15.03.11

07:00:00, Cat�gories: Top 10  

Raison et sentiments d’Ang Lee (1995)
En réalisant Raison et sentiments, Ang Lee adapte à l’écran le second roman de Jane Austen.
Le scénario d’Emma Thompson retranscrit d’ailleurs très bien les thématiques chères à la romancière anglaise, à savoir l’importance de l’argent et du statut social dans l’Angleterre du XIXe siècle. L’histoire est la suivante : A la suite du décès de leur père, les sœurs Dashwood et leur mère doivent réduire leur train de vie et quitter leur propriété pour vivre dans une plus modeste maison à la campagne. Elles trouveront cependant chacune l’homme de leur vie…
Le film dresse le portrait très juste des sœurs Dashwood qui sont très différentes de par leur caractère : Elinor (jouée par Emma Thompson), la sœur aînée, est plutôt discrète et raisonnable, très attachée à la tradition alors que Marianne (interprétée par Kate Winslet), sa jeune sœur est impétueuse et ne se soucie guère des principes de son époque.
Raison et sentiments a ceci d’intéressant qu’il montre bien qu’il faut parfois laisser la raison de côté pour montrer au grand jour à celui qu’on aime les sentiments que l’on a envers.
Cette adaptation, servie par de très bons dialogues et de bons acteurs (le lover Alan Rickman et le guindé Hugh Grant), rend donc justice à une œuvre essentielle de la littérature romantique.

Splendor de Gregg Araki (1999)
Voilà un film qui n’était pas gagné d’avance et pouvait même faire craindre le pire aux amateurs romantiques, sachant qu’il est réalisé par Gregg Araki (Nowhere, The doom generation !!!), plutôt adepte à l’époque des comédies trash sur la jeunesse américaine.
Et pourtant, voilà une superbe comédie romantique qui bénéficie d’un scénario assez original.
L’histoire : Véronika (interprétée par la jolie Kathleen « Beverly Hills » Robertson) tombe durant la même soirée amoureuse de deux garçons, Abel, le brun ténébreux intellectuel (joué par Jonathan Schaech) et Zed, le blond viril (Matt Keeslar). Ne souhaitant pas choisir entre les deux, un ménage à trois se forme. Puis arrive un producteur de cinéma qui va changer la donne en proposant à Véronika une vie stable avec lui. Qui choisira-t-elle en définitive ?
Tous les acteurs jouent parfaitement la comédie dans Splendor. On s’attache vraiment à Véronika, Abel et Zed. Par ailleurs, le film est comme toujours chez Araki d’une grande beauté esthétique : il y a un sacré travail qui a été effectué sur les couleurs (ah, quelle belle scène le moment où Véronika et Abel se rencontrent dans un bar branché où l’on entend un remix de « Before today » d’Everything but the girl). Rythmée par plusieurs titres très connus qui ont été remixés pour l’occasion (« Before today », « Beetlebum » de Blur, « Kelly watch the stars » d’Air), l’excellente B.O. de Splendor participe au succès de ce beau film.

In the mood for love de Wong Kar-Wai (2000)
Voilà un autre film d’une grande beauté esthétique, le célèbre In the mood for love du dernier président du Jury de Cannes, à savoir Wong Kar-Wai.
Le film se passe à Hong-Kong en 1962. madame Chow (la ravissante Maggie Cheung) s’installe dans un appartement avec son époux. Au même moment, monsieur Chow (le très séduisant Tony Leung) s’installe dans un appartement voisin avec sa femme. Ils apprennent alors que leurs époux respectifs entretiennent une relation amoureuse. Cet événement les rapproche ; débute alors entre eux une amitié trouble, une complicité de tous les instants. Tout se joue sur l’ambiguïté, sur les non-dits. Mais à aucun moment les deux personnages ne vont se déclarer leur amour. Le temps semble pourtant progressivement les rattraper.
Tout dans ce film est majestueux. En plus des deux acteurs qui resteront à jamais comme un couple légendaire à l’écran (Tony Leung a obtenu à Cannes en 2000 le prix d’interprétation masculine, ce qu’aurait bien évidemment mérité également Maggie Cheung), on est subjugué par la mise en scène soignée et l’énorme travail sur la photo du film. Quant à la musique lancinante, elle ne fait que renforcer le côté « amour éternel » du film.

My sassy girl de Jae-Young Kwak (2001)
Voilà un film sud-coréen très rafraîchissant. Jouant sur les deux tableaux habituels de la comédie romantique, à savoir la romance et la comédie, ce film se démarque de bien d’autres par son côté outrancier dans le comique. Pourtant, on s’attache aux personnages et on croit à cette histoire d’amour (les américains comptent d’ailleurs en faire un remake, argh !).
L’histoire est très originale : Gyeon-Woo, un jeune homme étudiant fainéant et timide rencontre un soir dans le métro Jeon Ji-Hyeon, une jeune femme ivre. Il décide alors de l’aider en l’emmenant dans un hôtel. De nombreux quiproquos font que Gyeon-Woo va être victime de sa gentillesse (le responsable de l’hôtel pensant que le jeune homme a tenté d’abuser de la jeune femme, point de vue que pense également Jeon Ji-Hyeon, lorsqu’elle se réveille, etc.). Il va même devenir pendant un bon moment le souffre-douleur de Jeon Ji-Hyeon. Mais au fond, il fera tout pour elle, car il aime beaucoup cette fille.
Alternant comme je l’ai précédemment avec beaucoup de bonheur moments de pure comédie et moments d’un grand romantisme (je pense notamment à la scène sous l’arbre à la fin du film), le film réussit le tour de force de nous faire passer du rire aux larmes. Cela est dû d’une part à l’excellent montage de son réalisateur mais surtout au jeu particulièrement convaincant de ses deux acteurs principaux. Une excellente découverte.

Moulin rouge de Baz Luhrmann (2001)
Quand Baz Luhrmann réalisateur du déjà très convaincant Balroom dancing, décide de remettre le couvert avec une comédie musicale, on peut s’attendre au meilleur et c’est le cas.
Le film se déroule à Paris, au début du vingtième siècle et raconte la folle relation entre Christian (joué par Ewan McGregor), jeune poète aux idées utopiques, et Satine (Nicole Kidman), courtisane et vedette du moulin Rouge, le célèbre cabaret parisien.
Peut-être est-ce là le film le plus haut en couleurs, le plus outrancier de ma sélection. Cependant il n’en est pas moins un formidable hymne à l’amour.
Réalisé de main de maître, Moulin rouge bénéficie de la présence de deux extraordinaires acteurs, Nicole Kidman et Ewan McGregor qui n’ont de cesse de se rendre la pareille dans ce cache-cache amoureux.
Le montage du film est d’une incroyable beauté visuelle, on se croirait dans un opéra-rock d’un autre temps ; à cet égard les chorégraphies sont très réussies et les chansons, qui reprennent de célèbres airs, sont on ne peut plus remarquables (ah quelle belle scène que ce medley qui a lieu entre Satine et Christian sur le toit du Moulin Rouge et qui permet d’entendre quelques-unes des plus belles chansons d’amour du siècle avec la reprise de U2, Kiss, les Beatles).
Les sentiments exacerbés du film font de cette comédie musicale tragique font qu’on s’identifie à ces personnages, à leur joie, à leur tristesse.
Comment ne pas laisser couler une larme à la fin du film lors de la magnifique scène où Christian chante « Come what may » en l’honneur de Satine, afin de la retrouver à nouveau (une dernière fois).

Punch drunk love de Paul-Thomas Anderson (2002)
Adam Sandler dans un grand film romantique ? Le réalisateur de Boogie nights et Magnolia a-t-il perdu les pédales ? Eh bien non. Car Adam Sandler est très convaincant dans cette comédie romantique décalée.
L’histoire s’intéresse à Barry Egan (Adam Sandler), un petit entrepreneur extrêmement timide et caractériel par instants, qui souffre de la présence envahissante dans sa vie de célibataire de ses 7 sœurs. Mais les choses vont radicalement changer pour lui lorsqu’il va découvrir l’amour de sa vie en la personne de Lena (jouée par Emily Watson), la collègue de travail de l’une de ses soeurs.
Bénéficiant de la mise en scène originale de Paul-Thomas Anderson (d’ailleurs récompensé en 2002 à Cannes par ce fameux pris de la mise en scène), le film se révèle être l’une des plus belles comédies romantiques que j’ai jamais vues.
Car si Barry Egan est un personnage qui souffre d’un mal-être, on voit bien que quelque chose lui manque pour la vie enfin lui sourit. Et ce manque va être comblé lorsqu’il va découvrir l’amour en la personne de Lena. Même s’il a ses défauts (il est parfois maladroit, colérique), Barry n’en demeure pas moins un personnage attachant, auquel on s’identifie ; Car sa love-story avec Lena est pure et sans limites…
De surcroît, Barry Egan représente sur bien des points le portrait actuel de l’homme célibataire.

Eternal sunshine of the spotless mind de Michel Gondry (2004)
Voilà là encore un acteur utilisé à contre-emploi, Jim Carrey, qui donne parfaitement la réplique dans ce film romantique pour le moins original.
En effet, on apprend que Valentine (interprétée par Kate Winslet) a décidé de supprimer de sa mémoire par une nouvelle technologie toute trace des événements qu’elle a vécus avec son ex-petit ami, Joel (Jim Carrey). Ce dernier apprend par hasard la décision qu’a prise Valentine et, désespéré, il décide de faire la même chose. Mais lors du processus d’effacement de sa mémoire, il voit défiler devant lui tous les merveilleux moments qu’il a vécu avec Valentine. Il décide alors de lutter de toutes ses forces pour ne perdre ces souvenirs. A des années-lumières des rôles de comique burlesque auquel il est trop souvent identifié, Jim Carrey est dans ce film très convaincant, ceci grâce à un jeu tout en retenu. Le film qui étale progressivement les événements qu’ont vécu Joel et Valentine, est traversé de nombreuses scènes d’une grande force poétique (je pense notamment à cette scène où les deux héros, couchés sur la glace, regardent en direction du ciel).
Il montre qu’on ne doit pas tenter d’effacer les moments d’une vie. Si les événements ne sont pas toujours heureux, il faut faire avec les qualités et les défauts de l’être que l’on aime.
En cela, Eternal sunshine of the spotless mind signifie qu’il ne faut pas laisser la chance que l’on a de pouvoir découvrir la femme de sa vie.

J’me sens pas belle de Bernard Jeanjean (2004)
Le seul film français de ma sélection. Et il le mérite bien. Car J’me sens pas belle regorge de qualités.
Dans ce premier long métrage, Bernard Jeanjean a décidé de faire une comédie romantique qui se démarque des autres dans le sens où les sentiments des deux protagonistes apparaissent plus vrais que nature : Fanny (Marina Foïs) est célibataire trentenaire qui a décidé de privilégier les aventures d’un soir plutôt qu’une belle histoire d’une vie. Sa victime désignée est Paul (Julien Boisselier), l’un de ses collègues, qu’elle a invité à dîner chez elle. Oui mais voilà, tout ne va pas se passer comme prévu.
La grande force de ce film est de brosser le portrait fidèle de deux célibataires, de montrer les difficiles relations que peuvent connaître un homme et une femme alors que finalement ils ont tout pour être heureux ensemble.
Le personnage de Marina Foïs est particulièrement remarquable, celui d’une jeune femme qui décide de rester célibataire alors qu’elle a tant d’amour à donner. Quant au personnage de Julien Boisselier, il est également très intéressant dans le rôle de cet homme qui, lui aussi, recherche l’âme sœur en privilégiant l’honnêteté (la fin du film est à cet égard superbe, lorsqu’il revient dans l’appartement de Fanny, en lui apportant des croissants alors que celle-ci croyait qu’il l’avait quitté).
Loin de toute bluette sentimentale, J’me sens pas belle est particulièrement contemporain de l’état de notre société et des sentiments que l’on a du mal à exprimer au sexe opposé.

Orgueil et préjugés de Joe Wright (2006)
En réalisant le film Orgueil et préjugés, le Britannique Joe Wright adapte à l’écran le plus célèbre roman de Jane Austen. Le scénario du film est en apparence relativement simple : madame Bennet (interprétée par Brenda Blethyn) a cinq filles qu’elle souhaite marier afin de faire remonter sa famille sur le plan social. Car dans cette Angleterre de la fin du XVIIIème siècle, la famille Bennet est une bourgeoisie désargentée qui a bien du mal à sauver les apparences en conservant tant bien que mal des domestiques et n’a de surcroît que l’usufruit de sa modeste propriété.
Le film est centré sur le personnage de la jeune et rebelle Elizabeth dite « Lizzie » Bennet (interprétée par la jolie Keira Knightley), qui est constamment tiraillée entre sa volonté de liberté et de changement – n’hésitant pas à tenter de briser les codes sociaux de l’époque pour faire comprendre à quiconque son point de vue – et son amour secret pour le ténébreux Darcy (Matthew Mac Fadyen).
En plus de son romantisme très bien senti (ah quelle belle scène au moment où, sous une pluie battante, Darcy ouvre son cœur et déclare sa flamme à Elizabeth) ce film en costumes a le mérite de dresser un portrait très juste de la vie provinciale dans l’Angleterre de la fin du XVIIIème siècle.
En somme, une belle histoire d’amour qui bénéficie d’une mise en scène très dynamique et de très bonne composition classique de Dario Marianelli . Un film à consommer sans modération.

500 jours ensemble de Marc Webb (2009)
Premier film de Marc Webb, 500 jours ensemble est un film romantique pour le moins atypique. Le cinéaste a pris le parti de déstructurer le récit en donnant un film qui suit une logique certaine mais qui n'est pas linéaire. Pendant un bon moment on jongle au sein de ces fameux 500 jours, en passant par exemple d'une journée où les deux personnages principaux ne s'aiment plus (pas) pour revenir sur les premiers jours de la rencontre ou encore sur les moments agréables de la relation. Marc Webb réussit le tour de force de rendre son film passionnant avec non seulement ce récit non linéaire mais aussi et surtout avec une vraie réflexion derrière. Le cinéaste rappelle de façon très juste au spectateur que l'on peut soudainement passer de moments très agréables avec la personne aimée (la scène d'IKEA, la scène de la douche ou encore d'autres scènes très intimistes) à des moments beaucoup moins marrants, dans des lieux identiques, qui sont annonciateurs d'une prochaine rupture. Plus globalement, le film contient une vraie réflexion sur le couple contemporain, avec la crainte de tout un chacun que l'être aimé nous laisse tomber un jour.
Le film n'en conserve pas moins un certain optimisme. Car le propos de 500 jours ensemble est clair à ce sujet : si on perd l'être aimé, c'est peut-être tout simplement parce qu'il ne s'agissait pas de la bonne personne. Voilà un beau film qui parle d'amour qui mérite largement d'être vu.

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