09.09.09

07:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Vampyres, daughters of Dracula

Bien que rattaché au mythe vampirique, ce Vampyres, daughters of Dracula à l’intrigue minimaliste s’attachera surtout à créer une ambiance hors du temps envoûtante pour se laisser aller à une débauche érotique et sanglante inhabituelle et parfois même surprenante !
Le script va suivre les exactions de deux demoiselles, des vampires attirant dans leur manoir des messieurs qu’elles vont charmer avant de les vider de leur sang.

Vampyres, daughters of DraculaDans sa séquence d’introduction, le métrage va tout de suite mettre son spectateur dans le bain pour une première séquence érotique suivant un bref ébat saphique entre deux demoiselles allongées nues sur un lit mais qui vont bientôt interrompues par une ombre mystérieuse pénétrant dans leur chambre pour dégainer un pistolet et les abattre sans autre forme de procès, laissant ensuite des chauves-souris en plein vol accueillir le générique sans nous apporter la moindre exaction et surtout sans faire de lien direct avec la suite de l’intrigue qui va instantanément se lancer dans la présentation simultanée des principaux protagonistes du film.

Vampyres, daughters of DraculaEn effet, nous allons d’abord découvrir Ted, un quadragénaire arrivant dans un hôtel afin d’y réserver une chambre pour la nuit, le vieux gérant croyant reconnaître en lui quelqu’un qu’il avait connu des années auparavant, ce qui donnera une touche quelque peu irréelle à la scène, tandis que pendant ce temps-là, un couple de vacanciers, Harriet et John, vont sillonner les petites routes anglaises afin d’y dénicher un coin tranquille pour s’installer avec leur caravane, c’est ainsi qu’ils vont croiser au bord de la route une demoiselle tout de noir vêtue, bientôt prise en stop, Harriet apercevant même une seconde jeune femme cachée derrière un arbre.

Vampyres, daughters of DraculaCette mise en situation des personnages sera réduite au minimum, s’attardant juste quelque peu sur ce couple s’étant installé près d’un manoir apparemment désert pour laisser Harriet faire un cauchemar paraître perturbée par la vision de ces deux jeunes emmes énigmatiques, au point d’en faire un cauchemar et de croire avoir vu un main ensanglantée venir se coller sur la vitre de leur caravane, ce qui forcera John à aller sous la pluie inspecter les alentours sans rien déceler d’anormal et tôt dans la matinée, elle reverra ces deux silhouettes courant entre les arbres. Ce sera donc de manière détournée que l’intrigue va avancer ses deux étranges demoiselles, laissant quand même déjà le spectateur se douter de leur mode opératoire global pour attirer leurs proies, avant justement de rentrer dans les détails puisque la prochaine rencontre impliquera Ted.

Vampyres, daughters of DraculaCe dernier acceptera donc de prendre à bord de sa voiture Fran, une des deux jeunes femmes, et de la ramener chez elle, pour être invité à prendre un verre, Ted se laissant charmer par cette mystérieuse et insondable rencontre. Le métrage installera un climat trouble et sensuel largement envoûtant pour suivre cette attirance réciproque naissante entre les deux individus tout en faisant planer une menace sourde et sous-entendue. Mais ce sera l’érotisme qui prévaudra lorsque Ted et Fran vont succomber aux plaisirs de la chair pour une nuit d’amour qui laissera Ted se réveiller au petit matin seul, exsangue et se découvrir une profonde plaie sur le bras. Il va quitter l’endroit pour tomber sur la caravane de John et de Harriet et se faire soigner, mais de manière déraisonnable, il va ensuite retourner au manoir.

Vampyres, daughters of DraculaL’intrigue s’attachera ensuite à nous dépendre la déchéance de Ted, sous l’emprise d’une Fran qui le pervertira et usera de ses charmes pour le maintenir au château, tandis que nous allons faire connaissance avec la seconde demoiselle, Miriam, plus effacée en apparence mais toute aussi dangereuse, et appréhender plus en profondeur les liens lesbiens unissant les deux jeunes femmes vampiriques, tandis que d’autres victimes vont tomber dans le piège tendu et que Harriet, toujours intriguée par ce manoir qu’elle va même reproduire en peinture, ira bien entendu s’aventurer sur place à ses risques et périls.

Vampyres, daughters of DraculaSi l’intrigue globale du métrage pourra sembler bien simpliste, voir même commune, le réalisateur José Ramon Larraz jouera la carte de l’esthétisme onirique pour parvenir sans mal à créer une ambiance surréaliste, hors du temps et définitivement envoûtante qui planera sur l’ensemble du métrage de manière efficace et prenante, symbolisée par ces deux vampires plus ou moins atypiques qui sembleront ne craindre que modérément la lumière du jour (entraînant par ailleurs plusieurs petites contradictoires à l'intérieur même de l'intrigue) et n’auront pas de canines proéminentes pour mordre leurs victimes et devant donc s’aider de couteaux ou autres objets tranchants.

Vampyres, daughters of DraculaMais au-delà de cet esthétisme marquant, le métrage pourra compter sur une sensualité omniprésente pour parfaire le portrait de ses "héroïnes" d’outre-tombe qui n'hésiteront pas à se dévêtir à la moindre occasion et à se lancer dans des ébats saphiques (plus ou moins poussés) ou non lors que Ted sera présent, installant même sporadiquement un climat de perversion trouble qui contrastera de fait avec la langueur certaine installée, mais encore plus avec l'animalité terrible et plus que largement graphique dont feront preuve les prédatrices lorsque leur instinct primaire reprendra le dessus.

Vampyres, daughters of DraculaEn effet, le métrage comportera également quelques séquences sanglantes largement graphiques et même terriblement impactantes sans pour autant se laisser aller à une quelconque outrance gore, mais ce sera justement cette violence presque animale qui fera agir les jeunes femmes qui aura de quoi surprendre et même choquer avec cette vivacité et cette précision féroce dans l'action qui ne laissera pas la moindre chance aux humains concernés. Ce sera ce qui rendra la relation entre Ted et Fran intrigante, puisque celle-ci décidera de laisser son amant d'un soir en vie au lieu de le faire disparaître comme les autres en simulant un accident de voiture, pour ainsi occuper une bonne partie de l'intrigue, reléguant de fait la curiosité de Harriet au second plan, pour presque laisser ce couple de vacanciers développer un sentiment d'inutilité (avec seulement un apport de suspense régulier puisqu'ils seront eux aussi perpétuellement en danger) uniquement perturbé par ce final graphique terrible. Dans le même ordre d'idée, on pourra aussi franchement regretter que le personnage de Miriam soit sous-exploité de la sorte, alors qu'elle apportera une aura de mystère et d'animalité bien plus frappante et titillante que cette Fran certes sensuelle mais largement plus commune, mais qui officiera le plus souvent au premier plan.

Vampyres, daughters of DraculaL'interprétation est convaincante, portée par ces deux jeunes mannequins reconverties actrices sans pour autant démériter, bien au contraire, et notamment Anulka (drôle de pseudo…) dans le rôle de la charmante et plus que troublante Miriam, pour laisser Murray Brown interpréter Ted avec crédibilité. La mise en scène du réalisateur espagnol exilé quelques temps en Angleterre est adaptée au style du métrage pour lui conférer une approche ténébreuse et langoureuse dans la création de ce climat ensorcelant. Les effets spéciaux sanglants sont plutôt simplistes mais deviendront saisissants et même surprenants dans ce contexte vaporeux.

Donc, ce Vampyres, daughters of Dracula aura largement de quoi charmer et envoûter son spectateur par son climat sensuel et sa violence brutale inattendue, à condition quand même de rentrer dans l'intrigue et son rythme guère porté vers l'action.

Vampyres, daughters of DraculaLe DVD de zone 2 anglais édité par Anchor bay avancera une image juste parfois quelque peu granuleuse, tandis que la bande-son sera efficace avec une partition musicale prenante, adaptée et partie prenante dans l'instauration du climat trouble qui englobera le métrage, celui-ci étant ici proposé dans sa version anglaise sans aucun sous-titre.
Au niveau des bonus, on pourra suivre une petite featurette trop brève mais intéressante permettant aux deux actrices principales de revenir sur le film et leurs personnages, la bande-annonce anglaise et américaine du film, ainsi que plusieurs galeries de photos consacrées au film, à son tournage, aux affiches ou encore à l'actrice Anulka.

Pour ceux qui voudraient découvrir ces deux vampires saphiques et sensuels, le DVD de zone 2 anglais est disponible ici ou !

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