, on finit par être un peu perdu avec un documentaire qui passe d'une personne sans que l'on est l'impression qu'il y a un fil directeur derrière tout ça.

En outre, le contexte socio-économique et culturel aurait pu faire l'objet d'explications. De même, certains éléments qui sont abordés ne sont que survolés, comme par exemple l'arrivée du sida ou la transformation de la ville de New York qui devient l'apanage des riches.

Au final, Blank city constitue un documentaire très riche au niveau des interviews et des extraits d'archives mais qui manque quelque peu d'explications qui auraient eu le mérite de le rendre plus clair.

Mon avis sur le film en quelques mots : Un documentaire avec de nombreuses images d'archives qui manque d'explications pour le néophyte.

7) Not waving but drowning :

La critique du film : Sur le papier, Not waving but drowning, est l'un des films les plus intéressants de ce festival. En effet, le synopsis raconte que deux amies, très proches l'une de l'autre, vont être amenées à évoluer chacune de leur côté. Le film entend montrer en filigranes le passage de l'adolescence à l'âge adulte.

Quoi d'ailleurs de plus logique pour filmer nos deux héroïnes que de disposer d'une réalisatrice ? C'est la cinéaste Devyn Waitt qui est derrière la caméra pour mettre en scène ce film. Elle a d'ailleurs l'avantage de filmer deux actrices principales, Vanessa Ray et Megan Guinan, qui sont confondantes de naturel. Elles représentent sans conteste la qualité première du film. Au crédit du film, on peut aussi noter une musique pop qui apporte un vrai plus et quelques scènes oniriques quasi évanescentes qui sont plaisantes à regarder. Et c'est tout au niveau des points positifs.

Malheureusement, le film est plombé par un certain nombre de défauts. Le premier est ce prélude intitulé « le côté féminin qui est en vous » dont on ne voit pas franchement le lien avec le reste du film. Le second est une photographie qui est par moments plutôt laide (à moins qu'il ne s'agisse d'une volonté de produire un côté « réaliste » à ce long métrage). Surtout, le film paraît complètement dérythmé et les histoires de ces deux jeunes filles peinent sérieusement à passionner le spectateur. Du coup, on s'ennuie quelque peu ce qui est fort dommage car il y avait matière à faire quelque chose de bien. Not waving but drowning constitue donc une réelle déception. Et c'est la seule de ce festival.

Mon avis sur le film en quelques mots : Un film sur deux post-adolescentes servi par de bonnes actrices mais qui souffre d'un défaut de rythme.

Permalien 2768 mots par nicofeel Email , 1871 vues • R�agir

04.09.12

05:00:00, Cat�gories: Interview  

Comment vous est-venue l'idée d'organiser un tel festival ?

C'est Sophie Dulac qui est productrice, distributrice et exploitante de salles de cinéma qui avait envie de donner un grand festival à Paris et de le proposer dans un quartier où la culture et le cinéma avaient un petit peu déserté.
Elle a eu envie de mettre en valeur les Champs-Elysées. Elle a souhaité mettre le focus dans les salles de cinéma de cette avenue pour le public, et ce pendant une semaine

Est-il difficile de monter un tel projet sur l'avenue la plus célèbre du monde, les Champs-Elysées ?

Oui car c'est un projet d'envergure. Il faut faire avec différentes institutions. Cela étant dit, il y a eu un enthousiasme important de tous les cinémas. Aussi bien les circuits que les indépendants étaient ravis d'accueillir le projet. De nombreux partenaires medias nous ont également rejoint dans l’aventure dès cette première édition.
Le comité des Champs-Elysées, qui rassemble les enseignes qui sont sur les Champs, nous a vraiment facilité les échanges avec les enseignes.
Le Virgin propose par exemple 10 % de réduction sur la vente de vidéo sur présentation du pass ou d'un ticket du festival. Il diffuse la bande annonce du festival et distribue des programmes. Gap effectue des réductions à tous les festivaliers et distribue des programmes dans ses enseignes à Paris.
On a aussi des hôtels et des restaurants qui participent à cette opération.

Combien de personnes travaillent à l'organisation du festival, y compris les bénévoles ?

En tout, il y a une cinquantaine de personnes.

Qui sont les principaux mécènes ou entreprises qui subventionnent le festival ?

Le  groupe Publicis nous accueille avec son infrastructure. On a aussi la marque Orange qui a installé un wifi café pour tous les journalistes et les festivaliers professionnels qui veulent se connecter à Internet et travailler. Commune Image participe également, Vranken, et bien d’autres partenaires avec lesquels nous avons établi des échanges. Et il y a bien entendu l'initiative de la présidente Sophie Dulac.

J'ai entendu dire que la volonté du festival était de faire un Sundance à la française. Est-ce le cas ?

Oui et non. C'est vrai que Sundance propose des films indépendants. Champs-Elysées film festival montre à la fois des films américains indépendants et des films français. L'idée est de faire une passerelle entre le cinéma français et le cinéma américain.
Par ailleurs, au programme nous avons des films de tous les pays qui ont concouru aux Oscars du meilleur film en langue étrangère. C'est une manière d'ouvrir à d'autres pays le festival, tout en restant avec ce focus américain puisque ce sont des films qui ont été présentés par leur pays pour concourir à l'oscar du meilleur film étranger.
On notera que durant le festival a côté des avant-premières des rétrospectives sont proposées.
Tout cela concourt à donner une identité propre à Champs-Elysées film festival.
L'idée est d'avoir un public qui soit le plus large et le plus diversifié possible, toujours avec cette volonté de qualité (films en version originale sous-titrée français).

On a de nombreux acteurs et réalisateurs qui viennent présenter leurs films. Est-ce difficile de les faire venir ?

Bien entendu, il faut les convaincre. Pour le festival, il s'agit d'une première édition. Cela n'est pas évident et nous sommes très contents que beaucoup aient répondu présents.
C'est vrai aussi que l'on peut compter sur le fait que la présidente du festival, Sophie Dulac, est reconnue dans la profession. Dès lors, il y a de nombreuses personnes qui lui font confiance et qui ont accepté de venir.

Etes-vous satisfait du nombre d'entrées ?

Oui, très contents. Le public a répondu présent. Les salles sont bien remplies et les pass sont bien utilisés. Les chiffres sont très satisfaisants.

Du coup, vous avez bon espoir qu'une deuxième édition du festival voit le jour ?

Oui, on l'espère.

Que peut-on vous souhaiter pour la suite ?

Encore plus de spectateurs et de belles prochaines éditions.

Merci Béatrice Boursier pour cette interview !

Permalien 711 mots par nicofeel Email , 815 vues • R�agir
05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Stéphanie accompagne les chômeurs vers le chemin de l'emploi. Mais lorsque ces demandeurs d'emploi sont des personnages aussi mythiques que des vampires, des sorcières ou des fées, le chemin promet d'être semé d'embûches.

Mon avis :

Après plusieurs courts-métrages, dont l'excellent et très remarqué "Dead Bones" où il rendait hommage au western spaghetti, Olivier Beguin nous revient avec un autre court rendant cette fois hommage de façon comique aux classiques et aux mythes du fantastique et de l'horreur.

Le réalisateur de Neuchâtel s'est fait de toutes évidences plaisir ici, en confiant le rôle principal, celui de la conseillère, à une légende de l'horreur transalpin, l'actrice fétiche de Lucio Fulci, Catriona MacColl ("Frayeurs", "L'Au-delà", "La Maison près du cimetière", "Saint Ange", "The Theatre Bizarre"), toujours très belle à l'approche de la soixantaine. Elle incarne ici une conseillère d'une agence pour l'emploi appelée BRPML (Bureau de Reconversion pour Mythes et Légendes), où elle va rencontrer différents personnages célèbres comme la momie, le vampire, le zombie, la sorcière, le fantôme, la fée ou encore le diable en personne.

Tout ça va donner lieu à de courtes séquences amusantes et très réussies où les divers personnages parleront de leurs anciennes expériences, mais aussi où on les imaginera dans les diverses professions proposées par la conseillère. Les effets spéciaux de maquillage réalisés par David Scherer ("Psychoprotoplasmes", "The Hunt", "Last Caress", "8th Wonderland", "The Theatre Bizarre") font comme toujours merveille. Les effets visuels de Wombat FX, société suisse spécialisée dans les effets spéciaux numériques, sont également très réussis, donnant ainsi un aspect très pro à ce court-métrage.

"Employé du mois" nous fait passé un agréable moment et démontre une nouvelle fois qu'Olivier Beguin est un réalisateur talentueux, que l'on attend au tournant avec son très attendu premier long-métrage "Chimères" dans lequel on retrouvera Yannick Rosset et Catriona MacColl.

Si le DVD de "Employé du mois" vous intéresse, vous pouvez le commander sur chaoticlock.com au prix de 8 euros (plus les frais de port) payable par paypal. Celui-ci est sorti sous 6 jaquettes différentes et contient en plus du court-métrage en français avec sous-titres anglais optionnels, un making of, des scènes coupées et une galerie photos.

Je vous invite également vivement à soutenir "Chimères" sur ulule. Attention par contre l'opération de financement prend fin le 11 septembre!

Permalien 435 mots par flo001fg Email , 3141 vues • 1 r�action

03.09.12

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Hidden 3D

Réalisateur : Antoine Thomas

Date de sortie du film : Non prévue à l'heure actuelle

Origine : Canada

Durée : 81 minutes

Avec : Sean Clement (Brian Carter), Simonetta Solder (Haley Gable), Jordan Hayes (Vicky), Jason Blicker (Simon), Bjanka Murgel (Kimberly), Devon Bostick (Lucas), etc.

Par Nicofeel

Ne vous y trompez pas ! Hidden 3D n'est absolument pas la version 3D de l'excellent film d'horreur Hidden. Non, ce film n'a rien à voir. D'ailleurs, en français, ce film est intitulé Dans l'ombre.
Ce titre en français est d'ailleurs quelque part prophétique car ce film mériterait bien de rester dans l'ombre.
En effet, ce long métrage est tout sauf une réussite. On peut même aller jusqu'à dire qu'on tient là un des pires films de cette année.
Les raisons du fiasco sont multiples.
Il y a d'abord le scénario du film. Au début, on trouve que l'idée est intéressante. On a à faire à une sorte de savant fou. Précisément, une chercheuse de haut niveau qui a réussi à trouver un remède pour isoler des addictions. Sauf qu'en mettant à ces addictions, elle modifie l'organisme des cobayes et elle met naissance à de nouveaux êtres. Tout cela est assez énigmatique et même si l'idée est clairement tirée par les cheveux, on trouve l'idée intéressante.
Sauf que dès le départ, il y a un hic. Alors que cette chercheuse est décédée, son fils décide avec des amis proches de se rendre dans sa demeure. Si cette femme était complètement folle, on peut se demander pourquoi les autorités ne se rendent pas directement sur place. De même, la jeune femme qui les accueille est loin d'être au-dessus de tout soupçon. C'est pas grave, personne ne s'en méfie ! Tout cela est d'une finesse rare.
De même, le réalisateur utilise des grosses ficelles. Ainsi, nos protagonistes se retrouvent enfermés après qu'une porte les enferme. C'est cette même porte qui est grande ouverte à la fin du film quand les survivants quittent ce domaine ! Cherchez l'erreur !
Ensuite, un des gros points faibles est son casting. On n'a pas affaire à des acteurs de premier plan. Pas d'acteurs de série A ni des acteurs de série B. On a droit à des jeunes qui sont aussi charismatiques d'une huitre. Pour ne rien arranger à la situation, ces acteurs sont censés interpréter des personnages qui sont complètement creux et qui font des actes qui sont ultra prévisibles. Bref, il n'y a malheureusement pas du côté de la distribution que l'on peut attendre quelque chose. Alors, peut-être les effets spéciaux ?
Eh bien non. Là encore c'est le ratage total. Les effets spéciaux faits par ordinateur sont d'une laideur sans nom. Les insectes sont moches et les "monstres" ne font absolument pas peur et font même plutôt pitié à voir. A fortiori, on notera qu'il n'y a pas du tout d'effets gores. On a un gentil petit film d'horreur qui est complètement aseptisé.
Mais alors, est-ce qu'il y a quelque chose de bien dans ce film ? Eh bien franchement... non. Ce film lamentable peut tout au plus plaire lors d'une soirée nanar entre potes car ce film peut contribuer à une certaine bonne humeur.
Voilà, maintenant vous savez tout sur ce long métrage qui devrait rester à mon sens "Dans l'ombre" !

Permalien 581 mots par nicofeel Email , 954 vues • R�agir

11.07.12

05:30:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Return to sleepaway camp

Réalisateur : Robert Hiltzik

Date de sortie du film
: non prévue en France à l'heure actuelle

Origine : Etats-Unis

Durée : 1h26

Avec : Vincent Pastore (Frank), Michael Gibney (Alan), Paul DeAngelo (Ronnie), Isaac Hayes (Charlie), Erin Broderick (Karen), etc.

Par Nicofeel

Robert Hiltzik a fondé toute sa carrière cinématographique sur la série des Sleepaway camp (Massacre au camp d'été en français). Il est ainsi le réalisateur du premier épisode, un slasher des années 80 (1983) qui se révélait plutôt sympathique, mais aussi le scénariste des 3 autres suites.
Return to sleepaway camp constitue donc le cinquième épisode des Sleepaway camp. Robert Hiltzik est, outre le scénariste du film, à nouveau le metteur en scène.
Pour autant, le retour derrière la caméra de Robert Hiltzik ne se matérialise pas de façon effective par la réalisation d'un bon film.
D'abord, le premier gros défaut du film est qu'il met beaucoup de temps à démarrer. Les meurtres sont très rares au début du film. Il faut attendre le dernier tiers du film pour voir enfin un nombre correct de meurtres alors que l'on se situe tout de même dans un slasher. Un comble !
On n'est pas non plus aider par l'ambiance générale du film. Se déroulant dans un camp de vacances avec les moniteurs et les jeunes, le film accumule les blagues potaches qui réussissent quasiment à faire passer Les bronzés pour un film d'auteur. Les dialogues dont je livre ici quelques morceaux choisis parmi tant d'autres donnent une bonne idée de toute la finesse du film : "Tu pues du cul" ; "Ton cul sent la merde" ; "Va t'faire mettre suce-boules."

Non seulement les dialogues sont affligeants mais les acteurs ne sont pas non plus au top. Loin s'en faut. Les jeunes acteurs comme les adultes se révèlent franchement très mauvais tous autant qu'ils sont. On a même l'impression que tous jouent des personnages qui sont de pures caricatures. Le top du top revient sans nul doute à l'acteur jouant le rôle du souffre-douleur, à savoir Alan, qui est franchement incroyable de bêtise.
Robert Hiltzik n'a manifestement pas porté une attention très importante à la direction d'acteurs...
S'il a écrit le scénario, ce n'est pas non plus un gage de réussite. Car le film est tout de même assez foireux dans l'ensemble. On devine assez aisément l'identité du tueur.
Quant aux effets spéciaux du film lors des meurtres, ils sont globalement mal fichus.
Pour autant, malgré cet amoncellement de défauts, Return to sleepaway camp demeure un film regardable. Pourquoi ? D'abord parce que la nullité des acteurs et des dialogues permet de regarder un véritable nanar. Donc voilà un film intéressant, si tant est qu'on le regarde dans une soirée entre potes.
Autre avantage du film, la diversité des meurtres. Entre un personnage tué par une friteuse ; un autre tué par de l'essence ; un autre par des rats ; un autre par un pieu placé dans l'oeil et un autre écrasé par des pics, on est tout de même surpris par cette inventivité. Certes, les meurtres sont grossiers et bien souvent on ne voit pas grand chose (hors champ ou ellipse), mais on est tout de même intéressé par assister à cette succession de meurtres.
Au final, que dire de Return to Sleepaway camp ? Ce cinquième épisode, et dernier à ce jour, des Sleepaway camp, est proche du nanar. c'est d'ailleurs ce qui permet de regarder ce film qui est truffé de défauts. A déconseiller aux amateurs d'horreur pure et dure car là on est franchement dans une comédie horrifique débilissime. A voir en connaissance de cause.

Permalien 640 mots par nicofeel Email , 2380 vues • 2 retours

10.07.12

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Une jeune danseuse touche une étrange matière organique, au cours d'une promenade en bord de mer. Elle est désormais sous l'emprise du parasite...aux portes de la folie !

Mon avis :

Pour son second long métrage, Sandy Depretz ("Borderline", "Parasite transfert", "Stardust") nous offre avec ce "Psychoprotoplasmes : L'emprise du parasite" un film expérimental et underground, très graphique, d'une incroyable beauté macabre, à la fois fascinant et déstabilisant.


Après une scène d'introduction où l'on peut apprécier la grâce de la danseuse chorégraphe Fabienne Bouland ("Parasite transfert"), mise en valeur par un splendide noir et blanc et par la réalisation inspirée du metteur en scène, qui change alors de format à chaque instant, l'histoire prend place sur une plage de Noirmoutier où celle-ci va vite se retrouver contaminer par un parasite, ce qui va avoir rapidement d'horribles conséquences sur son organisme. Ce parasite va alors pousser la jeune femme à se mutiler tant la souffrance qu'elle endure sera terrible.

Le film fait irrémédiablement penser aux premières œuvres de David Cronenberg, ce qui n'est nullement le fruit du hasard, puisque le terme psychoprotoplasmes est tout droit tiré du film "Chromosome 3" du réalisateur canadien. Durant tout le film, la jeune femme va vivre d'insoutenables souffrances rythmées par la très belle musique composée par Yann Moine de Uncut Music, la poussant peu à peu vers la folie. Ce long métrage est particulièrement gore et pourra paraître pour certains comme étant insoutenable, pourtant pour peu que l'on rentre dedans, c'est avant tout la beauté cruelle de celui-ci qui prendra le dessus. La très belle gestuelle de Fabienne Bouland y est d'ailleurs pour beaucoup dans la fascination qu'exerce ce film, qui avant tout se ressent.

Le scénario est des plus simples et ce n'est donc pas pour la complexité de l'histoire qu'on l'appréciera, même si cette dernière peut être interprétée de différentes façons. En effet, on peut le voir comme un film fantastique, mais aussi comme un film sur la folie où la jeune femme, atteinte, on peut le supposer, de bouffées délirantes aiguës, pense avoir un parasite en elle et se mutile afin de le retirer...

Le choix du noir et blanc est également fort judicieux et lui apporte un certain cachet, de même que les maquillages Sfx qui sont assez bluffants, il faut dire que Sandy Depretz a su bien s'entourer, puisqu'ils sont signés par David Scherer ("Blackaria", "Last caress", "8th Wonderland", "Bloody flowers", "Ladyblood", "Mirages", "The Theatre Bizarre"...), à qui l'on doit un nombre incalculable de prothèses et de maquillages toujours particulièrement réussis, sur de multiples courts et longs métrages, clips etc... Au final, on reste subjugué devant ce spectacle appartenant au Body Horror, qui sort incontestablement des sentiers battus dans le paysage cinématographique français.

"Psychoprotoplasmes : L'emprise du parasite" est une expérience à part et marquante, où Sandy Depretz démontre qu'il est un cinéaste de talent faisant preuve d'une sensibilité très particulière, nous livrant une œuvre d'une poésie macabre ne pouvant laisser indifférent.

Si le film a eu l'honneur d'être projeté au "Montréal Underground Film Festival" en 2009 et au "Horror Underground Filmfest of Tulsa (Okhlaoma)" en 2010, celui-ci reste inédit en DVD et le seul moyen de pouvoir le visionner, c'est en VOD sur le site de Réservoir films. Je vous conseille donc d'aller y jeter un coup d’œil afin de le découvrir (ainsi que beaucoup d’autres œuvres intéressantes !) avant une éventuelle sortie sur support physique...

Permalien 617 mots par flo001fg Email , 2914 vues • R�agir

08.07.12

05:00:00, Cat�gories: Test de commande  

Titre du film : Tyrannosaur

Réalisateur
 : Paddy Considine

Date de sortie du film : 25 avril 2012

Origine
 : Royaume-Uni

Durée du film
 : 1h31

Avec : Peter Mullan (Joseph), Olivia Colman (Hannah), Eddie Marsan (James), Paul Popplewell (Bod), Ned Dennehy (Tommy), etc.

Par Nicofeel

Réalisé par Paddy Considine, un jeune cinéaste, Tyrannosaur est un pur drame social qui se déroule dans la banlieue de Glasgow. Le chômage et la violence font bon ménage dans un quartier pauvre où la joie est cruellement absente.
Ce film britannique fait immanquablement penser au cinéma social des œuvres les plus éprouvantes de Ken Loach et de Mike Leigh. Tyrannosaur décrit principalement le quotidien de deux personnages et la relation qui s'établit entre eux.
Il y a d'un côté Joseph, un homme qui vit seul, est au chômage et tente d'oublier le monde dans lequel il évolue en buvant de l'alcool dans des pubs. Ici, le pub n'a rien de l'endroit festif où l'on boit avec ses amis. C'est un lieu sombre où l'on traîne sa peine. Le caractère aigri de Joseph l'amène par moments à être extrêmement violent, comme dans cette scène au début du film où il ne se rend même pas compte immédiatement qu'il vient de tuer son chien qu'il aimait pourtant.
Il y a de l'autre côté Hannah, une jeune femme qui vit dans un coin plus huppé de la ville, ce qui ne l'empêche pas d'être triste car c'est une femme qui est humiliée par son époux (lequel est interprété par Eddie Marsan, vu dans Be happy, et décidément habitué aux rôles de personnage cinglé). On comprend tout de suite que ce dernier est un être mauvais lorsqu'il se met par pur plaisir pervers à uriner sur sa femme alors qu'elle est en train de dormir sur un canapé. Hannah est une femme qui est sans cesse violentée par son époux : elle est battue, violée et terrorisée par celui-ci. Comme pour Joseph, elle ne trouve d'autre solution que de boire de temps à autre pour tenter d'oublier son morne quotidien.
Chacun à leur façon, Joseph et Hannah sont des écorchés vifs. Ce sont des êtres seuls qui ont autant besoin l'un de l'autre. Même si leur âge, leur niveau culturel et leur niveau social est différent, ils attendent de l'autre de la compassion. Tyrannosaur est un film sur la condition humaine qui est à sa façon empli d'humanité.

Toutefois, le réalisateur ne cède jamais à la facilité. Bien qu'il ne supporte pas sa condition, Joseph a du mal à vivre avec Hannah, comme il avait déjà du mal à vivre avec son épouse (laquelle était surnommée le tyrannosaure, d'où le titre du film). Joseph souhaite se reconstruire seul, en gardant ses problèmes et en ne récupérant pas ceux des autres. C'est un homme tourmenté, violent par instants, qui cherche cependant une vie meilleure et paisible. La très belle lettre qu'il écrit à Hannah pour lui exprimer toute sa gratitude et toute son huamnité prouve bien que Joseph est au fond un homme bien. Il est surtout victime d'un environnement qui l'empêche de s'en sortir, un peu comme le personnage de Mark dans le film Meantime de Mike Leigh.
Quant à Hannah, elle aspire elle aussi à une vie meilleure. Elle ne demande qu'à aimer les gens et être aimée en retour. Devant l'humiliation qu'elle a subie, cette dévote finit par briser un des préceptes du catholicisme pour mettre fin à son calvaire.
Tyrannosaur de Paddy Considine est d'un point de vue général un film qui prend la température d'une partie de notre société contemporaine et d'un point de vue plus particulier un film qui évoque les difficultés personnelles que rencontrent ses deux personnages principaux.
Si ce drame se révèle prenant, il le doit en partie à son excellente distribution. Peter Mullant interprètre avec brio le rôle de Joseph, cet homme alcoolique (à noter que Peter Mullan est lui-même le fils d'ouvrier et violent, et il a grandi dans la périphérie de Glasgow) qui combat ses démons intérieurs et ne parvient pas toujours à réfréner ses pulsions quasi animales. Pour lui rendre la pareille, Olivia Colman est parfaite pour interpréter Hannah, une femme meurtrie dans sa chair qui a perdu sa joie de vivre et se retrouve poussée à bout sur le plan mental et physique.
La mise en scène est pour sa part appliquée et rigoureuse, ne laissant guère d'échappatoire à ses deux protagonistes dans un univers où la violence est une chose banalisée.
Émaillé de quelques scènes heureuses qui sont les bienvenues, comme cette parenthèse qui a lieu dans un pub et au cours de laquelle Joseph et Hannah profitent enfin de la vie, Tyrannosaur n'est pas un film facile à regarder. C'est une leçon de vie pleine de subtilité qui a le mérite de captiver le spectateur. Paddy Considine est sans conteste un jeune cinéaste à suivre.

Permalien 860 mots par nicofeel Email , 3127 vues • R�agir

07.07.12

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : De rouille et d'os

Réalisateur : Jacques Audiard

Date de sortie du film : 16 mai 2012

Origine : France

Durée du film : 1h55

Avec
 : Marion Cotillard (Stéphanie), Matthias Schoenaerts (Ali), etc.

Par Nicofeel

Auteur de plusieurs films à succès et appréciés par la critique tels que De battre mon cœur s'est arrêté et Un prophète, Jacques Audiard est de retour, et notamment sur la Croisette à Cannes où il a présenté son dernier film.
De rouille et d'os diffère quelque peu des autres films de Jacques Audiard dans la mesure où l'on est ici dans un pur drame. On a d'ailleurs affaire à des personnages que l'on peut qualifier d'écorchés vifs.
D'un côté, on a Ali (Matthias Schoenaerts) qui galère à joindre les deux bouts, à tel point qu'il décide de vivre provisoirement avec son fils de 5 ans chez sa sœur qui elle-même ne roule pas vraiment sur l'or.
Pour se faire de l'argent, Ali accepte soit des activités légales qui ne demandent pas d'expérience (videur de boîte de nuit ; veilleur de nuit) soit des activités qui l'amènent sur un terrain particulièrement glissant (combats de rue illicites ; installation de systèmes de vidéo-surveillance illégales dans des entreprises). Ali est un homme qui agit en fonction de ses pulsions mais qui peine à raisonner de manière censée.
Cela conduit Ali à répondre parfois de façon brutale à son petit garçon ou encore à avoir des rencontres éphémères sur le plan sexuel.

D'un autre côté, on a Stéphanie qui est une jeune femme mesurée, qui dispose d'un boulot stable mais qui est victime d'un terrible coup du sort suite à un accident : elle perd ses deux jambes et doit donc faire avec une nouvelle vie en tant qu'handicapée.
Le réalisateur Jacques Audiard brosse de manière plutôt juste le portrait de ces deux jeunes gens qui sont pour des raisons diverses des écorchés vifs, des personnes victimes d'une société dans laquelle il ont du mal à évoluer.
Pour asseoir la crédibilité de ces deux personnages, De rouille et d'os bénéficie du jeu parfait de ses acteurs principaux. Matthias Schoenaerts est très bon avec son côté viscéral qui donne de la profondeur au personnage d'Ali. Quant à Marion Cotillard, on l'a rarement vu à un tel niveau. On a tout bonnement l'impression qu'elle fait corps avec le personnage de Stéphanie qui a sa vie brisée et qui va tenter progressivement de remonter la pente.
Si la distribution du film est de grande qualité et que les personnages principaux ont bien été étudiés, il n'empêche qu'il manque immanquablement quelque chose à ce film.
Le film semble manquer d'intensité. Ne serait-ce pas dû à la relation entre Ali et Stéphanie qui aurait pu (dû?) être plus développée, notamment sur un aspect purement dramatique. Les destins de ces personnages se croisent, sans jamais vraiment s'entremêler. Cette relation reste toujours plus ou moins en pointillés, ce qui empêche le spectateur de se sentir totalement concerné par cette histoire qui manque de souffle dramatique.
Sur ce dernier point, on notera que la scène la plus forte du film est celle où le jeune garçon d'Ali a un accident qui met sa vie en danger. Son père fait tout pour sauver son enfant. Cette scène est marquante pour deux raisons : d'une part, la victime est un enfant ; d'autre part, on sent depuis le début du film que la relation entre Ali et son fils est très forte, même si elle est complexe. Ali a beau être un peu brutal et même un peu rustre avec son fils, on voit bien qu'il l'aime et qu'il fait tout pour lui, même s'il est parfois maladroit.
Le seul réel défaut de ce long-métrage qui est plutôt bien filmé et qui dispose d'une excellente distribution et d'une bande son punchy, reste en fin de compte le fait que les sentiments entre les personnages ne soient pas exacerbés. On aimerait avoir une histoire extraordinaire, comme sait si bien les raconter un cinéaste tel que Douglas Sirk.
C'est la capacité de transformer une histoire ordinaire en une histoire extraordinaire qui manque à Jacques Audiard. Certes, le réalisateur français met en scène un film bien calibré, sans défauts majeurs, mais le spectateur n'est réellement emporté qu'à de très rares moments. A fortiori, le film est globalement prévisible ce qui est dommage pour un film censé jouer sur la fibre dramatique.
De chair et d'os constitue donc un film plaisant à regarder mais qui aura bien du mal à s'élever comme l'une des grandes satisfactions de l'année 2012.

Permalien 813 mots par nicofeel Email , 1170 vues • R�agir

06.07.12

05:00:00, Cat�gories: Interview  

Par Flo001fg

Ryan Lee Driscoll, le réalisateur de "Désaxé" sorti en mai chez Emylia, a eu la gentillesse de répondre à mes questions. Je vous invite vivement à découvrir ce cinéaste de talent et tout particulièrement son second long-métrage qui vaut vraiment le détour.


Version française :


-Bonjour Ryan ! Pouvez-vous nous parler d’ « Axed » ?

« Axed » raconte l’histoire d'un père très strict qui perd son travail suite à la crise économique mondiale. Malheureusement, il avait fait de son travail la chose la plus importante de sa vie. Quand il le perd, plutôt que de dire la vérité à sa famille, qui aurait pu alors l’aider, il décide de faire quelques coupes dans son budget. Et c’est malheureusement, sa famille qui devient sa principale cible.

- Jonathan Hansler est vraiment étonnant et le reste des acteurs est également très bien choisi. Comment avez-vous fait votre casting ?

Merci ! C'est la première fois que je travaille avec Jonathan et ça a été une merveilleuse révélation. Quand vous auditionnez des acteurs, vous savez qu'ils correspondent au rôle quand ils donnent une nouvelle dimension à la lecture du scénario. C'était le cas avec Jonathan. Il a vraiment cerné le personnage de Kurt et a savouré l'idée de jouer un homme complètement instable. Johnny a aussi été un comédien de stand-up et c’était vraiment intéressant de choisir des comédiens dramatiques pour jouer les membres de la famille par contraste avec Johnny qui jouait le père complètement fou. Il a aussi fait ressortir l’humour noir typiquement anglais du script, et d’ailleurs j'espère qu'il sera bien traduit dans les autres pays.

-Quels souvenirs gardez-vous du tournage ? Combien de temps celui-ci a-t-il duré ?

Le tournage a été vraiment difficile. Si j'étais honnête, je dirais que cela a été les trois semaines les plus douloureuses de ma vie. L’emplacement dans la campagne d’ « England's Lake District » était éloigné et entouré par des collines ; donc nos téléphones portables ne captaient pas de réseau et les communications étaient épouvantables. D’autre part, nous avions peu de temps à cause des contraintes budgétaires, donc nous avons dû travailler très vite et forcément nous avons dû faire des compromis. Ce ne sont pas des conditions idéales de travail, bien que parfois c’est dans des moments pareils que peuvent resurgir de bons jeux d’acteurs et des moments mémorables.


-Est-ce que la crise actuelle a été votre principale source d’inspiration au départ pour ce film ?

La crise financière a été sans aucun doute une source d'inspiration. Bien qu’en fait j’ai écrit le scénario trois ans après le début de la crise– c'est le temps qu'il faut pour finaliser un film ! J'étais aussi intéressé par le genre de personnalités répressives qui existent dans l’intimité de certaines familles. En particulier ce genre de père que vous redouteriez d'avoir. Ces personnes doivent exister dans la réalité bien sûr et je voulais étudier de quelle façon un tel père dominant pouvait manipuler et terroriser sa famille, au point qu’ils en deviennent impuissants en sa présence. Jusqu'à ce que finalement ils soient incapables de faire quoi que ce soit, même pas de se sauver eux-mêmes. C'est pour moi ce qui est vraiment horrible dans ce film.

-De quel budget disposiez-vous ?

Mes producteurs ne seraient pas contents si je donnais le budget du film alors qu’ils sont en train de le commercialiser en ce moment ! Ce que je peux vous dire, c’est que le film a coûté à peu près le prix d’une petite maison, ce qui est peu pour un long métrage !

-Pour quelles raisons « Axed » n’est sorti actuellement en DVD et en Blu-ray qu’en France ?

C'est difficile d'obtenir une sortie en salles pour un film qui n'a pas de stars au générique en France ou dans n'importe quel pays. Cependant les films d'épouvante ont vraiment une chance d'obtenir une distribution plus large car ils n'ont pas besoin de stars puisque c’est l’horreur elle-même qui est la star du film. C'est pourquoi ils peuvent coûter moins cher et sont donc très attractifs pour des producteurs indépendants comme moi.

-Avez-vous déjà signé pour d’autres sorties dans le monde ?

Oui, « Axed » a eu beaucoup de succès auprès des distributeurs partout dans le monde. Peut-être à cause de son sujet d'actualité. Plus de 12 pays ont déjà acheté le film, y compris Lionsgate pour une édition anglaise. En fait deux labels importants du film d'horreur étaient en compétition autour du film à Cannes cette année. On en saura bientôt plus sur le vainqueur de cette drôle de bataille, et c'est très excitant !

"Making a killing"

-Pouvez-vous nous parler de « Making a killing », votre premier film en tant que réalisateur ?

« Making a killing » est un thriller qui raconte l’histoire d'un groupe d'acteurs qui imite le meurtre d'un tueur en série afin de toucher une prime d'assurance-vie. Malheureusement, le tueur est bien plus proche d’eux qu’ils ne pouvaient l'imaginer. L’intrigue est beaucoup plus compliquée que dans le film « Axed », car il y a beaucoup de rebondissements et de retournements de situations.


-Peut-on espérer qu’il sorte un jour en France ?

Oui, j'espère qu'il aura une édition française un jour. D’ici-là, je pense qu’il pourra être importé du Royaume-Uni ou des États-Unis où il est sorti sous le titre : « Murder by design ».

-Avant de passer à la réalisation, vous étiez monteur notamment sur « Funny man ». Est-ce que cette expérience vous sert beaucoup en tant que metteur en scène ?

Avoir un passé de monteur est toujours utile pour un réalisateur. Vous connaissez tout sur la structure des films. Et ça vous aide aussi à comprendre l'importance du rythme. En effet, l’un des plus gros défauts des films actuels est qu’ils mettent trop longtemps à raconter leur histoire. Tout ce qui vous apprend à raconter ce que vous devez dire de la façon la plus courte et la plus concise est important !


-Avez-vous des projets en cours ?

J'ai d’autres projets de productions de films, et ce sont encore des thrillers et des films d'horreur. J'ai l’impression que ces genres me conviennent! Pour plus d'informations, je possède des sites internet, www.axedmovie.com et www.shininglightfilms.com, et je suis aussi sur twitter : @shininglightpix.

Merci beaucoup Ryan!

English version :

- Hello Ryan! Can you tell us more about « Axed »?

‘Axed’ is about a strict disiplinarian father who loses his job in the
worldwide economic crisis. Unfortunately he has made his job the most
important thing in his life and when he loses it, rather than tell his
family the truth so they can sort out the problem, he decides to make
some cutbacks of his own. And unfortunately his family are his intended
targets.


- Jonathan Hansler is really surprising, and the rest of the actors is
also well chosen. How did you make your casting ?


Thanks! This is my first time working with Jonathan and he really was a
fantastic revelation. When you audition actors you know they are rightuu
for the part when they read the lines in your script and take it to a
whole new level. This was the case with Jonathan. He really understood
the character of Kurt and relished the idea of playing a man who is
totally on the edge. Johnny also has a background as a stand-up
comedian so it was really interesting to cast straight drama actors as
the family in contrast with Johnny as the completely manic father. He
also brought out the element of dark humour in the script which is
particularly British I suppose so I hope it translates in other countries.



- What kind of memories you keep from the shooting? How long this one
lasted?


The shoot was really difficult. If I'm honest it was the most painful
three weeks of my life! The countryside location in England’s Lake
District was remote and surrounded by hills so our mobile phones stopped
working making communication a total nightmare. Also because we only
had a short time due to budgetary constraints, we had to work very
quickly and inevitably many compromises had to be made. This is not an
ideal way to work although sometimes when you are under pressure good
performances and story moments can emerge.


- Is the actual crisis was at first your main source of inspiration for
the movie?


The financial crisis was certainly one source of inspiration. Although
I actually wrote the screenplay when the crisis was first starting over
three years ago -- that's how long it takes to get a film together! But
also I was interested in the kind of repressive personalities that exist
in family life behind closed doors. Specifically, the kind of father
that you would dread to have. These figures do exist in reality of
course and I wanted to explore how such a dominant father could
manipulate and terrorize his family to such an extent that they would
become powerless in his presence. Until finally they are unable to do
anything, not even to save themselves. This for me is the true horror
in the film.


- What was the budget for the movie?

I cannot say exactly what the budget is at the moment as the film is
being still sold around the world and my sales agents would not be too
happy! However I can probably say that it was made for about the cost
of a small house which is not that much for a feature film!

- Why « Axed » is actually only release on DVD and Blu-ray in France?
Any reason?

It is difficult to get a cinema release of any film if it does not have
well-known stars in it in France or in any other country. However
horror movies do stand a chance of getting wider distribution – they do
not need stars as the horror is the star - which is why they can be made
cheaper and so are very attractive for independent film makers like
myself to get involved in.


- Others releases on DVD planned in the world?

Yes, luckily 'Axed' has been really popular with distributors all over
the world. Perhaps due to it’s timely subject matter. Over 12
countries have picked the film up at the moment including Lionsgate for
the UK release. In fact 2 major horror labels were fighting over the
film in Cannes this year. More details about who won that particular
battle will be announced shortly – and it’s all very exciting!

"Making a killing"


- Can you tell us more about « Making a killing », your first movie as
director ?


‘Making a Killing’ was a thriller about a group of actors who fake a
serial killer murder in order to claim the insurance money.
Unfortunately the killer is a lot closer than any of them could
imagine! The plotline is much more complicated than Axed with lots of
twists and turns.

- Can we hope a release in France in the future?

Yes, I do hope it gets a release in France one day. Until then I guess
it could be imported from the UK or from the US where it is called
‘Murder by Design’.

- Before realization, you were editor especially on « Funny man », is
this kind of experience serve you a lot as director?

Having a background as an editor is always useful for a filmmaker. It
teaches you everything about the structure of films. And it also
obviously helps you to understand the importance of pacing. Some of the
biggest problems with films these days is they simply take too long to
tell their story. So any discipline that teaches you to say what you
need to say in the shortest and most concise way can only help a project!


- Have you current projects ?

I do have a number of other film productions planned and once again they
are thrillers and horror movies. I've got a feeling I might stick to
these genres! For further information I have websites at
www.axedmovie.com and www.shininglightfilms.com and I am also on twitter
@shininglightpix
.

Thank you very much Ryan!

Merci à Nathalie Serre-combe, Nicolas Orlando et Didier Mocq pour leur aide précieuse pour la traduction!

Permalien 2115 mots par flo001fg Email , 2250 vues • 1 r�action

05.07.12

05:00:00, Cat�gories: Top 10  

Durant le mois de juin 2012, les dvdpascheriens ont eu l'occasion d'envoyer le top de leurs 20 séries préférées.

Un grand merci à Yannickv qui s'est occupé de recenser le classement des différentes séries.
Et un grand merci aux 28 participants qui se sont prêtés au jeu, à savoir Barbe-Noire, zardi, ikkoku59, Bridoli, TheForsaken, shambleau, kakashi3561, Evilfred, Minimyr, makimura, c2302t, langeikki, Noyrac, nicolaoua, Johnny-Fan, ill nino, ghostwolf, dale cooper, reno11, Ivenpast, wood, LeMartien, flo001fg, asiafan, Frediwan, utique, nicofeel, grogro et bien évidemment Yannickv.

Et voici les résultats :
1. X-files (1993-2002), genre : fantastique

2. Sur écoute (2002-2008), genre : policier

3. The shied (2002-2009), genre : policier


4. Columbo (1968-2003), genre : policier
5. Chapeau melons et bottes de cuir (1961-1969, 1976-1977), genre : action
6. Twin peaks (1990-1991), genre : policier
7. Six feet under (2001-2005), genre : drame
8. Lost (2004-2010), genre : aventure
9. Babylon 5 (1993-1999), genre : science-fiction
10. Le prisonnier (1967-1968), genre : fantastique
11. La quatrième dimension (1959-1964), genre : fantastique
12. Les soprano (1999-2007), genre : drame
13. Le trône de fer (2011- ), genre : fantastique
14. The walking dead (2010- ), genre : horreur
15. Frères d'armes (2001), genre : guerre
16. Les mystère de l'ouest (1965-1969), genre : western
17. A la maison Blanche (1999-2006), genre : drame
18. 24 heures chrono (2001-2010), genre : action
19. Docteur Who (2005- ), genre : science-fiction
20. Oz (1997-2003), genre : drame

Ce classement mérite quelques développements.

D'abord, ce ne sont pas fondamentalement les séries les plus récentes qui ont écrasé le classement. Une série comme X-files qui trône sans conteste au sommet a débuté en 1993. Il faut croire que les aventures de Mulder (David Duchovny) et Scully (Gillian Anderson) ont particulièrement marqué les spectateurs.
Trois autres séries cultes comme Columbo avec Peter Falk (1968), Chapeau melon et bottes de cuir (1961) ainsi que la série Twin peaks (1990) de David Lynch sont respectivement classés 4ème, 5ème et 6ème. Un peu plus loin, en 16ème position, on retrouve Les mystères de l'ouest avec un autre duo célèbre : Robert Conrad et Ross Martin.

En fait, si l'on se réfère à la première année de diffusion de chaque série, le classement se révèle assez hétéroclite : on a 1 série des années 50, 4 séries des années 60, 6 séries des années 90, 7 séries des années 2000 et 2 séries des années 2010.

Comme quoi, ce ne sont pas spécialement les séries qui sont actuellement diffusées qui obtiennent les meilleurs résultats. On notera que seules 3 séries en cours de diffusion font partie de ce top 20. On a trois séries appartenant à trois genres différents : Le trône de fer (13ème, fantastique) qui adapte la saga de George R. Martin, The walking dead (14ème, horreur) et Docteur Who (19ème, science-fiction).

On peut d'ailleurs faire quelques commentaires quant aux genres les plus cités. Evidemment, j'ai choisi de mettre chaque série dans une catégorie bien déterminée, même s'il est évident que certaines séries comportent plusieurs genres.

Bizarrement, le genre qui brille le plus par son absence est celui de la comédie. Est-ce à croire que les spectateurs ne voient ces séries uniquement comme un moyen de passer un moment sympathique et rien de plus ? Difficile à dire.
En tout cas, d'autres genres sont bien représentés : on a 4 séries fantastiques, 4 séries policières, 4 séries dramatiques, 2 séries d'action, 2 séries de science-fiction, 1 série d'aventure, 1 série de guerre, 1 série de western et 1 série d'horreur.

Au final, un peu comme le top 20 « général » des films préférés, ce top 20 séries se révèle assez riche et diversifié, offrant la possibilité de voir des séries très différentes et qui ont été conçues à des époques différentes.

Pour ceux qui ne connaissent pas certaines de ces séries (et je fais partie de ces gens!), vous voyez vers quelles séries il convient de vous tourner.

Permalien 660 mots par nicofeel Email , 1147 vues • R�agir

04.07.12

05:00:00, Cat�gories: Interview  

Par Flo001fg

Fabrice Lambot, réalisateur notamment de « Dying god » et producteur de nombreux projets via Metaluna Productions a eu la gentillesse de répondre à mes questions malgré un emploi du temps surchargé.

- Bonjour Fabrice. Vous avez actuellement un emploi très chargé entre la sortie récente de « The Theatre Bizarre » et le tournage de « L’Autre Monde ». Pouvez-vous nous parler de ces deux films que vous produisez?

"The Theatre Bizarre"

Bonjour. « The Theatre Bizarre » est une anthologie horrifique que nous avons tourné en 2010/2011 et qui a fait le tour des festivals de films fantastiques en 2011. Il est sorti en salles en France le 9 mai 2012, dans un petit réseau, mais le film va continuer de tourner de ville en ville jusque septembre. C’est David Gregory de Severin Films aux USA qui est à l’origine du projet et quand il nous en a parlé, nous avons décidé de nous joindre à l’aventure comme coproducteurs. Le premier film incluait les réalisateurs Douglas Buck, Buddy Giovinazzo, David Gregory, Karim Hussain, Jeremy Kasten, Tom Savini et Richard Stanley. Chaque réalisateur avait le même budget et une liberté artistique totale, à partir du moment où ils touchaient de près ou de loin au concept du grand guignol. Nous préparons actuellement un « The Theatre Bizarre 2 » que nous espérons tourner cette année.

Tournage de "L'Autre Monde"

Quant à « L’Autre Monde », c’est le nouveau long métrage documentaire de Richard Stanley, réalisateur des films « Hardware » et « Dust Devil », mais aussi de documentaires fascinants comme « The Secret Glory » ou « The white Darkness ». J’ai rencontré Richard quand nous avons produit « The Theatre Bizarre », puisqu’il a tourné son segment près de Montségur dans les Pyrénées. Quand il parlait de ce nouveau projet, sur les légendes et le surnaturel dans le sud ouest de la France, en me rappelant les lieux de tournage tous plus étranges les uns que les autres sur son segment « The Mother of Toads », je me suis dit qu’on devait foncer et produire ce film. Le tournage se passe très bien, et nous espérons pouvoir finir le film avant la fin de l’année.

Tournage de "L'Autre Monde"

- N’étiez-vous pas tenté de réaliser un des segments de « The Theatre Bizarre » puisque vous êtes également réalisateur ?

On verra plus tard. Pour le premier, c’était hors de question car David Gregory réalisait déjà un segment, en tant que producteur-réalisateur (il avait réalisé le long « Plague Town ») et il était hors de question de voir les deux producteurs s’accaparer chacun un segment. Et il y avait de toute manière beaucoup trop de travail à gérer les différents segments. Je suis allé sur les prépas et tournages à Los Angeles et Montréal, notamment sur le segment de Douglas Buck pendant tout le tournage, et ça a donc pris beaucoup de temps et d’énergie. Et j’aime beaucoup produire, autant que mettre en scène.

Catriona MacColl dans "The Theatre Bizarre"

- Quel est votre rôle sur les tournages en tant que producteur ?

Beaucoup de producteurs ne vont pas sur les tournages. Ils ont une équipe de production, avec un directeur de production, des assistants, etc., mais je ne conçois pas de produire un film sans être sur le tournage, m’assurer que tout va bien, gérer les aspects financiers, logistiques, même créatifs et aider de quelque manière que ce soit, aussi bien en coupant la circulation pendant des heures sur une petite route près de Montréal pour « The Accident », que pour assister le chef machiniste comme je l’ai fait sur « Samurai ». J’adore être sur les tournages, sentir le film prendre forme, et je n’ai pas envie de rester assis derrière mon bureau à attendre que ça se passe. Actuellement c’est le cas, nous sommes en plein tournage de « L’Autre Monde », et je ne peux pas être sur le plateau depuis une semaine et ne pourrait m’y rendre que pour la dernière semaine de tournage, ce qui me frustre énormément, et sans doute aussi un peu l’équipe qui est habituée à me voir sur les tournages en permanence.

- Est-ce que le fait de ne pas avoir endossé la casquette de metteur en scène depuis quelques années ne vous manque pas de trop ?

En fait j’ai un court métrage, « Le Pénitent », qui est soutenu par la Région Lorraine, et que je dois tourner avant la fin de l’année, mais il faut que j’arrive à trouver le temps de me mettre dessus à temps plein, très difficile avec tous les projets en cours. J’aime beaucoup mettre en scène, mais je suis de plus en plus passionné par la production et je pense vraiment que c’est ce que je vais continuer de faire car je m’éclate encore plus que dans la mise en scène.

"Insanity"

- Quels souvenirs gardez-vous des tournages de « Insanity », « Le sang du châtiment » et « Dying God » ?

Je garde un bon souvenir d’ « Insanity », qui était mon premier court et s’était fait dans des conditions assez rock’n’roll, mais avec une vraie ambiance glauque et des comédiens impliqués, et aussi de mon second court « Le Sang du Châtiment », même si le scénario était un peu trop ambitieux pour un court. En fait c’était un sujet de long condensé sur un court, et on sent parfois que c’est un peu touffu, mais bon ça m’a permis de rencontrer le comédien Enrique Liporace, très connu en Argentine, avec qui je suis devenu ami et toujours en contact, ayant eu l’occasion de travailler de nouveau ensemble.

"Le sang du châtiment"

Par contre pour « Dying God » c’est une expérience assez douloureuse. La production en Argentine n’était pas du tout à la hauteur, et on a foncé dans le mur jour après jour. Je dois dire que c’est aussi ma faute, car j’ai validé un scénario complètement infaisable avec le budget qu’on avait, avec 49 rôles parlants, plus de 20 lieux de tournage, des effets gore, du sexe, etc. Absolument injouable avec le budget qu’on avait, et comme l’équipe de production locale s’est très vite retrouvée dépassée par les évènements, on a eu beaucoup de mal à tourner le film comme je le voulais, et j’ai dû sacrifier nombre de séquences et d’autres sont malheureusement cheap.

Lance Henriksen dans "Dying God"

J’aime quand même certaines séquences du film, et je garde un super souvenir par contre des comédiens. Travailler avec Lance Henriksen, super comédien et être humain d’une gentillesse et d’une modestie inouïe, restera gravé dans ma mémoire à tout jamais. Enrique Liporace était aussi de la partie, et j’ai rencontré la très talentueuse et très belle Victoria Maurette avec qui je suis devenu ami et avec qui j’ai travaillé de nouveau sur « The Theatre Bizarre ». Mais bon globalement, ça reste une expérience plutôt douloureuse et j’ai du mal à regarder le film.

Misty Mundae dans "Dying God"

- Pour quelles raisons avez-vous tourné vos différents films en tant que réalisateur en Argentine ?

Déjà parce que ma femme est argentine, et qu’elle m’a fait découvrir son pays qui est fabuleux, avec des gens exceptionnels, et une industrie cinématographique qui est l’une des meilleures au monde avec des techniciens de grande qualité professionnelle et humaine. Au niveau financier, c’est intéressant aussi car moins cher, mais c’est surtout au niveau humain que c’est génial. Je suis complètement tombé amoureux du cinéma argentin et de ses techniciens. On a d’ailleurs coproduit le long métrage « Samurai », film argentin qu’on a tourné dans la région de San Luis en décembre dernier.

- Comment s’est créé Metaluna Productions ?

Metaluna Productions s’est créé en 2005, d’abord sous forme d’association, pour officialiser le tournage de « Le Sang du Châtiment » et lancer d’autres projets qu’on avait à l’époque, et en mars 2007 on est passé en SARL avec Jean-Pierre, pour monter « Dying God » et nous lancer dans la production à temps plein, et depuis on a fait notre petit bonhomme de chemin et on grandit tranquillement.

- Comment est née votre collaboration avec Jean-Pierre Putters ?

Avec Jean-Pierre c’est d’abord une histoire d’amitié. Il a d’abord été mon mentor, quand je publiais mon fanzine Atomovision dans les années 1994-1996. Il me donnait des conseils, et je lui passais des VHS de films rares pour alimenter sa rubrique craignos monsters, et puis un jour soudainement on s’est découvert une passion mutuelle pour le tennis, et c’est là que tout a vraiment commencé, à coups de revers ravageurs le long de ligne de jpp. De mentor il est devenu un copain, et même mon meilleur ami, un être rare, une personne en or, d’une gentillesse et d’une sensibilité à fleur de peau qui me touchent beaucoup. Et puis on est tous les deux des dingues de boulot et ça nous rapproche. On n’arrive pas à tenir en place et à rester sans rien faire.

Fabrice Lambot, Bruno Terrier, Jean-Pierre Putters
et Julien Maury à Movies 2000 lors de la promo de "Livide"

- Pouvez-vous nous parler de vos autres activités et notamment de la revue Métaluna et de la mythique boutique Movies 2000 ?

Alors justement quand je dis qu’on ne tient pas en place, c’est parce qu’on multiplie les activités. Si la production est mon boulot à plein temps et pas à 35h / semaine, plutôt le double, en plus on continue à s’éclater en écrivant dans notre revue Métaluna, à la parution certes très aléatoire, mais on va y remédier prochainement, et aussi en gérant la boutique Movies 2000 qu’on a repris, et mine de rien c’est aussi du boulot même si Bruno Terrier tient la boutique de main de maître. C’est encore moi qui passe les commandes, qui envoie les colis, et jpp qui gère une partie des stocks, notamment les photos et les magazines. Mais bon on s’éclate et tant qu’on s’amuse, on continue…

- En dehors de « L’autre monde », avez-vous d’autres projets en cours ?

Oui on en a plein ! Déjà on finit le long « Samurai », un western philosophique coproduit avec l’Argentine, et on prépare « The Theatre Bizarre 2 » et pourquoi pas 3… On a aussi plusieurs « french frayeurs » en développement, et d’autres films en coproduction avec les USA et l’Argentine, mais il est trop tôt pour en parler.

Sur le tournage de "Dying God"

- Êtes-vous un gros consommateur de DVD et de Blu-ray ?

C’est Bruno qui m’a poussé à me mettre au BR il y a quelques mois, et je ne regrette pas. Et oui, je suis un énorme consommateur, acheteur, de DVD et Blu-ray puisque j’approche les 3000, et que j’ai des piles entières que je n’ai pas encore pu regarder, mais en matière de fantastique, j’achète beaucoup de films. Je ne télécharge jamais, et je ne regarde quasiment jamais de films à la télé, mais par contre presque tous les soirs on regarde un film avec mon épouse, et parfois j’en regarde aussi en faisant de la compta ou des dossiers… Et je continue aussi d’aller au cinéma, une fois par semaine à peu près, et je vois beaucoup de films dans les festivals.

Merci Fabrice pour avoir pris le temps de répondre à mes questions !

"Dying God"

Vous trouverez ci-dessous les DVD actuellement sortis en France dont Fabrice Lambot est le réalisateur, ainsi que ceux produits ou édités par Metaluna Productions:

Dying God

Dying God
Amazon à 3.79€
Voir la fiche

Dr. Gore

Dr. Gore
Amazon à 12.96€
Voir la fiche
French demence Vol. 1

French demence Vol. 1
Voir la fiche

Permalien 2032 mots par flo001fg Email , 1933 vues • 2 retours

03.07.12

05:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Après de nombreuses années de recherche, le prospecteur Sam Cooper (Van Heflin) découvre enfin un filon d’or. Pour l’exploitation difficile, il demande l’aide de Manolo (George Hilton), son fils adoptif. Celui-ci rejoint Sam, et cherche à imposer le Blond (Klaus Kinski). Sam sollicite alors la venue de Mason (Gilbert Roland), un vieil ami à lui. Les quatre hommes se lancent dans l’expédition. Entre rivalité et convoitise, tous ne reviendront pas vivants.

Mon avis :

Unique western réalisé par Giorgio Capitani ("Une langouste au petit déjeuner", "Je hais les blondes", "L'amour c'est quoi au juste?", "Le grand défi"), "Chacun pour soi" est un western italien assez unique en son genre, puisqu'il ressemble plus à un western classique américain qu'à un western spaghetti, tout en comportant quelques éléments plutôt originaux pour un western dit classique faisant de ce film une curiosité particulièrement intéressante...

"Chacun pour soi" oppose deux duos représentant les deux types de western, d'un côté les plus âgés avec Van Heflin ("La diligence vers l'Ouest", "3 H10 pour Yuma", "Le salaire de la violence", "La piste de Santa Fé") et Gilbert Roland ("Django porte sa croix", "Je vais, je tire et je reviens", "Les Cheyennes"), représentants le western américain et de l'autre, les plus jeunes avec Klaus Kinski ("Le grand silence", "Black Killer", "Priez les morts, tuez les vivants") et George Hilton ("Django arrive, préparez vos cercueils", "Je vais, je tire et je reviens", "Le temps du massacre", "Trois salopards, une poignée d'or"), qui représentent le western italien.

Premier élément donnant au film l'impression qu'on a affaire à un film en provenance des États-Unis, la musique signée pourtant par Carlo Rustichelli ("Opération peur", "Un train pour Durango") et dirigée par Bruno Nicolai ("Toutes les couleurs du vice", "Ton vice est une chambre close dont moi seul ai la clé"), deux habitués du western spaghetti, mais ici bien loin de leurs registres habituels, nous offrant une partition très classique, même si parfois on peut y percevoir des consonances arabisantes.

La mise en scène et la photographie du film sont également très classiques, mais pourtant le film comporte tout de même des éléments assez inhabituels mettant tout de suite la puce à l'oreille, avec notamment quelques scènes originales comme celle où Gilbert Roland se met à danser pour faire diversion lors d'une embuscade ou encore cette hallucinante scène sous la pluie où les deux jeunes se roulent par terre en riant à en crever.

Le scénario écrit par Fernando Di Leo ("Milan calibre 9", "Le boss") et Augusto Caminito (Les longs jours de la vengeance", "Trois salopards, une poignée d'or"), fortement inspiré par "Le Trésor de la Sierra Madre" est plutôt classique, tout en sortant des sentiers battus, en abordant le thème de l'homosexualité qui est ici largement suggéré avec le duo des jeunes, ce qui était assez scandaleux pour l'époque et toujours assez tabou même à notre époque, surtout pour un univers d'hommes virils comme le western.

Sarah Ross ("Trois salopards, une poignée d'or", "Sylvia et l'amour") apportera tout de même une touche de charme féminin non négligeable. Le film ne manque pas d'action, mais se concentre surtout sur la complexité des différents personnages.

George Hilton est décrit comme un bellâtre, soumis et faisant preuve d’une certaine lâcheté par moments, Klaus Kinski est comme souvent inquiétant, énigmatique et ambigu, avec un côté efféminé et dominateur. Gilbert Roland, quant à lui, est un homme distingué souffrant du paludisme, ce qui le rend plutôt attachant et Van Heflin joue le rôle d’un vieux renard solitaire.

Alors qu’on pouvait penser que l’on allait avoir droit à un duel final détonnant entre les quatre principaux protagonistes, le réalisateur va nous surprendre en éliminant prématurément deux d’entre eux pour nous livrer finalement un duel plutôt inattendu lors de la dernière séquence, nous offrant ainsi une fin assez âpre et critique vis-à-vis de la cupidité.

"Chacun pour soi" est donc un excellent western, atypique malgré ses apparences classiques, qu’il est urgent de redécouvrir ! Un film à voir et à avoir !

Sorti courant juin chez Artus films après quelques jours de retard sur la date de sortie prévue initialement, "Chacun pour soi" nous arrive dans une édition soignée, en couleur et au format 2.35 Cinémascope original 16/9 compatible 4/3, avec pistes française, anglaise et italienne avec sous-titres français optionnels. Côté bonus, on a le droit à une présentation du dessinateur et scénariste de bandes dessinées Curd Ridel, grand amateur de westerns, "Les 4 impitoyables" une intéressante analyse du film toujours par Curd Ridel, un diaporama de photos et 4 bandes-annonces de l'éditeur dont celle du film.

Chacun pour soi

Chacun pour soi
Voir la fiche
Permalien 826 mots par flo001fg Email , 2175 vues • R�agir

02.07.12

05:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Le Professeur Franz Mueller conserve le cerveau du magnat de la finance Donovan, tué dans un accident d’avion, afin de mener des expériences scientifiques. Mais, très vite, le cerveau prend le contrôle de l’esprit de l’assistant du Professeur et tente d'éloigner ce dernier de la belle Janice.

Mon avis :

Artus films continue à un rythme régulier à nous offrir des oeuvres rares souvent méconnues comme ce "La Femme et le Monstre", mettant en scène l'acteur/réalisateur et romancier Erich von Stroheim ("La Grande Illusion", "Les Disparus de Saint-Agil", "Boulevard du crépuscule"), personnage au faciès fort reconnaissable.

Malgré le poids des années, "The Lady and The Monster" réalisé par George Sherman ("À l'abordage", "Le Trésor de Pancho Villa", "Big Jake") est un thriller fantastique toujours captivant, grâce un rythme soutenu et surtout à l'interprétation de Erich von Stroheim, acteur charismatique plutôt inquiétant et à celle de Richard Arlen ("Sur la piste des Apaches", "Alice au pays des merveilles", "L'île du docteur Moreau") qui va se révéler être assez étonnant au fur et à mesure du film alors qu'il pouvait paraître assez insignifiant au début de celui-ci.

L'intrigue, si elle est relativement simple, classique et déjà-vu, est suffisamment intrigante et bien écrite pour nous tenir en haleine jusqu'au bout et nous faire croire à cette histoire pourtant invraisemblable de cerveau communiquant avec un être humain par télépathie. D’ailleurs, son côté déjà-vu n’est évidemment pour nous pas étonnant, puisque le scénario s’inspire de la nouvelle de Curt Siodmak, "Donovan's Brain" qui sera par la suite adapté à plusieurs reprises. La romance entre Janice interprétée par Vera Ralston ("Le bagarreur du Kentucky", "La naufragée", "Dakota") et le docteur Patrick Cory joué par Richard Arlen, sera finalement très secondaire et prétexte essentiellement à attiser la jalousie possessive du professeur Franz Mueller incarné par Erich von Stroheim et à montrer le changement de comportement du docteur Cory même vis-à-vis de sa bien-aimée.

Le titre "The Lady and the Monster" et les affiches du film sont d'ailleurs assez racoleurs et pas très représentatifs du film, car il n'y a pas réellement de monstre ici, du moins au sens littéral du terme. Le film est entrecoupé à plusieurs reprises d’une voix off assez bien venue, donnant une ambiance particulière à ce long-métrage, aidée par une musique simple mais entêtante, des cadrages et des éclairages oppressants et des décors parfois étonnants comme cette bâtisse appelée ici le château, qui y ressemble d’ailleurs beaucoup et qui donne au film un certain cachet.


Sans prétendre être un chef d’œuvre, ce film est tout de même une sympathique découverte qui mérite amplement votre attention.

Nouveau titre de la collection Prestige, sortant dans le commerce le 3 juillet chez Artus films, "Erich von Stroheim Mystérieux" contient au sein d’un joli coffret digipack avec sur-étui, 4 films de cet étrange personnage répartis sur deux DVD, à savoir "The Lady and the Monster", "The mask of Dijjon", "The great Gabbo" et "The crime of Dr Crespi". Chaque film est accompagné d’un diaporama (sauf "The crime of Dr Crespi") et est présenté en noir et blanc, dans son format original 1.33 en version originale avec sous-titres français optionnels. En outre, on trouve dans ce coffret un livret de 12 pages et 4 cartes postales (une de chaque film).

Permalien 598 mots par flo001fg Email , 1487 vues • R�agir

26.06.12

05:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

La vie d’un groupe d’amis de longue date prend un détour mortel lorsque leur chemin croise celui d’Alexander Tatum, un chirurgien militaire. C’est un chasseur, traquant ses victimes avec le plus grand soin. Très vite, ces jeunes se rendent compte qu’Alexander n’est que le début des ennuis. Ils se retrouvent empêtrés dans une lutte pour leur survie face à un homme d’affaire sociopathe et son équipe démoniaque. Ces monstres ne reculeront devant rien pour continuer leur trafic d’organes...

Mon avis :

Premier film de la collection "Avenue de l'horreur présente", "Sutures" est une petite série B pas désagréable, débutant comme un torture porn avant de prendre un virage plutôt efficace vers le slasher, mais malheureusement pas mal gâchée par son twist final assez mal venu...

Ce film réalisé par Tammi Sutton ("Killjoy 2: Deliverance from Evil", "Isle of Dogs") nous offre un joli casting avec quelques têtes pas inconnus comme Andrew Prine ("Chisum", "Le couloir de la mort", "Amityville II: le possédé"), Carlos Lauchu ("Stargate, la porte des étoiles", "Agent zéro zéro"), mais surtout la jolie Allison Lange (" Christina's House", "Gacy", "J.F. partagerait appartement 2", "Penance") et la splendide Kate French ("The L Word", "Les frères Scott") qui apportent un capital charme non négligeable à ce long-métrage.

Le scénario débute de façon assez classique avec un sujet déjà exploité dans des films comme "Turistas", à savoir le trafic d'organes, pour nous convier à un torture porn comme on en voit (trop?) régulièrement depuis le succès des "Saw" et autres "Hostel". Cette première partie nous offre toutefois quelques beaux moments d'horreur graphique avec notamment le découpage d'un sein ou encore l'amputation d'une demi-jambe à la hache. "Sutures" va prendre régulièrement des partis pris assez audacieux en poussant par exemple le spectateur à éprouver une certaine empathie envers le méchant, interprété par un Carlos Lauchu, malheureusement trop souvent caricatural, le rendant un peu ridicule.

Le film va dans un second temps prendre une direction assez inattendue en versant dans le slasher pur et dur de façon très convaincante. Mais toutes ces bonnes intentions vont malheureusement se retrouver ternies par un twist enlevant toute crédibilité au métrage... Bien sûr on est surpris par cette révélation finale, mais cela ne tient absolument pas la route! Quel dommage!

Reste au final un film à la photographie très soignée, aux actrices fort jolies, nous réservant quelques beaux moments d'horreur et qui se laisse voir agréablement, jusqu'à cette fin qui nous laisse tout de même un goût assez amer...

La sortie de ce petit film d'horreur est prévue pour le 3 juillet chez Emylia en combi DVD + copie digitale au format 1.85, 16/9ème avec des pistes française et anglaise 5.1 Dolby digital et anglaise 5.1 dts digital surround pour le DVD et en français 2.0 AAC pour la copie digitale H.264 illimitée (comme toujours chez l'éditeur), ainsi qu'en combi Blu-ray + copie digitale au format AVC 1080p/24 [1.85] avec pistes française et anglaise 7.1 dts-HD High Resolution Audio pour le Blu-ray et toujours français 2.0 AAC pour la copie digitale. Côté bonus, les deux éditions comportent un making of très complet et des bandes annonces de l'éditeur dont celle du film.

Sutures (DVD + Copie digitale)

Sutures (DVD + Copie digitale)
Voir la fiche
Sutures (Blu-ray + Copie digitale)

Sutures (Blu-ray + Copie digitale)
Voir la fiche

Permalien 576 mots par flo001fg Email , 13623 vues • 1 r�action

25.06.12

05:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg


Synopsis :

Junior, un petit garçon malicieux, découvre un jour une branche au milieu d’une pile de bois et décide d’en faire son ami, Twigson. Quand la mère de Junior est renversée par une voiture lors d’une balade en vélo, Junior et Twigson se lancent à la recherche du coupable. Au cours de l'enquête, Twigson tombe amoureux de Karoline, une jolie branche très spéciale et apprend à voler. Aidés de Karoline et Tiny, ils vont tenter de résoudre l’affaire de l’accident ; les détectives en herbes ne sont pas au bout de leurs surprises ! Entre action et romance, suivez les aventures de Junior et Twigson, des amis pas comme les autres. Émerveillement pour les enfants, nostalgie pour les parents !


Mon avis :

Nous venant de Norvège, ce film à priori destiné aux enfants s'avère être un spectacle familial enthousiasment qui plaira assurément à un public beaucoup plus large que prévu.


Deuxième volet de "Knerten", cette première réalisation d'un certain Martin Lund nous fait suivre l'enquête d'un jeune garçon sur l'accident dont a été victime sa mère. Cet enfant, c'est Junior interprété par le talentueux et attachant jeune acteur Petrus A. Christensen ("Un ami qui en impose", "Knerten", "Knerten i knipe"), qui s'imagine avoir pour ami une branche vivant dans son imaginaire et dans celui de son amie Tiny interprétée par Amalie Blankholm Heggemsnes ("Knerten"), qui joue quant à elle avec une jolie branche de bouleau dénommée Karoline.


Aidé par une mise en scène souvent inspirée et par des effets spéciaux convaincants, "Twigson mène l'enquête" est une réussite quasi totale, véritablement réjouissante. Le ton est très juste, le film souvent amusant et les personnages attachants, à l'image de la mère du jeune héros, interprétée par la charmante Pernille Sørensen ("Knerten i knipe"), une femme simple et pleine de tendresse, au charme désarmant, une mère idéale comme tout le monde rêverait d'avoir...


Alors même si certains personnages sont parfois un peu trop caricaturaux comme le personnage de la garagiste, on le pardonne facilement. Même les méchants ne sont jamais vraiment méchants, contrairement aux productions américaines... Cette production n'a d'ailleurs rien à leur envier et renvoie chacun d'entre nous à l'enfant qui sommeille en chacun de nous. Seul petit reproche que l'on peut faire, les scènes où le jeune garçon compare le bout de phare cassé aux phares des autres véhicules, sont trop démonstratives et on a l'impression que l'on prend le jeune spectateur un peu pour un imbécile...


En dehors de ça, ce film est un émerveillement qui plaira aussi bien aux enfants de tous âges comme aux adultes. Bel exploit! On comprend aisément pourquoi ce personnage de Knerten (Twigson) a connu autant de succès en Norvège. Les trois romans écrits par la célèbre romancière pour enfants Anne-Cath Vestly, décédée peu de temps avant la première adaptation, ont tous trois été adaptés au cinéma et le personnage fait même l'objet d'une adaptation en jeu vidéo sur les Nintendo DS!


Alors surtout ne passez pas à côté de ce pur moment de bonheur, vous ne le regretterez pas! Et espérons qu'Emylia pourra sortir prochainement les deux autres films, même si celui-ci peut tout à fait se voir indépendamment...


La sortie de ce joli film familial est prévue pour le 17 juillet chez Emylia en combi DVD + copie digitale au format 2.35, 16/9ème avec des pistes française et norvégienne 5.1 Dolby digital et française 5.1 dts digital surround pour le DVD et en français 2.0 AAC pour la copie digitale H.264 illimitée (comme toujours chez l'éditeur), ainsi qu'en combi Blu-ray + copie digitale au format AVC 1080p/24 [2.35] avec pistes française et norvégienne 7.1 dts-HD High res. Audio pour le Blu-ray et toujours français 2.0 AAC pour la copie digitale. Côté bonus, les deux éditions comportent des scènes supprimées et des bandes annonces de l'éditeur dont celle du film.


Permalien 708 mots par flo001fg Email , 4726 vues • 1 r�action

22.06.12

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Par Nicore

An erotic werewof in London

Au delà de son titre amusant et sous forme de clin d’œil, ce An erotic werewolf in London ne sera qu'une succession des séquences saphiques mettant largement en valeur la belle Misty Mundae, venant ainsi compenser une intrigue inexistante et des loups-garous aux abonnés absents, mais que pouvait-on demander d'autre à un titre distribué par Seduction cinema ?

Le script va laisser une louve-garou raconter son histoire à une journaliste tout en suivant conjointement la transformation de la dernière victime de la bête.

An erotic werewof in London

Sans préambule, nous allons découvrir la tenancière d'un bar désert, Misty, et sa petite amie Ruby se livrant à un premier et long ébat saphique sur le comptoir, donnant déjà l’occasion au réalisateur de s'attarder largement sur la plastique des deux jeunes et adorables actrices (dont les prénoms n'auront même pas été changé pour le film!) et indiquant de suite le ton du métrage qui va rester dans cette optique sur toute sa longueur.

An erotic werewof in London

En effet, l'arrivée d'une touriste, Anoushka, ne bouleversera pas la donne puisque celle-ci sera très vite conduite à l'écart par une Misty qui va sans aucun mal la séduire pour une seconde scène lesbienne dont la seule originalité sera de se terminer par la "transformation" d'Anoushka en louve-garou, enfin des ongles aussi noirs que longs en guise de griffes, un dentier de vampire et quelques poils sur les avants-bras afin de ne pas cacher la nudité de l'actrice qui sera filmée de manière particulière et floue dès lors qu'elle aura opéré sa transformation.

An erotic werewof in London

Notre louve-garou va ensuite rejoindre Londres (avec quelques plan touristiques afin de bien prouver que le tournage s'est en partie déroulé la-bas) pour y être interviewée par une journaliste, ce qui nous vaudra quelques flash-back prétexte à d'autres passages dénudés tandis qu'Anoushka ara déjà repéré sa prochaine victime, une jolie demoiselle que nous découvrirons prenant sa douche (tant qu'à faire!) et qui ne tardera pas à tomber sous le charme de la louve-garou sous le regard de la journaliste, conviée à regarder le mode opératoire du lycanthrope.

An erotic werewof in London

Pendant ce temps-là Misty sera conduite à l'hôpital où elle sera soignée par un docteur et surtout par deux infirmières qui vont successivement assouvir sa soif de sexe pour d'autres séquences saphiques mettant en valeur l'adorable Misty Mundae, nous conduisant gaiement vers le final où la belle va rentrer chez elle et tenter d'amadouer son amie Ruby afin de la mordre, mais cette dernière scène érotique se terminera par un semblant de transformation (avec la même punition au niveau des effets "spéciaux" que pour Anoushka), mais Ruby ayant été prévenue par la journaliste (qui aura traversé l’Atlantique exprès) sera prête à se défendre.

An erotic werewof in London

Comme on peut le constater, l'intrigue, d'une minceur terrible, ne servira que d'alibi pour permettre au réalisateur William Hellfire (un habitué de Seduction Cinema) d'aligner un maximum d'érotisme en un temps limité, mais il le fera avec un savoir-faire visuel qui va magnifier la plastique affolante des différentes actrices (à l'exception d'Anoushka et ses seins artificiels trop voyants) sans aucune vulgarité malgré une nudité frontale et complète régulière mais sans jamais tomber dans le hardcore.

An erotic werewof in London

L'amateur de loups-garou sera par contre bien déçu, les deux apparitions "monstrueuses" n'auront aucun impact malgré les effets visuels floutant l'actrice et les effets spéciaux seront réduit au strict minimum, juste histoire de montrer un changement, et ce même si le final avançant Misty en louve-garou sera quand même vaguement plus graphique. Dans le même ordre d'idée, les morsures demeureront hors-cadre ou n'offriront aucun aspect sanglant digne de ce nom.

An erotic werewof in London

Le principal avantage du métrage résidera donc dans la présence au casting d'adorables actrices, Misty Mundae en tête, bien qu'elle ne sera guère convaincante lorsqu'elle froncera les sourcils et grognera pour indiquer son changement interne, mais le plaisir des yeux sera aussi garanti par l'aussi belle Ruby Larocca, Julian Wells ou encore Linda Murray, toutes restant guère farouche lorsqu'il s'agira de se déshabiller et de mimer des actes saphiques. La mise en scène du réalisateur est assez appréciable, pour jouer avec les angles de prise de vue et surtout pour mettre à leur avantage les corps dénudés.

An erotic werewof in London

Donc, ce An erotic werewof in London fera certes largement honneur à sa partie érotique en étant terriblement sensuel et charnel, mais cela se fera au détriment de l'intrigue ici vaine et d'un l'aspect horrifique inexistant !

An erotic werewof in London

Le DVD de zone 1 édité par Seduction cinema avancera une image nette, tandis que la bande-son sera cohérente avec une partition musicale discrète et sans ampleur, le métrage étant proposé dans sa version originale anglaise sans aucun sous-titres. Au niveau des bonus, cette édition double DVD proposera, outre un petit livret contenant des notes de production, une interview de l'actrice Ruby LaRocca mais surtout un moyen métrage sympathique intitulé Night of the groping dead.

Permalien 860 mots par nicore, 1860 vues • R�agir

21.06.12

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Schizophrenia

Réalisateur : Gérard Kargl

Année : 1983 (date de sortie du film en DVD : le 4 juillet 2012 chez Carlotta)

Origine : Autriche

Durée du film
: 1h22

Avec : Erwin Leder, Silvia Rabenreither, Edith Rosset, etc.

Les films qui traitent de serial-killer sont légion, mais tous ne sont pas forcément de qualité équivalente. Dans le registre des films radicaux, on connaît entre autres Maniac, Henry portrait d'un serial killer ou encore Schramm du trop rare Jörg Buttgereit.

Le film Schizophrenia de l'autrichien Gérald Kargl fait partie de la veine de ces films sans concessions, qui nous confrontent au quotidien du psychopathe.

Mais Schizophrenia a sûrement un avantage sur les films précités, c'est qu'il va plus loin dans le réalisme.

Deux éléments dans le film sont remarquables sur ce point : d'une part, les différents méfaits commis par le tueur sont expliqués, et justifient les raisons pour lesquelles il a passé jusque-là près de la moitié de sa vie en prison.

D'autre part, et c'est sans conteste le grand apport de Schizophrenia, l'enfance et l'adolescence du tueur nous sont racontées en voix off par celui-ci tout au long du film. On apprend toutes sortes de choses sur la façon dont il pense, et notamment son goût immodéré à faire souffrir les gens et à voir dans leurs yeux un sentiment de peur.

Dans Schizophrenia, le serial-killer, qui ressemble à monsieur-tout-le-monde, est un jeune homme qui va prendre un malin plaisir à tuer toute une famille – une vieille dame et ses deux enfants – sans autre raison que celle de satisfaire son envie de meurtre.

Le tueur tue sans raisons, juste pour satisfaire son envie de meurtres.

Il est très méticuleux et il prend un plaisir certain à faire peur les gens avant de les tuer. Cela décuple sa jouissance.

C'est un être sadique qui s'en prend non seulement à des humains, mais notamment à des personnes plus faibles que les êtres, avec en particulier une vieille dame et un homme handicapé.

Comme on peut s'en douter, il n'a aucune compassion pour ses victimes. Au contraire, après un meurtre, il pense déjà au prochain.

C'est vraiment un être malade et il ne le cache pas :"j'ai peur de moi-même, peur de ce que je suis".

Le film est très réaliste car ce tueur pourrait être monsieur-tout-le-monde au regard de son physique et de ses difficultés de se saisir de ses victimes. Il peine ainsi à les maîtriser et à les ligoter. On voit d'ailleurs de la sueur sur son front.

Le spectateur est d'autant plus au cœur de cette action macabre que le réalisateur Gérald Kargl a fait le choix d'une mise en scène très fluide où il alterne plans larges et plans rapprochés de façon très judicieuse. Par ailleurs, une caméra a été fixée sur un harnais face à l'acteur pour accroître le côté désorienté du personnage principal.

Prenant quasiment la forme d'un documentaire sur un serial-killer, Schizophrenia est un film qui mérite très largement d'être vu, même s'il est clair que c'est un film à déconseiller aux âmes sensibles.

Permalien 543 mots par nicofeel Email , 984 vues • R�agir

20.06.12

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Red state

Réalisateur : Kevin Smith

Date de sortie du film : le 26 juin 2012 (film vu dans le cadre du festival Hallucinations collectives, qui a lieu chaque année à Lyon durant la période de Pâques)

Année : 2012

Origine
: Etats-Unis

Durée du film : 1h28

Avec : John Goodman (Joseph Keenan), Michael Parks (Abin Cooper) Michael Angarano (Travis), Melissa Leo (Sara), etc.

Par Nicofeel

S'étant fait connaître avec la comédie Clerks, Kevin Smith a depuis dû essuyer quelques revers commerciaux, avec dernièrement le pourtant fort sympathique Zack et Miri tournent un porno. Avec Red state, Kevin Smith a décidé de tourner une œuvre sans concessions.

Le moins que l'on puisse dire c'est que le cinéaste n'y va pas de main morte. Le début du film montre trois jeunes adolescents américains qui n'ont aucune expérience au niveau du sexe et qui entendent se faire dépuceler. Avec des blagues potaches caractéristiques du cinéma de Kevin Smith, on sent que l'ambiance est décontractée. On a droit à des phrases telles que : "Vive la chatte" ; "cette salope veut vraiment ma bite" qui sont prononcées par les adolescents.

Pourtant, les choses vont nettement se corser pour nos trois jeunes puisqu'ils vont tomber dans le piège tendu par une femme qui joue le rôle d'un appât. Si de prime abord on aurait pu s'attendre à une sorte de Hostel bis, il n'en est rien. Ici, il n'est pas question de pervers qui aiment faire souffrir les gens mais plutôt d'extrémistes religieux qui trouvent qu'en dehors de chez eux, « il n'y a qu'un monde d'ordures ». Le cinéaste Kevin Smith insiste pendant de longues minutes sur le sermon du pasteur Abin Cooper qui est le chef de ces extrémistes, pour montrer – sous les oripeaux de la Bible – à quel point il est radical et qu'il dispose à ses côtés de fidèles qui ont été endoctrinés. A cet effet, dans l'assistance, les femmes qui prient n'hésitent pas à dire : "Que ces pêcheurs brûlent en enfer."
Dans ces conditions, difficile pour nos trois jeunes de s'en sortir.

Heureusement, si l'on peut dire, alors que les choses paraissent désespérées, nos adolescents voient arriver les secours, à savoir l'armée. Sauf qu'elle commet une bévue en tuant l'un des jeunes et décide alors de tuer quasiment tout le monde, en faisant croire à des terroristes. Les séquences de meurtres des jeunes qui avaient choisi de se rendre sont proprement révoltantes et constituent des scènes marquantes. Si l'Etat ne peut plus venir au secours des innocents, on se demande bien comment ceux-ci peuvent s'en sortir.

Dans ce film, Kevin Smith n'y va pas par quatre chemins et il livre un film radical.

Au niveau de la distribution, John Goodman, comme toujours excellent, campe un sacré salopard, ce qui rend d'autant plus intéressant son personnage. Les autres acteurs du film sont eux aussi tous très bons dans leurs rôles respectifs, et notamment Michael Parks qui incarne le terrifiant Abin Cooper.

Finalement, Kevin Smith renvoie tout le monde – la politique, la religion et les forces de l'ordre – dos à dos et nous rappelle que l'Amérique post- 11 septembre est loin d'avoir pansé ses plaies. Voilà sans conteste un film fort qui mérite largement d'être vu.

Permalien 566 mots par nicofeel Email , 969 vues • R�agir

18.06.12

05:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200



Synopsis :


Ayant mis au point un puissant anesthésique, le Dr Hichcock l’utilise sur son épouse, Margherita, pour assouvir sa déviance sexuelle : la nécrophilie. Un jour, une surdose accidentelle entraine la mort de la jeune femme. Le Dr Hichcock quitte alors sa résidence à Londres. Il y revient quelques années plus tard, en compagnie de sa nouvelle épouse, Cynthia. Mais, dès la première nuit, la belle subit une apparition fantomatique et menaçante, drapée dans son suaire blanc…



Mon avis :


Formant en quelque sorte un diptyque avec "Le Spectre du professeur Hichcock" (même si ce dernier n’est pas vraiment une suite !) réalisé l'année suivante par le même metteur en scène et avec la même actrice principale, "L'effroyable secret du docteur Hichcock" est un très beau film gothique signé par Riccardo Freda ("Caltiki, le monstre immortel", "Les Vampires", "Coplan FX 18 casse tout"), qui fait preuve ici d'une grande audace en traitant d'un sujet peu abordé et tabou, la nécrophilie.



Le film ne manque pas de qualités et de charme, grâce à une réalisation très soignée, de très beaux décors et à la présence hypnotique de Barbara Steele ("Le masque du démon", "8½", "Danse macabre", "La Sorcière sanglante"). Le réalisateur italien nous offre ici un film dans la lignée des films de la Hammer et rend hommage de toutes évidences au maître du suspens en donnant son nom au personnage principal du film (avec une légère variante, puisqu'il manque le T!). Ce n'est d'ailleurs pas pour rien que le cinéaste ait pris le pseudonyme de Robert Hampton et que le casting soit composé soit d'acteurs anglais, soit d'acteurs ayant pris un pseudonyme anglo-saxon, car le film a été vendu à l'époque comme s'il s'agissait d'une œuvre de la célèbre firme anglaise.



L'imitation est d'ailleurs fort réussie et n'a vraiment pas à rougir face à son modèle. Au contraire, il se permet d'aborder un sujet toujours tabou de nos jours et donc assez culotté pour l'époque, en faisant de son personnage principal un nécrophile. Le professeur Bernard Hichcock va s'avérer être un personnage complexe et fascinant, parfaitement interprété par Robert Flemyng ("Drôle de frimousse", "Le vampire a soif"), qui arrivera malgré une certaine froideur à être parfois assez touchant. D'ailleurs le personnage le plus inquiétant sera celui de la gouvernante, jouée par Harriet Medin ("Les trois visages de la peur", "Le corps et le fouet", "6 Femmes pour l'assassin").



Barbara Steele est comme toujours, fascinante, avec cette beauté si particulière et ces grands yeux hypnotisant. Le sujet de la nécrophilie sera abordé avec sensibilité et sans jamais être montré réellement, mais il n'y a aucune ambiguïté quant à l'interprétation des faits. La seule nuance au départ, c'est que le professeur utilise un anesthésiant qu'il a inventé, qui ralentit le rythme cardiaque, afin de pouvoir soigner certains de ses patients.



Cet anesthésiant, il l’utilisera également régulièrement sur sa femme, afin qu'elle semble morte aux moments de lui faire l'amour, assouvissant ainsi ses pulsions inavouées, jusqu'au jour où il dosera mal son injection et où elle succombera... Revenant douze ans plus tard dans sa demeure avec une nouvelle épouse, le docteur et sa nouvelle compagne devront faire face au spectre de la première épouse décédée et au retour des pulsions nécrophiles du docteur!



Riccardo Freda nous offre un film d'une réelle beauté, avec quelques plans marquants et particulièrement inspirés, magnifiés par des décors somptueux et très gothiques, mettant en valeur le scénario signé Ernesto Gastaldi ("Le corps et le fouet", "La queue du scorpion", "Mon nom est personne") à qui on doit tant de chefs d’œuvre. Étonnamment, malgré son sujet brûlant, le film va s'avérer par contre relativement sage au niveau de l'horreur, occasionnant quelques petits frissons souvent vite désamorcés, n'empêchant toutefois pas au film de rester un petit classique de l'horreur gothique apprécié des amateurs. Enfin, il est à noter que c’est Mireille Darc qui double Barbara Steele sur la version française.



"L'effroyable secret du docteur Hichcock" est un très beau film, magnifiquement interprété, audacieux et qui fait naturellement parti des indispensables pour tout amateur de films d’horreur gothique.



L'éditeur Artus films nous offre comme toujours une édition intéressante, avec en bonus, une présentation du film par Gérard Lenne, un diaporama d'affiches et de photos du film et des bandes annonces de la collection Gothique, dont celle du film. Le film est présenté en couleur, au format original 1.85, 16/9ème, avec des pistes française et italienne en mono et des sous-titres français amovibles. Le DVD de "L'effroyable secret du docteur Hichcock" est sorti dans le commerce le 5 juin.



L'effroyable secret du docteur Hichcock (L'Orribile segreto del Dr. Hichcock)

L'effroyable secret du docteur Hichcock (L'Orribile segreto del Dr. Hichcock)
Amazon à 16.68€
Fnac à 16.69€
Voir la fiche
Permalien 831 mots par flo001fg Email , 2374 vues • R�agir

17.06.12

05:30:00, Cat�gories: Test / Critique  

Par Nicore

Lorna the exorcist

Comptant parmi les réussites formelles de son auteur Jess Franco, ce Lorna the exorcist (également connu sous le titre de Caresses de chattes et Les possédées du diable) va se servir du mythe de Faust d'une manière bien particulière laissant le réalisateur s'en donner à coeur-joie au sein de son univers si spécifique, peuplé d'un érotisme osé mais aussi de séquences et d'idées aussi folles et graphiques qu’inoubliables.

Le script va laisser un riche bourgeois devoir faire face à celle à qui il a promis de donner sa fille lors des dix-huit ans de celle-ci, pour un pacte satanique érotique.

Lorna the exorcist

Le métrage va tout de suite mettre son spectateur dans l’ambiance en avançant une longe séquence saphique au cours de laquelle une femme se trémoussant sur un lit sera bientôt rejoint par une seconde pour un ébat largement mis en avant et laissant déjà Jess Franco dévoiler l'anatomie la plus intime de sa muse Lina Romay.

Lorna the exorcist

L’intrigue pourra alors réellement commencer pour nous présenter cette mère, Marianne, accompagnée de sa fille Linda, qui seront ravir de voir le mari de Marianne, Patrick, revenir d'un voyage d'affaires juste à temps pour pouvoir aller fêter les dix-huit ans de Linda dans leur maison de Saint-Tropez. Mais le bonheur apparent de cette famille de bourgeois sera perturbé par un appel téléphonique d'une femme, Lorna, qui va intimer à Patrick d'oublier ses projets pour se rendre en Camargue, lieu de leur première rencontre. La déception passée de Linda, le trio va donc se rendre en Camargue, dans l'hôtel prévu par cette Lorna, et dès lors, des événements étranges vont succéder aux apparitions de cette Lorna qui a venir réclamer son dû, à savoir la jeune Linda le jour de ses dix-huit ans.

Lorna the exorcist

Bien entendu, Jess Franco va habiller le film de son style si particulier pour imposer quelques séquences érotiques très explicites lorsqu'il s'agira de zoomer sur les sexes féminins avec flous artistiques parfois en prime, pour des scènes parfois plutôt gratuites (la visite le Lorna à Linda dans la baignoire, par exemple), mais servant également largement l'intrigue comme lors de ce long flash-back revenant su la première rencontre entre Patrick et Linda, qui nous vaudra aussi un détour assez long dans un casino. Car le réalisateur se montrera quand même contemplatif par moments, dévisageant longuement cette boîte de nuit ou encore ce casino visité à deux reprises, mais cela ne viendra pas franchement gâcher l'atmosphère mystique et envoûtante qui va se dégager de l'ensemble, avec en prime quelques instants de folie pure défrayant l'imagination.

Lorna the exorcist

En effet, Jess Franco va nous livrer, en plus des séquences érotiques "classiques" pour qui connaît un tant soit peu l’univers du réalisateur, quelques passages déments (la défloraison de Linda par de godemiché très "esthétique" notamment) ou complètement tordus (les crabes) appelés à rester dans les mémoires tout comme la prestation définitivement hallucinée de Lina Romay lors du dernier acte ou encore celle d'une Pamela Stanford royale dans le rôle de Lorna.

Lorna the exorcist

Mais outre ces deux pièces maîtresses au niveau de l’interprétation, on retrouvera également avec plaisir Howard Vernon pour de brèves mais significatives apparitions, tout comme Jess Franco lui-même qui se réservera une fois de plus le rôle d'un médecin dans une sous-intrigue prétexte à quelques plans osés mais qui n'apportera que peu à l'intrigue principale. On aura aussi la chance de revoir Guy Delome pour l'un de ses plus importants rôles ou encore Jacqueline Laurent (vue notamment dans le "nazixploitaion" Nathalie rescapée de l'enfer et Raymond Hardy, autre fidèle compagnon de route de Jess Franco.

Lorna the exorcist

La mise en scène du réalisateur restera donc fidèle à l’atmosphère dans laquelle va baigner ses œuvres de cette période, mais on sentira une réelle implication de l'auteur,et ce malgré quelques plans touristiques superflus mais habituels, tandis que les cadrages seront parfois magiques et surprenants, confinant ainsi de fait l'ambiance surréaliste qui va flirter avec l'ensemble du film !

Lorna the exorcist

L'amateur d'érotisme sera aussi largement comblé avec des séquences saphiques très visuelle et allant au fond des choses en n'hésitant pas un seul instant à s'attarder sur les croupes offerts ou sur des sexes féminins filmés en gros plans, délaissant ainsi presque les ébats hétérosexuels pour se concentrer sur la beauté plastique des actrice et notamment d'une Lina Romay jeune et filmée sous toutes les coutures, sans que cela ne l'empêche pour autant de mettre en avant ses talents d'actrices ici magnifiés lors du final énorme et très visuel grâce à elle.

Lorna the exorcist

Donc, ce Lorna the exorcist sera une œuvre à découvrir absolument pour tous les fans de Jess Franco (et les autres aussi d’ailleurs) , surtout que la récente édition DVD de Mondo Macabro est exemplaire au niveau de la restauration d'un film un temps caviardé d'inserts hardcore (ici heureusement absents) et proposé dans sa version la plus proche de celle voulue par le réalisateur, pour l'une des pièces maîtresse de son œuvre enfin visible dans de bonnes conditions !

Lorna the exorcist

Et justement le DVD de zone 0 édité par Mondo Macabro avancera une image sans défaut, tandis que la bande-son sera appréciable, avec une partition musicale typique, le métrage tant ici proposé dans sa version française avec des sous-titres anglais optionnels. Au niveau des bonus, on pourra suivre deux interviews intéressantes, celle de Gérard Kikoine et de Stephen Thrower (spécialiste américain du cinéma d'exploitation et auteur notamment du remarquable pavé littéraire Nightmare USA), des scènes coupées ou rallongées ainsi que l'habituel melting-pot de bandes-annonces de l'éditeur, toujours aussi charmant.

Permalien 1012 mots par nicore, 1915 vues • R�agir

16.06.12

05:30:00, Cat�gories: Top 10  

Durant le mois de mai 2012, les dvdpascheriens ont eu l'occasion d'envoyer le top de leurs 20 films d'horreur préférés.

Un grand merci à Flo001fg qui s'est occupé de recenser le classement des différents films.

Et un grand merci aux 26 participants qui se sont prêtés au jeu, à savoir asiafan, shambleau, kenshiro, zardi, Ivenpast, nicofeel, ghostwolf, Evilfred, Johnny-Fan, Langeikki, Bridoli, Locktal, reno11, TheForsaken, Noyrac, dale cooper, kakashi3561, windbug, Wood, rititi, yannickv, Minimyr, surfeur 51, Barbe-noire, Nicore et évidemment flo001fg.

Alors, sans plus attendre voici les résultats :
1) Alien de Ridley Scott ;
2) The thing de John Carpenter ;
3) Halloween de John Carpenter ;
4) Shining de Stanley Kubrick ;
5) The descent de Neil Marshall ;
6) La nuit des morts-vivants de George A. Romero ;
6) L'exorciste de William Friedkin ;
8) Suspiria de Dario Argento ;
9) Les dents de la mer de Steven Spielberg ;
10) Evil dead de Sam Raimi ;
11) Carrie de Brian de Palma ;
12) Ring d'Hideo Nakata ;
13) Massacre à la tronçonneuse de Tobe Hooper ;
14) L'au-delà de Lucio Fulci ;
15) La mouche de David Cronenberg ;
16) Martyrs de Pascal Laugier ;
17) Nosferatu de Friedrich Wilhelm Murnau ;
18) Dracula de Francis Ford Coppola ;
19) Zombie de George A. Romero ;
20) Les griffes de la nuit de Wes Craven.

Ce classement amène à quelques petits commentaires.

Tout d'abord, on notera que, comme prévu pour un top aussi spécifique, ce sont les classiques du genre qui sont cités. Il n'y a pas franchement de grosses surprises.
On pourra tout au plus être surpris de la présence du seul film français de cette liste, qui est Martyrs de Pascal Laugier. Cela étant, ce film a tout autant des fans que des détracteurs. Ce n'est pas un film qui laisse indifférent, loin s'en faut. Donc comme on classe le top des « films préférés », sa présence n'est pas si étonnante que cela. On peut supposer que si l'on faisait un « flop » des films d'horreur les plus détestés, on trouverait également ce film cité.

Quoi qu'il en soit, ce top des films d'horreur contient des fleurons du genre, avec un trio en tête qui a de la « gueule » : Alien de Ridley Scott qui est entouré de deux films de « Big John », les cultissimes The thing et Halloween. Le poids des années ne semble jouer nullement en la défaveur de ces films.

Par ailleurs, on constatera que John Carpenter est le cinéaste le plus cité dans ce top 20, avec ces deux films, ex aequo, avec le non moins célèbre Romero qui parvient à classer La nuit des morts-vivants et Zombie.

Mis à part ces deux cinéastes, le classement est très hétérogène au niveau des réalisateurs cités.

Côté pays, les Etats-Unis sont comme souvent en tête de liste avec ici pas moins de 13 films ! Suivent très largement derrière le Royaume-Uni avec 2 films (Shining et The descent) et l'Italie, également avec 2 films (Suspiria et L'au-delà).

Si l'on s'intéresse aux époques, on voit aisément que les amateurs de films d'horreur considèrent depuis un certain temps que les œuvres nouvelles n'apportent rien de fameux. Car mis à part The descent (2005) qui obtient une très correcte 5ème place, seul le film Martyrs (2008) évoqué précédemment se classe en 16ème position. On a donc seulement 2 films qui dépassent les années 2000. Les Saw et autres « torture porn » ou encore les remake des remake des remake ont beau marcher d'un point de vue commercial, l'amateur de films d'horreur n'est manifestement pas dupe.

Pour terminer, quelques mots sur ce top par rapport au même top en matière de films d'horreur qui avait été fait sur dvdpascher en 2007 : on constate que bizarrement certains films ont chuté au niveau du classement. Ainsi, en 2007, le trio de tête était tenu par Massacre à la tronçonneuse (ici seulement 13ème), Zombie (ici seulement 19ème) et Shining (qui pour sa part est quasi stable puisqu'il est ici 4ème). Je n'ai pas d'explications à ces « chutes « . Pas plus que le fait qu'Halloween se classe 3ème ici alors qu'il ne faisait même pas partie du top 20 en 2007.

Le cas d'Alien qui est ici classé premier est un peu à part, car en 2007, on avait considéré qu'Alien était plutôt un film de science-fiction et qu'il n'avait donc pas sa place dans un top films d'horreur.
Pour ce top 20, on a été « plus large d'esprit ».

Voilà. Je vous remercie de m'avoir lu jusque-là et vous invite à regarder à nouveau les 20 films cités, car on tient là des perles du genre !

Permalien 756 mots par nicofeel Email , 1209 vues • 1 r�action

15.06.12

05:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Ce film raconte les déboires et les problèmes familiaux d'une fille Lysa, la trentaine fatiguée, droguée, de son ami d’enfance Jack, un dealer et de Chris, un être cher à Lysa, policier dans le Marseille du début des années 2000, où beaucoup de personnes se droguent encore, à l’abri des regards dans les vieux quartiers de Marseille. Il est inspiré d’une histoire vraie, d’un récit biographique d'une amie d’enfance au scénariste et d’un sujet malheureusement devenu intemporel.

Mon avis :

Emylia continue de soutenir le cinéma indépendant en sortant régulièrement les premières œuvres de jeunes talents. Ici, il s'agit de "Une épine d'amour", le premier long-métrage de Ludovic Bornes, un film sur la drogue, très réaliste, s'inspirant d'un fait réel arrivé à une amie d'enfance de Jean-Claude Schembri, scénariste, producteur et acteur du film.

Après un générique reprenant des images extraites de leur court métrage, "Addict", les auteurs de "Une épine d'amour" vont tout de suite axer leur film sur le côté réaliste et sordide de la drogue, montrant une jeune femme prête à tout pour obtenir sa dose. Jenny Antoine, dans le rôle de Lysa Deschamps est très convaincante, mais on pourra tout de même reprocher au metteur en scène de ne pas nous avoir présenter un peu plus ce personnage clé du film afin qu'on s'y attache un peu plus, car vu la courte durée du film (63 minutes) il y avait certainement la possibilité de nous faire éprouver un peu plus d'empathie envers cette jeune femme, en lui consacrant un tantinet plus de temps à l'écran.

En revanche, certains passages comme la prise de drogue auraient pu être un peu raccourcis. Les acteurs, pour la plus part inconnus, jouent de façon très correcte pour ce type de production, même si on notera que le jeu de certains acteurs secondaires sera quelque peu limité comme par exemple celui de la jeune barman au début du film. Le casting comporte par contre deux guest stars, Ambroise Michel ("Plus belle la vie", "Le G.R.E.C.") bien connu pour son rôle de Rudy Torres dans l'interminable série télévisée de France 3, qui s'avère plutôt surprenant ici et Daniel Beretta ("Aphrodite", "La Poursuite implacable", "Un été sauvage"), célèbre voix officielle française de Arnold Schwarzenegger depuis 1987, entre autres...

Le manque de budget, mais surtout le manque d'aide se ressent naturellement par moments, comme par exemple lors du transfert de Lysa vers l'hôpital où l'on peut se demander pourquoi cela n'est pas fait par les pompiers ou le SAMU... Le scénario est assez classique, mais comme il s'inspire d'un fait réel, on ne peut pas lui reprocher de ne pas d'être rester fidèle à la réalité (même si l'histoire est certainement romancé).

Le film bénéficie d'une photographie assez réussie, mettant en valeur un Marseille by night, que l'on reconnaît très rapidement et d'une mise en scène soignée avec quelques plans bien marquants. Il est à noter que la totalité des bénéfices de la production et des ayants droits seront reversés à l'association Béthel, qui lutte contre la toxicomanie. Belle initiative donc, qu'il est important de soutenir!

Malgré les défauts inhérents à ce type de production, "Une épine d'amour" est un petit film indépendant tout à fait recommandable, marqué notamment par la belle prestation de la jeune Jenny Antoine, que l'on aurait aimé découvrir un peu plus à l'écran...

"Une épine d’amour" est sorti dans le commerce le 5 juin chez Emylia en combi DVD + Copie digitale, au format 2.35, 16/9ème avec des pistes françaises 5.1 Dolby digital et dts Digital Surround pour le DVD et en français 2.0 AAC pour la copie digitale H.264 illimitée (comme toujours chez l'éditeur). Cette édition offre en bonus la bande annonce du film et le court métrage "Addict" signé par les mêmes auteurs.

Permalien 694 mots par flo001fg Email , 1682 vues • 1 r�action

14.06.12

05:00:00, Cat�gories: Interview  

Pendant le festival Hallucinations, son directeur, Cyril Despontin, a eu la gentillesse de m'accorder une interview avec sa bonne humeur habituelle.

Salut Cyril. Comment t'es venue l'idée l'organiser ce festival ?

Je suis moi-même spectateur de festivals dans différents villes (Neuchâtel, Paris, Sitges, Lausanne), qui permettent de regarder des films un peu bizarres, qui sortent de l'ordinaire. Je me suis dit que c'était dommage car sur Lyon il n'y avait pas une telle manifestation. Il y avait bien un festival de films asiatiques mais c'était assez épisodique, avec peu de films de genre.

Avec une bande de potes lyonnais, qui partageaient la passion du cinéma, j'ai lancé l'idée d'un festival et on a essayé de formaliser ce projet de manière concrète.

Bien sûr, il a d'abord fallu trouver un lieu. On a fait une demande auprès du cinéma Le Comoedia fin 2006. Ce dernier, qui venait juste d'ouvrir, a d'abord souhaité faire une année de test pour voir comment il allait fonctionner. On a fait le premier festival en 2008.

Depuis cette date, tous mes amis passionné de cinéma ont donné de leur temps et de leurs compétences. Et on a tous gagné en connaissance et en professionnalisme au fur et à mesure des années. C'était déjà très pro la première année : films en 35 mm, volonté de passer les films dans les meilleures conditions possibles, des invités un peu pointus avec par exemple la clôture du festival avec Jean Rollin.

Comme cela nous a plutôt réussi, on a continué sur cette voie là.

Alors, tu es le directeur du festival mais il y a bien entendu d'autres personnes qui travaillent à tes côtés pour organiser Hallucinations collectives ?

On est un peu moins d'une dizaine, sachant que c'est un travail qui est énorme pour chaque personne. C'est en se répartissant les tâches selon les compétences et les affinités de chacun que l'on y est arrivé.

Pour organiser le festival, on est réparti en différents pôles. Il y a un pôle de communication constitué de deux personnes : Anne-Laure de Boissieu et Fabien Thévenot. Ils gèrent en amont toutes les remontées d'informations auprès des journalistes, centralisent les demandes d'accréditations, essaient de trouver des axes publicitaires. C'est vraiment toute la partie communication.

A côté de cela il y a une partie technique où il s'agit de récupérer les films, les faire sous-titrer, les projeter. Ce sont Norman Clouzeau et François Henry qui s'en occupent.

Ensuite il y a la direction artistique qui est assurée par Pierre-Yves Landron. Il crée l'affiche du festival et tous ses dérivés avec le catalogue.

Il y a aussi la gestion des invités : contacter les invités quand on les a choisis c'est-à-dire voir avec eux pour leurs horaires de train, réserver leur hôtel, s'occuper de les chercher à la gare. C'est Nicolas Felgerolles qui est donc « l'homme-invités ».

Puis il y a Florence Grand qui s'occupe du recrutement des bénévoles car on a besoin de plein de petites mains pour faire différentes tâches. Ce sont des gens qui nous aident énormément le temps du festival.

Il y a aussi Laurent Lopéré qui est chargé de la recherche des copies pour tout ce qui rétrospective. Il va pister les droits, pister les matériels, pour que les films les plus rares que l'on recherche puissent être dans la salle de cinéma.

Le cinéma Le Comoedia nous aide également pour la partie finale : contacter les gens pour que les copies arrivent. C'est le projectionniste du Comoedia qui s'en occupe. L'équipe du Comoedia nous aide aussi sur divers aspects relatifs à l'organisation du festival.

Le festival se déroule effectivement au cinéma Le Comoedia. Peux-tu nous en dire plus sur les liens qu'il y a entre Zonebis, l'association à l'origine du festival, et les membres du Comoedia ?

Le Comoedia est co-producteur du festival parce qu'il y met de l'argent. Il pourrait être considéré comme notre plus gros sponsor. Mais cela n'est pas un sponsor.

Les membres du Comoedia nous mettent à disposition leurs infrastructures, leur personnel, du temps, du matériel. Ils soutiennent le festival ardemment, ils l'aiment. Comme le festival marche, cela leur donne raison. Ils apprécient par ailleurs notre côté pro.

J'ai pu constater qu'il y a Christophe Lemaire, de la revue Mad Movies, qui est régulièrement présent sur le festival et que cette année Fausto Fasulo, le rédacteur en chef, fait partie du jury du festival. Quels sont tes liens avec les rédacteurs de Mad Movies ?

Il se trouve que depuis un an je suis aussi directeur d'un autre festival sur Paris, le PIFFF (Paris International Fantastic Film Festival, dont la première édition a eu lieu du 23 au 27 novembre 2011). Autant Hallucinations collectives est co-organisé par Zonebis et Le Comoedia, autant pour le PIFFF ce sont certains membres de Mad Movies et moi-même qui avons pris sur notre temps personnel pour créer un festival sur Paris.

Du coup, je connais toutes ces personnes très bien et quand j'ai proposé à Fausto Fasulo de faire partie du jury, il m'a répondu oui immédiatement. C'est la même chose concernant la venue de Christophe (Lemaire).

Comme d'habitude, Hallucinations collectives bénéficie d'une sélection très éclectique. Peux-tu nous parler de cette sélection ?

La compétition officielle propose huit longs métrages et huit court métrages. A côté de cela, on a des avant-premières qui ne sont pas en compétition comme le film The oregonian,The incident ou le film Detention qui fait la clôture du festival.

On a aussi des rétrospectives dédiées à Philip K. Dick ; à Richard Stanley avec 3 de ses films, à la Belgique interdite, et enfin le cabinet des curiosités où l'on ne recherche pas une cohérence thématique mais seulement à montrer des films que l'on apprécie.

On a aussi un film pour enfants avec cette année Strings : le fil de la vie.

En plus de tout cela il y a des expos, des invités et plein de petits modules autour du festival (concert, tables rondes, etc.).

Quels sont les projets de Zonebis à moyen terme ?

On a lancé en début des séances hallucinées, qui sont des sortes de petits frères du festival, à hauteur d'une séance par mois. On a ainsi projeté From beyond, Bullhead et Bellflower. Ce sont soit des avant-premières soit des rétrospectives. Cela permet de garder le lien avec le festival.

Et puis il y aura bien un festival l'année prochaine, à moins que les Maya aient raison !

Quels sont tes films préférés ?

Comme on est une équipe, cela n'a pas de sens que je réponde à cette question. Je vais te donner une réponse qui aurait pu être donnée collégialement part tout le monde. Mes goûts cinématographiques et ceux des membres de Zonebis sont le reflet de ce que tu vois dans le festival.

Sinon, Schizophrenia fait partie des trois films que je vénère le plus sur Terre. Très récemment, Possession de Zulawski que j'ai vu au cinéma à Gérardmer m'a beaucoup marqué. Et puis il y a enfin le film coréen Save the green planet qui pour moi est un chef d'oeuvre ultime, même si tout le monde ne partage pas mon point de vue !

En tant que réalisateur, ma préférence va à Paul Verhoeven chez qui tout est bien.

Merci Cyril pour cette interview !

Permalien 1306 mots par nicofeel Email , 1115 vues • R�agir

13.06.12

05:00:00, Cat�gories: Dossier  

Petit retour d'expérience sur l'excellent festival Hallucinations collectives, qui a lieu chaque année à Lyon :

Pour Pâques, quand on est petit, on part dans le jardin chercher les œufs.

Pour Pâques, quand on devient grand, il faut aller à Lyon. Pourquoi ? Car c'est durant cette période que se déroule l'excellent festival de cinéma Hallucinations collectives.

Hallucinations collectives est un festival organisé chaque année au cinéma Le Comoedia par une association de passionnés, Zonebis.

Pour reprendre les termes de la présentation de cette deuxième édition sur son site Internet, Hallucinations collectives cherche à faire découvrir aux spectateurs des « films oubliés », des « nouveautés frapadingues » et le tout avec des « invités iconoclastes ».

Pour ma part, j'ai pris plaisir pendant le week-end pascal à assister à la bagatelle de onze films (sur un total de vingt trois longs-métrages projetés), constitués d'avant-premières ou de films rares. Tous ont fait l'objet de présentations qui augmentaient l'envie de regarder ces films.

Le plaisir de participer à Hallucinations collectives a été décuplé par le fait de pouvoir discuter aussi bien avec les membres de Zonebis qu'avec des spectateurs ravis par le programme du festival.

Il est toujours appréciable de pouvoir discuter de cinéma avec des gens qui apprécient toutes sortes de films

Un rapide bilan s'impose. A cet effet, il convient de noter la grande qualité globale de ce festival.

Au niveau des avant-premières, j'ai eu l'occasion de découvrir le très intéressant film Red state de Kevin Smith qui tire à boulets rouges sur les travers de la société américaine. Ce film était personnellement mon favori pour remporter le prix du meilleur long-métrage.

J'aurais également mis quelques pièces sur la comédie frapa-dingue Detention (une sacrée exclusivité!) de Joseph Kahn qui n'est pas piquée des hannetons et se révèle sans conteste le film le plus « hallucinant » de la sélection.

Au rang des satisfactions, on compte aussi deux films post-apocalyptiques : le très maîtrisé Hell du jeune suisse allemand Tim Fehlbaum et le très sombre The divide de Xavier Gens.

The theatre bizarre n'est pas mal non plus, même si les sketchs de ce film qui rend hommage au grand-guignol sont de niveau très variables.

En fait, le seul film qui m'a déçu est le polar atypique Kill list qui souffre d'un défaut de rythme et d'une fin incongrue. Ce film n'a manifestement pas déplu à tout le monde puisque le jury d'Hallucinations collectives lui a délivré le prix du meilleur long-métrage.

Du côté des films remis au goût du jour l'espace d'une séance, Hardware et Dust devil de Richard Stanley ont représenté de véritables expériences. Ces films ont été d'autant plus plaisants à voir que chaque film a été précédé d'une présentation par Richard Stanley, invité d'honneur du festival. Ce dernier s'est d'ailleurs montré très disponible sur le festival, étant toujours prêt à répondre très gentiment aux questions des spectateurs.

Dans le style des curiosités qui marquent durablement la rétine, Schizophrenia obtient sans nul doute la palme. Ce film qui se focalise sur le quotidien d'un serial-killer est très malaisant par son aspect documentaire très réaliste.

Le film Les lèvres rouges, qui s'inscrivait dans la rétrospective La Belgique interdite, propose pour sa part une œuvre fantastique très étrange, qui se démarque des films de vampires des années 70.

De manière plus conventionnelle, j'ai revu sur grand écran l'excellent Total recall de Paul Verhoeven, qui faisait partie de la rétrospective dédiée à Philip K. Dick. Le film n'a décidément pas vieilli d'un iota et est toujours un pur chef d'oeuvre de la science fiction !

Comme l'année précédente, les longs-métrages en compétition ont été précédés de courts tout à fait plaisants à regarder. On pourra notamment signaler le déjanté A function, qui est caractéristique du style gore et décomplexé de la Corée du Sud. Sa jeune réalisatrice a bien mérité le prix du meilleur court-métrage. Signalons aussi la grande maîtrise formelle du court nommé Hope de Pedro Pires (Canada) qui avait remporté le grand prix au PIFFF.

En somme, le cru 2012 du festival Hallucinations collectives a été très bon.

On attend désormais qu'une chose : revenir sur ce festival qui aura lieu pour sa prochaine édition du 28 mars au 1er avril 2013, au cinéma Le Comoedia à Lyon.

Vous savez donc quelles dates sont à bloquer sur votre agenda l'année prochaine !

Permalien 789 mots par nicofeel Email , 1267 vues • R�agir

12.06.12

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Par Nicore

The true story of the nuns of Monza

Réalisé par Bruno Mattei, ce The true story of the uns of Monza, connu chez nous sous le titre de Les novices libertines, très librement inspiré de l'histoire de la "nonne de Monza", va surtout rechercher un érotisme déviant très présent au sein d'une intrigue classique de "nunsploitation" mais suffisamment folle et parfois même bien croustillante dans ses débordements graphiques propres au réalisateur.

Le script a suivre l'arrivée dans un couvent de la fille d'un riche dignitaire italien et à sa mort, elle va profiter de la déchéance physique de la Mère Supérieure pour prendre possession du couvent,tout en entretenant une liaison avec un homme ce qui ne dépareillera pas dans ce couvent sujet à toutes les pulsions lubrique.

The true story of the nuns of Monza

D'entrée le métrage va annoncer la couleur en suivant en parallèle l'intronisation de Sœur Virginia dans un couvent et deux couples savourant la saillie de deux chevaux pour des plans repiqués clairement à La bête de Walerian Borowczyk. Les couples vont ensuite rentrer dans l'église, ivres, ce qui n'empêchera pas l'un des hommes, Giampaolo Osio, de remarquer la beauté de Sœur Virginia.

The true story of the nuns of Monza

Elle-même sera troublée puisque peu après elle fera un rêve d’abord délirant avec ces nonnes grimaçantes, tirant la langue et lui tournant autour avant qu'elle ne voit son double dans des positons explicites avec ce Osio, lui-même bientôt transformé en Christ qui descendra de sa croix pour rejoindre Virginia. Ce rêve va troubler Sœur Virginia à son réveil au point de vouloir se faire fouetter par une autre nonne pour faire pénitence, donnant au réalisateur l'occasion d'une autre scène graphique et gentiment barrée, avec cette religieuse qui prendra bien du plaisir à se servir du fouet jusqu'à ne plus pouvoir s'arrêter sans l'intervention d'une troisième femme.

The true story of the nuns of Monza

Nous ferons également la connaissance du père Arrigone, un ami d'Osio lui aussi bien dévoyé puisqu'il sera l'amant d'une autre Sœur et n'hésitera pas à participer à des orgies organisées par Osio déguisé en diable, comme nous pourrons le voir lors d'un passage souriant et déviant, mais le "pire" restant à venir puisque ce prêtre, en rentrant de cette orgie, sera obligé, encore déguisé, de confesser Sœur Virginia pour ne pas pouvoir résister longtemps à ses pulsion et tenter de la violer.

The true story of the nuns of Monza

Centrée autour du personnage de Sœur Virginia, l'intrigue va la laisser devenir Mère Supérieure du couvent à la mort de son père puisqu'elle héritera de son pouvoir et prendra un malin plaisir à évincer la Mère Supérieur en place qui l'avait dès le début de métrage frappée avec une rose offerte par Osio. Et justement ce Osio, toujours irrésistiblement attiré par Sœur Virginia va monter un complot avec l'aide précieuse d'Arrigon pour réussir à la rencontrer dans un lieu discret du couvent et ainsi pouvoir abuser d'elle, la déflorant au passage.

The true story of the nuns of Monza

Bruno Mattei va s'amuser avec tous les passages obligés de la "nunsploitation", le plus souvent érotiques, bien entendu, pour laisser ses nones saphiques s'adonner aux plaisirs de la chair, tandis que Sœur Virginia tombera amoureuse d'Osio qui la mettra enceinte, contraignant la jeune femme à se cacher des autres Sœurs, ce qui laissera tout le loisir à Osio de séduire une autre novice, une campagnarde roublarde qui deviendra vite gênante. Et bien entendu, le final rétablira l'ordre au sein du couvent avec l'intervention d'un prêtre de l'Inquisition, mais bizarrement Bruno Mattei ne cédera pas à la tentation de quelques scènes de tortures pourtant attendues pour se contenter de nous livrer le jugement final moralisateur en diable envers les pécheresses du couvent.

The true story of the nuns of Monza

Le métrage mettra en avant quasiment que des personnages déviants et pervers, ce Osio manipulateur et grand amateur de demoiselles en tête, mais même les membres de l’Église présents ici ne penseront presque tous qu'au sexe, entre ce prêtre lubrique et ces nonnes dévoyées, et même Sœur Virginia, pourtant au départ prude, se complaira dans la débauche une fois qu'elle aura goûté, forcée aux plaisirs de la chair.

The true story of the nuns of Monza

L’érotisme sera donc omniprésent, tout en n'allant jamais trop loin pour certes régulièrement avancer un nudité féminine plaisante et des accouplements répétés, mais ce sera fait avec une légèreté évidente et si Bruno Mattei osera parfois la nudité intégrale, se sera sans jamais forcer le ton. Mais par contre le réalisateur organisera toute une série de séquences bien folles dont il a le secret, entre cette orgie et son prêtre grimé en diable, ce rêve délirant puis lubrique ou encore en versant sporadiquement dans l'horreur, comme avec ce cadavre rongé par des rats, et ce même si le métrage se montrera discret au niveau d'un sadisme pourtant cher à la « nunsploitation ».

The true story of the nuns of Monza

L'interprétation sera ici assez commune malgré le charme de Zora Kerova pour jouer Sœur Virginia ou encore les interventions d'un Franco Garofalo bien déviant dans le rôle du prêtre Arrigon. La mise en scène de Bruno Mattei restera classique malgré quelque plans d'une beauté formelle évidente, mais tout en ayant du mal parfois à masquer un manque de budget flagrant (l'utilisation des ombres chinoises lors d'un passage pourtant important du métrage).

The true story of the nuns of Monza

Donc, ce The true story of the nuns of Monza sera un "nunsploitation" assez plaisant à suivre, chargé en érotisme, parfois gentiment déviant et évidemment blasphématoire, mais tout en demeurant léger et souriant !

The true story of the nuns of Monza

Le DVD de zone 1 édité par Exploitation digital avancera une image nette, tandis que la bande-son sera appréciable, avec une partition musicale adaptée et enjouée, le métrage étant ici proposé dans sa version originale italienne, avec des sous-titres optionnels en anglais. Au niveau des bonus, il faudra se contenter d'une assez conséquente galerie de photos et de la bande-annonce du film, suivie par celles d'autres titres de l'éditeur.

Permalien 1046 mots par nicore, 1479 vues • R�agir

11.06.12

05:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Cela fait plus d'un an que l’Épidémie s'est déclarée. Notre société s'est effondrée et le monde a sombré dans le chaos, transformant les humains en cadavres zombiesques. Elvis et Twitter les deux derniers êtres vivants décident d'unir leurs forces pour fuir les États-Unis vers une île lointaine des Caraïbes. Sur cette île, ils trouvent une nouvelle communauté qui résiste tant bien que mal à une armée de zombies, ils vont devoir se plier à leurs règles et s'unir pour tenter de survivre.

Mon avis :

Après avoir réalisé 3 longs-métrages à petits budgets en compagnie de Eric Gosselin, le jeune cinéaste Adam Deyoe ("Psycho Sleepover", "Street Team Massacre", "Yeti: A Love Story ", "The Mental Dead") nous offre une honnête série B, mêlant film de zombies et survival, le tout influencé par la série "Lost".

Premier atout du film, son casting, plutôt attachant auquel il est assez simple de s'identifier, car les héros sont ici des monsieur et madame tout le monde. Scott Peat ("Framily", "Transformers") et Marissa Merrill ("The Symphony", "Photographic") forment un duo convaincant, qui pour échapper à une invasion de zombies, vont se rendre sur une île, qui va s'avérer finalement guère accueillante, tombant sur une communauté dirigée par Kurt Conrad, interprété par James C. Burns ("Transformers ", "Lake Dead"), un homme imposant une discipline quasi militaire à son groupe de survivants...

Si le scénario est au départ assez classique, celui-ci va tout de même quelque peu nous surprendre à partir de la moitié du film, nous déstabilisant même par rapport à ce que nous nous attendions à voir, avec une révélation bien dérangeante et une dernière partie du métrage plus accès sur le survival.

Le film bénéficie d'une photographie réussie, d'un bon rythme et d'une bande son adéquate, mais en revanche, le faible budget se ressent, non pas dans les trucages, ma fois assez convaincants avec notamment quelques scènes bien gores, mais plutôt dans la façon de filmer les scènes d'action au plus près des corps, occasionnant ainsi un manque de lisibilité dommageable.

Je suis convaincu d’ailleurs que si Adam Deyoe avait eu plus d'argent, il nous aurait offert un spectacle beaucoup plus jouissif avec des zombies plus marquants, car ici malgré leur présence, ils demeurent assez anecdotiques...

"Dead season" reste toutefois très recommandable et vous fera passer un agréable moment sans prétention...

"Dead season" est sorti dans le commerce le 5 juin chez Emylia en combi DVD + Copie digitale au format 1.78, 16/9 avec des pistes française et anglaise 5.1 Dolby digital et anglaise 5.1 dts digital surround pour le DVD et en français 2.0 AAC pour la copie digitale H.264 illimitée (comme toujours chez l'éditeur), ainsi qu'en combi Blu-ray + Copie digitale au format AVC 1080p/24 [1.78] avec pistes française et anglaise 7.1 dts-HD High res. Audio pour le Blu-ray et toujours français 2.0 AAC pour la copie digitale. Côté bonus, les deux éditions comportent des scènes supprimées, un bêtisier, un making of et des bandes annonces de l'éditeur dont celle du film.

Dead season ( DVD + copie digitale)

Dead season ( DVD + copie digitale)
Voir la fiche
Dead season (Blu-ray + Copie digitale)

Dead season (Blu-ray + Copie digitale)
Voir la fiche

Permalien 541 mots par flo001fg Email , 1037 vues • R�agir

10.06.12

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Par Nicore

Succubus : the demon

Finlandais d'origine, ce Succubus : the demon  va longtemps lorgner du côté de la "ghost story" classique avant de se lâcher dans un dernière partie graphique, déviante et satanique,

Le script va laisser Henri, un homme bouleversé par la mort suicidaire de sa femme, se tourner vers les sciences occultes pour percer se mystère, sans savoir qu'il allait libérer des succubes,

Succubus : the demon

D'entrée le métrage va avancer la mort de Laura sur son lit d’hôpital, puis son enterrement, ce qui va laisser son mari, Henri en pleine détresse, celui-ci délaissant son travail de businessman pour rester calfeutré chez lui à regarder la vidéo de leur récent mariage ou encore à dormir, pour voir son sommeil peuplé de cauchemar. Cette présentation intimiste du personnage principal arrivera facilement à impliquer le spectateur qui bien entendu attendra les manifestations de la disparue. Et ces manifestations ne vont pas traîner pour survenir, de manière progressive, avec d'abord de bruits de pas dans l'appartement de Henri, puis en laissant le fantôme de Laura, en robe de mariée, s'infiltrer dans des rêves éveillés de Henri, pour quelques passages étonnamment réussis malgré leur simplicité à avancer ce spectre joliment graphique et éthéré.

Succubus : the demon

Conjointement à ces apparitions nous suivrons Henri qui va plus ou moins chercher à reprendre une vie "normale", en allant voir un psychiatre et en retrouvant bon an mal an son travail et ses collègues dont son ami Patrick, très proche par ailleurs de la défunte. Henri cherchera aussi à savoir le motif ayant poussé sa femme à ce suicide lent, celle-ci ayant ingurgité tous les soirs un produit à force mortel et pour ce faire, il va chercher à entrer en contact avec le fantôme de Laura, sans résultat, ce qui va le pousser à se tourner vers les nécromanciennes.

Succubus : the demon

Ce sera le tournant 'un métrage jusque-là très soft puisque la première diseuse de bonne aventure qu'il va aller trouver se révélera être une arnaqueuse et Henri, s'en rendant compte, va la frapper violemment pour un premier passage très légèrement graphique. Mais ce sera lors de sa encontre avec une tireuse de cartes que Henri va voir son destin basculer puisque celle-ci va lui confier un livre ancien susceptible de lui permettre d'entrer en relation avec Laura en effectuant un rituel satanique. Ce rite restera classique avec pentagramme et sacrifice graphique d'un animal dont Henri boira le sang mais permettra surtout au réalisateur de nous livrer une première vision infernale dantesque, lançant ainsi un dernier acte qui va trancher carrément avec la retenue jusque-là de mise.

Succubus : the demon

En effet, le métrage va alors devenir complètement fou pour avancer d'abord cette succube issue des enfers venant perturber Henri avant d'investir littéralement son monde pour une débauche de visions hallucinées, sexuelles avec cette orgie saphique largement exposées sans fard autour du cercueil de Laura, tandis que la défunte viendra hanter son mari avec également une connotation sexuelle pour bientôt être rejointe par cette succube avide.

Succubus : the demon

Mais cette dernière partie n'oubliera pas non plus de se montrer sanglante, Henri se tailladant méchamment un œil (pour un effet spécial bluffant) avant de s'en prendre à son corps en entier avec son rasoir et de nous fournir dans ce déluge débridé une conclusion nous donnant peut-être le fin mot de l'histoire, peut-être car tout cela ne pourrait être que les errances malsaines de l'esprit perturbé de ce Henri.

Succubus : the demon

Le réalisateur finlandais Sami Haavisto va réussir à surprendre de belle manière son spectateur avant cette rupture de ton quand même espérée (le film étant distribué par Redemption films, la firme de Nigel Wingrove habituée aux débordements érotico-sanglants) mais arrivant sur le tard et venant déstabiliser une œuvre jusque-là classique mais pour autant prenante avec ces questions posées et ces apparitions fantomatique réussies, pour se livrer lors de son final à une débauche satanique et irrévérencieuse des plus graphiques et même déviante, le réalisateur n'hésitant pas à s'attarder sur le côté visuel de son érotisme démoniaque ou de ses effets sanglants qui pour autant ne verseront pas dans l'outrance.

Succubus : the demon

L’interprétation est cohérente, mais sans réel charisme à l'écran, tandis que la mise en scène du réalisateur est convaincante, avec des effets appropriés et des efforts visibles pour donner de l'impact aux temps forts du métrage. Les effets spéciaux ont probants, aussi bien pour les visions de ce spectre que pour les plans sanglants impactants.

Succubus : the demon

Donc, ce Succubus : the demon sera une belle surprise grâce en partie à son dernier acte volontaire et franchement graphique venant s'immiscer dans un intrigue certes basique mais pour autant impliquante !

Succubus : the demon

Le DVD de zone 0 édité par Redemption films avancera une image claire et sans défaut notable, pour une bande-son appréciable avec une partition musicale rythmée, le métrage étant ici proposé dans sa version originale finlandaise, avec des sous-titres anglais. Au niveau des bonus, outre quelques bandes-annonces et une conséquente galerie de photos, on pourra suivre un petit reportage sur les dessous des effets spéciaux du film ainsi qu'un making-of intéressant laissant notamment intervenir le réalisateur et son acteur principal, un petit documentaire sur la première du flm et un autre revenant sur le tournage de l'une des scènes fortes du film.

Permalien 934 mots par nicore, 1355 vues • R�agir

09.06.12

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Babycall

Réalisateur : Pat Sletaune

Date de sortie au cinéma
: 2 mai 2012

Origine
 : Norvège

Durée du film
 : 1h36

Avec : Noomi Rapace (Anna), Kristoffer Joner (Helge), Vetle Qvenild Werring (Anders), etc.

Par Nicofeel

Après notamment un premier film de bon niveau, à savoir Next door, film étrange et qui suscitait une tension certaine, Pat Sletaune propose avec Babycall son nouveau long métrage.
Auréolé de différents prix lors de ses passages dans les festivals, et notamment du grand prix du festival du film fantastique de Gérardmer en début d'année, le film bénéficie d'échos très favorables.
Après visionnage de ce film, il faut reconnaître que c'est plutôt mérité.
Le film débute de manière assez énigmatique puisque l'on entend une voix masculine qui dit : « Anna ? Où est Anders ? ». Puis on voit une jeune femme qui est allongée sur de l'herbe, en étant manifestement sévèrement blessée.
Et c'est ensuite que débute l'action du film avec une jeune femme, la fameuse Anna, qui emménage avec son jeune garçon, Anders. Elle a dû se séparer de son époux, qui aurait été violent avec son enfant et aurait tenté de le défenestrer.
Pour ceux qui ont déjà vu le premier film du cinéaste norvégien Pat Sletaune, on peut voir plusieurs similitudes entre Next door et entre Babycall.

Dans les deux cas, il est question de prime abord de séparation et de voisins pour le moins curieux. Dans Next door, c'est un jeune homme qui se sépare de sa copine et qui a deux voisines qui sont étranges dans leurs comportements. 
Dans Babycall, Anna se sépare de son époux et elle entend des bruits qui viennent du voisinage, par le biais du babyphone qu'elle a acheté.
Dernière similitude et non des moindres : chaque protagoniste principal de ces films a l'air complètement paumé. Anna en est à un tel point qu'on se demande constamment si ce qu'elle vit correspond à la réalité ou si au contraire elle délire et imagine des choses qui ne sont pas vrais.
Certains éléments nous mettent sur une piste, avec par exemple le fait qu'Anna ait menti sur sa situation professionnelle (elle n'est pas professeur mais se rêve professeur ce qui est très sensiblement différent) ou qu'elle voit à côté de l'immeuble où elle réside un lac alors qu'il n'y a qu'un parking.
Le réalisateur joue subtilement sur cette sorte de paranoïa qui prend Anna. De son côté, Noomi Rapace, qui interprète le rôle d'Anna – à des années-lumière de son jeu dans la trilogie Millenium – est impeccable et est sans nul doute l'un des gros points positifs du film.
Par ailleurs, au rang des satisfactions, notons la mise en scène qui est habile. Le réalisateur réussit à créer une ambiance avec peu de choses : des couloirs sombres, des appartements exigus où il se passe des choses étranges. Le cinéaste parvient à maintenir un mystère certain.
Le pitch du film est plutôt intéressant mais il demeure prévisible pour quiconque aura été un minimum attentif au début du film. C'est d'ailleurs dommage d'avoir fait le choix de donner des informations essentielles dès le début du film car cela gâche un peu l'éventuel effet de surprise. A fortiori, il y a fort à penser que le film perdra nettement en intérêt lors d'un deuxième visionnage.
Autre point qui est quelque peu dommageable : le manque de rythme du film. Même si le film maintient un certain suspense et s'évertue à montrer une jeune maman qui est toute proche de sombrer sur le plan mental, il faut reconnaître qu'il ne se passe tout de même pas grand chose dans ce film qui se repose quasi essentiellement sur le jeu (excellent) de son actrice principale.
Au final, si Babycall n'est pas exempt de défauts, cela demeure un drame à la lisière du fantastique, qui s'avère tout à fait recommandable.

Permalien 695 mots par nicofeel Email , 1003 vues • R�agir

08.06.12

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : El habitante incierto

Réalisateur
 : Guillem Morales

Date de sortie au cinéma : non prévue à l'heure actuelle

Durée du film : 90 minutes

Avec : Andoni Gracia (Félix), Monica Lopez (Vera / Claudia), Francesc Garrido (Bruno), Agusti Villaronga (Martin), etc.

Par Nicofeel

Avant de se faire remarquer par le film Les yeux de Julia, Guillem Morales avait déjà signé un long métrage de qualité : El habitante incierto.
Ce film dispose d'un synopsis qui rappelle certains films d'horreur. En effet, dans les premières minutes du film, on voit que le jeune Félix, qui vit dans une immense maison, voit arriver un homme qui souhaite passer un coup de fil. Sauf que quelques minutes plus tard, il s'avère que cet homme a disparu – a priori dans la maison.
Le réalisateur Guillem Morales joue alors sur l'idée que cet homme est présent dans la maison et qu'il épie Félix. Avec une économie de moyens (une fenêtre qui claque ; une ombre sur un mur), le cinéaste réussit parfaitement à faire monter une tension mais aussi à induire en erreur Félix et du même coup le spectateur.
Pendant la première partie du film, on est dans cette ambiance digne d'un film d'horreur. Mais là où le réalisateur fait fort c'est que la deuxième partie du film va totalement inverser les situations. En effet, par un concours de circonstances que je n'expliquerai pas pour ceux qui n'ont pas vu le film, Félix va se retrouver dans la situation de l'intrus et même du voyeur. Car on le voit dans une maison où il se cache et où il observe avec intérêt la jeune femme qui vit dans cet endroit.
Le réalisateur a de bonnes idées car il mélange les genres à l'intérieur de son film : de thriller on passe par moments à de la comédie car les moments où Félix vit aux côtés de la jeune femme sans se faire remarquer sont franchement drôles et complètement décalés. Et puis dans sa dernière partie le film repart vers le mode thriller avec des explications qui donnent des renseignements sur les tenants et aboutissants du film. Tout cela est certes un peu tiré par les cheveux mais cela passe globalement. Et puis bon on ne joue pas forcément sur le réalisme.
D'autant que comme le personnage principal du film est celui de Félix, on en vient à plusieurs reprises à se demander s'il ne délire pas totalement. Le coup de faire jouer par la même actrice le personnage de Vera, l'ex petite amie de Félix et celui de Claudia, la jeune femme handicapée, est une bonne idée. Certes cela n'est pas très original puisque l'on pense immédiatement à Hitchcock mais cela est bien utilisé.
Le film bénéficie au demeurant d'acteurs qui jouent très bien leurs rôles respectifs. Andoni Gracia est évidemment très bon dans le rôle d'un Félix qui va vivre des événements incroyables et progressivement perdre quelque peu pied avec la réalité mais les autres acteurs, et principalement Monica Lopez qui joue deux rôles ce qui est loin d'être évident, sont bons.
Côté mise en scène, le film est plutôt correctement filmé, même si cela n'est pas le mérite principal du film.
On signalera aussi que le film est bien rythmé. On ne s'ennuie absolument pas pendant l'heure trente que dure le film. Certes, les différents twists ne sont pas toujours d'une grande crédibilité mais au moins cela divertit et le film a le mérite de nous surprendre, sans que pour autant on trouve cela complètement stupide.
Finalement, on obtient un film qui sort quelque peu des sentiers battus en proposant une histoire intéressante avec des ruptures de ton qui sont les bienvenues. A voir.
On espère que ce film sortira prochainement en France en DVD zone 2 ou en blu ray.

Permalien 685 mots par nicofeel Email , 1542 vues • R�agir

07.06.12

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Radiostars

Réalisateur
 : Romain Lévy

Date de sortie au cinéma : 11 avril 2012

Durée du film : 100 minutes

Avec : Manu Payet (Alex), Clovis Cornillac (Arnold), Douglas Attal (Ben), Pascal Demolon (Cyril), Benjamin Lavernhe (Smiters), Côme Levin (Jérémie), Zita Hanrot (Jennifer), etc.

Par Nicofeel

Récompensé par le prix de la meilleure comédie au festival de l'Alpe d'Huez, Radiostars constitue le premier long métrage de Romain Lévy en tant que réalisateur.
Le synopsis du film est relativement simple : le Breakfast club, une émission qui fait la matinale sur les ondes de la radio Blast FM, est en perte de vitesse, à tel point qu'il perd sa première place. Du coup, son directeur oblige les membres de l'équipe du Breakfast club à faire le tour de France des villes où l'audience a chuté.
Le film montre des personnages qui ont pris la grosse tête, et notamment l'animateur principal du Breakfast club, Arnold. A la manière d'un Cauet qui ne joue pas spécialement dans la finesse, Arnold répond de manière cash à son employeur, lorsque celui-ci lui dit d'aller en province pour remonter le taux d'audience : « On pourrait peut-être sucer chaque auditeur, comme ça tes chiffres ils vont remonter. »
Ce road-movie va amener Arnold et consorts à faire preuve de plus de finesse, d'humilité et surtout à resserrer les liens avec ses camarades. Car de toute évidence le film est cousu de fil blanc dans sa finalité.

C'est d'ailleurs le principal reproche que l'on peut faire à Radiostars. Le film comporte quelques (rares) moments de délire. On apprécie sur ce point notamment la relation qui s'établit entre le personnage d'Alex, bien décontracté (Manu Payet) et Ben, un jeune homme stressé qui rêve de réussir dans ce milieu (Douglas Attal). Alex va amener des filles à Ben, d'une façon peu subtile (voir la scène avec la blonde ou encore ses réflexions du type « tu sens la baise ») mais surtout il libère ce jeune homme sur ce point. De ce point de vue, on peut penser aux films d'Apatow avec un Alex qui joue le rôle du copain qui cherche à ce que son pote puisse avoir des relations avec des filles.
Cet esprit de camaraderie se retrouve aussi du côté de Ben qui devient la force de l'ombre d'Alex, en lui écrivant ses textes qui vont faire un véritable carton et permettre ainsi à l'émission de remonter en flèches.
Le rapport entre Arnold et Ben est plutôt bien vu.
Cela n'est pas spécialement le cas pour les autres personnages. Le personnage d'Arnold (Clovis Cornillac) est certes amusant avec ses vannes (« c'est l'émission qui vous tire la tête du cul ») mais il est quasi caricatural. Même chose pour Cyril, le quadra qui a du mal à s'assumer. Le côté caricatural est même clairement très important pour les autres personnages secondaires que constituent le larbin de service, qui est très finement appelé Smiters ou encore Jérémie qui passe son temps à boire des boissons énergisantes. Je passerai le personnage du chauffeur qui est carrément inutile.
Les dialogues du film sont du même acabit. Certaines réflexions sont drôles mais dans l'ensemble pour tenter de faire sourire le spectateur, les dialogues sont extrêmement vulgaires. De ce point de vue, les propos du rappeur du film atteignent des sommets : « « ma bite elle pue la merde car elle sort de ton cul » ; « franchement les gars au début je croyais que vous étiez des gros fils de putes. En fait vous êtes cool ».
N'est pas Judd Apatow qui veut. Car derrière l'apparence de blagues douteuses et extrêmement portées sur le sexe, Apatow pose un regard attentif et plutôt juste sur notre société dans ses films.
A l'inverse, le fond du film Radiostars est bien maigre. Certes, on passe plutôt un bon moment mais tout est gentillet et sous contrôle.
On notera que dans ce film la musique est sympathique, avec notamment la reprise de Video killed the radio stars par le groupe The presidents of the united states of America qui donne lieu à une scène de camaraderie évidente.
Finalement, Radiostars est à prendre pour ce qu'il est : une petite comédie française, non exempte de défauts, qui se laisse regarder.

Permalien 737 mots par nicofeel Email , 1059 vues • R�agir

06.06.12

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Chronicle

Réalisateur
 : Josh Trank

Année : 2012

Origine : Etats-Unis

Durée
 : 1h24

Avec : Dane DeHaan (Andrew Detmer), Alex Russell (Matt Garetty), Michael B. Jordan (Steve Montgomery), Ashley Hinshaw (Casey Letter), Michael Kelly (Richard Detmer), Bo Peterson (Karen Detmer), etc.

Par Nicofeel

Depuis plusieurs années, les films mettant en scène des super-héros ne manquent pas. Spiderman, Batman, Les quatre fantastiques sont remis au goût du jour et on a même droit à des personnages quelconques qui entendent devenir à leur tour des super-héros (Kick-ass ; Super).
Avec Chronicle, on a donc tout lieu de penser que l'on va se situer dans le « déjà-vu ». Eh bien non, cela n'est absolument pas le cas. Pour plusieurs raisons.
D'abord, il y a le filmage qui se déroule en vue subjective, à l'instar de ce que proposent des films comme le projet Blair Witch ou plus récemment REC et Cloverfield. Ce parti pris accroît le côté réaliste du film et le démarque clairement des films de super-héros.
Ensuite, et c'est là l'importante différence de ce film, on n'a pas du tout affaire à des héros. L'histoire est celle de trois jeunes gens, Andrew, Alex et Michael qui acquièrent des pouvoirs extraordinaires après avoir été en contact avec une mystérieuse substance. Par rapport à une série comme Heroes, on notera que leurs pouvoirs sont les mêmes.
Par ailleurs, on n'a pas à faire des personnes qui souhaitent se comporter comme des super-héros. Ces jeunes n'ont absolument pas envie d'utiliser leurs pouvoirs pour rendre leur société meilleure. Ils pensent avant tout à leur propre personne. En cela, le film a le mérite d'être le témoin d'une époque où l'individualisme a clairement pris le pas sur l'esprit d'équipe. Si ces jeunes sont ensemble, c'est seulement parce qu'ils vivent une aventure extraordinaire commune.

Le réalisateur Josh Trank dépeint trois jeunes gens tout à fait ordinaires qui ont chacun des personnalités différentes : Michael est le garçon charismatique de son lycée ce qui ne l'empêche pas d'avoir des problèmes personnels ; Alex est un adolescent romantique qui ne sait pas trop comment faire pour fréquenter la belle Casey ; Andrew est la tête de turc de son lycée, et subit la violence de son père et la maladie grave de sa mère. Andrew est celui qui filme tout avec sa caméra car c'est un moyen de mettre une barrière entre lui et son environnement.
Avec leurs pouvoirs, ces trois jeunes gens ont l'occasion de quitter leur quotidien banal et d'abord de se distraire. C'est ainsi que durant la première moitié du film on assiste à des jeux qu'ils pratiquent ensemble ou à des farces qu'ils font aux gens en utilisant la télékinésie. Ces moments sont franchement très drôles à regarder. Progressivement, les trois principaux protagonistes du film développent de nouveaux pouvoirs avec notamment la capacité de voler. La scène où on les voit pour la première fois en train de voler, tels des oiseaux, est très impressionnante et est bluffante, à tel point que l'on pourrait presque y croire.
Plus les jeunes se rendent compte des possibilités qui leur sont offertes, plus le ton du film devient dramatique. Andrew se transforme en un être dangereux qui ne cherche pas à faire le bien autour de lui mais au contraire à se venger de ceux qui lui ont fait du mal ou à éliminer tous ceux qui lui barrent la route.
En cela, le film Chronicle est intéressant car il exprime bien le spleen adolescent. La folie destructrice d'Andrew, auquelle on assiste dans un final digne d'Akira, traduit toute la frustration d'un jeune homme qui a trop souvent été brimé et qui a vécu une première expérience sexuelle traumatisante.
Andrew entend profiter des pouvoirs qu'il a pour dominer le monde. Il se considère d'ailleurs comme un super-prédateur. On est donc bien loin de l'image de la justice incarnée en règle générale par les super-héros. Dans Spiderman, il est dit que « de grands pouvoirs impliquent de grandes responsabilités. » Si cette formule n'est pas appliquée à la lettre, on peut aboutir à des dérives dangereuses, comme le prouve l'attitude d'Andrew.
En conclusion, Chronicle est un film original car il prend un positionnement pour le moins atypique : ici, on a affaire à des adolescents qui disposent de super-pouvoirs mais n'ont rien de héros tels qu'on peut en voir habituellement. C'est ce mélange entre chronique sociale et aventures extraordinaires qui rend Chronicle passionnant. A voir.

Permalien 781 mots par nicofeel Email , 1107 vues • R�agir

04.06.12

05:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Daniel Parks, un éditeur de romans photos, organise des séances photos dans un vieux château, pour les illustrations des couvertures de ses prochaines publications. Ce qu’il ignore, c’est qu’autrefois, ce lieu a été le théâtre de la mort sanglante de l’exécuteur public, le bourreau rouge. Et l’on dit que souvent, la nuit, le bourreau rouge vient hanter les murs du château.

Mon avis :

Des "Vierges pour le bourreau", tout un programme! C'est pourtant à ce spectacle étrange et complètement barré que nous convie Massimo Pupillo ("Django, le taciturne", "Le cimetière des morts vivants", "La vendetta di Lady Morgan").

Le film débute comme une comédie, après une petite scène d'intro nous présentant le calvaire vécu par un bourreau dont sa cruauté s'est retourné contre lui. L'histoire prend place ensuite dans les années 60, où de jeunes et jolies modèles accompagnant un éditeur, un écrivain et un photographe à la recherche d'un lieu inquiétant afin d'y prendre des photos pour un roman illustré, rencontrent un bien énigmatique propriétaire d'un château semblant abandonné. Mais celui-ci est loin de l'être et il est même bien gardé par des gardes bien peu accueillants.

Passé cette première partie accès essentiellement sur la comédie, les meurtres sadiques vont s'enchaîner, nous offrant un spectacle généreux et souvent mémorable, comme cette demoiselle prise au piège dans une toile d'araignée reliée à des flèches pointées dans sa direction pendant qu'une araignée géante aux pattes empoisonnées approche d'elle.

Sans réelle surprise, le propriétaire des lieux va alors montrer dans la dernière partie du métrage, son vrai visage dont on se doutait plus ou moins et révéler au grand jour le psychopathe qu'il est, se prenant pour la réincarnation du bourreau sanguinaire. Le film nous est présenté pour la première fois chez nous dans sa version intégrale (plus complète encore que celle sortit aux États-Unis) et nous offre quelques scènes assez gratinées pour l'époque, comme celles où trois jeunes filles se retrouvent attachées sur un instrument de torture tournant face à des lames placées face à leurs seins, que le bourreau rapproche petit à petit, créant ainsi une véritable tension érotique allant même jusqu'à dévoiler le sein d'une des demoiselles.

Mickey Hargitay ("Cjamango", "Lady Frankenstein", "Delirio caldo"), ancien monsieur Univers, au physique très avantageux, joue ici son rôle de bourreau à merveille, en étant complètement halluciné et narcissique, mais surtout sadique... En ce qui concerne les tortures, on a certes vu pire, mais pour l'époque c'était déjà pas mal et on comprend aisément que ce film soit devenu culte de part son côté excessif et cela même si ces excès peuvent paraître dérisoires pour la génération actuelle.

Par contre, le héros interprété par Walter Brandi ("L'orgie des vampires", "Des filles pour un vampire") n'est guère charismatique et physiquement on ne peut pas dire qu'il soit très athlétique. On n'a même qu'une envie, c'est qu'il y passe!

"Vierges pour le bourreau" a certainement gagné en charme ce qu'il a perdu en crédibilité par rapport aux films actuels, mais il reste un indispensable pour tout amateur de cinéma bis et gothique des années 60 et une curiosité assez jouissive!

L'éditeur Artus films nous offre comme toujours une édition intéressante, avec en bonus, une présentation du film par Alain Petit, un diaporama d'affiches et de photos du film et des bandes annonces de la collection Gothique, dont celle du film. Le film est présenté en couleur, au format original 1.85, 16/9ème, avec des pistes française et italienne en mono et des sous-titres français amovibles. Le DVD sort dans le commerce le 5 juin.

Vierges pour le bourreau (Il Boia scarlatto)

Vierges pour le bourreau (Il Boia scarlatto)
Voir la fiche
Permalien 669 mots par flo001fg Email , 2213 vues • R�agir

03.06.12

05:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Un étrange zombie de couleur bleuté émerge de l'océan pacifique avant d'être recueilli par un surfeur. Tous deux sont victimes d'un grave accident qui laisse le surfeur pour mort au milieu de la route. Mais le zombie va trouver un moyen de ramener le jeune homme à la vie. Immergée dans la Cité des Anges, la créature va dès lors se mettre en quête de nouveaux morts à ressusciter...

Mon avis :

Surfant sur le succès de son film "Otto; or up with dead people", Bruce LaBruce ("Super 8-1/2, une biographie édifiante", "Come as You Are") nous offre à nouveau un film mettant en scène un zombie homosexuel et sans-abri, mais si "Otto" était un film relativement accessible à toutes sortes de public et notamment hétéro, cette fois il sera principalement à réserver à un public averti et homosexuel.

"L.A. Zombie" est un film complètement barré, une sorte de ballet pornographique et gore, avec des acteurs bodybuildés. Le zombie interprété par François Sagat ("Homme au bain", "Saw VI") n'est pas aussi intelligent qu'Otto et ne parle pas, il est beaucoup plus primitif, mais en revanche il possède un don bien particulier, celui de redonner la vie grâce à son sexe! (Oui, je vous vois faire des grands yeux !!! Mais je vous ai prévenu, le film est complètement barré !)

La réalisation du canadien est cette fois très clipesque avec des couleurs très vives et une bande son vraiment pas mal. D'ailleurs le film ressemble un peu à un long clip, malheureusement assez répétitif où les scènes sont de plus en plus crues et gores, mais au final elles se ressemblent trop pour susciter un réel intérêt. Le film ne comporte que peu de dialogues, ce qui n'est en soi pas gênant et lui confère même au final un aspect très onirique pas désagréable.

Cette version comporte certes des scènes à caractère pornographique, mais que cela en fasse réellement un film porno, dans la mesure où rien n'est fait (il me semble!) pour exciter le spectateur, d'ailleurs le zombie a un sexe à la forme très particulière et sème du sang au moment de l'orgasme... Toutefois, il est à noter qu'il ne s'agit pas ici de la version director's cut, mais d'une version coupée ne faisant que 63 minutes au lieu des 103 initiales...

Le film est parfois difficile à suivre et l'on se pose pas mal de questions sur le zombie, car celui-ci change souvent d’apparence, prenant une physionomie de plus en plus monstrueuse, sans que l'on sache vraiment pourquoi et revenant à un aspect humain régulièrement un peu à la manière du docteur Jekyll et mister Hyde... Le réalisateur n’abandonne en revanche pas son côté engagé, car il profite à nouveau de ce film pour dénoncer la société de consommation et ses exclus.

"L.A. Zombie" est à mon avis tout de même à réserver à un public averti et homosexuel et pour ma part il ne m'a guère passionné, malgré un début prometteur et contrairement à "Otto" qui m'avait agréablement surpris. Dommage!

Sorti chez Outplay depuis le 22 mai "L.A. Zombie" est présenté au format 1.77, 16/9ème, avec des pistes originales en anglais Dolby Digital 2.0 et 5.1 pour la version DVD et avec des pistes anglaises 2.0 DTS master audio et 5.1 DTS-HD master audio pour la version Blu-ray sans sous-titres français, ce qui n'a que peu d'importance vu le peu de dialogues... Enfin, la version Blu-ray offre en plus le film "Otto; or up with dead people", d'ailleurs attention les versions Blu-ray des deux films ont le même contenu.

L.A. Zombie

L.A. Zombie
Amazon à 17.67€
Voir la fiche
L.A. Zombie (Blu-ray)

L.A. Zombie (Blu-ray)
Amazon à 17.78€
Fnac à 19.64€
Voir la fiche
Otto (Blu-ray)

Otto (Blu-ray)
Amazon à 15.82€
Fnac à 19.64€
Voir la fiche

Permalien 627 mots par flo001fg Email , 1387 vues • R�agir

02.06.12

05:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Otto est un jeune zombie gay et un peu paumé. N'ayant aucun souvenir de sa vie passée et incapable de manger de la chair humaine, il erre dans Berlin sans trop savoir où il va. Jusqu'au jour où sa route croise celle de Medea, une réalisatrice lesbienne underground qui l’engage pour jouer son propre rôle dans un film politico-porno zombie. Otto se fait alors héberger par le beau Fritz (Marcel Schlutt), la star du film. Mais la découverte d’une photo va faire resurgir des souvenirs du temps où il était vivant...

Mon avis :

En tant qu'amateur de films d'horreur, il m'a paru naturel de m'intéresser aux deux films de Bruce LaBruce ("Hustler White", "The Raspberry Reich"), "Otto; or up with dead people" et "L.A. Zombie", une sorte de diptyque mettant en scène des zombies et cela même si le réalisateur canadien signe des films destinés avant tout à un public homosexuel.

"Otto; or up with dead people" est le film le plus intéressant de ce diptyque. Déjà esthétiquement parlant, le film a de la gueule, la réalisation est soignée, avec des partis pris parfois originaux comme ce personnage présenté uniquement comme au temps du cinéma muet. De plus, Bruce LaBruce va utiliser ses zombies de façon à dénoncer d'une part l'homophobie et la peur du sida et d'autre part les a priori sur la marginalité et la violence envers les sans-abri, car ici les zombies ne sont pas les agresseurs, mais les victimes et vivent parmi les vivants comme des parias.

Le personnage d'Otto, interprété par le jeune acteur belge Jey Crisfar, va s'avérer tout de suite attachant et on éprouvera immédiatement pour lui une certaine empathie. Celui-ci va déambuler durant tout le film avec un flegme lui conférant un look de zombie ado plutôt sympa. Les zombies sont ici doués d'intelligence et peuvent toujours parler, mais en revanche leur mémoire antérieure est effacée, d’ailleurs Otto aura plusieurs flashbacks au cours du film, à mesure qu'il croisera notamment des personnes le reconnaissant, sa mémoire refera petit à petit surface, sans pour autant complètement revenir.

En tant qu'icône du porno gay, Bruce LaBruce va tout naturellement parsemer son film de petits plans à caractère pornographique, finalement peu nombreux et relativement discrets, mais réservant tout de même le film a un public averti, même si rien n’est ici fait pour en faire un film X...

Avant d'être un film de zombies, "Otto; or up with dead people" est avant tout une critique sociale plutôt touchante grâce notamment à son personnage principal, mise en valeur par une mise en scène soignée et une excellente B.O. appropriée.

Si le DVD est sorti chez Outplay depuis déjà quelques mois, en revanche ce n'était pas le cas de la version Blu-ray qui est enfin sortie le 22 mai accompagnant ainsi la sortie de "L.A. Zombie". "Otto; or up with dead people" est présenté au format 1.85, 16/9ème et piste originale en anglais Dolby Digital 2.0 pour la version DVD et avec des pistes anglaises 2.0 DTS master audio et 5.1 DTS-HD master audio pour la version Blu-ray, le tout accompagné de sous-titres français. En bonus, le film est accompagné de 6 scènes coupées en version originale uniquement, dont une à réserver à un public averti, car étant à caractère pornographique. Enfin, la version Blu-ray offre en plus le film "L.A. Zombie", d'ailleurs attention les versions Blu-ray des deux films ont le même contenu.

Otto

Otto
Amazon à 6.37€
Fnac à 19.99€
Voir la fiche
Otto (Blu-ray)

Otto (Blu-ray)
Amazon à 15.82€
Fnac à 19.64€
Voir la fiche
L.A. Zombie (Blu-ray)

L.A. Zombie (Blu-ray)
Amazon à 17.78€
Fnac à 19.64€
Voir la fiche

Permalien 614 mots par flo001fg Email , 1699 vues • R�agir

01.06.12

05:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Une troupe de danseuses investit un vieux théâtre abandonné pour les besoins des répétitions. Malgré les avertissements répétés du gardien des lieux, le directeur décide d’y rester. D’étranges phénomènes vont faire surgir la vieille malédiction qui plane sur le théâtre.

Mon avis :

Réalisé par Renato Polselli ("L'amante del vampiro", "Aux mains des SS", "Delirio caldo", "Riti, magie nere e segrete orge nel trecento..."), "L'orgie des vampires" est un film assez étrange, souffrant par moments de quelques longueurs, mais tout de même marquant grâce à son vampire et à certaines scènes horrifiques assez mémorables.

Le film débute par une splendide scène d'horreur onirique très gothique, à la mise en scène sophistiquée et originale justifiant à elle seule l’acquisition de cette œuvre. Ensuite, l'histoire va prendre place dans un théâtre ou un opéra, on ne sait pas trop bien, où une troupe de danseuses est venue répéter. Pas de chances, le lieu est hanté par un vampire vivant dans les entrailles de la bâtisse, un peu comme "Le fantôme de l'opéra" dont le film semble s'être très inspiré, de même que par "Le portrait de Dorian Gray" d'ailleurs! Mais bien entendu malgré les mises en garde du gardien des lieux, la petite troupe va décider de rester, sans prendre au sérieux le vieil homme...

Il va falloir alors attendre plus de 45 minutes pour voir enfin réapparaître le personnage du vampire, après avoir supporté d'interminables scènes de danse, certes assez sensuelles et nous laissant largement profiter des jeunes et jolies danseuses habillées très légèrement, mais tout de même, c'est sacrément long!

Heureusement, malgré une certaine confusion, la dernière partie du film va s'avérer parfois assez étonnante, par son hystérie (la scène notamment où les danseuses sont contraintes de danser jusqu'à l'épuisement / les hurlements des jeunes femmes et les cris du vampire), par certaines scènes empreintes d'un érotisme saphique suggéré (les jolies vampires en tenue légères attachées au mur d'une crypte / les danseuses qui se frôlent sensuellement) et enfin par son vampire, interprété par un Giuseppe Addobbati ("Les amants d'outre tombe", "Opération peur") réellement habité par son rôle. Il en fait carrément des tonnes, mais il est tout à fait génial armé de sa fourche, ce qui est ma foi assez original pour un vampire. N'est-ce pas?

On notera tout de même au niveau de l'écriture du scénario, la contribution de Ernesto Gastaldi ("La queue du scorpion", "Si douces, si perverses", "Mon nom est personne"), même si ici le scénario n'a rien d'exceptionnel. Par contre, ne cherchez pas d'orgie dans ce film, elle est plus suggérée qu'autre chose! Le film est une curiosité rarissime qu'on est tout de même assez heureux de pouvoir enfin découvrir dans une version qui plus est semble-t-il complète, puisque l'éditeur nous offre un montage composé d'un master français et d'un autre italien plus complet, mais de moins bonne qualité...

Malgré une grosse partie du métrage certes assez laborieuse et une intrigue tout de même un peu confuse, "L'orgie des vampires" vaut le détour pour certaines scènes assez surprenantes et surtout son vampire très démonstratif et aux canines incroyablement longues !

La sortie de "L'orgie des vampires" est prévue pour le 5 juin 2012 chez Artus films, mais le DVD peut déjà être commandé sur le site de l'éditeur. Le film est ici présenté en noir et blanc, au format original 1.66, 16/9ème, avec des pistes française et italienne en mono et des sous-titres français amovibles. Comme toujours l'éditeur nous offre une édition très intéressante, avec en bonus, une présentation du film par Alain Petit, un diaporama d'affiches et de photos du film et des bandes annonces de la collection Gothique, dont celle du film.

L'orgie des vampires (Il Mostro dell'Opera)

L'orgie des vampires (Il Mostro dell'Opera)
Amazon à 18.09€
Voir la fiche
Permalien 690 mots par flo001fg Email , 1647 vues • R�agir

31.05.12

05:00:00, Cat�gories: Interview  

Par Flo001fg

Karim Hussain

Connu surtout chez nous en tant que scénariste de "Abandonnée" et chef opérateur de films comme "Territoires" ou encore "Hobo with a shotgun", Karim Hussain est un personnage atypique, un réalisateur hors normes et un chef opérateur de talent. Il a eu la gentillesse d’accepter de répondre à mes questions pour DVDpasCher :

Sur le tournage de "The Theatre Bizarre"

- Bonjour Karim. "The Theatre Bizarre" est sorti en France dans les salles le 9 mai. Peux-tu nous parler de cette expérience?

"The Theatre Bizarre" a été une expérience super, sur le plan humain durant le tournage et en post prod et aussi pour sa sortie festival et cinéma aux États-Unis. C’était une chance de renouveler ma relation avec la réalisation et le public. Un des meilleurs trucs de ce film était de travailler avec des amis en une équipe de réalisateurs réunis pour la plus part. Même si on travaillait dans des pays différents et avec des prods différentes, la majorité des réalisateurs étaient très ouverts à partager leur travail et leurs idées avec les autres car on visait un long métrage complet en bout de course et pas juste des trucs séparés et individualistes. En tout cas, on était vraiment une équipe très proche durant tout le long du processus, chose qui a continué durant la tournée festival, donc on allait en groupe parfois, alors on confrontait le truc entre amis ce qui diminuait le niveau de stress qui arrive beaucoup lors d’une projection.

Pour mon épisode "Vision Stains", la chose la plus marrante de sa sortie festival est que des gens s’évanouissaient à la vue des seringues qui pénètrent les yeux en gros plan, ce qui donnait une espèce de notoriété sur la chose qui était impressionnante. Moi-même, j’ai pu être témoin du moment où un homme a perdu connaissance après la projection de "The Theatre Bizarre" au Festival de Gérardmer. Drôle de sensation de sortir de la salle du cinéma et voir les pompiers dehors. Mais je suis content que personne n’a été sérieusement blessé et que tout va bien. Le producteur David Gregory estime que la récolte connue des évanouissements en festival pour le film est de 7 personnes, 6 hommes et malheureusement, une femme. Je pensais que c’était seulement les hommes qui pouvaient pas encaisser le film, mais finalement une femme New-yorkaise est tombée dans les pommes durant sa sortie salle. Dommage !

Sur le tournage de "Subconscious cruelty"

- Peux-tu nous parler des différents problèmes que tu as rencontrés pour la sortie de ton premier long-métrage "Subconscious cruelty"?

Ça a été une naissance par feu, comment dire… Ça a pris 6 ans et demi du premier jour de tournage à la copie 35mm, j’ai été arrêté par les douanes Canadiennes pour cause d’obscénité, donc il a fallut cacher le négatif sous un faux nom pendant un temps et ceci après qu’on ait payé à un pirate une rançon parce qu’il avait bloqué le négatif au laboratoire. Et ça c’est sans les difficultés de faire un film avant la révolution numérique (donc en 16mm avec copie positif film pour le montage et finition traditionnel et gonflage 35mm optique) pour 100 000 dollars canadien tout inclus. Il a fallut être très jeune et très têtu pour pouvoir accomplir tout ça pour le montant dérisoire qu’on avait.

Sur le tournage de "Ascension"

- Personnellement, je trouve qu'"Ascension", ton deuxième long-métrage est assez difficile d'accès. Quels souvenirs gardes-tu de ce film?

En effet, c’est un film très difficile, qui parle fort à un public très spécifique, mais aussi très marginal. Ça a été étrangement un grand succès en Norvège, le DVD se vendant mieux que certains grands films Hollywoodiens, ce qui était assez étrange. Il a quand même gagné le Prix Nouvelle Visions au Festival de Sitges lors de sa sortie, mais c’est un film tellement difficile à présenter, tellement ironique, que ce n’est pas tout le monde qui va capter son absurdité, c’était en effet un pari très risqué dont j’ai appris sûrement beaucoup de leçons. J’aime le film, mais je comprends que certaines personnes ne l’aiment pas du tout. C’est un film difficile, mais aussi un film qui va au bout de son délire. Ça été très dur pour moi lors de la sortie, avec les réactions si polarisées, mais certains ont capté l’humour et l’absurdité cynique du métrage, qui me fait plaisir. Mais je ne ferai plus jamais un film comme ça. J’ai exorcisé ces tendances avec ce film. Et j’ai appris énormément sur les acteurs et sur la diplomatie de travailler avec une boîte Japonaise.

Avec Carole Laure sur le tournage de "La belle bête"

- Après avoir tourné deux films en anglais, tu as tourné ton troisième film, "La belle bête", en français. Pour quelles raisons?

Premièrement, le roman dont le film est adapté, était écrit en français, alors c’était logique de suivre la langue d’origine du texte. Mais aussi, au Québec, le financement pouvait se faire plus facilement si le film était en français, alors cela a été aussi une des raisons principales.

Sur le tournage de "La belle bête"

- C'est à mon avis ton film le plus abouti, mais aussi le plus accessible, malgré un sujet tabou. Comment as-tu ressenti ce tournage?

Le tournage était une expérience très heureuse, car c’était un film de comédiens et les comédiens étaient sublimes. Alors on s’est beaucoup amusé en le tournant et on a formé des amitiés et on est resté assez proche pendant une bonne année ou deux après la sortie du film, mais comme ça arrive fréquemment, on fait tant de films dans des pays différents et on s’éloigne par conséquent. Mais bon, une expérience très agréable de tournage, mais aussi bien organisé, donc on a fini sous budget et dans les temps, donc pas beaucoup de stress sur le plan de la prod.

"La belle bête"

- Aucun de tes films en tant que metteur en scène n'est à ce jour sorti en France. Peut-on espérer les voir sortir chez nous prochainement?

À l’instant, un contrat est en train d’être finalisé pour un re-master HD complet de "Subconscious Cruelty" en France, avec sortie Blu-Ray après, ce qui est très cool, alors faut être vigilant pour ceci. Ça va normalement être la meilleure façon de voir le film, même mieux que les copies 35mm d’origine, qui étaient tirées sur une caméra optique un peu vieille et mal calibrée.

"Hobo with a shotgun"

- En tant que chef opérateur, avec quels réalisateurs as-tu préféré travailler?

J’ai eu un plaisir complet en travaillant avec chaque réalisateur avec qui j’ai eu la chance de bosser, alors choisir et sortir des noms serait un peu comme dire lequel de tes enfants que tu préfères, ce n’est pas possible. Je peux dire qu’ils ont tous leur personnalité et que cela a été un honneur de pouvoir être leurs yeux.

- Arrives-tu à apposer ta patte à chaque fois?

C’est un travail de collaboration très étroite entre le metteur en scène et moi-même. Le but étant de mettre leur vision à l’écran, mais aussi d’amener tout ce que je peux pour les aider, alors bien entendu ta patte est là aussi.

Sur le tournage de "Territoires"

- Après "Territoires", tu as tourné une nouvelle fois avec Olivier Abbou sur "Yes we can" dans un registre très éloigné de ton registre habituel. Penses-tu qu'il s'agisse du début d'une longue collaboration?

J’espère! Olivier est de la famille et est un cinéaste brillant.

- As-tu apprécié travailler pour la première fois sur une comédie?

Absolument, c’était une expérience dingue, libératrice et une orgie de rires, dans un pays quand même assez hardcore. Tous mes films sont un peu des comédies, même s’ils sont des films de genre, alors dans un sens ce n’était pas si différent que ça.

Sur le tournage de "Yes we can"

- Avec quels réalisateurs aimerais-tu travailler?

Il y en a pleins, mais faut pas dire, faut juste faire!

- Comment est né le scénario original de "Abandonnée" dont tu es l'auteur?

J’écrivais des scénarios pour proposer à des producteurs, et c’était une chance pour plonger dans un opéra d’horreur très inspiré par une ferme que mon père avait et où j’ai passé beaucoup de temps lorsque j’étais jeune. Inspiré par ça donc, mais aussi par des rêves.

"Abandonnée"

- Aurais-tu aimé travailler plus sur ce film? En tant que directeur de la photographie, par exemple?

Peut-être, mais j’étais en train de travailler sur "La Belle Bête" en même temps, alors ce n’était pas possible.

- Tu as été programmateur du festival Fantasia. Continues-tu de suivre de près le festival?

J’assiste au Festival quand je peux et les programmateurs restent de bons amis. Je suis très fier que le festival soit devenu si important et d’envergure internationale avec les années et que leur travail continue d’être de qualité.

Sur le tournage de "Walled in"


- Parmi tes diverses activités laquelle préfères-tu endosser?

Je suis le plus content en tant que directeur photo. C’est ma partie favorite parmi tout.

- La musique joue un rôle important dans tes films. Peux-tu nous parler de ta collaboration avec David Kristian?

David Kristian est un génie de la musique électronique avec qui j’ai collaboré étroitement durant l’époque où je réalisais beaucoup plus. On a beaucoup de trucs en commun musicalement et on a grandi, je crois, comme artistes ensemble. Malheureusement il ne fait plus trop de travail pour le cinéma ces derniers temps, il préfère travailler dans le design sonore de jeux vidéo et sur des projets musicaux en groupe.

Avec Carole Laure sur le tournage de "La belle bête"

- Tes films sont sortis en Suède chez Njutafilms et tu as également travaillé sur l'un des courts métrages de Nicolas Debot. Comment est née cette collaboration si éloignée du Canada?

Par les voyages en festivals, ce qui a été, et continue d’être une des manières principales de rencontrer de nouveaux contacts. Nicolas a fait un super travail sur le coffret Scandinave, je suis très content du résultat.

Coffret Njutafilms

- Quels sont les projets sur lesquels tu travailles actuellement?

Il y a beaucoup de trucs en prépa, mais je ne peux rien annoncer pour l’instant. Juste la sortie de "Antiviral" de Brandon Cronenberg à Cannes, que j’ai tourné. Un film que j’adore, alors reste à voir comment il va être reçu!

"Antiviral"

- Es-tu un gros consommateur de DVD ou de Blu-ray?

Et oui. J’ai un grand problème d’espace dans mon appartement à Montréal avec tous les DVD et Blu-Ray qui sont en train de tout manger. Qu’est-ce que je peux dire... J’adore le cinéma. Et je regarde des films, en plus de les faire.


Merci Karim pour avoir accepté de répondre à mes questions ! On attend avec beaucoup d’impatience la sortie de tes films en France !

En train de présenter son film "Subconscious Cruelty" sur le DVD Sazuma

Hobo With A Shotgun

Hobo With A Shotgun
Amazon à 4.34€
Fnac à 12.49€
Voir la fiche
Hobo with a Shotgun (Blu-ray)

Hobo with a Shotgun (Blu-ray)
Voir la fiche

Territoires

Territoires
Voir la fiche
Territoires (Blu-ray)

Territoires (Blu-ray)
Voir la fiche

Permalien 2028 mots par flo001fg Email , 2689 vues • R�agir

30.05.12

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Par Nicore

Violence and flesh

Nous venant du Brésil, ce Violence and flesh sera surtout orienté vers sa partie "flesh" pour avancer un érotisme osé et parfois déviant mais sans autant aller bien loin au sein d'une intrigue banale et prétexte à déshabiller les jeunes actrices du métrage.

Le script va conduire trois évadés de prison vers une demeure en bordure de mer où ils vont séquestrer et humilier la troupe d'acteurs et d'actrices de théâtre présents sur les lieux.

Violence and flesh

Le métrage va commencer par avancer ces trois évadés déterrant une sacoche contenant quelques millions en billets de banque, ce qui leur permettra de s’enfuir dans un autre pays, mais sans avoir pris le temps de tuer le chauffeur et de le brûler avec la voiture les ayant conduit sur place, le réalisateur s'attardant longuement sur cette voiture en feu, comme pour bien nous montrer qu'il a fait cramer véritablement un véhicule pour les besoins du film.

Violence and flesh

Conjointement à cela, nous allons découvrir les autres protagonistes progressivement, avec d'abord ce couple de lesbiennes dénudé formé par Ana et Sandra, cette dernière ayant du mal à se remettre de l'annonce faite à sa famille de sa sexualité déviante, duo bientôt rejoint par Fabio, un jeune homme vivant avec elles. L'érotisme pointera le bout de son nez pour ensuite mettre en scène Neila et Amaro, un couple finissant un acte amoureux avant de laisser ce Amaro s'inquiéter du travail de Neila avec la troupe de théâtre de Renato qui l'amène à être très proche d'autres hommes. Et enfin nous découvrirons Leticia, elle aussi subissant les assauts sexuels d'un mâle dont elle ne tardera pas à se plaindre de la vulgarité avant de l'envoyer promener. Cette présentation des personnages cherchera quelque peu vainement et de manière surfaite à donner de la profondeur aux protagonistes avec ces états d'âme balancés bien trop facilement.

Violence and flesh

L'intrigue pourra alors vraiment commencer en laissant Renato tomber dans un piège tendu par les fuyards, ce qui va les conduire à la villa au bord de mer de Sandra et d'Ana. Après avoir facilement, découvrant sans aucun suspense les deux demoiselles cachées dans un placard, pris possession des lieux, les trois hommes vont désormais devoir attendre le lendemain et ce bateau devant venir les chercher sur la plage pour leur permettre de fuir le pays, le petit groupe étant bientôt rejoint par Neila,Amaro et Leticia venus répéter dans la maison et tombant facilement dans l'embuscade tendue.

Violence and flesh

Évidemment, le trio comportera en son sein un obsédé sexuel qui ne pourra résister à ses pulsions après ces années passées en prison et après avoir obligé Neila à un strip-tease sur une table il va la violer tandis que son compère, ayant changé de bord en prison, va s'occuper de Fabio pour une homosexualité mise en scène sans fard, doublé d'une scène lesbienne puisque Ana et Sandra seront obligées de s'adonner à un ébat saphique. Seul restera à part l’idéaliste du trio, Tercio qui finira par succomber aux charmes de Leticia, ces deux-là finissant par tomber amoureux l'un de l'autre.

Violence and flesh

Le métrage ne comportera aucune réelle surprise, se contentant d'aligner des scènes de viol avec des victimes amorphes pour un érotisme osé et mis en avant de manière convaincante en misant sur la plastique réjouissante des jeune actrices brésiliennes mais guère typées, sans se montrer vraiment sadique ou méchant dans les humiliations endurées par les différentes victimes tant elles demeureront inertes et dont seul le viol homosexuel de Fabio pourra paraître déviant et féroce, et encore.

Violence and flesh

Le réalisateur va même s'amuser à agrémenter le film de sous-intrigues quand même inutiles, comme cette romance improbable entre Tercio et Leticia, ou encore avec ces naturistes campeurs du bord de mer qui recevront la visite de l'obsédé du trio de détenus en cavale. Et il ne faudra pas compter sur l'obligatoire dernier acte qui verra la rébellion des victimes pour rehausser l'ensemble, car là aussi les péripéties demeureront téléphonées et ce même si le final cherchera à se montrer tragique et douloureux.

Violence and flesh

L’interprétation est vraiment commune, souvent surjouée et seules les quatre charmantes actrices arriveront avec leur physique à éclairer l'écran. La mie en scène du réalisateur est morne, sans effet et peinera à donner du rythme à l'ensemble.

Violence and flesh

Donc, ce Violence and flesh, tout en demeurant un exemple typique des "pornochanchada" tournés au Brésil entre 1976 et 1984, n'offrira guère d'originalité, sera même quelque peu kitsch et ne sera sauvé que par la fraîcheur de ses belles actrices !

Violence and flesh

Le DVD de zone 0 américain édité par Impulse Pictures (la section érotique de Synapse Films) avancera une image plutôt nette malgré la présence de quelques petits défauts d'origine, tandis que la bande-son sera agréable bien que datée, le métrage étant ici proposé dans sa version originale portugaise, avec des sous-titres anglais optionnels. Par contre, aucun bonus ne viendra accompagner la vision du flm, mais au DVD sera joint un petit livret rédigé en anglais, bien explicatif sur la notion de "pornochanchada".

Permalien 903 mots par nicore, 1985 vues • R�agir

29.05.12

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Par Nicore

Don't go near the park

Bien que faisant partie de la liste des "video nasties" anglais et malgré la présence au générique de la "scream queen" Linnea Quigley, ce Don't go near the park aura bien du mal à intéresser avec son intrigue décousue, languissante et qui se montrera au final bien avare en séquences graphiques.

Le script va suivre la malédiction reposant sur un frère et une sœur depuis les temps préhistoriques et les rendant immortels à l'unique condition des livrer au cannibalisme jusqu'à accomplissement d'un rituel bien précis.

Don't go near the park

Le métrage va donc commencer par laisser cette mère préhistorique lancer ce sort sur ses deux enfants, Gar et Tra pour les laisser survivre entre la vie et la mort pendant 12 000 ans avant de pouvoir espérer accéder à la vie éternelle, pour une première séquence déjà guère encourageante devant l'aspect kitsch de cette préhistoire et de cette malédiction alambiquée puisqu'il faudra que l'un des deux enfants trouve une mortelle pour lui faire une fille qui devra avoir seize ans juste au terme de 12 000 ans et bien entendu être restée vierge, tant qu'à faire.

Don't go near the park

Passée cette entame laborieuse, l'intrigue va donc faire un bond dans le temps de 11 984 ans pour voir Gar, désormais appelé Mark (c'est plus moderne quand même...) attaquer un garçonnet et lu ouvrir le ventre, inversant ainsi un processus qui va faire vieillir la victime et rajeunir Mark, le tout avec un minimum de plans sanglants en plus guère réalistes. Ayant retrouvé une apparence potable, Mark va ensuite s'en aller chercher une chambre chez une demoiselle vivant seule (pour une scène cherchant vainement à générer une tension qui retombera de la pire de manières) et qu'il va finir par épouser et bien entendu avoir avec elle un enfant, une fille, Bondi, dont Mark va s'occuper plus que de raison et délaisser son épouse, ce qui nous faudra de laborieux passages de remplissage effarants d’insignifiance (le zoo) et imposant un ennui avéré.

Don't go near the park

Cette première partie laissera quand même Tra, la sœur de Mark s'adonner elle aussi au cannibalisme, pour une autre séquence décevante au niveau d'un aspect gore trop timoré, avant que l'intrigue prenne un brutal virage pour arriver au jour des seize ans de Bondi qui suite à une nouvelle dispute entre ses parents, va fuguer pour être appâtée par des voyous qui vont l'embarquer dans leur van et tenter de la violer, mais un talisman offert par Mark va envoyer le van dans les décors, comme par hasard non loin d'une zone désertique où vit Tra, appelée Patty de nos jours, en compagnie de Nick, d'un garçon ayant fuit sa mère et de "cowboy", un adolescent ayant lui aussi fugué pour quitter un père aussi riche que le délaissant complètement. Le reste du métrage sera aussi navrant pour suivre les pérégrinations de Bondi et de sa nouvelle famille jusqu'au final raté et même pas volontaire avec ses idées stupides et incohérentes.

Don't go near the park

L'intrigue sera donc un énorme fourre-tout pour essayer d'assembler des éléments disparates du "mieux" possible, avec ces meurtres rituels presque sanglants, ce soupçon d’érotisme déviant qui n’hésitera pas à dénuder partiellement les victimes ou encore la mère de Bondi quand ce ne sera pas Mark qui songera brièvement à l'inceste lors du final, ou encore l’apparition fortuite de ces morts-vivants et sans oublier ce rayons-laser lancés par les yeux du frère et de la sœur lors du final, tandis que toute la sous-intrigue mettant en scène cet homme bien au fait de la malédiction, et rencontrant par hasard le petit Nick, n'apportera strictement rien de constructif à l'ensemble, alors qu'il faudra en plus composer avec ces trop nombreuses scènes de remplissages ineptes et puériles.

Don't go near the park

On pourra quand même se demander ce qui a poussé les censeurs anglais à bannir ce film trop gentil, lui offrant de fait une réputation flatteuse qui ne survivra pas à la vision du film, et même si quelques plans plus sanglants ou sensuels seront proposés en bonus dans l'édition DVD de l'éditeur Dark Sky Films. L'interprétation est ici commune et sans aucun charisme, Aldo Ray et Linnea Quigley ne faisant que de la figuration et la mise en scène du réalisateur Lawrence D. Foldes ne parviendra jamais à donner du tonus à un ensemble qui pourtant en aurait bien eu besoin. Les effets spéciaux sont mitigés avec ces plans sanglants pas toujours bien crédibles.

Don't go near the park

Donc, ce Don't go near the park ne fera guère honneur à la liste des "video nasties" et aurait mieux fait de rester dans l'oubli des petites productions horrifiques anodines et sans saveur auxquelles il fait partie !

Don't go near the park

Le DVD de zone 0 américain édité par Dark sky Films avancera une image quand même quelque peu granuleuse, tandis que la bande-son sera cohérente avec une partition musicale hélas datée, le métrage état ici proposé dans sa version originale anglaise avec des sous-titres anglais optionnels. Au niveau des bonus, on pourra donc suivre quelques scènes coupés gores ou sexys, un rapide retour sur un des effets spéciaux sanglants du film, une conséquente galerie de photos et affiches, deux bandes-annonces du métrage ainsi que quelques spot TV.

Permalien 929 mots par nicore, 1140 vues • R�agir

28.05.12

05:00:00, Cat�gories: Interview  

Par Flo200


A l'occasion de la sortie de "Making oFF" chez Asilum (autre marque d'Emylia) le 2 mai, le réalisateur Cédric Dupuis et le producteur et acteur Olivier Bureau ont répondu à mes questions:

Olivier Bureau

- Comment est née l’idée de "Making oFF" ?

Cédric Dupuis : L’idée remonte à très loin, avec mes amis. Nous étions en cours et on s'est dit : Si on faisait un petit film?
J'étais fan (et encore maintenant) de "C'est arrivé près de chez vous". Le titre original de ce court métrage était "C'est encore arrivé près de chez vous".
Le résultat était amateur, mais on sentait un potentiel. J'ai retravaillé le scénario pour en faire un long, et comme nous nous étions bien amusés la première fois, on a décidé, avant la fin de la réécriture de refaire un tournage (ça servait de test géant). Cette fois-ci, le résultat était pas mal et ça m'a encouragé à finir le travail de réécriture afin de lancer la version finale de "Making oFF". Ces premières expériences étaient la continuité du projet actuel. La seconde version ressemble beaucoup dans la mise en scène à celle actuelle. Je dirai que cette seconde version était comme un story-board.


- Quels souvenirs gardez-vous du tournage ?


Cédric Dupuis
: La dernière journée. Ça fait plaisir de se dire que tout est fini, ça soulage, on se sent libre et cela fait plaisir de voir que tout c'est bien passé. Que tout le monde est satisfait et qu'on a pas demandé des efforts à tout le monde pour rien et en plus ils en redemandent!
Sinon, l’ensemble a été une très belle expérience, oui c’était jouissif de participer à une telle aventure.
Après il n’y a pas que des bons souvenirs, le stress de n'avoir que peu de temps, être toujours au maximum pour rentabiliser la moindre minute de tournage, être sûr que l'on a assez d'éléments pour le montage et les effets spéciaux.

Olivier Bureau : Une très bonne ambiance, le goût aux fruits rouges (je dirai même cerise) du faux sang comestible, et les yeux qui pleurent à cause du sang fait à base de café que j'ai pris dans les yeux. Et mon caleçon orange avec du sang épais dessus (je crois mes premières menstruations d'homme, et oui maintenant je suis un homme)!


- Malgré le fait que vous poussiez la provocation très loin, le film est avant tout une comédie horrifique. Pourquoi ce choix finalement assez original pour ce type de film ?


Cédric Dupuis
: Simplement car je ne voulais pas choquer. Les films d’horreurs tournent souvent autour des mêmes thèmes, je voulais donc pousser des portes rarement ouvertes, mais vu ce qu’elles cachent, j’ai préféré l'aborder au second degré. Le but est de faire frissonner le spectateur sans le brutaliser.
De plus "Making oFF" est un film qui m’a permis de me soulager, j’avais beaucoup de choses à dire et je ne voulais vraiment pas qu’un excès de violence vienne trop cacher (et gâcher) ce que j’avais sur le cœur. L’humour était donc la voix parfaite.

Olivier Bureau
: Personnellement je n'aurai pas fait ce film s'il ne m'avait pas fait rire à la lecture du scénario! Dès que j'ai rencontré Cédric, je lui ai dit, « on est d'accord que c'est pour faire rire? », il a dit oui, et j'ai dit d'accord je le fais. Sinon ce film ne serait pas crédible et n'aurait pas vraiment d’intérêt.

- Pourquoi n’avez-vous pas tenu votre propre rôle dans "Making oFF" ? Alors que vous étiez tout à fait convaincant dans "Making oFF 2"…

Cédric Dupuis
: Simplement car je ne suis pas acteur!
Un court métrage est une chose, faire des prouesses techniques seul dans sa cave est très différent du métier d’acteur. Avec Olivier on a pu étoffer le personnage, lui donner une évolution. Pour ma part, je ne sais jouer que le psychopathe froid et brut de décoffrage… pendant 1h20, ça aurait pu être long !… Heureusement qu’Olivier est là pour soutenir le film à la force des bras.


- Pouvez-vous nous parler de vos différents courts métrages, notamment de "Garfield" et "Making oFF 2" ?


Cédric Dupuis
: Pour "Making oFF 2", c’est en fait le point de départ. C’est avec ce film que j’ai pu tester tous les aspects saignants du long-métrage, ce que je voulais y voir ou non.
Techniquement, c’est l’un de mes meilleurs courts métrages.
L’histoire y est très réduite (et ne sert presque à rien !) mais il y a tous les ingrédients du long et surtout, son atmosphère.
"Gardfield" est un pur test. Je voulais une histoire simple, mais qui pouvait être lu sur 3 degrés de lecture différente. Avec une atmosphère, un format court, très court qui me permettait avec TRÈS peu de moyen, de pouvoir absolument tout contrôler.
Mes autres courts métrages non docu-fiction comportent pas mal de FX, et l’énergie perdue dans ces plans me faisait perdre le contrôle du reste (et oui, quand on est seul, on ne peut rien déléguer, ce qui inclut beaucoup d’erreurs).
Je suis plutôt fier du rendu de ce film… surtout quand on sait comment il a été fait, et en combien de temps!

- Avez-vous rencontré des difficultés pour sortir votre film ?

Cédric Dupuis
: Pour sortir le film… Je crois, en fait, j’ai eu quelques résumés de Guillaume et Olivier, car pour être franc, une fois que j’avais fini de vomir mes tripes sur le film (longue post prod incluse), je ne me suis occupé de rien.
Il faut donc les féliciter pour leur taf!

Olivier Bureau
: Merci Cédric. Non, nous n'avons pas eu du mal à le sortir sachant qu'il sortait en Direct To DVD, s'il était sorti en salle, ça aurait été plus compliqué. Notre éditeur Asilum, nous a signé rapidement, on s'est mis d'accord sur la date de sortie et voilà c'était fait. Il dispose d'un bon réseau de distribution et de communication avec la presse et les sites spécialisées. Nous avons fait pas mal de promotion de notre côté aussi et voilà. Maintenant il faut que le film rencontre son public, parce qu'une sortie en Direct To DVD, ça reste discret et ça communique peu là dessus. Donc fans du genre, courrez l'acheter...


- Pourquoi ne pas avoir inclus vos courts sur l’édition DVD de "Making oFF" ?


Cédric Dupuis
: Mes courts métrages sont pour moi un laboratoire. Quand vous passez un examen, les correcteurs ne notent pas vos brouillons ! Mais la prochaine fois, s’il y en a une, pourquoi pas !

- Avez-vous suivi des cours dans l’audiovisuel ou êtes-vous autodidacte ?

Cédric Dupuis
: Mon parcours est plutôt hors norme, pour quelqu’un voulant faire du cinéma.
Je n’ai suivi aucune formation, aucune école. J’ai arrêté mes études dès que j’ai eu le bac en poche et je me suis mis à travailler, 10 ans dans une usine et depuis plus d’un an comme électricien dans le BTP. Mon tout premier salaire m’a servi à investir dans un ordinateur, le second, dans une caméra et du matériel. Et depuis presque 12 ans maintenant, je fais mes propres films.


- Quelles ont été vos influences ? Quels sont vos films et vos réalisateurs préférés ?


Cédric Dupuis
: C’est la question qu’il ne faut surtout pas poser !
On va se concentrer sur un seul type de film, car sinon, ce serait trop long !
Il y a Sam Raimi ("Evil Dead" 1-2) Peter Jackson (tous ses films en général), D.Cronenberg ("La Mouche") Brian Yuzna ("Society"), "Re-Animator", les "Freddy" (grand fan de ce croque-mitaine ), "Le Dentiste", "La colline à des yeux", "La dernière maison sur la gauche" (l'original) "Massacre à la tronçonneuse" (juste le premier, original), "Human Centiped", "Shining", "Orange Mécanique", "C’est arrivé près de chez vous", "Irréversible", "Flic ou zombie" (et oui !)… en fait, même en s’arrêtant sur un seul genre, la réponse est beaucoup trop longue, donc je vais arrêter là !

Olivier Bureau
: Steven Spielberg, Robert Zemeckis et Franck Darabont (et oui je sais c'est moins gore, et trash et fun). Et mes films préférés sont "Titanic" (oui je sais...), "Matrix", "Saw" (ah quand même il y en a un de genre), "Forrest Gump" (fan absolu de Tom Hanks), "Shakespeare In Love" (je viens du théâtre, désolé) et enfin "Les Evadés".


- Avez-vous des projets en cours ?


Cédric Dupuis
: Effectivement… j’ai bien DES projets en cours… Un film de zombie pour commencer, un film qui traîne dans ma tête depuis longtemps. Mais comme l’avenir est incertain, peut être que je n’aurais pas le financement, donc pourquoi ne pas faire Making oFF 2 (scénario écrit depuis longtemps également).
Pour les autres projets, je ne préfère rien dire, car cela relève plus du fantasme pour le moment… autant attendre un peu!

Olivier Bureau
: Les futurs projets de Cédric et des projets plus personnels. Mais pour information Cédric, si tu veux faire un "Making oFF 2", il faut aussi un budget...
Et je suis aussi acteur à qui l'on peut proposer des projets, donc à bon entendeur...

- Êtes-vous de gros consommateurs de DVD et de Blu-ray ?

Cédric Dupuis : Si tout le monde était comme moi, l’industrie du cinéma ne pleurerait pas sur le téléchargement illégal ! Donc oui, très gros consommateur, je suis même boulimique, arrivé à ce stade !

Olivier Bureau : Pas boulimique mais gourmand, c'est sûr !

Merci d'avoir pris le temps de répondre à mes questions et bonne chance à "Making oFF"!

Making off (DVD + Copie digitale)

Making off (DVD + Copie digitale)
Voir la fiche
Permalien 1704 mots par flo001fg Email , 3495 vues • 1 r�action

27.05.12

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Par Nicore

Colpo in canna

Malgré ses allures de "poliziottesco" et bien que réalisé par Fernando di Leo, ce Colpo in canna (connu chez nous sous le titre de Ursula l'anti-gang) versera plutôt dans la comédie sexy parodique pour un mélange des genres assez inattendu mais bien souvent souriant en plus d'offrir à Ursula Andress un rôle principal délicieux et dénudé.

Le script va suivre les aventures d'une hôtesse de l'air se retrouvant coincée entre deux gangs rivaux de Naples, suite à l'arrivée sur place d'un troisième gangster mystérieux, "l'Américain".

Colpo in canna

Dès son introduction annonçant l'arrivée d'un avion à Naples et laissant les passagers se préparer à atterrir sous les yeux des hôtesses de l'air, le métrage va lancer quelques touches d'humour saugrenues, avec par exemple ce prêtre entreprenant envers une des hôtesses, tout en nous faisant découvrir le personnage central du film, Nora, charmante hôtesse qui a sa descente d'avion va accepte de rendre service à un inconnu contre cent dollars en promettant d'aller porter une lettre.

Colpo in canna

C'est ce que va tout de suite faire Nora, se rendant ainsi dans une fête foraine où elle sera accueillie par un simplet obsédé sexuel avant de rencontrer le destinataire de la lettre, Silvera, un truand qui ne semblera pas apprécier du tout le contenu du courrier le menaçant de mort et venant de la part de "l’Américain", nom qui va mettre en émoi l'entourage pourtant patibulaire de Silvera et qui l'incitera à faire passer à tabac Nora pour qu'elle en dise plus sur cette lettre, ce qui se fera lors d'une séquence dure puisque les gangsters frapperont sans ménagement cette jeune femme sans défense pour une violence sèche et méchante.

Colpo in canna

Nora, bien mal en point, sera finalement relâchée pour tomber dans les pommes et être secourue par Manuel, un ancien boxeur devenu acrobate (comme nous l'apprendrons un peu plus tard) qui va la ramener chez lui et lui proposer de s'y reposer jusqu'au soir, ce que Nora va accepter, en profitant pour se mettre à l'aise et de la sorte dévoiler une première fois une bonne partie de ses charmes aussi bien au spectateur qu'à Manuel.

Colpo in canna

Le soir venu, Manuel va vouloir emmener Nora à la police pour évoquer l'arrivée de "l'Américain" auprès de l'inspecteur Calogero, mettant ainsi en scène un tandem de policiers aussi débiles qu’intéressés par le physique de Nora, ce qui va permettre à l'intrigue de réellement commencer à se mettre en place puisque nous en apprendrons plus sur "l'Américain", bandit international mystérieux et recherché par toutes les polices du monde et qui semblera s'intéresser aux deux bandes œuvrant dans le trafic de drogues à Naples, celle de Silvera déjà rencontrée et celle de Don Calo qui sera mise en avant plus tard dans le métrage.

Colpo in canna

Ensuite l'intrigue va continuer à alterner des séquences purement comiques et sexy en profitant des charmes d'une Nora qui se retrouvera régulièrement en petite tenue ou carrément nue et en la présence quasiment permanente de protagonistes hauts en couleurs et parfois incongrus qui vont quand même intriguer (l'aveugle), laissant se mettre en place un puzzle certes assez simpliste mais balisé de pistes souriantes au cours de rebondissements de plus en plus comiques, délaissant peu à peu tout sérieux pour verser dans la parodie pure et simple, comme lors de cet affrontement final entre les deux clans rivaux dans cette fête foraine désertée, pour une très longue séquence uniquement tournée vers l'humour malgré sa violence omniprésente mais ici tournée en dérision, tout comme le sera peu après cette ultime course-poursuite automobile.

Colpo in canna

Le métrage va bien évidemment essentiellement se concentrer sur le personnage de Nora, joué par la délicieuse Ursula Andress, jamais avare lorsqu'il s'agira d'offrir son corps à la caméra, pour ainsi dresser le portrait atypique d'une femme n'hésitant pas à se battre ou à se servir d'une arme, ce qui tranchera avec la présentation initiale pour peu à peu révéler sa vraie nature et donner de l’originalité au personnage, tout en cédant quand même sporadiquement aux stéréotypes de la comédie sexy italienne.

Colpo in canna

En effet, l'intrigue va privilégier cet humour pas toujours très fin et même parfois lassant avec ses gags à répétition (notamment lors de la bagarre finale) qui viendront dédramatiser presque toutes les situations versant dans le "poliziottesco", avec en plus cette partition musicale de cirque annonçant bien la couleur quant aux intentions burlesques du réalisateur, mais au-delà de ces péripéties comiques, de nombreux petits détails vraiment souriants (les tenues vestimentaires par exemple!) viendront rehausser le mérite global du métrage.

Colpo in canna

L'érotisme sera donc aussi bien présent, grâce quasiment uniquement à cette Nora toujours sexy même lorsqu'elle évoluera habillée, mais dont l’attirance pour les hommes et notamment ce Manuel l’amèneront à bien des effeuillages, quand ce ne seront pas des passages entièrement gratuits qui mettront en valeur la plastique affolante d'Ursula Andress (le retour du simplet dans la chambre d'hôtel de Nora alors qu'elle prenait un bain, par exemple !).

Colpo in canna

L'interprétation est assez convaincante, adaptée à l'humour du métrage car en plus de savourer la présence d'Ursula Andress, nous retrouverons avec plaisir Marc Porel dans un rôle presque sérieux, tandis que l'excellent colosse Woody Strode s'amusera bien dans le rôle de Silvera et que le comique Lino Banfi s'offrira un double rôle souriant. La mise en scène de Fernando di Leo est par contre plus aléatoire, parfois même précipitée dans l'action.

Colpo in canna

Donc, ce Colpo in canna offrira un mélange des genres assez inattendu pour progressivement s'orienter définitivement vers un aspect comique et sexy certes pas déplaisant du tout à suivre mais hélas parfois redondant, ce qui sera heureusement compensé par la présence de l'affolante Ursula Andress.

Colpo in canna

Le DVD de zone 2 italien édité par Raro Video proposera une image nette, tandis que la bande-son sera efficace, dynamique, burlesque et collant bien au style du film, celui-ci étant ici proposé dans sa version originale italienne et anglaise, avec des sous-titres anglais optionnels. Au niveau des bonus, outre la bande-annonce originale du film, la biographie et la filmographie du réalisateur, on pourra suivre un sympathique documentaire consacré aux parodies des "poliziottesco".

Permalien 1104 mots par nicore, 2557 vues • R�agir

26.05.12

05:00:00, Cat�gories: Interview  

Par Flo001fg

Alors qu'elle finalise actuellement "Florides", son second court-métrage en tant que réalisatrice, l'actrice Margot Abascal a eu la gentillesse de répondre à mes questions:

Entre chien et loup

- Bonjour Margot. Tu t’es fait connaître du grand public grâce à "Promotion canapé". Quels souvenirs gardes-tu de ce film populaire au casting tout de même assez exceptionnel ?

L'apprentissage de mon métier !... Jouer avec tous ces grands acteurs et actrices, et tourner sur le plateau avec ces techniciens confirmés m'ont énormément appris... Et l'accueil du réalisateur Didier Kaminka fut déterminant, pour l'aventure du tournage de ce film et pour la suite de mon parcours.

Promotion canapé

- Comment expliques-tu le fait que ce film demeure inédit en DVD chez nous alors qu’il est sorti en Espagne ?

Il faut poser la question au distributeur !... La production était Hugo Films.

- Tu tournes aussi bien dans des films d’auteurs que dans des séries populaires comme "Joséphine, ange gardien". Vers quels genres vont tes préférences ?

J'aime jouer !... Je suis heureuse sur un plateau de cinéma, de télévision, de théâtre, de radio, et aussi sur une scène de concert... C'est mon métier.

Joséphine, ange gardien

- Quels sont les tournages qui t’ont le plus marqué ?

Le dernier, toujours !... Je viens de réaliser mon 2nd court-métrage, "FLORIDES", dans lequel je joue aussi. Diffusion prévue sur F2 rentrée 2012.

- Avec quels réalisateurs as-tu préféré travailler ?

Franchement, avec chacun et chacune. Avec le temps, les souvenirs de tournages et de répétitions au théâtre sont de plus en plus heureux...

Filles perdues, cheveux gras

- Et avec lesquels aimerais-tu tourner ?

Encore avec Laurent Tuel, encore avec Thierry Jousse, et Philippe Garrel, Olivier Assayas, encore avec Philippe Haïm, et Isild Le Besco, Julien Donada, encore avec Jacques Maillot, et Pascale Ferran, encore avec Diastème... Et tourner encore aussi avec Diane Kurys !...

- Après "La voix de Luna", tu passes pour la seconde fois derrière la caméra avec "Florides". Peux-tu nous parler de ce second court métrage en tant que metteur en scène ?

"FLORIDES" se déroule en Bretagne, un bord de mer hors-saison. Une fille en costume d'hôtesse marche sur le bord d'une route... Au cours de son chemin, elle va rencontrer plusieurs personnes. C'est un portrait "non identifié", raconté comme un petit road-movie...

Florides

- A quand un long métrage ?

Je termine une 1ère version du scénario cet été !...

- Que t’ont apporté les cours Florent (Joli prénom !!!) et ceux du Conservatoire National Supérieur d'Art dramatique ?

L'essentiel de ce métier, suis-je de plus en plus tentée de dire... J'ai aussi travaillé avec Blanche Salant, Paul Weaver et Bela Grushka à l'Atelier International de Théâtre, et au studio Pygmalion.
Chaque école a son enseignement particulier, qui va de l'apprentissage du texte, du travail avec le metteur en scène et son univers, à l'écoute de soi et de ses partenaires.
Une école apprend le travail de groupe, et vous fait des amis pour la vie : les mots, les metteurs en scène et les acteurs. On n'est plus jamais seul après, tant intellectuellement, que socialement et professionnellement. Ces valeurs sont très importantes pour continuer à comprendre et à être heureux dans ce métier.

Simple suicide

- Aimerais-tu jouer plus régulièrement au théâtre ? Qu’aimes-tu particulièrement dans cet exercice ?

Au mois de juin, je vais lire des extraits choisis du journal de Mireille Havet, mise en lecture par Gabriel Garran. C'est au théâtre de La Tempête :

Jouer au théâtre, c'est affronter la scène et le public physiquement tous les soirs... Il faut un peu de courage !...

Nom de code : Sacha

- On peut t’entendre chanter sur la BO de "Nom de code : Sacha" composée par Philippe Katerine et sur ton MySpace (http://www.myspace.com:margotabascal). Aimerais-tu concrétiser cela dans le futur par un album ?

Oh oui... J'ai plusieurs chansons aujourd'hui, écrites et composées par Katerine, Greggori Czerkinski, Cézembre, Bruno Leroux, Franck Darcel, Isabelle R, Philippe Eveno, Philippe Eidel, Gilles Andieux... Je les ai déjà presque toutes chantées sur scène. A bon entendeur et bonne entendeuse !...

- Est-ce que la musique joue un rôle important dans ta vie ?

Oui !... Je suis née et j'ai grandi en Bretagne, et à Rennes, ville du festival des Transmusicales. J'en ai fait un film, "La voix de Luna", tourné à Rennes pendant le festival, avec Jeanne Savary, Muriel Moreno, Philippe Pascal...

- La première fois que tu es passée à l’écran, c’était dans une publicité, il me semble... En as-tu fait beaucoup ?

Ma première fois à l'écran, c'était un court-métrage de Max Berto, avec Pierre Santini et Marie Cecora : "Chloris", joli prénom pour ma première fois !... Ensuite, c'était un court-métrage de Elie Chouraqui à l'école Florent.
Et j'ai fait des films publicitaires pour le japon (Shiseido), et récemment en France avec Philippe Lioret pour la sécurité routière avec l'acteur Jean-François Cayrey.

Margot par François Capdeville

- Quels films, toujours inédits en DVD et dans lesquels tu joues, aimerais-tu particulièrement voir sortir ?

"On a très peu d'amis" de Sylvain Monod avec Mathieu Amalric, Michel Vuillermoz, Yvon Bach... Gemini Films.

- Quels sont tes futurs projets ?

Terminer le montage de "FLORIDES", jouer sur scène "Mireille Havet", chanter...

Florides

Un grand merci Margot pour avoir pris le temps de répondre à mes questions !

Florides

Impossible de vous mettre toutes les éditions des DVD dans lesquels Margot Abascal apparaît, mais voici tout de même une sélection assez exhaustive:

Le jeune Werther

Le jeune Werther
Voir la fiche

Le rocher d'Acapulco

Le rocher d'Acapulco
Amazon à 17.57€
Voir la fiche
Banqueroute

Banqueroute
Amazon à 1.21€
Fnac à 10€
Voir la fiche

Les morsures de l'aube - Kulte

Les morsures de l'aube - Kulte
Voir la fiche
Filles perdues, cheveux gras - Edition collector / Inclus le CD de la BO

Filles perdues, cheveux gras - Edition collector / Inclus le CD de la BO
Voir la fiche
Plus haut

Plus haut
Voir la fiche

Les invisibles - Edition 2006

Les invisibles - Edition 2006
Voir la fiche

Tous les hommes sont des romans

Tous les hommes sont des romans
Amazon à 6.1€
Voir la fiche

Sagan / 2 DVD

Sagan / 2 DVD
Voir la fiche
Presque rien - Edition collector

Presque rien - Edition collector
Voir la fiche

Braquo : Saison 2

Braquo : Saison 2
Amazon à 13.44€
Voir la fiche



Fnac à 12.03€
Voir la fiche
Jean-Paul Civeyrac / Coffret 3 DVD (+ 1 DVD-rom)

Jean-Paul Civeyrac / Coffret 3 DVD (+ 1 DVD-rom)
Amazon à 29.37€
Voir la fiche

Permalien 980 mots par flo001fg Email , 3285 vues • R�agir

25.05.12

05:00:00, Cat�gories: Nouveautés  

Par Flo001fg

Synopsis :

Nous sommes en 2157. L'âge d'or de la civilisation humaine. Les pilotes du Free Search Group sillonnent l'espace à la recherche d'un vaisseau spatial russe piloté par Maxim Kamerrer, 22 ans, qui s'est écrasé sur Saraksh, une lointaine planète habitée. Après de longues années d'une guerre nucléaire, une crise environnementale règne sur la planète et la société en place doit faire face à de graves problèmes sociaux et à une paix fragile. Le vaillant cosmonaute va découvrir une mystérieuse terre régie par les Pères Inconnus, cinq gouverneurs anonymes manipulant la conscience des habitants par le biais d'émetteurs spéciaux. Ici Maxim fera la connaissance de nouveaux amis, aura des ennemis, trouvera l'amour et, après avoir traversé de nombreuses épreuves, il prendra finalement la tête d'un mouvement rebelle visant à défier les cinq avides gouverneurs…

L'acteur, scénariste, réalisateur et producteur russe, Fyodor Bondarchuk, à qui on doit notamment en tant que metteur en scène, "Le 9ème escadron", nous offre avec "Obitaemyy ostrov", rebaptisé "Prisoners of power, Battlestar rebellion" pour la France, une superproduction aux effets spéciaux impressionnants fort d'un budget de 45 millions de dollars. Ce film adapté du roman de science-fiction de Arkadiy et Boris Strugatskiy s'annonce d'ores et déjà comme l'un des évènements de cet été.

Initialement prévu pour une sortie le 21 Août 2012, "Battlestar rebellion" sortira finalement avec un peu d'avance le 1er Août chez Emylia en édition combo Blu-ray + DVD + Copie digitale, ainsi qu'en édition combi DVD + Copie digitale. Le Blu-ray sera présenté au format AVC 1080P/24 [2.35] avec des pistes françaises 7.1 dts-HD High Res. Audio et 7.1 Linear PCM, alors que le DVD sera lui au format 16/9 [2.35] avec pistes françaises 5.1 Dolby Digital et 5.1 dts Digital surround et la copie digitale H.264 au format 16/9 [2.35] en français 2.0 AAC.

Battlestar rebellion (DVD + Copie digitale)

Battlestar rebellion (DVD + Copie digitale)
Voir la fiche
Battlestar rebellion (Blu-ray + Copie digitale)

Battlestar rebellion (Blu-ray + Copie digitale)
Voir la fiche

Permalien 314 mots par flo001fg Email , 1219 vues • R�agir

24.05.12

05:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

En Bretagne, la nuit d’Halloween. Lucie Clavel et deux copains décident sur un coup de tête de cambrioler la maison de Deborah Jessel, une professeur de danse classique, aujourd’hui centenaire énigmatique plongée dans le coma. Durant cette nuit tragique et fantastique, Lucie perse le mystère de cette maison et le secret de Deborah Jessel...

Mon avis :

Après avoir versés dans le film d'horreur gore et viscéral avec l'excellent "A l'intérieur", Alexandre Bustillo et Julien Maury nous reviennent avec "Livide" un conte fantastique et macabre où ils revisitent avec bonheur le mythe du vampire de façon originale et poétique.


Pourtant, après "Halloween 2" et "Hellraiser", deux projets auxquels les deux frenchies ont été un temps rattachés, on commençait à se demander si les deux compères n'étaient pas victimes d'une malédiction, d'autant plus que pour "Livide", il avait été question qu'il soit tourné au départ en Irlande et au Texas avec notamment comme vedette Elijah Wood... Le film, heureusement pour nous, se fera bien cette fois, mais en France et avec un casting français plutôt intéressant et inattendu. L'histoire se déroule en Bretagne, terre idéale pour servir de toile de fond à ce conte de par ses légendes fantastiques et c'est d'ailleurs sur des images de la côte bretonne que commence le film avec un très beau générique où l'on découvre rapidement un cadavre enterré dans le sable.

Tout de suite le côté fantastique va faire son apparition avec un papillon qui s'échappera de celui-ci. Les deux réalisateurs vont ensuite prendre le temps de bien nous présenter leurs personnages, en prenant soin d'y inclure des éléments inquiétants. Tout semble bien pensé et est remarquablement orchestré. Le film regorge de petits détails, avec des décors très soignés lui donnant un réel cachet (c'est typiquement le style de film qu'il convient de voir plusieurs fois afin d'en apprécier toutes les subtilités!). On est également immédiatement scotché par la photographie splendide et très travaillée de "Livide", servie par la très belle musique signée par Raphaël Gesqua, qui accentuent le côté très onirique du film.

L'histoire est plutôt classique au départ, avec ces trois jeunes pénétrant par effraction dans une vieille demeure à la recherche d'un trésor, mais malheureusement pour eux, celle-ci est habitée par des créatures de la nuit qui ne leur veulent pas forcément du bien... Même s’ils respecteront certaines des caractéristiques des vampires, les réalisateurs vont mettre le mythe des vampires à leur sauce et apporter ainsi une véritable originalité. La violence, bien que bien présente dans leur film, est loin d'être aussi démonstrative que dans leur précédent métrage, mais celui-ci réserve tout de même son lot de scènes chocs, parfois mémorable comme celle du combat entre Lucie et Anna, où la jeune suceuse de sang se déplace d'une façon saccadée peu orthodoxe.

L'interprétation de la jeune Chloé Marcq ("Un baiser papillon"), dans le rôle d'Anna est remarquable, elle impressionne réellement pour son premier rôle important. Autre révélation, celle de Marie-Claude Pietragalla ("Quand je vois le soleil"), véritablement étonnante dans un rôle où on ne l’attendait pas forcément. A côté d'eux, dans les rôles principaux, Chloé Coulloud ("La Tête de maman", "Neuilly sa mère !") et Félix Moati ("LOL - Laughing Out Loud") s'en sortent plutôt bien, même si Chloé Marcq, Marie-Claude Pietragalla, mais aussi Catherine Jacob ("Qui a tué Bambi ?", "Le Cœur à l'ouvrage", "La Vie est un long fleuve tranquille") leur font un peu d'ombre. Catherine Jacob dont la présence est tout à fait inquiétante et assez inattendue, surpasse allégrement Béatrice Dalle ("À l'intérieur", "Trouble Every Day", "37°2 le matin") dont la courte présence sera cette fois anecdotique.

Les maquillages des vampires sont vraiment superbes et jouent ici une importance essentielle pour rendre crédible cette histoire fantastique, au final assez complexe, poussant à la réflexion et à la discussion, car les réponses, on ne les aura pas toutes et il convient donc à chacun de faire travailler son imagination.

"Livide" est un œuvre fascinante, belle, troublante et cruelle à la fois, dont les images restent gravées durablement dans notre tête.

"Livide" est sorti le 3 mai 2012 chez M6 en DVD et en Blu-ray. L'édition DVD est au format 2.35, 16/9ème avec une piste française 5.1 Dolby Digital et des sous-titres anglais en option, alors que le Blu-ray est au format 1080p [2.35] 16/9 natif, avec une piste française 5.1 dts-HD Master Audio également avec sous-titres anglais en option. Les deux éditions contiennent les mêmes bonus, à savoir un commentaire audio des réalisateurs, des interviews de l'équipe du film et des croquis et dessins préparatoires.

Livide (Blu-ray)

Livide (Blu-ray)
Voir la fiche

Permalien 848 mots par flo001fg Email , 2149 vues • R�agir

23.05.12

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Par Nicore

Golden temple amazons

Réalisé conjointement par Alain Payet et Jess Franco, et produit par la mythique firme "Eurociné", ce Golden temple amazons, connu chez nous sous le titre de  Les amazones du temple d'or, restera une œuvre souriante au second degré, portant bien la marque de fabrique de fabrique du réalisateur espagnol lors d'un dernier acte laissant pointer un brin de sadisme qui va trancher avec un certaine bonne humeur pas forcément volontaire mais qui rendra l'ensemble amusant, surtout que les amazones et autres personnages féminins du film évolueront la plupart du temps à moitié nues.

Le script va laisser une jeune indigène partir venger la mort de ses parents tués par des amazones gardant un temple et une colline pourvu d'or. Dans a quête, elle sera bientôt accompagnée d'un petit groupe hétéroclite.

Golden temple amazons

D'entrée le métrage va avancer ces amazones chevauchant à moité nues en pleine forêt pour s'en aller tuer un couple vivant dans un mission à coups de flèches avant de s'en retourner pour laisser alors l'intrigue nous présenter son personnage principal, Liana, une jeune femme vivant dans la jungle entourée d'animaux qui seront ses compagnons amicaux, puisque pour sa part elle se déplacera à dos d'éléphanteau suivie par un petit singe et ne négligeant pas d'aller caresser un lionceau. Cette présentation sera plus que "bon enfant" tout en mettant déjà en avant une partie de charme de Analia Ivars, l'actrice jouant Liana et qui va se promener poitrine à l'air tout au long du film.

Golden temple amazons

Liana sera évidemment la fille du couple tué en introduction, comme nous le confirmera l'arrivée de
Johnson (un ami des parents de Liana) à la mission pour bientôt y rencontrer une Liana au départ farouche mais ensuite plus coopérative lorsque Johnson va lui lire le "journal de bord" de son père, laissant le métrage se lancer dans un long flash-back suivant cet homme ayant découvert les amazones pour les suivre jusqu'à leur temple mythique perché sur la "montagne bleue" où les parois rocheuses sont faites d'or, l'homme ne pouvant d'empêcher d'en dérober avant de repartir. Mais repéré, il devra se battre contre les amazones pour finalement réussir à leur échapper provisoirement. Provisoirement car ces amazones vont se rendre à la mission et lui intimer de rendre l'or et de quitter les lieux, ce qu'il refusera pour au final se faire tuer, lui et sa femme, dans une répétition de l'introduction du film.

Golden temple amazons

Bien entendu, Liana va aussitôt décider de partir vers la "montagne bleue" pour venger ses parents, et ce malgré les tentatives de Johnson de l'en dissuader. En route elle sera faite prisonnière d'une tribu indigène dont le chef sera désireux d'adjoindre une escorte à Liana, ce qu'elle refusera et il faudra un duel "épique" avec une sorte de sorcier dénommé Koukou pour que celui-ci arrive à convaincre la jeune femme d'aller avec elle au temple d'or des amazones. Ce passage dans cette tribu sera largement souriant, entre le surjouage de ce Koukou et de ces figurants rigolards jamais crédibles.

Golden temple amazons

Mais ce ne sera pas tout puisque le duo ne va pas ta rder à rencontrer un petit groupe (composé d'un couple formé par Harry et Bella, de Bud et de noirs portant les bagages),lui aussi en route pour la "montagne bleue", laissant l'intrigue s'attarder sur une séance de baignade sexy avant que progressivement les protagonistes soient faits prisonniers des amazones en se rendant dans un coin de la montagne envahi par un gaz endormant.

Golden temple amazons

Tout ce petit monde va donc se retrouver à la merci des amazones et de Rena, leur chef borgne qui elle obéira au maître des lieux, Uruck, pour une seconde parie qui laissera (enfin...) Jess Franco s'exprimer pleinement puisque l'intrigue deviendra tour à tour plus érotique (avec par exemple ce combat entre Rena et Liana, celle-ci étant juste après violée par Uruck) et sadique avec ces passages dan une salle de tortures où seront suppliciés Harry, Koukou sur un chevalet, laissant la classique croix de Saint André recevoir Liana, lorsque ce ne sera pas entourés de pics que Harry et Bella seront fouettés par un Rena déchaînée.

Golden temple amazons

Mais malgré cette volonté graphique de Jess Franco, on restera ici dans une retenue certaine, l'érotisme étant limité aux apparitions des demoiselles presque et rarement entièrement nues (pas de zooms ou autres gros plans impudiques) et ce sadisme n'ira jamais lorgner du côté d'un aspect sanglant soigneusement évité et les tortures se feront quasiment tout le temps en hors-champ. Mais il n'empêche que ce dernier acte tranchera pleinement avec les enfantillages vus auparavant malgré une issue finale bien opportune et risible.

Golden temple amazons

Le métrage respectera les "règles" de toute production "Eurociné" qui se respecte, avec ces décors censés représentés la jungle alors que le film aura été majoritairement tourné en France à Vincennes et que l'interprétation sera souvent limitée, entre un William Berger terrible dans le rôle d'Uruck, Olivier Mathot fidèle à lui-même, laissant seul Antonio Mayans réussira tirer vaguement son épingle du jeu en compagnie de la charmante Analia Ivars, et tandis que les autre interprètes féminins du film seront plus là pour leur plastique qu'autre chose,surtout que Eva Leon peinera à faire preuve de charisme dans le rôle de la sadique Rena.

Golden temple amazons

Bien entendu le métrage devra obligatoirement se prendre au second degré pour pouvoir espérer amuser son spectateur devant ce spectacle mal joué et porteur de situations à la limite du ridicule, mais ce sera justement ce qui va donner un certain charme à l'ensemble, avec également ce rythme inégal et s’attardant sur certaines situations guère passionnantes, mais une fois encore la "patte" de Jess Franco fera la différence et aidera le film à gagner en intérêt avec ses petits déviances et autres scènes plus graphiques (les cadavres momifiés par exemple).

Golden temple amazons

Donc ce Golden temple amazons sera quand même à réserver aux initiés d' "Eurociné" et de Jess Franco, les autres risquant fort de trouver le métrage lassant et sans intérêt autre que ces apparitions aussi régulières que dénudées d'amazones bien agréables à observer !

Golden temple amazons

Le DVD de zone 1 édité par Media Blasters avancera une image nette tandis que la bande-son sera appréciable, avec une partition musicale décalée, le métrage étant ici uniquement proposé dans sa version anglaise, sans aucun sous-titre. Au niveau des bonus, on pourra suivre un intéressante et sympathique interview de Daniel Lesoeur, le boss d' "Eurociné", une galerie de photos du film ainsi que la bande-annonce, suivie de celles d'autres titres de l’éditeur.

Permalien 1150 mots par nicore, 3152 vues • R�agir

22.05.12

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Bagman, un tueur avec un sac en papier sur la tête, tue quiconque prononce son nom trois fois. Quand un gang de gangsters rencontre une jeune fille qui a échappé à l'assassin, qu'ils appellent le Bagman et une violente bataille s'ensuit...

Mon avis :

Nous venant du Québec et réalisé par le trio formé par le couple Anouk Whissell, François Simard et Jonathan Prévost, "Bagman, Profession: Meurtrier" est un gros délire ultra gore et vraiment fun.

Ce court métrage a été réalisé par un groupe d'amis, faisant parti du collectif RKSS (Roadkill Superstar), avec très peu de moyens (environ 2000 $) et bien entendu pour apprécier ce petit film, il faudra être forcément indulgent quant à la qualité des trucages, des mauvais raccords ou petites erreurs diverses et du jeu approximatif des acteurs. Le scénario est des plus simples et se limite quasiment qu'à un massacre ininterrompu d'une vingtaine de minutes où un tueur masqué d'un sac en papier, fortement inspiré de Jason Voorhees, va affronter une bande de jeunes voyous. Pas de bol pour eux, le Bagman, qui apparaît lorsqu'on dit trois fois son nom, va les mettre en bouillie, faisant preuve d'une inventivité sans cesse renouvelée!

De toutes évidences, les trois jeunes cinéastes s'amusent et nous, on s'amuse franchement avec eux, tant ce spectacle outrancièrement gore, est fun et complètement délirant. Rien semble les arrêter et ils redoublent constamment d'originalité et d'audace pour nous en offrir le plus possible, livrant ainsi une œuvre décomplexée faisant penser des œuvres comme le "Bad taste" de Peter Jackson.


Les trois cinéastes en herbe aimeraient faire de leur personnage déjà culte, un long-métrage, alors espérons qu'ils y arriveront, car leur court-métrage "Bagman, Profession: Meurtrier" est déjà plein de promesses, mais leurs derniers teaser et bande annonce, ainsi que leurs derniers courts, montrent qu’ils ont depuis acquis beaucoup plus de professionnalisme et démontrent qu’avec un peu plus de moyens, ils seraient capables de faire beaucoup de choses...

Différentes éditions existent de ce court métrage, la plus courante actuellement étant une édition allemande éditée par I-On New Media contenant le making of, une galerie photos, des bandes annonces d’autres films, mais surtout un teaser très sympathique avant le menu. Le DVD de Dragon est de loin le plus intéressant, car en plus des bonus de l’autre édition, il offre 7 autres courts métrages des réalisateurs, en revanche il ne contient pas le teaser. Par contre au niveau packaging, c’est un très joli digipack slim avec fourreau cartonné. Cette édition devient par contre difficile à se procurer... Il existe également une édition hollandaise reprenant les mêmes caractéristiques, mais dont le packaging est moins sympa. Une édition canadienne éditée par les réalisateurs est également sortie, avec un contenu quasi similaire également à l’édition Dragon, mais sans le court métrage "Mauvaise dose" qui n’était pas encore réalisé au moment de cette toute première édition, malheureusement épuisée. Enfin, ce court métrage fait aussi partie d'une compilation de courts métrages du festival Tromadance (volume 4) et figure aussi sur celle du Festival Spasm (Horreur vol.1).

Permalien 554 mots par flo001fg Email , 1326 vues • R�agir

21.05.12

05:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Ancien soldat, Chuck Scott (Robert Cummings) se fait engager comme chauffeur par Eddie Roman (Steve Cochran), le chef d’une bande de malfrats. Séduit par Lorna, la femme d’Eddie, il décide de fuir avec elle. Alors qu’Eddie a mis des tueurs à leurs trousses, Chuck est accusé d’un meurtre qu’il n’a pas commis. La police se met alors, elle aussi, à traquer Chuck et Lorna.

Mon avis :

Réalisé par Arthur Ripley ("Une voix dans la tempête", "Prisoner of Japan"), "The chase" est un film noir de 1946 à la construction étonnante, déstabilisant constamment le spectateur qui s'attend au départ à un film noir classique.

En effet, "L'évadée" débute de façon fort classique, même si la légèreté des premières minutes sera rapidement rompue lorsque Eddie Roman, un malfrat cruel et sans pitié, interprété par Steve Cochran ("L'enfer est à lui", "Le cri", "L’esclave du gang"), frappe violemment une femme en train de lui faire une manucure. Cette violence soudaine surprend franchement, surtout pour un film de cette époque... Toutefois, le scénario reste classique et la tension retombe, jusqu'à une deuxième scène surprenante lorsque Eddie Roman prend le contrôle de la voiture conduite par le héros, Chuck Scott, joué par Robert Cummings ("Cinquième colonne", "Le livre noir", "Le crime était presque parfait"), par l’intermédiaire d'un boîtier situé à l'arrière du véhicule, poussant celui-ci à son maximum face à un train arrivant en face.

La tension retombe ensuite et le film bascule dans une romance inattendue entre Chuck et Lorna, la femme du malfrat interprétée par Michèle Morgan ("Le Quai des brumes", "La Symphonie pastorale", "Fortunat"), alors que l'on pouvait imaginer que celui-ci allait monter en adrénaline. Les deux tourtereaux vont fuir vers la Havane, mais leur idylle va être de courte durée, Lorna étant assassinée et Chuck se retrouvant accusé, devra fuir pour échapper à cette machination... C'est là, qu'Arthur Ripley va donner un tournant onirique à son film et déstabiliser complètement le spectateur, offrant à son métrage une vraie originalité auquel on s'attend d'autant moins de la part d'un film des années 40, au risque de perdre une partie de son public en chemin...


"L'évadée" est un film noir curieux où le spectateur ne se sait plus trop sur quel pied danser, mais c'est tout de même un film intéressant par sa structure originale et son casting au sein duquel on peut redécouvrir notre Michèle Morgan nationale dans un de ses rares rôles hollywoodiens!

Sorti chez Artus films le 2 mai, "L'évadée" bénéficie comme toujours chez l'éditeur d’une attention particulière, avec pour cette édition, un diaporama d'affiches et de photos, des bandes annonces de l'éditeur dont celle du film, un court métrage intitulé "Héroïne" sans rapport avec le film, mais surtout une intéressante présentation de Stéphane Bourgoin sur le film et sur William Irish, l'écrivain dont est inspirée cette histoire. Le film est présenté au format original 1.33 avec une piste mono anglaise accompagnée de sous-titres français.

Permalien 543 mots par flo001fg Email , 1406 vues • R�agir

20.05.12

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Par Nicore

Weasels rip my flesh

Premier effort auto-produit et plus qu'amateur du réalisateur Nathan Schiff (l’auteur du gore Long Island cannibal massacre), ce Weasels rip my flesh ne restera qu'une pochade Z, très Z même mais pour autant généreuse et presque attachante dans son bricolage au niveau des effets très spéciaux et dans son interprétation plus qu'aléatoire.

Le script va laisser une navette spatiale ramenant des produits radioactifs tomber dans l'océan et venir contaminer les belettes vivant en bord de mer, les transformant en monstres gigantesques.

Weasels rip my flesh

Après un monologue annonçant notamment l'apocalypse tout en laissant la caméra défiler le long d'une prairie, le métrage va laisser un instant le réalisateur s'amuser pour filmer un double meurtre sans aucun rapport avec le reste, pour une bouillie d'images vaguement sanglantes et faciles, avant de véritablement lancer son intrigue avec cette fusée posée sur une planète et récupérant des échantillons d'une glu verdâtre.

Weasels rip my flesh

L'amateurisme culminera déjà avec cette fusée faite à partir d'un stylo de manière plus que visible, donnant ainsi le ton du métrage. La fusée va s'écraser dans la mer et deux gamins passant en bordure de l'eau vont découvrir des débris, dont un tube, clairement indiqué (à la main...) comme contenant des matières radioactives. L'un des gosses se fera accidentellement mordre par une belette et l'autre ne trouvera rien de mieux à faire pour venger son copain que de balancer le contenu du tube dans le trou de la tanière de la bestiole, coulant sur celle-ci et la transformant en une créature énorme qui ne tardera pas à attaquer les deux enfants.

Weasels rip my flesh

Nathan Schiff ne nous montrera pas sa créature en entier, se contentant de bras agressant les deux victimes mais se livrera à quelques effets gores certes faciles, avec notamment cette vue d'ensemble d'un des gamins démembré, l'autre n'étant "que" contaminé. Sur ces faits, nous allons retrouver la créature qui ne trouvera rien de mieux à faire que de traverser une route pour se faire arracher un bras par une voiture, bras récupéré par l'automobiliste qui l’emmènera chez lui afin de l’étudier, pour être bientôt confronté à un gros problème, le bras possède une vie propre et va attaquer un ami de l'homme appelé pour venir voir la découverte, le contaminant et ce sera la bave aux lèvres qu'il va étrangler son hôte. Tout cela sera bien décousu mais souriant dans la naïveté omniprésente et la générosité quand il s'agira d'avancer des plans se voulant sanglants.

Weasels rip my flesh

Mais alors qu'on pouvait croire que le métrage allait se borner à suivre l'invasion des belettes en carton-pâte , l'intrigue va complètement changer son sujet pour suivre deux policiers allant inspecter une zone désertique et tombant sur un savant fou qui va les mener dans son antre souterrain et leur expliquer sa découverte liée à l'immortalité grâce aux belettes radioactives dont il a conçu une nurserie. Cette phase de dialogue, bien trop longue sera franchement rébarbative avec des motivations et des explications on ne peut plus floues du savant avant que l'action ne reprenne ses droits pour un dernier acte qui verra le retour de la belette géante arrachant un bras, tandis qu'un cobaye transformé en un monstre ne ressemblant à rien éclatera en partie une tête, mais le héros policier sauvera le monde en détruisant les belettes en élevage et éliminant un savant fou très résistant (qui va courir après avoir reçu une balle dans le torse et malgré un bras sectionné, laissant un requin en plastique passant par là l'achever en lui dévorant le second).

Weasels rip my flesh

Malgré ses défauts bien voyants et plus que flagrants, le métrage demeurera souriant, attachant dans la volonté évidente de son auteur d'expérimenter les effets spéciaux et de se montrer volontaire dans le gore, et ce en dépit d'une intrigue inexistante, pleine de trous et d'énormités guère crédibles (mais le sujet l'est-il vraiment ?), dans cet sorte d'hommage aux films de science-fiction et de savants fous des années cinquante/ soixante, modernisés par l'apport du gore amateur et de "craignos monsters" hilarants, avec surtout cette belette jamais filmée en entier et jamais vraisemblable, mais là aussi, cela donnera un certain charme à l'ensemble.

Weasels rip my flesh

L'interprétation est donc morne sans aucun charisme de la part d'acteurs non professionnels, ce qui se verra à chaque instant et la mise en scène de Nathan Schiff est tremblotante, guère rythmée mais cela collera bien au métrage et à son statut. Les effets spéciaux sont donc vraiment peu réalistes avec des trucages simplistes abusant de la sauce tomate, de la récupération et du bricolage pour fignoler des créatures amusantes de futilité et d'amateurisme.

Weasels rip my flesh

Donc, ce Weasels rip my flesh constituera une amusante tentative de cinéma de la part d'un réalisateur débutant qui se sera bien amusé avec ses effets spéciaux et réussira à faire sourire également son spectateur peu soucieux de réalisme et conscient de ce qu'il est en train de regarder !

Weasels rip my flesh

Le DVD de zone 0 américain édité par Image Entertainment avancera une image forcément granuleuse et non exempte de défauts, ce qui sera largement pardonnable vu l’origine du métrage, tandis que la bande-son sera cohérente avec une partition musicale étrange et décalée, le film n'étant ici disponible que dans sa version anglaise sans aucun sous-titres. Au niveau des bonus, on pourra suivre une interview du réalisateur et de deux des acteurs du métrage, riches en enseignements, une flopée d'amusants courts-métrages du réalisateur, la bande-annonce et une assez conséquente galerie de photos du film.

Permalien 997 mots par nicore, 1044 vues • R�agir

19.05.12

05:00:00, Cat�gories: Top 10  

Résultats du jeu : le top des 20 meilleurs films français (de 1960 à 2012)

Par Nicofeel

Pendant un mois, les dvdpascheriens ont eu l'occasion d'envoyer le top de leurs 20 films français préférés (de 1960 à 2012).

Un grand merci à Barbe-noire qui s'est occupé très récemment de recenser le classement des différents films.

18 personnes se sont prêtées au jeu, ce qui constitue un score relativement moyen par rapport aux précédents tops, mais il faut voir qu'il s'agit d'un top géographique (uniquement la France) sur une période bien déterminée (de 1960 à 2012), ce qui peut rebuter les personnes ne cherchant pas à se poser des questions sur la date des films.

Dans ces conditions, le mérite est encore plus grand aux participants d'avoir transmis leur top 20.
Merci donc à : Barbe-Noire, Zardi, Surfeur 51, Grogro, YannickV, Locktal, Ivenpast, Johnny-Fan, Evilfred, Dale Cooper, Flo001fg, Bridoli, Ghostwolf, Reno11, Alamo, c2302t, Langeikki, Asiafan, qui ont fait part de leurs 20 films français (de 1960 à 2012) préférés !

Sans plus attendre, voici les résultats :
1) Le nom de la rose (Jean-Jacques Annaud, 1986)
2) Les tontons flingueurs (Georges Lautner, 1963)
3) L'armée des ombres (Jean-Pierre Melville, 1969)
4) La grande vadrouille (Gérard Oury, 1966)
5) Garde à vue (Claude Miller, 1981)
6) Le cercle rouge (Jean-Pierre Melville, 1970)
7) Les valseuses (Bertrand Blier, 1974)
8) Le samouraï (Jean-Pierre Melville, 1967)
9) Jean de Florette (Claude Berri, 1986)
10) Manon des sources (Claude Berri, 1986)
11) Le trou (Jacques Becker, 1960)
12) La guerre du feu (Jean-Jacques Annaud, 1981)
13) Polisse (Maïwenn, 2011)
14) Que la bête meure (Claude Chabrol, 1969)
15) Haute tension (Alexandre Aja, 2003)
16) La nuit américaine (François Truffaut, 1973)
17) Le dîner de cons (Francis Veber, 1997)
18) Le vieux fusil (Robert Enrico, 1975)
19) Le roi et l'oiseau (Paul Grimault, 1979)
20) MR 73 (Olivier Marchal, 2008)

Ce top permet de tirer quelques enseignements.

D'abord, on constatera que toutes les époques sont présentes dans ce top. Comme quoi, quand on déclare parfois que le cinéma français est moribond, c'est inexact.

Ensuite, à l'inverse du top dédié aux films français des origines à 1959, celui-ci a de quoi surprendre par ses résultats.

Ainsi, la première place revient au film Le nom de la rose de Jean-Jacques Annaud. Le podium est complété par Les tontons flingueurs et L'armée des ombres de Jean-Pierre Melville.

Les deux premières places occupées par Le nom de la rose et de Les tontons flingueurs sont étonnantes quand on songe aux films français sortis entre 1960 et aujourd'hui.
D'autres surprises de taille sont à relever avec par exemple des films comme Haute tension d'Alexandre Aja, MR73 d'Olivier Marchal ou Polisse de Maïwenn qui réussissent à se faufiler dans ce top 20.

Leur présence est d'autant plus étonnante quand on sait que de grands cinéastes ne placent aucun de leurs films dans ce top comme Eric Rohmer, Claude Sautet, Louis Malle, Alain Resnais, Jacques Rivette, Maurice Pialat (le Police de Pialat est a priori plus marquant et plus réussi que le film de Maïwenn) ou encore la jeune génération avec entre autres Olivier Assayas, Arnaud Desplechin et Xavier Beauvois.

Du côté justement des cinéastes, Jean-Pierre Melville se taille la part du lion dans ce top avec 3 films. Outre L'armée des ombre, il y a deux autres films marquants de cet auteur : Le cercle rouge et Le samouraï.

Deux autres cinéastes sont parvenus à placer plus d'un film dans ce top. Il y a Jean-Jacques Annaud (outre Le nom de la rose, il y a le cultissime La guerre du feu), et Claude Berri avec son diptyque Jean de Florette et Manon des sources.

Les acteurs de renom sont également à l'honneur. Sans être exhaustif on notera qu'on trouve dans plusieurs des films cités Lino Ventura (Les tontons flingueurs, L'armée des ombres), Alain Delon (Le cercle rouge, Le samouraï), Yves Montant (Le cercle rouge, Jean de Florette, Manon des sources), Gérard Depardieu (Les valseuses, Jean de Florette).

Quelques mots pour finir sur les films « populaires ». La grande vadrouille, comédie bien connue et appréciée du grand public où l'on retrouve Bourvil et Louis de Funès, parvient à se placer au pied du podium.
Preuve que cinéphilie et grand public peuvent faire bon ménage, quand le film est de qualité. Encore faut-il que ce soit le cas.

Les derniers cartons du box-office, à savoir Bienvenue chez les ch'tis et Intouchables, sont très loin du top 20. Ces films ont beau être populaires, ils n'ont manifestement pas attiré les foules du côté des cinéphiles.

Permalien 748 mots par nicofeel Email , 1622 vues • R�agir

18.05.12

05:00:00, Cat�gories: Top 10  

Résultats du jeu : le top des 20 meilleurs films français (des origines à 1959)

Par Nicofeel

Pendant un mois, les dvdpascheriens ont eu l'occasion d'envoyer le top de leurs 20 films français préférés (des origines à 1959).

Un grand merci à Barbe-noire qui s'est occupé très récemment de recenser le classement des différents films.
16 personnes se sont prêtées au jeu, ce qui constitue un score relativement moyen par rapport aux précédents tops, mais il faut voir qu'il s'agit d'un top géographique (uniquement la France) sur une période qui demeure a priori la moins connue pour les gens (des origines du cinéma à 1959). D'autant que la télévision montre de moins en moins de films qui sont assez anciens.
Dans ces conditions, le mérite est encore plus grand aux participants d'avoir transmis leur top 20.
Merci donc à : Barbe-Noire, Zardi, Surfeur 51, Grogro, YannickV, Locktal, Ivenpast, Johnny-Fan, Evilfred, Dale Cooper, Flo001fg, Bridoli, Ghostwolf, Reno11, Alamo, c2302t qui ont fait part de leurs 20 films français (des origines à 1959) préférés !

Sans plus attendre, voici les résultats :
1) Les enfants du paradis (Marcel Carné, 1943)
2) Le salaire de la peur (Henri-Georges Clouzot, 1953)
3) Les diaboliques (Henri-Georges Clouzot, 1954)
4) La belle et la bête (Jean Cocteau, 1945)
5) La traversée de Paris (Claude Autant-Lara, 1956)
6) La grande illusion (Jean Renoir, 1937)
7) Le corbeau (Henri-Georges Clouzot, 1943)
8) Les quatre cents coups (François Truffaut, 1959)
9) La femme du boulanger (Marcel Pagnol, 1938)
10) La règle du jeu (Jean Renoir, 1939)
11) Quai des orfèvres (Henri-Georges Clouzot, 1947)
12) La beauté du diable (René Clair, 1949)
13) Les disparus de Saint-Agil (Christian-Jaque, 1938)
14) Ascenseur pour l'échafaud (Louis Malle, 1957)
15) La passion de Jeanne d'Arc (Carl Theodor Dreyer, 1928)
16) Fanfan la tulipe (Christian-Jaque, 1951)
17) La vache et le prisonnier (Henri Verneuil, 1959)
18) Pépé le moko (Julien Duvivier, 1936)
19) Jeux interdits (René Clément, 1951)
20) L'assassin habite au 21 (Henri-Georges Clouzot, 1942)

Ce top permet de tirer quelques enseignements.
A la première place, on retrouve l'indémodable film de Marcel Carné Les enfants du paradis qui a bénéficié de 12 citations sur 16 participants. Preuve que les classiques sont éternels.

Le podium est complété par 2 films d'Henri-Georges Clouzot, Le salaire de la peur (dont je préfère le remake de William Friedkin intitulé Sorcerer et sorti en 1977) et Les diaboliques. Notons d'ailleurs que ces 2 films obtiennent ex æquo le plus grand nombre de citations (13). Le fait d'avoir délimité ce top tant dans l'espace (des origines à 1959) que dans la géographie (la France) n'est certainement pas étranger au fait que plusieurs films ont fait l'objet de nombreuses citations.

Clouzot réussit la performance de placer 5 de ses films de ce top (dont 3 dans les 7 premières places!), faisant de lui le réalisateur le plus cité. Cela peut paraître quelque peu surprenant dans la mesure où d'autres grands noms ont droit à nettement moins d'honneurs.

On songe ainsi à Jean Renoir qui n'a droit qu'à 2 films dans ce top, avec La grande illusion et La règle du jeu. Jean Renoir partage la deuxième place des cinéastes les plus présents dans ce top avec Christian-Jaque qui place lui aussi deux de ses films, Les disparus de Saint-Agil et Fanfan la tulipe.
On peut penser que certains spectateurs sont surtout sensibles au jeu des acteurs. Car niveau acteurs on a des personnes de premier plan qui jouent dans les films cités.

Les enfants du paradis bénéficie de la présence d'Arletty et Jean-Louis Barrault (sans compter le scénario de Jacques Prévert). D'autres acteurs, bien connus du grand public, sont présents dans plusieurs films. Il y a par exemple Jean Gabin que l'on retrouve dans La traversée de Paris, Pépé le moko et La grande illusion.

On a aussi Gérard Philippe dans La beauté du diable et évidemment le cultissime Fanfan la tulipe. Les films sont éternels, les acteurs aussi.

Pour terminer, deux remarques qui tiennent à des absences. D'abord, aucun cinéaste français ne place dans ce top un film muet. Le seul film muet de ce top, est fait par un cinéaste danois, le grand Carl Theodor Dreyer avec La passion de Jeanne d'Arc. Ensuite, on pourra relever que de grands classiques sont absents. Sans rechercher à être exhaustif on pourrait citer tout un pan de la filmographie de Jean Renoir (des chefs d’œuvre comme Une partie de campagne ou Le déjeuner sur l'herbe avaient largement leur place ici) ou encore le film Nuit et brouillard d'Alain Resnais (1955).

Cela étant, ce top est dans l'ensemble de grande qualité et donne d'autant plus envie ces classiques de notre cinéma.

Permalien 768 mots par nicofeel Email , 1484 vues • R�agir

17.05.12

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Par Nicore

Long Island cannibal massacre

Aussi fauché que saignant, ce Long Island cannibal massacre fera plus que flirter avec l’amateurisme, avec en plus une intrigue stupide et basique, mais malgré tout l'ensemble sera attachant généreux et parfois même malsain.

Le script va laisser deux tueurs collectionner les victimes dont ils revendent les morceaux à un homme s'en servant pour nourrir son père devenu cannibale après avoir été atteint d'une curieuse maladie.

Long Island cannibal massacre

la séquence pré-générique va d'entrée donner le ton en suivant cette demoiselle s'isolant dans la lande pour être bientôt attaquée par un individu portant un sac de toile bleu sur la tête et des lunettes étranges, la victime mourant sous les assauts d''une tondeuse à gazon tandis que le meurtrier va récupérer les morceaux pour les mettre dans un sac poubelle noir. Cette entame du métrage sera bien sanglante, même si les effets spéciaux seront limités mais volontaires.

Long Island cannibal massacre

Le métrage va alors laisser un home débarqué d'une barque trouvée comme par hasard une tête de femme à moitié décomposée sur une plage, étant rapidement accosté par un individu, Jack, se déclarant être le propriétaire de la plage et achetant son silence car la découverte d'un cadavre sur sa plage ferait fuir les vacanciers. Jack, nous le retrouverons alors pour découvrir qu'il est de mèche avec le tueur de l'introduction, achetant à ce dernier et à son complice Zed les cadavres découpés dans un but qui restera provisoirement obscurs.

Long Island cannibal massacre

L'intrigue va alors faire s'alterner l'enquête de l'inspecteur Cameron (qui se révélera être celui qui a découvert le cadavre sur la plage) suite à plusieurs disparitions signalées dans la lande, avec les meurtres de Zed et de son complice "masqué" ces derniers attaquant un couple, tandis qu'ensuite un autre couple sera sauvagement brutalisé, l'homme périssant la crâne fracassé par un parpaing alors que la jeune femme sera violée juste à côté.

Long Island cannibal massacre

Les meurtres vont occuper une bonne partie du métrage, se vautrant gaiement dans un gore franc mais facile, telle cette tête éclatée par une portière de voiture, tandis que découvrirons progressivement le pourquoi du macabre commerce de Jack, celui-ci se servant des chairs humaines pour nourrir son père malade et cannibale, Jack hésitant entre répulsion (étant même hanté par des cauchemars présentés de manière aussi souriante que graphique) et amour paternel au point de lui-même se livrer au cannibalisme.

Long Island cannibal massacre

Cela va gentiment nous amener vers un final encore plus sanglant avec un usage très brutal et avancé clairement d'une tronçonneuse qui découpera les corps jusqu'à l'outrance faisant ainsi presque oublier le maquillage pitoyable du père de Jack, avant qu'une dernière séquence elle par contre vraiment malsaine vienne clore le film sur une note répugnante et osée.

Long Island cannibal massacre

Alors bien entendu l'aspect amateur pourra gêner et faire fuir certains spectateurs, avec cette image sale, cette interprétation morne ou au contraire surjouée à l'extrême ou encore ces effets spéciaux aisés et limités, mais pour peu que l'on se prenne au jeu, l'ensemble deviendra souriant, l'aspect graphique fera oublier ses défauts pour devenir jouissif dans cette volonté du réalisateur d’œuvrer dans un gore jubilatoire et démonstratif et même si certaines séquences seront aussi inutiles que ratées (la rencontre de Jack avec un pestiféré au visage porteur d'un maquillage franchement minable), d'autres passages plus glauques viendront transcender l’ensemble, notamment lors du final plus que complaisant dans le gore.

Long Island cannibal massacre

Donc, ce Long Island cannibal massacre alternera gore réjouissant et idées parfois bien malsaines avec un plaisir partagé entre le réalisateur et son spectateur, à la condition express que ce dernier oublie et passe sur l'aspect profondément amateur de l'ensemble !

Long Island cannibal massacre

Le DVD de zone 0 américain édité par Image Entertainment avancera une image quand régulièrement granuleuse et parfois floue, résultat d'un tournage amateur, tandis que la bande-son sera cohérente, avec une partition musicale décalée, le métrage étant ici uniquement disponible dans sa version anglaise, sans aucun sous-tires. Au niveau des bonus, pourra suivre un intéressante interview du réalisateur, riche en informations, tout comme les entretiens avec deux des acteurs du film, une galerie de photos venant clore les bonus avec la bande-annonce du film suivie de celles de deux autres films de Nathan Schiff disponibles chez l'éditeur.

Permalien 771 mots par nicore, 1522 vues • R�agir

16.05.12

05:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Peu gâté par la nature et victime d’une mère possessive, Léo Kroll (Victor Buono), pour se défouler, étrangle des jeunes femmes. Un jour, il tombe amoureux, mais celle avec qui il croyait pouvoir être heureux le repousse. Léo va donc essayer de l’étrangler…

Mon avis :

Artus films nous dégotte régulièrement d'anciennes petites perles un peu oubliées, c'est cette fois le cas avec "The strangler", un film noir librement inspiré de la vie de Albert DeSalvo, qui marquera les esprits grâce principalement à la performance de son acteur principal.
Dès les toutes premières images, "Le tueur de Boston" surprend par un plan très original pour 1964, avec un gros plan de l’œil du tueur dans lequel on aperçoit l'une de ses victimes en train de se déshabiller.

Burt Topper ("The Devil's 8", "The Hard Ride") étonne donc tout de suite par le modernisme de sa mise en scène, même si la suite va s'avérer plus classique, tout en faisant preuve d’inspiration lors notamment de certaines scènes de meurtres. Le réalisateur arrive en tous cas très rapidement à créer une ambiance malsaine grâce notamment à l'excellente interprétation de Victor Buono ("Qu'est-il arrivé à Baby Jane?", "Chut, chut, chère Charlotte", "L'étrangleur de Vienne") dont le sourire à la fois candide et sadique est vraiment inquiétant, mais aussi grâce à l'apport d'éléments laissant sous-entendre une connotation sexuelle à ces meurtres, en particulier avec l'usage que le tueur fait de ses poupées qu'il va gagner régulièrement dans des fêtes foraines et enfin par son voyeurisme avant de passer à l’acte. Autre personnage marquant, celui de la mère du tueur interprétée par Ellen Corby ("La Vie est belle", "Sabrina", "La Famille des collines") angoissante à souhait et faisant penser à la mère qu'a certainement eu Norman Bates dans "Psychose", autoritaire et humiliante envers son fils, mais surtout castratrice et donc en partie responsable des méfaits de sa progéniture. On imagine même aisément que ce dernier ait pu être victime d'inceste…

Le film se rapproche souvent du film d'horreur, même si on pourra reprocher au metteur en scène d'expédier un peu trop rapidement les meurtres et arrive à être parfois oppressant, notamment lors du final au suspens particulièrement prenant. Le scénario écrit par Bill S. Ballinger, même s’il est assez simple, réserve quelques surprises et est vraiment bien ficelé. Le cinéaste s’en sort en tous cas très bien vu le budget assez limité dont il a bénéficié, manque de moyens qui se ressent principalement par certains décors assez pauvres lors de certaines scènes, sans toutefois que cela soit choquant.

"Le tueur de Boston" est une série B très sympathique, valant vraiment qu'on s'y attarde à nouveau, car elle a plutôt bien vieillie.

Sorti chez Artus films le 2 mai, "Le tueur de Boston" bénéficie comme toujours chez l'éditeur d’une attention particulière avec pour cette édition, un diaporama d'affiches, des bandes annonces de l'éditeur dont celle du film, mais surtout une très intéressante analyse de Stéphane Bourgoin sur le film et sur ce tueur en série, dont le film est loin de montrer toutes les exactions. Le film est présenté au format original 1.66, 16/9ème avec des pistes mono française et anglaise accompagnées de sous-titres français.

Le tueur de Boston (The strangler)

Le tueur de Boston (The strangler)
Voir la fiche
Permalien 595 mots par flo001fg Email , 1107 vues • R�agir

15.05.12

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Par Nicore

Killer Barbys vs Dracula

Tourné six ans après un Killer Barbys dont il ne retrouvera certainement pas le capital sympathie et atmosphérique, ce Killer Barbys vs Dracula ne servira que de faire-valoir au groupe "Killer Barbies" au sein d'une intrigue inexistante porteuse d'un humour pas souvent drôle tandis que le réalisateur Jess Franco s’amusera à nouveau avec ses effets visuels trop bon marché.

Le script va laisser s'installer dans un parc d'attraction le groupe de rock les "Killer Barbies" tandis que va débarquer au même moment la dépouille du comte Dracula, bientôt réveillé par la musique et se mettant en quête de victimes.

Killer Barbys vs Dracula

Autant l'indiquer tout de suite, ce KillerBarbys vs Dracula ne vaudra pas grand-chose, surtout comparé à la première rencontre ente Jess Franco et le groupe de rock, car en ici aucun intrigue digne de ce nom ne viendra servir le métrage qui va se contenter de meubler entre les passages musicaux de manière plus qu'aléatoire tout en tentant de justifier le titre avec ce Dracula risible et surjouant à mort.

Killer Barbys vs Dracula

L'entame du métrage donnera d'entrée le ton en suivant les "Killer Barbies" en répétition dans ce parc d'attraction, regardé par un vieil homme, millionnaire et propriétaire du parc, et tandis qu'une équipe de télévision locale fait un semblant de reportage, allant même jusqu'à interviewer un Dracula d'opérette (mais à la limite plus visuel que celui du film...). Pendant ce temps-là, sans qu'il faille chercher à savoir pourquoi, va arriver au parc le cercueil du comte Dracula, accompagnée par un membre du gouvernement transylvanien, une femme spartiate (donnant l'occasion à Lina Romay de se rappeler les W.I.P. tournés en compagnie de Jess Franco avec cette attitude dominatrice et en trimbalant avec une cravache).

Killer Barbys vs Dracula

Le comte Dracula, dans un semi-sommeil, un pieu enfoncé dans le cœur, ne tardera pas pourtant à se réveiller en semblant apprécier la musique des "Killer Barbies" pour évidemment se mettre en chasse, en plein jour, se moquant ainsi éperdument de la tradition vampirique, sautant sur tout ce qui bouge, des punks, l'équipe de télévision par exemples, avec pour but ultime de posséder la belle chanteuse du groupe, mais l'arrivée d'un spécialiste aveugle des vampires et de son assistant vont quelque peu contrecarrer ses plans.

Killer Barbys vs Dracula

Hélas Jess Franco n'aura pas pris le temps de s'appuyer sur une véritable intrigue et donc va se contenter de passages musicaux pas forcément désagréables avançant les "Killer Barbies" en alternance avec des séquences d'attaques de ce Dracula faisandé, grimaçant outre mesure, ces attaques du vampire demeurant guère efficace, même lorsque le réalisateur s'installera dans un cimetière baigné de brume ou lorsque ce seront deux équilibristes qui seront victime pour une morsure "à l'envers" originale.

Killer Barbys vs Dracula

En plus Jess Franco délaissera ici tout érotisme digne de ce nom, se suffisant de quelques demoiselles court vêtues et utilisant à fin de remplissage ses tics de réalisation avec des plans complètement hors propos sur l’architecture locale ou encore sur des volatiles qui n'avaient rien demandé, et alors que les effets visuels "expérimentaux" jouant essentiellement sur les couleurs n'apporteront que très peu. L'humour désiré par le film sera tout aussi limité, ne faisant sourire que lors de rares et brefs moments, avec notamment ce chasseur de vampire et son compagnon affublé d'un pieu disproportionné qui par exemple seront terrifiés et penseront à une attaque du vampire alors qu'il s'agira d'un paon s’époumonant.

Killer Barbys vs Dracula

L'interprétation ne viendra pas rehausser l'ensemble avec ce Dracula définitivement raté et surtout avec l'emploi de seconds rôles comme Aldo Sambrell ( déjà présent dans le premier Killer Barbys) qui ne servira à rien, avec même ces intermèdes théâtraux ridicules où il apparaîtra grimé en pirate, tandis que seul Dan van Husen promènera sa "gueule" avec un semblant d'efficacité au service de l'humour. Jess Franco semblera trop préoccupé par ses effets d'optique pour s'intéresser à donner le moindre rythme au métrage et seule la partition musicale pourra y contribuer.

Killer Barbys vs Dracula

Donc, ce Killer Barbys vs Dracula constituera une belle perte de temps, même pour les aficionados du réalisateur Jess Franco ici mal inspiré pour une œuvre sans âme et sans intérêt !

Killer Barbys vs Dracula

Le DVD de zone 1 édité par Image Entertainment avancera une image propre et sans défaut, avec une bande-son convaincante portée par une partition musicale heureusement dynamique, le métrage n'étant ici proposé que dans sa version anglaise sans aucun sous-titres. Au niveau des bonus il faudra se contenter d'une énorme galerie de photos du film.

Permalien 797 mots par nicore, 1474 vues • R�agir

14.05.12

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du documentaire : Notre poison quotidien

Réalisatrice : Marie-Monique Robin

Durée : 112 minutes

Date de programmation : le jeudi 6 octobre 2011, au festival international du film écologique de Bourges

Par Nicofeel

Avec notre poison quotidien, la journaliste Marie-Monique Robin (qui s'est notamment fait remarquer par son film Le monde selon Monsanto, diffusé sur ARTE le 11 mars 2008) s'intéresse à la question des aliments (solides et liquides) que l'on retrouve tous les jours dans notre assiette, et qui comportent parfois des doses non négligeables de produits chimiques. Il y a donc bien du poison dans notre nourriture. C'est tout l'intérêt de ce documentaire qui allie images actuelles et images d'archives.

Notre poison quotidien débute avec une vidéo de l'INA de 1964 où une personne évoque déjà la question des pesticides. A l'heure actuelle, le marché annuel des pesticides représente 25 milliards d'euros.

Sauf que si la chimie a réponse à tout (fongicide, herbicide, pesticide), Marie-Monique Robin signale que chaque année une à trois millions de personnes sont victimes et 200 à 300 000 en meurent.

Toute la problématique de ce film fort bien documentée est résumée à travers cette phrase particulièrement évocatrice : « Ce sont les industriels qui prennent les bénéfices et les consommateurs les risques. »

Le danger est bien réel pour le consommateur. Le but pour chacun est de ne pas dépasser la dose journalière admissible (DJA). Cette DJA correspond à la quantité d'une substance qui peut être administrée à une personne, sans risque pour sa santé. C'est pourquoi le toxicologue René Truhaut a écrit que c'est la dose qui fait poison.

Le problème reste entier car le documentaire indique que les mesures de la DJA sont floues et surtout les rapports internationaux sont contradictoires, ce qui profite aux firmes industrielles.

L'exemple de l'aspartame (que l'on trouve entre autres dans le coca-light ou le coca-cola zéro), qui est parfaitement développé dans le film, est un modèle du genre. La réalisatrice Marie-Monique Robin déclare que la Food and drug administration (FDA), agence des Etats-Unis responsable de la pharmacovigilance, a procédé à des études légères sur ce produit chimique. Et pour cause : le lien entre industrie, politique et administration est pour le moins étroit. Ce point du documentaire est particulièrement intéressant et édifiant en montrant que la santé publique n'est pas forcément l'élément le plus important pour des politiques.

C'est sans surprise que toutes les études de l'industrie concluent que l'aspartame ne pose aucun problème. Sauf que 100 % des études indépendantes concluent au contraire au danger de l'aspartame.

Un autre exemple fait également froid dans le dos. C'est le cas du bisphénol A, qui augmente le risque d'avoir un cancer ou d'être obèse.

Avant de conclure son film, la réalisatrice indique que 80 à 90 % sont liés au mode de vie que l'on adopte et aux régions dans lesquelles on habite.

Au final, Notre poison quotidien se révèle un documentaire très riche et très instructif. Marie-Monique Robin a fait un énorme travail de fond, ayant eu accès à de nombreuses données et ayant interviewé plusieurs scientifiques, tant Français qu'étrangers. Elle a posé de vraies questions de société, qui se révèlent même parfois dérangeantes pour l'OMS dont les représentants se sont refusés à tout commentaire.

Voilà un documentaire qui fait franchement peur. On espère que les choses pourront évoluer, mais il faudra pour cela que les politiques se décident à prendre à bras le corps ces questions de santé publique.

Permalien 602 mots par nicofeel Email , 1182 vues • R�agir

13.05.12

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Par Nicore

Killer Barbys

Réalisé par Jess Franco et portant bien les tics de son auteur, ce Killer Barbys va mélanger de manière rythmée modernisme et aspiration gothique pour un résultat certes guère innovant mais souriant.

Le script va laisser le musiciens d'un groupe de rock tomber dans les mains du serviteur d'un châtelaine adepte de la comtesse Bathory.

Killer Barbys

Dans son introduction le métrage va avancer une atmosphère sinistre pour voir un homme s'enfuir d'un château, poursuivi par un homme Arkan, et bientôt attrapé par un servant, Baltasar, qui va lui trancher la gorge et lui arracher une oreille pour la donner à ses enfants, deux nains qui vont se chamailler la chose. Baignant dans un brouillard toujours très visuel, cette introduction n'en restera pas moins banale et peu graphique, même lorsqu'Arkan ira retrouver un squelette vivant et saignant de femme allongé dans un lit pour lui annoncer qu'il va bientôt revive pleinement

Killer Barbys

Ensuite, le métrage va nous présenter les "Killer Barbies" (le titre du film ayant été changé pour des problèmes de droit), un groupe de rock en plein concert, mais sous l’œil d'Arkan, qui dépareillera au milieu de ces jeunes en furie. La présentation des membres du groupe se prolongera lorsqu'une fois le concert terminé ils vont prendre la route et s'enfoncer dans la brume, pour mettre en scène que des personnalités communes et sans intérêt. Ils ne vont pas tarder à tomber dans un piège coinçant leur mini-van en panne sur la route et comme par hasard Arkan sera là pour leur proposer de passer la nuit dans le château de la comtesse Von Fledermaus en attendant le dépanneur.

Killer Barbys

La trame de l'intrigue sera alors bien classique en soi, mais va laisser Jess Franco s'amuser, d'abord en laissant un couple dans le mini-van pour un ébat sexuel certes peu volontaire à l'écran mais qui fera venir Baltasar et ses nains, le père se masturbant tandis que les nains vont voler les poupées ornant la camionnette, sans pour autant attaquer le couple, ce ne sera que partie remise. Le réalisateur va également rechercher à donner un aspect gothique au film, avec ce château rustique baignant dans la brume et ces objets bizarres sur lesquels va s'attarder la caméra, ce qui va trancher avec la partition musicale dynamique des "Killer Barbies" et avec certaines situations bien graphiques et saignantes, comme lorsque nous découvrirons l'antre de Baltasar et ses cadavres suspendus, leur sang s'égouttant dans des bassines destinées à la comtesse puisque l'intrigue ne tardera pas à nous révéler son secret bien commun, un besoin de sang frais pour se garantir la vie éternelle.

Killer Barbys

Malgré la banalité ambiante du script, Jess Franco va s'offrir quelques passages bien probants, comme ce plan qui verra Arkan marcher dans la brume en compagnie de Baltasar transportant une faux, suivis des deux nains, ces visites sanglantes chez le servant et l'auteur n'oubliera pas non plus de glisser quelques passages érotiques avec cette fuite de l'un des membres des "Killer Barbies" nue dans les bois et surtout lorsque la comtesse va vampiriser un autre membre du groupe pour un coït fétichiste et sado-masochiste qui se terminera par la mort dans le sang de la malheureuse victime. Par contre, le dernier acte sera profondément conventionnel pour voir la destruction de la comtesse et de ses sbires, même si une dernière énormité viendra souligner l'humour de Jess Franco.

Killer Barbys

L'interprétation est ici assez cohérente, portée par Aldo Sambrell, un prolifique habitué des séries B, tandis que la mise en scène de Jess Franco sera étonnamment vive et dynamique (certes aidé également par la partition musicale) pour ne pas s'attarder sur les différentes péripéties, et même ses tics de réalisation (comme pour porter la caméra sur des objets éloignés de l'action) ne seront pas du tout gênants et renforceront même l'atmosphère surréaliste se dégageant parfois de l'ensemble.

Killer Barbys

Donc, ce Killer Barbys ne sera certainement pas un des meilleurs titres de Jess Franco, mais se suivra sans mal grâce à son dynamisme et sa volonté aussi bien graphique que recherchant un certain esthétisme !

Killer Barbys

Le DVD de zone 1 édité par Media Blasters avancera une image nette tandis que la bande-son sera probante, avec une partition musicale évidemment dynamique, le métrage étant ici proposé uniquement dans sa version espagnole avec des sous-titres anglais. Au niveau des bonus, on pourra suivre une interview des membres des "Killer Barbies", une critique du film par Robert Monell, une petite galerie de photos du film, une fonctionnalité permettant d'accéder aux meurtres du métrage ainsi qu'un petit module avançant des séquences du films commentées par deux membre du groupe rock, quelques biographies et plusieurs bandes-annonces d'autres titres de l'éditeur.

Permalien 833 mots par nicore, 1312 vues • R�agir

12.05.12

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Eva

Réalisateur
 : Kike Maillo

Date de sortie au cinéma
: 21 mars 2012

Durée du film
 : 94 minutes

Avec :Daniel Brühl (Alex Garel), Marta Etura (Lana), Alberto Amman (David Garel), Claudia Vega (Eva), Llhuis Homar (Max), etc.

Par Nicofeel

Présenté notamment au festival du film fantastique de Gérardmer avant de sortir en salles au mois de mars, Eva est un film à base de science-fiction qui n'est pas sans rappeler A.I. De Steven Spielberg et Blade runner de Ridley Scott.
Il faut dire que le pitch du film rappelle ces deux longs-métrages : à une époque non déterminée, les robots sont plutôt évolués. A tel point que selon les modèles, ils disposent de niveaux émotionnels différents.
Dans le film, Alex Garel est un jeune homme extrêmement doué, qui avait abandonné depuis dix ans un projet de développement d'un robot, et vient d'être rappelé pour permettre au modèle le plus évolué, le futur SI-9, de lui donner des émotions.
Le film rappelle A.I. car le modèle concerné est un enfant. Et là où le film est plutôt intéressant, c'est qu'Alex Garel a besoin d'un modèle pour développer le SI-9. Il pense alors à une petite gamine de dix ans, Eva (d'où le titre du film) qui lui paraît tout à la fois innocente mais aussi très intelligente et débrouillarde pour son âge et qui se trouve être... sa nièce !
On comprend rapidement que le film va tourner beaucoup autour de la question familiale. D'ailleurs, plus le film avance, plus la question de la famille est au cœur de ce film. En effet, Alex Garel a une relation assez tendue avec son frère aînée et surtout il est toujours amoureux de la belle Lana, qui se trouve être son ex et qui est mariée avec son frère David ! La situation est donc loin d'être aisée, surtout si l'on pense au fait qu'Alex a un rapport bien particulier avec Eva.

Malheureusement, le fait de centrer progressivement le récit autour de la famille fait que le film perd nettement en cours de route la problématique S-F. C'est bien de montrer quelques robots mais franchement on ne fait qu'effleurer une thématique qui aurait mérité d'être bien plus développée.
Ce rapport entre l'être humain et la machine, avec par exemple Alex qui tente d'éduquer un robot, en constatant les émotions dont ce dernier fait preuve (le robot est étrange, joyeux, réceptif, peureux, rapide, perfectionniste, créatif, etc.), est une bonne idée mais qui s'arrête là. De même on peut noter la bonne idée de provoquer, en cas de recours, la destruction du robot concerné en lui demandant « Qu'est-ce que tu vois lorsque tu fermes les yeux ? ». Car cette phrase met en lumière le fait que les robots peuvent apprendre des mots, des réflexes, mais ils ne peuvent pas rêver.
C'est donc avec une petite déception que l'on constate que le côté S-F du film est mis de côté pour laisser la place à un drame familial.
D'ailleurs, on constatera que si ce drame familial est assez prenant, il n'est pas toujours d'une grande crédibilité. Les différents twists du film ne sont pas forcément d'une grande crédibilité. Mais bon, globalement le film est tout de même largement correct sur ce plan.
Côté distribution, les acteurs font plus que se défendre. La jeune qui interprète Eva est épatante de naturel. Quant à Daniel Brühl, il ne manque pas de charisme pour faire que le spectateur s'intéresse à son personnage et par la même occasion à ce film. Les autres acteurs sont eux aussi plutôt bons.
Dans l'ensemble, Eva est un drame familial mâtiné de fantastique qui se laisse bien regarder. Mais le film aurait eu tout intérêt à ne pas abandonner en cours de route l'aspect fantastique car c'est un élément important de ce film. Il eut été appréciable de ramener la problématique sur le rapport homme et robot plutôt que de jouer sur des twists qui ne sont pas toujours les bienvenus.
On préférera donc nettement regarder les films A.I. et Blade runner qui sont clairement des références pour le réalisateur Kike Maillo, que celui-ci n'a pas su intégrer de manière assez pertinente et efficace dans ce film sobrement intitulé Eva.

Permalien 766 mots par nicofeel Email , 1106 vues • R�agir

11.05.12

05:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Face à un monde plongé dans la crise financière, Kurt Wendell se retrouve ébranlé. Son travail a toujours été sa priorité dans la vie et l’unique chose le préservant de la folie. Licencié, plus rien ne l’arrête…
D’apparence bienveillant, il offre une journée de repos à sa femme et ses enfants et les conduit à des kilomètres de toute civilisation. Ils ne se doutent pas une seconde de ce qui les attend…
Incapable d’avouer la terrible vérité à sa famille, Kurt décide de leur couper… les vivres.
Une dernière affaire à mener, un projet final, à la fois sinistre et mortel, dont les principaux intéressés sont sa femme, ses enfants et son ancien patron sauvagement battu et détenu dans le grenier…

Mon avis :

Pour son second long métrage en tant que réalisateur, Ryan L. Driscoll ("Making a Killing") nous livre un bon petit film d'horreur efficace et terriblement d'actualité.

Le réalisateur utilise ici la crise actuelle pour nous impliquer dans cette histoire d'un homme qui pète les plombs suite à la perte de son emploi. Il va alors s'en prendre à sa famille et à son patron qu'il va emmener dans une maison isolée en pleine campagne dans le but de les tuer et de se donner la mort. Jonathan Hansler ("The Devil's Business", "The Drummond Will") est ici complètement habité par son rôle, interprétant à merveille un père de famille tyrannique, dont le monde s’est écroulé suite à la perte de son emploi et à l’infidélité de sa femme.

Le reste du casting n'est toutefois pas en reste, avec des acteurs bien choisis et crédibles dans leur rôle, comme Christopher Rithin ("Dotkni se duhy", la série "Life as I Know It") notamment, qui incarne de façon très juste ici un jeune homme fragile, terrorisé par son père.

Ryan L. Driscoll prend en tous cas le temps de bien nous présenter les différents personnages, même si on devine rapidement que cela va mal tourner. Le personnage de Kurt Wendell fait beaucoup penser à celui de Jack Torrance dans "Shining", bien entendu à cause de la hache, mais surtout par la façon dont le personnage sombre dans la folie. La mise en scène est vraiment soignée, avec des cadrages souvent originaux et une belle photographie.

En revanche, si "Désaxé" sera assez gore la plupart du temps, cela sera filmé hors champ, mais toutefois, cela ne devrait pas décevoir les amateurs d'hémoglobine, car le final est tout de même assez généreux, sans pour autant tomber dans la surenchère. Là où le film refroidit, c'est par le fait que l'on voit de plus en plus ce type de faits divers aux actualités, rendant totalement crédible cette histoire très ancrée dans notre présent. Le réalisateur apportera enfin à son film un humour noir permettant de relâcher quelque peu la tension, tout en l’utilisant parfois pour mettre encore plus mal à l’aise…

"Axed" est donc une bien agréable surprise, prouvant à nouveau que le cinéma d’horreur indépendant britannique se porte plutôt bien!

"Désaxé" sort dans le commerce le 15 mai chez Emylia en combi DVD + Copie digitale au format 1.78, 16/9 avec des pistes française et anglaise 5.1 Dolby digital et anglaise 5.1 dts digital surround pour le DVD et en français 2.0 AAC pour la copie digitale H.264 illimitée (comme toujours chez l'éditeur), ainsi qu'en combi Blu-ray + Copie digitale au format AVC 1080p/24 [1.78] avec pistes française et anglaise 7.1 dts-HD High Resolution Audio pour le Blu-ray et toujours français 2.0 AAC pour la copie digitale.

Permalien 626 mots par flo001fg Email , 1648 vues • R�agir

10.05.12

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Sur la piste du Marsupilami

Réalisateur : Alain Chabat

Date de sortie au cinéma
: 4 avril 2012

Origine : France

Durée du film : 1h44

Avec : Alain Chabat (Dan Geraldo), Jamel Debbouze (Pablito Camaron), Lambert Wilson (Général Pochero), Fred Testot (Hermoso), Géraldine Nakache (Pétunia), Patrick Timsit (Caporal), etc.

Par Nicofeel

Après la déconvenue de RRRrrrr (2004), Alain Chabat avait complètement disparu de la circulation derrière la caméra.
En 2012, il est de retour avec un projet qui lui tenait à cœur  depuis longtemps: mettre en scène le Marsupilami, créé en 1952 par le dessinateur belge Franquin.
Le scénario du film reste dans l'ensemble plutôt simple : un reporter de troisième zone, Dan Geraldo (Alain Chabat), débarque en Palombie à la recherche d'un scoop, où il va être accompagné par son guide Pablito (Jamel Debbouze). Et le destin va amener Dan Geraldo sur la route du Marsupilami.
Cela étant dit, si le scénario n'est pas le point fort du film, ce long métrage dispose de suffisamment d'atouts pour faire de ce spectacle familial une réussite certaine.
D'abord, il y a le duo Alain Chabat – Jamel Debbouze qui fonctionne à merveille. Le premier joue parfaitement le rôle du journaliste bidon qui va vivre des aventures extraordinaires et le second est excellent en truand à la petite semaine qui est aussi bien l'ami des enfants que des animaux. On retrouve également dans des seconds rôles savoureux les acteurs Lambert Wilson, Fred Testot ou encore Patrick Timsit. Tous les acteurs ont d'ailleurs l'air de beaucoup s'amuser à participer à ce film. Cela explique peut-être pourquoi leurs personnages, qu'ils soient gentils ou méchants, divertissent bien le public. Il faut dire que l'essentiel est d'amuser le spectateur.

Ensuite, un fait notable et à l'avantage du film est que le casting évolue dans un décor exotique coloré, atemporel et même anachronique. Cela permet au réalisateur Alain Chabat de donner à son film un aspect cartoonesque des plus plaisants.
Surtout, la grande qualité du film réside tout simplement dans le personnage du Marsupilami. Cette créature jaune avec des points noirs, dotée d'une énorme queue (environ huit mètres) a été faite en images de synthèse et le résultat à l'écran est plus que probant. Le Marsupilami apparaît comme un animal mignon particulièrement espiègle. Chacune de ses interventions fait plaisir à voir. Cet animal saute dans tous les sens, fait des mimiques très expressives, sème les humains partis à sa poursuite ou se sert de sa queue pour pêcher. Et puis il fait son fameux cri « houba ». Par ailleurs, il n'est pas seul puisque le film permet aussi de voir sa compagne, la Marsupilamie, avec lequel il a un nid douillet.
Bien entendu, dans la mesure où le Marsupilami n'est pas de toutes les scènes, loin s'en faut, le film comprend d'autres centres d'intérêt. Ainsi, les scènes humoristiques sont nombreuses et si certaines sont quelque peu téléphonées, d'autres valent largement le coup. On peut citer la sublime scène où Lambert Wilson se travestit en Céline Dion (alors que l'on entend le tube I'm alive de la célèbre chanteuse canadienne) devant des militaires qui croient avoir affaire à une superbe femme. C'est sans conteste la scène la plus drôle du film. D'autres méritent tout de même le détour. Citons à titre non exhaustif celle où un chihuahua se masturbe contre l'oreille de Jamel Debbouze qui ne peut rien faire, étant ensablé ou lorsque nos deux principaux protagonistes doivent faire face à un colosse qui a la voix d'une petite fille.
Alain Chabat ne fait pas dans la finesse mais globalement les scènes sont assez marrantes. L'explication de la prophétie par la tribu des Payas part totalement en sucette et on reconnaît bien là l'esprit des « Nuls ». De même pour certaines répliques qui jouent sur la connaissance par le spectateur des émissions de la télévision.
D'autres éléments sont plus communs. On a droit ainsi à de multiples frappes, à des chutes mais aussi à des danses qui émaillent le film, jusqu'au générique de fin. Cela n'est pas d'une grande originalité mais cela permet de passer le temps de manière agréable.
Et au final le but du film, à savoir transporter le spectateur dans un monde merveilleux est parfaitement rempli. Sur la piste du Marsupilami constitue un spectacle familial bon enfant, qui respecte bien l'esprit de l’œuvre de Franquin. Et cela n'est déjà pas si mal.

Permalien 770 mots par nicofeel Email , 1466 vues • R�agir

05.05.12

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Par Nicore

Blood of the virgins

Film de vampire argentin à la trame bien classique réalisé par Emilio Vieyra, ce Blood of the virgins ne devra sa petit originalité qu'à l'intrusion d'un érotisme léger qui viendra régulièrement se mêler à l'intrigue de manière polissonne mais jamais osée.

Le script va laisser un groupe de jeunes tomber en panne de voiture non loin d'un demeure où sévit un vampire et sa promise qu'il a vampirisé pour la conserver auprès de lui.

Blood of the virgins


Dans sa séquence introductive, le métrage va avancer cette demoiselle, Ofelia, amoureuse du ténébreux Gustavo mais que les parents veulent marier à Eduardo, un homme bien sous tout rapport, pour une entame bien classique à l'enjeu couru d'avance. Et sera donc contre sa volonté qu'Ofelia sera mariée à Eduardo, poussant Gustavo à révéler sa vraie nature de vampire pour venir troubler la nuit de noces des jeunes mariées en tuant de manière graphique Eduardo avant de mordre Ofelia pour en faire sa compagne pour l'éternité. Cette introduction se montrera bien graphique lorsqu'il s'agira de visualiser le meurtre d'Eduardo tout an avançant déjà un soupçon de sensualité en avançant une rapide nudité de la blonde Ofelia.

Blood of the virgins

Ensuite, après avoir lassé passer un splendide générique dessiné, le métrage va se lancer dans une longue mais souriante et érotique présentation de ce groupe de jeunes gens au sein duquel les demoiselles n'hésiteront pas à danser topless dans un bar ou encore à faire l'amour en plein air, le tout rythmé par une partition musical dynamique jusqu'à ce qu'ils tombent en panne d'essence au milieu de nulle part, si ce n'est la présence non loin de là d'une demeure réputée hantée mais qui sera leur seul échappatoire à la nuit glaciale.

Blood of the virgins

Étrangement, cette maison n'aura pas l’extérieur gothique attendu mais rassemblera plutôt à n’importe quel chalet de montagne, cassant ainsi quand même la tension que cherchera à établir le réalisateur pour une visite des lieux à la bougie émaillée de fausses alertes simplistes jusqu'à l'arrivée d'un majordome qui va les inviter à pendre place autour d'une table servie et dressée pour eux pour un repas inespéré mais bien opportun, sans que cela ne semble intriguer outre mesure les protagonistes. Drogués par un vin "empoisonné", les personnages vont bien vite se fatiguer ,à l’exception de Raul qui n'y aura pas touché et ce dernier, intrigué par les chants d'une femme va abandonner sa petite amie Laura et partir à la recherche de leur origine pour tomber sur une Ofelia qui va le charmer, nous gratifiant ainsi d'un nouvelle séquence érotique cette fois-ci plus osée et accentuée, mais sans pour autant aller trop loin ou se montrer vulgaire, loin de là.

Blood of the virgins

Au petit matin, une fois de l’essence trouvé comme par enchantement, les hommes du groupe vont avoir la mauvaise surprise de découvrir que leurs compagnes ont toutes disparues, ce qui les conduira, après une petite course-poursuite avec une voiture conduite par le majordome rencontré la veille qui n'aboutira à rien, à aller trouver la police locale, pour un retour à la demeure où toute trace de leur passage aura bien entendu été effacé ou presque.

Blood of the virgins

La suite de l'intrigue restera classique pour laisser Laura revenir, à moitié vampirisée, et bientôt alitée à l'hôpital après un passage suspect du vampire s'étant fait passé pour un médecin, tandis que Raul, peu après rejoint par le frère de Laura, vont commencer à s rendre compte de la situation et de la potentielle présence d'un vampire dans les environs, laissant le réalisateur ponctuer l'ensemble de séquences gratuites mais graphiques (le lynchage public d'un coupable évidemment innocent) et souvent sensuelles (le frère de Raul tombera lui aussi sous le charme d'Ofelia), le tout en laissant les états d'âme d'Ofelia, guère heureuse de sa vie éternelle, s'exprimer, justifiant ainsi un final bien opportun qui vendra clore le métrage de manière facile mais un brin originale.

Blood of the virgins

Même si les vampires du film ne sembleront pas craindre la lumière du jour, on retrouvera pour autant une partie du folklore vampirique gothique avec ces cercueils, ou encore ces canines proéminentes, tandis que ces chandeliers servant à éclairer des pièces sombres et dangereuses viendront en rajouter une couche parfois trop visible, mais le métrage se fera plus étonnant avec cet aspect érotique bien présent, parfois même incongru (la tenue légère d'une Laura hospitalisée et qui émoustillera un Raul qui en profitera pour lui tripoter les seins), mais surtout véhiculé par cette femme vampire évoluant également en nuisette ne cachant pas grand-chose de son anatomie quand elle ne se déshabillera pas entièrement.

Blood of the virgins

L'ensemble se suivra facilement grâce à la volonté graphique du réalisateur et avec ces situations renouvelées régulièrement, faisant ainsi passer les ellipses et autres incohérences notoires qui vont accompagner le métrage, mais aussi une interprétation morne et sans relief puisque même le vampire n'aura aucun charisme ou aura maléfique palpable. La mise en scène du réalisateur est donc suffisamment vive et dynamique pour donner vie à l'ensemble sans pour autant réussir à générer la tension désirée par moments. Les quelques effets sanglants sont volontaires tout en demeurant rudimentaires mais toujours très visuels.

Blood of the virgins

Donc, ce Blood of the virgins constituera une petite curiosité pas désagréable du tout à suivre, certes bien légère mais généreuse et gentiment érotique !

Blood of the virgins

Le DVD de zone 0 américain édité par Mondo Macabro avancera une image bien nette et comportant juste quelques petits défauts d'origine, tandis que la bande-son sera appréciable avec une partition musicale typique, le métrage étant ici proposé dans sa version originale espagnole avec des sous-titres anglais. Au niveau des bonus on pourra suivre un passionnant documentaire sur les films d'exploitation argentins, des notes de production, une conséquente galerie de photos du film ainsi que le traditionnel assemblage de bande-annonces des autres titres de l'éditeur.

Permalien 1037 mots par nicore, 1775 vues • R�agir

04.05.12

05:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Cédric Dupuis, rêvant de célébrité, décide de réaliser le plus grand film d'horreur de tout les temps avec ses amis, mais découvrant à ses dépends les joies d'un tournage et d'une équipe non professionnelle, il va dans un excès de colère tuer Aline. Suite à ce meurtre, il se rend rapidement compte que désormais il n'a plus d'autre solution que de réaliser son propre documentaire.

Mon avis :

Emylia, par l'intermédiaire notamment de sa marque Asilum, soutient le cinéma indépendant et nous offre, après des films comme "Dead line", "L'île" ou encore "Echap", le premier film d'horreur de Cédric Dupuis, "Making off", un long-métrage qui utilise à fond son amateurisme pour livrer une œuvre déroutante oscillant constamment entre horreur malsain et dérangeant et humour noir...

"Making off" annonce tout de suite la couleur en rendant hommage à ses comédiens lors du générique, comme si ces derniers étaient réellement décédés. Ensuite le réalisateur va nous faire suivre les coulisses de son film, à la manière d'un journal de bord, nous faisant découvrir comment ce qui s’annonçait comme un simple mauvais film d'horreur à petit budget, joué par des acteurs amateurs peu motivés, va se transformer en un faux film documentaire à la manière d'un "C'est arrivé près de chez vous", où le réalisateur va se transformer en meurtrier suite à une dispute ayant mal tournée... Il va alors sombrer dans la violence et le sordide pour offrir à son public, ce qu'il est venu chercher, commettant alors des meurtres de plus en plus violents et sadiques et se livrant même à des actes nécrophiles, zoophiles et scatologiques, plongeant ainsi le spectateur dans un certain malaise.

Les actes nécrophiles vont d’ailleurs se répéter durant tout le film, pour devenir au fur et à mesure du déroulement de celui-ci, un petit jeu entre le réalisateur, interprété par le producteur du film, Olivier Bureau et les spectateurs, apportant ainsi un certain humour noir, puisque tournés de façon de plus en plus comiques, comme si le réalisateur voulait en quelque sorte se moquer du public venu chercher cela. C'est d'ailleurs assez déstabilisant, car le film joue constamment sur cette ambiguïté et on ne sait jamais trop sur quel degré de lecture il faut appréhender le film, tant il semble dénoncer la surenchère des torture porn actuels, tout en semblant s'amuser fortement à tourner ce type de films... Hommage, dénonciation ou simple délire entre potes? On ne sait finalement plus trop.

Le film est généreusement gore et les effets, même s'ils sont assez simples, sont plutôt probants, même s'ils ne laissent bien entendu aucune ambiguïté quant au fait qu'il s'agisse de maquillages (on est loin de supposer qu’il s’agisse d’un snuff !). Les acteurs font souvent très amateurs, mais ce n'est ici pas vraiment gênant puisque c’est voulu et que le metteur en scène jouera d’ailleurs avec ça. Le manque de moyens par contre se fait souvent ressentir dans les choix de mise en scène avec notamment des passages flous pour rendre crédible certains trucages ou encore certains meurtres filmés hors champ (c’est toujours ça de gagner !). Le film se termine avec une scène à la fin du générique, plutôt amusante confirmant tout de même que la petite équipe ne s'est pas prise au sérieux...

Malgré les faibles moyens et les maladresses d'une première œuvre, "Making off" s'avère être un petit film d'horreur plutôt sympathique et déviant, qu'il convient de prendre au second degré et qui demeure à réserver à un public averti et ouvert d'esprit!

Sorti le 2 mai chez Asilum (autre marque d'Emylia), "Making off" a le droit à une édition soignée. Le film est présenté au format 1.78, 16/9ème avec une piste 5.1 Dolby Digital accompagnée de sous-titres anglais optionnels. Côté bonus, on le droit à un commentaire audio de Cédric Dupuis et Olivier Bureau, à un bêtisier, 4 scènes coupées et un module sur les effets spéciaux. Comme d'habitude maintenant chez l'éditeur, le DVD contient la copie digitale H.264 illimitée du film au format 1.78, 16/9ème, en français 2.0 AAC.

Making off (DVD + Copie digitale)

Making off (DVD + Copie digitale)
Voir la fiche
Permalien 743 mots par flo001fg Email , 2386 vues • R�agir

03.05.12

05:00:00, Cat�gories: Top 10  

Bonjour à tous,

Le jeu du top 20 continue.

Flo001fg vous invite actuellement sur le forum de DVDpasCher, dans la rubrique Cinéma, à participer à un topic intitulé « Vos 20 films d'horreur préférés »

Le principe est le suivant :
les personnes qui sont intéressées envoient directement un message sur ce topic le top de leurs 20 films d'horreur préférés.

Cette liste doit être classée car le nombre de points octroyé à chaque film dépend du classement que vous lui accordez.

La méthode de notation de chaque top 20 est la suivante :
1er 75 points
2ème 64 points
3ème 54 points
4ème 45 points
5ème 37 points
6ème 30 points
7ème 24 points
8ème 19 points
9ème 15 points
10ème 12 points
11ème 10 points
12ème 9 points
13ème 8 points
14ème 7 points
15ème 6 points
16ème 5 points
17ème 4 points
18ème 3 points
19ème 2 points
20ème 1 point

Vous pouvez envoyer votre top 20 jusqu'à la fin du mois de mai.

Flo001fg procédera quelques jours après à la synthèse des résultats.

N'hésitez pas à être nombreux à répondre !

Bonne journée à tous et bonne réflexion pour choisir vos 20 films d'horreur préférés !

Permalien 185 mots par nicofeel Email , 1185 vues • R�agir

25.04.12

06:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Par Nicore

Women in fury

Film de "W.I.P." classique mais rythmé et en donnant à son spectateur pour son argent, ce Women in fury n'hésitera pas à verser aussi bien dans l'érotisme forcément gratuit que dans une certaine violence à tendance sanglante lors de sa seconde partie lorgnant du côté du "film de jungle".

Le script va suivre les déboires d'une demoiselle emprisonnée pour un meurtre qu'elle na pas commis mais en étant désireuse de couvrir son frère, tandis qu'un médecin, plus que certainement épris d'elle va chercher à l'innocenter.

Women in fury

Le métrage va commencer par exposer la situation de l'héroïne au travers de la rencontre d'un toubib, Luis et d'un avocat évoquant le cas d'Angela Duvall, jeune femme mise en prison pour le meurtre d'un baron de la drogue, crime qu'aurait commis son frère Sergio, pour rapidement laisser place à l'intrigue proprement dite qui va commencer par suivre le jugement de cette Angela, sa sortie du tribunal et son arrivée en prison. Cette mise en situation ne traînera pas pour pouvoir le plus vite possible égrainer les passages obligés de tout "W.I.P." qui se respecte.

Women in fury

En effet,à peine arrivée au pénitencier Angela sera déshabillée et conduite dans la cellule commune où les autres prisonnières, toutes courtes vêtues, vont se moquer d'elle avant de passer aux choses sérieuses puisque lors d'une séquence évidemment complaisante et un brin sadique dans son érotisme Angela sera fouettée avec du linge mouillé avant que la matrone des détenues ne la viole. Conduite à l'infirmerie complètement meurtrie et couverte de bleus Angela va faire la connaissance du docteur Luis qui va la prendre en "amitié".

Women in fury

La suite va continuer dans la même voie, infligeant à Angela une douche forcée à la lance d'incendie pour lui faire avouer qui l'a martyrisé, tandis que peu après trois hommes, des complices du parrain de la drogue assassiné, vont investir sa cellule pour tenter de la pendre, l'intrigue n'oubliant pas quelques querelles entre filles et bien entendu cette directrice de prison lesbienne qui va jeter son dévolu sur Angela, l'obligeant à un rapport saphique bien graphique.

Women in fury

Le réalisateur Michele Massimo Tarantini, un habitué des "sexy comédies" italiennes, ne recherchera jamais la moindre originalité pour se contenter de réciter la leçon du sous-genre, mais en le faisant de manière plaisante, toujours chargée en érotisme avec ces prisonnières guère habillées et surtout de façon rythmée, les situations se succédant sans temps mort, mis à part l'enquête de ce Luis qui va vouloir prouver l'innocence d'Angela, notamment en courant après le frère de celle-ci, un drogué qui refusera de coopérer et finira par se suicider.

Women in fury

Le chef de la police, de mèche avec les trafiquants de drogue, cherchera bientôt à supprimer Angela et pour ce faire armera une détenue chargée de tuer la jeune femme devenue témoin gênant et au cours d'une rixe qui s'en suivra une révolte va éclater au sein de la prison, permettant à Angela et quelques autres de s'évader, le métrage se tournant alors bien plus vers l'action, mais sans délaisser forcément la sensualité des demoiselles toujours aussi peu vêtues.

Women in fury

Et s l'évasion sera rocambolesque à souhait, les péripéties ne manqueront pas on plus dans la jungle avec de redondantes attaques de serpents (dont une sera à la limite du ridicule), tandis que les policiers et leurs chiens ont suivre la trace des fugitives, tout comme ce Luis décidément acharné dans sa volonté de retrouver Angela, ce qu'il fera lors d'un final quand même un peu bâclé et prévisible.

Women in fury

Heureusement le métrage pourra compter sur son rythme vif et sur des rebondissements constants pour occuper le spectateur tout en avançant cette sensualité des interprètes féminins constamment et sans négliger de mettre en avant une violence parfois sadique et même méchante (il suffira de voir le peu de loyauté qu'auront entre elles les évadées ou encore cette décapitation surprenante), car sur le fond l'intrigue, en plus d'être on ne peut plus basique, n'offrira pas grand-chose de neuf, avec une imagination en berne et une crédibilité plus que restreinte, un comble pour un film se déclarant inspiré de faits réels. L'interprétation ne viendra pas bouleverser la donne, avec seule la charmante Suzane Carvalho qui semblera véritablement crédible et la mise en scène de Michele Massimo Tarantini donnera de la vivacité à l'ensemble.

Women in fury

Donc, ce Women in fury restera un "W.IP." assez plaisant à suivre à condition de ne pas être trop regardant et sera de toutes manières plaisant dans son érotisme bien présent mais n'allant jamais bien loin, ainsi que dans une certaine violence parfois presque graphique.

Women in fury

Le DVD de zone 1 édité par Media Blasters  avancera une image quand même légèrement marquée, tandis que la bande-son sera probante, portée par une partition musicale dynamique, le métrage étant ici uniquement proposé dans sa version anglaise sans sous-titres. Au niveau des bonus, seules trois bandes-annonces d'autres titres de l'éditeur seront visibles.

Permalien 886 mots par nicore, 1822 vues • R�agir

24.04.12

05:30:00, Cat�gories: Test / Critique  

Par Nicore

Night of the skull

Bien que réalisé par Jess Franco, ce Night of the skull va rester étonnamment sobre et lorgner plus du côté des "krimis" d'Edgar Wallace (qui aura d'ailleurs en partie inspiré le script) et d'Allen Edgar Poe (via "Le chat et le canari") lorgnant du coup largement du côté du "Giallo" que vers les déviances habituelles du réalisateur qui va donc ici nous livrer une œuvre flirtant avec le gothique au sein d'une intrigue prenante et chargée en suspense.

Le script va laisser un mystérieux assassin éliminer les membres d'une famille réunie autour d'un héritage.

Night of the skull

Après un générique fort reprenant certains des temps forts du film, le métrage va avancer lord Archibald Marian, un vieil homme lisant par cette nuit d'orage des versets de "L'apocalypse" tandis que son serviteur, Rufus, semblera bien effrayé par les coups de tonnerre. La femme du lord s'étant absentée, sa fille illégitime, Rita, couchée et ses domestiques ayant rejoint leur loge, Marian va donc rester seul et sera une proie facile pour cette ombre portant un masque de tête de mort qui va l'estourbir avant de la traîner dehors pour l'enterrer vivant lors d'une séquence graphique (mais pas sanglante) qui trouvera son apothéose lorsque Cecilia, la femme du lord, va découvrir les mains du cadavre sortant de terre et bougeant encore légèrement.

Night of the skull

La police va dépêcher sur place l'inspecteur Bore, qui va commencer à mener l'enquête, bientôt rejoint par le major Oliver Brooks de Scotland Yard arrivé là par hasard et qui va se proposer d'épauler Bore dans son enquête. L'intrigue va alors avancer ce testament que le notaire ne pourra ouvrir que lorsque un couple demandé sera arrivé, les Tobias, et alors que l'inspecteur Bore va auditionner Rita, cette dernière lui racontant aussi bien ses origines de fille illégitime que les mauvais traitements subis et causés aussi bien par le lord que par sa femme qui lorsqu'elle est ivre, a l'habitude de battre la malheureuse Rita.

Night of the skull

C'est dans ce contexte que l'ouverture du testament se fera, une fois les Tobias arrivés et ayant pris possession de leur chambre d'hôtel qui sera positionnée juste à côté de celle de Brooks qui pourra ainsi les épier à sa guise, pour laisser provisoirement Rita seule héritière, provisoirement car rapidement un autre testament va se faire connaître et obliger la venue d'autres protagonistes. C'est ainsi que nous découvrirons un autre fils illégitime du lord et un couple décadent pour cette fois un testament plus équitable, et ce tandis que Cecilia sera à son tour victime de l'homme au masque de tête de mort, pour un second crime sadique puisqu'elle sera attachée face à la mer et périr par la force du vent, continuant ainsi à égrainer un passage de "L'apocalypse" lu par le lord juste avant sa mort et qui évoquait quatre façon de mourir avec "l'aide" des éléments naturels.

Night of the skull

La suite de l'intrigue va continuer à nous révéler des éléments nouveaux et troublants qui vont doucement nous conduire vers la piste de l'identité du meurtrier, hélas quand même facilement anticipable avant l'issue finale, tout en laissant d'autres crimes venir réduire la liste des suspects potentiels, ces meurtres restant toujours un minimum graphique mais sans développer le moindre aspect sanglant ou véritablement violent, la présence de cette ombre masquée faisant à elle seule son petit effet.

Night of the skull

Jess Franco va donc ici faire preuve d'une retenue rare, pour uniquement se laisser aller à un passage quelque peu sadique lorsque Cecilia, saoule, va venir fouetter Rita dans sa chambre avec un ceinturon en cuir avec même un soupçon d'érotisme trouble, que nous ne retrouverons ailleurs que lors d'une rapide séquence entre les Tobias dans leur chambre d'hôtel. Par contre, le réalisateur arrivera sans mal à installer une ambiance gothique édifiante, notamment lors de l'introduction et le meurtre du lord par cette nuit d'orage qui va magnifier de ses éclairs les décors de ce manoir lugubre, tout en nous livrant un film sérieux, seulement entaché par de timides touches d'humour, avec cet inspecteur oubliant systématiquement son chapeau partout où il va passer.

Night of the skull

Les personnages seront bien travaillés pour laisser planer le doute sur leur éventuelle culpabilité et l'interprétation suivra avec la présence d'habitués des œuvres de Jess Franco, Lina Romay en tête et encore juvénile, mais on retrouvera également Antonio Mayans, Evelyne Scott et le toujours impeccable William Berger, tandis que le réalisateur se donnera comme souvent un petit rôle savoureux. La mise en scène de Jess Franco est assez classique (pas de zooms intempestifs ici et la caméra restera concentrée sur l'action et les personnages sans aller se perdre dans des détails) mais arrivera à créer une ambiance tout en générant du suspense, notamment lors des apparitions du tueur masqué.

Night of the skull

Donc, ce Night of the skull restera une œuvre atypique dans la filmographie de Jess Franco, prouvant ainsi que le réalisateur est capable de nous livrer des configurations "normales" en faisant preuve d'un savoir-faire évident et émérite !

Night of the skull

Le DVD de zone 1 édité par Image Entertainment avancera une image quand même terne et sans éclats, tandis que la bande-son sera convaincante avec une partition musicale idéale, le métrage étant ici proposé dans sa version espagnole avec des sous-tires en anglais. Hélas, aucun bonus ne viendra prolonger la vision du film.

Permalien 947 mots par nicore, 1004 vues • R�agir

23.04.12

05:30:00, Cat�gories: Test / Critique  

Par Nicore

Axe

Bénéficiant d'une solide réputation, presque trop flatteuse, ce Axe (également connu sous les titres de Lisa, Lisa et California axe massacre) va rester assez surprenant dans le déroulement de son intrigue superficielle au premier abord mais qui va s'enrichir lors de sa seconde partie pour devenir sordide, dérangeant et trouble avec cette demoiselle meurtrière sans aucun état d'âme.

Le script va laisser trois truands recherchés par la police trouver refuge dans une ferme uniquement habitée par une jeune fille et son grand-père invalide, et lorsque l'un des fuyards voudra violer la demoiselle, les événements vont dégénérer.

Axe

D'entrée le métrage va mettre en scène ces trois hommes, Lomax, Billy et leur chef Steele, qui vont rejoindre un appartement et s'y cacher en attendant le retour du propriétaire, pour ainsi s'amuser avec des vêtements de femmes, trouant par exemple une nuisette avec un cigare, tout en se moquant. Cela deviendra vite explicable lorsque nous découvrirons que l'habitant des lieux est un homme rentrant avec son ami, pour un relent d'homosexualité jamais exploité puisque ce sera pour une raison confuse et à peine esquissée que Steele va se mettre à rouer de coups cet homme, l'écorchant avec sa chevalière avant de le frapper plus férocement jusqu'à ce que mort s'en suive, tandis que Billy, le plus jeune des trois, ne semblera pas franchement ravi de ces méthodes expéditives.

Axe

Cette entame du métrage, assez plate, sera quand même assez violente dans la représentation de la violence déchaînée contre cet homme (et alors que son ami préférera sauter par la fenêtre qu'être à son tour tabassé), pour ainsi nous laisser tout de suite appréhender le caractère dangereux de ce Steele, ce qui sera confirmé lorsque lui et Lomax vont aller s'amuser dans une supérette, Billy préférant une fois encore rester en dehors des forfaits de ses "amis". En effet, Steele va une fois encore faire preuve d'une violence cette fois-ci complètement gratuite contre la pauvre caissière qui commencera par recevoir des pommes lancées par Steele avant que ce dernier l'oblige sous la menace de son revolver à enlever sa blouse pour ensuite jouer à Guillaume Tell ou encore asperger la malheureuse de Coca-Cola, le tout dans une volonté délibérée de la part du réalisateur de chercher à se montrer sordide et à mettre en avant l'aspect vicieux des deux hommes qui s'entendront comme larrons en foire pour souiller et avilir cette caissière qui aura en plus un physique assez ingrat.

Axe

Nous aurons également eu le temps pendant cette première partie de découvrir la vie morne et triste de Lisa, une demoiselle frêle vivant seule avec son grand-père complètement paralysé passant son temps à regarder un poste de télévision déréglé sans le voir, pour suivre Lisa dans ses tâches quotidiennes telles que ramasser des œufs, nourrir et laver son père, avec pour seule indication de sa maturité le détachement avec lequel elle va tuer une poule et ramener jusque dans la cuisine le corps décapité de la bestiole. Et ce sera sur ces faits que le métrage va décoller véritablement avec l'arrivée de Steele et de ses complices à la ferme, pensant y trouver une planque parfaite, surtout après avoir découvert qui y vit.

Axe

En effet, bien qu'exécutée sans aucune violence, la rencontre entre Lisa et les trois hommes sera chargée en tension, et ce même si le réalisateur va tenter d'installer en plus un petit suspense trop facile lorsque deux policiers viendront questionner Lisa, visiblement à la recherche des trois truands qui vont la pousser sous la menace à cacher leur présence chez elle, mais ce ne sera véritablement qu'après une petite séance de repas sans intérêt et une tentative de Billy de s'excuser auprès de Lisa pour leur intrusion chez elle que le métrage va basculer, lorsque Lomax va nuitamment s'introduire dans la chambre de Lisa pour tenter de la violer. Mais la situation ne va pas se passer comme prévue par notre homme grâce à la présence à portée de main pour Lisa d'un rasoir avec lequel elle va trancher le cou de son violeur avant d'amener son corps dans la baignoire pour le découper et cacher les morceaux dans une malle.

Axe

Cette séquence sera rendue parfaitement déstabilisante par l'insensibilité teintée d'indifférence avec laquelle Lisa va exécuter cette besogne, prenant même ensuite le temps d'éponger le sang ayant maculé le couloir pour ainsi pouvoir cacher ce meurtre aux deux autres truands avant de retourner se coucher. Mais ensuite elle ne va pas tarder à devoir faire usage cette fois-ci de la hache du titre pour se débarrasser de Steele avant qu'un final encore une fois assez facile vienne mettre un terme au métrage en laissant supposer que Lisa va s'en sortir sans préjudice ni accusation.

Axe

Cette seconde partie du film va également chercher à mettre en avant un certain désordre mental chez Lisa, entre ces visions aussi fugaces que malsaines et cette tentative de suicide avortée par l'arrivée d'un Billy voulant s'excuser auprès d'elle, tandis qu'ensuite, de victime Lisa deviendra prédatrice apte à frapper à tout moment et n'importe qui, ce qui sera flagrant et volontairement mis en avant lors d'une escapade en forêt en compagnie de ce Billy décidément bien inoffensif et mal assorti avec ses deux compères, le tout possédant un rendu visuel percutant avec la froideur et le manque d'émotions qui vont caractériser cette Lisa tuant les humains comme s'il s'agissait de poulets.

Axe

Le métrage va donc accumuler les situations sordides et malsaines, entre les activités perverses et un minimum sadiques de Steele et de Lomax, les meurtres de Lisa et ces tentatives de viol successifs dont elle sera une victime revancharde, laissant le métrage flirter vaguement avec le "rape and revenge", surtout que le réalisateur va donner à ces séquence un impact supplémentaire grâce à cette caméra tournoyant autour des protagonistes pour ainsi ajouter à la folie ambiante.

Axe

Mais hélas on pourra quand même regretter l'aspect superficiel de la première partie, qui éludera la justification du passage à tabac mortel pour cet homosexuel, tout comme nous ne saurons jamais pourquoi les trois hommes sont recherchés par la police, laissant de fait un sentiment de gratuité s'installer, sentiment encore renforcé lors de la séquence de la supérette et qui ne disparaîtra vraiment que dans le dernier acte du métrage, bien plus impactant et troublant.

Axe

Les personnages ne seront donc que peu travaillés, à l'exception de Lisa qui elle bénéficiera d'un traitement de faveur puisque le réalisateur voudra à l'évidence insister sur ses troubles internes sans pour autant nous expliquer pourquoi elle vit seule avec son grand-père loin de tous, mais l'interprétation sera largement efficace, avec une Leslie Lee parfaite pour jouer cette Lisa sans état d'âme, tandis que Jack Canon campera Steele avec aplomb pour réussir à donner du charisme à ce personnage douteux et détestable. La mise en scène du réalisateur Frederick R. Friedel est dynamique et envoûtante lors des temps forts de la seconde partie du métrage, tout en peinant franchement à faire démarrer l'action. Les quelques effets spéciaux sanglants resteront simplistes puisque le hors-champ primera lors des meurtres et des atrocités commises par lisa.

Axe

Donc, ce Axe vaudra surtout pour sa seconde partie dérangeante, glauque et malsaine au possible dans une atmosphère nihiliste, mais hélas cela n'empêchera pas une certaine gratuité de survoler l'ensemble pour ainsi interdire à l'ensemble d'atteindre complètement son but sordide !

Axe

Le DVD de zone 1 édité par Something Weird Video présentera une image quelque peu granuleuse et non exempt de ses petits défauts d'origine, avec une bande-son adaptée et renforçant par moments le suspense, le métrage étant ici uniquement proposé dans sa version originale anglaise sans aucun sous-tires. Au niveau des bonus, on trouvera notamment un second film, The electric chair, mais aussi trois bandes-annonces du film sous ses différents titres, suivie de celles d'autres titres de Harry Novak, deux courts-métrages souriants, une conséquente galerie d'affiches de films d'exploitation et quelques spots radio.

Permalien 1438 mots par nicore, 1086 vues • R�agir

22.04.12

05:30:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Après avoir exposé la malbouffe dans SUPER SIZE ME (nominé aux Oscars 2005), Morgan Spurlock s’attaque à son gagne-pain en révélant tous les vilains petits secrets d’Hollywood ainsi que tous les stratagèmes utilisés pour convaincre les annonceurs de placer leurs produits dans les films ou à la télévision. Ce fou de documentaires controversés utilise son sens inimitable de la comédie pour s’infiltrer dans les salles de conférence de grandes entreprises et les réunions brainstorming d’agences de publicité afin de les pousser à dévoiler la face cachée du monde publicitaire... Succès garanti !

Mon avis :

Après "Super Size Me", un documentaire sur la malbouffe qui avait fait beaucoup parler de lui, Morgan Spurlock ("Where in the World is Osama Ben Laden?", "The Simpsons 20th Anniversary Special – In 3-D! On Ice!") nous revient avec un nouveau documentaire, cette fois sur le placement de produit.

Je suis en général assez contre les éditeurs français qui changent les titres originaux anglais par d'autres titres en anglais, mais il faut avouer que pour cette fois, le titre trouvé par Emylia est plutôt bien choisi et accrocheur. "The Greatest Movie Ever Sold" est ici rebaptisé "Super ca$h me", permettant ainsi de faire tout de suite le rapprochement entre ce nouveau documentaire et "Super size me" le documentaire culte où Morgan Spurlock mangea du McDo pendant un mois, prouvant ainsi les côtés néfastes de ce type d'alimentation pris au quotidien. Toujours sur un ton sarcastique et politiquement incorrect, le bonhomme s'attaque cette fois à la publicité qui envahit constamment les programmes télévisés, le cinéma ou encore la musique. Le placement de produit (vous savez, le petit "p" que l'on voit en bas de nos écrans de télé!!!!) est passé au crible par le réalisateur qui sous prétexte de faire un film sur ce sujet, financé intégralement par la pub, va approcher de nombreuses marques plus ou moins connues.

Il va alors être intéressant de voir les réactions au départ très négatives ou dédaigneuses des plus grandes marques, ne prenant pas au sérieux Morgan Spurlock, malgré la popularité de son premier documentaire. Il va alors se tourner vers des entreprises un peu moins importantes et arrivera à attirer l'attention de certaines. Malgré leurs inquiétudes, il va être assez intéressant de voir à quoi sont prêtes ces marques et leurs exigences... Bien qu'apparaissant sous un meilleure jour que les grandes marques ayant refusé l'offre de Spurlock, ces marques ne seront toutefois pas épargnées par son humour souvent corrosif. Il va également interroger le monde artistique du cinéma et de la musique et il sera d'ailleurs assez amusant de voir les réponses, notamment, de Quentin Tarantino et Brett Ratner, dont les points de vue sont radicalement différents.

Spurlock se rendra aussi à São Paulo où l'affichage publicitaire a été interdit et où les gens ont l'air particulièrement satisfait de cet état de fait. Enfin, il va être amusant de voir au final, Spurlock obligé pour vendre son film, de se plier aux exigences souvent complètement idiotes de ses sponsors, toujours avec beaucoup d'humour et d'ironie...

Malgré le succès de son premier film, ses deux suivants ne trouveront étonnamment pas de distributeurs en France et c'est donc avec plaisir que nous voyons sortir chez nous le quatrième documentaire de Morgan Spurlock. Espérons que de cette sortie donnera des idées aux éditeurs français, afin que l'on puisse découvrir notamment un jour "Where in the World is Osama Bin Laden ?"...

La sortie de "Super ca$h me" est prévue chez Emylia pour le 2 mai 2012 en version combi DVD + Copie digitale et combi Blu-ray + Copie digitale. La version DVD sera présentée au format 1.85, 16/9ème avec des pistes 2.0 Dolby Digital en français et en anglais sous-titré, alors que la version Blu-ray sera au format AVC 1080P/24 [1.85] avec des pistes 2.0 dts-HD Master Audio également dans les deux langues. La copie digitale H.264, toujours illimitée chez l'éditeur sera elle au format 1.85, 16/9ème, en français 2.0 AAC. La bande annonce sera par contre le seul bonus présent...

Super cash me (DVD + Copie digitale)

Super cash me (DVD + Copie digitale)
Voir la fiche
Super cash me (Blu-ray + Copie digitale)

Super cash me (Blu-ray + Copie digitale)
Voir la fiche

Permalien 719 mots par flo001fg Email , 1437 vues • R�agir

21.04.12

06:29:16, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : The caller

Réalisateur : Matthew Parkhill

Date de sortie au cinéma
 : non prévue (sortie en DVD et en blu ray le 30 mai 2012)

Origine : Royaume-Uni

Durée du film
 : 92 minutes

Avec
 : Rachelle Lefevre (Mary Kee), Lorna Raver (Rose), Stephen Moyer (John Guidi), Ed Quinn (Steven), Luis Guzman (George), etc.

Par Nicofeel

Réalisé par Matthew Parkhill, The caller s'apparente de prime abord à un thriller. Le film suit une jeune femme, Mary Kee, qui sort d'un mariage difficile qui s'est terminé par un divorce, et qui emménage dans un vieil appartement pour commencer un nouveau départ. Son ex-mari, qui n'a manifestement pas perdu espoir de la récupérer, rôde dans le coin, alors qu'il lui est interdit d'être trop proche du domicile de Mary. On sent que la relation entre ces deux personnages peut être à la base d'une sorte de thriller psychologique.

Ceci étant, le réalisateur du film a la bonne idée de multiplier les pistes en donnant également un côté « old school » ou plus précisément « eighties » à son long métrage. En effet, Mary réside dans un appartement où se trouve un vieux téléphone. Elle n'a pas choisi d'enlever ce téléphone et ô surprise elle reçoit le coup de fil d'une inconnue. Il s'agit d'une vieille dame, prénommée Rose, qui lui demande si Bill est là. Mary pense au départ qu'il s'agit d'un faux numéro mais ce n'est pas le cas. Rose donne des détails prouvant qu'elle connaît très bien l'appartement de Mary.

Le film fait penser à When a stranger calls, slasher inoubliable où un homme appelle une baby-sitter pour lui demander si elle a bien pensé à voir les enfants à l'étage. Dans ce film, on comprend à un moment donné que l'appel provient de la maison où la baby-sitter garde les enfants.
Dans The caller, le réalisateur Matthew Parkhill reprend à son compte cet aspect de When a stranger calls avec une personne qui appelle alors qu'elle se situe dans le même lieu. Sauf qu'ici le film prend carrément une tournure fantastique. Cela explique la raison pour laquelle The caller a été sélectionné en 2010 au NIFFF, festival suisse qui met l'accent sur les films fantastiques. La connotation fantastique du film est évidente avec cette vieille dame qui appelle Mary alors qu'elle vit dans l'année 1969.

L'un des intérêts du film est qu'il joue (dans sa première partie) sur plusieurs genres : le thriller, le drame psychologique, le film de fantômes, le film fantastique, etc. Du coup, on ne comprend pas immédiatement quelle tournure va prendre le film.

Quand les choses sont plus claires, elles n'en sont pas moins intéressantes. Car le réalisateur a opté pour un sujet pour le moins original : en conversant avec Rose, Mary lui a redonné de la volonté et l'a ainsi empêché de se suicider. Ce que Mary ne sait pas alors, c'est qu'elle a sauvé une femme qui se trouve être une psychopathe. Mary a agi sur le cours de l'histoire et a révélé une tueuse en puissance qui s'ignorait. Le film va s'évertuer à montrer qu'en changeant le cours de l'histoire, plusieurs éléments peuvent être modifiés. C'est ainsi que Rose – qui se brouille avec Mary – va prendre un malin plaisir à persécuter Mary les gens proches de celle-ci, dans le passé, de telle sorte que Mary est coincée. Cette dernière peut juste essayer d'influencer Rose pour l'amener où elle veut.

On se situe en somme dans un film de serial-killer sans que l'on assiste au moindre meurtre. Pour autant, la tension est bien de mise car chaque appel de la vieille dame nous fait comprendre quelles sont ses intentions.

Le moment le plus marquant du film intervient quand Mary discute avec la vieille dame qui la met en relation avec elle-même (Mary enfant, puisque Rose vit en 1969). Mary sait qu'elle est en danger et qu'elle doit aider son alter ego du passé si elle veut continuer à vivre dans le présent.
Le réalisateur Matthew Parkhill exploite très bien le côté fantastique du film et « l'effet papillon » (un changement dans le passé a des répercutions dans le futur).

On regrettera simplement l'une des scènes de fin où la vieille dame, Rose, vient attaquer Mary dans le présent. Cette scène est non seulement peu crédible, mais en outre elle se démarque de la finesse du reste du film.

Cela dit, ce défaut reste mineur et n'obère pas le plaisir que l'on prend à regarder The caller. D'autant que l'interprétation est de qualité avec notamment Rachelle Lefevre qui interprète avec beaucoup de réalisme et de conviction le rôle-clé de Mary Kee.

Au final, sans avoir l'air d'y toucher et avec des moyens budgétaires que l'on devine peu importants, The caller se révèle une excellente découverte.

Permalien 838 mots par nicofeel Email , 1222 vues • 2 retours

20.04.12

06:23:47, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : 38 témoins

Réalisateur : Lucas Belvaux

Date de sortie au cinéma : 14 mars 2012

Origine : France

Durée du film : 1h44

Avec
 : Yvan Attal(Pierre Morvand), Sophie Quinton (Louise Morvand), Nicole Garcia (Sylvie Loriot), François Feroleto (le capitaine Léonard), Natacha Régnier (Anne), Patrick Descamps (Petrini), Didier Sandre (le procureur Lacourt), etc.

Par Nicofeel

Le synopsis du film 38 témoins peut faire penser de prime abord à un thriller. En effet, dans les premières images, on voit un corps inerte qui gît dans le hall d'un immeuble. On apprend rapidement qu'il s'agit du corps d'une femme assassinée. L'enquête de la police est pour le moins difficile puisque les 37 premiers témoins potentiels – à savoir les voisins de l'immeuble d'en face – n'ont rien vu ou entendu lorsque le meurtre a eu lieu.
38 témoins prend les contours d'un polar. Pour autant, cela n'est pas le sujet principal du film. Le réalisateur Lucas Belvaux en profite pour traiter un de ses thèmes de prédilection : le social avec la description de vies brisées.
Comme dans son film précédent, Rapt, Lucas Belvaux a choisi Yvan Attal pour interpréter le rôle principal du film. Ici, le jeu de l'acteur est particulièrement sobre. Yvan Attal est Pierre Morvand, un monsieur-tout-le-monde qui travaille dans le port du Havre et vit avec une jeune femme qui voyage beaucoup. A de nombreuses reprises, Lucas Belvaux insiste sur le visage de Pierre Morvand, comme pour montrer que celui-ci est déjà coupable. C'est d'ailleurs un sentiment de culpabilité grandissant tant vis-à-vis de sa compagne que de la société de manière générale qui amène Pierre Morvand à être ce fameux trente-huitième témoin qui va déclarer avoir vu et entendu quelque chose lorsque le meurtre a eu lieu.

Les similitudes entre les deux derniers films de Lucas Belvaux existent bel et bien : dans les deux cas, ces hommes ont vécu un moment particulièrement difficile mais ce n'est rien à côté des ennuis qui ont lieu après le drame vécu. A chaque fois, le retour à la vie normale n'est pas possible.
Dans 38 témoins, la vie de Pierre Morvand devient encore plus insupportable lorsque ses voisins comprennent que c'est lui qui a parlé à la police et qui les a mis dans une situation difficile. Il devient un paria pour ces voisins et même sa compagne qui déclarait au début du film qu'elle lui pardonnerait tout (« je t'aimerai toujours ») finit par le quitter quand elle comprend la façon dont il s'est comporter le jour du drame.
A cet égard, la reconstitution du drame dans le film est sans nul doute une des scènes les plus éprouvantes qui constitue des preuves accablantes contre ceux qui s'étaient jusque-là réfugiés dans le mensonge.
N'ayons pas peur des mots, 38 témoins est un film qui met particulièrement à mal la condition humaine. Il ne fait que révéler les pires travers de l'être humain : la lâcheté et le mensonge sont des attitudes que l'on observe avec un certain dégoût.
Pour autant, la question à se poser est de savoir ce que l'on ferait si se trouvait dans la même situation que ces gens. Jouerait-on les héros ou resterait-on chez soi, par peur ?
Le personnage du procureur (interprété avec beaucoup de justesse par l'acteur Didier Sandre) est symptomatique de l'état de notre société. Il dit à la journaliste de laisser tomber car au final elle découvrira quelque chose qui est totalement attendu : le fait que les gens sont « lâches et indifférents ».
Dans ce film, sur un rythme assez lent qui peut déconcerter certains spectateurs, le cinéaste Lucas Belvaux porte un regard très sombre sur la condition humaine et signale dans le cas d'espèce que la non-assistance à personne en danger peut avoir des conséquences irréparables.
Le personnage de Pierre Morvand, brillamment joué par Yvan Attal, est révélateur à lui tout seul des maux qui touchent ces personnes rongées par la culpabilité. Il préfère être lynché par les médias (le titre « La honte » du journal qui évoque cette affaire ne fait pas dans la demi-mesure) et donc jugé par la société plutôt que de continuer à vivre dans le silence et le mensonge comme une âme en peine. En tout état de cause, il est entre deux eaux et comme il le dit lui-même, il n'existe plus.
38 témoins est un film qui n'est pas du tout aimable. C'est en outre un film qui n'est pas franchement facile d'accès. Cependant, c'est un film très profond et qui peut s'enorgueillir d'une distribution de qualité. Rien que pour cela, c'est sans conteste un film à voir.

Permalien 813 mots par nicofeel Email , 1071 vues • R�agir

19.04.12

06:19:52, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Hellraiser : révélations

Réalisateur
 : Victor Garcia

Date de sortie du film au cinéma : inconnue

Durée du film 
: 75 minutes

Avec : Stephan Smith Collins (Pinhead), Nick Eversman (Steven Craven), Jay Gillespie (Nico Bradley), Tracey Fairaway (Emma Craven), etc.

Par Nicofeel

Si certaines sagas horrifiques semblent quasi infinies, à l'instar des nombreux opus des Vendredi 13, et Halloween, celle d'Hellraiser n'est pas mal placée.
Auteur de Mirrors 2, le cinéaste Victor Garcia réalise ainsi le neuvième épisode de la saga Hellraiser ! Seulement, depuis le premier film signé Clive Barker, la qualité de cette franchise a clairement baissé, pour ne pas dire qu'elle s'est effondrée. A tel point que les premiers films, qui bénéficiaient d'une sortie en salles, sont désormais limités à une sortie en direct-to-video.
Ce neuvième chapitre, intitulé Hellraiser : révélations nous permet rapidement de comprendre que le film ne risque pas de relever fondamentalement le niveau de la saga. On voit au début deux jeunes qui s'amusent à se filmer et ne pensent qu'à « baiser » en se rendant au Mexique. On fait bien dans la finesse avec notamment ce propos qui mérite d'être signalé : « on saute la première fille qui les écarte. »
Évidemment, l'un des jeunes, Nico, va avoir la bien mauvaise idée d'utiliser la fameuse boîte qui, si elle est ouverte, conduit celui qu'il l'a ouvert dans un monde de souffrance, où résident des monstres, les cénobites.
L'action du film est censée se dérouler en partie au Mexique et l'autre dans une sorte de huis-clos avec la famille des deux jeunes, qui est réunie dans une maison.
On ne délivrera pas la médaille d'or de l'originalité au scénariste du film car celui-ci repompe allègrement certains des éléments fondamentaux d'Hellraiser, premier du nom. Du coup, ce qui pourrait apparaître comme un « twist » est finalement attendu pour ceux qui connaissent le premier film de la saga, qui est au demeurant l'opus le plus connu.
Non seulement le repompage est évident avec ce personnage qui a besoin de se régénérer, mais en outre on constate que le réalisateur Victor Garcia n'arrive pas à faire ressentir l'ambiance malsaine d'Hellraiser, faite de ce mélange détonnant entre sexe et violence.
Ici, les rares scènes de sexe donnent surtout l'impression de vouloir répondre à un cahier des charges qu'à une véritable réflexion sur la violence et le sexe.
Par ailleurs, certaines scènes sont complètement illogiques : ainsi, lorsqu'une jeune femme est tuée (accidentellement?), on se demande ce qui pousse les deux jeunes à rester bien sagement dans un bar et à siroter de l'alcool. De plus, le coup du père de famille qui se met à tirer sur un étranger est un peu stupide. Et ce d'autant plus que l'étranger réussit à se relever et à le scalper ! On a l'impression que l'on se situe dans le grand n'importe quoi.
Pour ne rien arrangé, les acteurs, tous inconnus, ne sont pas franchement transcendants. A cet égard, on regrettera que le rôle du cultissime Pinhead ne soit plus tenu par Doug Bradley mais par le peu charismatique Stephan Smith Collins.
Cela étant dit, tout n'est pas à jeter dans Hellraiser : révélations. Le dernier quart-d'heure offre son lot de scènes gore. Certes, cela n'est pas très fin et très logique mais au moins cela peut apporter une certaine satisfaction pour les amateurs de films d'horreur. De plus, le film ne fait pas dans le happy end.
En synthèse, Hellraiser : révélations n'est pas un franc succès. C'est un film d'horreur pas très bien filmé qui prend un peu trop comme référent Hellraiser premier du nom. A priori, seuls les fans de la saga d'Hellraiser peuvent y trouver un centre d'intérêt. Les autres sont invité à passer leur chemin, à moins qu'ils ne disposent pas de film d'horreur digne de ce nom à regarder.

Permalien 672 mots par nicofeel Email , 1239 vues • R�agir

18.04.12

05:30:00, Cat�gories: Test / Critique  

Par Nicore

Eugénie… the story of her journey into perversion

Adaptation des écrits du Marquis de Sade et plus particulièrement de "La philosophie du boudoir", ce Eugenie… the story of her journey into perversion (à ne pas confondre avec l'autre "Eugénie" également réalisé par Jess Franco) va permettre au réalisateur espagnol de nous livrer une œuvre soignée, sensuelle mais jamais vulgaire qui en outre va bénéficier de la présence d'un casting remarquable pour s'appliquer à respecter un esprit sadien qui va envelopper l'ensemble du métrage.

Le script va laisser une jeune fille pure tomber entre les mains d'adeptes du Marquis de Sade qui vont s'amuser à la pervertir en profondeur.

Eugénie… the story of her journey into perversion

Dans son introduction, le métrage va avancer une femme, Madame de St Ange, en pleine lecture, ce qui nous vaudra une visualisation d'une cérémonie païenne prônant le vice et la recherche du plaisir que raison de vivre avec les discours du maître de cérémonie, Dolmance, pour une première séquence assez graphique qui osera même devenir vaguement saignante lors de ce sacrifice humain, mais surtout envoûtante et troublante, avec en plus cette mise en scène efficace du réalisateur qui utilisera déjà ce filtre rougeâtre du plus bel effet.

Eugénie… the story of her journey into perversion

Ensuite l'intrigue va nous présenter Eugénie, une demoiselle victime de sa mère inquisitrice qui voudra absolument savoir à qui Eugénie téléphonait lorsque celle-ci aura appelé Madame de St Ange, qu'elle aura rencontré peu de temps auparavant lors d'une réception, pour alors laisser le père d'Eugénie être lui aussi victime des questions de sa femme lorsqu'il quittera la demeure familiale pour se rendre à un important rendez-vous. Rendez-vous important certes, puisqu'il s'agira de retrouver dans une maison de passe Madame de St Ange pour un ébat sexuel qui sera certes présenté sans fard mais sans pour autant devenir salace, laissant ainsi Madame de St Ange exprimer ce qu'elle présentera comme un caprice, à savoir faire accepter au père d'Eugénie que sa fille vienne passer un week-end sur son île comme elle l'avait promis à Eugénie. Bien entendu et emporté dans le feu de la passion le père de la jeune fille acceptera.

Eugénie… the story of her journey into perversion

Eugénie pourra donc se rendre chez Madame de St Ange en bateau tandis que nous découvrirons alors le demi-frère de la propriétaire des lieux, Mirvel, un homme visiblement plus qu'intéressé par Eugénie et qui aura demander à sa sœur de s'arranger pour la faire venir sur l'île, laissant Jess Franco commencer à nous dévoiler les rouages d'un plan parfaitement huilé destiné à satisfaire les envies de ce Mirvel qui ne se cachera pas pour tout de suite déclarer à Eugénie tout l'intérêt qu'il lui porte. Mais la jeune fille n'en fera pas cas et au contraire semblera bien s'amuser de ce début de week-end en compagnie d'une Madame de St Ange prévenante.

Eugénie… the story of her journey into perversion

Les choses "sérieuses" ne vont alors pas tarder à commencer progressivement pour une Eugénie qui va d'abord feuilleter un livre du Marquis de Sade pour se faire surprendre par Mirvel avant que Madame de St Ange lui propose d'aller prendre un bain au cours duquel elle va lascivement savonner Eugénie avant de commencer à l'initier aux plaisirs saphiques pour une séquence majestueusement sensuelle et qui jouera sur la plastique affolante des deux actrices en présence, le tout sous les regards envieux d'un Mirvel embusqué.

Eugénie… the story of her journey into perversion

Mais cela ne constituera qu'une entrée en matière pour Eugénie qui plus tard sera droguée au cours d'un repas pour ensuite pouvoir laisser Madame de st Ange et Mirvel se livrer à un ébat à trois avec elle endormie, pour une nouvelle scène plastiquement maîtrisée et percutante, ce que Madame de st Ange fera plus tard passer pour un rêve qu'Eugénie aura trouvé terrifiant mais également merveilleux tandis qu'elle sera une seconde fois endormie (cette fois-ci par des cigarettes turques), laissant Mirvel et Madame de St Ange la caresser mais avec cette fois-ci l'arrivée des amis sadien appartenant à la même secte qu'eux , ce qui va faire alors dériver la séquence vers la violence avec coups de fouets et de fléaux d'armes qui martyriseront la pauvre Eugénie. La suite de l'intrigue va laisser le meurtre venir se mêler aux plaisirs teintés de douleurs pour achever de transformer Eugénie qui aura perdu toute sa pureté dans l'affaire et devra même subir un dernier acte certes n'allant jamais bien loin dans la violence graphique mais qui sera sévère psychologiquement avec la demoiselle, surtout qu'un twist final peaufiné par Dolmance viendra clore le métrage sur une note terriblement sadique et machiavélique qui aurait été largement appréciée par le Marquis.

Eugénie… the story of her journey into perversion

Jess Franco se sera idéalement appliqué pour donner au métrage un aspect esthétique jamais démenti qui trouvera son apothéose lors de ces séquences quasiment oniriques auréolées de ce filtre rouge édifiant et qui parviendront à bluffer le spectateur avec en plus ces flous volontaires insistant sur l'état second de lequel se trouvera Eugénie, mais le réalisateur se sera également appuyé sur ses actrices pour magnifier certaines séquences tandis que d'autres se montreront cruelles et même parfois sadiques avec une volonté d'exprimer cette violence dont sera victime Eugénie.

Eugénie… the story of her journey into perversion

Et justement l'interprétation sera vraiment performante, avec déjà la renversante Marie Liljedahl qui symbolisera une pureté bien vite ébréchée tout en nous gratifiant de scènes de nudité affolantes, tandis que Maria Rohm ne sera pas non plus avare de ses charmes, laissant à Jack Taylor le rôle de Mirvel tout à son aisance et que nous retrouverons brièvement un autre habitué des œuvres de Jess Franco, Paul Muller. Mais le petit "plus" sera apporté par la présence de Christopher Lee jouant un Dolmance charismatique et inquiétant, rôle que l'acteur à accepté par obligation envers son producteur tout en s'étant dit par la suite outré d'avoir participé à un film dont il n'avait soi-disant pas saisi la teneur érotique.

Eugénie… the story of her journey into perversion

Donc, ce Eugénie… the story of her journey into perversion sera une œuvre de premier choix dans la filmographie de Jess Franco, ce dernier ayant été véritablement inspiré pour raconter cette histoire sadienne esthétique, sensuelle et au final troublant et douloureux !

Eugénie… the story of her journey into perversion

Le DVD de Zone 0 américain édité par Blue Underground avancera une image juste quelque peu granuleuse, tandis que la bande-son sera appréciable avec une partition musicale doucereuse adaptée, le métrage étant ici disponible dans une version anglaise mais surtout dans sa version française. Au niveau des bonus, on pourra suivre des passionnantes interviews de Jess franco, du producteur Harry Alan Towers, de l'actrice Marie Liljedahl et de Christopher Lee, la bande-annonce d'époque, une imposante galerie d'affiches et de photos du film ainsi de la biographie de Jess Franco.

Permalien 1174 mots par nicore, 2245 vues • R�agir

17.04.12

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Paperhouse

Réalisateur : Bernard Rose

Origine
 : Royaume-Uni

Durée du film : 92 minutes

Avec
 : Charlotte Burke (Anna Madden), Elliott Spiers (Marc), Glenne Headly (Kate Madden), Ben Cross (monsieur Madden), etc.

Par Nicofeel

Avant de mettre en scène le film Candyman (1992) qui constitue son film le plus célèbre et probablement son chef d'oeuvre, Bernard Rose s'était déjà attaqué à une oeuvre fantastique pour le moins singulière.
C'est précisément Paperhouse qui lui a d'ailleurs permis de se faire connaître. Le synopsis du film est assez original : une fille de onze ans, Anna, a quelques difficultés dans ses relations à l'école. Elle choisit alors de s'évader de son quotdien en simulant un évanouissement. Elle s'évade de son quotidien en se mettant à rêver.
Ses rêves sont plus que particuliers dans la mesure où elle évolue dans un environnement qu'elle a dessiné sur un papier dans la réalité. Elle aborde ainsi en rêve la maison (le film ne s'appelle pas Paperhouse sans raisons) et le petit garçon malade, Marc, qu'elle a créé de toutes pièces.
Ce film alterne constamment scènes rêvées et scènes du quotidien durant lesquelles Anna est le plus souvent avec sa maman. Pas besoin de bénéficier d'un gros budget pour créer une ambiance étrange et donner une tonalité fantastique à un film. Le réalisateur Bernard Rose a la solution. Ici, ce sont simplement la façon dont sont montées les scènes et les différences au niveau de la photographie qui permettent de savoir si l'on est dans le rêve ou au contraire dans la réalité.
Là où le film devient franchement enthousiasmant, c'est lorsque l'on comprend que certains choix d'Anna concernant son dessin ont non seulement des répercussions dans son rêve mais aussi dans son quotidien. L'exemple le plus frappant est celui du petit garçon malade qui existe vraiment dans la réalité et dont l'évolution de la santé dépend de ce que va faire Anna.
Paperhouse peut être vu comme une sorte de conte pour adultes. On tremble pour notre petite héroïne et pour Marc lorsque ceux-ci sont attaqués par le père d'Anna venu se venger par le fait qu'Anna l'a rendu avenugle dans son rêve.
On notera que l'environnement rêvé a des couleurs de plus en plus sombres et le jour n'est plus représenté. Tout cela laisse craindre le pire, surtout que les blessures d'Anna dans son rêve se matérialisent dans la réalité. Cela dit, Bernard Rose est plus optimiste dans son film que dans Candyman. Car si tout le monde ne sort pas indemne de Paperhouse, le réalisateur montre tout de même à la fin du film une famille recomposée, ce qui n'était pas le cas au début du film.
Paperhouse peut aussi être vu comme un film métaphorique représentant le passage obligé d'une jeune fille qui doit passer du monde de l'enfance (Anna s'endort avec son nounours ; elle ne s'intéresse absolument pas aux garçons) à celui de l'adolescence. Ce n'est pas un hasard si l'on voit dans les dernières scènes du film un moment privilégié et apaisé où Anna embrasse Marc.
Paperhouse marque également l'acceptation d'Anna de vivre au milieu d'adultes, ce qu'elle n'appréciait guère jusque-là.
Les acteurs du film, que ce soient les enfants ou les adultes, sont tous très bons dans leurs rôles respectifs, et véhiculent avec brio le côté émotionnel nécessaire au film.
La musique renforce quant à elle tantôt l'aspect mélancolique tantôt la tension du film.
La mise en scène de Bernard Rose est quant à elle parfaite, étant d'une grande fluidité et contribue au passage « naturel » entre les scènes rêvées et les scènes du quotidien. A cet effet, les raccords entre les scènes sont toujours très bien vues.
Au final, Paperhouse constitue un film réussi sur le monde de l'enfance. C'est un long métrage étonnant et éminemment personnel qui prouve déjà tout le savoir-faire d'un Bernard Rose qui excelle dans le registre fantastique. Le cinéaste devrait d'ailleurs se cantonner à ce genre qui lui sied à merveille.

Permalien 727 mots par nicofeel Email , 1271 vues • R�agir

16.04.12

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Une petite fille effrayée par une villa trop silencieuse. Une adolescente attirée par de mystérieuses présences rôdant dans son village. Une femme qui revient défier ses fantômes sur les lieux de son enfance. Les trois âges clés de la vie tourmentée d’Ana. Un voyage charnel entre réalité et fantasmes oppressants où plaisir et douleur s’entrecroisent...

Mon avis :

Pour leur premier long-métrage, Hélène Cattet et Bruno Forzani continuent sur leur lancée entamée via différents courts-métrages, en nous offrant un étrange mélange de film expérimental et de giallo.
"Amer" n'est pas un film facile d'accès et il est préférable de bien connaître les codes de ce genre bien particulier, né en Italie dans les années 60, pour appréhender correctement le film.

L'histoire se décompose en trois parties, montrant les peurs, les désirs intimes et la découverte du corps d'Ana à trois périodes de sa vie. Dès la première partie, qui se déroule durant son enfance, les metteurs en scène utilisent de nombreux éléments tirés de l'univers des gialli, alors que le sujet n'est a priori pas un thème giallesque. Ils utiliseront d'ailleurs tout au long du film des musiques tirées de divers gialli, avec des bandes-son signées entre autres par Ennio Morricone, Bruno Nicolai et Stelvio Cipriani. Des musiques absolument splendides jouant un rôle essentiel dans le film. Il utiliseront également divers autres éléments utilisés dans ce style de films comme les armes blanches, les gants noirs, un tueur masqué ou encore le voyeurisme, le tout tinté d'érotisme avec des cadrages et un découpage comme on peut en trouver dans divers films du genre. Au niveau de la thématique, seule la dernière partie, celle se passant à l’âge adulte, se rapprochera vraiment des thèmes courants que l'on peut voir dans ces thrillers italiens. Ce qui fait que le film risque fort de déstabiliser certains amateurs, alors que d'autres, comme moi-même, seront à coup sûr complètement fascinés.

Sans être un vrai giallo, "Amer" lui rend un vibrant hommage. C'est une œuvre sensuelle et fascinante, un film à part qui mérite d'être découvert. Alors comme dirait François Cognard (producteur notamment du film), enter into the Néo Bis!

Pour ma part, il me tarde de voir "L'étrange couleur des larmes de ton corps", leur prochain film dont le titre est absolument splendide et plein de promesses!

En attendant, si vous êtes un aficionado du giallo ou que vous êtes simplement curieux, différentes éditions s’offrent à vous pour découvrir cet OFNI. Pour l’avoir testé, je peux vous conseiller le Blu-ray anglais d'Anchor Bay, qui offre de très belles performances techniques en plus de nous permettre de découvrir quatre des cinq courts-métrages signés par Hélène Cattet et Bruno Forzani, contrairement au DVD français sorti chez Wild side video, qui n'en contient malheureusement que un. De plus, cette édition est accompagnée d’une jaquette réversible (le deuxième jaquette qui se trouve au verso est celle du gagnant d’un concours) et contient en plus un petit poster reprenant la splendide affiche du film.

Un Blu-ray allemand est également sorti sous forme d'un mediabook contenant un livret de 16 pages et également les quatre même courts-métrages. Le Blu-ray américain contient quant à lui les cinq courts-métrages et serait de plus non zoné d'après certaines sources, mais n'ayant pas encore pu vérifier, je ne peux vous le conseiller pour le moment... Il existe enfin diverses éditions DVD aux États-Unis, en Allemagne, en Hollande etc... dont certaines se démarquent des autres par leur packaging ou des bonus intéressants comme le très joli DVD digipack slim de l’édition belge qui contient le court métrage "Chambre jaune" et surtout "Santos palace", court absent du Blu-ray anglais ou allemand, constituant ainsi un complément intéressant pour les possesseurs d’un de ces deux Blu-ray. Le DVD suédois de Njutafilms contient quant à lui en bonus une comparaison d’une scène avec la version du story-board en plus de la bande annonce, alors que le DVD espagnol offre en complément le court métrage "Dos manos zurdas y un racimo de ojos manchados de gris" de Antonio Trashorras, scénariste entre autres de "L'échine du diable"...

Si toutefois, l'édition française éditée par Wild side video vous suffit, voici des liens utiles pour vous permettre de vous la procurer : cliquer ici

Permalien 793 mots par flo001fg Email , 2603 vues • R�agir

15.04.12

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Coplan se rend à Istanbul pour aider une ancienne maîtresse, mais elle est assassinée. Poussé par un désir de vengeance, il affronte le redoutable Saroghu, qui tente de l'anéantir au cours d'une chasse à l'homme...

Mon avis :

Après avoir été assistant réalisateur sur des films comme "Le Colosse de Rhodes" de Sergio Leone, "Paris brûle-t-il ?" de René Clément ou encore "Coplan ouvre le feu à Mexico" de Riccardo Freda, Yves Boisset ("Dupont Lajoie", "Le Prix du danger", "Canicule") se voit confier son premier long-métrage en tant que réalisateur avec "Coplan sauve sa peau", nouvelle adaptation de la série de romans d'espionnage créée par Paul Kenny. Cet épisode s'inspire de "Coplan paie le cercueil" et s'il ne signe pas un chef d'oeuvre, Boisset nous offre tout de même une sympathique série B où son talent de metteur en scène saute tout de suite aux yeux.

Le scénario de "Coplan sauve sa peau" est des plus simple et le personnage de Francis Coplan ne rivalisera à aucun moment avec James Bond ou OSS 117, d'autant plus que Claudio Brook ("L'Ange exterminateur", "La Grande vadrouille", "Permis de tuer", "Cronos") qui l'incarne ici, ne casse pas des briques dans ce rôle. Le film suscitera d'ailleurs plus d'intérêt par ses seconds rôles interprétés notamment par Bernard Blier ("Hôtel du Nord", "Les Tontons flingueurs", "Buffet froid"), Klaus Kinski ("Aguirre, la colère de Dieu", "Le Grand Silence", "Nosferatu, fantôme de la nuit") ou encore Jean Topart ("Rocambole"), que par son acteur principal. Mais ce sont surtout les jolies actrices du film qui capteront notre attention comme Margaret Lee ("Liz et Helen", "La clinique sanglante") et Nanna Michael ("Galia", "Portrait-robot"), qui marquera les esprits dans cette scène où elle chevauche un cheval, vêtue de cuir noir avec un faucon au bras et où elle se met ensuite en maillot de bain pour aller affronter sa proie (le héros!) lors d'une longue chasse à l'homme probablement influencée par "Les Chasses du comte Zaroff"... D'ailleurs ce ne sera pas la seule référence à ce classique, puisque Hugo Gensbach, le méchant du film interprété par Hans Meyer ("La Grande Vadrouille", "Les Aventuriers", "Le Pacte des loups") habitera aussi une forteresse. Le film est par contre parfois assez laborieux, mais cette scène de chasse assez longue, sera plutôt inattendue pour un long-métrage sensé être d’espionnage, de même que la violence de certaines scènes ou encore cette fin virant limite au fantastique...

"Coplan sauve sa peau" reste un film mineur dans la filmographie de Yves Boisset, mais c'est tout de même une petite série B d’aventure, pas désagréable à regarder, malgré quelques longueurs, grâce notamment au talent de son metteur en scène et à la plastique de ses actrices...

Si vous désirez voir ce film en DVD, sachez qu'il est sorti en Allemagne sous le titre "Der Teufelsgarten" avec la piste française sans sous-titres allemands dessus. Cette édition, malgré une image présentant pas mal de défauts, reste très convenable. Le film est présenté au format 1.66:1, 16/9ème avec des pistes 2.0 en français donc et en allemand et deux galeries photos en bonus.

Il est à noter également pour les collectionneurs que le film a fait l'objet d'une édition limitée à 99 exemplaires en Hardbox chez X-Rated Kult DVD, avec les mêmes caractéristiques.

Permalien 586 mots par flo001fg Email , 5194 vues • R�agir

14.04.12

05:00:00, Cat�gories: Top 10  

Par Zardi

Il y a une semaine se terminait le top des 20 meilleurs westerns dont le résultat a été publié et commenté sur ce blog. Voici les 20 métrages primés :

1. Il était une fois dans l'Ouest de Sergio Leone
2. Le bon, la brute et le truand de Sergio Leone
3. Rio Bravo d'Howard Hawks
4. Danse avec les loups de Kevin Costner
5. Impitoyable de Clint Eastwood
6. Les sept mercenaires de John Sturges
7. L'homme qui tua Liberty Valance de John Ford
8. Le dernier des Mohicans de Michael Mann
9. Il était une fois la révolution de Sergio Leone
10. La horde sauvage de Sam Peckinpah
11. Le train sifflera trois fois de Fred Zinnemann
12. Mon nom est personne de Sergio Leone et Tonino Valerii
13. La prisonnière du désert de John Ford
14. La chevauchée fantastique de John Ford
15. Et pour quelques dollars de plus de Sergio Leone
16. La poursuite infernale de John Ford
17. L'homme des hautes plaines de Clint Eastwood
18. Open range de Kevin Costner
19. Pale rider de Clint Eastwood
20. La conquête de l'Ouest de John Ford

Chacune des photos suivantes correspond à un film de la liste ci-dessus. A vous de les reconnaître. Toutefois un intrus s'est glissé dans la série d'images, il correspond à un métrage connu que vous n'aurez pas de mal à identifier.
Bon jeu.
Les solutions sont à la fin de l'article après les photos.

Photo 1
Photo 2

Photo 3

Photo 4

Photo 5

Photo 6

Photo 7

Photo 8
Photo 9
Photo 10
Photo 11

Photo 12

Photo 13

Photo 14

Photo 15

Photo 16
Photo 17

Photo 18
Photo 19
Photo 20
Photo 21

Solutions
Photo 1 : Les sept mercenaires
Photo 2 : La poursuite infernale
Photo 3 : Le dernier des mohicans
Photo 4 : Pale rider
Photo 5 : Et pour quelques dollars de plus
Photo 6 : Mon nom est personne
Photo 7 : Il était une fois dans l'ouest
Photo 8 : La conquête de l'ouest
Photo 9 : La horde sauvage
Photo 10 : Le train sifflera 3 fois
Photo 11 : Il était une fois la révolution
Photo 12 : La prisonnière du désert
Photo 13 : Little big man
Photo 14 : Rio Bravo
Photo 15 : L'homme des hautes plaines
Photo 16 : Impitoyable
Photo 17 : Le bon, la brute et le truand
Photo 18 : Open range
Photo 19 : L'homme qui tua Liberty Valance
Photo 20 : Danse avec les loups
Photo 21 : La chevauchée fantastique

N'hésitez pas à faire des commentaires.

Permalien 363 mots par zardi, 1579 vues • 1 r�action

13.04.12

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Par Nicore

Girls in chains

Malgré son intrigue puisant aisément ses inspirations dans Psychose pour son twist éventé ou encore lorgnant du côté de Massacre à la tronçonneuse pour sa famille de dégénérés, ce Girls in chains (au titre original de Schoolgirls in chains, impensable aujourd'hui car pouvant prêter à confusion !) va réussir à développer suffisamment de situations sordides (mais pour autant souvent plutôt souriantes dans leur contexte) pour devenir assurément jouissif et décadent mais en restant au final assez sage côté érotisme et encore plus au niveau d'un aspect sanglant définitivement absent.

Le script va suivre les méfaits de deux frères (dont un attardé mental) qui kidnappent des jeunes filles et les enferment dans une cave afin de pouvoir "jouer" avec elles.

Girls in chains

Après un générique promenant la caméra sur une collection de poupées, le métrage va rapidement introduire ses deux personnages principaux, Frank et son frère John pour une très courte séance de coupe de cheveux avant de véritablement lancer l'action puisque les deux frères vont prendre leur voiture pour aller faire un tour (en achevant de présenter John comme un attardé mental) et comme par hasard tomber sur une demoiselle en panne. John Caché à l'arrière, Frank pourra courtoisement aller proposer de l'aide à cette jeune femme, Sue, afin de l'emmener chez un garagiste. Mais bien entendu au lieu de cela, Frank va quitter la route principale sous les regards d'une Sue commençant à comprendre que quelque chose ne tourne pas rond et voudra descendre, surtout lorsque John sortira de sa cachette. Un arrêt forcé à un passage à niveau donnera une opportunité à Sue de quitter les deux hommes mais elle sera poursuivie et rattrapée par John lors d'une séquence assez remarquablement mise en scène.

Girls in chains

Arrivés chez eux, les deux frères vont faire descendre Sue dans une cave où elle fera la connaissance de deux autres demoiselles enlevées, Ginger et Stevie, cette dernière restant alitée avec une pneumonie. John ne tardera pas à aller chercher son nouveau jouet dans la cave et emmènera donc Sue dans les bois pour jouer à cache-cache, Sue ayant trouvé ce prétexte pour s'enfuir. Mais après une course folle rythmée par une partition musicale étrange, ce sera Frank qui mettra fin à la fuite de Sue en lui tirant alors qu'elle s'approchait de la civilisation, pour une seconde séquence orchestrée de manière impactante.

Girls in chains

Cette entame du métrage aura permis au réalisateur de bien poser la situation de ces deux frères vivant sous la coupe d'une mère autoritaire à qui ils obéiront plus ou moins (John se cachant par exemple pour aller jouer avec Sue), pour ensuite laisser des événements sordides s'exposer avec notamment les jeux de ce John attardé qui s'amusera à aller espionner une étudiante lors de ses rendez-vous galants avec son professeur de psychologie (nous gratifiant au passage d'une petite scène sensuelle guère graphique) et surtout ira jouer au docteur dans la cave avec Ginger pour laisser cette fois-ci un aspect quelque peu malsain et salace s'installer surtout que John aura tendance à aller chercher le pouls sur les seins de Ginger quand il se lui fera pas une piqûre sur les fesses, mais là aussi le métrage n'ira jamais bien loin.

Girls in chains

Par contre Frank sera lui tout à fait adulte lorsqu'il tentera de violer la pauvre Ginger, sans grand succès puisqu'il aura bien des tourments internes causés par l'activité incestueuse qu'il a connu avec sa mère comme il le racontera à Ginger lors d'un excellent flash-back bien déviant contant la rencontre de la seule petite amie qu'il a connu avec sa mère, ce qui mettra parfaitement en avant l'origine des troubles de Frank partagé entre son attirance pour les jeunes femmes et les recommandations de sa mère pour qui toutes les filles étaient mauvaises.

Girls in chains

Plus tard leur mère autorisera John à aller avec Frank kidnapper Bonnie, cette étudiante qui faisait tant rêver John et qu'il suivait régulièrement, afin d'en faire un nouvel et dernier jouet, mais évidemment, les choses vont mal tourner, le petit ami de Bonnie ne tardera pas à retrouver la trace de Frank et Bonnie va réussir à s'échapper pour n'être reprise que par John avec qui elle va se mettre à jouer à des jeux "innocents" mais qui autoriseront le réalisateur à nous offrir de splendides plans orientés sur la semi nudité de Bonnie. Hélas, le final ne se montrera pas vraiment à la hauteur, an bâclant ce twist complètement éventé et en laissant une issue sommaire s'imposer sans aucune violence mais avec quand même un aspect poignant et tragique pour ce pauvre John qui n'aura pas dans sa petite tête compris qu'il faisait le mal.

Girls in chains

Le métrage va largement mettre en valeur cet attardé mental au visage bien volontaire pour se permettre plusieurs séquences érotiques et déviantes au sein d'une intrigue qui parviendra à se montrer généreuse en rebondissements et ne laisser aucun temps venir ralentir un rythme constant, ce qui viendra complètement palier le manque d'originalité global avec notamment cette resucée de Pyschose pour espérer surprendre avec ce twist anticipable dès le début du film, mais pour autant, une certaine volonté sordide s'installera sporadiquement avec ces jeunes filles kidnappées et parquées dans une cave misérable et alors qu'une cette Ginger sera victime en partie du syndrome de Stockholm au point de prendre en pitié Frank et de ne pas réussir à s'évader lorsqu'elle en aura l'occasion. Les deux personnages centraux seront assez bien travaillés pour mettre en avant leurs déficiences, arrivant même in extremis à rendre John pitoyable et même curieusement attachant dans la dernière séquence, tandis que les demoiselles qui serviront de victimes seront par contre assez lisses, sauf cette Ginger qui en plus n'hésitera pas à se sacrifier pour que John laisse tranquille sa compagne d'infortune malade.

Girls in chains

L'interprétation est assez savoureuse, avec notamment un John Parker excellent pour camper ce John attardé, tandis que Gary Kent en imposera un minimum dans le rôle de Frank, laissant la toute mignonne Suzanne Lund (dont ce sera hélas la seule apparition cinématographique) jouer Ginger et la non moins charmante Cheryl Waters s'exposer devant la caméra sous les traits de Bonnie. La mise en scène du réalisateur Donald M. Jones (plus connu pour son "slasher" intitulé "The forest") est inventive, parfois même surprenante et brillante pour agencer des plans sortant de l'ordinaire.

Girls in chains

Donc, ce Girls in chains sera vraiment agréable à suivre pour ses petites déviances sordides mais généralement souriantes et qui viendront compenser la teneur d'une intrigue guère innovante sur le fond !

Girls in chains

Le DVD de zone 1 édité par Exploitation Digital avancera une image quand même quelque peu meurtrie par les années pour une bande-son appréciable avec une partition musicale plaisante, le métrage étant ici proposé uniquement dans sa version anglaise, sans aucun sous-titres. Au niveau des bonus, on pourra suivre une passionnante interview du réalisateur et de son acteur Gary Kent, une assez conséquente galerie de photos, la bande-annonce d'époque suivie par celles d'autres titres de l'éditeur.

Permalien 1241 mots par nicore, 1733 vues • R�agir

12.04.12

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Par Nicore

Baba Yaga

Inspiré d'une bande dessinée à tendance S&M, ce Baba Yaga va se montrer un brin psychédélique pour nous conter une sombre histoire de domination à tendance démoniaque et lesbienne, en incluant ainsi des éléments oniriques au symbolisme fort qui vont faire quelque peu oublier un certain manque de rigueur dans l'enchaînement et dans la narration de l'intrigue.

Le script va laisser une jeune photographe être envoûtée par une sorcière répondant au nom de Baba Yaga.

Baba Yaga

Dans son introduction le métrage va s'attacher à nous présenter son personnage principal, Valentina, une demoiselle photographe de mode que nous découvrirons alors qu'elle arrivera à une soirée donnée entre artistes pour les laisser quelque peu converser sur leur condition avant que Valentina décide de quitter l'endroit, accompagnée par son petit ami Arno à qui elle se refusera pour préférer rentrer seule chez elle. Ce sera sur ces faits qu'elle va faire une rencontre appelée à bouleverser sa vie. En effet, en voulant sauver un chiot qui allait se faire écraser par une voiture de luxe roulant à vive allure, Valentina va donc rencontrer la conductrice, qui se présentera sous le nom de Baba Yaga et qui imposera presque à Valentina de la ramener chez elle pour en plus lui "emprunter" sans lui demander son avis une pince de sa jarretelle. Le métrage laissera d'entrée planer une aura mystérieuse autour du personnage de Baba Yaga, avec se tenue de veuve et ses paroles pleines d'énigmes.

Baba Yaga

Valentina va alors rentrer chez elle pour faire un premier rêve symbolique puisqu'elle se verra entourée de nazis et devant sauter dans un trou sans fond, pour se faire réveiller le lendemain tardivement par l'arrivée d'un modèle venant faire une séance de photographies plus ou moins osées et dénudées qui sera interrompue par l'arrivée de Baba Yaga revenant rendre la pince à Valentina tout en étant déçue de ne pas pouvoir la remettre à sa place, puisque Valentina ne portera rien sous son pull, pour repartir non sans avoir amoureusement tripoté l'appareil photo de Valentina et laissé son adresse à Valentina pour l'inviter à se rendre chez elle.

Baba Yaga

Ensuite l'intrigue va sporadiquement s'intéresser au couple formée par Valentina et ce Arno, réalisateur plus ou moins underground, afin de charger le métrage d'une tension érotique assez originale en mêlant bande dessinée et réalité, pour uniquement ensuite commencer à faire survenir des événements étranges dans la vie de Valentina, avec d'abord ce modèle qui sera pris de malaise après que Valentina ait commencé à la prendre en photo, comme si l'appareil était "hanté, ce qui sera confirmé plus tard lorsqu'elle tentera de prendre un cliché d'un "Jésus" hippie dans la rue, mais avant cela Valentina aura fait une visite chez Baba Yaga. Cette visite sera assez troublante, avançant une Baba Yaga bien calme et qui va laisser Valentina faire des photos d'art chez elle, tandis qu'elle va jouer avec des runes en bois avant de lui offrir une poupée drôlement vêtue puisqu'elle rappellera l'univers S&M, Valentina s'apercevant en développant les photos prises chez Baba Yaga ne correspondent pas la réalité de ce qu'elle pensait avoir capturé avec son objectif.

Baba Yaga

La suite de l'intrigue va continuer sur le même mode bizarre et peuplé de ces visions surréalistes des rêves de Valentina, tandis que la poupée s'avérera être un cadeau empoisonné et qui va déclencher la visite finale de Valentina chez baba Yaga, tandis que Arno, mis également en alerte va lui aussi se rendre chez Baba Yaga pour essayer de sauver sa dulcinée, laissant alors la métrage devenir bien envoûtant et suffocant pour un dernier acte qui va avancer un univers S&M réel teinté de surnaturel démoniaque tout en ne nous offrant qu'une explication finale attendue et quelque peu décevante.

Baba Yaga

Mais avant cela le métrage aura avancé tout une imagerie érotique assez disparate mais suffisamment forte pour troubler le spectateur, entre ces séquences oniriques en uniformes et ces séance de photos érotiques largement visualisées, tandis que l'emprise de baba Yaga sur Valentina se fera de plus en plus forte pour exploser lors d'un dernier acte où le fouet sera de sortie tandis que la poupée S&M va prendre vie sous la forme d'une magnifique jeune femme esclave de Baba Yaga.

Baba Yaga

L'aspect surnaturel pur sera quant à lui plus restreint pour jouer avec les codes de la sorcellerie de manière assez brumeuse avant également de prendre une tournure plus menaçante et efficiente au cours du final, ce qui contrastera évidemment avec l'ambiance "new age" dans laquelle le métrage va baigner avec aussi bien les décor de l'appartement de Valentina que les propos gauchistes des artistes rencontrés au cours du film au encore ce Jésus moderne. On pourra juste regretter un rythme assez inégal, parfois contemplatif lors de certaines séquences qui pourront presque paraître quelque peu prétentieuses ou sans réel intérêt au sein de l'intrigue, comme lorsque le réalisateur s'intéressera à ce Arno qui ne servira véritablement le film que lors du final, mais l'ensemble comportera suffisamment de scènes fortes et porteuses d'une symbolique énorme pour faire en partie oublier ces menus défauts de structure faisant verser le film dans un certain psychédélisme d'époque quelque peu désuet aujourd'hui.

Baba Yaga

L'interprétation est convaincante, portée par une Carroll Baker dominante et mystérieuse dans le rôle de Baba Yaga, tandis que Isabelle De Funès ne déméritera pas pour camper Valentina et que nous retrouverons avec plaisir George Eastman, l'aspect érotique du métrage étant assuré par des actrices charmantes dont la belle Ely Galleani. La mise en scène de Corrado Farina peinera donc à donner du rythme à l'ensemble tout en magnifiant le final et certains temps forts du film.

Baba Yaga

Donc, ce Baba Yaga restera une expérience étrange, parfois troublante et envoûtante mais en tout cas porteur de visuels forts bien qu'un brin psychédéliques !

Baba Yaga

Le DVD de zone 0 édité par Blue underground avancera une image nette, pour une bande-son appréciable grâce en partie à sa partition musicale en totale adéquation avec le métrage, celui-ci état proposé uniquement en version anglaise, sans sous-titres. Au niveau des bonus, on pourra regarder la bande-annonce du film, suivre quelques scènes coupées ou censurées (donc plus osées), une imposante galerie de photos et d'affiches du film, une passionnante interview du réalisateur Corrado Farina ainsi qu'un documentaire sur le métrage.

Permalien 1140 mots par nicore, 2002 vues • R�agir

11.04.12

05:40:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Bullhead

Réalisateur
 : Michael R. Roskam

Date de sortie au cinéma : 22 février 2012

Origine : Belgique

Durée du film : 2h09

Avec : Matthias Schoenaerts (Jacky Vanmarsenille), Jeroen Perceval (Diederik Maes), Jeanne Dandoy (Lucia Schepers), Robin Valvekens (Jacky âgé de 13 ans), etc.

Par Nicofeel

Premier long métrage du flamand Michael R. Roskam, Bullhead est ce que l'on pourrait appeler un polar agraire. En effet, il se déroule dans le milieu agricole.
Issu d'une famille d'agriculteurs dans le sud du Limbourg, Jacky Vanmarsenille est une figure importante dans le milieu du trafic des hormones, avec notamment l'aide que lui procure un vétérinaire corrompu. Alors qu'il est sur le plan de signer un contrat important et d'étendre son influence, Jacky doit au contraire se faire particulièrement discret suite au décès d'un policier fédéral. Car la police enquête et il fait partie des gens qui sont surveillés.
Le synopsis du film laisse entendre que l'on a à faire à une sorte de polar. Si l'enquête policière, qui est rondement menée correspond bien à la toile de fond du film, elle n'en constitue pas pour autant le sujet principal du film.
Toute cette histoire nous ramène au personnage de Jacky Vanmarsenille. Ce jeune homme de 33 ans apparaît comme quelqu'un de rustre et plutôt brutal, en tout cas en affaire. Et cela n'est pas spécialement dû au fait qu'il vit depuis son enfance dans un monde agricole qui paraît fermé. Non, en fait on apprend dans le film que Jacky doit faire chaque jour avec un terrible secret.
Le drame originel nous est raconté par le biais d'un flashback terrifiant qui ne cesse de hanter le quotidien de Jacky. Il faut dire qu'il y a de quoi être tourmenté. Lorsqu'il était âgé de 13 ans, Jacky s'est fait écraser ses testicules par un garçon plus âgé que lui. La scène est terrible à voir et elle explique beaucoup de choses.
Ainsi, on comprend mieux pourquoi s'injecte en permanence des anabolisants pour tenter de devenir ou à tout le moins de rester en apparence un homme comme les autres. La testostérone qu'il prend est une hormone stéroïdienne. Elle permet une augmentation de la masse musculaire. Elle joue un rôle dans le désir sexuel mais aussi dans l'agressivité.

Cette hormone préfigure bien toute la personnalité de Jacky. C'est un être frustré qui n'en a pas moins des désirs. Il est obligé à plusieurs reprises de refouler ses pulsions sexuelles et quand on le voit en train de fréquenter son amour d'enfance, on voit bien qu'il est dans un état second. Le réalisateur Michael R. Roskam filme notamment à merveille cette scène dans la boîte de nuit où Jacky arrive déterminé, désireux de ramener celle qu'il aime (ce sentiment est appuyé par des ralentis totalement justifiés). Mais il sait qu'il est un être castré et pour se donner du courage, il boit jusqu'à perdre la raison, les gros plans sur son visage étant admirables de sincérité.
L'acteur Matthias Schoenaerts qui joue le rôle de Jacky réalise une performance époustouflante. Il est parfait dans le rôle de cet homme qui d'un côté donne l'impression d'être une véritable force de la nature, un être dangereux, imprévisible, et d'un autre côté est une personne blessée dans sa chair et fragile sur le plan psychologique.
S'il est surnommé Tête de bœuf (traduction littérale en français du titre du film) par certains, cela n'est pas sans raisons. C'est bien entendu dû à son physique imposant. Mais c'est aussi une façon de rappeler qu'il est lié aux bœufs qui constituent son gagne-pain. En effet, il fait évoluer les bœufs en leur injectant des hormones. Ces bœufs deviennent ainsi gros plus rapidement et plus gras. De son côté, Jacky est une bête blessée qui s'injecte des anabolisants pour être un autre homme.
Mais on est toujours rattrapé par son passé, ce que déclare d'ailleurs en voix-off Matthias Schoenaerts au tout début du film (« tu te fais toujours couillonner »).
En ce sens, Bullhead est non seulement un polar agricole très intéressant – ce trafic d'hormones paraissant plus vrai que nature – mais aussi et surtout un terrible drame humain.
Le réalisateur Michael R. Roskam ne juge jamais son antihéros. Il a même une certaine compassion envers lui. Pourtant, Jacky est loin d'être un tendre. Certaines scènes sont d'une violence assez dure. On pense notamment à la scène où Jacky tabasse l'homme qui a passé la nuit avec son amour d'enfance ou bien évidemment la scène de l'ascenseur qui n'est pas sans rappeler la violence brutale aperçue dans l'excellent Drive de Nicolas Winding Refn.
Pour autant, la violence la plus terrible est bien celle que l'on ne voit pas : lors de la castration, on ne voit que le visage de Jacky et l'horreur est encore plus insoutenable.
Bullhead est un film qui prend à la gorge du début à la fin tant en raison d'un excellent scénario que d'un acteur principal remarquable.
Ce ne sont pas les seules qualités de ce film. On notera que pour un premier long métrage, Michael R. Roskam s'est montré particulièrement à son avantage. Son film est extrêmement maîtrisé d'un point de vue formel. On peut signaler entre autres la présence de très beaux ralentis (voir la scène dans la boîte de nuit) ; plusieurs travellings de qualité et un excellent plan-séquence dans l'hôpital psychiatrique qui donnent une dimension supplémentaire à Bullhead.
Si l'on ajoute la photographie aux couleurs sombres qui amplifie l'aspect dramatique du film, on comprendra que l'on tient là un film de tout premier plan. C'est le premier choc de l'année. Et sans nul doute l'un des films majeurs de 2012.

Permalien 1000 mots par nicofeel Email , 1269 vues • R�agir

10.04.12

05:45:00, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Le Dieu créateur s'est fait assassiné libérant ainsi les miracles sur Terre. Malheureusement les hommes ont abusé de ses mannes transformant la vie en chaos. Seules quelques personnes sont encore vivantes. Trois femmes arrivent dans un No man's land, montant dans une ancienne structure industrielle afin de retrouver l'assassin de Dieu...

Mon avis :

Pour son second long-métrage, Karim Hussain ("Subconscious Cruelty", "La belle bête", "The Theatre Bizarre") nous livre une œuvre hyper lente, tantôt onirique, tantôt très bavarde, risquant de laisser ses spectateurs quelque peu dubitatifs...

Le réalisateur canadien exploite ici au maximum l'architecture particulièrement intéressante d'une usine désaffectée pour créer un univers post-apocalyptique avec finalement peu de moyens, aidé en cela par une photographie très froide, utilisant le plus souvent une colorimétrie tendant vers les gris et les bleus. Le film est une interminable ascension d'un bâtiment pour trois femmes à la recherche de l'assassin de Dieu. Cette montée ne se fera pas sans difficulté, entre fatigue et vieillissement des protagonistes. L'histoire tourne essentiellement autour de ces trois femmes, interprétées par Marie-Josée Croze ("Ne le dis à personne", "Je l'aimais", "Un balcon sur la mer"), Ilona Elkin ("End of the Line", "Confessions d'un homme dangereux") et Barbara Ulrich ("Danny in the Sky"), qui au cours de leur ascension discuteront sur divers sujets existentiels (genre : As-tu déjà eu un orgasme?).

Il faut bien avouer qu'il faut s'accrocher pour suivre ce film assez complexe et où il ne se passe pas grand-chose. Heureusement quelques découvertes macabres, deux flash-back et une chanson ("Playgirl" de Ladytron, qui apporte ici une rupture de ton plutôt surprenante!) permettront de nous tenir éveiller... Pourtant le film ne sera pas inintéressant et intriguera malgré tout, incitant le spectateur à ne pas abandonner en cours de route. La fin laisse toutefois un peu pantois et au final on reste tout de même un peu sur notre faim...


"Ascension" est un film pas vraiment facile d'accès, complexe et particulièrement lent, mais en même temps tout de même assez fascinant. Ce n'est en tous cas pas le film que je vous recommanderai en premier pour découvrir l'univers si particulier de Karim Hussain...

Pour les plus curieux, l’édition suédoise de Njutafilms propose le film au format anamorphique Widescreen 1.78 :1, avec la piste originale anglaise en Dolby Digital Stéréo accompagnés de sous-titres suédois, danois, norvégiens et finlandais amovibles. Au niveau des bonus, on trouve un commentaire audio de Karim Hussain, un making of de 68 minutes, une bande originale inédite de 68 minutes, des scènes coupées ou alternatives, le court métrage "La dernière voix" de Karim Hussain et Julien Fonfrède, une galerie photos, un teaser et de nombreuses bandes annonces de l’éditeur dont celles des films de Karim Hussain.

Permalien 489 mots par flo001fg Email , 1934 vues • R�agir

05.04.12

05:30:00, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Que se passe-t-il lorsque l'hémisphère droit du cerveau (émotions, désirs) prend le dessus sur l'hémisphère gauche (raison, morale)? ...

Mon avis :

Pour son premier long-métrage, Karim Hussain ("Ascension", "La belle bête", "The Theatre Bizarre") signe une œuvre expérimentale, particulièrement sanglante, déviante et poétique.

"Subconscious Cruelty" se décompose en plusieurs segments indépendants, liés par une présentation nous disant que quand l'hémisphère droit du cerveau prend le dessus sur le gauche, l'être humain éprouve des désirs de sexe et de sang. S'en suit alors un spectacle qui en rebutera certainement plus d'un! Pourtant malgré le fait que ce que filme le réalisateur est sensé être répugnant pour le commun des mortels, les différents tableaux s'avèrent être fascinants et beaux, par leur côté très onirique, grâce notamment à la musique signée David Kristian et au talent de Karim Hussain.

En plus, d'être réalisateur, Karim est également chef opérateur (il a travaillé sur de nombreux autres films, autres que les siens comme "Territoires" ou encore "Hobo with a Shotgun") et apporte une photographie très travaillée et personnelle à son film. Car malgré le fait qu'il s'agisse d'un métrage très underground réalisé avec peu de moyens, le film a tout de même une certaine gueule! C’est une œuvre vraiment étrange, qui à mon avis, se ressent plus qu'elle ne se comprend, même si il est évident que l'on peut aisément philosopher sur ce qu'expriment ces différents segments.

Le premier montre une femme enceinte, dont le frère est attiré sexuellement par elle et qui tuera le nourrisson après l'avoir accouché, le deuxième montrera une orgie sanglante d'individus faisant l'amour à la nature, dans le troisième, un homme se masturbera devant un film pornographique avant d'être atrocement agressé par des extra-terrestres, qui lui injecteront un sérum dans l'hémisphère droit de son cerveau et enfin, le dernier touchera à la religion chrétienne, en montrant le Christ se faisant violer et dévorer par trois succubes, poussant le blasphème très loin, puisque l'une entre elles ira jusqu'à uriner sur lui... Tout un programme donc, d'un goût douteux, certes, mais sous la caméra de Karim Hussain, on le ressent comme de la poésie macabre, belle et perturbante à la fois...

"Subconscious Cruelty" est un film à part, à réserver à un public averti et ouvert d'esprit, mais surtout qui n'a pas froid aux yeux!

L’édition suédoise de Njutafilms est actuellement la plus aisément trouvable. Cette édition propose le film au format plein écran 1.33 :1 avec la piste originale anglaise en Dolby Digital Stéréo accompagnée de sous-titres amovibles suédois, danois, finlandais et norvégiens. Les bonus se composent d’un commentaire audio de Karim Hussain en anglais, d’un making of de 77 minutes, de 20 minutes de scènes coupées commentées par le réalisateur, du court métrage de Nicolas Debot "Facts are safety" dont Karim Hussain est le chef opérateur, d’une galerie photos et de diverses bandes annonces de l’éditeur dont celles des films de Karim Hussain.

Beaucoup plus difficile à trouver, l’édition sazuma.com nous offre une très belle édition de luxe, avec un très beau packaging cartonné, contenant un livret de 16 pages. Cette édition propose le film au format plein écran 1.33 :1 ou en option au format letterbox 1.66 :1 encodé en ultrabit, avec une piste 5.1 Dolby Digital Surround, ainsi que dans son mixage original en stéréo, accompagnés de sous-titres anglais, allemand et hollandais. Côté bonus, cette édition est également assez fournie, avec une introduction de Karim Hussain et la bande annonce sur le premier disque et sur le second, le making of de 77 minutes, le court métrage de Mitch Davis, "Divided into zero" dont Karim Hussain est le chef opérateur, accompagné d’une introduction de Mitch Davis, d’un making of, de la bande annonce, ainsi que d’un clip des premiers courts de Mitch Davis, d’interviews écrites de Karim Hussain et Mitch Davis, ainsi que le court métrage de Karim Hussain et Julien Fonfrède "La dernière voix", d’un titre inédit de David Kristian, d’une galerie photos et enfin d’un comic-strip inspiré du film "Subconscious cruelty" signé par Rick Trembles.

Deux éditions donc intéressantes et assez complémentaires...

Permalien 754 mots par flo001fg Email , 4214 vues • 3 retours

02.04.12

07:14:54, Cat�gories: Top 10  

Résultats du jeu : le top des 20 meilleurs westerns

Pendant un mois et demi, les dvdpascheriens ont eu l'occasion d'envoyer le top de leurs 20 westerns préférés.

Un grand merci à Barbe-noire qui s'est occupé de recenser le classement des différents films.

27 personnes se sont prêtées au jeu, ce qui constitue un très bon score quand on sait qu'il s'agit d'un top thématique très spécifique.

Merci donc à : Barbe-Noire, Surfeur51, Zardi, Flo001fg, Yannickv, Cinephil, Bridoli, Dale Cooper, Ikkoku59, Pierrot44, Locktal, Johnny-Fan, C2302t, Ghostwolf, Evilfred, Kenshiro, Grogro, Nicofeel, Nicore, Minimyr, Kakashi3561, Asiafan, Ivenpast, Reno11, Gegeonix, Alamo et Wood qui ont fait part de leurs westerns préférés !

Alors désormais roulement de tambours. Voici donc la liste des 20 westerns qui ont obtenu le plus grand nombre de points :
1. Il était une fois dans l'Ouest de Sergio Leone (1968), 1109 pts, 21 citations  ;
2. Le bon, la brute et le truand de Sergio Leone (1966), 859 pts, 20 citations ;
3. Rio Bravo d'Howard Hawks (1959), 719 points, 18 citations  ;
4. Danse avec les loups de Kevin Costner (1990), 648 pts, 19 citations  ;
5. Impitoyable de Clint Eastwood (1992), 492 pts, 18 citations  ;
6. Les sept mercenaires de John Sturges (1960), 411 pts, 20 citations  ;
7. L'homme qui tua Liberty Valance de John Ford (1962) de John Ford, 386 pts, 11 citations  ;
8. Le dernier des Mohicans de Michael Mann (1992), 319 pts, 10 citations ;
9. Il était une fois la révolution de Sergio Leone (1972), 299 pts, 10 citations ;
10. La horde sauvage de Sam Peckinpah (1969), 271 pts, 13 citations ;
11. Le train sifflera trois fois de Fred Zinnemann (1952), 267 pts, 10 citations ;
12. Mon nom est personne de Sergio Leone et Tonino Valerii (1973), 264 pts, 7 citations ;
13. La prisonnière du désert de John Ford (1956), 260 pts, 14 citations ;
14. La chevauchée fantastique de John Ford ( 1939), 247 pts, 8 citations;
15. Et pour quelques dollars de plus de Sergio Leone (1965), 212 pts, 10 citations ;
16. La poursuite infernale de John Ford (1946), 208 pts, 8 citations  ;
17. L'homme des hautes plaines de Clint Eastwood (1973), 195 pts, 6 citations ;
18. Open range de Kevin Costner (2003), 187 pts, 10 citations ;
19. Pale rider de Clint Eastwood (1985), 182 pts, 12 citations ;
20. La conquête de l'Ouest de John Ford (1962), 157 pts, 5 citations.

On notera de prime abord que ce top 20 est très concentré au niveau des années : les années 60 se taillent la part du lion avec 7 films cités, les années 50 ont droit à 3 films tout comme les années 70. Finalement, c'est assez représentatif des années fastes du western, « genre » qui a progressivement disparu des salles de cinéma.
Si l'on note un sursaut dans les années 90 au niveau de ce top avec 3 films cités, ce sont avant tout des acteurs-réalisateurs qui ont rendu leurs lettres de noblesse au western : on pense notamment à Danse avec les loups de Kevin Costner (cité 19 fois dans les 27 tops des dvdpascheriens), gros succès commercial et à Impitoyable, western crépusculaire qui symbolise à sa façon la fin du western.

Du côté des réalisateurs, on notera avec plaisir que les deux cinéastes les plus connus dans le monde sont ceux qui ont droit au plus grand nombre de films cités. C'est l'égalité parfaite, 5 films chacun, pour John Ford et pour Sergio Leone.

Cela étant dit, Sergio Leone trône aux deux premières places avec les cultissimes Il était une fois dans l'Ouest (premier, et qui a été cité 21 fois sur les 27 tops, soit un record) et Le bon, la brute et le truand (deuxième, 20 citations).

Notons également la présence à la troisième place de l'excellent western humaniste Rio Bravo d'Howard Hawks (18 citations), un classique indémodable avec notamment l'excellent duo John Wayne – Dean Martin. Rio Bravo est tout bonnement le premier western américain qui est cité dans ce top 20.

De manière plus générale, au niveau des films, il n'y a pas de réelle surprise. Tous ces longs métrages sont des westerns connus, voire très connus, qui passent parfois à la télévision.
Il aurait pu être appréciable d'avoir dans ce top des films un peu plus rares, qui n'en sont pas moins de grands films. Je pense notamment aux superbes La flèche brisée ; Le sergent noir ou encore Johnny Guitare.

Si l'on raisonne en terme de nationalité, les Américains planent littéralement sur le classement. S'il n'y avait pas les films de Sergio Leone, ce serait le carton plein.
D'ailleurs, on peut s'étonner que l'Italie ne place pas d'autres films que ceux de Sergio Leone car l'Italie a produit de nombreux westerns dits spaghetti dont certains de grande qualité (Tire encore si tu peux ; Keoma ; Django pour ne citer que ceux-là).

Evidemment, aucun film français n'est cité !

Voilà !

Je remercie à nouveau Barbe-Noire pour son gros travail et les dvdpascheriens qui se sont prêtés au jeu.

Si vous cherchez un bon western pour regarder durant le week-end de Pâques, vous avez désormais largement le choix.

Permalien 796 mots par nicofeel Email , 1532 vues • 7 retours

30.03.12

05:50:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Une séparation
Réalisateur : Asghar Farhadi
Date de sortie du film au cinéma : 2011

Durée du film : 92 minutes
Avec : Leila Hatami (Simin), Peiman Mohadi (Nader), Sareh Bayat (Razieh), Shahab Hosseini (Hodjat), Sarina Farhadi (Termeh) ….
Par Zardi


Auréolé de l'oscar et du césar du meilleur film étranger, ce film, déjà récompensé de l'Ours d'or au festival de Berlin, est sorti à nouveau dans les salles. Comment expliquer un tel succès (presque un million d'entrées) pour un film iranien qui n'est ni une comédie ni un film d'action et qui n'a pas bénéficié d'une importante campagne publicitaire ? Quand je l'ai vu au cinéma, je suis resté sous le choc. Depuis longtemps je n'avais eu une telle impression de cinéma total. Hanté par les images de cette œuvre et en particulier par le dernier plan du film, je me suis précipité pour voir les autres métrages de ce réalisateur qui m'était inconnu jusque là. Et je n'ai pas été déçu. La fête du feu et A propos d'Elly, bien que moins complets, contiennent toutes les prémisses de ce chef-d’œuvre qui s'appuie sur trois qualités essentielles : un scénario intelligent et précis, une interprétation remarquable et une mise en scène totalement maîtrisée.

Un thriller psychologique passionnant

L'histoire se passe de nos jours à Téhéran. Un couple qui avait projeté de quitter l'Iran se sépare car le mari Nader refuse d'abandonner son père atteint de la maladie d'Alzheimer alors que sa femme Simin souhaite partir. Pour s'occuper du malade Nader fait appel à Razieh qui lui cache qu'elle est enceinte et qu'elle n'a pas l'accord de son époux Hodjat. Suite à une dispute où il a poussé Razieh hors de chez lui, Nader est accusé de meurtre car celle ci a perdu son enfant.

Ecrit comme pour ses autres films par le réalisateur, le scénario, linéaire, distille adroitement des éléments nouveaux qui font constamment évoluer l'empathie que le spectateur peut avoir pour les personnages. Tour à tour ceux ci montrent leurs qualités et faiblesses à travers une situation psychologique de plus en plus insoutenable. Nader qui apparaît au départ comme une personne pragmatique et sympathique va mentir au juge et entraîner sa fille dans la même attitude. Simin, d'abord décidée et intransigeante montre une grande sensibilité par la suite en venant au secours de son mari et en essayant d'aider Razieh. Celle ci apparaît comme une femme vertueuse allant jusqu'à téléphoner à un iman pour avoir l'autorisation de nettoyer un vieil homme mais qui va se parjurer pour essayer de sauver son mari. Lui-même, brutal et malmené par la vie, va faire preuve d'un grand soucis de justice. Seuls les enfants présents dans presque toutes les scènes du film sont spectateurs et subissent le comportement des adultes.
En confontant deux familles d'origine sociale très différentes l'auteur pose des questions sur les dysfonctionnements de la société iranienne et la contrainte religieuse, mais ne prend pas position grâce à un habile subterfuge. En effet à l'intrigue policière vient se greffer le suspense du choix de Termeh, la fille de Nader et Simin. Avec quel parent décidera-t-elle de rester ? Partir avec sa mère c'est choisir la modernité, rester avec son père c'est choisir la tradition. En laissant une fin ouverte le réalisateur laisse le spectateur choisir à sa place et évite de s'engager.

Il faut reconnaître que la liberté de manœuvre d'Asghar Faradhi est mince – il a du interrompre le tournage pour avoir soutenu le réalisateur Jafar Panahi emprisonné – et qu'il ait pu montrer les excès du conservatisme religieux dans ses deux dernieres œuvres tient du miracle. Le fait d'avoir choisi au départ une famille qui désire quitter l'Iran n'est pas anodin et traduit le malaise de la classe moyenne dans ce pays. Les tiraillements de tous les personnages montrent bien le conflit intérieur du réalisateur entre son amour pour les iraniens et le rejet des abus du pouvoir.

Une interprétation sans faille

Fait rarissime, les acteurs ont reçu collectivement l'ours d'argent d'interprétation masculin et féminin au festival de Berlin 2011. C'est dire si leur performance est remarquable. Si Peiman Mohadi (Nader) et Shahab Hosseini (Hodjat) avaient déjà été dirigés par Asghar Farhadi dans A propos d'Elly, c'est la première fois que les actrices Leila Hatami (Simin), grande star en Iran, et Sareh Bayat (Razieh) travaillent avec lui. Les autres acteurs principaux ne sont pas professionnels. Si Ali-Asghar Shahbazi qui joue le rôle du père de Nader est criant de vérité par contre Sarina Farhadi (Termeh) qui est la fille du réalisateur joue avec beaucoup de sensibilité mais paraît plus agée qu'une fille de 11 ans.

Le réalisateur, qui vient du théâtre, a conditionné les interprètes pendant deux mois avant le tournage pour qu'ils s'imprègnent de leur personnage. Cela se ressent en particulier pour Sareh Bayat qui semble habité par la foi religieuse.

Cinéma et théâtralité

Tournée en caméra subjective (l'objectif remplaçant le juge qui interroge le couple en voix off ), la première scène fait penser à des séquences de Scènes de la vie conjugale et donne le ton du film. Une séparation est avant tout une oeuvre d'écriture où il y a beaucoup de dialogues et où l'influence du théâtre est manifeste de part son découpage et du respect des trois unités. Cela aurait pu donner une fiction difficile à regarder d'autant plus qu'elle se déroule essentiellement dans l'appartement de Nader. Il n'en est rien, grâce à la maîtrise du réalisateur dans une esthétique sobre mais efficace . La caméra mobile suit les acteurs en sachant se faire oublier, le montage est nerveux avec de nombreux plans parfois très courts, les gros plans sont tous efficaces et traduisent à merveille l'émotion des personnages en particulier ceux des actrices et des enfants. Le décor est très bien utilisé en particulier l'embrasure des portes pour les cadrages et les surfaces vitrées, omniprésentes pour mettre en valeur ou séparer les personnages en particulier dans le plan de l'épilogue du film ou Nader et Simin attendent la décision de leur fille et dont les images restent gravées dans ma mémoire.

Quelques rares séquences gaies faisant intervenir les enfants viennent rompre la tension dramatique du film pour mieux la relancer comme celle où la fille de Razieh s'amuse avec la bouteille d'oxygène du malade. A noter enfin la scène magistrale du clash final où la femme d'Hodjat refuse de jurer sur le coran.
Voilà, si vous n'avez pas encore vu ce film ne passez pas à côté d'un tel monument. Vous en sortirez bouleversé et vous verrez d'un autre œil en particulier les femmes iraniennes.

Permalien 1185 mots par zardi, 1334 vues • R�agir

29.03.12

05:30:00, Cat�gories: Test / Critique  

Par Nicore

The nesting

Première et unique incursion dans l’horreur et le surnaturel du réalisateur Armand Weston, plus connu pour ses œuvres érotiques hardcore (et notamment le magnifique Defiance of good ), ce The nesting va nous conter une vengeance post-mortem ponctuée de meurtres graphiques et que quelques vagues scènes sensuelles pour un résultat assez prenant, mystérieux au possible et avançant quelques séquences largement tendues.

Le script va laisser une romancière victime d'agoraphobie s'installer dans une étrange demeure isolée qu'elle semblera connaître sans y avoir jamais mis les pieds pour bientôt être victimes de cauchemars éveillés et autres apparitions spectrales tandis que le passé de la maison refera surface afin de percer le mystère la liant avec sa nouvelle locatrice.

The nesting

Après une courte séquence d'introduction issue du passé laissant trois hommes pénétrer de nuit dans une maison dans un but douteux puisque nous entendrons des coups de feu, le métrage va nous présenter son personnage principal, Lauren Cochran, un écrivain victime d'agoraphobie comme nous pourrons l'appréhender dès son apparition à l'écran puisqu'elle tentera en vain de quitter son domicile pour rapidement être prise de vertiges et devoir se réfugier chez elle, consultant alors son psychanalyste qui va tenter de la soigner en vain, tandis que son petit ami Mark restera aux petits soins.

The nesting

Cette présentation du personnage principal sera plutôt réussie pour bien avancer son agoraphobie lors d'une séquence impactante, avant de la laisser prendre la décision de quitter la ville pour chercher à s'installer à la campagne et ce sera justement lors d'une balade en compagnie de Frank qu'elle va tomber par hasard sur une étrange demeure perdue au milieu des arbres et qui ressemblera à s'y méprendre à celle décrire dans son dernier roman et qui ornera la couverture de ce livre. Bien évidemment Lauren va vouloir visiter l'endroit, pour découvrir que quelqu'un était présent peu de temps auparavant et voudra avec insistance louer la maison pour s'y installer. C'est ainsi qu'elle rencontrera le vieux colonel Lebrun et son petit-fils Daniel, propriétaire de l'endroit et qui aura une attaque lorsqu'il entendra le nom de Lauren.

The nesting

Cela n'empêchera pas la jeune femme de s'installer dans cette maison octogonale presque en ruines et nécessitant des travaux effectué par l'homme à tout faire de Lebrun, Frank, un homme bourru qui va ainsi participer à plusieurs fausses alertes, tandis que Lauren, bientôt seule après le départ de Mark parti rejoindre la ville et son travail, va commencer à avoir des cauchemars érotiques la plaçant dans une atmosphère de maison close, alors que plus tard, en entendant des bruits dans les étages, elle va se retrouvée coincée sur le dôme dominant la maison et sera secourue par son psychanalyste venu la consulter mais qui périra victime d'une chute graphique, tout en laissant Lauren avoir la vision d'une femme riant.

The nesting

Bientôt ce sera au tour de ce Frank de s'attaquer à Lauren, croyant avoir été invité par elle à pendre un café dans la but de coucher avec, mais une force mystérieuse va chasser Frank pour que finalement il périsse à son tour lors d'une scène bien surnaturelle et percutante. La suite de l'intrigue va laisser Lauren chercher à en savoir plus sur le passé de sa nouvelle maison pour notamment découvrir qu'elle avait servi de maison close pendant la guerre et qu'un carnage y avait eu lieu, mais pourquoi et par qui, ce seront les deux questions que le dernier acte du film va s'évertuer à solutionner pour encore avancer quelques séquences marquantes (le meurtre à la faucille, par exemple) ainsi qu'un flash-back explicatif bien sévère, laissant alors une happy-end quelque peu surfaite clore le métrage sur une note bien anodine.

The nesting

Armand Weston pourra s'appuyer sur toute une série de temps forts ponctués de scènes-chocs pour rendre efficace cette intrigue somme toute assez classique de vengeance spectrale de prostituées assassinées dans un but fallacieux, bluffant ainsi régulièrement son spectateur et le laissant naviguer entre rêve et réalité tout comme l'héroïne perdue qui mettra du temps à comprendre ce qui se passe dans sa nouvelle demeure et pourquoi celle-ci lui semble familière, mais le réalisateur n'aura pas oublié son passé pour ainsi avancer plusieurs séquences malsaines et troubles qui placeront Lauren en face de protagonistes pervers et portés sur le sexe même si bien entendu le métrage ne versera que rarement dans l'érotisme, avec surtout une courte séquence déshabillée qui se terminera de manière vraiment confondante.

The nesting

Les personnages seront bien travaillés et notamment l'héroïne et ses troubles internes multiples tandis qu'elle cédera peu à peu à la pression de ses rêves mais les autres protagonistes demeureront également influents pour tous avoir une raison de se trouver là, relique d'un passé honteux et macabre. L'interprétation sera probante avec notamment robin Groves qui va jouer une Lauren définitivement perturbée, tandis que nous retrouverons avec plaisir John Carradine dans un second rôle important. La mise en scène du réalisateur est efficace pour créer une véritable ambiance sinistre autour de cette maison délabrée, mais également pour donner une certaine ampleur aux temps forts du film. Les effets spéciaux sont plutôt convaincants lorsqu'il s'agira de verser dans un aspect sanglant graphique mais qui n'ira jamais trop loin pour plutôt préférer agencer quelques plans très visuels.

The nesting

Donc, ce The nesting arrivera à s'accommoder de son script assez basique pour nous entraîner dans son histoire surnaturelle mystérieuse et parfois violente ou perverse avec une certaine vigueur rendant l'ensemble facilement captivant et tendu, pour en plus nous réserver quelques surprises saignantes !

The nesting

Le DVD édité par le label allemand X-Rated Kult, bien évidemment proposé en hardbox, disposera d'une image quand même moyenne et non exempte de défaut d'origine, tandis que la bande-on sera plutôt efficace avec une partition musicale adaptée aux situations développées dans le métrage, celui-ci étant ici proposé en version allemande, avec des sous-titres anglais optionnels En bonus, on pourra uniquement suivre deux bandes-annonces du film.

Permalien 1063 mots par nicore, 1324 vues • R�agir

28.03.12

05:30:00, Cat�gories: Test / Critique  

Par Nicore

The sinful dwarf

Foncièrement sordide et érotique, ce The sinful dwarf va pourtant faire preuve d’une certaine légèreté malgré la teneur de son propos pour au travers d’une intrigue limitée multiplier les séquences plus folles les unes que les autres et avancer un "couple" de tortionnaires uniques et hauts en couleurs qui vont littéralement illuminer le métrage, tandis qu’en bon film d’exploitation mêlant tortures, drogue et sexualité parfois violente, l’érotisme mettra en avant des jeunes actrices affriolantes et qui évolueront dénudées au sein de ce grenier servant de bordel pour quelques clients de ce nain pervers et vicieux.

Le script va laisser un jeune couple démuni emménager dans une des chambres louées par une chanteuse de cabaret à la retraite accompagnée de son fils (un nain quelque peu simple d’esprit), sans se douter que le grenier de l’endroit sert à emprisonner des jeunes filles destinées à une prostitution régie par ce nain pervers et voyeur.

The sinful dwarf

Le métrage va tout de suite mettre dans l’ambiance au travers de sa première séquence avançant une demoiselle en train de jouer à la marelle qui va être charmée par un petit chien mécanique promené par Olaf, un nain boiteux, au point de le suivre chez lui où d’après ses dires se trouvent bien d’autres jouets. C’est ainsi qu’il va réussir à faire monter la jeune fille dans son grenier pour ne pas tarder à l’assommer méchamment avec sa canne tout en faisant des grimaces extrêmement graphiques.

The sinful dwarf

Ensuite, nous allons faire connaissance avec Mary et Peter (un écrivain sans éditeur), un couple désargenté qui, las de chercher un endroit peu cher pour vivre, va se rendre chez Lila, la mère d’Olaf, pour y louer une chambre à la semaine. Olaf servira de guide pour les nouveaux arrivants pour largement intimider Mary avec ses grimaces et son air inquisiteur. Le couple s’installera donc dans cette chambre minable et pour leur première nuit sur place, ils vont se livrer à un ébat sexuel que le réalisateur s’empressera de visualiser pour bien mettre en avant les charmes d’Anne Sparrow, l’actrice jouant Mary, tout en présentant le caractère voyeur d’Olaf qui par un subterfuge destiné à cela pourra contempler le couple en pleine action depuis le couloir.

The sinful dwarf

Et si juste après Olaf se rendra dans ce grenier armé d’une seringue avec un air satisfait, le métrage ne nous laissera pas pour l’instant pénétrer dans cette pièce cachée et solidement fermée à clé, ménageant non pas un quelconque suspense mais plutôt une attente lubrique qui bien entendu ne tardera pas à être récompensée. Mais d’abord l’intrigue s’attachera à bien mettre en avant le personnage excentrique de Lila, qui en bonne chanteuse de cabaret à la retraite n’hésitera pas plus loin à entonner un air de son répertoire en la présence d’une amie à elle, rythmant ainsi les activités de la maisonnée et notamment d’un des clients d’Olaf en plein viol, tout en laissant déjà Mary, inquiète et curieuse des bruits entendus dans le couloir et le grenier, va aller fouiner pour ne rien découvrir d’alarmant pour l’instant.

The sinful dwarf

Ce sera seulement alors que le métrage va laisser Olaf nous faire visiter ce réduit sordide et insalubre caché dans le grenier où trois jeunes femmes nues seront étendues, rendue amorphes par la drogue qu’Olaf leur injecte régulièrement pour s’assurer d’une docilité à toute épreuve. Et bientôt nous allons suivre un des clients d’Olaf qui va jeter son dévolu sur la demoiselle de l’introduction, bien obéissante et qui se montrera même coopérative avec son client pour un ébat sexuel largement visualisé avec même quelques plans « hardcore » volontaires et d’origine.

The sinful dwarf

Le métrage va également avancer le trafic de drogue que se livre le fournisseur d’Olaf, le tenancier d’un magasin de jouets surnommé "Santa Claus" qui cachera sa came dans des nounours en peluche et aura en la personne d’Olaf un bon client puisque celui-ci passera son temps libre à s’amuser avec différents jouets mécaniques qui traîneront un peu partout, ce qui sera amené à servir l’intrigue. Pendant ce temps-là Mary va continuer à se poser des questions sur les activités se déroulant dans le grenier, pour retourner y fouiller et manquer de peu de se faire surprendre par Lila tandis que Peter n’arrivera toujours pas à dénicher un éditeur pour ses écrits et finira par accepter un travail de livreur chez "Santa Claus" pour bientôt devoir faire un aller-retour à Paris, laissant du coup Mary seule et à la merci d’Olaf et de sa mère qui depuis la début lorgnaient sur elle pour en faire une nouvelle esclave sexuelle, ce qui ne manquera pas d’arriver lors d’un dernier acte riche en perversion avant que le final ne vienne mettre un terme aux activités malsaines du duo.

The sinful dwarf

En bon film d’exploitation le métrage s’attardera régulièrement dans ce grenier pour aussi bien suivre un client habitué qui verra deux de ses ébats être avancés frontalement et sans fard pour deux séquences dépassant la limite du hardcore, que pour laisser Olaf se livrer à quelques sévices sur les demoiselles victimes de coups de fouets ou encore devoir subir une pénétration avec la canne qui sert à Olaf pour marcher, le tout dans un climat extrêmement sordide et qui aurait été même largement glauque sans cette légèreté étrange qui va englober l’ensemble du film.

The sinful dwarf

En effet, si le nain sera parfois méchant et pervers dans ses actions, il n’en sera pas moins souriant avec ses grimaces et ses jeux habituels, mais ce sera surtout cette Lila qui va donner au métrage un vent de folie douce au travers de ses dialogues alcoolisés et de ses démonstrations chantantes répétées et largement souriantes, ce qui contrastera et désamorcera le climat infâme du film, avec en plus cet aspect érotique fort et démonstratif qui va s’appesantir longuement sur la plastique des victimes du grenier qui évolueront nues d’un bout à l’autre du métrage, et tandis que le réalisateur va enfoncer le clou avec quelques trouvailles scénaristiques ou visuelles fortes et même étonnantes dans ce contexte de pur mauvais goût.

The sinful dwarf

L’interprétation sera ici cohérente avec notamment le surprenant Torben Bille dans le rôle d’Olaf et ses grimaces très graphiques, tandis que Clara Keller campera une Lila démonstrative, pour laisser quelques jeunes actrices imposer leurs charmes affriolants devant la caméra. La mise en scène du réalisateur danois Vidal Raski (qui comme un certain nombre de ses interprètes ne renouvellera pas l’expérience cinématographique) est donc illuminée par des plans et des cadrages surprenants et qui mettront en valeur une certaine dérision (comme ce dernier plan excellent).

The sinful dwarf

Donc, ce The sinful dwarf possédera un charme renversant qui allié à ce mauvais goût délectable en cherchant à repousser certaines limites l’imposera donc comme un incontournable du cinéma érotique déviant des années soixante-dix !

The sinful dwarf

Le DVD de zone 2 danois édité par Another World Entertainement proposera une image quand même abîmée et non exempte de défauts d'origine, tandis que la bande-son sera efficace, la partition musicale n'y étant pas pour rien, le métrage étant ici proposé en version anglaise avec différents sous-titres (suédois, danois, finlandais). Cette édition proposera deux versions du film, la version originale "uncut" du film et la version d'exportation censurée, et en bonus on pourra suivre la bande-annonce et quelques filmographies/biographies, un petit livret de quatre pages accompagnant le DVD.

Permalien 1360 mots par nicore, 1803 vues • R�agir

27.03.12

05:30:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Après la mort accidentelle de son père, Withney se raccroche à sa petite amie qui se trouve être à la recherche de sa sexualité... Tout en prenant conseil auprès de son meilleur ami Aldo, de ses collègues et même des femmes de son cours de cuisine, Withney va enchaîner maladresses sur maladresses dans des situations cocasses tout en essayant de garder son travail et sa petite amie. Withney et Taylor vont devoir apprendre que trouver le bonheur commence par accepter la vérité.

Mon avis :

Sous ses apparences de comédie romantique légère calibrée pour les ados, "He's Such a Girl" est plus profond et plus sérieux qu'il n'y paraît et ne manque au final pas d'intérêt. Rapidement, on sent dans le film de Sean Carr, dont c'est le premier long métrage, qu'il y a quelque chose qui cloche et qui n'est pas très sain. Le jeune couple, fort attachant au demeurant, vit avec Aldo, un colocataire qui demande régulièrement à Taylor, la jeune femme interprétée par Tiffany Dupont ("Treize à la douzaine", "One Night with the King") de lui faire des petites branlettes, dès que Whitney, son copain, a le dos tourné... Whitney, interprété par Bryan Fisher ("Jekyll + Hyde", "House of Grimm"), a pourtant tout pour lui (il est beau, intelligent, gentil et tout et tout...), pourtant lorsque Taylor (qui ressemble incroyablement à notre Shy'm nationale!) décide de partir s'installer à Chicago pour travailler, celle-ci refuse que son petit ami la suive et s'installe avec elle.

Taylor et Whitney

Le scénario est assez prévisible et on devine évidemment assez rapidement qu'il y a anguille sous roche! Mais, là où le film va s'avérer intéressant, c'est dans sa description du mal-être de la jeune femme, qui hésite constamment à revenir avec son petit ami, qu'elle aime malgré tout, plutôt qu'avouer à ses parents son penchant homosexuel, car les parents de Taylor sont des catholiques très pratiquants, l'obligeant toujours et malgré son âge, à réciter par cœur des versés de la Bible lorsqu'elle leur rend visite. On est constamment balloté dans le film entre des scènes plutôt légères et d'autres mettant profondément mal à l'aise, créant ainsi un drôle de sentiment.

Le casting du film est vraiment pas mal, chaque acteur étant très crédible dans son rôle. On notera au sein de celui-ci la présence complètement anecdotique de Patrick Duffy ("L'homme de l'Atlantide", "Dallas", "Notre belle famille") et celle beaucoup plus importante par son rôle, d'Alexandra Paul ("Christine", "Alerte à Malibu", "Melrose Place") en patronne cougar. La fin sera certes quelque peu prévisible, mais donnera une petite touche d'optimisme plutôt agréable.

"Ménage à trois" est donc un petit film indépendant tout à fait recommandable et aux personnages attachants.

"Ménage à trois" est sorti dans le commerce le 6 mars chez Emylia en combi DVD + Copie digitale au format 1.78, 16/9 avec des pistes anglaises 5.1 Dolby digital et 5.1 dts digital surround, le tout évidemment accompagné de sous-titres français.La copie digitale H.264 est quant à elle également au format 1.78 16/9, en anglais 2.0 AAC et en illimité comme toujours chez l’éditeur.

Permalien 544 mots par flo001fg Email , 1563 vues • R�agir

26.03.12

06:20:00, Cat�gories: Test / Critique  

Par Nicore

Mad dog killer

Ce Mad dog killer, également connu sous les titres de Ferocious beast with a gun ou encore chez nous de Ultime violence, sera le dernier film réalisé seul par Sergio Grieco (l’auteur notamment de The sinful nuns of Saint Valentine) pour lequel il va faire preuve d'une violence sadique assumée par le personnage central d'une intrigue certes un brin classique et opportuniste mais comportant largement son quota d'action et de violences.

Le script va laisser un dangereux détenu s'évader de prison en compagnie de plusieurs compères pour une odyssée sanglante qui va l'opposer à un inspecteur de police acharné.

Mad dog killer

Le métrage ne perdra un instant pour lancer son action en avançant directement l'évasion de Nanni Vitali et de quatre codétenus qui vont prendre en otage un gardien pour déjà laisser le goût pour la violence de Vitali s'exprimer puisque le malheureux sera méchamment frappé à coups de crosse de pistolet et de poing américain avant d'être balancé hors d'un véhicule bientôt pris en chasse par la police en la personne de l'inspecteur Santini pour une brève course-poursuite au cours de laquelle des coups de feu seront échangés, tuant un des complices de Vitali mais faisant également exploser la voiture de police, Santini s'en tirant de justesse.

Mad dog killer

Passée cette entame vigoureuse, l'intrigue va conforter la brutalité des quatre évadés qui vont d'abord changer de voiture en obligeant un jeune couple à leur céder la leur, mais surtout lors d'un arrêt dans une station-service qui verra le pompiste et un jeune employé se faire salement amocher à coups de pieds et à coups de poings par le quatuor qui va en profiter pour voler l'argent de la caisse. Cette présentation des malfrats sera complétée intelligemment par l'intrigue qui va alors permettre à l'inspecteur Santini de consulter les dossiers des autre hommes, le tout mise en scène de manière suffisamment explicite pour que le spectateur connaisse un peu mieux les crimes ayant envoyé en prison Vitali et ses sbires, et tandis que Santini va aussi aller à la pêche aux informations auprès de son père, juge qui aura par le passé envoyé Vitali en prison.

Mad dog killer

Mais la prochaine préoccupation de Vitali va être de retrouver l'informateur de la police qui aura conduit à son arrestation pour une quête complètement éludée puisque que nous retrouverons directement cet homme et sa compagne, la belle Giuliana, aux mains de Vitali pour être conduits dans une carrière déserte qui va offrir au métrage une belle séquence sadique et vicieuse puisque Giuliana devra aussi bien voir son compagnon être tabassé par les hommes de Vitali et par ce dernier, avant d'être finalement jeté dans un trou et se voir verser de la chaux vive sur le corps, que se faire violer dans des bois environnants par Vitali sadique mais qui épargnera la jeune femme en ayant d'autres pans pour elle.

Mad dog killer

Cette séquence bien méchante dans cette étendue désertique sera l'un des temps forts d'un film qui a ensuite se "calmer" quelque peu pour d'un côté suivre l'enquête de Santini qui sera amené, suite aux renseignements donnés par son père, à rencontrer Giuliana, tandis que Vitali va préparer un casse dans l'usine où travaille le père de Giuliana, pour un piège avorté qui verra Vitali se retrouver seul et une Giuliana délatrice protégée par la police et surtout par l'inspecteur Santini, laissant alors un dernier acte voir Vitali chercher à se venger de Giuliana avant de kidnapper le père et la sœur de Santini pour ainsi amener un ultime face à face attendu.

Mad dog killer

Sergio Grieco va largement s’attarder à démontrer le caractère ultra-violent et sadique de Vitali, quitte à flirter avec un aspect sordide qui s'exprimera par le viol de Giuliana mais aussi par ces entailles vicieuses faites au couteau sur la poitrine de la jeune sœur de Santini, et la vulgarité du personnage sera aussi bien présente dans ses propos chargés de sous-entendus à caractère sexuels, ce qui n'empêchera pas une relation trouble de s'installer entre lui et une Guiliana qui certes aidera la police à tendre un piège mais tout en acceptant, après le viol initial, de faire l'amour avec lui, et ces sentiments ambigus seront aussi grandement illustrés par les regards de la jeune femme, partagés entre peur et désir.

Mad dog killer

Par contre, l'affrontement sera bien plus direct et sans équivoque entre Vitali et l'inspecteur Santini qui va en faire une affaire personnelle et ce même avant que sa famille soit impliquée dans l'intrigue de manière délétère. Mais hélas, si le personnage de Vitali arrivera à apporter une fougue sadique et meurtrière au métrage, on ne pourra pas en dire autant de cet inspecteur aux traits bien classiques dans le poliziotesco et suivant la lignée des protagonistes joués par Fabio Testi notamment.

Mad dog killer

Le réalisateur parviendra sans mal à installer sporadiquement un suspense étouffant (l'arrêt au second barrage de police lors du dernier acte, par exemple) et chargé en menaces, tout en mettant en valeur sa violence sadique qui explosera lors de passages corsés mais pour autant pas aussi graphiques qui prévus (la chaux), et tandis qu'un érotisme vendra régulièrement s'installer au sein de l'intrigue grâce au personnage de Giuliana qui n'hésitera pas à dévoiler ses charmes en succombant à Vitali. Mais malgré quelques petits relâchements au niveau du rythme, l'action sera aussi bien présente avec poursuites automobiles, fusillades, passages à tabac et bastons volontaires qui donneront de l'ampleur à une intrigue assez basique sur le papier.

Mad dog killer

Le métrage pourra compter sur l'interprétation hallucinée d'un Helmut Berger habité par le rôle de Vitali et tandis que la belle Marisa Mell apportera un touche sensuelle bienvenue, rendant du coup presque fade le jeu de Richard Harrison pur incarner l'inspecteur Santini, et alors qu'on retrouvera avec plaisir parmi les seconds rôles l'habitué du "bis" italien Nello Pazzafini. La mise en scène de Sergio Grieco est bien souvent efficace pour dynamiser les temps forts du film tout en donnant de l'impact à la sordidité ambiante.

Mad dog killer

Donc, ce Mad dog killer sera un exemple bien méchant, sadique mais aussi très bien construit de ce que le polar italien pouvait nous offrir de meilleur dans les année soixante-dix, et ce malgré un rythme parfois légèrement en dents de scie !

Le DVD de zone 0 édité par Blue Underground avancera une image nette et claire, tandis que la bande-son sera dynamique grâce à une partition musicale rythmée, le métrage n'étant par contre proposé ici qu'en version anglaise sans sous-titre. Au niveau des bonus seule la bande-annonce originale sera disponible.

Permalien 1159 mots par nicore, 1375 vues • R�agir

24.03.12

14:15:00, Cat�gories: Nouveautés  

Par Flo001fg

Synopsis :

C'est l'histoire de deux amis d’enfance, qui décident de partir au Kenya pour enlever la grand-mère de Barack Obama et demander une rançon de 10 millions de dollars à La Maison Blanche. Mais sur place, tout le monde est là pour faire trébucher nos héros et les dépouiller de leur "brillante" idée…

Mon avis :

Pour son second long-métrage, Olivier Abbou ("Madame Hollywood") nous offre un film aux antipodes de son "Territoires", en signant une sympathique comédie complètement décomplexée, qui n’a pas d’autres prétentions que de nous distraire. Chose plutôt surprenante, ce téléfilm d’Arte a pour vedettes des stars issues de programmes populaires de M6, à savoir Vincent Desagnat ("La Beuze", "Les 11 commandements") et Loup-Denis Elion ("Scènes de ménages"). Le duo comique fonctionne à merveille et étonnamment, il n'en fait pas de trop, ne perdant pas ainsi une partie de son public en cours de route. Les deux acteurs sont en parfaite osmose, d'ailleurs aucun des deux ne tire son épingle du jeu plus que l'autre.

Si on n'éclate pas de rire à tout bout de champ, on a en revanche la banane tout du long et on rigole tout de même très souvent des péripéties de nos deux losers, mais également d'autres personnages savoureux comme ce duo allemand, rivaux naturels de nos deux héros. Olivier Abbou et ses deux scénaristes, Nicolas Jones-Gorlin et Delphine Bertholon, ont eu la bonne idée d'utiliser l'éternelle rivalité footballistique franco-allemande liée à la demi-finale de la Coupe du monde de football de 1982, afin de créer les rivaux idéaux et forcément cela fonctionne! Autre personnage important, attachant et haut en couleur du film, celui interprété par Jenny Mutella, vraiment parfaite dans son rôle.

D'autres personnages de moindre importance, mais tout aussi savoureux, se feront remarquer comme ce disquaire d'origine grecque ou encore les deux gardes chargés de filtrer l'accès au village de la grand-mère de Barack Obama au Kenya. Tous ces protagonistes constitueront une des forces du film.
Bien que destiné à un public familial, "Yes we can" n'hésite pas à montrer un peu de nudité ou de sang (sans que cela soit choquant!), faisant de ce spectacle décomplexé (ah, cette bagarre entre Loup-Denis Elion et des strip-teaseuses!!!), un film un peu plus adulte que les films habituels de ce genre.

La mise en scène d'Olivier Abbou est beaucoup plus classique que dans ses précédentes œuvres, tout en étant très soignée et adaptée à cette comédie. Quant à la photographie du film signée par Karim Hussain ("Subconscious Cruelty", "La belle bête"), elle donne au métrage un aspect plus cinématographique que téléfilm. Les deux compères démontrent en tous cas, qu'ils peuvent s'adapter à tous types de cinéma et pas seulement au cinéma de genre (même s'il y aura quelques petits clins d’œil destinés aux fans!). Pour finir, la fin sera particulièrement bien vue et inattendue, clôturant avec bonheur ce bon moment de détente.


Le film regorge de petits détails amusants qui mériteraient très certainement un second visionnage pour pouvoir les apprécier pleinement, alors espérons qu'Arte prenne la décision de sortir prochainement "Yes we can" en DVD, car cette petite comédie le mérite et d'ailleurs, à mon avis, elle n'aurait pas eu à rougir d'une sortie en salle! En attendant, rendez-vous le 30 mars 2012 à 22h20 sur Arte pour passer un agréable moment loin des soucis du quotidien!

Permalien 613 mots par flo001fg Email , 2486 vues • R�agir

23.03.12

06:30:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du documentaire : Global steak, demain nos enfants mangeront des criquets

Réalisateur : Anthony Orliange

Durée : 90 minutes

Date de sortie au cinéma : film programmé au festival international écologique de Bourges le 8 octobre 2011

Par Nicofeel

Global steak part d'un constat inquiétant : En France, on consomme 92 kilos de viande par habitant et par an. En 2050, avec une population mondiale de 9 milliards d'habitants, il faudra doubler la production actuelle et faire avec 36 milliards d'animaux d'élevage. Comment faire pour nourrir une population aussi importante ?

Si le sujet est en soi problématique, la situation est constamment dédramatisée par le ton libre, amusant, décalé que prend ce documentaire.

A cet effet, le narrateur de Global steak est bien souvent très drôle par les propos qu'il tient, comme par exemple lorsqu'il parle du cochon transgénique, l'enviropig, conçu au Canada : « un avenir plus proche de Frankenstein que des trois petits cochons. » ; « un cochon qui chie moins de phosphore ».

Certaines situations sont également marrantes alors qu'elles n'ont rien de drôle. C'est le cas lors d'une scène qui se déroule à l'abattoir de Castres avec en musique de fond un extrait de la chanson Les joyeux bouchers (1954) de Boris Vian.

La scène pourrait être qualifiée en tant que telle de gore – voire carrément de mauvais goût pour les défenseurs des animaux – mais les paroles de Boris Vian donnent au contraire un aspect drôle à l'ensemble. Il faut dire que ces paroles valent le détour :

« Faut qu' ça saigne
Faut qu' les gens ayent à bouffer
Faut qu' les gros puissent se goinfrer
Faut qu' les petits puissent engraisser
Faut qu' ça saigne
Faut qu' les mandataires aux Halles
Puissent s'en fourer plein la dalle
Du filet à huit cent balles
Faut qu' ça saigne [...] »

Tout ceci est déjà très drôle. Pourtant, le réalisateur Anthony Orliange va faire encore mieux en prenant le parti d'utiliser tout au long de son documentaire en tant que présentateur Yves-Marie Le Bourdonnec, un boucher très marrant, sympathique et qui n'a pas sa langue dans sa poche. Lors d'un passage au salon de l'agriculture, Yves-Marie parle de « bidoche », de « cul proéminent de la vache », de « Schwarzenegger en bovin ». Il est là aussi bien pour apporter sa connaisssance de la viande qu'un second degré des plus appréciables.

Le réalisateur Anthony Orliange ne perd pas pour autant le fil de son sujet. Ainsi, on apprend que le Brésil, qui dispose du 2ème cheptel mondial, est le premier exportateur mondial de viande bovine avec le zébu. Ce bétail est responsable de 80 % de la disparition de la forêt amazonienne d'où le réchauffement de la planète. Des solutions existent-elles ?

Eh bien oui. On peut même les trouver aux Etats-Unis, qui sont cela dit au passage les premiers consommateurs de viande au monde. L'alternative à l'élevage intensif est l'élevage sur herbe. Si la prairie est permanente, elle va capter le méthane (gaz à effet de serre présent dans l'atmosphère, plus puissant que le dioxyde de carbone). Le réalisateur évoque aussi l'exemple aux Etats-Unis des néo-bouchers qui utilisent de la viande provenant de vaches élevées au milieu d'herbe.

En France, dans l'Aubrac, on compte des prairies permanentes riches en oméga 3.

Fidèle à son esprit décalé, le documentaire présente le cas du wagyu, boeuf d'origine japonaise qui est élevé en Espagne. Ce boeuf est bichonné comme un animal précieux. Des céréales sont produites et données sur place aux wagyu. On lui donne même un litre de vin rouge bio pour les antioxydants. Tout cela a un prix : le wagyu se retrouve entre 30 et 250 euros le kilo, selon le morceau !

A l'inverse, le documentaire signale ce qui ce fait de pire. Ainsi, le traitement de la volaille congelée n'est pas des plus ragoûtants. On part d'une usine à volaille chez un producteur breton avec du poulet qui est congelé avant d'être vendu au Bénin. En plus de la qualité relative de ce poulet, celui-ci est réexpédié par une société du Bénin à son voisin, le Nigéria, avec un respect de la chaîne du froid qui demeure très aléatoire.

Le réalisateur Anthony Orliange ne s'arrête pas à la question de la consommation de la viande. Il présente une alternative à la viande pour le moins originale et peu développée à l'heure actuelle : la consommation d'insectes. Eh oui, cela n'est pas pour rien si le documentaire s'intitule Global steak, demain nos enfants mangeront des criquets.

Si aux Pays-Bays, des chercheurs ont mis en place des élevages de criquets qui ont le mérite de ne pas émettre de gaz à effet de serre, reste à convaincre le consommateur qui n'est pas forcément attiré par le côté peu appétissant du criquet avant la mise en bouche.

Au final, Global steak est un documentaire très riche au niveau de son contenu et qui en même temps distrait le spectateur par son humour omniprésent.

Permalien 858 mots par nicofeel Email , 1356 vues • R�agir

22.03.12

06:15:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Alyce, une jeune femme introvertie, essaie de consoler son amie Caroll, qui vient de découvrir que son petit ami la trompe. Les filles s'enivrent et prennent de la drogue. Intoxiquées et étourdies, elles commencent à jouer autour du toit de l’immeuble d’Alyce, mais Caroll est complètement ivre et trébuche sur le parapet et chute depuis le sixième étage. Depuis cet accident, Alyce se réfugie dans la drogue, l’abus de médicaments, le sexe jusqu’à en perdre sa santé mentale… Les nuits d’Alyce sont hantées par la culpabilité dans un monde merveilleux de cauchemars, de brutalité, de sexe, de drogues et de violence.

Mon avis :

La jaquette annonce clairement la couleur, on a affaire ici à un film d'horreur aux influences asiatiques évidentes. Jay Lee ("The Slaughter", "Zombie Strippers!", "The House with 100 Eyes") nous offre un spectacle généreusement gore et non dénué d'humour, malgré un traitement beaucoup plus sérieux que sur son "Zombie Strippers!", film qui nous avait assez déçu malgré un titre et une affiche ô combien prometteurs! Cette fois, le réalisateur ne nous déçoit pas et nous surprend même avec des influences asiatiques bien éloignées de ses précédents films (il fallait bien que cela arrive avec un tel nom!). Cette inspiration se ressent dès les premières apparitions du fantôme de Carroll, la meilleure amie d'Alyce, que cette dernière voit apparaître, hantée par la culpabilité. Dès le début, le personnage d'Alyce apparaît comme étant perturbé, tellement fascinée et amoureuse de sa copine qu'elle l'a copie sur tout, prenant par exemple la même sonnerie de téléphone... Alors, quand l'accident arrive, suite à une prise de drogues, elle déraille complètement au point de tout accepter et de tout sacrifier pour des doses. Cela aurait pu s'arrêter là, mais malheureusement, la jeune femme va disjoncter encore plus et va alors tomber dans une spirale de violence absolument inouïe, faisant basculer le métrage dans un délire gore bien fun, mais aussi particulièrement sordide et grotesque, mais tellement jouissif... Les amateurs d'hémoglobine seront servis et pour ne pas gâcher le spectacle, les effets sont en plus vraiment très bien faits et très démonstratifs. L'actrice principale, Jade Dornfeld ("Christmas evil") est tout à fait convaincante, mais on remarquera aussi l'acteur fétiche de Gregg Araki, James Duval ("The Doom Generation", "Nowhere", "Donnie Darko"), au visage toujours aussi sympa et empreint de naïveté, Eddie Rouse ("Pandorum"), excellent dans le rôle du dealer, Tracey Walter ("I Spit on Your Grave", "Le silence des agneaux") au faciès si reconnaissable et la jolie Tamara Feldman ("Hatchet", "Dangereuse séduction"), qui donne ici pas mal de sa personne (notamment lorsqu'elle est agonisante sur son lit d'hôpital...). Enfin, la mise en scène est soignée, avec en prime une jolie photographie et une musique plutôt pas mal...

Espérons donc que Jay Lee continuera sur cette lancée pour ses prochains longs métrages! En tous cas son mélange d'horreur et d'humour est ici parfaitement dosé et fera certainement mouche auprès des amateurs du genre!

Le film sort le 3 avril chez Emylia en combi DVD + Copie digitale et en combi Blu-ray + Copie digitale. Le DVD est présentait au format 1.78, 16/9ème avec des pistes 5.1 Dolby digital et dts Digital Surround pour la version originale et 5.1 Dolby Digital pour la version française, alors que le Blu-ray est au format AVC 1080p/24 [1.78], avec des pistes 7.1 dts-HD High Res Audio dans les deux versions. La copie digitale H.264 est quant à elle uniquement en Français 2.0 AAC et en illimité comme toujours chez l’éditeur.

Alyce (DVD + Copie digitale)

Alyce (DVD + Copie digitale)
Voir la fiche
Alyce (Blu-ray + Copie digitale)

Alyce (Blu-ray + Copie digitale)
Voir la fiche

Permalien 634 mots par flo001fg Email , 1975 vues • R�agir

21.03.12

06:15:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Convoy busters

Tout à la gloire de l'acteur Maurizio Merli, ce Convoy bustersva allègrement verser dans le "poliziotesco" sans fioriture et sans innover et il faudra compter sur une action omniprésente et sur le savoir-faire du réalisateur Stelvio Massi (un habitué du genre) pour rendre l'ensemble plaisant à suivre.

Le script va suivre le commissaire Olmi dans différentes enquêtes d'abord pour le suivre cherchant à mettre derrière les barreaux un trafiquant de diamant haut placé pour ensuite essayer de démanteler un autre trafic, d'armes cette fois-ci.

Convoy busters

Bien scindé en deux parties distinctes, le métrage va d'abord prendre place à Rome pour y suivre l'enquête du commissaire Olmi suite à la découverte du cadavre d'un demoiselle retrouvée la gorge tranchée puis d'une voiture carbonisée contenant le corps d'un jeune homme, deux affaires dont le lien sera mis en évidence par un témoin pompiste ayant la première victime monter dans le véhicule retrouvé incendié. L'interrogatoire de la troisième personne vue dans la voiture conduira le commissaire sur la piste d'un jeune homme, fils d'un riche et influent propriétaire d'une compagnie d’aviation, Degan, les crimes ayant été perpétrés puisque la fille retrouvée égorgée aura entendu une conversation téléphonique de Degan liée à un trafic de diamants.

Convoy busters

Ce sera à partir de cet élément basique que Stelvio Massi va coudre une intrigue prétexte à de nombreux passages porteurs d'une action violente, puisque en sus de cette enquête dirigée contre Degan, le commissaire Olmi va intervenir sur d'autres affaires pour à chaque fois les résoudre dans la violence et en n'hésitant bien sûr à tuer les criminels, ce qui nous vaudra quelques fusillades musclées, guet-apens visant le commissaire qui s'en sortira évidemment en usant de son arme, et autres morceaux de bravoure comme cette traque d'un dangereux malfaiteur échappé dans le sang lors d'un transfert et que Olmi (comme par hasard dans les parages) va poursuivre du haut d'un hélicoptère.

Convoy busters

Cette première partie mettra en évidence le caractère brutal et peu soucieux des règles de ce commissaire qui emploiera la force sans retenue et ne négligera pas de frapper les suspects et autres témoins pour le faire parler, nous livrant ainsi un personnage bien dans la tradition du "poliziotesco", tandis que ces méthodes seront bien entendu dénoncées par la presse et que la corruption ambiante ans l'Italie sera également mise en avant avec ce juge qui fera traîner le dossier Degan et le préviendra même d'une imminente arrestation, lui permettant ainsi de fuir à l'étranger.

Convoy busters

Mais bizarrement, après cette fuite et un incident compromettant pour Olmi, le métrage va changer de voie dans sa seconde partie bien distincte qui verra le commissaire e retrouver à la tête d'une brigade en bord de mer où il ne se passe apparemment pas grand-chose, obligeant même Olmi à ranger son arme dans un tiroir. Le métrage laissera même sa place à une romance puisque Olmi va rencontrer la séduisante Anna, mais le soupçon d'un trafic d'armes découvert avec l'arrestation de motards dégénérés assez risibles va bientôt occupé le restant du flm qui se terminera par une prise d'otages et un dernier acte de bravoure du commissaire Olmi.

Convoy busters

A partir de cette intrigue sans surprise mais quand même déroutante en laissant ce Degan impuni et tombant dans les oubliettes de la seconde partie du métrage, le réalisateur Stelvio Massi va imposer un rythme sans temps morts pour pouvoir laisser s'enchaîner toute une série de rebondissements uniquement tournés vers l'action et la violence de ce commissaire adepte de la justice expéditive, évitant ainsi largement à l'ennui le temps de s'installer et réussissant même à magnifier certains passages originaux (comme cette poursuite en hélicoptère), le tout en s'accaparant sporadiquement (et sans chercher le moins du monde à approfondir) les thèmes habituels du genre avec cette corruption et cette violence gangrenant l'Italie des années soixante-dix.

Convoy busters

Mais le film sera surtout une nouvelle vitrine pour l'acteur Maurizio Merli qui, en plus d'être omniprésent à l'écran, va se défaire de toutes les mauvaises situations avec violence mais aussi avec ingéniosité puisqu'il lui faudra aussi bien se servir très régulièrement de son revolver que se battre à mains nues contre des petits voyous quand il ne prendra pas par surprise un groupe de trafiquants de drogue. Et l'acteur tiendra parfaitement son rôle, comme à son habitude, pour forcer un charisme naturel déjà bien présent. A ses côtés, on retrouvera notamment la belle Olga Karlatos, pas encore malmenée par Lucio Fulci dans L'enfer des zombies et qui jouera l'atout charme agréablement. La mie en scène de Stelvio Massi est vie et dynamique pour donner un très bon rythme global au métrage tout en s'offrant quelques effets réussis, notamment avec un usage approprié du ralenti.

Convoy busters

Donc, ce Convoy busters ne brillera pas par son originalité mais arrivera sans mal à divertir et imposer son action virulente et violente avec brio !

Convoy busters

Le DVD édité par No Shame avancera une image nette, remasterisée à partir des éléments originaux, pou avancer une bande-son en italien et en anglais, avec des sous-titres anglais optionnels. Au niveau des bonus, on pourra suivre plusieurs interviews passionnantes, dont celle du fils de Maurizio Merli ou encore des réalisateurs Ruggero Deodato et Enzo G. Castellari, la bande-annonce (suivie de celle de "Cop on fire") et une galerie d'affiches et de photos du flm viendront clore ces bonus, tandis que le DVD sera accompagné par un petit "comic book" très sympathique rendant hommage au genre.

Permalien 976 mots par nicore, 1258 vues • R�agir

20.03.12

06:15:00, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo001fg

La belle bête

Synopsis :

Louise, une veuve bourgeoise, vit avec son fils Patrice et sa fille Isabelle-Marie dans une maison à la campagne. Elle donne toute son affection au premier, simple d'esprit mais très beau, négligeant la seconde, qu'elle trouve laide. D'une jalousie maladive envers son frère, Isabelle-Marie ne cesse de le tourmenter en l'absence de leur mère. Par ailleurs, le nouveau fiancé de celle-ci est rapidement pris en grippe par Patrice. Se laissant séduire par un garçon du coin, auprès de qui elle perd sa virginité, Isabelle-Marie met au monde une fille. Sa nouvelle condition de mère ne calme cependant pas sa rancoeur envers Patrice et Louise, malgré que cette dernière soit atteinte depuis peu d'un cancer de la peau.

Mon avis :

En adaptant le roman de Marie-Claire Blais, « La belle bête », Karim Hussain (« Subconscious Cruelty », « Ascension », « The Theatre Bizarre ») nous livre une nouvelle fois une œuvre dérangeante et déstabilisante, même si cette fois, il sera beaucoup plus accessible pour le grand public. « La belle bête » est un film complexe et pas facile d’accès, sur un sujet tabou qui ne peut laisser indifférent, à savoir l’inceste.

Le réalisateur signe un film lent et souvent onirique, qui risque de laisser pas mal de spectateurs sur le côté, à cause de son rythme d’une part, mais aussi en raison de partis pris parfois étonnants d’autre part. En revanche, pour peu que l’on rentre dans l’univers très particulier qu’il nous propose, on sera alors fasciné par cette histoire d’amour très spéciale. L’histoire suit les relations d’une famille vivant reclus sur elle-même, où Patrice, interprété par Marc-André Grondin (« C.R.A.Z.Y. », «Le premier jour du reste de ta vie », « 5150 Rue des Ormes »), un beau jeune homme, un peu simplet, vit une relation incestueuse avec sa mère, jouée par Carole Laure (« La menace », « Préparez vos mouchoirs », «Maria Chapdelaine ») et sa sœur interprétée par Caroline Dhavernas (« Hollywoodland », « Devil », « The Tulse Luper Suitcases »), une jeune femme perturbée, souffrant de l’indifférence de sa mère et en même temps jalouse de son frère, tout en éprouvant une certaine attirance pour lui. Le trio acteur est absolument impeccable et chacun d’entre eux, surprend par son interprétation, en parfaite adéquation avec les personnages du film. Le réalisateur déstabilise très rapidement ses spectateurs en incluant des plans où un homme à tête de cheval apparaît. On ne saura jamais réellement qui il est, Karim Hussain préférant laisser à chacun, le soin d’interpréter ces apparitions, à sa manière, mais on peut imaginer qu’il s’agisse de l’âme du père défunt ou encore de visions de la jeune Isabelle-Marie, dont certains indices laissent à penser qu’elle a subi un inceste auparavant avec son père. La violence, si elle se passera le plus souvent hors-champ, sera de plus en plus présente au fur et à mesure que les rapports de cette famille vont se dégrader et sera tout de même très crue et dérangeante. Le film est visuellement très beau avec une photographie très travaillée (ce qui n’est guère étonnent de la part du metteur en scène qui est également chef opérateur), des décors très bien choisis, apportant une très belle palette de couleurs et une bande son vraiment excellente signée par le compositeur David Kristian et dont l’importance est absolument primordiale. Tout semble avoir été minutieusement pensé dans ce long-métrage, créant petit à petit une ambiance de plus en plus pesante, voir oppressante. Seule l’excellente chanson « Elephant woman » de Blonde Redhead, permettra quelque peu de faire retomber la tension lors d’une scène où Isabelle-Marie fera la connaissance d’un jeune homme, ainsi que le personnage de Lanz interprété par David La Haye (« Ginger snaps - Aux origines du mal », « Nouvelle-France »), par son côté caricatural et risible voulu par le réalisateur.

« La belle bête » est une œuvre originale, forte et dont on ne sort pas indemne...

L’édition zone 2 proposée par Njutafilms s’adresse plus particulièrement à un public anglophone avec notamment en bonus, un commentaire audio en anglais de Karim Hussain, un making of moitié en français, moitié en anglais, selon les moments, une petite parodie avec des petites peluches faite pendant le tournage par une partie de l’équipe, une très belle galerie photos et la bande annonce du film et pas mal d’autres de l’éditeur. Le film est présenté au format 2.35, 16/9 en français (québécois) dans une piste 5.1 dolby digital. Cette édition peut être achetée à l’unité ou au sein du coffret Karim Hussain collection regroupant les deux précédents films du réalisateur en plus.

L’édition zone 1 de Warner Bros est elle plus adaptée au public français, avec un autre commentaire audio du réalisateur, cette fois, en français, le même making of, une discussion en français entre Marie-Claire Blais et Karim Hussain par téléphone, une autre galerie photo, moins belle que celle de l’édition Njutafilms et la bande annonce. Le film est également présenté au format 2.35, 16/9 en français (québécois) dans une piste 5.1 dolby digital. Cette édition est par contre devenue difficilement trouvable…

Permalien 930 mots par flo001fg Email , 4926 vues • 1 r�action

19.03.12

06:15:00, Cat�gories: Test / Critique  

Par Nicore

Vacanze per un massacro

Réalisé par Fernando di Leo, ce Vacanze per un massacro va se montrer moins violent que l'accoutumée des œuvres du réalisateur mais du coup bien plus érotique et surtout va s'intéresser à des personnages et des situations pour le moins ambiguës.

Le script va laisser un prisonnier évadé séquestrer un couple et une demoiselle dans une maison isolée.

Vacanze per un massacro

D'entrée, le métrage va suivre l'évasion de Joe, un homme s'enfuyant de sa prison à la nuit tombée en échappant à la vigilance des gardiens pour ensuite courir à travers la campagne jusqu'à ce qu'il tombe su rune ferme où un individu décharge sa voiture de sa légumes. Joe l’assommera sans ménagement et devra se défaire d'un autre homme armé d'une fourche qu'il parviendra à maîtriser, le tuant sans scrupule avec son outil, nous présentant ainsi un personnage principal capable de tout, comme le prouvera ce meurtre de sang-froid.

Vacanze per un massacro

Joe ne tardera pas à s'en aller avec la voiture des fermiers et après un court passage en ville stoppé par la présence de policiers, notre homme s'en ira dan la campagne, jetant son dévolu sur une petite habitation isolée qu'il visitera, sans trouver de quoi se nourrir, pour être bientôt obligé de se cacher à cause de l'arrivée des propriétaires des lieux, un couple, Sergio et Liliana, accompagnés par Paola, la sœur de Liliana.

Vacanze per un massacro

Le trio va prendre possession de cette maison secondaire où il sont venus passer le week-end, laissant le réalisateur avancer rapidement une liaison adultère entre Sergio et Paola et nous invitant à suivre le dîner de ces trois-là, observés par Joe, caché à l'extérieur. Fernando di Leo se laissera alors aller à un passage érotique puisque le couple va se livrer à un ébat amoureux dans leur chambre, ce qui va émoustiller Paola, qui, nue, va se caresser langoureusement sous l'oeil de Joe, toujours planqué dehors, mettant ainsi en avant la plastique aguichante de l'actrice Lorraine de Selle.

Vacanze per un massacro

Au petit matin Sergio va s'en aller chasser, non sans avoir profité de la présence de Paola pendant que sa femme dormait, cette dernière ne tardant pas à se rendre en ville faire des courses, laissant de fait Paola seule et à la merci d'un Joe qui ne traînera pas pour investir les lieux dans un but bien précis. Mais Paola va l'aguicher, volontairement ou non, à un tel point que Joe va vouloir la violer, mais la belle Paola va très vite succomber aux charmes de l'homme et s'offrir à lui, ce qui ne l'empêchera pas de vouloir ensuite s'enfuir pour être bien vite rattrapée.

Vacanze per un massacro

La suite de l'intrigue va bien entendu faire revenir vers la maison les autres protagonistes, ce qui obligera Joe à faire certaines révélations et obliger certains protagonistes à des perversions, lui même retrouvant un semblant de tendresse et d'amour avant ce final aussi désespéré que dramatique qui n'épargnera personne, en ayant pris soin auparavant de brouiller les cartes avec des péripéties montrant bien la petitesse et mesquinerie de certains personnages, ce qui sera d'ailleurs une des forces du métrage puisque cela va créer une tension palpable entre les différents caractères en présence, tension qui va perdurer jusqu'au final en obligeant les victimes à des choix ambigus et malaisés à vivre.

Vacanze per un massacro

Mais le réalisateur Fernando di Leo pourra aussi compter sur un érotisme largement présent, la belle Lorraine de Selle n'étant jamais avare de ses charmes et passant quasiment tout le métrage nue ou guère habillée, l'auteur lui faisant très régulièrement prendre des poses suggestives affolantes en sachant tirer au maximum partie de sa présence à l'écran. Mais au-delà même de cet érotisme largement plaisant, l'intrigue parviendra sans mal à embarquer son spectateur dans ce huit-clos malsain où tous les coups seront permis pour que les « victimes » de Joe puissent s'en sortir, quitte à renier leur passé et leur vie présente dans un fourvoiement corrompu mettant Joe au centre des convoitises, sincères ou non.

Vacanze per un massacro

L'interprétation est largement convaincante, portée par un Joe Dallesandro impeccable pour camper ce Joe imprévisible et capable du pire, tandis que la beauté de Lorraine de Selle viendra illuminer le métrage. La mise en scène de Fernando di Leo est efficace pour créer une atmosphère délétère et équivoque, pour en sachant magnifier son casting féminin.

Vacanze per un massacro

Donc, ce Vacanze per un massacro n'ira certes pas forcément dans la direction prévue en ne jouant pas foncièrement sur l'action, mais se révélera être plus que prenant grâce à son intrigue bien trouvée et par son érotisme charmant et plus que présent.

Le DVD italien édité par Raro Video avancera une image nette et sans défaut, pour une bande-son disponible en italien avec des sous-titres anglais optionnels. Au niveau des bonus hélas seule la filmographie du réalisateur sera disponible.

Permalien 852 mots par nicore, 2114 vues • R�agir

16.03.12

06:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Par Nicore

Pénitencier de femmes

Réalisé par ce vieux briscard de Bruno Mattei, ce Pénitencier de femmes va réussir par moments à se sortir de l'apanage du "W.I.P." classique grâce à une touche de folie propre au réalisateur pour quelques séquences bien démentes qui rehausseront un ensemble sinon assez fade, en sous-employant notamment Laura Gemser, la "Black Emanuelle" dont ce sera ici la septième aventure.

Le script va laisser une jeune femme, reporter pour Amnesty International, se faire enfermer dans un pénitencier afin d'y déceler d'éventuelles maltraitances... Elle ne sera pas déçue du voyage.

Pénitencier de femmes

Le métrage va commencer de manière bien timide et basique pour voir se joindre à un petit convoi de prisonnière une autre détenue, Laura, dont nous suivrons l'arrivée à la prison pour un court mais musclé interrogatoire mené par la directrice et son bras droit adepte de la matraque, nous apprenant ainsi les méfaits (trafic de drogue, tentative de meurtre) dont est accusé Laura. La visite chez le docteur Moran sera bien plus calme celui-ci se révélant être lui-même un détenu et Bruno Mattei ne s'attardera pas sur la nudité très brièvement exposée de la prisonnière et que nous allons découvrir le fonctionnement de cette prison mixte, le quartier réservé aux homme ne servant que de prétexte pour avancer une bagarre générale.

Pénitencier de femmes

Laura fera aussi la connaissance de sa compagne de cellule, vieille femme parlant à son scarabée qu'elle garde dans une petite cage mais qui va prendre Laura en amitié, tandis que la perversité et la méchanceté des gardiennes vont commencer réellement à pointer le bout de leur nez lors d'une fouille de colis. Mai ce sera à la nuit tombée que la perversion régnant sur les lieux va se dévoiler, le réalisateur se lâchant alors pour toute une série de séquences alternant un érotisme peu glorieux avec d'autres passages plus frappés. En effet, deux détenues vont devoir s'adonner à des attouchements sous l’œil du bras droit de la directrice qui se masturbera avant de frapper les deux femmes, tandis que deux détenues vont se livrer à une courte séance saphique, alors que le lendemain Laura va refuser d'aller jeter un seau plein de déjections pour au contraire le lancer sur le gardiennes, déclenchant un bagarre dans la merde assez amusante, ce qui conduira Laura en isolement dan un cachot lugubre et qui deviendra franchement malsain lorsque des gros rats aux yeux rouges (prologue à ceux de Manhattan à venir pour l'auteur ?) vont venir attaquer Laura, pour quelques gros plans gores simplistes mais plutôt réussis, les bestioles n'hésitant pas non plus à grimper jusque dans la chevelure de leur victime du jour.

Pénitencier de femmes

En parallèle à cette séquence, une détenue sera livrée à deux prisonnier lubrique, le tout sous l’œil gourmand de la directrice, elle-même accompagnée par un responsable local de la police, pour ce qui sera très certainement le meilleur passage du métrage, puisque même si d'autres coups de folie suivront (comme cette prisonnière s'exhibant à la fenêtre sous le regard des détenus masculins en promenade, ce qui ne plaira pas à l'homosexuel du groupe qui se sentira bafoué et le payera très cher, ou encore cette bagarre entre détenues qui verra l'une d'elles dévaler une pente du chantier où elles travaillaient pour finir en bas aussi ensanglantée que morte), aucun ne se montrera aussi volontaire et bien mis en scène.

Pénitencier de femmes

La seconde partie du film verra la véritable identité de Laura découverte par la directrice, et bien entendu, devant le risque de voir les "dysfonctionnements" de la prison étalés au grand jour, elle va chercher à se débarrasser de Laura/Emanuelle, après lui avoir fait avouer la vérité à grands coups de matraque ou en la plaçant dans un caisson métallique sur lequel deux gardiennes vont frapper pour faire un bruit horrible et fortement résonnant, pour un sévice assez innovant. Cette seconde partie sera plus classique, Emanuelle étant évidemment aidée par le gentil docteur Moran (qui aura des vues sur elle), lorsque celle-ci sera droguée afin de la tuer à petit feu (et aussi violée par le compagnon de la directrice au passage), avant l'obligatoire rébellion des prisonnières qui va favoriser la fuite du couple dans les bois, bientôt poursuivis par les policiers et leurs bergers allemands jusqu'au dénouement se voulant surprenant alors qu'attendu.

Pénitencier de femmes

Si 'l'intrigue en elle-même restera fondamentalement dans le carcan du "W.I.P." de base, on pourra quand même compter sur l'habituel "coup de patte" de Bruno Mattei pour apporter un petit plus avec ces coups de folie graphiques et sanglants et ces quelques plans remarquables (comme cette prisonnière hurlant au milieu des gardiens et de leurs chiens après la bagarre mortelle du chantier), car sinon l'ensemble serait resté bien terne, avec une interprétation quasiment inexistante des seconds rôles, ce qui permettra à Laura Gemser, hélas bien discrète de se faire quand même remarquer, tout comme la belle Lorraine de Selle dans le rôle de la directrice. La mise en scène de Bruno Mattei sera certes parsemée de coup d'éclats visuellement réussis mais peinera régulièrement à donner du rythme et du relief à certaines situations. Les effets spéciaux sanglants seront ici plutôt faciles et simplistes mais bienvenus et volontaires.

Pénitencier de femmes

Donc, ce Pénitencier de femmes sera un « W.I.P. » souvent classique et assez fade mais heureusement une certaine folie viendra sporadiquement relever le niveau avec quelques idées bien tordues et aberrantes !

Pénitencier de femmes

Le DVD édité par X-Rated Kult, proposé en quatre hardboxes (ces boîtiers DVD au format "livre" chers à l'éditeur!) aux affiches différentes, disposera d'une image nette et sans scories visibles, pour une bande-son proposée en anglais et en allemand, sans aucun sous-titres. Au niveau des bonus on retrouvera les bandes-annonces allemandes et américaines du métrage ainsi qu'une galerie de photos d'exploitation allemandes du film et une galerie d'affiches, l'éditeur nous gratifiant en outre d'une multitude de bandes-annonces de ses autres titres.

Permalien 1061 mots par nicore, 2035 vues • R�agir

15.03.12

06:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

New York est le terrain de jeux de Blest. Il passe ses journées à voler des aérosols de peinture dans les quincailleries locales - et ses nuits à se défoncer et taguer dans les rues avec son groupe de graffeurs. Il est le graffeur le plus recherché sur la liste noire du NYPD, et dans le même temps, retient toute l'attention de la scène des galeries locales. Mais les choses tournent mal lorsque Lune 15 ans, le plus jeune membre du groupe de Blest, est arrêté et brutalisé par la police new-yorkaise. Les graffeurs décident de se venger en menant une guerre des "graffitis" contre la ville: une bataille qui finit par leur coûter plus d'une vie. "Bomb the System" est tiré d’une histoire vraie en plein New York - un poème cinématographique dédié à l'art du graffiti, et de la ville où tout a commencé il y a plus de deux décennies.

Mon avis :

Sorti en 2002, "Bomb the system" est un sympathique film indépendant sur un univers peu abordé dans le monde du cinéma, celui des tags (il y avait eu tout de même "Wild Style" en 1983, mais cela date!).

Pour son premier long-métrage, Adam Bhala Lough ("Weapons", "The Upsetter", "The Carter") met en scène cette histoire de tagueurs avec un style très stylisé, souvent très clipesque, ce qui rebutera certainement certains spectateurs, mais pour ma part, j'ai trouvé que cela collait pas mal au style très underground du film.

Pour les amateurs de graffitis, ce film est ou sera certainement culte, mais pour les autres, il permet de cerner un peu mieux les motivations particulièrement obscures et incomprises des gens qui pratiquent ce mode d'expression, qu'eux, considèrent comme un art.

Si le film fonctionne, même pour les non-initiés, c'est pour plusieurs raisons. Tout d'abord, il y a son acteur principal, Mark Webber ("Scott Pilgrim", "Weapons", "Shrink"), qui incarne un personnage attachant et toujours crédible, alors que l'actrice Jaclyn DeSantis ("Carlito's Way: Rise to Power") apporte, quant à elle, une touche de charme non négligeable.

D'autre part, il y a des scènes situées dans des lieux insolites, comme ce temple hindou situé au cœur d'un cargo désaffecté, qui apportent un certain cachet au film. Enfin, l'histoire ne se limite pas aux graffitis et l'intrigue est suffisamment haletante pour susciter notre intérêt, notamment grâce à ce jeu du chat et de la souris que se livrent les tagueurs et les policiers.

On pourra certes reprocher à ce long-métrage d'être un peu trop caricatural, notamment dans sa représentation de la police, mais bon, c'est un film pro-tagueurs! Alors ce n’est guère surprenant...

Si l'univers des graffitis vous fascine ou vous intrigue (Qui ne s'est jamais demandé ce que voulaient dire ces inscriptions?), "Bomb the system" est pour vous!

"Bomb the system" est sorti dans le commerce le 6 mars chez Asilum (une des marques d' Emylia) en combi DVD + Copie digitale au format 1.78, 16/9 avec des pistes anglaises 5.1 Dolby digital et 5.1 dts digital surround, ainsi qu'en version anglaise 2.0 AAC pour la copie digitale, le tout évidemment accompagné de sous-titres français.

Bomb the system (DVD + Copie digitale)

Bomb the system (DVD + Copie digitale)
Voir la fiche
Permalien 544 mots par flo001fg Email , 1125 vues • R�agir

14.03.12

06:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Cheval de guerre

Réalisateur
 : Steven Spielberg

Date de sortie du film au cinéma
: 22 février 2012

Durée du film : 2h27

Avec : Jeremy Irvine (Albert Narracott), Emily Watson (Rose Narracott), Peter Mullan (Ted Narracott), David Thewlis (Lyons), Niels Arestrup (Grand-père), etc.

Par Nicofeel

Après l'intermède Tintin, Steven Spielberg est de retour avec son nouveau film. Il s'agit cette fois de Cheval de guerre.
Ce film montre l'histoire d'amitié entre un jeune britannique pauvre, Albert Narracott, et le cheval que son père a acheté, à qui l'on attribue le prénom de Joey.
Il faut d'abord noter que ce film est déjà destiné aux gens qui apprécient les chevaux car le film laisse la part belle à cet animal, notamment au début du film où le dressage du cheval dure un bon moment.
Ce film est surtout l'occasion de dresser une belle histoire d'amitié entre ce cheval, qui va connaître de multiples épisodes et toujours s'en sortir, et les gens qui vont le posséder à un moment. Steven Spielberg démontre que l'homme peut avoir un lien particulier avec le cheval, un peu comme dans un western où il est la monture naturelle de l'homme.
Ce film, qui reste destiné à toute la famille, laisse la part belle à une nature bienveillante. Les chevaux sont présentés comme de fidèles compagnons.
Pour autant, on n'est pas à un moment particulièrement facile puisque l'action du film se déroule durant la première guerre mondiale. Ce cheval, Joey, va donc être amené à voir les horreurs de la guerre, en étant d'abord du côté des Britanniques puis du côté des Allemands lorsqu'il est fait prisonnier.

Même si le film n'est nullement sanglant (le réalisateur ayant pris le parti d'aseptiser la guerre, peut-être en raison du public qui est visé par ce film), il n'empêche que l'on assiste à quelques scènes terribles : le massacre des Britanniques qui viennent se battre à cheval avec leurs armes blanches alors que leurs ennemis disposent de mitrailleuses qui font des dégâts colossaux ; les enfants allemands qui sont fusillés parce qu'ils ont déserté ; la ferme de Grand-père (Niels Arestrup) qui est pillée par les Allemands.
Jusqu'aux deux tiers du film, on peut se dire que les moyens mis en œuvre, la photographie, les décors, la mise en scène et l'histoire font de Cheval de guerre un film très intéressant.
Malheureusement, dans le dernier tiers, le scénario du film part « en sucettes » et on se demande si Spielberg n'en a pas fait trop.
Ainsi, certaines scènes sont au mieux révélatrices d'un esprit « bisounours », au pire révélatrices d'une certaine niaiserie. La scène la plus ridicule est sans conteste le moment où un soldat Britannique reçoit le coup de main d'un Allemand pour enlever les barbelés dans lesquels s'est pris Joey.
Toujours dans la même idée, on a droit à Albert qui sent que son cheval est proche et qui le sauve miraculeusement d'une mort certaine.
Au niveau du scénario, on pourra aussi s'étonner du fait que Grand-père paye une somme d'argent très importante pour récupérer Joey alors que l'on sait pertinemment que les Allemands ont pillé tous ces biens.
Vers la fin du film, on assiste aussi à une scène où la mère d'Albert fait du jardinage la nuit !
Alors certes tout ceci ne nuit pas fondamentalement au film et cela ne dérangera sans doute pas les spectateurs qui ont gardé leur âme d'enfant, mais tout de même je trouve que cela est quelque peu gênant. Ces facilités scénaristiques censées apporter à un côté merveilleux au film pour contrebalancer l'horreur de la guerre sont un peu « too much ». C'est dommage car le film partait sur de très bonnes bases.
Au final, Cheval de guerre constitue une belle histoire, gâchée un peu par l'aspect « mielleux » du film. Ce long métrage constitue donc à mon sens un film mineur dans la filmographie de Steven Spielberg.

Permalien 693 mots par nicofeel Email , 1207 vues • R�agir

13.03.12

06:30:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Sam Rockwell est Bill, un ancien joueur de basketball dont la vie a quelque peu mal viré. Il s’occupe de la vaisselle dans un restaurant, est divorcé de sa femme et peine à avoir une relation normale avec sa fille. Ainsi, quand le responsable du lycée vient lui demander d’entraîner l’équipe de basketball féminine, ce n’est clairement pas le job de sa vie, mais c’est toujours mieux que ce qu’il fait maintenant.

Mon avis :

Je dois bien avouer qu'à la vue de l'affiche du film, je n'étais guère tenté et pourtant, cela aurait été une grosse erreur de passer à côté de cette petite comédie, parfois dramatique, forte attachante. "Saison gagnante" m'a fait énormément penser à des films comme "Les Indians", en un peu moins comique certes, mais avec le même esprit. Pour sa deuxième réalisation, James Strouse ("Grace Is Gone") s'en sort très bien, arrivant à rendre immédiatement attachants ses personnages, même son héros qui n'apparaît pas forcément sous un angle très sympathique au départ. Sous ses allures de Tom Cruise sorti de "Né un 4 Juillet", Sam Rockwell ("Moon", "Iron man 2", "Confessions d'un homme dangereux") incarne à merveille un looser, pessimiste et bourru, mais rapidement, on éprouve pour lui une certaine empathie. Les jeunes actrices sont également parfaites, chacune dans leur rôle, comme par exemple, la charmante Emma Roberts ("Wild Child", "Nancy Drew"). Certes, le scénario est déjà-vu et assez prévisible (on se doute bien que le héros va réussir à renouer avec sa fille et qu'il mènera son équipe au plus haut...), mais le tout est rattrapé par des dialogues souvent savoureux. Quant à la fin, elle est très drôle (Sam Rockwell y est irrésistible!), tout en étant suffisamment émouvante, comme de nombreux moments du film d'ailleurs et cela sans jamais tomber dans le mélo.

Ne vous fiez donc pas aux apparences, "Saison gagnante" mérite vraiment que vous vous y attardiez!

Sam Rockwell en compagnie du réalisateur James Strouse

"Saison gagnante" est sorti dans le commerce le 6 mars chez Asilum (une des marques d' Emylia) en combi DVD + Copie digitale au format 1.78, 16/9 avec des pistes anglaises 5.1 Dolby digital et 5.1 dts digital surround, ainsi qu'en version anglaise 2.0 AAC pour la copie digitale illimitée, le tout évidemment accompagné de sous-titres français.

Saison gagnante (DVD + Copie digitale)

Saison gagnante (DVD + Copie digitale)
Amazon à 2.69€
Voir la fiche
Permalien 409 mots par flo001fg Email , 1243 vues • R�agir

12.03.12

06:30:00, Cat�gories: Nouveautés, Box office cinéma  

Par Flo001fg

Synopsis :

Aujourd'hui est le plus beau jour de la vie de Koldo et Clara, ils se marient. Ils ont réuni toute leur famille et leurs amis dans une somptueuse maison de campagne. Mais durant la soirée, certains invités tombent étrangement malades. En quelques instants, une terrifiante vague de violence s'abat sur la fête et le rêve vire au cauchemar... Séparés au milieu de ce chaos, les mariés se lancent alors, au péril de leur vie, dans une quête désespérée pour se retrouver...

Mercredi 7 mars 2012, avant-première mondiale de « [REC]³ Génesis » au Grand Rex, je me rend dans cette salle mythique munie de mon invitation. Dès mon arrivée, je suis accueilli par une horde de zombies, juste après m’être vu offert un joli tee-shirt du film et un masque de protection afin d’éviter toute contamination. J’entre dans la salle. Quel bonheur ! C’est vraiment une des plus belles salles qu’il m’est été donné de voir et c’est toujours avec émerveillement que je la redécouvre à chaque fois que j’y vais. Je patiente environ une demi-heure et enfin, les hostilités commencent avec l’arrivée d’une partie de l’équipe du film, avec entre autres, la comédienne française Claire Baschet, la jolie actrice espagnole Leticia Dolera, l’acteur Diego Martín, le chef opérateur Pablo Rosso, le producteur, mais surtout Paco Plaza, le réalisateur du film. Une chance pour nous, Leticia Dolera et Paco Plaza, qui prendront la parole, parlent assez bien français. Débarquent alors des zombies qui investissent la scène, demandant au metteur en scène espagnol, de marier deux d’entre eux, déguisés en mariés comme dans le film. Une fois ce mariage accomplit, tout ce beau monde quitte l’estrade pour nous permettre de découvrir ce troisième volet de la série [Rec].

Mon avis :

Malgré deux premiers volets forts sympathiques, je dois reconnaître que je n’attendais pas grand-chose de cette préquelle. L’action prend place lors du mariage d’un jeune couple. A nouveau, celle-ci est filmée à la manière d’un [REC], c’est-à-dire avec un caméscope numérique amateur ou une caméra pro selon la personne qu’on suit. La cérémonie du mariage va bien se passer, la fête va battre son plein, même si on sentira la menace poindre le bout de son nez avec cet oncle blessé à la main suite à une morsure de chien. Mais tout à coup, le tonton infecté va se transformer en zombie lors d’une scène bien délirante, créant une panique incommensurable parmi l’assistance. L’action est lancée et elle ne s’arrêtera alors qu’à la fin ! Car « [REC]³ Génesis », c’est tout simplement un gros délire gore, complètement décomplexé ! On ne s’ennuie pas une seconde, on se marre énormément et on en a pour notre argent ! Ce troisième opus est donc très différent des deux précédents, car à aucun moment, il ne se prend au sérieux. Bien au contraire ! C’est un grand n’importe quoi ! Mais quel kiff !!! Certaines scènes gores sont vraiment mémorables, tout en étant toujours extrêmement fun. C’est vraiment quelque chose de voir la mariée armée d’une tronçonneuse partir à la rescousse de son mari… De même que de le voir lui équipé d’une armure et armé d’une masse d’arme ! Alors certes, le scénario tient sur un timbre poste, mais vu le spectacle, franchement on s’en fout !

En dehors de son humour omniprésent, faisant d’ailleurs tout le temps mouche, on notera un autre élément important qui a changé par rapport aux deux précédents opus, risquant probablement de déstabiliser les fans purs et durs de la saga ; cette fois à part au début du film, l’action est filmée de façon normale et non caméra à la main. Leticia Dolera (« Disparitions », « Man Push Cart », «[REC]²») crève littéralement l’écran. La jeune actrice espagnole semble s’être donnée à fond dans son rôle, elle apporte son charme et son énergie à ce troisième épisode survitaminé, à prendre évidemment au second degré pour pouvoir l’apprécier. Alors bien entendu, on pourra être déçu que ce ne soit pas la préquelle attendue, car on n’apprend rien de nouveau par rapport aux évènements liés aux deux premiers films. Personnellement, j’ai pris un tel pied en regardant ce film que cela ne m’a absolument pas manqué. On dirait que Paco Plaza (« Les enfants d’Abraham », « L’enfer des loups », «[REC]») a voulu ici faire son « Army of darkness », tout en nous offrant une belle histoire d’amour bien déjantée.

Au Grand Rex, la majorité du public semble avoir tout comme moi apprécié grandement le spectacle, alors si comme nous vous avez envie de passer un bon moment sans trop réfléchir, précipitez-vous dans les salles à partir du 4 avril, car ce film doit être vu en salle et si possible avec un super son !

Ma soirée s’est alors terminée, on ne peut plus agréablement, avec l’opportunité de rencontrer une partie de l’équipe du film et d’avoir quelques dédicaces de Paco Plaza, du chef opérateur et des deux actrices présentes. Je suis rentré chez moi heureux et j’ai passé une nuit d’enfer faite de rêves largement influencés par ce que j’avais vu lors de cette soirée que je ne suis pas prêt d’oublier !

Sortie nationale le 4 avril 2012

Permalien 986 mots par flo001fg Email , 4042 vues • R�agir

11.03.12

06:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Box office cinéma  

Par Flo001fg

Synopsis :

Le cadavre mutilé d’une jeune femme est retrouvé à son domicile. Pas d’effraction, pas de témoin : le crime est parfait. L’enquête est confiée au commandant Lassalle, un flic expérimenté et solitaire, détruit par la mort de sa femme. Alors que d’autres meurtres tout aussi sanglants sont perpétrés, Lassalle est intrigué par la personnalité d’un aveugle, Narvik. Mais l’alibi du suspect est plausible et son infirmité le met hors de cause. Un étrange duel, telle une partie d’échecs, s’engage alors entre les deux hommes.

Mon avis :

Le premier film de weareproducteurs.com arrive enfin sur nos écrans. Ce projet original est né en partie grâce aux internautes inscrits sur ce site communautaire, où ils ont pu, tout au long de l’élaboration de ce long-métrage, participer aux décisions afin de choisir le film qu’ils souhaitaient parmi cinq idées originales de Luc Besson. Le résultat est un thriller sympathique, assez étrange, car mêlant à la fois thriller psychologique et comédie, mais pas complètement convaincant en grosse partie à cause d’invraisemblances, notamment de certains actes du tueur.

La réalisation signée par Xavier Palud (co-réalisateur de "Ils" et "The eye" avec David Moreau) est plutôt soignée, même s’il ne convainc pas autant que dans son premier excellent long-métrage. Le film débute à la manière d’un giallo avec tous ses codes (femme assassinée brutalement, tueur dont on ne voit pas le visage, gants noirs et armes blanches!), mais contrairement aux films de ce genre si particulier, l’identité du tueur va être révélé très rapidement et les meurtres sadiques vont varier constamment.

L’action va alors se concentrer sur l’affrontement entre les deux personnages principaux, le tueur aveugle interprété par Lambert Wilson ("Chouans !", "Matrix reloaded", "Des hommes et des dieux", "Comme les autres") et le flic joué par un étonnant Jacques Gamblin ("Holy Lola", "Tenue correcte exigée", "Pédale douce"). Le duo va s’avérer être le principal point fort du film, même si certains acteurs comme Raphaëlle Agogué ("Comme un chef", "La rafle") et Pascal Demolon ("Tout ce qui brille", "Braquo") arriveront également à tirer leur épingle du jeu.

Autre point fort du film, ses dialogues bien écrits, parfois très savoureux et qui font souvent mouche. Le scénario d’Eric Besnard ("Le convoyeur", "Ca$h", "Babylon A.D.") tient pas trop mal la route, le souci, ce sont la nature des meurtres, qui ne sont malheureusement pas très crédibles par rapport à la personnalité du tueur, ni ses réactions par rapport à ses motivations.

Dommage, car cela nuit un peu notre plaisir. D’ailleurs, dans un thriller classique, cela l’aurait complètement gâché... Si l’ensemble se regarde tout de même avec plaisir, c’est grâce aux nombreuses touches d’humour, tirant souvent le film vers la comédie, car étonnement on rie assez souvent!

Cette collaboration entre Orange et EuropaCorp est donc plutôt concluante, car malgré ses défauts "A l’aveugle" demeure un divertissement agréable et assez attachant. En tous cas, le fait d’avoir ainsi impliqué le public est une expérience intéressante, et pour plus de 12000 personnes, ce film restera un peu comme étant leur bébé!



Sortie nationale dans les salles le 7 mars 2012

Permalien 579 mots par flo001fg Email , 1653 vues • R�agir

10.03.12

06:30:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Moontrap

Réalisateur : Robert Dyke

Date de sortie du film au cinéma : 1989

Durée du film
 : 92 minutes

Avec : Walter Koenig (Jason Grant), Bruce Campbell (Ray Tanner), Leigh Lombardi (Mera), etc.

Par Nicofeel

Robert Dyke, ça vous dit quelque chose ? Non, eh bien moi non plus. Pour autant, je me suis laissé tenté par ce Moontrap, film des années 80 mis en scène en 1989 par Robert Dyke.
Le film n'est pas très connu et pourtant la jaquette sympathique du film m'a donné envie de le regarder. Je me suis dit que je tenais peut-être là une sympathique série B. En fait, à l'arrivée on est plus proche du film qui oscille entre navet et film Z que de la série B.
Moontrap a une histoire assez simple : deux astronautes ramènent d'un satellite un étrange objet ovale (ce n'est pas un ballon de rugby, mais presque!) et un squelette humain qui serait daté de plus de 14 000 ans ! Alors que l'objet ovale semblait vide, en fait il contenait une étrange créature qui se transforme en un robot géant.
On sent bien la repompe au film Alien, sauf que Robert Dyke n'instaure aucune ambiance particulière et fait un film qui part franchement en sucette.

Car après avoir détruit le robot (cela dit c'était pas trop dur dans la mesure où le robot ne bougeait quasiment pas!), les deux astronautes retournent sur ce satellite pour voir ce qu'elle contient. Mais il n'y a qu'eux d'eux qui y vont, alors qu'on se doute bien qu'il y a un danger potentiel important !
Niveau scénario, cela n'est pas grandiose et pourtant le scénariste va faire bien pire par la suite. En effet, notre duo d'astronautes va tout de même trouver une jeune femme qui est endormie dans une sorte de caisson et se réveille juste au moment où ils arrivent ! Les choses sont tout de même bien faites. On comprend qu'a priori cette jeune femme est là depuis un bon moment. Toujours est-il que l'intérêt de la présence de cette jeune femme n'est pas évident. Ah si, juste après qu'un des deux protagonistes ait été tué par un robot, son compère en profite juste après pour faire l'amour avec la jeune femme. La scène est parfaitement ridicule car pour trouver un endroit intime, les deux tourtereaux montent en deux temps trois mouvements une tente qui fait plus penser à un igloo qu'autre chose. Cette scène de sexe paraît complètement inutile et n'a d'autre but que de répondre à un cahier des charges pour montrer des seins.
En tout cas, les robots sont sympathiques puisqu'ils attendent précisément la fin de la scène d'amour pour attaquer nos deux tourtereaux.
Au vu du scénario et de la succession des scènes, on comprend aisément que le film fait dans le grand n'importe quoi.
Pour ne rien arranger, le film dispose d'un budget assez mince. C'est la raison pour laquelle les navettes spatiales ne sont rien d'autre que de vulgaires maquettes. Par ailleurs, toujours en raison de ce budget étriqué, le réalisateur fait parfois des ellipses qui sont un peu rudes. Les raccords ne sont pas toujours géniaux.
De plus, la distribution du film ne méritera pas l'oscar de la meilleure composition. On sent les acteurs peu inspirés. Même Bruce Campbell, qui est généralement un acteur qui réussit à tirer son épingle du jeu, on le trouve pas vraiment à son avantage dans ce film qu'il traverse sans donner l'impression d'apporter un plus.
Au final, Moontrap est un film de science-fiction qui doit composer avec un budget très faible et on le ressent à l'écran. Par ailleurs, le réalisateur n'est pas non plus à son aise et met en scène un film avec une naïveté certaine. In fine, les seules personnes qui sont à même d'apprécier ce genre de film seront les amateurs de navet, voire de bon gros Z. Pour les autres, à moins d'avoir du temps à perdre, il convient de passer son chemin.

Permalien 697 mots par nicofeel Email , 1833 vues • R�agir

09.03.12

06:30:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Louise Wimmer

Réalisateur : Cyril Mennegun

Date de sortie du film au cinéma : 4 janvier 2012

Durée du film : 80 minutes

Avec : Corinne Masiero (Louise Wimmer), Jérôme Kircher (Didier), Anne Benoit (Nicole), Marie Kremer (Séverine), Jean-Marc Roulot (Paul), Frédéric Gorny (le manager de l'hôtel), etc.

Par Nicofeel

Premier film de fiction du français Cyril Mennegun, Louise Wimmer témoigne de notre société actuelle. Si le film ne se veut pas un manifeste contre notre société, il n'en montre pas moins que pour nombre de nos concitoyens la situation peut être préoccupante.
Celle de Louise Wimmer le prouve sur de nombreux aspects. Cette femme âgée de 50 ans est dans un état critique sur le plan économique et social.
Au niveau économique, elle ne peut compter que sur ses (faibles) revenus de femme de ménage dans un hôtel alors qu'elle a les huissiers qui sont sur le point de lui saisir les rares biens qu'elle possède. Elle n'arrive pas à rembourser ses dettes. Elle en est arrivée à un stade où elle est obligée de dormir dans sa voiture.
Pour s'en sortir, Louise Wimmer a choisi un système D qui l'amène parfois à commettre des actes illégaux : elle mange « à l'oeil » dans une sorte de Flunch en prenant l'assiette d'un client une fois que celui-ci a terminé son repas ; elle siffonne l'essence d'un chauffeur routier ; elle prend des douches chez Total. Sans compter qu'elle se fait remplacer la culasse de sa voiture gratuitement par l'ami d'un ami.

Pour ne rien arranger, Louise Wimmer doit faire avec un lien social qui s'est particulièrement éfiloché. Ainsi, elle est séparée de son mari qui a refait sa vie avec une nouvelle femme. Quant à ses rapports avec sa fille, ils sont quasiment insignifiants, la seule rencontre ayant lieu lorsque sa fille lui demande un service.
Malgré tout, elle refuse de se laisser abattre. Louise Wimmer est une anonyme qui trouve un équilibre précaire auprès d'autres anonymes. Il y a Nicole, la tenancière d'un bar-tabac, qui lui fait crédit et la soutient. Il y a aussi son copain Didier avec qui elle fait quelques paris sportifs. Et puis il y a cet homme qu'elle rejoint de temps à autre dans une chambre d'hôtel afin d'assouvir ses pulsions sexuelles.
Louise Wimmer est un film très intéressant par sa capacité à faire de son « héroïne » le symbole de notre époque où la crise est omniprésente. A ce titre, on est proche du documentaire, milieu dans lequel a évolué auparavant le réalisateur Cyril Mennegun.
Louis Wimmer constitue aussi tout simplement un très beau portrait de femme. L'actrice Corinne Masiero est impressionnante de naturel dans le rôle de Louise Wimmer. Elle donne corps à cette femme qui est dans une situation difficile mais qui souhaite coûte que coûte s'en sortir. Le réalisateur français ne fait jamais dans le misérabilisme car Louise Wimmer est une battante. Elle cherche à quitter la galère qu'elle connaît actuellement.
La seule aide qu'elle demande à la société est l'octroi d'un logement social. On la voit à plusieurs reprises en entretien avec une assistante sociale d'un CCAS.
De manière générale, Louise Wimmer est une femme qui entend conserver sa dignité et même si les événements sont parfois difficiles, elle prend toujours le soin de se laver et de se coiffer notamment. Car si son condition économique est malaisée, elle n'en demeure pas moins la même personne. C'est quelqu'un qui a envie de vivre. Ce que prouve par exemple cette très belle scène où on l'observe en train de danser et de s'abandonner sur la musique ô combien rythmée et caractéristique de la chanteuse Frida intitulée « I know there's something going on. » Dans le même ordre d'idée, cette rage de vivre se matérialise lors de ce moment où elle se met à danser seule, en faisant face à la ville.
Et puis comme pour apporter dans cet environnement un signe d'espoir, voire même indiquer que tout est possible si on s'en donne les moyens, le réalisateur Cyril Mennegun a choisi de conclure son film par un happy-end.
On ne peut que se satisfaire de l'issue apportée à Louise Wimmer, avec la très belle chanson The day of Pearly Spencer de Rodolphe Burger lors du générique de fin.
Film ramassé sur seulement 80 minutes, Louise Wimmer est porté à bout de bras par son actrice principale, qui impressionne par sa justesse de ton. Ce film n'est pas fondamentalement facile à regarder car il dresse un portrait juste mais critique de notre société. L'émotion vraie qui se dégage de ce long métrage, par l'utilisation notamment de nombreux gros plans sur l'actrice principale du film, est une raison de plus d'aller voir Louise Wimmer.

Permalien 826 mots par nicofeel Email , 1519 vues • R�agir

08.03.12

06:40:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : The descendants

Réalisateur : Alexander Payne

Date de sortie du film au cinéma : 25 janvier 2012

Durée du film : 110 minutes

Avec : Georges Clooney (Matt King), Shailene Woodley (Alexandra King), Amara Miller (Scottie King), Nick Krause (Sid), Patricia Hastie (Elizabeth King), Beau Bridges (Cousin Hugh), Brian Speer (Matthew Lillard), Julie Speer (Judy Greer), etc.

Par Nicofeel

Auteur de Monsieur Schmidt (2003) et de Sideways (2005), Alexander Payne nous offre avec The descendants son nouveau long métrage.
Le cinéaste américain s'intéresse à la famille avec le personnage Matt King (Georges Clonney), qui voit sa vie s'effondrer le jour où sa femme a un grave accident et qu'elle est sur le point de décéder. Matt doit alors s'occuper des siens, ce qu'il n'a pas forcément fait pour le mieux jusque-là.
Il est le narrateur de cette histoire et nous offre à cet égard ses réflexions personnelles sur sa famille et sur la vie. Il nous rappelle que l'être humain est par essence complexe. Personne n'est parfait.
Matt est pour sa part un homme qui a surtout passé son temps au travail. C'est un père de famille et un mari qui ne s'est pas assez occupé de sa femme et de ses enfants. Il ne connaît pas ses enfants, à savoir sa fille de 10 ans, Scottie et sa fille aînée de 17 ans, Alexandra, qu'il a placé dans une école privée. Les retrouvailles entre Matt et ses enfants sont donc naturellement difficiles car chacun a presque affaire à un étranger. Matt va donc s'attacher à se rapprocher de ses enfants.
Le film montre très bien que les êtres humains ont tous des bons et des mauvais côtés. Même si en apparence certaines personnes paraissent au-dessus de tout soupçon, cela n'est pas toujours le cas. La femme de Matt, qui est citée en exemple par beaucoup de ses proches, est pourtant une femme qui a une liaison conjugale.

C'est difficile pour Matt dans ces conditions de placer sur un piédestal sa femme qui est sur le point de décéder alors qu'elle l'a trahi.
The descendants est un film qui demeure positif. Par le biais de son personnage central, le réalisateur Alexander Payne fait passer un message qui est pour le moins très clair : comme personne n'est parfait et que la relation humaine est essentielle dans notre société, il convient de minorer les défauts des gens et au contraire de mettre en avant les qualités.
Le film place à la famille au cœur de notre société. Matt a beau être en colère contre son épouse, il décide de lui pardonner son infidélité. Il veut garder d'elle les bons côtés, les bons moments passés ensemble et il entend que ses enfants fassent de même. Ce n'est pas un hasard si à l'hôpital il déclare à sa fille aînée qu'elle ressemble à sa mère, surtout par ses bons côtés.
Se déroulant sur un mode tragi-comique, The descendants est un film qui indique que la vie est difficile et que pour surmonter les épreuves il faut s'appuyer sur deux éléments qui sont intimement liés : la famille et les origines (la relation à ses ancêtres, à sa terre natale).
Sur le premier élément, les événements tragiques (le décès à venir de l'épouse Matt) auront malgré tout le mérite de resserrer les liens entre Matt et ses deux filles. Le temps qu'ils passent ensemble va leur permettre de devenir une vraie famille, pas seulement en raison de l'identité mais tout simplement par les sentiments qui les rapprochent. Les dernières images du film montrent d'ailleurs des rapports apaisés, simples et évidents entre trois êtres qui sont ensemble et forment réellement une famille.
Sur le deuxième élément, Matt est le gestionnaire de domaines fonciers très importants à Hawaï qui peuvent permettre à lui et à ses cousins, de devenir très riches, s'ils décident de vendre ces terres. Mais Matt comprend progressivement que s'il n'a pas vendu ces terres, dont il est le gestionnaire, c'est bien qu'il y a une raison. Ces terres sont celles de ses ancêtres qui ont été léguées de père en fils. Ces terres sont celles qui ont symbolisé les unions heureuses des membres de sa famille qui l'ont précédé. En montrant à plusieurs reprises des photographies anciennes, le réalisateur Alexander Payne évoque avec finesse que le lien que l'on peut avoir avec ses origines. S'il vendait ces domaines, Matt couperait le lien qui le relie avec ses ancêtres.
Pour véhiculer ses thèmes de prédilection, le cinéaste Alexander Payne bénéficie d'une excellente distribution. La jeune Shailene Woodley est très crédible dans le rôle d'Alexandra, la fille aînée et rebelle de Matt. En plus d'être convaincante par son interprétation, cette jeune actrice est très jolie. Nul doute qu'elle devrait être rapidement repérée par d'autres réalisateurs.
Dans ce film, c'est surtout Georges Clooney qui retient l'attention. Il est parfait dans un rôle à contre-emploi, où il est d'une grande sobriété. Le personnage qu'il interprète paraît tout à la fois maladroit et attaché aux siens (la preuve, il fait tout pour que ses enfants soient à l'abri du besoin). C'est ce qui fait de The descendants un film où se mêlent avec justesse comique et tragique. On passe par diverses émotions avec la sensation d'avoir regardé un film vrai, sincère et humaniste.
Sur une musique exotique des plus plaisantes, on passe donc un excellent moment à regarder ce film qui nous rappelle à juste titre que la famille est un rouage essentielle pour affronter les épreuves de la vie.
On attend avec intérêt le prochain film d'Alexander Payne.

Permalien 989 mots par nicofeel Email , 1133 vues • R�agir

07.03.12

06:30:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Underworld nouvelle ère

Réalisateurs : Mans Marlind et Björn Stein

Date de sortie du film au cinéma
: 8 février 2012

Durée du film : 90 minutes

Avec : Kate Beckinsale (Sélène), Theo James (David), Stephen Rea (le docteur Jacob Lane), Michael Ealy (l'inspecteur Sebastian), India Eisley (Eve), etc.

Par Nicofeel

Et c'est reparti pour un tour ! Comme certaines sagas qui semblent ne jamais se finir, Underworld en est déjà à son quatrième épisode.
Cette fois-ci, ce sont les cinéastes suédois Mans Marlind et Björn Stein qui sont aux manettes du film. Toutefois, Len Wiseman, qui a créé la saga Underworld et mis en boîte les deux premiers films, est tout de même ici encore producteur et scénariste.
Comme le précédent long métrage relatif à Underworld se déroulait dans le passé, on a droit à un flashback inaugural qui nous explique les enjeux de cette histoire. On nous rappelle que depuis des siècles les lycans et les vampires s'affrontent dans des batailles violentes et de grande ampleur. Sauf qu'un jour une vampire, Sélène (Kate Beckinsale) est tombée amoureuse d'un être humain, Michael, qui est devenu un être mi vampire mi lycan.
Aujourd'hui, le film ne se déroule pas dans le passé comme Underworld 3 mais au contraire dans le futur. Sélène et Michael (on ne verra quasiment pas Michael dans le film) ont été fait prisonniers par les humains et ont fait l'objet d'expérimentations pendant plus d'une dizaine d'années.
La première grosse scène du film est intéressante car elle va nous montrer la fuite (voulue par les humains) de Sélène. A cette occasion, on a là un condensé de ce que constitue Underworld : un film de vampire contemporain qui privilégie l'action à tout-va. C'est sûr qu'au niveau de l'action tout cela est plutôt bien foutu. Les meurtres sont légion et on a même droit à quelques scènes sanguinolentes.
Seulement, on aurait pu espérer quelque chose de plus fin.

Plusieurs points qui sont abordé dans ce long métrage ne sont jamais approfondis.
Premier exemple : les expérimentations qui ont eu lieu sur Sélène. On aurait pu espérer que cela aboutisse à quelque chose de surprenant mais finalement mais ce que l'on apprend par la suite n'a rien d'étonnant.
Deuxième exemple : l' extermination des lycans et de vampires par les êtres humains. Un parallèle aurait pu être fait avec notre histoire ou établir à tout le moins un enjeu dramatique sur ce point. Non ce point, comme beaucoup d'autres, est simplement survolé.
En fait, le seul point qui apporte une certaine satisfaction est le personnage étrange constitué par la petite fille Eve qui paraît mignonne en apparence mais se révèle extrêmement dangereuse. Son rapport avec Sélène est plutôt intéressant et on se doute que le personnage d'Eve va pouvoir être exploité dans un prochain Underworld.
Mis à part cela et l'arrivée de quelques nouveaux personnages, il n'y a rien de neuf sous le soleil.
Le film se contente de plusieurs scènes d'action telles que des courses-poursuite ou des fusillades. Il est certain que le rythme du film est tout à fait satisfaisant avec des scènes qui s'enchaînent rapidement. On n'a pas le temps de s'ennuyer.
Mais cela n'est pas suffisant. Le film sonne tout de même assez creux et l'on ne voit pas bien l'intérêt de ce nouvel opus.
En plus, les effets spéciaux qui multiplient les images de synthèse ne sont pas franchement réussis.
Reste la distribution du film avec des acteurs – Kate Beckinsale en tête – qui sont globalement corrects dans leurs rôles respectifs.
Au final, Underworld nouvelle ère est un film qui reste avant tout réservé aux fans de la saga Underworld. Pour les autres, le film peut être vu comme un film d'action sympathique, sans plus. A voir, à défaut d'être chose, mais on n'est pas du tout en présence d'un film majeur de cette année 2012.

Permalien 694 mots par nicofeel Email , 1236 vues • R�agir

06.03.12

07:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

La femme évoquée par le titre est la dernière survivante d’un clan qui a erré sur la côte nord-est des Etats-Unis depuis des décennies. Elle demeure seule, gravement blessée et vulnérable. Christopher Cleek, avocat brillant et père de famille sérieusement perturbé s’embarque, poussé par ses idéaux tordus dans un projet détraqué : celui de capturer et « civiliser » cette femme, une décision qui mettra bientôt en danger les vies de tous les membres de sa famille.

Mon avis :

Avec "The woman", on a enfin le droit au grand retour de Lucky McKee ("May", "The woods"), qui s'était fait fortement remarqué avec "May", son premier long-métrage en solo. Après avoir été remplacé par ses producteurs sur "Red" une adaptation d'une nouvelle de Jack Ketchum, Lucky McKee retrouve ici l'auteur de "The Girl Next Door" avec qui il signe cette fois le scénario. Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'ils ont fait une nouvelle fois fort avec cette histoire dérangeante d'un avocat, en apparence bien sous tous rapports, se mettant en tête de civiliser une femme sauvage capturée après l'avoir repéré lors d'une virée solitaire à la chasse. Cette histoire fait suite à "Offspring" d'Andrew van den Houten, une autre histoire signée par le romancier où une famille de cannibales s'attaquait à une petite ville des États-Unis. Ici, c'est donc une jeune femme issue de cette tribu qui va être capturée. L'avocat va alors la cacher dans sa cave, attachée, afin de la dresser. Pour cela, il va impliquer sa famille qui sera en charge nourrir et laver la jeune femme. Avant même cette capture, le réalisateur nous fera comprendre que l'avocat aura aussi pour but d'assouvir quelques pulsions en montrant la poitrine généreuse de la jeune femme, fantasmée par le chasseur alors même qu'elle l'avait recouverte. Dès, le début de sa captivité, la jeune femme va alors montrer qu'elle n'est pas prête à se laisser faire, en mangeant notamment un doigt à son ravisseur tout en le regardant fixement. Le film va s'avérer être parfois assez gore, notamment dans son final, mais finalement, beaucoup moins choquant qu'un "The Girl Next Door" et cela, même s'il sera plus démonstratif. Il faut dire que le film sera pourvu d'un certain humour noir faisant de celui-ci une satire particulièrement cruelle. Là où "The woman" va se montrer intelligent, c'est dans la façon dont il va nous montrer la dégradation des rapports au sein de la famille et la révolte des femmes au départ soumises à cet homme complètement misogyne. Si le scénario très habile des deux compères va être un atout de taille, il en sera de même pour la mise en scène efficace de McKee, épaulée par une bande son accrocheuse de Sean Spillane et un casting où tous les acteurs sont remarquables, en particulier la jeune Pollyanna McIntosh ("Exam", "Offspring"), véritablement impressionnante dans rôle de la jeune cannibale, Sean Bridgers ("Nell", "Jake's Closet") dans celui de l'avocat et l'excellente Angela Bettis ("May", "The Circle", "Roman"), l'actrice fétiche du réalisateur, dans le rôle de sa femme. Il est à noter pour les personnes pressées de couper les films dès le début du générique de fin, qu’une scène (assez étrange !) se trouve à la fin de celui-ci.

"The woman" est un film bestial et intelligent, qui ne laissera personne indifférent, ni indemne d'ailleurs! Pour moi, c'est la claque du moment!

Après avoir accompagné en avant-première la sortie du numéro de février du magazine Mad Movies dans une édition simple, "The woman" sort officiellement dans le commerce le 1er mars chez Emylia en combi DVD + Copie digitale au format 1.85, 16/9 avec des pistes française et anglaise 5.1 Dolby digital et anglaise 5.1 dts digital surround pour le DVD et en français 2.0 AAC pour la copie digitale illimitée (comme toujours chez l'éditeur), ainsi qu'en combi Blu-ray + Copie digitale au format AVC 1080p/24 [1.85] avec pistes française et anglaise 7.1 dts-HD High res Audio pour le Blu-ray et toujours français 2.0 AAC pour la copie digitale. Les deux éditions sont accompagnées en bonus de scènes supprimées et d'un documentaire intitulé "Malam Domesticam".

Permalien 740 mots par flo001fg Email , 1772 vues • R�agir

05.03.12

07:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Un groupe de scientifiques voit une météorite s’engouffrer dans l’océan, près du Mexique. Un robot géant en sort, quelques jours plus tard. Ce monstre de métal va puiser toute l’énergie électrique disponible, pour l’envoyer dans l’espace, détruisant tout sur son passage.

Mon avis :
Quelle (re)découverte!!! "Kronos" est vraiment pour moi une très belle surprise! Ce film de science-fiction de 1957, réalisé par Kurt Neumann ("La Mouche noire", "Island of Lost Men", "She-Devil") et tourné en RegalScope (CinemaScope en noir et blanc!) est un vrai régal! Dès les premières minutes, on est happé par cette intrigue captivante servie par d'excellents acteurs, une musique parfaitement adéquate et une mise en scène efficace. Alors bien entendu, les effets spéciaux sont datés, certains parfois risibles, mais cela a son charme et dans l'ensemble, il y en a quand même qui ne sont pas mal du tout pour l'époque. Le film en met plein la vue et cela devait être vraiment quelque chose de découvrir "Kronos" au moment de sa sortie. Dès le début, lorsqu'on voit la façon qu'a l'extra-terrestre de passer de corps en corps, on se dit que le film a dû avoir une influence énorme sur des films comme "Hidden" ou "Shocker". Personnellement, j'ai aussi énormément pensé à Fantômas lorsqu'il prend la place de Lord Edward Mac Rashley dans "Fantômas contre Scotland Yard", tant le physique et la façon de jouer de John Emery ("Vingt-quatre heures chez les Martiens", "Le défunt récalcitrant") s'en rapproche... Coïncidence très certainement en ce qui concerne le film de André Hunebelle, mais vraiment j'ai trouvé cela frappant! Et d'ailleurs, pourquoi pas? D'autres éléments sont similaires comme l'hélicoptère ou encore les avions de chasse envoyés pour lutter contre l'ennemi... Le héros, interprété par Jeff Morrow ("La créature est parmi nous", "Les survivants de l'infini") a une voix vraiment incroyable (d'où l'intérêt de voir ce film en version originale! Ça tombe bien, seule cette version est dispo!), quant à Barbara Lawrence ("Oklahoma!", "Infidèlement vôtre"), elle tire assez bien son épingle du jeu parmi ce casting essentiellement masculin. Le film est assez spectaculaire notamment grâce à une utilisation de stock-shots bien exploités et tient en haleine véritablement jusqu'à la dernière minute. On notera également quelques pointes d'humour plutôt bien senties apportant un capital sympathie supplémentaire à cette petite série B ô combien réussie.

"Kronos" fait de "Les monstres viennent de l'espace", ce très beau coffret édité par les éditions Artus films, un achat indispensable pour tous les amateurs de Science-fiction. Alors pas d'hésitations, sortez votre carte de crédit!

"Kronos" sort chez Artus films dans un coffret digipack 2 disques avec surétui, intitulé "Les monstres viennent de l'espace", contenant également les films "The Hideous Sun Demon", "Not of this earth" et "The cosmic man", accompagné d'un livret de 12 pages et de 4 lobby cards. En bonus, on trouvera pour chaque film un diaporama animé, ainsi que les bandes-annonces des quatre films. "The cosmic man" est présenté en noir et blanc, au format original Cinémascope 2.35, dans sa version originale en anglais avec sous-titres français optionnels. Sa sortie dans le commerce est prévue pour le 6 mars.

Permalien 573 mots par flo001fg Email , 2527 vues • R�agir

04.03.12

06:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Un vaisseau spatial arrive sur Terre, transportant un étrange agent extra-terrestre. Ce dernier cherche à parlementer avec les autorités. Mais dans quel but ?

Mon avis :

"The cosmic man" est un petit film de science-fiction de 1959, sans grand intérêt et qui a assez mal vieilli. Le film a été réalisé par Herbert S. Greene ("Outlaw Queen"), qui a essentiellement œuvré en tant qu'assistant réalisateur et en tant que réalisateur de seconde équipe. Il n'y a pas grand chose malheureusement d'intéressant dans cette petite série B, l'intrigue n'est guère palpitante, plein d'invraisemblances (le jeune héros en sait plus que des scientifiques confirmés!), mais surtout ultra prévisible et utilisant le côté mélodramatique de façon inutile et excessive (le jeune garçon est handicapé et n'a pas une espérance de vie très longue!). De plus, certains acteurs sont assez mauvais ou parfois mal dirigés comme Angela Greene ("Night of the Blood Beast") qui hurle de façon complètement excessive quand les militaires tirent sur l'extraterrestre. On remarquera simplement au sein du casting la présence de John Carradine ("Les Raisins de la colère", "La chevauchée fantastique ") dans le rôle de l'extraterrestre, mais ce n'est pas suffisant pour rendre le film intéressant... Étonnamment, même s'ils sont simplistes, les effets spéciaux sont encore ce qu'il y a de mieux dans ce film sensé faire peur, si on en juge la bande annonce! Mais je doute franchement qu'il ait effrayé qui que ce soit, même à l'époque!

Ce genre de film raté peut souvent être amusant à voir, celui-là ne l'est malheureusement pas... Dommage!

"The cosmic man" sort chez Artus films dans un coffret digipack 2 disques avec surétui, intitulé "Les monstres viennent de l'espace", contenant également les films "The Hideous Sun Demon", "Not of this earth" et "Kronos", accompagné d'un livret de 12 pages et de 4 lobby cards. En bonus, on trouvera pour chaque film un diaporama animé, ainsi que les bandes-annonces des quatre films. "The cosmic man" est présenté en noir et blanc, au format original 1.33, 4/3, dans sa version originale en anglais avec sous-titres français optionnels. Sa sortie dans le commerce est prévue pour le 6 mars.

Permalien 381 mots par flo001fg Email , 1734 vues • R�agir

03.03.12

06:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Un agent extra-terrestre est envoyé sur Terre depuis la planète Davana. Il doit amasser beaucoup de sang humain pour les besoins de sa race, mourante, depuis une guerre nucléaire.

Mon avis :

Signé Roger Corman ("La Petite Boutique des horreurs", "Mitraillette Kelly", "La Chute de la maison Usher", "The Trip"), "Not of this earth" est une très sympathique série B de SF horrifique, revisitant le thème du vampirisme de façon assez originale pour l'époque (le film étant sorti en 1957!). Il est assez amusant d'ailleurs de voir que Roger Corman exploita à nouveau cette histoire en produisant deux remakes de son propre film avec "Le Vampire de l'espace" de 1988, film de Jim Wynorski où joue entre autres Traci Lords et "Not of this earth" de 1995, film de Terence H. Winkless avec notamment Michael York. Il faut dire que l'original est plutôt assez réussi, malgré des effets spéciaux rudimentaires et que son scénario, même s'il est assez simple, tient bien la route, sans incohérences pouvant décrédibiliser l'ensemble. Dans le rôle de l'extraterrestre, Paul Birch ("The Beast with a Million Eyes", la série "Cannonball") apporte une présence hypnotique intéressante, quant à Beverly Garland ("Swamp Women", "Airport 1975") actrice ayant tourné dans énormément de séries télé, elle ne fait pas trop potiche blonde comme on aurait pu le penser et tire assez bien son épingle du jeu.

Même si le film est d'assez courte durée, on se n'ennuie pas un instant devant ce spectacle, qui a certes pas mal vieilli, mais non dénué d'un certain charme.

"Not of this earth" sort chez Artus films dans un coffret digipack 2 disques avec surétui, intitulé "Les monstres viennent de l'espace", contenant également les films "The Hideous Sun Demon", "The cosmic man" et "Kronos", accompagné d'un livret de 12 pages et de 4 lobby cards. En bonus, on trouvera pour chaque film un diaporama animé, ainsi que les bandes-annonces des quatre films. "Not of this earth" est présenté en noir et blanc, au format original 1.33, 4/3, dans sa version originale en anglais avec sous-titres français optionnels. Sa sortie dans le commerce est prévue pour le 6 mars.

Permalien 374 mots par flo001fg Email , 1101 vues • R�agir

02.03.12

06:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

A la suite d’un accident, le Docteur Gilbert McKenna, un chercheur en sciences atomiques, s’est retrouvé exposé à des radiations. Depuis, dès qu’il s’expose à la lumière du soleil, il se transforme en une hideuse créature mi-homme mi-lézard.

Mon avis :

Réalisé en 1959 par l'acteur Robert Clarke ("The Man from Planet X ", "The Astounding She-Monster "), "The Hideous Sun Demon", dont ce sera le seul film en tant que réalisateur, est une petite série B fauchée plutôt amusante. Le film a été tourné avec peu de moyens et cela se ressent. Les situations sont de plus souvent peu crédibles, on se demande d'ailleurs si le héros, qui se transforme, suite à une irradiation, en monstre reptilien dès qu'il voit le soleil, ne le fait pas exprès de s'exposer ainsi aux rayons du soleil (il roule qu'en décapotable, par exemple!). Robert Clarke, qui est également l'acteur principal de son film, est de loin le meilleur acteur du film, mais on notera également le présence de la jolie Nan Peterson ("Louisiana Hussy", "Girls Town"), qui apporte un brin d'érotisme (suggéré!) et d'humour involontairement (Ah!!! Sa façon de jouer du piano, c'est quelque chose!), ainsi que celle de Peter Similuk, acteur dont c'est ici certainement le plus grand rôle, malgré son apparition non créditée dans "Le jour où la terre s'arrêta ", qui lui apporte une touche très film noir. Le film se suit sans ennui, malgré les invraisemblances des situations jusqu'à une fin à la fois touchante lors de la rencontre du héros avec une petite fille et palpitante lorsque l'étau se resserre sur le monstre. On finit donc par se prendre au jeu et à succomber au charme désuet de ce film au déguisement de monstre très rétro, mais fort amusant. Je me demande d'ailleurs comment "The Hideous Sun Demon" a été perçu à l'époque... Les gens ont-ils eu peur ou se sont-ils amusés? En tous cas, point de frissons de nos jours, vous pouvez sans problème le montrer à vos enfants, qui seront, à ne pas en douter, morts de rire à la vue de ce monstre reptilien!

"The Hideous Sun Demon" sort chez Artus films dans un coffret digipack 2 disques avec surétui, intitulé "Les monstres viennent de l'espace", contenant également les films "Not of this earth", "The cosmic man" et "Kronos", accompagné d'un livret de 12 pages et de 4 lobby cards. En bonus, on trouvera pour chaque film un diaporama animé, ainsi que les bandes-annonces des quatre films. "The Hideous Sun Demon" est présenté en noir et blanc, au format original 1.33, 4/3, dans sa version originale en anglais avec sous-titres français optionnels. Sa sortie dans le commerce est prévue pour le 6 mars.

Permalien 474 mots par flo001fg Email , 1159 vues • R�agir

01.03.12

06:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Pendant les guerres indiennes, le capitaine Lance (Gregory Peck) charge le lieutenant Holloway d’escorter leur prisonnier, le chef Apache Tucsos. La mission échoue, et le lieutenant meurt. Lance est alors accusé d’avoir envoyé volontairement Holloway à la mort, sous prétexte qu’il était son rival auprès de la charmante Cathy Eversham (Barbara Payton). Pour prouver sa loyauté, il emmène alors une douzaine d’hommes aussi brutes les uns que les autres, pour tenir en maître un lieu stratégique : Fort Invincible…

Mon avis :

"Fort invincible" est un très bon western de 1951, réalisé par Gordon Douglas ("Les Nouvelles Aventures du capitaine Blood", "La Maîtresse de fer", "Des monstres attaquent la ville"), avec Gregory Peck ("Vacances romaines", "Moby Dick", "Les Canons de Navarone", "Les Nerfs à vif","Du Silence et des Ombres"), qui vaut vraiment la peine d'être redécouvert, ne serait-ce que pour sa galerie de gueules. Car en effet, ce qui fait la particularité de ce métrage, c'est le fait qu'il réunisse une belle brochette de seconds rôles, jouant ici des personnages peu glorieux, d'ivrogne, de lâche ou encore de déserteur, réunis pour une mission suicide par le capitaine Richard Lance alias Gregory Peck, car ils ne seront selon lui, pas une grosse perte pour l'armée... En cela, le film fait assez penser à "Les Douze Salopards" de Robert Aldrich. Dans les rôles, les plus marquants, on notera ceux de Lon Chaney Jr.("Les Tuniques écarlates", "Le Loup-garou", "La Tombe de la momie"), interprétant le rôle du soldat Kebussyan, Ward Bond ("La Prisonnière du désert", "Le Massacre de Fort Apache") dans celui du caporal Timothy Gilchrist et Neville Brand ("Tora ! Tora ! Tora !", "Le Crocodile de la mort") dans celui du sergent Ben Murdock. "Only the Valiant" (le titre original!) est avant tout un film d'hommes, la romance pourtant mise en avant par les affiches, n'ayant finalement que peu d'importance. Les amateurs de western seront assurément satisfaits, avec notamment quelques bagarres mémorables entre soldats et quelques belles batailles avec les indiens, présentés ici uniquement comme des méchants, ce qui est, ma fois, plutôt normal vu l'époque où a été tourné le film. Ce qui est assez surprenant dans cette histoire, c’est que finalement les indiens ne sont pas forcément le plus gros danger qu’affronte le héros, car la menace auquel il est confronté vient aussi de l’intérieur, de ses soldats qu’il a choisi et qui ne lui veulent pas forcément que du bien… Le cinéaste apporte quelques touches d'humour assez bien senties, rendant attachants certains personnages, pouvant être perçues au premier abord comme antipathiques. Enfin, autre atout du film, les lieux où se trouve le fort, qui donnent une certaine ambiance étouffante, voir angoissante au film. Le principal défaut sera par contre que le film a été en grande partie tourné en studio et cela se ressent dans certains décors, mais personnellement cela ne m’a pas gêné plus que ça et cela a son charme...

"Fort invincible" m'a fait passer un très agréable moment et plaira très certainement à tous les amateurs de westerns classiques.

L'éditeur Artus films nous offre une nouvelle fois une édition intéressante, avec en bonus, une analyse passionnée du film par Eddy Moine, un joli diaporama en musique, ainsi que quelques bandes-annonces, dont celle du film. Le film est présenté en noir et blanc, au format original 1.33, 4/3, dans sa version originale en anglais avec sous-titres français optionnels et en version française. Sa sortie dans le commerce est prévue pour le 6 mars.

Permalien 627 mots par flo001fg Email , 1281 vues • R�agir

27.02.12

07:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Paris, 1794. Cinq ans après la Révolution française, le règne de la Terreur est instauré. Robespierre use de toutes les ficelles pour éradiquer ses rivaux et conserver les grâces de la Convention. Il consigne, dans un petit livre noir, les noms de ses ennemis, prochaines victimes de la cruauté révolutionnaire. Mais ce livre noir disparaît. Afin de confondre Robespierre et le destituer, Charles d’Aubigny (Robert Cummings) est chargé de le retrouver, par tous les moyens…

Mon avis :

Sorti en 1949, "Le livre noir" est un très bon drame historique signé par Anthony Mann ("Winchester '73", "La Charge des tuniques bleues", "Le Cid", "La Chute de l'empire romain", "Les Héros de Télémark"), dont la particularité est d'être tourné comme un film noir, voir un thriller. Sans être un film majeur de ce grand cinéaste, "Reign of Terror" ou encore "The black book" est une très agréable surprise, car il a particulièrement bien vieilli grâce notamment à la qualité de sa mise en scène, mais aussi grâce à son interprétation excellente et à un rythme soutenu ne laissant pas au spectateur le temps de s'ennuyer. Étonnamment, si l'interprétation des deux principaux acteurs est très bonne, ce sont surtout Arnold Moss ("Viva Zapata!", "Espionne de mon coeur") dans le rôle de Fouché, Jess Barker ("Deux nigauds dans le manoir hanté", "La Reine de Broadway") dans celui de Saint Just et Richard Basehart ("La Strada", "Moby Dick") dans celui de Robespierre, qui tirent leur épingle du jeu, ce qui n'empêche pas à Robert Cummings ("Cinquième Colonne", "Le Crime était presque parfait") et Arlene Dahl ("Deux rouquines dans la bagarre", "Les Chemins de Katmandou") de former un couple crédible et attachant. Malgré sa simplicité, le scénario est très bien écrit avec des dialogues délectables, distillant parfois une pincée d'humour assez sympathique, qui ne fera pas faiblir le suspens quasi constant du film. Ce suspens donnera d'ailleurs une allure de thriller au film, accentué par la mise en scène proche de celle d'un film noir, assez surprenante pour un film historique, mais collant finalement assez bien à cette période dite de la Terreur. La photographie, très expressionniste et très soignée signée par John Alton et les décors (superbe repère de Robespierre, lieu de tortures rempli de fusils) jouent également un rôle très important dans la création de cette ambiance sombre et quelques fois limite surréaliste.

"Le livre noir" est une œuvre très réussie, constituant un achat très intéressant pour tous cinéphiles et totalement indispensable pour tous fans du grand Anthony Mann!

Après l'édition italienne de Punto Zero Film, celles de Alpha Video, VCI et tout récemment celle Sony Pictures Archive aux États-Unis, l'éditeur Artus films nous offre une belle édition, pourvue de quelques bonus intéressants, avec une analyse du film par le réalisateur Jean-Claude Missiaen, un diaporama d'affiches et de photos et quelques bandes-annonces, dont celle du film. Le film est présenté en noir et blanc, au format original 1.33, 4/3, dans sa version originale en anglais avec sous-titres français optionnels. Sa sortie dans le commerce est prévue pour le 6 mars.

Permalien 557 mots par flo001fg Email , 1274 vues • R�agir

21.02.12

06:00:00, Cat�gories: Top 10  

Bonjour à tous,

Le jeu du top 20 est renouvelé et c'est tant mieux. Après un top général, un top spécial films d'animation, un top spécial thrillers et un top 20 spécial romances, on vous propose de continuer le jeu avec l'élection de votre top 20 spécial westerns.

Barbe-Noire vous invite actuellement sur le forum de DVDpasCher, dans la rubrique Cinéma, à participer à un topic intitulé « Top 20 ! On y retourne !! »

Le principe est le suivant :
les personnes qui sont intéressées envoient directement un message sur ce topic le top de leurs 20 westerns préférés.

Cette liste doit être classée car le nombre de points octroyé à chaque film dépend du classement que vous lui accordez.

La méthode de notation de chaque top 20 est la suivante :
1er 75 points
2ème 64 points
3ème 54 points
4ème 45 points
5ème 37 points
6ème 30 points
7ème 24 points
8ème 19 points
9ème 15 points
10ème 12 points
11ème 10 points
12ème 9 points
13ème 8 points
14ème 7 points
15ème 6 points
16ème 5 points
17ème 4 points
18ème 3 points
19ème 2 points
20ème 1 point

Vous pouvez envoyer votre top 20 jusqu'au 31 mars inclus.

Barbe-Noire procédera quelques jours après à la synthèse des résultats.

N'hésitez pas à être nombreux à répondre !

Bonne journée à tous et bonne réflexion pour choisir votre top 20 spécial westerns !

Permalien 218 mots par nicofeel Email , 1096 vues • 2 retours

19.02.12

05:00:00, Cat�gories: Top 10  

Le top des 20 romances préférées par les dvdpascheriens :

Par Nicofeel

Pendant un mois, les dvdpascheriens ont eu l'occasion d'envoyer le top de leurs 20 romances préférées.
Un grand merci à Surfeur51 qui s'est occupé de recenser le classement des différents films.

22 personnes se sont prêtées au jeu, ce qui constitue un très bon score quand on sait qu'il s'agit d'un top thématique très spécifique.
Merci donc à : alamo, asiafan, Barbe-noire, bridoli, cinephil, dale cooper, Evilfred, flo001fg, Frediwan, ghostwolf, ikkoku59, Johnny-Fan, Juju972, kakashi3561, langeikki, locktal, Minimyr, nicofeel, pierrot44, Surfeur51, wood et zardi , qui ont fait part de leurs romances préférées !

Alors désormais roulement de tambours. Voici donc la liste des 20 romances qui ont obtenu le plus grand nombre de points :

1. West side story (Robert Wise, 1960, Etats-Unis)
2. Casablanca (Michael Curtiz, 1942, Etats-Unis)
3. Eternal sunshine of the spotless mind (Michel Gondry, 2004, Etats-Unis)
4. Autant en emporte le vent (Victor Fleming, 1939, Etats-Unis)
5. Titanic (James Cameron, 1997, Etats-Unis)
6. Sur la route de Madison (Clint Eastwood, 1995, Etats-Unis)
7. Les lumières de la ville (Charles Chaplin, 1931, Etats-Unis)
8. Reviens-moi (Joe Wright, 2007, Royaume-Uni)
9. True romance (Tony Scott, 1993, Etats-Unis)
10. Moulin rouge (Baz Luhrmann, 2001, Etats-Unis)
11. Ghost (Jerry Zucker, 1990, Etats-Unis)
12. Lettre d'une inconnue (Max Ophüls, 1948, Etats-Unis)
13. Sailor et Lula (David Lynch, 1990, Etats-Unis)
14. In the mood for love (Wong Kar-Wai, 2000, Hong-Kong)
15. Chaînes conjugales (Joseph L. Mankiewicz, 1949, Etats-Unis)
16. Locataires (Kim Ki-Duk, 2004, Corée du Sud)
17. La garçonnière (Billy Wilder, 1960, Etats-Unis)
18. Coup de foudre à Notting Hill (Roger Michell, 1998, Etats-Unis)
19. Elle et Lui (Leo McCarey, 1957, Etats-Unis)
20. My sassy girl (Kwak Jae-Young, 2001, Corée du Sud)

On notera de prime abord qu'à l'inverse des précédents tops, ce top 20 comprend des films très hétérogènes au niveau des époques puisque l'on a deux films des années 30 (Autant en emporte le vent , Les lumières de la ville), trois films des années 40 (Casablanca, Lettre d'une inconnue, Chaînes conjugales), un film des années 50 (Elle et Lui), deux films des années 60 (West side story, La garçonnière), six films des années 90 et six films des années 2000.

En revanche, si l'on raisonne en terme de nationalité, alors-là c'est une hégémonie des Etats-Unis. Le premier film non-américain, qui est seulement 8ème est un film... britannique !
Les Etats-Unis réussissent la performance de placer 16 films sur 20 dans ce top des meilleures romances.

Comme quoi, on est fortement influencé par la culture américaine. Aux premières places de ce top des meilleures romances, on retrouve des classiques du genre avec West side story (dont la présence à la première place peut toutefois surprendre car il ne s'agit pas forcément du « meilleur » film romantique, mais là encore les goûts et les couleurs dépendent de chacun) qui se place premier devant l'indémodable et même incontournable Casablanca avec son fabuleux duo Humphrey Bogart et Ingrid Bergman.

Sont également très bien placés des films comme Autant en emporte le vent et Titanic, le film aux plus de 20 millions d'entrées.

Si l'on peut s'étonner du fait qu'aucun film français ne soit parvenu à se placer dans les 20 premiers, on peut tout de même remarquer l'excellent position du film Eternal sunshine of the spotless mind, film américain mais mis en scène par le Français Michel Gondry.

Puisque l'on est du côté des réalisateurs, on notera que ce top est très diversifié puisque les 20 films correspondent à 20 cinéastes différents. James Cameron, David Lynch, Tony Scott entre autres ne sont d'ailleurs pas forcément les réalisateurs auxquels on pense immédiatement quand on évoque un film romantique.

A noter qu'à l'instar du top 20 spécial thrillers, l'Asie tire quelque peu son épingle du jeu car parmi les 4 films non américains, 3 d'entre eux sont signés de réalisateurs asiatiques : le classique In the mood for love de Wong Kar-Wai ; l'étonnant Locataires de Kim-Ki Duk et la comédie romantique décalée de Kwak Jae-Young avec My sassy girl.

Voilà !
Je remercie à nouveau Surfeur51 pour son lourd travail et les dvdpascheriens qui se sont prêtés au jeu.
Si vous cherchez un bon film romantique (cadeau post- Saint Valentin par exemple), vous voyez désormais vers quels films vous tourner.

Permalien 722 mots par nicofeel Email , 1229 vues • 1 r�action

18.02.12

06:20:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : New kids turbo

Réalisateurs
 : Steffen Haars et Flip Van der Kuil

Date de sortie du film au cinéma : inconnue

Durée du film
 : 87 minutes

Avec : Huub Smit (Richard Batsbak), Tim Haars (Gerrie van Boven), Steffen Haars (Robbie Schuurmans), Flip Van der Kuil (Barrie Butsers), Nicole van Nierop (Manuela), Bart de Rijk (le policier Adrie), etc.

Une comédie déjantée, lourdingue mais sympathique. Voilà comment on pourrait définir la comédie New kids turbo.
Ce film néerlandais met en scène cinq hommes qui vivent dans un petit village aux Pays-Bas. Avant d'en savoir plus sur ces personnages, on se doute qu'ils ne vont pas être très subtils. Ils sont d'abord top ringards par leur aspect général avec notamment leurs moustaches et cheveux longs (pour quatre d'entre eux) qui leur donnent un aspect un peu naze. Leur cinquième camarade est un blond qui est rasé.
Au-delà de leur aspect physique, ce qui est le plus caractéristique chez ces personnages, c'est leur côté loser perpétuel. En effet, au début du film on voit que ces hommes perdent leur emploi (quand ils en ont un!), leur voiture, et même leur argent.
Mais ces hommes ne sont pas plus inquiets que cela. Se rendant aux ASSEDIC locaux, ils demandent tout simplement qu'on leur verse plus d'argent ! Mais bien sûr. Et puisque cela n'est pas possible ils prennent le choix le plus extrême qui fonde l'idée centrale du film : ils refusent de payer toutes les choses dont ils vont avoir besoin.
Ces mecs sont cons comme la lune et ils volent des choses parfois ridicules : une baraque à frites ; le supermarché où travaille l'ex-copine de l'un d'entre eux.
La constante du film est bien de montrer que ces purs losers sont des mecs complètement idiots mais leur comportement extrême et inattendu les rend fort sympathiques.
Il faut dire qu'ils en font des choses hallucinantes : ils taxent de l'argent à un reporter local venu les filmer ; ils décident de résister à la police.
Ils ont beau être débiles, les deux réalisateurs du film (qui figurent d'ailleurs parmi les acteurs principaux) en font des losers chanceux. Car rien n'est capable d'arrêter ces cinq hommes : ni la police locale, ni un missile envoyé à un mauvais endroit (les réalisateurs s'amusent à se moquer du gouvernement), ni les forces armées (le combat final est une parodie des films d'action qui vaut son pesant de cacahuète).
En plus, le destin les sauve toujours. On voit en particulier que certains des adversaires de nos cinq hommes se font écraser accidentellement par un camion. Le coup du chauffeur poids lourd qui tue accidentellement des hommes accroît le côté décalé de cette comédie.
Il faut dire que New kids turbo ne fait pas dans la dentelle. Sans être exhaustif, on peut dire que les paroles des protagonistes sont loin d'être du Shakespeare : pédale (pour homosexuel, une constante dans le film pour ces hommes qui sont des machistes finis!), chatte rasée, ptite fiotte, tafiolle, gros poulet (au flic), sale flic.
Parfois, la ligne blanche semble être dépassé, par exemple lorsque ces hommes récupèrent ces armes chez un ancien nazi. On dira que c'est leur bêtise et leur inconscience qui les couvre.
En tant que spectateur, ce film demeure un bon divertissement, à partir du moment où l'on accepte le côté lourdingue de l'entreprise. On appréciera notamment l'interactivité qu'il y a entre le spectateur et le film (voir le moment où les protagonistes racontent leur histoire car il n'y a plus d'argent pour boucler le film) ou encore le fait que les acteurs ont l'air de bien se marrer. Le bêtisier que l'on voit à la fin du film est là pour le poruver.
On notera enfin que si New kids turbo joue évidemment la carte de l'humour, il n'empêche qu'il y a tout de même derrière tout ça une réflexion sur notre société en crise et sur les personnes qui se retrouvent du jour au lendemain sur le bord du chemin.
A voir.

Permalien 702 mots par nicofeel Email , 1621 vues • R�agir

17.02.12

06:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

"Beyond The Sea" retrace la vie du crooner américain Bobby Darin qui durant les années cinquante enregistra les chansons "My First Love", "Dream Lover", "Mack The Knife" ou encore "Queen Of The Hope" et "Things". Souffrant d'une grave maladie du coeur depuis l'enfance, les médecins lui avaient prédit une espérance de vie de 15 ans. Mais sa mère, Polly, lui insuffle le goût du music-hall, de la musique du chant et la scène, qui se transforme vite en passion. Le talent et son inspiration lui donnent le courage de se battre pour devenir « plus grand que Sinatra ». Il devient un des crooners les plus célèbres aux États-Unis en alignant les hits puis commence une carrière à Hollywood où il rencontre une jeune actrice prometteuse : Sandra Lee. Il décède en 1973 lors d'une opération chirurgicale à cœur ouvert.

Plus encore ce film à succès produit et réalisé par Kevin Spacey jouant le rôle de Walden Robert Cassoto, natif du Bronx, enfant pauvre et souffreteux qui devint Bobby Darin, retrace la vie de l’un des chanteurs les plus en vogue des fifties jusqu’à l’orée des seventies où son cœur fragile ne résista pas à une nouvelle intervention chirurgicale...

Mon avis :

Alors que le film est sorti dans de nombreux pays depuis 2005, il restait à ce jour honteusement absent chez nous. C'est donc avec soulagement qu'on accueillera ce très bon biopic réalisé et interprété par Kevin Spacey ("Usual Suspects, "Se7en", "Un Monde Meilleur", "L.A. Confidential", "American Beauty"), qui sort enfin chez nous grâce à l'éditeur Emylia, qui frappe là un grand coup!

Pour son deuxième et dernier film, à ce jour, en temps que metteur en scène, Kevin Spacey a voulu nous raconter l'histoire d'une star des années 50/60, qu'il admire depuis tout jeune, à savoir Bobby Darin, chanteur crooner et acteur talentueux ayant connu un franc succès à partir de la fin des années 50. Kevin Spacey, s'il ne s'était pas fait plus remarqué que cela avec "Albino Alligator", son sympathique premier film derrière la caméra, signe cette fois un long-métrage à la réalisation inspirée et à la structure narrative assez originale.

Mais le film vaut aussi et principalement pour la qualité de son interprétation et bien entendu en particulier celle de Kevin Spacey himself, qui est ici complètement bluffant. Le cinéaste a su également il faut dire s'entourer d'excellents comédiens et notamment de John Goodman ("The Big Easy, le flic de mon cœur", "Panique sur Florida Beach") et de Bob Hoskins ("Qui veut la peau de Roger Rabbit", "Troubles"), tous deux une nouvelle fois excellents. Quant à Kate Bosworth ("Blue Crush", "Straw dogs"), elle devra à sa participation dans ce film et à son rôle de Sandra Dee (la femme de Bobby Darin, également star d'Hollywood dans les années 60), son futur rôle de Loïs Lane dans "Superman Returns".

Kevin Spacey va réussir avec ce biopic à nous captiver jusqu'au bout en nous racontant la vie de cette star finalement pas mal tombée dans l'oubli maintenant. D'ailleurs, ce sont principalement sa chanson "Beyond the Sea" (d'après "La Mer" de Charles Trenet), ainsi que son tube "Mack the Knife" qui resteront dans les mémoires et cela malgré d'autres gros tubes et des rôles assez importants au cinéma, ce qui lui valu d'ailleurs le prix du meilleur acteur au Festival de Cannes.

Quand on regarde les photos du vrai Bobby Darin, on est assez bluffé par la ressemblance assez convaincante de Kevin Spacey avec la star qu'il interprète. Kevin démontre une nouvelle fois avec ce rôle qu'il est un très, très grand acteur. Il interprète d'ailleurs ici toutes les chansons de façon tout à fait remarquable...

S'il sera parfois émouvant, "Beyond the sea" ne tombera jamais dans le mélo, pourtant il y avait certainement matière à cela, Bobby Darin étant atteint de fièvre rhumatique depuis l'âge de huit ans et mourut en 1973 suite à une nouvelle opération cardiaque... Mais le réalisateur, s'il n'évincera pas les problèmes de santé de son sujet, aura l'intelligence de ne pas exploiter la mort très prématurée de celui-ci (il n'avait que 37 ans!) à des fins larmoyantes.

"Beyond the sea" est donc un très bon biopic, curieusement jamais sorti en France et qui méritait amplement d'être redécouvert.

Le film est sorti le 1er Février chez Emylia en combi DVD + Copie digitale illimitée et en combo Blu-ray 7.1 + DVD + Copie digitale illimitée. Le DVD et le Blu-ray contiennent en bonus un making of, un diaporama, ainsi qu’un commentaire audio du réalisateur. Le DVD est présentait au format 2.35, 16/9ème avec des pistes 5.1 Dolby digital et dts Digital Surround pour la version originale et 5.1 Dolby Digital pour la version française, alors que le Blu-ray est au format AVC 1080p/24 [2.35], avec des pistes 7.1 dts-HD High Res Audio dans les deux versions. La copie digitale est quant à elle uniquement en Français 2.0 AAC comme toujours chez l’éditeur.

Beyond the Sea

Beyond the Sea
Voir la fiche
Beyond the Sea (Blu-ray + DVD + Copie digitale)

Beyond the Sea (Blu-ray + DVD + Copie digitale)
Voir la fiche

Permalien 868 mots par flo001fg Email , 1421 vues • R�agir

16.02.12

06:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Medium raw, the night of the wolf

Réalisateur : Andrew Cymek

Année
: 2010

Origine : Etats-Unis

Date de sortie au cinéma
: non prévue à l'heure actuelle

Durée : 100 minutes

Avec : Andrew Cymek (Johnny), Brigitte Kingsley (Jamie), William B. Davis (docteur Robert Parker), John Rhys-Davies (Elliot Carbon), etc.

Réalisé par Andrew Cymek qui tient d'ailleurs le rôle principal du film, Medium raw, the night of the wolf est un petit thriller qui se suit sans déplaisir.
On retrouve dans ce film au moins un acteur bien connu : John Rhys-Davies, vu notamment dans Le seigneur des anneaux. ici, son rôle se limite malgré tout à peu de choses. Mais bon, pour une petite production, cela n'est déjà pas si mal d'avoir réussi à avoir un tel acteur.
Au niveau de l'histoire, on est entre le thriller et le film de serial-killer. Au début du film, on apprend que de nombreuses jeunes filles ont disparu et se sont fait tuer par un fou, qui se fait passer pour le loup, d'où le titre du film. Le film propose d'ailleurs d'une certaine façon une variation de l'histoire du petit chaperon rouge, même si tout cela n'est qu'effleuré.
L'un des éléments principaux du film tient au fait que le serial-killer a tué la soeur de Johnny (Andrew Cymek) lorsqu'il était jeune. Cela a été un trauma pour Johnny qui, étant adulte, est devenu policier et a juré de trouver ce tueur.
La première partie du film, ou plutôt on pourrait dire le premier tiers du film, est axé sur le côté thriller qui va jusqu'à l'arrestation du serial-killer. Fondamentalement, cela n'est pas la partie la plus intéressante, d'autant que l'acteur-réalisateur a la bien mauvaise idée de dispenser à plusieurs reprises des scènes clippesques. Heureusement, par la suite, ce montage va être laissé de côté.
Les deux derniers tiers du film sont par ailleurs plutôt intéressants. Si l'on passe outre l'irréalisme de certaines scènes, le film se suit plutôt bien. Le film vaut par son aspect huis-clos et par le "bestiaire" qu'il contient. En effet, le film se déroule dans un asile de fous, où l'on a affaire à des gens plus que dangereux. On peut penser que le réalisateur Andrew Cymek a été fortement influencé par les films mettant en scène des serial-killer, notamment Le silence des agneaux. Cela n'est pas grave car de toute façon, ce film nous met aux prises avec un nombre important de personnages déviants, qui résident tous dans des cellules de haute protection. On a Mabel, une femme cannibale ; on a un espèce de Hulk qui n'est pas franchement sympathique et qui se met en colère lorsqu'il voit rouge, on a notre serial-killer et d'autres fous. Alors forcément, quand les portes des cellules s'ouvrent, on imagine que pour le personnel de l'asile, cela risque de devenir difficile. On suit notamment la trace de Johnny, venu rendre visite au serial-killer qui a tué sa soeur, et celle de Jamie, l'ex-femme de Johnny, qui est incarnée par la très mignonne Brigitte Kingsley.

Dans un environnement particulièrement hostile, ces deux personnages vont devoir faire face à des êtres pour le moins bien cinglés.
Si le film n'est pas fondamentalement très gore, il n'empêche que l'on a droit tout de même à une succession importante de meurtres.
Au niveau de la distribution, si l'acteur-réalisateur Andrew Cymek paraît un peu palot, on appréciera en revanche les performances de Brigitte Kingsley et de William B. Davis qui incarne le directeur de l'asile, à savoir le docteur Robert Parker.
Le film n'est certes pas d'une grande finesse mais il bénéficie de suffisamment de rebondissements pour tenir le spectateur jusqu'au bout. On regrettera tout de même les grosses ficelles et raccourcis qui sont parfois utilisés. Le film aurait sans nul doute gagné à être un peu plus fin au niveau de son scénario. Le pompon de l'illogisme a tout de même lieu quand le personnage principal réussit à sauver son ex-femme alors que celle-ci est dans une cage qui semble impossible à ouvrir.
A noter que le look du tueur est plutôt pas mal, avec cette combinaison en métal qui fait évidemment penser à un loup ("Etes-vous le bûcheron?" comme indique le tueur du film à plusieurs reprises).
Au final, Medium raw, the night of the wolf est un petit thriller, qui n'est certes pas très fin, mais qui dispose d'assez d'action pour captiver le spectateur jusqu'au bout. Gageons que le prochain film d'Andrew Cymek bénéficiera d'un travail d'écriture un peu plus soutenu et on pourrait tenir là un bon petit film d'horreur. A voir.

Permalien 804 mots par nicofeel Email , 1488 vues • R�agir

15.02.12

06:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : The poughkeepsie tapes

Réalisateur
 : John Erick Dowdle

Date de sortie au cinéma
: non prévue à l'heure actuelle

Origine
 : Etats-Unis

Durée du film : 1h26

Avec
 : Stacy Chbosky (Cheryl Dempsey), Ben Messmer (Ed), Samantha Robson (Samantha), etc.

Par Nicofeel

The poughkeepsie tapes a été mis en scène par John Erick Dowdle, à qui l'on doit le franchement très moyen Devil, sorti l'an dernier au cinéma.
Ce film est en revanche beaucoup plus confidentiel puisqu'il n'est pas encore sorti au cinéma. Et pourtant, cela semble être le meilleur film de John Erick Dowdle.
Le film est loin d'être un chef d'oeuvre, surtout après un démarrage pas vraiment convaincant. Mais par la suite les choses commencent à s'améliorer.
The poughkeepsie tapes fait partie de ces films où l'on nous explique que l'on a retrouvé des cassettes vidéo. Ici, on a affaire à un tueur en série, le « boucher des eaux » qui a pris un malin plaisir à filmer les meurtres de ses victimes. Si l'idée n'est déjà pas en soi d'une folle originalité, le hic est que cela enlève le peu de tension du film. En effet, on sait pertinemment à partir du moment où l'on nous montre ces fameuses cassettes que des gens vont mourir.

Et puis si le film joue la carte du réalisme en montant de fausses interviews (familles ou amis des victimes, policiers, FBI), ces mêmes interviews annihilent un peu plus le peu de suspense qu'il restait.
En outre, le film veut jouer la carte du réalisme avec ces vidéos tournées à la volée mais il est pris à son propre jeu. Si les meurtres sont bien présents, avec une petite fille au début, puis un couple et ensuite une femme, un autre couple, etc. , tout cela donne l'impression d'être tourné à l'arrach' et on ne voit rien ou presque rien.
Du coup, tout cela ne fait pas peur et fait même par moments presque sourire ! Car dans le même temps, les acteurs ne sont pas du tout au top. Le pompon est certainement atteint lorsque l'on voit un personnage censé jouer un médecin légiste qui sourit en évoquant un meurtre effectué avec une scie circulaire !
Tout cela n'est pas très crédible et on ne croit pas plus à l'intervention du FBI lors des interviews.
Et pourtant, malgré ce nombre important de défauts, The poughkeepsie tapes demeure malgré tout acceptable. Car il comporte quelques points positifs. Il y a d'abord ce rapport entre le serial-killer et Cheryl Dempsey, sa principale victime, qui est très intéressante à étudier. Le rapport de maître à esclave est plutôt bien vu. De même que les séquelles que va garder Cheryl des rapports avec ce serial-killer. L'actrice Cheryl Chbosky, qui interprète le rôle de Cheryl, ne donne à aucun moment l'impression de surjouer.
Ce n'est pas tout. The poughkeepsie tapes n'est certes pas toujours très intéressant et donne par moments la sensation de patiner. Seulement, dans la deuxième partie du film, le réalisateur a l'excellente idée de relancer l'action avec un « boucher des eaux » qui se révèle plus fin que prévu et réussit à faire accuser un policier à sa place. La révélation de l'identité du tueur est complètement surprenante. Il y a vers la fin de ce long métrage de multiples rebondissements qui sont dans l'ensemble bien vus (sauf le coup de l'idée de terminer avec le tueur qui surveillerait les cinémas où sortiront ce documentaire!) et rehaussent le niveau de ce film.
Au final, The poughkeepsie tapes est un film qui joue sur le côté faux documentaire mâtiné d'horreur. Pas franchement prenant et probant pendant une bonne partie de sa durée, le film parvient tout de même à décoller. A voir éventuellement, si vous êtes curieux.

Permalien 661 mots par nicofeel Email , 1710 vues • R�agir

14.02.12

06:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Trust

Réalisateur : David Schwimmer

Date de sortie au cinéma
: 18 janvier 2012

Origine
 : Etats-Unis

Durée du film : 1h46

Avec
 : Clive Owen (Will Cameron), Catherine Keener (Lynn Cameron), Liana Liberato (Annie), Tristan Peach (Charlie), etc.

Par Nicofeel

Acteur très célèbre grâce à la série Friends où il interprétait le rôle de Ross, David Schwimmer prend ses marques derrière la caméra. Force est de reconnaître que l'on n'attendait pas forcément grand chose d'un acteur habitué à jouer les comiques dans une série télé sympathique mais pas très fine.
D'autant que Schwimmer s'attaque à un sujet difficile, aux antipodes de l'humour de Friends. Le synopsis du film raconte qu'une jeune fille de 14 ans, Annie, passe comme beaucoup de jeunes de son âge sur Internet, principalement en s'amusant à tchatter. Elle va tomber un jour sur Internet avec un certain Charlie, un jeune homme qui paraît bien sous tous rapports.
Le mot paraît est essentiel car sur Internet les rapports sont très différents par rapport à la vie réelle et on ne sait pas finalement à qui on a affaire. Celui qui se cache derrière son ordinateur peut être n'importe qui. Mais surtout pas la personne à qui on s'attend. D'ailleurs, dans le film, le fameux Charlie déclare d'abord qu'il a 16 ans, puis qu'il a 20 ans et enfin 25 ans. Mais ces révélations ne sont que progressives. Charlie attend d'abord de gagner la confiance (d'où le titre du film, Trust) d'Annie.

Le film de David Schwimmer établit bien la pression psychologique qu'exerce Charlie sur Annie. On voit bien que Charlie a parfaitement préparé son coup. Il commence par mettre à l'aise cette jeune fille âgée de seulement 14 ans alors que lui en a a priori plus de 35. Il lui fait croire qu'elle est l'amour de sa vie, qu'ils sont fait l'un pour l'autre, et que ce sentiment réciproque doit leur permettre de passer outre leur différence d'âge. Évidemment, Charlie ne pense en fait qu'à coucher avec Annie, ce qu'il réussit. Cette manipulation exercée sur une jeune fille a tout d'un acte de pédophilie, qui s'apparente à un viol. Et puis on comprend aisément que son acte a été minutieusement réfléchi car Charlie a eu l'idée de placer l'adresse IP de son PC en République Tchèque et de payer la chambre d'hôtel en liquide. C'est un être pervers, malade mais malgré tout calculateur.
Le réalisateur David Schwimmer s'est très bien documenté pour mettre en scène son film. Il a d'ailleurs bénéficié de l'aide du FBI et de la Rape fondation, une association d'aide aux victimes de viol dont il est un membre engagé. Ce film qui traite d'un viol lui tenait donc particulièrement à cœur.
Le film s'intéresse certes aux dangers d'Internet mais il traite surtout des conséquences du viol. Il laisse entendre qu'il est difficile de se reconstruire quand on a été victime d'un viol (la tentative de suicide d'Annie le prouve clairement) et que la famille de la victime est également fortement touchée par un tel événement.
Les deux acteurs principaux du film, Clive Owen (vu entre autres dans Closer, Sin city et Les fils de l'homme) et Catherine Keener (vue notamment dans 40 ans, toujours puceau et dans The ballad of Jack and Rose) interprètent avec brio le rôle de Will et Lynn, les parents d'Annie. Ces derniers réagissent chacun de manière différente face à ce drame. Le père est effondré et sa vie est brutalement perturbée. Il recherche inlassablement des pistes le permettant de retrouver le violeur de sa fille. Il voit constamment en cauchemar sa fille avec le violeur et il est obnubilé par l'idée de retrouver ce pédophile. Il se considère comme responsable, n'ayant pas vu le problème arriver. Et c'est ce qui est certainement le plus malaisé : admettre que l'on ne peut pas protéger constamment les siens.
Quant à la mère d'Annie, elle essaie d'oublier mais il est évident qu'un tel événement laisse une marque quasi indélébile et que la blessure met forcément beaucoup de temps à se refermer.
Signalons aussi au niveau de la distribution l'épatante interprétation de Liana Liberato, qui interprète une Annie plus vraie que nature. Elle joue parfaitement le rôle de cette jeune fille qui sort à peine de l'enfance et qui se fait abuser par un homme à qui elle a trop fait confiance. Les différentes phases dans lesquelles se trouve Annie, à savoir celle d'une jeune fille sur un nuage (croyant avoir trouvé le grand amour), puis celle d'une personne se sentant trahie par ses parents et sa meilleure amie et enfin celle d'une jeune fille abusée tant moralement que sexuellement par Charlie, sont parfaitement traduites par le jeu tout en finesse de Liana Liberato.
Au niveau de la mise en scène, il n'y a pas grand chose à dire. Elle est avant tout fonctionnelle et se marie plutôt bien avec le thème du film. On appréciera surtout les fondus au noir qui se situent juste après certaines scènes fortes du film, et accroissent l'intensité émotionnelle du film.
En synthèse, avec Trust, il apparaît que David Schwimmer a réalisé un film sur un sujet de société avec beaucoup de subtilité et d'intelligence. C'est surtout l'histoire très bien documentée qui maintient l'attention, de même que la qualité de la distribution du film.
On notera aussi que ce long métrage comporte un véritable portée pédagogique. La fin du film montre au demeurant que le prédateur sexuel peut être n'importe qui, et pas forcément la personne type que l'on imagine.

Permalien 981 mots par nicofeel Email , 1246 vues • R�agir

13.02.12

06:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Du poison dans l'eau du robinet

Réalisatrice : Sophie Le Gall

Durée : 90 minutes

Date de sortie du film
: le vendredi 7 octobre 2011, au festival international du film écologique de Bourges

Par Nicofeel

Journaliste à France 3, Sophie Le Gall a choisi de réaliser un documentaire sur un sujet au thème universel : l'état de l'eau potable que l'on consomme quotidiennement au robinet.

Avec un titre tel que Du poison dans l'eau du robinet, on se doute que le constat risque d'être implacable.

On débute d'ailleurs sur les chapeaux de roues en apprenant que si l'eau du robinet contient de l'aluminium – et ce afin de la rendre plus limpide – on observe dans plusieurs villes françaises des taux d'aluminium supérieurs entre 4 et 20 fois à la norme réglementaire !

Ces chiffres sont d'autant plus inquiétants que seize millions de Français boiraient chaque année de l'eau traitée avec de l'aluminium. Or, ces traces d'aluminium s'accumulent dans le cerveau et sont susceptibles de favoriser la maladie d'Alzheimer.

Le documentaire signale que des solutions existent pour éviter l'aluminium. Ainsi, Paris (qui n'est tout de même pas une petite ville !), l'aluminium a été proscrit depuis plus de 30 ans. Dans la capitale, on ajoute des sels ferriques qui peuvent parfois donner une petite couleur à l'eau. Mais que vaut-il mieux défendre ? Une eau potable ou une eau claire qui semble pure mais qui risque d'être dangereuse pour la santé. La réponse semble évidente. Reste à faire évoluer tout cela.

Très engagée, la réalisatrice n'a pas hésité à prendre contact avec les grands groupes français qui distribuent l'eau en y ajoutant de l'aluminium. Suez n'a pas souhaité s'exprimer sur le sujet. Quant au représentant de Veolia, il n'a pas fourni d'explications quant aux raisons de la distribution d'une eau qui ne respecte pas la norme en matière de teneur d'aluminium.

Sophie Le Gall pose des questions pertinentes et s'en prend aux personnes directement concernées.

La journaliste s'intéresse ensuite à la question des nitrates et des pesticides dont les taux dépassent bien souvent largement la norme. Elle cite l'exemple de l'Eure-et-Loir, département de France le plus contaminé.

Sophie Le Gall a réussi à interviewer un maire qui semblait embarrassé sur la question, et a fini par déclarer la phrase suivante, qui est proprement incroyable : « Oh madame, on a aucun malade, aucun mort. »

Sur les 5 communes testées dans le cadre du documentaire, seul un maire informe la population du danger de la qualité de l'eau au regard du taux de nitrates et de pesticides. Une nouvelle fois, Sophie Le Gall explique que des solutions existent.

Ainsi, la DDASS a décidé d'interdire la construction de lotissements dans une commune, tant que des travaux ne seraient pas fait pour améliorer la gestion de l'eau.

Il faut dire que cette eau – dont l'autorisation d'exploitation est délivrée parfois par dérogation (où le maire s'engage à faire les travaux nécessaires) - est dangereuse pour les femmes enceintes et les nourrissons.

A leur niveau, les citoyens peuvent aussi espérer faire évoluer les choses par eux-mêmes. Ainsi, on apprend que dans une affaire qui est allée devant les tribunaux, la SAUR (société spécialisée notamment dans la gestion des services d'eau et d'assainissement) a été condamnée pour avoir vendu de l'eau non potable.

Le documentaire va encore plus loin dans son constat accablant en montrant notamment que le radon, un gaz radioactif, circule dans l'eau. Or, il est difficile de mesurer sa présence dans la mesure où la réglementation française ne prévoit pas de rendre en compte le radon !

Et ce n'est pas tout. L'eau contient également des médicaments. Même après avoir été traitée, l'eau contient encore 80 % de résidus de médicaments car les stations d'épuration ne sont pas prévues pour cela ! Tout cela est très réjouissant !

Parfaitement transparente sur le sujet et cherchant à mettre en lumière les risques auxquels peut s'exposer le consommateur en buvant de l'eau du robinet, Sophie Le Gall n'y va pas par quatre chemins. La journaliste demande des informations au directeur de la communication de Veolia qui paraît gêné sur le sujet. Les élus interviewés sont dans l'ensemble à peine plus sereins. Sophie Le Gall va jusqu'à montrer en direct au représentant d'une société censée filtrer l'eau sque son système ne marche pas.

A la fin de ce documentaire, on est tout à la fois surpris, agacé et inquiet par ce que l'on vient d'apprendre. Merci Sophie Le Gall pour nous avoir informé des dangers qui nous guettent à boire l'eau du robinet. Pour ma part, mon premier geste en tant que citoyen a été de rédiger cet article ! Mon premier geste en tant que consommateur a été d'acheter des bouteilles d'eau et arrêter de boire l'eau du robinet.

Permalien 830 mots par nicofeel Email , 1017 vues • R�agir

12.02.12

06:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : La longue nuit de l'exorcisme

Réalisateur : Lucio Fulci

Année
: 1972

Origine : Italie

Durée du film : 102 minutes

Avec : Tomas Milian (Andrea Martelli), Barbara Bouchet (Patrizia), Florinda Bolkan (Maciara), Marc Porel (Don Alberto, le curé du village), Georges Wilson (Francesco), etc.

Par Nicofeel

Quand on évoque la carrière de Lucio Fulci, on pense immédiatement à ses films d'horreur dont certains sont passés à la postérité (L'enfer des zombies en 1979, Frayeurs en 1980, L'au-delà en 1981 et La maison près du cimetière en 1981). Pourtant, ce cinéaste italien a également œuvré dans de nombreux autres genres, et notamment dans le giallo (Perversion story en 1969, Le venin de la peur en 1971 et L'emmurée vivante en 1977).
En 1972, il met en scène un giallo, La longue nuit de l'exorcisme. Passons rapidement sur le titre ridicule du film en français qui ne correspond absolument pas à son contenu. On peut simplement se demander si le distributeur français n'a pas cherché à l'époque surfer sur la vague de L'exorciste de Friedkin (1973), dans la mesure où La longue nuit de l'exorcisme n'est sorti en France qu'en 1978.
Dans tous les cas, avec ce film, Lucio Fulci livre un excellent giallo, qui comporte plusieurs éléments propres au genre. D'abord, on assiste à des meurtres. Qui dit meurtres dit enquête policière. Cette dernière est présente de bout en bout dans le film, même si elle a tendance à s'enliser du côté de la police.

Ensuite, l'identité du tueur demeure inconnue, jusqu'au final inattendu du film.
Surtout, ce film est important par le fait qu'il constitue un giallo atypique, qui prend au demeurant le contre-pied du venin de la peur, film précédent du cinéaste transalpin.
Ici, l'action du film se déroule dans la campagne reculée d'Italie alors que Le venin de la peur avait lieu à Londres, une des villes les plus peuplées à l'époque, et symbole de l'urbanisation. Le venin de la peur présentait directement l'identité du tueur. Dans ce film, on n'apprendra que lors dans un final étonnant l'identité du tueur. Dans Le venin de la peur, comme dans dans quasiment tous les gialli, les pauvres victimes se trouvent être des femmes. Dans le cas présent, les victimes ne sont pas des femmes mais des enfants. Et si les meurtres ne sont pas particulièrement violents (à la différence de nombre de gialli), c'est en revanche le fait qu'ils touchent à des enfants qui les rend si horribles. Comme les victimes sont des enfants, on se doute bien que l'on n'aura pas droit au lot habituel des scènes érotiques qui se succèdent dans les gialli. Pour autant, la seule scène à connotation sexuelle comporte incontestablement un côté pédophile avec la belle Patrizia (sublime Barbara Bouchet) qui, telle une mante religieuse, suscite l'envie d'un jeune enfant – qui sera une future victime du tueur – en se montrant nue devant lui et en lui parlant comme s'il était un adulte.
A l'instar du Le venin de la peur, Lucio Fulci n'a pas hésité à se démarquer de ce genre pour apporter une vision très personnelle. Ainsi, la société rurale dans son ensemble est mise à mal. Lucio Fulci présente des gens qui sont très sensibles aux superstitions, aux « on dit » et aux préjugés. C'est ce qui amène ces villageois à croire d'abord que le coupable peut être l'idiot du village puis surtout à s'en prendre à « la sorcière ». Cette dernière ne leur a rien fait. Tout au plus a-t-elle-joué avec des figurines en cire transpercées d'aiguilles. Oui mais voilà cette femme mystérieuse inquiète les villageois qui ne la comprennent pas et pensent qu'elle constitue le coupable idéal. On a donc droit à une scène d'une incroyable atrocité où plusieurs villageois vont froidement s'en prendre à la sauvageonne. Ce meurtre est vraiment terrible car les villageois se sont accordés le droit de tuer quelqu'un, qui a fortiori n'est pas leur tueur. Oui mais voilà les gens veulent un coupable à tout prix. On notera au passage que Florinda Bolkan, qui interprète le rôle de « la sorcière », joue un personnage aux antipodes de celui du venin de la peur, puisqu'ici elle est mise à mort alors qu'elle est innocente.
L'un des inspecteurs de police résume parfaitement dans le film le côté inadmissible de ce meurtre : « Un crime atroce entre tous. Un acte répugnant qui arriverait à nous faire douter de l'Homme. Enfin quoi. Nous sommes capables d'aller sur la lune mais nous sommes incapables de vaincre l'ignorance et la superstition. Nous devons trouver les coupables et les punir. »
Sauf que si les policiers veulent sévir, il faudrait s'en prendre à quasiment tout le village, qui est coupable de ce meurtre. Invoquant en permanence la religion catholique, ces villageois se comportent comme des bêtes. Et ils ne sont pas mieux dans leur quotidien, n'hésitant pas à fréquenter des prostituées, quand ils en ont l'occasion.
Si ces gens manquent de finesse, le curé du village n'est pas non plus un modèle du genre, son implication à combattre l'immoralité n'étant pas meilleure que la réaction violente de ses ouailles. Loin s'en faut.
Au regard de ses thématiques, on constate que le film de Fulci est très riche et ne se contente pas d'une enquête policière, qui au demeurant est très intéressante, le film multipliant les fausses pistes jusqu'à délivrer sa conclusion qui fait froid dans le dos.
De plus, le film peut se targuer d'avoir une bande son originale signée Riz Ortolani. Les morceaux musicaux sont plusieurs fois en décalage avec ce que l'on voit à l'écran. C'est le cas notamment lors de la scène de la mise à mort de « la sorcière » où l'on entend en fond une musique rock puis une sorte de slow. Cette musique a pour effet de renforcer l'horreur de la scène auquelle on assiste.
Quant au casting du film, il est plutôt de bonne tenue. On retiendra de prime abord la composition de Tomas Milian, impeccable en journaliste qui fait tout pour découvrir la vérité, voyant bien que la police est complètement impuissante. A ses côtés, on trouve la belle Barbara Bouchet dont le charme vénéneux irrigue chacune des scènes où elle est aperçue. Notons aussi le jeu de Florinda Bolkan, crédible en jeune sauvageonne paumée.
Au final, La longue nuit de l'exorcisme constitue un excellent giallo qui prouve une nouvelle fois que Lucio Fiulci est capable de réaliser de très grands films, et pas seulement en mettant en scène des zombies.
L'éditeur français Néo Publishing, qui a édité de nombreux gialli, ayant mis la clé sous la porte avant de distribuer ce film, il serait appréciable qu'un éditeur ait la bonne idée de sortir La longue nuit de l'exorcisme en DVD ou en blu ray.

Permalien 1177 mots par nicofeel Email , 1595 vues • R�agir

11.02.12

06:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Un papillon aux ailes ensanglantées

Réalisateur : Duccio Tessari

Date de sortie au cinéma : 1971

Origine
 : Italie

Durée du film
 : 94 minutes

Avec : Helmut Berger (Giorgio), Giancarlo Sbragia (Alessandro Marchi), Ida Galli (Maria Marchi), Wendy d'Olive (Sarah Marchi), Silvano Tranquilli (l'inspecteur Berardi), Günther Stoll (Giulio Cordaro), etc.

Par Nicofeel

Duccio Tessari est le type même de réalisateur que l'on peut qualifier de polyvalent. Il est capable de mettre en scène aussi bien un film d'aventures fantastique (Les titans, 1962), un western (Un pistolet pour Ringo ; Le retour de Ringo), un giallo (L'homme sans mémoire, 1974) qu'un polar (Big guns).
Avec Un papillon aux ailes ensanglantées (1971), le cinéaste transalpin se situe dans la veine du giallo, même si l'on peut tout autant considérer que ce film est proche du thriller, tant cette oeuvre est particulière.
Le synopsis d'Un papillon aux ailes ensanglantées laisse à penser qu'il s'agit d'un pur giallo : une étudiante française est assassinée dans un parc et la police recherche activement le tueur.
Durant toute la première partie du film, on assiste au travail minutieux de la police qui part à la quête de preuves irréfutables et de témoins permettant de mettre la main sur l'assassin. Ce travail de la police a comme conséquence d'avoir un suspect, à savoir le notable Alessandro Marchi.
Le procès qui a lieu se révèle très intéressant, aussi bien lors du plaidoyer du procureur que lors de la défense de l'avocat. On voit clairement qu'il faut peu de choses pour que le jugement soit favorable à un camp ou à un autre. En tout état de cause, Marchi est condamné avant d'être par la suite libéré, car deux autres meurtres – qui paraissent similaires au premier – ont lieu.

L'intérêt de la deuxième partie du film consiste à savoir qui est le tueur. Le réalisateur Duccio Tessari brouille astucieusement les pistes, en révélant des personnages qui sont loin de tout soupçon : en plus de Marchi, il y a l'avocat de Marchi qui est visiblement attiré par les jeunes femmes ; il y a aussi le petit ami de la première victime qui n'a pas l'air d'être au mieux sur le plan psychologique.
Voilà pour les qualités du film.
Cela étant dit, Un papillon aux ailes ensanglantées n'est pas exempt de défauts. Loin s'en faut.
Le grande déception de ce film est de constater que s'il prend l'apparence d'un giallo, il n'en respecte pas les codes de base. Alors certes on ne demande pas à un film d'être un décalque d'autres films, il n'empêche que le manque de violence dans un giallo est assez regrettable. Ici, les meurtres sont non seulement peu nombreux mais ils sont quasiment invisibles (le meurtre de la première victime n'apparaît que tardivement, et dans un flashback). On est loin des meurtres très graphiques que l'on voit dans certains gialli.
Quant à l'érotisme du film, il est très léger et surtout les actrices ne dégagent pas beaucoup de sensualité.
De plus, le casting est inégal. Si les acteurs jouant le rôle de Marchi et de l'avocat sont plutôt bons, en revanche Helmut Berger paraît franchement peu inspiré et son personnage est l'un des moins marquants du film alors qu'il a l'un des rôles-clés du film, celui du petit ami de la première victime.
Au final, Un papillon aux ailes ensanglantées est un giallo qui se laisse regarder et vaut surtout pour sa partie investigation, où l'on est proche du documentaire.

Permalien 617 mots par nicofeel Email , 1273 vues • R�agir

10.02.12

06:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Take shelter

Réalisateur
 : Jeff Nichols

Date de sortie du film au cinéma : 4 janvier 2012

Durée du film : 120 minutes

Avec : Michael Shannon (Curtis LaForche), Jessica Chastain (Samantha LaForche, Toya Stewart (Hannah LaForche), Shea Whigham (Dewart), etc.

Par Nicofeel

Décidément les films sur la fin du monde ont la cote actuellement. Après The tree of life de Terrence Mallick et Melancholia de Lars Von Trier, un autre cinéaste évoque cette question, mais avec un traitement très différent.
Jeff Nichols, très remarqué lors de la sortie de son premier film Shotgun stories en 2008, profite de Take shelter pour approfondir une thématique qu'il apprécie particulièrement : la cellule familiale. Dans shotgun stories, on assistait aux déchirements de demi-frères. Dans Take shelter, c'est la figure du mari et père de famille qui est mise à mal.
En fait, Take shelter fait beaucoup penser à Shining, même si le cadre du film n'a rien à voir. En effet, le principal protagoniste, Curtis LaForche (joué par Michael Shannon, déjà vu dans Shotgun stories), est un bon père de famille, qui travaille dans une société de travaux publics, qui va progressivement perdre pied avec la réalité.
Curtis LaForche est convaincu qu'une tempête d'une grande ampleur se prépare. L'une des premières images montre d'ailleurs Curtis en train d'observer un ciel menaçant et d'être trempé par une eau qui a un aspect jaunâtre. Curtis est appuyé dans sa certitude lorsqu'il apprend à la télévision que des gens sont décédés suite à des conditions climatiques particulièrement étonnantes.

Curtis est pourtant le seul à être certain qu'une catastrophe climatique se prépare. Il va progressivement s'éloigner de son entourage, ses amis et même sa famille avec notamment son idée un peu folle d'agrandir son abri anti-tempête. Il en viendra même à perdre son emploi. Le cercle vicieux semble infernal et pour ne rien aider, Curtis est victime d'hallucinations et fait des cauchemars horribles. C'est en cela que le film s'apparente à Shining. Curtis finit par avoir du mal à distinguer ce qui est réel de ce qui relève du cauchemar. A partir du moment où il voit en rêve sa femme lui faire du mal, on se dit que les événements risquent de tourner très mal.
Le réalisateur Jeff Nichols parfaitement bien à inscrire le doute dans la tête du spectateur : jusqu'à la fin du film, on se demande si Curtis est devenu fou ou si au contraire c'est un homme qui est visionnaire. De plus, jusqu'à la fin on se demande s'il va à un moment donné s'en prendre à sa famille. La photographie du film est très belle, laissant le spectateur dans le doute de savoir si Curtis est malade ou non.
Le film bénéficie à cet égard d'une distribution de qualité. Michael Shannon est excellent dans le rôle de Curtis, cet homme qui voit le monde autour de lui s'écrouler et qui reste malgré tout sur ses positions initiales. Le réalisateur fait bien ressentir l'angoisse qui s'empare progressivement de Curtis. Quant à Jessica Chastain, elle est ici Samantha, l'épouse de Curtis. Elle est parfaite dans ce rôle. Avec son côté rassurant et aimant, elle est le contre-pied idéal de Curtis.
Si les qualités du film sont indéniables, il n'est pas parfait pour autant. Ce long métrage est surtout victime de sa durée. Les deux heures apparaissent bien trop longues. En montrant à plusieurs reprises Curtis qui a des hallucinations, le film est quelque peu redondant et sa relative lenteur risque de désespérer plus d'un spectateur. Ce qui est fort dommage car on peut se dire qu'avec une durée bien plus ramassée, par exemple 1h30, le film aurait pu être franchement excellent.
Ceci est d'autant plus dommage que certaines scènes sont réellement très réussis. On pense en particulier à deux scènes. La première est celle où Curtis est avec toute sa famille dans l'abri anti-tempête et que sa femme l'invite à ouvrir l'abri car il n'y a rien de dangereux à l'extérieur. Cette scène est très forte sur le plan émotionnel. On ressent d'une part tout l'amour de Jessica pour Curtis, qui souhaite coûte que coûte sauver son mari, et d'autre part, toute la détresse de Curtis qui est certain qu'à l'extérieur c'est le chaos qui sévit. La seconde scène marquante est à ce propos la scène finale, qui prend des allures de fin du monde.
Au final, si Take shelter est un film qui peut se targuer de nombreuses qualités, il est malheureusement plombé par sa durée qui fait perdre une partie de son attrait. On espère que le cinéaste pourra éviter cet écueil la prochaine fois. Si tel est le cas, on pourrait assister à un grand film.

Permalien 835 mots par nicofeel Email , 1103 vues • R�agir

09.02.12

05:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Quelques temps après son retour à la vie civile comme éleveur au Texas, le capitaine Lance Deakin est attaqué par des anciens membres de son unité. Il décide de rechercher la vérité sur ce qui s’est passé lorsqu’il était soldat en Irak. Il découvre les expériences militaires effectuées sur lui et ses hommes dans le but de les transformer en super-soldats comme dans un jeu appelé MINUTEMAN. Il apprendra également avoir subi un lavage de cerveau l’empêchant de se rappeler de leurs missions top secrète. Lance doit découvrir la vérité à temps pour sauver la femme qu'il aime.

Mon avis :

Contrairement à ce que l'on pourrait imaginer "Game War" n'est pas un film de guerre, il s'agit en fait d'un thriller fantastique dont le personnage principal est un soldat revenant de la guerre en Irak. Il n'y aura donc ici aucune scène de guerre à proprement parler, puisque les seules scènes montrant la guerre en Irak seront composées de quelques flashs lui revenant après le lavage de cerveau qu'il a subi avant son retour chez lui. Un lavage de cerveau tel qu'il ne pense n'avoir fait que jouer aux jeux vidéos pendant quasiment tout le temps passé là-bas où il pense avoir été avec quelques camarades dans un bâtiment s'occupant uniquement de la logistique.

Le film baptisé à l'origine "Minuteman" comme le nom du jeu vidéo auquel il joue, puis rebaptisé "Universal Squadrons", avant de s'appeler "Game War" chez nous, est réalisé par Mark Millhone ("Christmas in New York"), qui signe également en partie le scénario. Ce qui surprend pas mal dans ce long-métrage, c'est son approche parfois proche du film d'horreur, avec des moments d'angoisse assez bien gérés.

Le réalisateur brouillera parfois les pistes en incluant des hallucinations du héros, ce qui fait qu'on doutera par moments de la véracité de ce que l'on verra à l'écran. Peu à peu le film va prendre une tournure fantastique, en dévoilant les pouvoirs liés au programme MinuteMan, une expérimentation scientifique de l'armée rendant les soldats plus rapides et plus forts.

Le casting du film sera plutôt bien choisi avec dans les rôles principaux, Riley Smith ("Arac Attack", "Radio") dans le rôle du capitaine Lance Deakin, la jolie Willa Ford ("Friday the 13th", "Impulse"), dans celui de Becca, sa fiancée, mais aussi Barry Corbin ("No Country for Old Men", "WarGames", "Honkytonk Man") dans le rôle du père de Lance et Marshall R. Teague ("Roadhouse", "Armageddon", "Rock") dans celui du Docteur White. Des seconds couteaux certes, mais de qualité!

Malgré de bonnes choses et le fait que le film se laisse voir agréablement, il ne convaincra malheureusement qu'à moitié, dû en partie à un final quelque peu risible (surtout à cause des effets spéciaux), tourné un peu à la manière d'un western spaghetti et nous laissant surtout sur notre faim, car ne nous apportant pas toutes les réponses attendues. Dommage! D’autant plus que le thème était intéressant.

De la même manière que dans "Rambo", la précarité des soldats revenant de la guerre (ici, le héros est criblé de dettes et la banque menace de saisir sa ferme) et leur fragilité psychologique, due au syndrome de stress post-traumatique, sont bien montrés. Le thème des expérimentations scientifiques militaires était aussi assez bien vu...

Malgré ce sentiment mitigé, on ne s’ennuie pas un instant, intrigué par les flashbacks et les visions du héros, mais surtout ne vous attendez pas à voir un film de guerre, car la jaquette (tout comme celles des éditions US ou anglaise d’ailleurs) induit pour cela en erreur.

Le film sort le 14 février chez Emylia en combi DVD + Copie digitale illimitée et en combi Blu-ray + Copie digitale illimitée. Le DVD et le blu-ray contiennent en bonus une interview du réalisateur et des interviews des acteurs. Le DVD est présentait au format 1.78, 16/9ème avec des pistes 5.1 Dolby digital et dts Digital Surround pour la version originale et 5.1 Dolby Digital pour la version française, alors que le Blu-ray est au format AVC 1080p/24 [1.78], avec des pistes 5.1 dts-HD High Resolution Audio dans les deux versions. La copie digitale est quant à elle uniquement en Français 2.0 AAC comme toujours chez l’éditeur.

Game war : La guerre n'est pas un jeu (DVD + Copie digitale)

Game war : La guerre n'est pas un jeu (DVD + Copie digitale)
Voir la fiche
Game war : La guerre n'est pas un jeu (Blu-ray + Copie digitale)

Game war : La guerre n'est pas un jeu (Blu-ray + Copie digitale)
Voir la fiche

Permalien 742 mots par flo001fg Email , 1191 vues • R�agir

08.02.12

05:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Elisabeth et Johnny se rencontrent dans un bar et deviennent très rapidement inséparables. Mais une nuit, Johnny est victime d’un très grave accident de voiture et reste entre la vie et la mort. Voyant Elisabeth dévastée par le chagrin, Seth un aide soignant de l’hôpital décide de sauver Johnny de la seule manière qu’il peut en le transformant en vampire. Désormais, ils vont devoir tenter de construire un amour dangereux, liés par l'éternité...

Mon avis :

Réalisé par Brad Ellis ("The path of fear", "Act one") en 2009, "Daylight fades" est un film indépendant traitant le thème des vampires de façon assez originale, puisqu’il s’intéressera plus à ses problèmes existentialistes qu’au mythe.

Le film débute de façon un peu confuse et trop hâtive, puisque il ne prendra malheureusement pas suffisamment le temps de bien présenter ses personnages, ce qui est fort dommage, car cela aurait permis qu’on s’attache plus à eux. Une deuxième vision permettra d’ailleurs d’y voir plus clair et de voir les défauts qui auraient pu être facilement corrigé. Il aurait été par exemple judicieux d’indiquer que la scène d’introduction se passe dans le passé... Il aurait été également intéressant d’approfondir la présentation des personnages secondaires, car on a souvent du mal à les replacer par la suite.

L’histoire d’amour entre Johnny et Elizabeth n’est aussi pas suffisamment approfondie, ce qui fait qu’on a du mal à y croire (comme le personnage principal d’ailleurs...). Dommage, car le film a pourtant des atouts qui le rendent attachant. Notamment les acteurs principaux, à savoir Matthew Stiller ("Bunnyman", "Fear house"), qui interprète le rôle de Johnny, Rachel Miles ("House guests") dans le rôle d’Elizabeth et Allen Gardner ("Act one", "Campus"), qui joue le rôle de Seth et qui est également scénariste et producteur du film et dont le faciès me fait penser à celui de Edward Herrmann (Max dans "The lost boys").

La musique également, simple, mais qui reste dans la tête après le film... Mais surtout cette approche assez peu exploitée, s’intéressant principalement au mal-être de Johnny et Seth, qui n’acceptent pas d’être devenu des monstres assoiffés de sang et qui restent avant tout très humains. Si l’histoire d’amour impossible entre Johnny et Elizabeth ne nous tirera aucune larme, ni réellement d’empathie, en revanche le sacrifice que feront les deux vampires sera beau et assez émouvant.

Le mythe du vampire sera respecté, mais principalement par rapport au fait que celui-ci meurt au soleil, doit se nourrir de sang (mais pas forcément humain) et vive éternellement, car pour le reste, on apprendra pas grand-chose du fait qu’il n’y ait ici pas de lutte réellement contre eux (l’Homme n’est ici qu’un gibier sans défense). La violence est bien présente (décapitations à la hache par exemple...), mais celle-ci sera toujours en hors-champ.

Au final, le résultat sera donc mitigé, mais pas inintéressant et finalement assez attachant !

Le film sort le 14 février chez Emylia en combi DVD + Copie digitale illimitée et en combi Blu-ray 7.1 + Copie digitale illimitée avec boitier rouge. Le DVD est présentait au format 2.35, 16/9ème avec des pistes 5.1 Dolby digital et dts Digital Surround pour la version originale et 5.1 Dolby Digital pour la version française, alors que le Blu-ray est au format AVC 1080p/24 [2.35], avec des pistes 7.1 dts-HD High Res Audio dans les deux versions. La copie digitale est quant à elle uniquement en Français 2.0 AAC comme toujours chez l’éditeur. Il est à noter également qu'une édition simple avec une jaquette différente est sortie le 4 février dans les kiosques à journaux.

Daylight saga (DVD + Copie digitale)

Daylight saga (DVD + Copie digitale)
Voir la fiche
Daylight saga (Blu-ray + Copie digitale)

Daylight saga (Blu-ray + Copie digitale)
Voir la fiche
Daylight saga - Edition kiosque

Daylight saga - Edition kiosque
Voir la fiche

Permalien 656 mots par flo001fg Email , 1415 vues • R�agir

07.02.12

05:00:00, Cat�gories: Interview  

Par Flo001fg

A l’occasion de la sortie le 7 février chez Emylia (sous sa marque Asilum), du DVD du film « Dead Line », Lucas Pedroni, l’un des acteurs principaux du film a eu la gentillesse de répondre à mes questions.

Bonjour Lucas ! Quels souvenirs gardez-vous du tournage de « Dead Line » ?

Cela a été un tournage très rapide au niveau de la cadence qui m’a fait penser à celui de « la croisée des chemins ». Pas mal de similitudes dans certains décors extérieurs. La façon de tourner était assez proche du film de guerre, mais l’optique était vraiment différente, l’atmosphère moins pesante. On peut dire qu’une ambiance assez fun s’est dégagée pendant ce tournage. D’autre part, je dois avouer que j ai été assez surpris par les zombies que David nous décrivait et voulait montrer à l’écran, car mis à part sur certains jeux vidéo, je suis plus habitué a voir des zombies qui courent (comme dans « Dawn of the dead », le récent, ou encore la série des « 28 jours… » ) . Et là, je me retrouvais avec des mort-vivants plutôt lents. Très certainement une question de génération ! Du coup j’ai visionné un peu plus tard quelques classiques qui sont des références pour David.


-Comment avez-vous connu David Aboucaya ?

Manuel Gonçalves étant mon cousin, j ai toujours suivi leurs courts-métrages quand j’étais petit. Et c’est quand j’avais 18 ans qu’un jour Manu m’appelle pour me dire que David recherchait un jeune de mon âge pour un rôle dans leur prochain film. Autant vous dire que j’ai sauté sur l’occasion. J ai donc rencontré David qui m’a fait faire un bout d’essai mémorable, un casque sur la tête dans son jardin et qui apparemment l’a suffisamment convaincu puisque j’ai été intégré à l’équipe pour la réalisation du court-métrage de « La croisée des chemins ».

Comment David Aboucaya dirige-t-il ses acteurs ? Avez-vous beaucoup de liberté ?

Il sait où il veut en venir et arrive à nous y amener naturellement sans véritable pression et toujours dans la bonne ambiance…
A partir du moment où l’on suit le fil conducteur du dialogue, David nous laisse employer les mots qui nous mettent à l’aise. C’est donc, je dirais, une direction assez souple.
Il est à l’écoute de nos propositions et nous laisse certaines libertés lorsqu'il pense qu'elles peuvent apporter un plus à la scène. Bien sûr, il m’est arrivé de proposer certaines choses ou dialogues qui n’ont pas été retenues au montage, mais toujours dans l’intérêt du film et de notre jeu.


-Intervenez-vous sur les tournages autrement qu’en tant qu’acteur ?

Oui, comme dans les autres films je me retrouve parfois à tenir le micro et à participer à certains autres détails techniques du tournage. C’est toujours un peu le même principe : lorsque l’on ne tourne pas dans une scène, on continue quand même à y participer mais de l’autre côté de la caméra, et je suis persuadé que ça nous aide aussi à évoluer dans notre jeu et nos placements.

-Pouvez-vous nous parler un peu des tournages de « The cross roads » et de « Chronique d’un affranchi » ?

« La croisée… » était mon premier film et j'étais très enthousiaste à l’idée de participer à ce projet mais en même temps assez anxieux… Étant moi même un fan de films de guerre cela me tenait à coeur. Il restera très certainement l’un de mes meilleurs souvenirs de tournage.

« Chronique d’un affranchi » était un tournage beaucoup plus urbain pour ce qui est de l’environnement, ce qui obligatoirement donne une toute autre ambiance sur le tournage. Ce film m’a demandé plus d’investissement et de travail car j’avais cette fois beaucoup plus de dialogues. Par contre le rythme de tournage étant plus normal au niveau des cadences et cela nous a permis de pouvoir répéter plus en profondeur les scènes et donc d’avoir plus de temps de préparation.

-Quelles difficultés avez-vous pu rencontrer lors des différents tournages ?

Sur « The Cross Roads » (« la croisée des chemins »), ma principale difficulté a été d'appréhender les scènes d'émotions, car le jeune soldat envoyé au front européen que j’incarnais se retrouvait face aux horreurs de la guerre sans véritable préparation psychologique, et traduire ce genre de choses alors que c’était ma première grande expérience devant une caméra, n’a pas été toujours facile. Et bien sûr les conditions de tournage, avec enchaînement de scènes à un rythme très soutenu, ont pu parfois rendre les choses compliquées au niveau du jeu.

Sur « Chronique d’un affranchi », mis à part le travail plus en profondeur dont je parlais précédemment, il n’y a pas eu pour moi de réelles difficultés mis à part peut-être les scènes du bar qui ont dû être toutes tournées en une journée.

Et pour « Dead line », la seule difficulté si on peut appeler ça une difficulté a été de se lever très tôt afin de réaliser les scènes dans des lieux désertiques en plein centre ville. Quant au rythme de tournage un peu hors norme, au bout du troisième film, on commence à y être habitué.

-Vous jouez dans tous les longs-métrages de David Aboucaya et vous avez donc fait un film de guerre, un film de mafia et pour finir un film de zombies… Quel genre aimeriez-vous que David aborde la prochaine fois ?

Ayant fait trois longs sur des thèmes assez sombres, pourquoi pas aborder la comédie. J’avoue que ça me tenterait assez. Mais je crois savoir que cela fait partie des futurs projets…


-Quel film de David préférez-vous ?

Il est difficile pour moi de les comparer car ils se passent chacun dans des univers très différents et répondent chacun à des genres très distincts, mais j’avoue quand même avoir une petite préférence pour « Chronique d’un affranchi ».

Lucas Pedroni dans "Chronique d'un affranchi"

-Vous avez remporté un prix d’interprétation lors d’un festival pour « La croisée des chemins » version court métrage. J’imagine que cela vous aviez fait plaisir…

Oui cela m’a fait vraiment plaisir d’autant que c’était ma première expérience devant une caméra. J’étais donc très heureux que l’essai soit transformé pour un premier essai. J’en ai eu aussi la réelle surprise car je n étais pas présent lors de la remise du prix et franchement je m’y attendais pas du tout.


-Je trouve que vous avez fait énormément de progrès au fur et à mesure des films. Avez-vous vous travailler pour cela ou est-ce simplement le fait d’être de plus en plus à l’aise devant la caméra ?

Le fait d’être de plus en plus à l’aise devant la caméra a certainement joué sur mon jeu d’acteur, mais je dois dire que le film « Chronique d’un affranchi » nous a permis à tous d’évoluer et de passer un niveau au dessus. Et puis il y a bien sûr une différence entre faire un premier film sans réellement penser qu’il pourrait ensuite être commercialisé et cela dans plusieurs pays comme cela a été le cas pour « The cross roads » et aborder un second puis troisième film, sachant qu’ils entreront dans le circuit DVD. On travaille forcément plus dans cette optique.

-Êtes-vous un amateur de cinéma ? Regardez-vous beaucoup de DVD ou de Blu-ray ?

Oui je suis un amateur de cinéma, je regarde entre 7 et 8 films par semaine et ce dans de nombreux genres… J’aime également regarder des DVD, sans en être un collectionneur, qui permettent grâce aux bonus d’avoir un aperçu sur les coulisses de tournage, ce qui est intéressant et enrichissant à bien des niveaux. Quant au Blu-ray je ne m’y suis pas encore mis n’étant pas équipé. Pour ma génération, je suis peut-être un peu en retard à ce niveau.

-Merci Lucas pour le temps que vous m’avez accordé !

The cross roads

The cross roads
Voir la fiche
Chronique d'un affranchi

Chronique d'un affranchi
Amazon à 2.08€
Voir la fiche
Dead Line (DVD + Copie digitale)

Dead Line (DVD + Copie digitale)
Voir la fiche

Permalien 1423 mots par flo001fg Email , 1340 vues • R�agir

06.02.12

06:55:00, Cat�gories: Interview  

Par Flo001fg

Après s'être fait connaitre des abonnés de Canal + grâce à "Madame Hollywood", Olivier Abbou a réalisé "Territoires", un film de genre sorti le 3 janvier dernier chez M6. A cette occasion, le réalisateur a eu la gentillesse de répondre à mes questions.

-Bonjour Olivier ! Pouvez-vous nous dire comment est né "Territoires" ?

Après "Madame Hollywood", une mini-série pour Canal+, qui était un giallo 2.0, j'avais envie de persévérer dans le genre, en essayant de travailler sur un film très 70's, un film de genre avec un background politique.

-Quels souvenirs gardez-vous du tournage ?

Excellent ! J'ai adoré tourner à Montréal, mon équipe et mes acteurs ont été formidables. J'aimerais bien recommencer. J'y travaille...


-Était-ce important pour vous d’apporter un contexte politique à votre film ?

Oui. La radicalité inhérente au genre permet sur des canevas très codés de parler du monde dans lequel on vit sans tomber dans le film militant ou à discours.


-Pouvez-vous nous parler du casting du film ?

Le casting a duré 7 semaines. Les acteurs viennent de Toronto, de Montréal, de Vancouver. Certains comme Sean devine ou Roc Lafortune sont connus de le registre de la comédie! Stephen Shellen est américain, vit à Montréal où il travaille maintenant comme peintre avant d'avoir été une star montante à Hollywood dans les années 90 ("Et au milieu coule une rivière"). Ce fut une première fois pour Alex Weiner qui interprète Tom. Tous les acteurs ont été formidables, courageux, investis. Ça a été pour nous tous une expérience forte.

-Comment s’est passée votre collaboration avec le réalisateur Karim Hussain, ici chef opérateur ? Avez-vous eu l’occasion de voir ses films ?

Oui j'ai vu les films de Karim. Son éclectisme m'a tout de suite plu. La force brute de ses images. Nous nous sommes tout de suite bien entendu. Au delà d'une relation professionnelle vraiment géniale, Karim est devenu un ami et certainement mon chef op' pour un moment. Nous avons d'ailleurs enchaîné sur une comédie très haute en couleur pour Arte tournée en Afrique du sud.

-Que pensez-vous des éditions DVD et Blu-ray de votre film, éditées par M6 ?

J'en suis très heureux. Je trouve que l'image est très fidèle à ce que nous avions fait pour le cinéma, ce grain super 16 très 70's, des noirs très profonds. Le son aussi est très bon en 5.1. Cela vaut le détour je pense !

-Avez-vous eu entre les mains les autres éditions sorties un peu partout dans le monde, notamment en Allemagne et en Angleterre ? Qu’avez-vous pensé de ces diverses éditions ?

Ils ne sont pas aussi bons que la version française tant du point de la qualité que des bonus puisque qu'il n'y en a pas !
Ici nous avons la chance de proposer des bonus simples, complémentaires et non formatés : une interview que j'ai faite avec Jean-Baptiste Thoret. Des scènes coupées qui tournent autour de Brautigan, le détective, ainsi qu'un making of.

-Vous avez tourné ce film en anglais. Que pensez-vous du doublage français ? L’avez-vous supervisé ?

Je ne le trouve pas mauvais. Le doublage français est honnête. Roc Lafortune s'est doublé lui-même. Mais honnêtement, ce film est un film en anglais, je ne peux que conseiller de le regarder en VO. Je ne l'ai pas pu tout supervisé car j'étais en tournage à ce moment là, mais j'ai pris un grand soin à la justesse de la traduction afin de ne pas perdre certaines subtilités.

-Avez-vous été influencé par d’autres œuvres ?

Évidemment ! "Massacre à la tronçonneuse", "Funny Games", "Punishment Park", "Delivrance" principalement.

-Pouvez-vous nous parler de vos différents courts-métrages et de la mini-série TV « Madame Hollywood » réalisée pour Canal + ?

Que dire ?! J'aime beaucoup "Madame Hollywood" ! Canal+ nous a laissé une grande liberté. Il était assez étonnant de pouvoir aller aussi loin au niveau torture, torture psychologique, sophistication visuelle, et ce final plutôt assez amoral. Réactiver l'esprit du giallo a aussi été un grand plaisir. Utiliser les codes, s'amuser à les détourner dans un univers qui empruntait tout autant à Bret Easton Ellis qu'à Dario Argento.


-Y a-t-il une chance qu’on les voit paraître un jour ?

Pour l'instant, rien n'est prévu pour les courts.
Pour "Madame Hollywood", il y a peut-être une chance pour que puisse le voir sur Itunes.
Ce serait bien car pas mal de monde me contacte pour le voir.

-Pouvez-vous nous parler de "Yes, we can", votre second long-métrage que vous avez réalisé pour Arte ?

Au moment de l'élection de Barack Obama, disons que même si j'étais heureux de voir l’accession à la Maison Blanche d'un Noir américain, même si je trouve le symbole très fort, je ne pouvais m'empêcher de me dire que tout cela n'avait rien à voir avec la politique. Lorsque l'on voit qui sont ses conseillers et 4 ans plus tard, les résultats de la politique qu'il a mené, on se rend compte que derrière le symbole, rien a changé (disons que les gens au pouvoir sont dominés par des forces qu'ils ne contiennent pas...). Donc, mauvais esprit aidant, pendant que tout le monde pensait que la face de la Terre allait changer, je me suis dit : et si deux candides vraiment insupportables allait kidnapper la grand-mère kenyane de Barack et demandaient une rançon à la Maison Blanche ?! Le film est un road movie d'aventure qui fait autant référence à la comédie de duo typiquement française des années 80 qu'au politiquement incorrect d'un Sacha Baron Cohen ou au super régressif des frères Farrelly. Arte a eu le courage de me suivre là dessus. Le film est produit par la Parisienne d'Images (avec qui j'avais fait "Madame Hollywood"). J'en suis très content. C'est un gros délire, et certainement un ovni dans le paysage de la comédie française.

-Y aura-t-il une sortie DVD de ce téléfilm ?

Je ne sais pas encore.


-Quels sont vos futurs projets ?

Je vais participer à un film à sketchs d'horreur américain.
Et j'ai un projet de long-métrage, une comédie dans un crématorium (!), qui est en casting / financement actuellement.
Plus, quelques autres projets en développement (un polar, un film d'anticipation, un film pour enfants qui fait peur !)

-Êtes-vous un gros consommateur de DVD et de Blu-ray ?

Je n'ai toujours pas de Blu-ray ! Oui, je regarde beaucoup de films en DVD, mais je continue d'en voir plus au cinéma.

-Merci Olivier pour avoir pris le temps de répondre à mes questions !

Vous trouvez en cliquant ici mon avis sur l'édition Blu-ray de ce film et ici ou des liens utiles pour trouver les éditions M6 de "Territoires" en DVD et en Blu-ray.

Permalien 1164 mots par flo001fg Email , 1514 vues • R�agir

31.01.12

06:45:00, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo001fg

Avant de réaliser « Two eyes staring » (« Zwart water »), Elbert van Strien réalisa plusieurs courts-métrages, dont trois d’entre eux sont sortis en DVD aux Pays-Bas chez Accento films sous le titre « 3 Films van Elbert van Strien ». On y trouve tout d’abord « The hidden face » (« Het verborgen gezicht »), court métrage de 2004 également présent sur les éditions françaises de « Two eyes staring », « Forbidden eyes » (« Verboden ogen »), un court métrage de 2002 et enfin « Still world » (« Wereld van stilstand») un autre court datant de 2005. Tous les trois et « Two eyes staring » d’ailleurs aussi, ont pour point commun de développer l’idée qu’on est entouré de personnes venus d’ailleurs, que ce soit d’un monde extra-terrestre, d’un monde parallèle ou encore de l’au-delà.

« The hidden face » est un très beau court métrage, étrange, à la photographie très soignée narrant l’histoire d’une petite fille gardée par sa grand-mère. La jeune fille a toujours eu peur de la maison de sa grand-mère, mais malgré cela, elle a toujours aimé passer du temps avec elle, même si sa grand-mère a l’habitude de faire toujours les mêmes choses… Alors le jour où celle-ci semble différente et lui offre notamment des gâteaux différents de ceux habituels, elle imagine tout de suite avoir affaire à une inconnue. Le réalisateur va réussir à créer une réelle ambiance mystérieuse à son court métrage, intriguant le spectateur, tout en laissant constamment planer le doute sur le fait qu’il puisse s’agir de l’imagination de l’enfant, jusqu’à ce final virant vers le fantastique.

« Forbidden eyes » est, quant à lui, un autre court métrage, tout aussi étrange et mystérieux, où le réalisateur va aborder le sujet de la timidité et du mal-être de l’adolescence à travers l’histoire d’un adolescent, amoureux d’une jolie jeune fille de sa classe et persuadé que lui et ses parents viennent d’un autre univers. Ce court métrage à la photographie tout aussi soignée, va également virer vers le fantastique, tout en laissant une nouvelle fois planer le doute sur le fait qu’il s’agisse du fruit de l’imagination du jeune homme ou pas…

Enfin, « Still world », le troisième court métrage et certainement le moins accessible, va être tout aussi réussi esthétiquement parlant, filmé en noir et blanc avec l’originalité d’être en plus composé essentiellement de photographies. On suivra cette fois un petit journaliste persuadé de l’existence d’une théorie du complot, dont les autorités seraient à la tête et dont le but serait de figer le monde, condamnant toute originalité et tout anti-conformisme. Son enquête va alors le mener aux limites de la folie et de la paranoïa, jusqu’à une conclusion particulièrement bien vue… Toutefois, même si ce court métrage sera loin d’être inintéressant, il sera assez difficile d’accès de part sa complexité et sa structure narrative particulière.

"The Hidden Face"

Si vous avez envie de découvrir plus en détails l’œuvre de ce réalisateur talentueux, je vous conseille vivement de faire l’acquisition de ce DVD d’autant plus qu’il est pourvu de sous-titres en français sur les trois courts-métrages. Dommage en revanche que les commentaires audio ne le soient uniquement en anglais… En bonus, on trouvera pas mal de galeries photos, une bande annonce, un comic strip dessiné par Elbert, un petit film surprise et des biographies. Le DVD contient également des interviews radio en néerlandais uniquement accessible via le menu néerlandais. Il est à noter que la jaquette a la particularité d’être d’un côté en néerlandais et de l’autre en anglais.

"Forbidden Eyes"

Vous pouvez vous procurer ce DVD directement auprès de l’éditeur via Amazon.co.uk ou via Amazon.de.

"Still World"

3 Films By Elbert Van Strien - Edition hollandaise

3 Films By Elbert Van Strien - Edition hollandaise
Voir la fiche
Permalien 677 mots par flo001fg Email , 1201 vues • R�agir

30.01.12

07:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis:

Suite à des recherches sur une nouvelle molécule, une négligence de laboratoire pharmaceutique va entraîner la propagation d'un fléau fulgurant transformant les hommes en morts-vivants. Un petit groupe de survivants, oubliés dans une ville évacuée et mise en quarantaine, va tenter de survivre dans cet environnement hostile. Parmi eux Martin et Frank, deux flics, Éric et Fabrizio, deux jeunes malfrats, Alice, dont le mari Thomas est suspecté d'infection, Jérémie et sa fille Jade, François, un alcoolique fataliste, et le docteur Varda, chercheur spécialisé dans l'étude de la molécule. Malgré les tensions qui règnent au sein du groupe, tous vont tenter d'unir leurs forces pour sortir de cet enfer.

Mon avis:

Après s’être attaqué au film de guerre avec "The cross roads", puis au film de mafia avec "Chronique d’un affranchi", David Aboucaya nous offre pour son troisième long-métrage un très sympathique hommage aux films de zombies des années 70-80. On retrouve dans "Dead line" la même équipe qui avait tourné dans les deux films précédents et ce qui frappe tout de suite, ce sont les progrès faits par certains acteurs au niveau de l’interprétation apportant notamment plus de fluidité dans les dialogues. D’ailleurs contrairement aux autres films du metteur en scène, celui-ci repose beaucoup moins sur les épaules de Manuel Gonçalves; le duo Lucas Pedroni et Natale Naccari ayant par exemple pris ici beaucoup plus d’importance, au point d’être cette fois au même niveau.

L’histoire est classique, mais tient suffisamment la route pour qu’on suive le film avec intérêt. On sent assez rapidement que le réalisateur a voulu rendre hommage à des films comme "Dawn of the dead" de George A. Romero ou encore "Le prince des ténèbres" de John Carpenter. D’ailleurs cette influence de Carpenter se ressent également fortement au niveau de la musique, simple mais particulièrement réussie. Les références ne s’arrêtent pas là, puisqu’on remarquera entre autres un maquillage très réussi à la fin du film inspiré de "L’enfer des zombies" de Lucio Fulci.

Le maquillage, tout comme les effets spéciaux, sont d’ailleurs l’un des atouts du film, avec leur côté très eighties, qui devraient plaire aux amateurs du genre, souvent fortement attachés au charme de cette période bénite que sont les années fin 70 et 80 en ce qui concerne les films de morts-vivants. Le manque de moyens se fera finalement peu ressentir dans ce domaine, à part sur quelques effets spéciaux sans grande importance comme ces quelques fumées faisant un peu trop artificielles sur des bâtiments victimes des assauts des infectés. Tout comme dans "Chronique d’un affranchi", les toulonnais seront certainement ravi de voir certains quartiers qui leur sont familiers, filmés ici sous un angle qu’ils n’ont probablement pas l’habitude de voir, car il est plutôt rare de les voir aussi désertifiés que là !

Après une scène de fusillade où David Aboucaya démontre une fois de plus qu’il est particulièrement doué pour filmer les scènes d’action, malgré des moyens limités, le film se termine sans happy end et même avec une touche de cynisme et d’humour noir plutôt bien vus. Une nouvelle fois, David Aboucaya endosse les multiples casquettes de producteur, réalisateur, scénariste, monteur, compositeur et même acteur et une nouvelle fois, il s’en sort admirablement ! Chapeau bas !

"Dead Line" mérite d’être vu, alors au lieu de dépenser bêtement vos sous en achetant des blockbusters plein pot dès leur sortie, soutenez plutôt le cinéma indépendant, surtout que dans le cas de "Dead Line" le prix de lancement est des plus abordables !

La sortie chez Emylia (sous sa marque Asilum) est annoncée pour le 7 février 2012. L'éditeur proposera comme à son habitude une édition combo DVD + Copie digitale illimitée. Le film sera présenté au format 1.85, 16/9ème, avec des pistes 5.1 Dolby Digital et DTS Dolby Surround, ainsi qu'en 2.0 AAC pour la copie digitale. Quant aux bonus, ils seront composés d'un commentaire audio du réalisateur et d'instants de tournage.

Dead Line (DVD + Copie digitale)

Dead Line (DVD + Copie digitale)
Voir la fiche
Permalien 736 mots par flo001fg Email , 2017 vues • 2 retours

24.01.12

06:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Intouchables

Réalisateurs : Eric Toledano et Olivier Nakache

Date de sortie : 2 novembre 2011

Origine : France

Durée du film : 1h52

Avec : François Cluzet (Philippe), Omar Sy (Driss), Anne le Ny (Yvonne), Audrey Fleurot (Magalie), etc.

Par Nicofeel

Allez, ça y est je me suis enfin décidé à aller voir le film-événement. Entendons par événement le film qui fait recette avec au dernier pointage 18 millions d'entrées !
Intouchables est donc une incroyable réussite au box-office. Toute la question est de savoir si tout cela est bien mérité d'un point de vue artistique.
Intouchables raconte l'histoire d'amitié entre deux hommes : Philippe (François Cluzet) et Driss (Omar Sy). Tout sépare ces deux hommes, Philippe est riche, tétraplégique, cultivé. Driss est pauvre, en parfaite santé et dénué de culture.
Pourtant, le film – qui se base sur une histoire vraie (on voit d'ailleurs à la fin du film des images des vrais personnages) – va s'attacher à montrer qu'au-delà des différences sociales, tout est possible.
Les réalisateurs Eric Toledano et Olivier Nakache prennent le parti audacieux de traiter d'un sujet grave : le handicap, avec beaucoup de dérision. C'est ce qui fait au demeurant la force et la limite de ce film.

La force dans le sens où Omar Sy fait du Omar Sy, à savoir un humour communicatif façon Canal Plus où avec sa bonne bouille et avec des vannes « naturelles », il amuse le spectateur. Omar Sy a beau être dans ce film l'auxiliaire de vie, c'est lui qui fait l'attraction la plupart du temps. Entre les blagues qu'il balance à son employeur, les gestes étonnants qu'il commet (virer le voisin qui gêne avec sa voiture comme un malpropre ; mettre de la musique funk juste après de la musique classique) et la drague continuelle qu'il fait à l'une des employées de Philippe, Omar Sy qui joue le rôle de Driss est la vedette du film. Et puis Driss arrive par moments à se montrer sensible car il fait clairement comprendre au spectateur que même si l'on est handicapé, l'essentiel est de continuer de vivre et de faire des choses qui plaisent. Dans cet état d'esprit, on constate qu'il traite son employeur comme s'il n'avait pas de handicap.
La faiblesse du film tient à son côté extrêmement caricatural. Tout cela a beau être inspiré d'une histoire vraie, on n'échappe pas à certaines facilités scénaristiques. Entre un patron richissime qui vit dans l'opulence et à l'inverse un garçon de banlieue qui est issu d'une famille nombreuse et commet des vols, on est franchement dans le stéréotype. Sans compter que si l'esprit du film sest plutôt sympathique, il faut reconnaître que l'on est en permanence dans les bons sentiments. On a d'un côté le garçon de banlieue révolté qui laisse rapidement place au mec sympa. Quant à l'employeur, il est cool et il laisse tout passer. Tout cela n'est pas pas très crédible quand même.
Par ailleurs, certaines scènes prouvent que le film ne fait pas dans la finesse et se révèle même presque dangereux sur le fond. Le début du film, avec le duo Philippe-Driss, qui s'amuse à rouler à fond dans Paris et à berner des policiers, n'est pas forcément bien vu et n'est pas un modèle en matière de sécurité routière. Et puis le moment où Driss déclare à Philippe qu'il ne faut pas qu'il agisse comme un handicapé (il cite le téléthon) n'est pas respectueux de ces personnes qui vivent avec un handicap au quotidien. Au mieux on est dans la maladresse, au pire on est dans la bêtise.
Au niveau de la distribution, Omar Sy est très bon dans le rôle qui lui a été confié. Incontestablement, il est l'âme du film, tant dans ses relations d'amitié avec son patron que dans ses pitreries. François Cluzet n'est pas mal non plus, même si son personnage apparaît beaucoup trop lisse.
Au final, Intouchables est une petite comédie française qui a l'avantage d'être humaniste et a le défaut d'être un peu facile au niveau de son écriture. Intouchables est largement regardable, même si son incroyable succès demeure pour moi un mystère. Nombre de films de l'année 2011 sont meilleurs d'un point de vue qualitatif et auraient mérité un succès commercial plus important.

Permalien 750 mots par nicofeel Email , 1178 vues • 1 r�action

18.01.12

06:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Jeu sur le forum de dvdpascher : élisez votre top 20 spécial romances

Bonjour à tous,

Le jeu du top 20 est renouvelé et c'est tant mieux. Après un top général, un top spécial films d'animation et un top spécial thrillers, on vous propose de continuer le jeu avec l'élection de votre top 20 spécial "romances".

Surfeur51 vous invite actuellement sur le forum de DVDpasCher, dans la rubrique Cinéma, à participer à un topic intitulé « vos 20 romances préférées. »

Le principe est le suivant :
les personnes qui sont intéressées envoient directement un message sur ce topic le top de leurs 20 romances préférées.

Cette liste doit être classée car le nombre de points octroyé à chaque film dépend du classement que vous lui accordez.

La méthode de notation de chaque top 20 est la suivante :
1er 75 points
2ème 64 points
3ème 54 points
4ème 45 points
5ème 37 points
6ème 30 points
7ème 24 points
8ème 19 points
9ème 15 points
10ème 12 points
11ème 10 points
12ème 9 points
13ème 8 points
14ème 7 points
15ème 6 points
16ème 5 points
17ème 4 points
18ème 3 points
19ème 2 points
20ème 1 point

Vous pouvez envoyer votre top 20 jusqu'au 14 février inclus.

Surfeur51 procédera quelques jours après à la synthèse des résultats.

N'hésitez pas à être nombreux à répondre !

Bonne journée à tous et bonne réflexion pour choisir votre top 20 spécial romances ! Votre âme romantique va chavirer à fond !

Permalien 234 mots par nicofeel Email , 865 vues • R�agir

17.01.12

06:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film :Shame

Réalisateur : Steve McQueen

Date de sortie au cinéma
 : 7 décembre 2011

Origine : Royaume-Uni

Durée du film
 : 1h39

Avec : Michael Fassbender (Brandon), Carey Mulligan (Sissy), James Badge Dale (David), Nicole Beharie (Marianne), etc.

Par Nicofeel

Cela faisait trois ans que l'on était sans nouvelles de Steve McQueen (homonyme du célèbre acteur), réalisateur qui avait fait sensation avec son premier film, Hunger, un biopic politique particulièrement rude à regarder.
Ce jeune réalisateur, épuisé par ce premier film, avait envisagé un temps d'arrêter le cinéma. Bien lui en a pris de ne pas avoir pris cette décision.
Car avec ce second long métrage, intitulé Shame (littéralement « honte » en français), il livre à nouveau au spectateur un film intense et riche sur le plan thématique.

Shame raconte la vie de Brandon (Michael Fassbender, qui était déjà l'acteur principal dans Hunger), un jeune homme qui paraît bien sous tous rapports : il dispose d'un appartement qu'il tient correctement ; il fait attention à être constamment propre sur lui ; il a un travail qui lui rapporte une coquette somme d'argent chaque mois. Donc tout semble aller pour le mieux dans la vie de Brandon. Sauf que tout ceci n'est qu'une façade et si l'on gratte un peu, la situation de ce jeune homme est loin d'être idyllique.

Le réalisateur Steve McQueen montre que Brian est accroc au sexe. Il a un besoin viscéral de sexe comme un drogué a besoin de sa dose pour se sentir mieux. Dès le début du film, on voit Brandon en train de se masturber, dans tous les endroits – chez lui sous la douche ou dans les toilettes - qui lui permettent de s'adonner à ce plaisir personnel. Par ailleurs, il regarde des vidéo sur Internet et paye à domicile des prostituées. L'addiction au sexe pour Brandon est telle qu'il se trouve dans la nécessité de regarder des vidéo porno et de se masturber dans les toilettes sur son lieu de travail.

Brandon voit sa vie morne mais parfaitement huilée être déstabilisée le jour où arrive brusquement sa sœur cadette Sissy. Cette dernière va faire indirectement prendre conscience à Brandon de l'anormalité de son quotidien. Pour masquer sa dépendance au sexe et éviter d'être en relation avec sa sœur, Brandon trouve un substitut : il se met à courir plusieurs fois, le soir, histoire de se défouler.

Brandon a besoin de sexe mais il est incapable de ressentir des émotions pour quelqu'un. Il n'arrive pas à avoir une relation stable et équilibrée. Son histoire d'amour avortée avec une collègue de travail qui s'était montrée aimante et compréhensive le prouve clairement. Tout comme le discours de Brandon à cette femme, Marianne, sur le mariage et les relations homme-femme. Cette incapacité à aimer et ce besoin continu de sexe est révélateur d'une grande solitude. Brandon est d'autant plus seul qu'il vit à New York, une ville tentaculaire où il n'est qu'un anonyme parmi d'autres. Que ce soit à don domicile ou à l'extérieur de celui-ci, Brandon fréquente des lieux de vie particulièrement froids et impersonnels, une manière pour le réalisateur Steve McQueen de souligner que le sexe qui est évoqué dans le film est mécanique et dénué d'émotions. Cette misère sexuelle est sans nul doute le résultat d'une absence de liens sociaux pour Brandon.

Dans un autre genre, la situation de la sœur de Brandon, Sissy, est aussi alarmante d'un point de vue personnel que celle de son frère. En outre, cette jeune femme est instable de manière générale : elle ne vit que de petits boulots et n'a pas de logement.
Sissy couche à tout va avec des hommes après être tombée immédiatement amoureuse de ceux-ci. Elle est incapable d'avoir une relation stable avec quelqu'un. Elle ne fait que des rencontres éphémères avec des hommes mariés. De plus, le fait de s'accrocher tant bien que mal à son frère Brandon est une façon pour Sissy de chercher à conserver un lien social. Ses nombreuses tentatives de suicide attestent de son état moral pour le moins incertain.

Sissy et son frère Brandon sont victimes l'un et l'autre d'une solitude extrême (sans compter un lourd passif familial qui est implicitement évoquée) auquelle ils tentent d'échapper par des moyens différents.

Avec un tel sujet, le réalisateur Steve McQueen aurait pu aisément tomber dans la vulgarité mais il évite brillamment cet écueil. Les scènes de sexe ne sont jamais explicites. Elles sont suffisamment claires pour que l'on comprenne ce qui se passe à l'écran.

Si Shame se révèle un film intéressant, c'est aussi et surtout pour sa distribution qui réussit à faire corps avec le sujet du film et donc avec les personnages qu'ils interprètent. Comme dans Hunger, Michael Fassbender est impressionnant de maîtrise à tel point que l'on a l'impression qu'il est Brandon. Le prix de la meilleure interprétation masculine qu'il a obtenu au festival de Venise est totalement mérité. Quant à Carey Mulligan (vue récemment dans le formidable Drive), elle joue bien le rôle de cette fille très fragile sur le plan psychologique.

Quelques mots aussi sur la bande son du film qui donne de l'intensité à celui-ci en mariant à merveille musique classique pour les moments sombres (du Jean Sebastien Bach joué par Glenn Gould) et musique de « boîte » pour les moments plus sereins et apaisés (Genious of love de Tom Tom Club, I want your love de Chic, etc.).

Au final, Shame est un film important qui traite de la solitude morale et de l'addiction sexuelle qui peut en découler. Le réalisateur Steve McQueen convainc pleinement et on attend déjà avec une certaine impatience son prochain film.

Permalien 994 mots par nicofeel Email , 1294 vues • R�agir

16.01.12

07:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Les fantômes de Sodome

Réalisateur : Lucio Fulci

Date de sortie au cinéma : 1988

Origine
 : Italie

Durée du film
 : 84 minutes

Avec : Claudio Aliotti (Paul), Maria Concetta Salieri (Céline), Robert Egon (Willy le nazi), Jessica Moore (Marie), Teresa Razzaudi (Annie), Sebastian Harrison (Jean), Joseph Alan Johnson (Marc), Zora Kerrova (la succube), etc.

Par Nicofeel

Lucio Fulci est le réalisateur de grands films d'horreur comme L'au-delà et L'enfer des zombies mais aussi de très bons gialli avec Le venin de la peur et La longue nuit de l'exorcisme.
Ce cinéaste transalpin est également coupable de films de qualité particulièrement médiocre qu'il a tourné à la fin de sa carrière. C'est le cas des ridicules Murder rock et d'Aenigma. Les fantômes de Sodome fait malheureusement partie de cette liste de films.
Le scénario du film n'est pourtant pas mauvais en soi. On suit six jeunes gens (trois garçons, trois filles) qui se perdent en France et décident de passer la nuit dans un manoir dont ils n'arivent pas à s'échapper. En fait, ce manoir est hanté et ces jeunes vont devoir faire face à des fantômes de nazis qui ont été tués pendant un raid aérien lors de la deuxième guerre mondiale alors qu'ils s'adonnaient à une orgie.
La première scène du film montre d'ailleurs ces nazis en train de festoyer avant de connaître un tragique destin. Cette scène, pas franchement bien filmée et très érotique, est révélatrice à elle seule du film.
Car on a beau essayer, il n'y a quasiment rien à sauver de ce long métrage. La mise en scène de Lucio Fulci est paresseuse, si bien que ce cinéaste, pourtant connu pour créer des ambiances morbides et surréalistes, ne parvient pas à instaurer la moindre tension.
Les fantômes des nazis ne sont visibles qu'en de rares occasions. Les scènes qui retiennent l'attention et empêchent le spectateur de s'endormir sont peu nombreuses. Le fantôme qui s'appelle Willy est le seul qui intrigue un petit peu. Ainsi, c'est le cas lorsqu'il s'en prend à une jeune femme pour lui faire l'amour de façon quelque peu violente. Et puis c'est le cas dans une autre scène quand il invite un des protagonistes du film à faire avec lui une partie de roulette russe (avec une femme comme enjeu) originale. On s'attend à ce que le jeune finisse par décéder. Eh bien non. Il faudra pour cela attendre le combat entre deux des jeunes gens. Fulci va d'ailleurs insister sur cet unique mort pour insister à plusieurs reprises sur la décomposition du cadavre. Cela constitue a priori l'un des seuls éléments véritablement horrifique du film.
Pour le reste, on est balloté entre ennui et scènes érotiques. Si le film ne comporte quasiment aucune scène d'horreur, en revanche il n'est pas avare en séquences érotiques. Les actrices du film sont visiblement peu farocuhes pour montrer leurs seins. C'est ainsi qu'entre les actrices qui jouent les jeunes filles et celle qui interprète le rôle d'une succube, on est servi côté érotique.
Cela a le mérite d'éviter au spectateur de sombrer totalement dans l'ennui. Ce qui serait fort dommage car le final du film est d'une bêtise sans nom et vaut à ce titre le coup d'oeil.
Les acteurs sont d'un niveau équivalant à l'intérêt du film. C'est dire leur performance !
Au final, Les fantômes de Sodome oscille entre navet et nanar et est sans conteste l'un des pires films de Fulci.

Permalien 610 mots par nicofeel Email , 1414 vues • R�agir

12.01.12

06:30:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Carnage

Réalisateur
 : Roman Polanski

Date de sortie du film au cinéma : 7 décembre 2011

Durée du film : 80 minutes

Avec
 : Jodie Foster (Penelope Longstreet), Kate Winslet (Nancy Cowan), John C. Reilly (Michael Longstreet), Christoph Waltz (Alan Cowan).

Par Nicofeel

Après un Ghost writer d'excellente facture, le cinéaste Roman Polanski nous revient avec un nouveau film. Sélectionné en compétition officielle à la 68ème édition du festival de Venise, Carnage est l'adaptation de la pièce de théâtre française Le dieu du carnage (2006) de Yasmina Reza. Au passage, on notera que si le film est censé avoir lieu à New York, le tournage a été effectué dans un appartement en région parisienne.
On voit très vite que l'on a affaire à un film qui correspond très bien à une pièce de théâtre.
Il y a d'abord une unité de lieu : le film se déroule de façon quasi exclusive dans un appartement.
Et puis il y a aussi une unité de temps car à l'image de la durée du film, les événements ont lieu eux aussi sur l'espace d'une heure vingt. Pendant cette durée, le scénario du film se met rapidement en place.

Le synopsis du film est le suivant : un enfant de 11 ans a tapé sur un autre de ses camarades après avoir été traité de « balance » et lui a notamment cassé deux dents. Les parents de l'enfant victime reçoivent les parents de l'enfant agresseur. A aucun moment, on aura droit au point de vue des enfants. Roman Polanski se limite au point de vue des parents, et c'est déjà suffisamment réjouissant.
Car avec ce film, Carnage, Roman Polanski prend un malin plaisir à brocarder le milieu bourgeois. Ce huis-clos fonctionne avec seulement quatre personnages principaux : il y a d'un côté les parents de l'enfant victime, à savoir Michael Longstreet (John C. Reilly) et son épouse Penelope Longstreet (Jodie Foster) et de l'autre côté les parents de l'enfant qui a mal agi, Alan Cowan (Christoph Waltz) et son épouse Nancy Cowan (Kate Winslet).
La force et l'enjeu principal du film de Roman Polanski est de montrer un changement d'attitude entre les protagonistes en à peine 1h20, la durée du film. Au départ, les relations sont courtoises. Les Longstreet se révèlent de manière assez surprenante très compréhensifs et acceptent de recevoir très calmement les Cowan en leur offrant du café et du gâteau. Quant aux Cowan, même s'ils sont quelque peu coincés, ils sont eux aussi polis.
Mais les choses vont progressivement s'envenimer. A plusieurs reprises, on a l'impression que les Cowan vont partir (ils sont sur le seuil du départ) mais ils restent à chaque fois et l'ambiance devient à chaque retour de plus en plus tendue.
Roman Polanski semble suggérer que derrière les apparences il y a la vraie personnalité des gens. Quoique dès le départ deux personnes ne trompent pas leur monde : on a d'un côté Pénélope Longstreet qui défend les causes nobles, et notamment les droits de l'homme bafoués. De l'autre côté, on a totalement son opposé avec Alan Cowan qui est un avocat de renom qui est prêt à défendre les causes les plus pourries, et même des causes très discutables lorsque l'on le voit à plusieurs fois avec son portable en train de défendre l'un de ses clients, qui a mis sur le marché un produit pharmaceutique qui est loin d'être au-dessus de tout soupçon.
En plus de ces deux personnes que tout oppose, il y a Michael Longstreet et Nancy Cowan qui vont progressivement se lâcher et déballer des propos qui sont tout sauf politiquement corrects. On passe ainsi d'une certaine retenue à des insultes.
Avec un agacement qui monte et sous l'effet de l'alcool, tout le monde révèle d'une certaine façon son vrai visage et il y a de quoi être amusé. Certaines scènes sont franchement totalement jouissives, comme ce moment où Nancy Cowan se met à vomir ou lorsqu'elle balance le portable de son mari dans l'eau ou quand elle envoie valdinguer les fleurs de son hôte.
Sur la question de la responsabilité des enfants et in fine des parents dans la question qui l'occupe à la base, personne n'est d'accord et c'est la raison pour laquelle la situation s'envenime grandement. Le film propose une réflexion intéressante sur le thème universaliste de la violence. Car il n'est nul besoin d'en arriver aux mains pour que la violence soit présente. Une violence verbale est déjà une forme de violence.
Dans ce joyeux jeu de massacre, il va sans dire que l'interprétation des acteurs est essentielle. Roman Polanski ne s'y est pas trompé, en faisant appel à des acteurs d'expérience qui ont bénéficié de nombreuses récompenses. Tous sont très bons dans leurs rôles, que ce soit Jodie Foster (Penelope Longstreet), Kate Winslet (Nancy Cowan) ou John C. Reilly (Michael Longstreet). Mention spcéiale pour ma part à Christoph Waltz qui est excellent dans son rôle d'avocat pourri qui n'est pas mieux sur le plan humain.
Si Carnage n'est pas le film le plus ambitieux de Roman Polanski et n'est à ce titre qu'un film mineur dans sa filmographie, il n'empêche que c'est une ouvre très plaisante à regarder.

Permalien 911 mots par nicofeel Email , 1351 vues • R�agir

11.01.12

07:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film :Echange standard

Réalisateur
 : David Dobkin

Date de sortie au cinéma
 : 28 décembre 2011

Durée du film : 1h52

Avec : Ryan Reynolds (Mitch Planko), Jason Bateman (Dave Lockwood), Leslie Mann (Jamie Lockwood), Olivia Wilde (Sabrina McArdle), etc.

Par Nicofeel

Réalisateur de comédies américaines qui ne vont pas chercher bien loin (Shangai Kid 2, Serial noceurs, Frère Noël), David Dobkin continue avec un film sorti en fin d'année 2011 qui ne devrait pas non plus rester dans les annales.
Il s'agit d'Echange standard, un film où le synopsis consiste à nous montrer l'échange de vie entre deux amis : d'un côté, on a Mitch Planko, un célibataire fainéant qui ne fait rien de sa vie, sinon de fréquenter le plus de filles possibles et de l'autre côté, on a Dave Lockwood, un bon père de famille qui a 3 jeunes enfants et une excellente situation professionnelle. L'idée de faire changer de corps et donc de vie les personnages n'est certes pas d'une grande originalité mais il peut se révéler intéressant s'il est bien utilisé.
Le problème est que dans le cas présent on tombe rapidement dans deux écueils : d'une part, la vulgarité (alors que l'on imagine que le film est censé être plutôt grand public) et d'autre part la caricature. Ainsi, le film débute avec une blague scato au goût relativement douteux : un des enfants (un bébé, je précise) de Dave Lockwood, chie sur son père alors que ce dernier était en train de changer sa couche. La suite directe est du même acabit avec l'ami de Dave, Mitch, qui se révèle d'une incroyable vulgarité. Et puis pour arriver, au fameux « échange », les deux amis se mettent à uriner dans une fontaine. Quelle finesse !

Franchement, au bout de seulement vingt minutes de film, on est plus que tenté de quitter la salle de cinéma et d'aller voir ailleurs. Mais bon, puisque l'on a payé la place et puisque j'ai besoin de regarder un film dans sa totalité pour me faire un avis, j'ai décidé de rester.
Bien m'en a pris car le film s'améliore quelque peu. Comme on peut s'en douter, Echange standard ne va pas pour autant devenir un bon film mais les choses vont mieux. Le film lâche un peu le côté vulgaire (je dis bien un peu car on a toujours le droit à certaines réflexions très limites : « bourre-moi ce gros cul petit » ; « tu renverses cette grosse pute sur le dos » ; « mangeons maintenant car j'en ai plus le cul ») et caricatural pour s'intéresser un peu plus à ses personnages et au changement dans leur vie induit par cet échange. C'est précisément quand le film n'en fait pas des tonnes via ses deux acteurs principaux qu'il est clairement le plus regardable. C'est ainsi que progressivement on voit bien que les deux principaux protagonistes prennent conscience de leur vie passée et actuelle et des erreurs qu'ils ont pu commettre, ou des choses qui restent à améliorer. Cette fois, si l'on rit, ce n'est pas de la nullité ou de la vulgarité du propos, mais bien de certaines situations qui sont réellement drôles. On pense ainsi au coup que réussit à faire Mitch en faisant signer un gros contrat en jouant à fond la carte du bluff. On peut également citer cette réflexion de Dave à Mitch : « Je ne couche ni avec ma femme ni avec celle des autres. - C'est quoi cet enfer ? - Le mariage. »
De la même manière, le générique de fin est bien marrant avec Mitch qui a décidé d'envoyer à son ami une cassette d'un film pour le moins peu glorieux qu'il a tourné...
Le film traite aussi – certes uniquement en surface - quelques thématiques qui sont bien vues : la question de l'amitié, la relation homme-femme, la relation au sein d'un couple marié.
Côté acteurs, Ryan Reynolds est au départ extrêmement exaspérant mais c'est sans nul doute dû au rôle qu'il interprète. Le fait qu'il reste vulgaire alors qu'il joue le rôle d'un cadre d'une grande société n'est pas très crédible. Heureusement, son personnage s'affine par la suite, et du coup son jeu d'acteur lui aussi paraît meilleur. Jason Bateman est plus convaincant que Ryan Reynolds et son côté timide et homme pas sûr de lui est plutôt plaisant. Quant aux deux rôles féminins principaux, formés de Leslie Mann et d'Olivia Wilde ils tirent leur épingle du jeu (peut-être en raison du jeu pas toujours très fin des deux acteurs principaux) et se montrent à leur aise dans des rôles globalement sensibles.
Au final, voilà certes une comédie qui est quelque peu vulgaire (sans compter les quelques seins qui sont montrés de manière quasi gratuite) mais qui se laisse regarder dans la mesure où, après quelques scènes d'exposition assez nullissimes, elle s'améliore un peu.

Permalien 853 mots par nicofeel Email , 1307 vues • R�agir

07.01.12

06:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Warrior

Réalisateur
 : Gavin O'Connor

Date de sortie au cinéma : 14 septembre 2011

Origine
 : Etats-Unis

Durée du film
 : 140 minutes

Avec : Joel Edgerton (Brendan Conlon), Tom Hardy (Tom Conlon), Jennifer Morrison (Tess Conlon), Frank Grillo (Frank Campana), Nick Nolte (Paddy Conlon), etc.

Par Nicofeel

Réalisé par Gavin O'Connor (Le prix de la loyauté), Warrior est un nouveau film qui a comme trame principale les combats. Le film arrive après The wrestler et surtout après Fighter, qui est sorti en début d'année 2011.
C'est d'ailleurs ce qui fait la grande limite de Warrior. Le film a la malchance d'arriver après l'excellent Fighter de David O.Russell et son histoire forte entre deux frères, interprétés brillamment par Mark Wahlberg et Christian Bale.

Dans Warrior, il est aussi question d'une relation conflictuelle entre deux frères. Sauf que si dans Fighter, toute la relation et tout le passé était clairement fouillé, décrypté et ressassé, dans Warrior il n'en n'est rien. On comprend simplement ici qu'il y a un lourd contentieux familial entre Brendan Conlon, professeur de physique qui a fondé sa famille et Tom Conlon qui a déserté de l'armée. Tom est des deux celui qui est l'écorché vif, qui en veut au monde entier, et notamment à son frère à qui il reproche de ne pas l'avoir suivi avec sa mère quand ils en ont eu l'occasion. Les deux frères nourrissent une rancoeur entre eux mais aussi contre leur père.
Voilà pour le contexte mais on peut clairement reprocher au film de David O'Connor de ne pas insister davantage sur ce contentieux familial alors que le film dure tout de même 2h20 !
Même en faisant abstraction sur le film Fighter, on a tout de même l'impression en regardant Warrior d'avoir vu ce film de combat des dizaines de fois. Il faut dire que le scénario est loin d'être fin et l'histoire est même cousue de fil blanc.
On voit que pour des raisons différentes les deux frères se remettent à combattre – ce qu'ils n'avaient plus fait depuis un bout de temps – et parviennent à s'inscrire à un tournoi de combat qui regroupe 16 des plus talentueux combattants du globe. On va donc avoir droit à toute une série de combats, qui ont d'ailleurs le mérite d'être plutôt bien filmés, d'être dynamiques et de donner de l'intensité au film.
Cela étant dit, il aurait été appréciable de relancer l'action du film avec d'autres intrigues car une fois que ce tournoi est lancé, on a droit plus qu'à cela. Du coup, même si les combats sont bien filmés, ils se révèlent assez redondants. De plus, il faut reconnaître que l'on se doute bien que l'on aura en fin de compte une finale entre les deux frères. Si ce dernier combat attendu est marqué du sceau de l'intensité, notamment sur le plan émotionnel, il aura tout de même fallu attendre longtemps pour se prendre au jeu.
Du côté de la distribution, rien à redire. C'est notoirement la qualité première du film. Joel Edgerton est très bon dans le rôle de cet homme qui est acculé par les dettes et a besoin de réussir ce tournoi pour se sortir d'un mauvais pas. Il interprète très bien ce gentil garçon qui veut prouver au monde ce qu'il peut faire. L'acteur Tom Hardy lui rend parfaitement la pareille dans le rôle difficile de Tom Conlon. Ce dernier est certainement le personnage le plus complexe du film, qui doit faire avec son lourd passé qui est encore ouvert comme une plaie béante. On notera aussi la présence de Nick Nolte, impeccable dans le rôle du père qui était autrefois alcoolique, a commis beaucoup d'erreurs dans le passé et tente désormais de se racheter.
Au final, Warrior est un film qui se suit très correctement mais auquel il manque sérieusement un scénario digne de ce nom. C'est dommage car les séquences de combat sont plutôt bien fichues et on sent tous les acteurs particulièrement investis dans leurs rôles respectifs.

Permalien 712 mots par nicofeel Email , 1264 vues • R�agir

06.01.12

06:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Hostel 3

Réalisateur : Scott Spiegel

Date de sortie en DVD et en blu ray : 18 janvier 2012

Origine : Etats-Unis

Durée du film : 94 minutes

Avec : Thomas Kretschmann, John Hensley, Sarah Habel, Barry Livingston, Skyler Stone, Brian Hallisay, Kelly Thiebaud, Danny Jacobs.

Par Nicofeel

Si Eli Roth n'est pas fondamentalement un grand cinéaste, il a eu le mérite de marquer les esprits des fans de films d'horreur avec ses films de tortures que constituent le diptyque Hostel et Hostel 2.
Cette série des Hostel ayant visiblement bien marché d'un point de vue commercial, il a été décidé de la poursuivre. Sauf que Eli Roth a laissé sa place à Scott Spiegel.
Le changement de réalisateur s'en ressent franchement car la qualité du film est bien moindre pour Hostel 3 par rapport aux deux films précédents.
Pourtant, les choses commencent plutôt bien dans Hostel 3. La première scène montre un couple d'Ukrainiens – qui réside aux Etats-Unis – qui est prêt à piéger un jeune homme qui a tout d'un benêt. Sauf que selon l'adage « tel est pris qui croyait prendre », c'est le jeune homme qui va piéger ce couple en les droguant et en les faisant kidnapper. Hostel 3 débute bien. Malheureusement la suite du film va s'avérer d'un nouveau pour le moins décevant.
On suit les aventures de 4 Américains qui ont décidé d'aller faire la fête à Las Vegas en l'honneur de l'un des leurs qui va prochainement se marier. Ce synopsis vous rappelle quelque chose ? C'est normal puisque cela correspond à la comédie culte Very bad trip. Sauf que la suite du film n'a rien à voir avec Very bad trip.
Parmi les défauts de ce film, on reprochera d'abord le fait que les personnages ne soient à aucun moment méfiants : « T'aimes les trucs bizarres ? » Réponse : Ouais j'adore. » Ces jeunes vont d'eux-même dans la gueule du loup et ça n'est pas très crédible.
Mais il y a pire. En effet, le concept même des Hostel a semble-t-il complètement disparu ou à tout le moins a été nettement atténué. Hostel est plaisant pour les fans car il allie un érotisme soft avec une violence certaines lors des tortures. Ici, les scènes d'horreur sont peu nombreuses (une peau arrachée ; un homme tué à coups de flèches) et surtout sont très soft. Le côté malaisant des Hostel n'est pas vraiment de mise, de telle sorte que l'on n'est pas vraiment pris par l'action que l'on voit dans ce film.
Il faut dire que le réalisateur doit faire avec un directeur photo qui est proche de la catastrophe. Car le film donne l'impression d'assister à un téléfilm avec des couleurs délavées et un certain floutage. Cela n'aide pas à rentrer dans le film.
Du côté des acteurs, ça n'est pas non plus le top du top. Les acteurs sont plutôt transparents dans l'ensemble, à tel point qu'ils n'arrivent pas à dépasser les stéréotypes de leurs personnages. 
Cela dit, le film comporte malgré tout quelques points positifs : il y a d'abord le fait que l'un des 4 personnages principaux fait lui-même partie de l'organisation qui se plaît à assister en direct à des tortures d'êtres humains. Si ce point n'est pas très crédible, il permet de relancer l'action du film. Ensuite, il y a la fin du film qui est menée tambour battant, donne lieu à un combat avec le grand méchant et surtout à des twists qui sont plutôt bien vus.
Au final, Hostel 3 a plus l'allure d'un téléfilm que d'un film. Ce long métrage ne tient pas la comparaison par rapport à des deux aînés en raison notamment d'un gore au rabais et d'un manque évident de tension. Le film reste malgré tout regardable.

Permalien 648 mots par nicofeel Email , 1542 vues • R�agir

05.01.12

06:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Trick 'r treat

Réalisateur : Michael Dougherty

Date de sortie au cinéma : prochainement

Origine : Etats-Unis

Durée du film
 : 82 minutes

Avec : Brian Cox (Mr Kreeg), Anna Paquin (Laurie), Dylan Baker (Steven), Leslie Bibb (Emma), etc.

Par Nicofeel

Réalisé par Michael Dougherty, Trick 'r treat est un film d'horreur qui s'intéresse à la question d'Halloween. Sauf que, à la différence du film de Carpenter et de ses nombreux rejetons, Trick r' treat n'est pas un slasher.
Le film a ceci d'original qu'il va mélanger différentes histoires qui ont lieu dans un même lieu, aux Etats-Unis, lors de la nuit d'Halloween. Le lien entre toutes ces histoires est évidemment Halloween qui donne lieu à des moments drôles, savoureux ou tout bonnement incroyables. Le film joue avant tout sur le côté détendu de la fête d'Halloween. Il n'y a pas de tension palpable mais plutôt une remise à jour de différents mythes qui est très bien vue.
Cela dit, le réalisateur Michael Dougherty ne se limite pas du tout et donne franchement par moments dans le politiquement incorrect. C'est par exemple le cas avec le proviseur d'un collège qui a tout du psychopathe en puissance, qui n'hésite pas à inviter un de ses élèves à venir manger des friandises. Il lui donne des friandises qu'il va vomir, et pas spécialement parce qu'il a un surpoids évident. La suite n'est pas mal non plus avec le proviseur du collège qui va l'achever (et le décapiter) et l'enterrer dans son jardin. Ce proviseur étant complètement barjot, il joue avec son fils avec la tête de l'enfant, comme s'il s'agissait d'une citrouille ! Si l'on est toujours dans l'esprit d'Halloween, le côté humour noir est omniprésent.

Et cet élément se retrouve dans toutes les autres histoires, qu'il s'agisse des enfants qui s'amusent à effrayer une autre enfant (avant d'être eux-mêmes effrayés) ou encore de l'homme qui se prend pour un loup alors qu'il va être victime d'amazones où sommeillent des loups-garous et des vampires. Le film a ceci d'intéressant qu'il répond bien à la réflexion : « tel est pris qui croyait prendre. »
Trick r' treat fait preuve d'un humour constant, sans pour autant perdre de vue la thématique principale : l'esprit d'Halloween. D'ailleurs, on notera que l'un des personnages principaux du film, qui est un étonnant petit garçon qui ouvre et ferme le film, va agir selon les actes des gens par rapport au mythe d'Halloween, à savoir le respect des citrouilles et le respect de la formule : « des bonbons ou un sort ». Cette formule correspond littéralement au titre du film en anglais.
Le film vaut également le coup d'oeil par son côté polyphonique : les différentes histoires qui mêlent psychopathes, tueurs en série, tueur en forme de citrouille, vampires, loups-garous, fantômes, sont peu ou prous liées entre elles. Il y a des jonctions qui sont effectuées, notamment par le biais de mêmes scènes qu'on a l'occasion de voir autrement (voir par exemple sur ce point l'histoire du voisin du proviseur qui doit faire face à un danger inattendu).
Du côté de la distribution, si l'on a affaire la plupart du temps à de jeunes acteurs qui ne sont pas forcément au top, cela n'empêche pas de passer un bon moment. Le film vaut en effet avant tout pour ses situations extraordinaires et par les renversements de situation qui est plutôt bien vu.
En somme, Trick r' treat se révèle une très bonne surprise. Doté d'un rythme haletant, il s'agit d'un film qui réussit très bien à mélanger différentes histoires autour du mythe d'Halloween. Doté en outre d'un humour noir bienvenu, il s'agit d'un film qui mérite largement d'être vu et a le mérite de renouveler un mythe qui a déjà fait l'objet de moults adaptations.
On attend donc avec intérêt le prochain film du prometteur Michael Dougherty.

Permalien 680 mots par nicofeel Email , 1005 vues • R�agir

04.01.12

07:15:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : L'irlandais

Réalisateur : John Michael McDonagh

Date de sortie au cinéma
 : 21 décembre 2011

Origine : Royaume-Uni

Durée du film : 96 minutes

Avec : Brendan Gleeson (le sergent Gerry Boyle), Don Cheadle (l'agent du FBI Wendell Everett), Liam Cunningham (Francis Sheehy-Skeffington), David Wilmot (Liam O'Leary), etc.

Par Nicofeel

Réalisé par le peu connu John Michael McDonagh est une comédie policière à l'humour « so british ».
Tout l'intérêt du film réside dans le caractère très particulier du personnage principal : le sergent Gerry Boyle, qui est franchement un personnage incroyable. Ce policier qui s'occupe d'un petit village irlandais est loin d'être un modèle du genre : il passe sa vie au pub, il fréquente des prostituées, il est raciste et même fier de l'être (il déclare que c'est normal d'être raciste pour un Irlandais!), il détourne des saisies de la police (voir le coup des armes). Bref, voilà un personnage en soi qui est d'ailleurs parfaitement interprété par l'acteur Brendan Gleeson qui est bien dans le style de ce personnage.
La vie bien tranquille du sergent Gerry Boyle va être quelque peu chamboulée par des meurtres dont les auteurs seraient des trafiquants de drogue qui projettent de passer par l'Irlande 500 millions d'euros d’héroïne !
Le film va jouer sur une antinomie par le rapport entre le sergent Boyle et son supérieur, l'agent du FBI Wendell Everett (Don Cheadle, tout en retenue, peut-être même trop au demeurant), qui est tout son inverse. Boyle est vulgaire, peu fin, Everett est au contraire poli, posé. La relation entre ces deux personnages est assez amusante, notamment par le fait que Boyle n'hésite pas à titiller voire même manquer de respect par son langage à Everett.

Il faut dire que Boyle n'a pas sa langue dans sa poche et le film nous propose de nombreux dialogues bien gratinés. Sans être exhaustif, on pourra citer les phrases suivantes : « Y a quelque chose qui se lève et ce n'est pas ma bite. ». Boyle demande aussi à sa mère (qui est âgée) si elle a « déjà participé à des orgies. » Cette dernière lui répond tout de même qu'elle irait mieux avec un peu de cocaïne ! D'autres personnages du film ne sont pas non plus d'une grande finesse, à l'image de l'un des truands qui déclare : « comme un âne qui encule un hippopotame, c'est l'heure de la fête ! ».
Tout cela est évidemment bien lourd mais au moins cela donne un côté frais et décalé à ce film.
Car force est de constater que si l'on enlève le personnage haut en couleurs que constitue Gerry Boyle et les dialogues sortis de nulle part, il ne reste plus grand chose.
Car L'irlandais est loin d'être dénué de défauts. Le scénario du film, ultra conventionnel, traîne en longueurs et le film manque à cet égard cruellement de rythme. De plus, la photographie du film donne plus l'impression d'assister à une série télé type Derrick qu'un film.
Côté acteurs, si Brendan Gleeson est excellent dans le rôle-clé du film, les autres n'ont aucune consistance, voire même aucun intérêt.
Enfin, la mise en scène du film n'a rien extraordinaire.
Seule la musique du film est plutôt plaisante à écouter. Elle parvient à susciter un minimum d'intérêt au spectateur, entre deux blagues débitées par Brendan Gleeson.
Au final, L'irlandais est un film qui se laisse regarder mais n'a rien d'extraordinaire. Cette comédie est amusante par moments en raison du caractère particulier de son personnage principal mais sur l'ensemble le film est assez loin d'être franchement drôle. Si vous n'avez aucun autre film à voir, L'irlandais peut être un second choix.

Permalien 642 mots par nicofeel Email , 1236 vues • R�agir

Le Blog des DVDpasChériens

Les dvdpascheriens ayant la fibre journalistique peuvent participer à ce blog. Sur le thème des DVD, de la HD et de la vente en ligne. On y trouve des critiques, des dossiers, des articles sur les nouveautés ...

Rechercher

Cat�gories

Qui est en ligne?

  • Visiteurs: 14

powered by
b2evolution