Archives pour: Avril 2008, 01

01.04.08

07:23:47, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Murder_set_pieces

Le réalisateur Nick Palumbo, pour son second long métrage, nous livre avec ce Murder-set-pieces une œuvre terriblement dérangeante et provocatrice, après son Nutbag qui a quelque part servi d’ébauche sans le sou à cette nouvelle plongée dans l’univers d’un serial-killer plus que sanguinaire.
Le script suit le parcours d’un photographe de mode néo nazi qui derrière son apparence normale cache un dangereux psychopathe assassinant les jeunes et jolies jeunes femmes qu’il peut croiser dans ses périples nocturnes dans les rues et les endroits chauds de Las vegas.

Murder_set_piecesAprès un générique assez spécial et annonçant bien la couleur, le métrage nous présente son personnage principal, cet homme massif dont jamais nous n’entendrons le nom ou le prénom, lui forgeant ainsi un anonymat laissant sous entendre que cela pourrait être n’importe qui, allant chercher deux gamines à l’école pour en déposer une chez elle avant de se rendre accompagné de l’une d’entre elle, Jade, la jeune sœur de sa petite amie, au salon de coiffure tenu par celle-ci, pour une mise en situation faisant apparaître ce personnage comme quelqu’un d’assez quelconque et de banal, même s’il sort quelques tirades étranges, jusqu’à ce que le masque ne tombe peu de temps après, lorsqu’il va « lever » deux prostituées et les assassiner dans une chambre d’hôtel à l’aide d’un rasoir alors que les deux jeunes femmes commençaient à s’émoustiller sur un lit, pour une séquence peu gore mais assez brutale dans son déroulement.

Murder_set_piecesEnsuite, l’intrigue va continuer pendant un temps à nous montrer ce photographe sous son jour commun, lors d’un repas avec sa petite amie et sa sœur chez lui mais tout en sous-entendant un éventuel cannibalisme ), tout en s’occupant surtout de nous montrer ses penchants meurtriers et sa façon d’agir pour appâter ses victimes qu’il ne manquera pas de massacrer dans le sang et la violence ( la scène de noyade dans la baignoire, par exemple ), quant il ne se rendra pas dans un vidéo-club à la recherche d’un "snuff-movie" ( au hasard intitulé "Nutbag" ) pour finalement agresser le gérant qui ne pourra pas lui donner satisfaction et profiter d'un braquage pour utiliser son pistolet acheté peu de temps auparavant.

Murder_set_piecesMais le métrage nous fera également pénétrer dans le sous-sol de la maison de l'assassin, lui servant de chambre de torture et de mort très graphique avec ses longues traînées de sang sur les murs et ses nombreux outils destinés à mutiler ses victimes, tandis que des crânes et autres corps presque momifiés jonchent les lieux, et pour achever de bien nous faire cerner la personnalité du tueur, le réalisateur nous permettra d'en apprendre beaucoup sur lui, aussi bien sur ses origines ( avec ce grand-père nazi photographié en train de serrer la main à Adolf Hitler, par exemple ) que sur son désordre mental caractérisé par ces séquences cauchemardesques pleines de réminiscences de son passé et vraiment réussies dans un maelstrom morbide et sexy.
Et lorsque que les prostituées et autres proies faciles ne lui suffisent plus et que la camarade de classe de Jade disparaît, celle-ci va se rendre dans l'antre du tueur pour enquêter et découvrir l'horrible vérité, pour un dernier acte extrêmement tendu et graphique qui s'achèvera sur un affrontement sanglant dans le sous-sol macabre du tueur.

Murder_set_piecesLe moins que l'on puisse dire, c'est que Nick Palumbo a volontairement cherché la provocation avec la présentation de ce tueur nazi, s'exprimant en allemand lorsqu'il est énervé et adepte du culturisme, rêvant du 11 septembre ( brisant ainsi un des tabous modernes américains en osant montrer les deux tours en proie aux flammes ) et surtout traitant les femmes comme du bétail juste bon à assouvir ses pulsions, sexuelles et meurtrières lors de scènes crues et d'une violence n'ayant pas de mal à sembler réelle, pour atteindre son paroxysme dans la longue description de ce sous-sol terrible et excessif, contrastant radicalement avec le reste de sa maison bien propre et claire et alors que le réalisateur ne condamne pas forcément son personnage et ne présente les victimes de celui-ci que de manière négative et simplifiée, comme si celles-ci recherchaient presque ce qu'elles allaient trouver.
L'interprétation contribue largement à rendre l'ensemble efficace, entre Sven Garrett largement convaincant dans le rôle principal, en partie grâce à son physique imposant et son regard halluciné, et plusieurs caméos de figures du genre, telles que Gunnar Hansen et Edwin Neal échappés du premier Massacre à la tronçonneuse de Tobe Hooper et Tony Todd, le Candyman en personne, tandis que la mise en scène de Nick Palumbo est efficace en suivant de près l'action.
Les effets spéciaux sanglants sont probants, même si peu de choses sont montrées dans cette édition.

Murder_set_piecesDonc, ce Murder-set-pieces méritera bien sa réputation de film controversé et sera à réserver à un public averti, même si cette édition est "cut", amputée de plusieurs scènes gores et choquantes ( la scène de la baignoire semble allégée, tandis que le carnage à la tronçonneuse du final sera fait en hors champ et que la scène la plus choquante du métrage présentant le meurtre d'une femme et de son enfant de deux ans est carrément absente ), laissant un goût amer et frustrant quant aux séquences vraisemblablement manquantes qui doivent participer activement à la réputation plus que sulfureuse du métrage.

Le DVD de zone 1 édité par Lionsgate avancera une image nette et juste quelques peu granuleuse lors des séquences se déroulant dans l'obscurité, tandis que la partition musicale sera efficace et dynamique, tout en sachant participer activement à la tension du dernière acte, mais le film ne sera présenté uniquement qu'en version anglaise avec uniquement des sous-titres espagnols.
Par contre, cette édition ne proposera en bonus que quelques bandes-annonces d'autres titres édités par Lionsgate.

Pour ceux qui voudraient se lancer dans l'expérience et rencontrer ce photographe sanguinaire dans sa version "soft", le DVD de zone 1 est disponible ici ou !

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