Archives pour: Novembre 2014

25.11.14

08:32:47, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Des personnes se réveillent au sein d’un vieil hôpital psychiatrique ne sachant pas comment elles sont arrivées là. Alors qu’elles décident de chercher un moyen de s’enfuir, elles vont vitre découvrir que dans ces lieux froids et sinistres, elles ne sont pas seules. Des forces surnaturelles rôdent et tentent de les empêcher de partir. Tandis que Sam et Jessica veillent sur la très jeune Celia, des tensions naissent dans le groupe. En se posant des questions les uns sur les autres, ils vont s’apercevoir que leurs passés sont liés et certains ne sont pas ce qu’ils prétendent être. Avec les forces du mal autour d’eux et des disparitions étranges, ils comprennent que dans ces lieux, rien ne paraît être ce qu’il est...

Mon avis :

Après "Devil Seed", un film de possession sympathique, mais qui ne révolutionnait pas le genre, le réalisateur canadien Greg A. Sager nous revient avec un second long-métrage horrifique dont nous avons pour une fois la primeur puisque celui-ci n'est pour le moment sorti dans aucun autre pays. Une édition canadienne est tout de même prévue pour le 2 décembre 2014 et encore uniquement en DVD, alors que nous avons eu le droit en plus à une sortie Blu-ray...

"Kingdom Come" se déroule dans un bâtiment désaffecté (il a été tourné en fait dans un hôpital psychiatrique abandonné dans le Sud-ouest de l'Ontario) où des individus qui ne se connaissent pas se réveillent sans le moindre souvenir de comment ils sont arrivés là... Tiens on a déjà vu ça auparavant! Dès les premières minutes, des évènements étranges se produisent sans que l'on sache s’ils sont d’ordre paranormal ou s’ils sont l’œuvre d'un psychopathe à la Jigsaw...

Bon, il faut avouer que ce début est assez laborieux, avec quelques acteurs particulièrement agaçants qu'on aimerait voir disparaître rapidement et un scénario on ne peut plus classique. Heureusement, les protagonistes agaçants vont disparaître assez vite et le scénario va nous réserver quelques bonnes surprises! En effet, après cette première partie assez faible, les apparitions surnaturelles vont faire leur apparition et le film va alors rentrer dans le vif du sujet.

La vraie nature des différents protagonistes va nous être révéler à travers des flashbacks et la raison de leur présence en ces lieux peu à peu dévoilée, rendant l’intrigue du film tout de même plus intéressante que ce que le début nous laissait imaginer.

Et puis heureusement en dehors des quelques rôles secondaires assez stressants, les acteurs principaux, Ry Barrett ("Desperate Souls", "Neverlost", "Antisocial"), la charmante Camille Hollett-French ("Making 'The Domino Effect'") et la toute jeune Ellie O'Brien ("Ascension") forment un trio attachant auquel va s'opposer un Jason Martorino ("The Secret Lives of Lovers") cabotinant certes pas mal, mais dont le côté excessif est rendu crédible de part la nature de son personnage... Sager a choisi un casting assez peu expérimenté, mais heureusement assez convaincant dans l’ensemble.

Côté trouillomètre, on ne peut pas dire que le film fera beaucoup d'effet, mais il distillera tout de même une ambiance assez glauque et malsaine et les créatures du film seront assez réussies, même si on aurait apprécié qu'elles soient un peu plus agressives. Enfin, le final nous réserve un twist assez intéressant et plutôt bien vu, même s’il était assez prévisible. Le réalisateur aurait toutefois gagné à rythmer un peu plus son film et peut-être aussi à se démarquer de ses références.

Avec ce second long-métrage, Greg A. Sager montre une nouvelle fois qu’il aime le cinéma de genre et qu’il a des références, mais maintenant il serait peut-être bien qu’il s’en démarque pour nous offrir quelque chose de plus original et donc de plus marquant et de plus abouti. Finalement ce "Kingdom Come" s’avère être une plutôt bonne surprise, car il faut bien reconnaître qu’on en attendait pas grand-chose...

"Kingdom Come" est sorti le 1er octobre chez M6 Vidéo/Factoris Films en DVD, Blu-ray et VOD. Le DVD propose une image au format 2.35 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio anglaise et française Dolby digital 5.1, alors que le Blu-ray est lui au format 2.35 1080p AVC avec pistes audio anglaise et française dts-HD Master Audio 7.1. Côté bonus, pas mal de choses, mais malheureusement réservées à un public anglophone, avec un making of, un bêtisier, des scènes coupées et étendues.

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24.11.14

08:32:04, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Londres, 1939. Ian Fleming est un playboy irresponsable. Quand la Seconde Guerre Mondiale éclate, il se fait recruter par les services secrets. Une expérience qui va l’inspirer pour créer l’espion le plus connu et aimée : James Bond.

Mon avis :

Il est bien connu que le célèbre auteur des romans de James Bond, Ian Fleming, avait travaillé dans les services secrets britanniques avant de se lancer dans la carrière de romancier à succès que l'on connaît, mais les aventures de l'agent 007 sont tellement incroyables que l'on peut se demander si l'auteur a vécu ce genre de situations et surtout quelle part de vérité il peut y avoir dans ces aventures rocambolesques?

Eh bien, la récente mini-série "Fleming", produite par BBC America, va nous aider à en savoir un peu plus sur ce personnage hors du commun. Grosse désillusion tout d’abord, le bonhomme n'était pas vraiment l’homme de terrain que l’on imaginait et James Bond représente en gros ce qu'il aurait aimé être et non ce qu’il était! Ian Fleming était un homme plein d'imagination et c'est d'ailleurs en partie pour cette qualité qu'il fût recruté...

Mais par contre, on ne peut pas dire que c’était particulièrement un as de la gâchette ou un combattant émérite! Par contre, tout comme Bond, c'était un sacré coureur et apparemment un bon amant! C’est déjà ça! La série débute comme un vrai James Bond, avec une superbe scène aquatique, avant que l'on ne découvre Fleming en train d'écrire son premier James Bond, "Casino Royale".

L'action prend place ensuite 13 ans plus tôt, débutant encore une fois sur une scène très James Bondienne où Ian et son frère Peter, un écrivain déjà reconnu, dévalent une piste à skis. Rien d'extraordinaire en soi, mais l'on sent que Mat Whitecross ("The Road to Guantanamo", "Sex & Drugs & Rock & Roll", "Spike Island", "Ashes"), le réalisateur, a voulu par ces premières scènes montrer la similitude entre la vie du romancier et sa vision fantasmée que l’on retrouvera ensuite dans les aventures de James Bond.

Ian Fleming est ici magnifiquement interprété par Dominic Cooper ("The Duchess", "Tamara Drewe", "The Devil's Double", "Captain America: First Avenger", "Abraham Lincoln: Chasseur de vampires"), qui arrive immédiatement à rendre sympathique ce personnage arrogant, capricieux, colérique et imbu de sa personne. Pas mal de défauts donc, mais ce n’est pas pour autant que le personnage n’a pas des qualités également!

Car Fleming était aussi un grand charmeur, un personnage pétillant, déterminé, totalement inconscient, rebelle et bien entendu un éternel rêveur... Un « petit con » en somme! Mais un « petit con » sympathique tout de même...

Comme son futur héros, Fleming est bien entouré avec d’une part de jolies conquêtes et d’autre part des collègues qui ne seront pas sans rappeler les futurs collègues de 007. Côté conquêtes, il y aura principalement Annabelle Wallis ("Steel Trap", "Les Tudors", "X-Men: Le commencement", "Annabelle") et Lara Pulver ("True Blood", "Edge of Tomorrow", "Da Vinci's Demons"), représentant en quelque sorte par leur caractère la bonne et la méchante, même s’il n’y aura pas particulièrement de méchantes ici.

Côté collègues, cela sera surtout Samuel West ("Van Helsing", "L'anneau sacré", "Week-end royal") et Anna Chancellor ("4 mariages et 1 enterrement", "Orgueil et préjugés", "Ce dont rêvent les filles"), tous deux incarnant en quelque sorte ceux qui inspireront par la suite les personnages de M et Miss Moneypenny.

La série est dans l’ensemble très réussie et arrive à nous captiver durant les 4 épisodes de 45 minutes qui la composent. Celle-ci bénéficie d’une jolie photographie signée Ed Wild ("Severance", "Shifty", "Punch 119") et de beaux décors et de beaux costumes, par contre les effets spéciaux, heureusement peu nombreux, seront parfois assez voyants et donc pas très réalistes.

Enfin, on pourra regretter que la série ne se concentre que sur la période se déroulant durant la seconde guerre mondiale, car il y avait très certainement beaucoup d’autres choses à creuser dans la vie d’Ian Fleming.

Bon en revanche, même s’il s’agit d’un biopic, la vie du romancier n’est ici évidemment pas complètement fidèle et certains évènements sont assez romancés afin de rendre la série plus attractive probablement, mais donnant également la sensation que ce sont les mémoires de l'auteur qui nous sont relatées, avec bien entendu une nouvelle fois sa vision fantasmée des évènements, même si le réalisateur nous montrera aussi la partie un peu sombre et pas forcément reluisante du personnage...

"Fleming" est donc une mini-série très recommandable qui devrait ravir les fans de 007 et vous faire passer un bon moment, mais qui aurait probablement gagner à approfondir un peu plus son sujet.

"Fleming" sort le 26 novembre 2014 en DVD et Blu-ray chez Koba Films. La version DVD propose une image au format 1.77 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio anglaise et française Dolby Digital 2.0, alors que la version Blu-ray propose une image au format 1.77 avec une résolution de 1080i et des pistes audio Dolby Digital 2.0. Côté bonus, pas grand-chose à se mettre sous la dent, une biographie de Ian Fleming, sa bibliographie, un quizz sur James Bond et des bandes annonces de l’éditeur.

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21.11.14

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Lorsqu’elle lui administre sa première fessée la maman de Monsieur Léon est loin de se douter qu’elle donne à son bambin le coup d’envoi d’une longue et fructueuse carrière sexuelle ! Dès lors Monsieur Léon, devenu « Maître-Fesseur », n’a de cesse de faire découvrir à la ronde les vertus aphrodisiaques de la fessée.

Mon avis :

Pour notre plus grand plaisir (Oui, il n'y a pas de honte à l'avouer!), Bach Films se lance dans une nouvelle collection érotique intitulée "Collection Cinéma Érotique Français" avec trois nouveaux titres, "Belles d'un soir", "Le sexe qui parle" et "La fessée" (Il est d'ailleurs étonnant que l'éditeur n'ait pas tout simplement inclus ces titres dans sa collection "L'érotisme à la française" qui comportait déjà deux titres de Willy Rozier!). Trois films sortis dans les années 70 en versions hard et soft. En général cette seconde version était destinée à l'import. C'est celle-ci qui nous ait proposée ici dans cette collection, car l'éditeur ne pouvait pas nous proposer la version hard de ces trois films (sortis d'ailleurs pour certains en DVD chez Alpha France), mais c'est tout de même avec beaucoup de joie que nous accueillerons ces sorties, sachant en plus qu'il ne s'agit pas de versions coupées, mais simplement différentes des versions hard, elles beaucoup plus explicites...

"La fessée ou Les mémoires de monsieur Léon maître-fesseur"... Quel joli titre quand même! Dans ce film de Burd Tranbaree, alias Claude Bernard-Aubert ("L'Ardoise", "L'affaire Dominici", "Les grandes jouisseuses", "Les filles du régiment", "Infirmières très spéciales", "Les nymphomanes"), dont c'était ici le premier film à caractère pornographique, on suit les aventures de Monsieur Léon, interprété par Antoine Fontaine ("Les petites saintes y touchent", "Train spécial pour Hitler", "Terreur cannibale", "De bruit et de fureur"), un simple guichetier de banque, réputé pour son art de la fessée, un art qu'il exerce en dehors de son travail et pour lequel il est en plus rémunéré (Que demander de plus?).

Cet art il le découvrit grâce à sa mère (Une très jolie femme, il faut dire!), mais son pouvoir se révéla à lui un jour lorsque à peine adulte il surprit sa petite amie avec le jardinier et qu'il lui infligea alors une correction (La jeune femme prit alors tellement son pied qu'elle lui retomba aussitôt dans les bras et se livra toute entière à lui...).

Avec les années, Léon se perfectionna et se mit à soulager à la demande des femmes malheureuses en leur faisant découvrir cette pratique qui va en quelque sorte remplacer efficacement les préliminaires... Bien entendu, notre cher Léon (pas de Bruxelles, je vous rassure!) ne s'arrêtera pas à la fessée qu'il inflige comme un véritable chef d'orchestre, mais s'occupera ensuite comme il se doit de ces dames toutes émoustillées qui sont passées entre ses mains... Et notre Léon ne se fera bien entendu jamais prier!

Ainsi, il s'occupera successivement de la femme de son patron, à la demande de celui-ci (Je précise!), puis de son épicière, afin de leur redonner du plaisir et les rendre à nouveau heureuse. C’est d’ailleurs cette dernière qui va ensuite lui trouver des clientes pour sa seconde activité essentiellement nocturne...

Un tel scénario donnera forcément lieu à des situations cocasses et rigolotes et le réalisateur ne s’en privera d’ailleurs pas. Le film est très amusant et plaisant à regarder, sans jamais tomber dans la vulgarité, ni la pornographie explicite (Du moins dans cette version!), ni non plus dans la franche pantalonnade (Heureusement, car cela tuerait probablement le côté érotique du film!).

En revanche, le réalisateur n’hésitera pas se montrer quelque peu blasphématoire lors d’une scène où Léon interviendra auprès d'une jeune veuve sous le regard (si je puis dire!) de son mari tout juste décédé, sans pour autant que la scène soit choquante.

Parmi les acteurs, on reconnaîtra deux acteurs bien connus du cinéma porno et érotique (mais pas seulement!), Olivier Mathot ("Célestine... bonne à tout faire", "Dora... la frénésie du plaisir", "Le baiser du diable", "Adorable Lola") et Jacques Marbeuf ("Dany la ravageuse", "Helga, la louve de Stilberg ", "Vacances à Ibiza", "La morte vivante").

Côté actrices, le film comporte pas mal de jolies filles, mais on sera surtout surpris d'y découvrir une toute jeune Catherine Ringer ("Love Inferno", "Body Love", "Provinciales en chaleur", "Mélodie pour Manuella"), dont le caractère semblait déjà très affirmé! Le film comporte quelques scènes assez originales et croustillantes qui le font facilement sortir du lot, notamment lorsque Léon énumère les différents types de fesses en s'adressant au spectateur... C'est un pure régal!

On remarquera enfin que la musique du film très jazzy est l’œuvre de Alain Goraguer ("Sur un arbre perché", "L'affaire Dominici", "Au-delà de la peur"), qui signe ici également sous un pseudo, celui de Paul Vernon et qui est assez connu pour son travail auprès de Jean Ferrat et de Serge Gainsbourg. Le film se conclut de façon très prévisible... Tout le monde est heureux et notre maître-fesseur trouve l'amour et se fait fesser!

"La fessée" sera donc un divertissement très recommandable et ayant en plus acquis avec les années un charme supplémentaire plutôt appréciable. A réserver tout de même à un public relativement averti, amateur de pellicules coquines bien évidemment! Allez, sur ce, je vous laisse et je vais aller tester tout ça!

"La fessée" est sorti en DVD le 11 août 2014 chez Bach films dans une édition proposant le film au format 1.85 4/3 avec pistes audios française et anglaise Dolby digital 2.0 mono sans sous-titres et en guise de bonus, une présentation du film par Christophe Bier et les trois bandes annonces des films de la collection.

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20.11.14

07:01:24, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg


Synopsis :

Ava a tout appris de son père, dont se battre comme un homme. Fraîchement mariée à Derek, les amoureux séjournent dans les Caraïbes. Lors d’une activité en tyrolienne, Derek chute dans le vide et se blesse à une jambe. Ava s’empresse de le rejoindre à l’hôpital, pour découvrir que son mari n’y est plus. Convaincue qu’il a été kidnappé, elle décide de mener sa propre enquête en utilisant la manière forte, se mettant ainsi à dos les forces de l’ordre.


Mon avis :

Eh hop! Une fois de plus, on a le droit à un titre anglais remplacé en France par un autre titre anglais! Voilà un truc qui m'agace franchement, car je n'en vois absolument pas l'intérêt! "In the Blood", titre pourtant assez sympa, se voit donc rebaptiser chez nous "Out of Control", mais bon, passons sur ce détail pour nous concentrer sur le film...


Si vous pensez partir en vacances dans les caraïbes, oubliez alors tout de suite ce film! Car on ne peut pas dire que les îles soient décrites ici comme un lieu très sûr et paradisiaque... En fait, il est question dans "Out of Control" d'un jeune couple parti en lune de miel sur une île des caraïbes proche de Puerto Rico et dont le voyage va rapidement tourner au cauchemar après la disparition du mari, interprété par Cam Gigandet ("Never Back Down", "Pandorum", "The Experiment", "Easy Girl", "The Roommate", "Priest")...


Seulement voilà, les pauvres bougres qui ont eu la mauvaise idée de le kidnapper vont tombés sur un os en la personne de Gina Carano ("Blood and Bone", "Piégée", "Fast & Furious 6") et la petite dame, eh bien voyez-vous, il ne faut pas la chauffer et toucher à son mari n’était pas la chose à faire! Et ça ils vont l'apprendre à leurs dépends! Les dents vont voler, c’est moi qui vous le dis! Bon, vous l'aurez compris on est là dans un Action Movie basique, ne faisant pas dans la dentelle et où il ne faut donc pas trop réfléchir.


Niveau crédibilité, cela ne sera toujours trop ça, mais bon rien de catastrophique non plus! Par exemple, on pourra se demander pourquoi le personnage interprété par Danny Trejo ("Desperado", "Une nuit en enfer", "Planète terreur", "Halloween", "Machete") flashe autant sur Ava, notre héroïne, qui n’est certes pas repoussante, mais qui n'est quand même pas à se taper par terre, surtout qu'il est entouré de petites mignonnes bien plus affriolantes...


Comme dans de nombreux films dans lesquels l'ancien taulard apparaît que quelques minutes (On pourra citer par exemple "La balade de Crazy Joe", "Necessary evil", "Rise of the zombies" ou encore "Zombie Hunter"), celui-ci est mis en avant sur la jaquette française alors que finalement il n'apparaîtra que très peu. Tout comme Treat Williams ("Hair", "Le prince de New York", "Il était une fois en Amérique", "Flic ou zombie", "Un cri dans l'océan") d'ailleurs... Les deux acteurs semblent être là que pour apporter leurs noms sur l'affiche et encaisser bien entendu quelques billets par la même occasion!


Le film tourne essentiellement autour de l’ancienne combattante de MMA (mixed martial arts), qui commence malheureusement à accuser le poids des années comme on peut le constater lorsqu'elle est filmée en gros plan (Elle n’avait pourtant que 31 ans au moment du tournage!). Mais le principal, c'est qu'elle sait toujours se battre et que ses coups font toujours aussi mal! Les scènes d’action sont assez efficaces, même si on pourra leur reprocher un manque de lisibilité.


Malgré une mise en scène somme toute assez classique, on reconnaît bien le style de John Stockwell ("Blue Crush", "Bleu d'enfer", "Turistas", Dark Tide") et les thèmes qu’il a l’habitude d’aborder également d'ailleurs, à tel point que l'on se demande très rapidement s'il n'est pas question ici de trafique d'organes comme dans "Turistas" ("Paradise Lost" chez nous et nos « amis » anglais!)... D'ailleurs vu sa filmographie, on constate que le réalisateur semble bien aimer filmer dans des coins paradisiaques. Peut-être pour se payer des vacances par la même occasion durant les tournages, mêlant ainsi l'utile et l'agréable?


Parmi le casting, on remarquera essentiellement la présence de Amaury Nolasco ("Prison Break", "Au bout de la nuit", "Max Payne", "Chase") dans le rôle du grand méchant, Luis Guzmán ("Black Rain", "Innocent Blood", "L'impasse", "Boogie Nights", "Oz") dans celui du flic forcément ripoux et Stephen Lang ("Le sixième sens", "La manière forte", "Tombstone", "Avatar", "Pawn") dans le rôle de père et mentor de notre héroïne.


Ce dernier n'apparaîtra que lors de flashbacks faisant fortement penser à un croisement entre ceux de la série "Kung-Fu" et ceux de "Kickboxer", où la jeune Ava est interprétée par une autre actrice totalement inconnue. Au final, le film se laisse voir agréablement, comme les autres films de Stockwell d’ailleurs, mais il ne fera pas parti de ses meilleurs tout de même...


Cet "Out of Control" est donc un film d’action sympathique et sans prétention, tout à fait dans la lignée des précédents films de son réalisateur. Une honnête série B, sans plus!


"Out of Control" est sorti le 13 octobre 2014 en DVD, Blu-ray et VOD chez Seven7. L’édition DVD propose le film au format 2.35, 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio française et anglaise Dolby Digital 5.1, alors que le Blu-ray nous offrira une image au format 2.35 1080i AVC avec pistes audio française et anglaise dts-HD Master Audio 5.1. Niveau bonus, pas grand-chose à se mettre sous la dent … Des bandes annonces de l’éditeur dont celle du film et c’est tout!


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19.11.14

05:32:23, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Une série d’attaque de petites créatures volantes et voraces provoque des morts isolées dans une campagne de l’Amérique profonde. Alerté par un couple de jeunes ayant survécu à l’hécatombe, un petit groupe lutte désespérément contre un impitoyable prédateur d’un autre monde qui hante les forêts et chasse tous les humains qu’il rencontre.

Mon avis :

Durant le tournage de "Predator", Arnold Schwarzenegger évoquait "Terreur extraterrestre" en faisant remarquer les similitudes qu'il y a entre les deux films au niveau du scénario. Comment le futur gouverneur de Californie avait-il pu entendre parler de ce petit film Bis? Eh bien probablement par le vilain alien qu'il affronte dans le film joué par le géant Kevin Peter Hall ("Superminds", "Bigfoot et les Henderson", "Predator 2"), puisque c'est lui qui endossait également le costume de l'alien dans le film de Greydon Clark...

Suite au succès d'"Alien" de Ridley Scott, Greydon Clark ("Brigade des anges", "Le clandestin", "Dance Macabre") s'empare du filon en reprenant un scénario proposé par Daniel Grodnik ("Le monstre du train", "Vengeance aveugle") et nous livre un film de S.F. horrifique se passant cette fois sur Terre, ce qui aura pour avantage de pas mal limiter les effets spéciaux.

Des effets spéciaux signés pour la plus part par Greg Cannom ("Hurlements", "Dreamscape", "Dracula", "Earth 2"), dans l'ensemble plutôt réussis vu le faible budget, mais faisant quelque peu cheap pour certains maintenant. Dans l'ensemble, les maquillages sont assez gore et surtout bien crades et raviront donc les amateurs de films d’horreur.

Le film vaut essentiellement pour son côté fun apporté notamment par ces effets et surtout pour son casting de gueules. Pour un petit budget, on y trouve un sacré casting avec en vedettes, Jack Palance ("Le Mépris", "Les Professionnels", "El mercenario", "Les Collines de la terreur", "Bagdad Café") et Martin Landau ("La Mort aux trousses", "Mission impossible", "Nevada Smith", "Cosmos 1999", "Ed Wood"), qui cabotinent ici un maximum! Mention spéciale d’ailleurs à Landau qui incarne ici un personnage complètement halluciné!

Les deux hommes ne seront pas les seules trognes connues du film, puisqu'en effet, on remarquera la présence dans un rôle secondaire au début du film, de Cameron Mitchell ("Chaparral", "6 Femmes pour l'assassin", "Duel au couteau", "Les Robinson suisses") dans le rôle d'un chasseur ou encore de Neville Brand ("Le prisonnier d'Alcatraz", "L'espion aux pattes de velours", "The Return"), l'incroyable gueule que l’on pouvait voir dans "Le crocodile de la mort" de Tobe Hooper et encore, j'en passe, car il y en a d'autres!

D'ailleurs on se payera une bonne tranche de rigolade lorsqu'on découvrira un David Caruso ("The King of New York", "Kiss of Death", "Jade", "Les experts: Miami") tout jeunot et en mini short... Un vrai régal! Les fans du Lieutenant Horatio Caine vont adorer!

Le film est d’ailleurs dans l’ensemble assez amusant avec notamment ces attaques de drôles de frisbees gluants aux dents et aux griffes acérées, qui viennent pomper le sang de leurs victimes. Le scénario est plutôt léger autrement, manquant parfois d’explications quant aux motivations de certains des personnages (Pourquoi par exemple le personnage de Joe Taylor interprété par Jack Palance conserve-t-il un de ces aliens en forme de frisbee?), mais bon dans ce genre de films, il ne faut pas trop réfléchir! On est là avant tout pour se marrer!

"Terreur extraterrestre" trouvera son public essentiellement chez les amateurs de films Bis et de séries Z, nostalgiques d’une époque révolue... Et quoiqu’il en soit, même s’il s’agit ici de la version sortie à l’époque en France et non de la version intégrale proposée aux États-Unis par Shout! Factory, ne boudons pas notre plaisir!

"Terreur extra-terrestre" est sorti officiellement en DVD dans le commerce le 21 octobre chez Crocofilms Éditions dans une édition proposant le film en 16/9ème avec par contre une unique piste audio française d’époque. Côté bonus, l’éditeur nous gâte avec une présentation exclusive du film par Greydon Clark, un module intitulé "Terreurs extra-terrestres, les aliens au cinéma" concocté par World In Progress Films et présenté par Stéphane Leroux (à qui on doit le très sympathique court, "La Quatrième Nuit"), la bande annonce originale et enfin un amusant court métrage, "Planet of Shadows" de Guillaume Bouiges, qui est en fait l'un des épisodes de la série "Heroes of the Dark".

Petit rappel des titres également sortis chez Crocofilms dans la collection "Les inédits du cinéma Bis": "Hollywood Chainsaw Hookers", "Evil Toons", "Le dernier dinosaure", "L'invasion des araignées géantes" et "Deep Blood"

Terreur extraterrestre

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18.11.14

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Interstellar

Réalisateur : Christopher Nolan

Année : 2014

Origine : Etats-Unis

Durée : 2h49

Avec : Matthew McConaughey (Cooper), Anne Hathaway (Brand), Michael Caine (professeur Brand), Jessica Chastain (Murphy adulte), etc.

Par Nicofeel

Après Gravity sorti en 2014, Interstellar est un projet de science-fiction particulièrement ambitieux. A sa tête, on retrouve Christopher Nolan, tout juste échappé de sa trilogie de The dark knight et d'Inception.

Mais là clairement le réalisateur britannique a passé la surmultipliée, dans ce film où la survie de l'espèce humaine est liée à une théorie autour d'un trou de ver.

Aidé de son frère Jonathan, qui a co-écrit le scénario, Christopher Nolan décrit au début du film un futur où la surpopulation engendre de gros problèmes de consommation, à tel point que l'on a plus besoin d'agriculteurs que d'ingénieurs et autres scientifiques. Sauf que la population, subissant de gros problèmes de pollution, ne sait pas qu'elle est proche de sa perte. C'est pour cette raison que même si les États-Unis ont nettement tranché dans les crédits pour la recherche scientifique, la NASA est toujours opérationnelle et prête à divers plans pour sauver l'humanité. C'est là que le personnage principal, Cooper ( Matthew McConaughey), fait son apparition. Les scientifiques de la NASA, et notamment le professeur Brand, réussissent à le convaincre, de participer à une mission sauvetage pour sauver l'humanité : si le plan A se déroule sans accrocs, c'est la Terre entière qui sera sauvée ; dans le cas contraire, le plan B prévoit le repeuplement de l'humanité avec des éprouvettes de bébés sur une autre planète.

Avant d'en arriver là, il faut passer par un trou de ver situé près de Saturne. Ce trou de ver permettrait de créer un espace-temps et de découvrir des contrées inconnues, peut-être habitables pour l'être humain. Et puis il ne cesse d'y avoir dans Interstellar la notion de gravité qui entre en compte, qui peut permettre de sauver le genre humain. Toutes ces explications physiques peuvent sembler farfelues, mais la théorie du ver en particulier existe bel et bien. Elle est basée sur les travaux du physicien Kip Thorne, qui a d'ailleurs participé au scénario du film.

Mais qu'en est-il du film justement ? Si Insterstellar constitue clairement un blockbuster avec un nombre impressionnant d'effets spéciaux, le film dure longtemps (2h49), ce qui n'est pas forcément propice à réussir des records en matière d'entrées. Quoique, ce point reste à relativiser car le film Titanic, qui a été un succès retentissant, durait lui-même près de 3 heures.

Toujours est-il que les films de science-fiction de cette durée demeurent rares. Et d'ailleurs c'est l'un des seuls défauts d'Interstellar. Le film pâtit clairement d'un démarrage poussif. Les séquences du début, qui se déroulent sur Terre, paraissent un peu longuettes. On aurait bien voulu voir Cooper partir en orbite bien plus tôt, au lieu de nous offrir des séquences prolongées avec ses enfants qu'il doit quitter.

Passée la première heure, ce long métrage prend sa vitesse de croisière et il ne va cesser d'impressionner de plus en plus le spectateur. Les scènes dans l'espace sont tout bonnement hallucinantes. On se doute que le budget en terme d'effets spéciaux a dû être très important. Mais Christopher Nolan a eu l'intelligence de ne pas noyer son film en montrant uniquement un déferlement d'effets spéciaux. Non, il les a inscrits en mettant l'homme au cœur de tout. L'homme paraît bien petit, même dans son vaisseau spatial, lorsqu'il visite un espace qui lui est étranger. La performance de Mathew McConaughey est d'ailleurs remarquable. L'acteur – déjà remarqué dans Mud – est toujours dans le bon ton. On s'identifie facilement à son personnage qui ne cesse de penser à sa famille restée sur Terre mais qui se démène pour que sa mission soit un succès. A ses côtés, on retrouve Anne Hathaway. Elle est plus proche du rôle de Sandra Bullock vu dans Gravity que de ses rôles de princesse. En tout cas, la jeune actrice ne fait pas tâche dans le casting. Loin s'en faut.

Ces deux acteurs – mais aussi les autres dont Michael Caine et Jessica Chastain – parviennent sans mal à transmettre une émotion vraie à ce film qui aurait pu tourner uniquement autour de festivals pyrotechniques.

Car il va sans dire que les effets spéciaux sont monstrueux. Plusieurs scènes sont vraiment remarquables et d'une intensité non démentie. On songe par exemple à ce moment où nos protagonistes doivent faire face à un gigantesque raz de marée où chaque minute perdue s'écoule en année par rapport aux Terriens. Et puis il y a évidemment vers la fin du film les manœuvres multiples pour que le vaisseau ramène nos protagonistes à bon port, avec un carburant qui est proche du zéro. Sans compter cet effet très bizarre mais ô combien passionnant où l'espace et le temps semblent arrêtés, avec Cooper qui tente d'interagir avec sa fille.

Il est clair que plusieurs scènes sont vraiment étonnantes et risquent même de décontenancer quelques spectateurs. Mais c'est la marque d'un grand réalisateur qui n'a pas lésiné sur les moyens ni sur l'ambiance formelle de son œuvre. En cela, Interstellar peut rappeler par certains aspects "2001 odyssée de l'espace", le film demeurant toutefois plus accessible que le chef d’œuvre de Kubrick.

Et puis il y a l'excellente musique d'Hans Zimmer qui apporte des sensations et de l'émotion au spectateur. La musique du film est prépondérante et apporte un vrai plus.

Voilà en somme un film particulièrement marquant où l'Homme est confronté à la peur de la mort, de l'inconnu, faisant preuve de courage, d'altruisme ou au contraire de lâcheté. Interstellar est un long métrage qui rate uniquement son décollage en raison d'un début poussif, mais s'envole ensuite vers des cimes. A voir, de toute évidence.

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17.11.14

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : REC 4

Réalisateur : Jaume Balaguero

Année
: 2014

Origine : Espagne

Durée : 1h35

Avec : Manuela Velasco (Angela Vidal), Paco Manzanedo (Guzman), Héctor Colomé (Docteur Ricarte), Maria Alfonsa Rosso (la vieille femme), etc.

Par Nicofeel

Jaume Balaguero aurait-il des problèmes d'argent pour mettre en scène un film aussi navrant que REC 4 ? Pour rappel, en 2007, le cinéaste espagnol avait surpris son monde avec un found footage des plus efficaces où l'on suivait en direct la présentatrice d'une émission télé qui allait vivre une journée cauchemardesque avec son caméraman. Très bien mis en scène et installant le spectateur dans un sentiment de peur, REC se suffisait à lui-même.
Mais Jaume Balaguero remettait le couvert avec une suite regardable mais clairement inutile. Toujours pas décidé à stopper sa saga REC, Jaume Balaguero laissait la place à son compère Paco Plaza pour un troisième épisode dont le virage comique se révélait une bien mauvaise idée.
En 2014, ce quatrième opus de REC que l'on annonce (enfin) comme le dernier, se révèle une véritable purge.
Le fait que l'action se déroule sur un bateau est probablement une des rares bonnes idées du film. Le problème est qu'il ne suffit pas de se dire que l'on va filmer dans un lieu en particulier. Encore faut-il se creuser les méninges. Or, au regard de la qualité très relative de l'histoire, les scénaristes ont dû faire la grève durant le tournage.
Difficile de savoir par où commencer tant les défauts de cette “œuvre” sont multiples. Bon, allez jetons-nous à l'eau !
La première chose qui nous surprend est de faire un raccord direct entre REC premier du nom et de cet opus. C'est comme si REC 2 et REC 3 n'avaient jamais existé. Peut-être que Jaume Balaguero s'est dit que Ripley (Sigourney Weaver) ressuscitait dans Alien 4 et qu'il ne pourrait donc pas faire pire. Soit, mais Alien 4 demeure un bon film.
REC 4 n'est pas vraiment du même acabit. Pendant une bonne demi-heure, on s'ennuie ferme avec une Angela Vidal qui est retenue prisonnière par des scientifiques, convaincus qu'elle porte en elle le germe qui transforme les gens en zombies assoiffés de sang. Et justement, voilà un autre gros hic du film, c'est que l'on attend sacrément longtemps avant de voir surgir des zombies.
Et quand ceux-ci apparaissent à l'écran, c'est avec la finesse d'un éléphant. Jaume Balaguero a dû trop regarder des jeux vidéo car on se croirait en plein shoot'em up. Pas de tension ou de peur dans le film, juste des personnes transformées en zombies qu'il faut dégommer.

Mais me direz-vous, le cinéaste espagnol aurait-il profité du déroulement de son film en pleine mer ? Eh bien non ! Là encore les scénaristes n'ont pas dû se creuser la tête – peut-être ont-ils été victimes du virus – puisque l'espace du bateau n'est utilisé qu'à ouvrir ou fermer des portes avec hublots pour empêcher des zombies d'entrer.
Sur ce même bateau, on découvre la présence de singes contaminés. Mais ces derniers ne vont mettre leur grain de sel qu'en de rares occasions. Sûrement une façon de tenter de réveiller le spectateur qui serait pris d'envies de somnolence.
Car ce ne sont pas les personnages du film qui risquent de relever l'intérêt de celui-ci. La pauvre Manuela Velasco, qui interprète le rôle principal d'Angela, paraît complètement perdue. C'est certainement l'actrice elle-même qui se demande ce qu'elle est venue faire dans une pareille galère. Il faut dire qu'elle n'est aidée par ses autres compatriotes. Tous les personnages du film ne sont rien d'autre que des pures caricatures : les scientifiques sont là pour faire leurs expériences et les militaires sont là en renfort. Ces derniers tirent dans le tas dès qu'un danger semble pointer le bout de son nez. Dans ces conditions, il est parfaitement impossible de s'identifier à l'un des personnages. Il peut leur arriver n'importe quoi, on s'en moque royalement.
Avec REC 4, Jaume Balaguero parvient donc à un coup du maître : tout est raté. Pour celui qui a tout de même mis en scène des films aussi remarquables que REC (premier du nom, of course !), Darkness ou encore Fragile, il fallait faire fort pour tomber aussi bas. Le cinéaste espagnol a manifestement vendu son âme cinématographique pour des raisons mercantiles – si ce n'est pas le cas c'est encore plus grave.
Au final, REC 4 clôt de la façon la plus indigne qui soit une saga qui aurait dû en rester au premier film. Ah au fait j'ai oublié de vous dire que REC 4 ne dispose plus d'un filmage personnel puisqu'il n'y a plus de caméra qui filme en direct mais à la rigueur on s'en moque puisque tout est déjà raté.
En fin de compte, le mieux reste sans doute l'affiche du film. Vous l'avez vu. Bon bah vous avez tout vu. Vous pouvez donc passer à autre chose.
Dans ce film qui se déroule en mer, on touche réellement le fond. Voilà un navet qui sera difficile à détrôner au niveau des flops de 2014.

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05:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique, Box office cinéma  

Par Flo200

Synopsis :

Pour favoriser les chiens de race, le gouvernement inflige à la population une lourde taxe sur les bâtards. Leurs propriétaires s’en débarrassent, les refuges sont surpeuplés. Lili, 13 ans, adore son chien Hagen, mais son père l’abandonne dans la rue. Tandis que Lili le cherche dans toute la ville, Hagen, livré à lui-même, découvre la cruauté des hommes. Il rejoint une bande de chiens errants prêts à fomenter une révolte contre les hommes. Leur vengeance sera sans pitié. Lili est peut-être la seule à pouvoir arrêter cette guerre.

Mon avis :

Et si le chien n'était plus le meilleur ami de l'homme? C'est de ce postulat qu'est parti le réalisateur hongrois Kornél Mundruczó ("Pleasant Days", "Johanna", "Delta", "Tender Son: The Frankenstein Project") pour son nouveau film, "White God", un savant mélange de genre débutant limite comme un film pour enfants du style "Beethowen" et compagnie pour finir dans un style assez proche d'un "Cujo", si l'on se réfère aux films de chiens...

Pourtant Mundruczó annonce directement la couleur avec une splendide scène d'ouverture où une jeune fille à vélo traverse une ville désertifiée et se fait soudainement pourchassée par une meute de chiens. La scène est sublimement filmée et accompagnée d'une très belle musique. Immédiatement on se dit qu'on va adorer ce film, cela semble une évidence! Le risque, cela serait en fait que la suite ne tienne pas toutes ces promesses et qu'au final, on ait un goût amer! Mais je vous rassure tout de suite, cela ne sera absolument pas le cas! Bien au contraire! Après cette première scène limite onirique, donnant l'impression qu'il y a eu une catastrophe et que les protagonistes sont dans un monde post-apocalyptique, on découvre un Budapest proche probablement de celui qu'on peut connaître de nos jours à la différence près que le pays semble connaître une sérieuse crise (ce qui est d’ailleurs peut-être le cas!) et que les propriétaires de chiens qui ne sont pas de races doivent s'acquitter d'une lourde taxe, les poussant dans la plus part des cas à s'en débarrasser. Résultat, il y a de nombreux chiens errants dans les rues, qui survivent comme ils peuvent et beaucoup se retrouvent rapidement emmenés dans des fourrières où ils attendent d’être adoptés ou tués si personne ne veut d’eux...

C'est dans ce contexte bien particulier qu'on fait la connaissance de nos deux attachants héros, la jeune Lili, interprétée par Zsófia Psotta, dont c'est ici le premier rôle au cinéma et son chien Hagen, un croisé tout ce qu'il y a de plus adorable, joué en réalité par deux chiens. Seulement voilà, un beau jour, la mère de Lili doit quitter le pays et la confie à son père, qui de toutes évidences n'était pas vraiment prêt à l'accueillir. Après quelques ennuis avec une voisine, Dániel, joué par Sándor Zsótér ("Daniel prend le train", "Le violon de Rothschild"), décide d'abandonner le chien dans la nature. Hagen va alors devoir se débrouiller seul et va à ses dépends devoir faire face à la cruauté humaine! Par certains côtés, on pense alors à "Deux frères" de Jean-Jacques Annaud, en plus costaud tout de même, mais dès cette partie du film, on sent que cela va se corser sérieusement. Le film devient alors de plus en plus adulte, de plus en plus cruel et violent aussi, même si souvent c'est tout de même l'émotion qui l'emportera. A partir de cette séparation, on suit les deux parcours, celui de Hagen pour survivre et celui de Lili qui va tout faire pour le retrouver, avant une dernière demi-heure qui vire pas mal à l'horreur et au film de vengeance...

Malgré tout, à aucun moment le réalisateur ne perd de vue que ce qui compte avant tout pour le spectateur, c’est la relation entre ces deux êtres qui s’aiment et donc le côté émotif ! Le film n’est pas dénué également d’humour avec notamment une scène réellement amusante se passant dans le refuge. Franchement, le travail fait avec les chiens impressionne et on image facilement les difficultés qu’il y a pu y avoir sur le tournage avec une telle quantité de canidés (Il y a eu 250 chiens tout de même sur le tournage!). C’est également un film assez politique dans le sens où à travers cette révolte des chiens, le réalisateur a voulu mettre en garde le gouvernement hongrois de la forte probabilité d’un futur soulèvement des plus défavorisés si les inégalités entre les différentes couches sociales ne cessent de grandir. Quant à la fin, elle est vraiment de toute beauté, clôturant merveilleusement ces presque deux heures d’intenses émotions.

"White God" a remporté le Grand prix Un Certain Regard au festival de Cannes 2014 et représentera son pays aux Oscars 2015. Rien d'étonnant à cela, car il fait sans conteste parti des meilleurs films de cette année et également l'un des plus originaux! Sans problème l'un de mes coups de cœur de l'année!

"White God" sort dans les salles le 3 décembre 2014 et sera en avant-première à Paris mardi 18 novembre à 20h15 à l'UGC Cité Ciné Les Halles en présence du réalisateur.

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14.11.14

06:50:56, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Après s’être terré deux ans dans la clandestinité, Bill Williamson veut frapper de nouveau un grand coup pour lutter contre les pouvoirs de la finance qui régissent le monde. Bill va monter une action spectaculaire en prenant en otage le personnel d’un plateau de télévision pour lui permettre de diffuser à grande échelle ses messages de combat.

Mon avis :

Le très controversé réalisateur allemand Uwe Boll ("House of the Dead", "Bloodrayne", "Seed", "Tunnel Rats", "Max Schmeling", "Auschwitz"), nous gratifiait en 2009 de l'un de ses meilleurs films avec "Rampage" où un jeune homme équipé d'une armure en kevlar et d'un arsenal d’armes à feu se mettait à tirer à tout-va sur la population d'une petite ville... Un scénario, certes léger, mais un film nihiliste diablement efficace et qui allait laisser des traces...

L'action de "Rampage: Capital Punishment" se déroule trois ans plus tard. On retrouve notre tueur, toujours incarné par Brendan Fletcher ("Heart of America", "Freddy contre Jason", "Ginger Snaps - Résurrection", "Tideland", "Blood Reich") et le moins qu'on puisse dire, c'est que le bonhomme ne s'est pas arrangé durant ces années! Le jeune homme nous revient plus déterminé que jamais avec en tête l'idée de changer ce monde corrompu...

Si la méthode employée pour se faire entendre sera plus que douteuse, voire en totale contradiction avec ses actions, en revanche le message d’Uwe Boll passera lui parfaitement bien et sera finalement assez clair. Le réalisateur s'en prend notamment au capitalisme et aux États-Unis en dénonçant comment ce pays, pourtant donneur de leçons, bafoue les libertés les plus élémentaires, déclenche des guerres sur des informations montées de toutes pièces (comme ce fût le cas par exemple lors de la guerre en Irak) et a en plus à sa tête des présidents corrompus et faisant passer avant tout leurs propres intérêts, comme en ce qui concerne la famille Bush, dont tout le monde sait très bien qu'ils avaient des intérêts dans le pétrole lorsqu’ils s’en sont pris à Saddam Hussein...

Boll n'y va pas par le dos de la cuillère et fait même preuve d’un certain courage en criant haut et fort ce que tout le monde sait, mais qu’il ne faut bien évidemment surtout pas dire! Par contre à côté de cela, son personnage en appelle à la révolution en demandant à la population de prendre les armes, tout en critiquant leur utilisation et en en faisant usage en tirant sur tout le monde... Mais bon, le personnage est de toutes évidences dérangé, donc ça passe! Et puis, on n’est quand même pas là pour se prendre trop au sérieux, même si les messages que le réalisateur fait passer poussent quand même à la réflexion! Le cinéaste en profite pour faire une petite critique du pouvoir des médias, même si ici, cela n'aura pas la même portée...

Niveau mise en scène, c’est du Uwe Boll, il n’y a pas de doute! Ce n’est donc pas très original, avec un maximum de gros plans sur les personnages, des cadrages tout ce qu’il y a de plus classiques et une photographie pas particulièrement soignée. Le réalisateur privilégie la simplicité et l'efficacité et le principal est là, on est dans le film et on subit cette prise d'otages, un peu comme ses protagonistes. Il y a une tension palpable durant toute la durée du film, créée notamment par la performance de Brendan Fletcher, qui semble totalement habité par son rôle. Son armure lui donne en plus une allure de samouraï des temps modernes et une présence qu’il n’aurait peut-être pas autrement, accentuant cette impression d’invulnérabilité.

Le scénario manque par moments de crédibilité, gâchant à quelques reprises l’immersion qu’on peut avoir à rentrer dans l’histoire, mais bon, on passe outre et comme le film est assez bien rythmé (malgré le fait que ce soit un quasi huis clos, on est assez bien servi niveau action), on replonge facilement et la présence de Fletcher fait le reste. Niveau casting, pas de grosses stars, on remarquera surtout la présence de Lochlyn Munro ("Le bazaar de l'épouvante", "Scary Movie", "Freddy contre Jason", True Justice") en journaliste, Mike Dopud ("Pathfinder - Le sang du guerrier", "Mission: Impossible - Protocole fantôme", "Continuum") en flic et Uwe Boll en personne en producteur d'émissions...

Avec ce second "Rampage", Uwe Boll ne va une fois de plus pas se faire que des amis, mais les fans (dont je fais parti!) seront ravis, alors que les autres seront probablement scandalisés ou atterrés. Choisissez votre camp!

"Rampage 2 : la vengeance d'un sniper" est sorti le 24 septembre 2014 chez Seven7 en DVD et Blu-ray. L'édition DVD nous propose le film au format 2.35, 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audios française et anglaise Dolby Digital 5.1 alors que le Blu-ray est au format 2.35 16/9ème avec une résolution de 1080p et des pistes audios française et anglaise dts-Hd Master audio 5.1. Côté bonus, c'est le quasi désert avec seulement des bandes annonces dont celle du film.

Rampage 2 : la vengeance d'un sniper

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Rampage 2 : la vengeance d'un sniper (Blu-ray)

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11.11.14

08:17:51, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

West Memphis, 1993. Trois jeunes enfants sont retrouvés sauvagement assassinés. Trois adolescents marginaux sont arrêtés et accusés d’avoir commis un crime sataniste. Face aux incohérences du dossier, un détective privé, adversaire de la peine de mort, décide de mener sa propre enquête. Un thriller palpitant d’après l’histoire vraie des 3 de West Memphis.

Mon avis :

S'inspirant d'un fait divers sordide survenu le 5 mai 1993 où trois jeunes garçons âgés de huit ans, Stevie Branch, Michael Moore et Christopher Byers ont été sauvagement assassinés, "Les 3 Crimes de West Memphis" est un classique film de procès ne pouvant pas laisser indifférent de par l'âge des victimes, la nature des meurtres, mais aussi en raison de l'enquête particulièrement bâclée qui s'en suivit, faisant ainsi accuser trois adolescents sans qu'il y ait la moindre preuve contre eux...

Le film d'Atom Egoyan ("Exotica", "Ararat", "La vérité nue", "Chloé", "Captives") est en fait l'adaptation du livre de Mara Leveritt, "Devil's Knot: The True Story of the West Memphis Three". D'après ce qu'on peut lire des faits, le film semble très respectueux de la réalité et d'ailleurs le réalisateur restera très sobre, ne cherchant à aucun moment à faire dans le spectaculaire ou a accentuer le côté dramatique comme il aurait pu le faire en rendant son film excessivement larmoyant.

Effectivement, ce ne sera absolument pas le cas, en revanche, le film souffrira d'une mise en scène beaucoup trop conventionnelle et télévisuelle et d’une narration quelque peu brouillonne. Dommage, car avec un cinéaste plus talentueux, ce film de procès aurait pu être nettement plus réussi qu'il ne l'est...

Heureusement le film bénéficie d'un solide casting avec en vedettes Colin Firth ("Valmont", "Le journal de Bridget Jones", "Love Actually", "A Single Man", "Le discours d'un roi") dans le rôle de Ron Lax, un privé qui va s'intéresser à l'affaire (Un peu trop? En tous cas, on se posera tout de même des questions quant à ses motivations...) et Reese Witherspoon ("Fear", "Sexe intentions", "American Psycho", "Mud - Sur les rives du Mississippi") dans le rôle de Pam Hobbs, la mère d'une des petites victimes. Les deux acteurs se retrouvent à nouveau après avoir été les têtes d'affiche de "L'importance d'être constant", mais cette fois, on ne les verra finalement que très peu ensemble.

Parmi les acteurs secondaires, on remarquera principalement la présence de Rex Linn ("Coeur de tonnerre", "Cliffhanger", "Wyatt Earp", "Zodiac", "Les experts: Miami", "Django Unchained") et de Bruce Greenwood ("Treize jours", "Abîmes", "I, Robot", "Truman Capote", "Déjà vu", "Star Trek: Into Darkness").

Mais autrement c'est un parfait inconnu qui marquera le plus les esprits, James Hamrick dans le rôle de Damien Echols, le principal suspect accusé en raison de son goût prononcé pour le Heavy Metal (C'est vrai qu'il faut être sérieusement dérangé pour écouter du Metallica ou du Slayer!) et sa fascination pour le satanisme.

Ce sera d'ailleurs l'un des sujets principaux du film, les amalgames et les chasses aux sorcières dont peuvent être victimes certaines catégories de personnes marginales surtout lorsqu'un évènement tragique intervient. Ce n’est d’ailleurs l’unique fois qu’on entend dans ces cas là parler d’enquêtes bâclées, de policiers poussés à trouver très rapidement un ou des coupables, quitte à fabriquer des preuves etc...

Et en attendant le ou les véritables coupables sont dans la nature, tranquilles! C'est très probablement le cas dans cette affaire puisqu'après 18 années de prison, ceux qu'on surnomme les West Memphis Three seront finalement remis en liberté mais en ayant signé un accord avec le procureur les empêchant d'intenter des poursuites pour réparations.

Ah, elle est belle l'Amérique! Et tout ça en ayant fait abstraction des preuves qui auraient pu impliquer un homme qui rentra dans un bar le soir même des meurtres couvert de sang et de boue... Normal! Mais bon, l’affaire d’Outreau est là pour nous prouver qu’on n’est pas meilleur et que nous aussi on peut faire des erreurs et juger les gens un peu trop rapidement...

Quel dommage que la mise en scène d'Atom Egoyan soit aussi classique, aussi peu rythmée et même parfois brouillonne, car le sujet de "Les 3 Crimes de West Memphis" méritait tellement mieux que ça! Heureusement il reste les acteurs qui semblent porter le film à eux tous seuls...

"Les 3 Crimes de West Memphis" est sorti le 7 octobre 2014 chez Rimini Editions en DVD et Blu-ray. Le DVD nous propose le film au format 1.77 16/9ème compatible 4/3 avec pistes française Dolby Digital 5.1 et anglaise Dolby Digital 2.0, alors que le Blu-ray est au format 2.35 16/9ème avec une résolution de 1080p et des pistes anglaise dts-HD master audio 2.0 et française dts-HD master audio 5.1. Niveau bonus c’est assez pauvre avec seulement la bande annonce et trois pages de notes sur l’affaire.

Les 3 crimes de West Memphis

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10.11.14

08:17:20, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Après le décès de leur père, trois adolescents doivent soudainement faire face aux dures réalités de la vie. Ils doivent apprendre à subvenir à leur besoin et à ceux de leur mère... Mais les membres de cette famille ne sont pas tout à fait ordinaires : un mal bien pernicieux les ronge. La faim... de chair humaine.

Mon avis :

Profitant de la sortie de "We are what we are", son remake américain, Wild Side Vidéo nous permet enfin de découvrir "Ne nous jugez pas", un film de cannibales mexicain qui dépoussière sérieusement le genre (si l’on se réfère aux films Bis italiens et même si Antonia Bird est passée bien avant avec son "Vorace"!) et qui a tout de même remporté le Prix du Jury au 18ème Festival International du Film Fantastique de Gérardmer en 2011...

"Ne nous jugez pas" est le premier long métrage réalisé par Jorge Michel Grau ("The ABCs of Death") et ma foi, pour un premier essai, c'est plutôt prometteur, même si son film ne semblera pas au final totalement abouti. L’histoire prend place dans un milieu urbain défavorisé, où une famille un brin spéciale, se retrouve du jour au lendemain à devoir subvenir à ses besoins, principalement alimentaires, suite au décès du père de famille... Seul soucis, ils se nourrissent de viande humaine!

Là où le film surprend immédiatement, c'est par son approche résolument tournée vers le drame et non vers l'horreur, du moins durant une bonne partie du film (Attention il y a tout de même quelques scènes bien corsées dans le film !). Les amateurs de films d'horreur reprocheront très certainement qu'il ne se passe pas grand-chose durant cette première partie du métrage et que le réalisateur hésite un peu trop entre les genres (films d’auteur, films d’horreur), mais même si le film tarde quelque peu à rentrer dans le vif du sujet, le portrait de cette famille fascine et l’ambiance est suffisamment glauque pour maintenir l’attention.

Cette famille se compose tout d’abord d’Alfredo, l'aîné joué par Francisco Barreiro ("Ahí va el diablo", "Loves Her Gun"), un jeune homme qui accepte mal son homosexualité, mais qui finit par s'en servir pour attirer ses proies dans la cave familiale, essayant surtout ainsi de s’imposer comme le nouveau chef de famille, rôle que sa mère ne semble pas prête à lui laisser.

Carmen Beato ("Entre la noche y el día", "Aquí Entre Nos"), qui joue le rôle de la mère, elle, incarne une femme physiquement fatiguée par la vie, mais surprenante par la violence dont elle peut faire preuve. Quant à la petite sœur, Sabrina, interprétée par Paulina Gaitan ("Voces inocentes", "Trade - Les trafiquants de l'ombre", "Sin nombre"), elle a un côté ténébreux à la fois inquiétant et intriguant, qui fait d’elle un personnage secondaire intéressant.

Le petit frère enfin, Julián, incarné par le regretté Alan Chávez ("Pièces détachées", "La Zona, propriété privée", "Desierto adentro") tué en 2009 par la police, avant même la sortie du film donc (Il n'avait que 18 ans!), finit de compléter ce portrait de famille de dégénérés.

Toute la première partie du film d’ailleurs décrit cette famille, le milieu dans laquelle elle est évolue, sans qu’à aucun moment le réalisateur ne nous révèle les motivations de ses personnages. Car cette famille cannibale ne se nourrit pas uniquement de chair humaine...

En fait ils obéissent à un rite, à une tradition familiale dont on ne saura rien des origines, contrairement à dans le remake américain, "We are what we are", où là, on aura des réponses. Dans la deuxième partie du film, la police fera son apparition et le cinéaste en profitera pour dénoncer une police corrompue, image qu’on a déjà malheureusement de la police mexicaine.

Le film bascule également à ce moment là dans l'horreur, mais Grau apporte à ses scènes d’horreur un côté assez humoristique dû notamment à la maladresse de nos apprentis tueurs. De plus, le film manque par moments de crédibilité, notamment à la fin où on se demande comment certains des protagonistes arrivent à retrouver l'habitation de la famille... Dommage car autrement la conclusion est plutôt pas mal! On restera tout de même au final quelque peu sur notre faim sans que l’on sache trop pourquoi d’ailleurs...

En tous cas, il y a comme un arrière-goût d’inachevé! La mise en scène autrement est plutôt soignée avec une belle photographie et une musique assez originale, mais le film dans sa construction fait par moments assez brouillon. Bon, c’est un premier film, alors on excusera volontiers Jorge Michel Grau en espérant qu’il nous livre la prochaine fois un long-métrage cette fois pleinement convaincant.

Si vous avez déjà découvert "We are what we are", je vous invite vivement à découvrir "Ne nous jugez pas" et vice versa, car ce sont deux films très différents et tous les deux valent le coup d’être découvert, ne serait-ce que pour leur approche assez originale de l’horreur...

"Ne nous jugez pas" est sorti en DVD et VOD le 3 septembre 2014 chez Wild Side Vidéo. Cette édition DVD nous propose le film au format 1.85 16/9ème compatible 4/3 avec pistes audio espagnol DTS 5.1 et Dolby Digital 2.0. Côté bonus, un making of de 28 minutes vient compléter cette édition, sur laquelle on trouvera également quelques bandes annonces avant le menu.

Ne nous jugez pas

Ne nous jugez pas
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07.11.14

08:41:29, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Chassé de son trône le jeune roi maya Balam rassemble son peuple pour le conduire vers une terre nouvelle où il fait construire une pyramide destinée à des sacrifices humains. Le chef indien Aigle Noir doit être le premier à y succomber. Mais l’armée d’Hunac Ceel retrouve la trace des Mayas et menace de les exterminer.

Mon avis :

Ah mon Dieu!!! Je lèverai bien les bras au ciel comme les Mayas lorsqu'ils imploraient les leurs! Qu'est-ce que ça fait plaisir de pouvoir revoir des films à grand spectacle comme "Les rois du soleil"! Des films épiques comme on n'en fait plus! Un retour direct dans mon enfance, car dans les années 70 on pouvait encore voir régulièrement sur les chaînes de télévision des films de ce style qui marquèrent principalement les années 50/60...

Bien évidemment niveau crédibilité, ce ne sera pas forcément cela et il faudra faire abstraction de la coupe gominée de George Chakiris ("Mission 633", "Les demoiselles de Rochefort", "The Big Cube"), qui, à une petite queue près, a ici la coupe qu'il avait dans "West Side Story"! Mais bon, ça a son charme! Et puis, ce "Kings of the Sun" a avant tout comme vedette un Yul Brynner ("Les Sept Mercenaires", "Tarass Bulba", "Mondwest", "New York ne répond plus", "Les rescapés du futur") tellement animal, qu'il aurait pu porter le film à lui tout seul!

Il faut dire que face à lui, le pauvre George Chakiris ne fait pas vraiment le poids! L’histoire de ce peuple Maya obligé de fuir ses terres pour échapper à un massacre assuré et qui arrive sur les terres des indiens d’Amérique n’est pas forcément très crédible (Non, ce n'est pas "Apocalypto"!), mais le film se suit tout de même avec plaisir grâce à ses acteurs et à quelques scènes de bravoures assez réussies, car on pourra autrement tout de même également reprocher au scénario, plein de bonnes intentions, d’être un peu trop prévisible.

J. Lee Thompson ("Aux frontières des Indes", "Les canons de Navarone", "Les nerfs à vif", "Taras Bulba", "La conquête de la planète des singes") a certes signé pas mal de films plus réussis que celui-ci, mais cela reste un film d'aventure très honorable. Les costumes sont quand même assez kitchs, mais le film bénéficie par contre de la belle photographie de Joseph MacDonald ("Viva Zapata!", "Taras Bulba", "La canonnière du Yang-Tsé", "L'or de Mackenna") et de la musique composée par Elmer Bernstein ("Les 7 mercenaires", "La grande évasion", "Terreur aveugle", "Le loup-garou de Londres").

Parmi le casting, on remarquera la présence de Richard Basehart ("Il bidone", "Moby Dick", "Les frères Karamazov", "Les collines de la terreur"), Brad Dexter ("Quand la ville dort", "Les 7 mercenaires", "Taras Bulba") ou encore Leo Gordon ("The Intruder", "La malédiction d'Arkham", "Les anges de l'enfer", "Mon nom est personne"). Quant à Shirley Anne Field ("Crimes au musée des horreurs", "Les damnés", "Alfie, le dragueur", "My Beautiful Laundrette"), elle apporte la touche charme et forcément la zizanie dans l‘histoire! Rôle obligé que tenaient les femmes à l’époque dans les films!

Un peu de nostalgie, cela n'a jamais fait de mal à personne! Alors si comme moi vous voulez refaire un petit voyage dans le temps, ces "rois du soleil" devraient vous apporter un dépaysement garanti et un retour en enfance fort agréable!

"Les rois du soleil" est sorti le 3 juin 2014 chez Sidonis Calysta en DVD et Blu-ray. Le DVD nous offre une image au format 2.35 16/9ème compatible 4/3 avec pistes française et anglaise Dolby Digital 2.0 mono. Le Blu-ray est lui au format 2.35 16/9ème avec une résolution de 1080p AVC et pistes française et anglaise DTS-HD Master Audio 2.0. Les bonus, communs aux deux éditions, sont composés d'un documentaire d'environ 57 minutes dtant de 1995 intitulé "Yul Brynner, l'homme qui devint un roi" et de la bande annonce du film.

Les rois du soleil

Les rois du soleil
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Les rois du soleil (Blu-ray)

Les rois du soleil (Blu-ray)
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06.11.14

08:37:10, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Une extraterrestre arrive sur Terre pour séduire des hommes avant de les faire disparaître.

Mon avis :

Afin d'aborder "Under the Skin" dans de bonnes conditions, il faut mieux ne pas être trop fatigué, car autrement dès les premières minutes du film, vous risquez de vous endormir profondément, sans que le moindre cri ne vienne perturber votre profond sommeil... Mais pour peu que vous vous laissiez embarquer, ce film de science-fiction réellement atypique vous fera voyager comme peu de films peuvent se vanter de l'avoir fait, alors que l’action se passe pourtant sur Terre et non dans l’espace ou sur une autre planète et rien que pour ça, le film vaut le coup d’œil!

Adaptation très libre de "Sous la peau", un roman de Michel Faber, "Under the Skin" est le troisième long métrage de Jonathan Glazer ("Sexy Beast", "Birth") et le moins qu'on puisse dire, c'est que le réalisateur a son propre univers! Glazer nous laisse au départ quelque peu perplexe, puis peu à peu arrive à nous fasciner à condition bien entendu de rentrer dans son univers si particulier... Car "Under the Skin" est avant tout un film ultra sensoriel!

Le scénario est très light (Il tiendrait presque sur un timbre Poste!), souvent répétitif. Durant quasiment tout le film, on va suivre une extra-terrestre qui a pris une apparence humaine, l'apparence d'une très jolie jeune femme en l'occurrence, afin de séduire des hommes qu'elle va emmener dans un lieu mystérieux à l'intérieur d'une maison où ceux-ci vont s'enfoncer dans une eau noire alors qu'elle marchera sur l'eau. Je ne sais pas si c'est très clair... En fait il faut voir le film pour bien comprendre... Une fois prisonnier sous l'eau, ils seront alors vidés de toutes substances sans que l'on sache vraiment dans quel but.

Le film n'apporte d'ailleurs pas vraiment de réponses, ce qui pourra bien évidemment perturber certains! Scarlett Johansson ("Lost in Translation", "Le dahlia noir", "Le prestige", "Avengers") est sublime en véritable menthe religieuse. Si on sera quelque peu frustré que l'actrice ne se déshabille pas entièrement au début du film, contrairement à ses victimes qui eux se retrouvent très rapidement à poil, notre attente sera finalement récompensée lors d'une scène assez troublante où elle semblera découvrir son corps. Bon, ceci étant dit, le film ne vaut bien entendu pas seulement que pour la plastique de la très jolie actrice américaine! Fort heureusement d'ailleurs!

Le film nous hypnotise par l'ambiance qu'il distille, aidé par une très belle musique mystérieuse signée Mica Levi, la chanteuse du groupe Micachu & The Shape et une très belle photographie de Daniel Landin ("Les intrus", "44 Inch Chest"). Étonnamment, malgré la froideur et la cruauté du personnage interprété par la belle Scarlett, on finit par s'attacher à elle. D’ailleurs, plus elle évoluera dans notre monde, plus elle commencera à devenir humaine, jusqu'à un final assez dur, mais pas si surprenant que ça...

Parmi les anecdotes assez amusantes concernant le film, il y a celle concernant certains hommes qui rentrent dans le van où apparemment il s'agirait de badauds attirés par la belle comédienne qui se seraient fait piégés par le réalisateur qui avait dissimulé dans le véhicule des caméras pour les filmer à leur insu, ces derniers étant prévenus bien entendu ensuite, qu'il s'agissait d'un tournage.

D'ailleurs en dehors de quelques rares acteurs comme par exemple l'acteur tchèque Krystof Hádek ("Tmavomodrý svet", "3 sezony v pekle") et de l’acteur Paul Brannigan ("La part des anges", "Beyond"), le reste du casting ne sont pas de vrais comédiens. Il s'agit même de parfaits inconnus...


"Under the Skin" est un film lancinant, peu rythmé, étrange et donc forcément peu facile d'accès, mais en même temps tellement beau, fascinant et intrigant qu'on peut se laisser embarquer... Moi, en tous cas, ce fût mon cas!

"Under the Skin" est sorti le 29 octobre 2014 en DVD et Blu-ray chez Diaphana. Le DVD contient le film au format 1.85, 16/9 compatible 4/3 avec pistes anglaises Dolby Digital 5.1 et 2.0 alors que le Blu-ray est quant à lui au format 1.85 avec une résolution 1080p et contient la version originale en dts-HD Master Audio 5.1. Les bonus se composent d'une présentation du film par Olivier Père, Directeur Général délégué d’Arte France Cinéma (13’), d'entretiens avec l’équipe du film (27’36”), de la bande-annonce et des crédits. Semi déception tout de même lorsqu'on sait qu'un Blu-ray zone all est sorti au Canada chez Mongrel Media avec une bonne VF canadienne et un making of composé de 9 featurettes pour une durée de 42 minutes.

Under the Skin

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Under the skin (Blu-ray)

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04.11.14

08:26:03, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Rien ne va plus pour Conrad : l’héritier insouciant qui a pris la mauvaise habitude de vivre aux crochets de ses parents est totalement déboussolé quand ces derniers décident – enfin ! – de lui couper les vivres. Sans carte bancaire, sans appartement et bien évidemment sans travail, il trouve refuge chez Dylan, son meilleur ami. Celui-ci lui présente la délicieuse Béatrice et c’est aussitôt le coup de foudre ! Le jeune homme aura alors une semaine pour gérer ses soucis financiers... et son émoi amoureux.

Mon avis :

Ma femme, comme beaucoup de femmes aime les comédies romantiques, mais aussi les séries se passant dans les hôpitaux dans le style "Dr House" et Cie. Il faut dire qu'en plus elle est infirmière, alors évidemment... Alors quand j'ai vu que la splendide Olivia Wilde ("Girl Next Door", "Paradise Lost", "Kill Bobby Z", "Tron - L'héritage"), la fameuse Numéro 13 de la série, était à l'affiche d'une comédie romantique, je me suis dit, voilà l'occasion de partager un bon petit moment ensemble et surtout de lui faire plaisir...

"The Longest Week", retitré en France "Une semaine ordinaire" est une petite comédie dramatique, plus que romantique d’ailleurs, réalisée par un certain Peter Glanz ("The Trivial Pursuits of Arthur Banks"), mettant en scène Jason Bateman ("La petite maison dans la prairie", "Allumeuses!", "Mi$e à prix", "Le royaume", "Juno", "Extract"), dans le rôle de Conrad Valmont, un quarantenaire vivant aux crochets de ses richissimes parents, qui se retrouve du jour au lendemain mis à la rue par eux et qui va tomber amoureux de la très jolie Beatrice Fairbanks, jouée donc par Olivia Wilde, alors qu'il a plutôt l'habitude des conquêtes d'un soir...

Jason Bateman campe ici un personnage totalement égocentrique auquel on se s'identifiera à aucun moment et cela, même si l'acteur arrive malgré tout à le rendre assez sympathique. A aucun moment non plus on ne croira en leur pseudo romance, mais finalement là n'est pas l'intérêt de ce film assez curieux! En fait, contrairement aux apparences, "Une semaine ordinaire" n'est pas une vraie comédie romantique, c'est avant tout le portrait d'un personnage égoïste et immature, n'ayant pas de vrais amis et ne vivant que pour lui...

Le seul ami qu'il ait, c'est un artiste peintre à succès, interprété par Billy Crudup ("Sleepers", "Le fantôme de Sarah Williams", "Presque célèbre", "Big Fish", "Public Enemies"), un artiste sans réel talent dont les œuvres consistent à réutiliser des toiles de maîtres, un personnage quelque peu imbu de sa personne payant des Volvo aux jeunes femmes dont il se sépare!

L'action se déroule durant une semaine où notre infortuné fils à papa va essayer de cacher à Beatrice et à son ami Dylan qu'il est sans le sous. Si le film se suivra sans déplaisir, on n'accrochera malgré tout jamais complètement, suivant le film sans réel intérêt. La fin est malgré tout assez inattendue, mais cela ne suffira pas à faire pencher la balance.

On reste au final avec un avis mitigé, sans qu’on puisse vraiment dire si on a aimé ou pas le film. Drôle de sentiment! Parmi les personnages secondaires qui se démarqueront, on notera ceux du chauffeur et du psy, respectivement interprétés par Barry Primus ("Le baron rouge", "Frissons d'horreur", "New York, New York", "The Rose") et Tony Roberts ("Serpico", "Les pirates du métro", "Annie Hall", "Amityville 3"), qui apportent de légères touches d'humour au film.

Au final, "Une semaine ordinaire" est un film quelque peu bancal, pas désagréable, mais qui s’oubliera très probablement assez rapidement...

"Une semaine ordinaire" est sorti le 4 novembre 2014 chez Factoris Films en DVD, Blu-ray et VOD. Le DVD propose le film au format 1.85 16/9ème compatible 4/3 avec pistes anglaise et française Dolby Digital 5.1 et anglaise DTS Digital Surround 5.1, alors que l'édition Blu-ray est quant à elle au format 1.85 avec une résolution de 1080p et pistes anglaise et française DTS-HD Hight Resolution 7.1. Les deux éditions proposent en outre la copie digitale en illimitée au format 1.85 16/9ème avec piste française 2.0 AAC, mais ne contiennent aucun véritable bonus en dehors de deux bandes annonce présentes avant le menu.

Une semaine ordinaire (DVD + Copie digitale)

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Une semaine ordinaire (Blu-ray + Copie digitale)

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03.11.14

08:25:12, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo200

Synopsis :

Les Parker sont connus dans le village pour leur grande discrétion. Derrière les portes closes de leur maison, le patriarche, Franck, dirige sa famille avec rigueur et fermeté. Après le décès brutal de leur mère, Iris et Rose, les deux adolescentes Parker, vont devoir s’occuper de leur jeune frère Rory. Elles se retrouvent avec de nouvelles responsabilités et n’ont d’autre choix que de s’y soumettre, sous l’autorité écrasante de leur père, déterminé à perpétuer une coutume ancestrale à tout prix... Une tempête torrentielle s’abat sur la région, les fleuves débordent. Les autorités locales commencent à découvrir des indices qui les rapprochent du terrible secret des Parker...

Mon avis :

Les américains aiment bien remettre à leur sauce des films repérés à travers le monde, nous offrant régulièrement des remakes souvent indigestes, parfois heureusement assez réussis... C'est le cas par exemple de "We are what we are", remake de "Ne nous jugez pas" du réalisateur mexicain Jorge Michel Grau ("The ABCs of Death"), film qui remporta le Grand Prix du Jury au Festival International du Film Fantastique de Gérardmer en 2010, que le réalisateur de "Stake Land" réinterprète de façon toute personnelle...

En effet, "We are what we are" reprend les bases de "Ne nous jugez pas", mais en inversant tout le contexte du film. Ainsi, ce n'est plus une histoire se déroulant en zone urbaine, mais au contraire en zone rurale, ce n'est pas le mari qui décède au début, mais la femme, les enfants qui doivent prendre la relève sont des jeunes filles et non des garçons etc... Et même si évidemment le synopsis est au départ assez proche, l'histoire s’avère finalement très différente.

Bien sûr, il est question également d'une famille de cannibales, mais le traitement est ici assez différent. Jim Mickle ("Mulberry St", "Stake Land", "Cold in July: Juillet de sang") a choisi de montrer une famille certes monstrueuse, mais à laquelle on va tout de même s'attacher, notamment en en apprenant plus sur les origines de cette pratique faisant de cette famille, une famille à part.

Ici, la consommation de viande humaine ne semble pas être une nécessité, mais plutôt une coutume familiale qui se perpétue depuis le temps du Far-West. D’ailleurs cela leur provoque même des maladies! Par contre, ici étrangement, leur pratique du cannibalisme est étroitement liée à la religion. C'est Dieu qui leur demande d'agir ainsi! Du moins, c’est leur croyance!

Alors que "Ne nous jugez pas" prenait comme toile de fond un milieu social défavorisé, Jim Mickle fait lui le choix de placer ses personnages au moment de la tempête Irène, qui fit près de 40 morts aux États-Unis en 2011 et causa d’énormes dégâts. Ici la tempête fait ressurgir des ossements mettant le docteur Barrow, qui a perdu sa fille, sur la piste de la famille Parker.

"We are what we are" est à la fois un drame, un thriller et un film d'horreur, ce qui perturbera très probablement les amateurs de sueurs froides, qui trouveront très certainement que le film met du temps à se mettre en place. Mais le but du film n'est pas d'offrir de l'horreur pure, mais de décrire une famille hors norme et repliée sur elle-même, tout en essayant de rendre attachante des êtres qu'on l'on peut qualifier a priori de monstrueux.

Bill Sage ("American Psycho", "Les initiés", "Mysterious Skin") y campe un père autoritaire et violent véritablement convaincant, mais sans que le réalisateur ne le rende particulièrement inquiétant ou antipathique comme c'était le cas de la mère dans le film original. Julia Garner ("Le monde de Charlie", "Le Dernier exorcisme Part II", "Sin City: j'ai tué pour elle") et Ambyr Childers ("Playback", "Gangster Squad", "2 Guns"), qui incarnent les deux adolescentes, jouent parfaitement leur rôle de jeunes filles, en apparence, innocentes.

Parmi le reste du casting, on remarquera la présence dans le rôle de Marge, de Kelly McGillis ("Witness", "Les Accusés", "Cat Chaser", "The Innkeepers"), qui s'est sacrément défaite (Tout le monde vieillit certes, mais plus ou moins mal…) depuis "Top Gun" et qui retrouve le réalisateur pour la seconde fois après son rôle dans "Stake Land" et de Michael Parks ("Twin Peaks", "Storyville", "Kill Bill: Volume 1 & 2", "Argo") dans le rôle du docteur Barrow.

Le film s'achève sur une scène hyper tendue et dérangeante, tout en symbolisme, allant jusqu’au paroxysme de l'horreur, une scène qui choquera certains, mais en même temps totalement logique, même si elle s'avère très différente de la fin proposée par Jorge Michel Grau. Esthétiquement, le film est très beau et montre une nouvelle fois que Mickle a du talent, mais il manque tout de même un petit je ne sais quoi pour convaincre totalement...

"We are what we are" a été présenté dans différents festivals prestigieux comme Sundance, Cannes, Deauville ou encore Gérardmer et même s'il n'a obtenu aucun prix, cela prouve que le film a tout de même pas mal retenu l'attention et franchement, c'est quand même mérité! Avec son ambiance très glauque et son final à glacer le sang, ce nouveau film de Jim Mickle ne devrait pas vous laisser indifférent...

"We are what we are" est sorti le 3 septembre 2014 chez Wild Side Vidéo en DVD, Blu-ray et VOD. Le DVD nous offre le film au format 1.78 16/9ème compatible 4/3 avec pistes française et anglaise Dolby Digital 5.1 alors que le Blu-ray est au format 1.78 16/9ème avec une résolution de 1080 24p et pistes française et anglaise dts-Hd master Audio 5.1. Les bonus, communs aux deux éditions, se composent d'un commentaire audio, d'un long making of de 53 minutes et d'entretiens avec l'équipe du film d'une durée de 16 minutes et bien entendu de bandes annonces de l'éditeur avant le menu.

We are what we are

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We are what we are (Blu-ray)

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01.11.14

18:41:09, Cat�gories: Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Ian Dunross est nommé chef suprême de la « Noble Maison » qui contrôle une partie des richesses de Hong Kong. De dangereux concurrents vont plonger Dunross dans des scandales financiers et d’espionnage...

Mon avis :

Parmi les mini-séries des années 80/90, beaucoup sont tombées dans l'oubli ou sont parfois passées totalement inaperçues lors de leurs diffusions, mais grâce à Koba Films notamment, on peut enfin en redécouvrir certaines comme par exemple "La Noble Maison", une série à grand spectacle avec en vedette un Pierce Brosnan alors connu essentiellement pour son rôle de Remington Steele...

"La Noble Maison" est une mini-série composée de 4 épisodes réalisés par Gary Nelson ("Max la menace", "Un vendredi dingue, dingue, dingue", "Le trou noir", "Allan Quatermain et la cité de l'or perdu", "Demain à la une"), où une importante compagnie basée à Hong-Kong va susciter bien des convoitises...

Il faut dire que cette compagnie dirigée par Ian Dunross, interprété par Pierce Brosnan ("Nomads", "Le quatrième protocole", "Madame Doubtfire", "GoldenEye", "Meurs un autre jour"), n'est pas aussi solide qu'elle n'y paraît, car elle est soumise à un code de l'honneur, impliquant l'obéissance aux règles fixées par le premier Taï-Pan obligeant les futurs dirigeants à donner tout ce qu'il souhaite à celui qui possède l'une des demi-pièces figurant dans le coffre-fort de la société.

Ces demi-pièces restantes, au départ possédées par des hommes d’honneur, partenaires de la compagnie, vont bien entendues être convoitées par des personnages sans scrupule et prêts à tout pour mettre main-basse sur la plus ancienne et la plus prestigieuse compagnie de Hong-Kong...

Par certains côtés, la série fait quelque peu penser à "Dallas" ou encore à "Dynastie" (les amateurs de ce genre de séries vont être ravis !), mais avec un petit côté exotique en plus et surtout des scènes catastrophes à grand-spectacle assez surprenantes. Ces scènes présentent dans deux des épisodes montrent que la série a bénéficié d'un budget assez solide pour l’époque.

D'ailleurs le casting de la série est composée de pas mal d'acteurs assez connus comme John Rhys-Davies ("Les aventuriers de l'arche perdue", "Allan Quatermain et les mines du roi Salomon", la saga "Le seigneur des anneaux", "Metal Hurlant Chronicles") en rival de Dunross, Gordon Jackson ("Les révoltés du Bounty", "La grande évasion", "Ipcress : Danger immédiat", "Les professionnels"), Denholm Elliott ("La rose et la flèche", "Un pont trop loin", "Le chien des Baskervilles", "Les aventuriers de l'arche perdue", "Un fauteuil pour deux"), Burt Kwouk ("Quand l'inspecteur s'emmêle", "Goldfinger", "Rollerball", "Le baiser mortel du dragon") ou encore Ric Young ("Indiana Jones et le temple maudit", "Le dernier empereur", "Le baiser mortel du dragon").

Impossible de tous les nommer, mais on a là un casting assez impressionnant et prestigieux auquel il faut ajouter quelques têtes bien connues, habituées aux petits rôles, mais qui marquent souvent par leur charisme ou leur gueule.

Et puis il y a le casting féminin, avec de bien jolies actrices comme Deborah Raffin ("Meurtres sous contrôle", "La sentinelle des maudits", "Le justicier de New York") auquel Pierce ne résistera évidemment pas, Julia Nickson ("Rambo II: La mission", "Sidekicks", "Double Dragon") et Tia Carrere ("Harley Davidson et l'homme aux santiags", "Dans les griffes du dragon rouge", "Wayne's World", "True Lies").

Le scénario, écrit par Eric Bercovici ("Hawaï, police d'état", "Shogun") et James Clavell ("La Vallée perdue", "La Grande Évasion") et inspiré par l'un des romans de la saga asiatique de ce dernier (Tous deux étant également producteurs de la série...), est ponctué de rebondissements fréquents et tient en haleine jusqu’au dénouement final, par contre l’humour très asiatique de certaines scènes est assez déstabilisant et surprend quelque peu...

Pierce Brosnan campe ici un personnage sûr de lui étonnamment convaincant malgré l’éducation asiatique qu’il est sensé avoir eu et avec une classe naturelle comme il a toujours eu... La série fait certes très datée années 80, mais elle reste assez plaisante.

Cette mini-série totalement méconnue mérite amplement qu’on s’y attarde même si elle ne laissera pas un souvenir impérissable. Et puis les fans de Pierce Brosnan seront évidemment ravis!

"La Noble Maison" est sorti en DVD le 11 juin 2014 chez Koba Films. La série est présentée au format 1.66 16/9ème compatible 4/3 dans sa version française stéréo uniquement (Pas de vo!). Côté bonus, seuls quelques bandes annonces de l’éditeur sont présentes...

La noble maison

La noble maison
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