17.11.14

05:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique, Box office cinéma  

Par Flo200

Synopsis :

Pour favoriser les chiens de race, le gouvernement inflige à la population une lourde taxe sur les bâtards. Leurs propriétaires s’en débarrassent, les refuges sont surpeuplés. Lili, 13 ans, adore son chien Hagen, mais son père l’abandonne dans la rue. Tandis que Lili le cherche dans toute la ville, Hagen, livré à lui-même, découvre la cruauté des hommes. Il rejoint une bande de chiens errants prêts à fomenter une révolte contre les hommes. Leur vengeance sera sans pitié. Lili est peut-être la seule à pouvoir arrêter cette guerre.

Mon avis :

Et si le chien n'était plus le meilleur ami de l'homme? C'est de ce postulat qu'est parti le réalisateur hongrois Kornél Mundruczó ("Pleasant Days", "Johanna", "Delta", "Tender Son: The Frankenstein Project") pour son nouveau film, "White God", un savant mélange de genre débutant limite comme un film pour enfants du style "Beethowen" et compagnie pour finir dans un style assez proche d'un "Cujo", si l'on se réfère aux films de chiens...

Pourtant Mundruczó annonce directement la couleur avec une splendide scène d'ouverture où une jeune fille à vélo traverse une ville désertifiée et se fait soudainement pourchassée par une meute de chiens. La scène est sublimement filmée et accompagnée d'une très belle musique. Immédiatement on se dit qu'on va adorer ce film, cela semble une évidence! Le risque, cela serait en fait que la suite ne tienne pas toutes ces promesses et qu'au final, on ait un goût amer! Mais je vous rassure tout de suite, cela ne sera absolument pas le cas! Bien au contraire! Après cette première scène limite onirique, donnant l'impression qu'il y a eu une catastrophe et que les protagonistes sont dans un monde post-apocalyptique, on découvre un Budapest proche probablement de celui qu'on peut connaître de nos jours à la différence près que le pays semble connaître une sérieuse crise (ce qui est d’ailleurs peut-être le cas!) et que les propriétaires de chiens qui ne sont pas de races doivent s'acquitter d'une lourde taxe, les poussant dans la plus part des cas à s'en débarrasser. Résultat, il y a de nombreux chiens errants dans les rues, qui survivent comme ils peuvent et beaucoup se retrouvent rapidement emmenés dans des fourrières où ils attendent d’être adoptés ou tués si personne ne veut d’eux...

C'est dans ce contexte bien particulier qu'on fait la connaissance de nos deux attachants héros, la jeune Lili, interprétée par Zsófia Psotta, dont c'est ici le premier rôle au cinéma et son chien Hagen, un croisé tout ce qu'il y a de plus adorable, joué en réalité par deux chiens. Seulement voilà, un beau jour, la mère de Lili doit quitter le pays et la confie à son père, qui de toutes évidences n'était pas vraiment prêt à l'accueillir. Après quelques ennuis avec une voisine, Dániel, joué par Sándor Zsótér ("Daniel prend le train", "Le violon de Rothschild"), décide d'abandonner le chien dans la nature. Hagen va alors devoir se débrouiller seul et va à ses dépends devoir faire face à la cruauté humaine! Par certains côtés, on pense alors à "Deux frères" de Jean-Jacques Annaud, en plus costaud tout de même, mais dès cette partie du film, on sent que cela va se corser sérieusement. Le film devient alors de plus en plus adulte, de plus en plus cruel et violent aussi, même si souvent c'est tout de même l'émotion qui l'emportera. A partir de cette séparation, on suit les deux parcours, celui de Hagen pour survivre et celui de Lili qui va tout faire pour le retrouver, avant une dernière demi-heure qui vire pas mal à l'horreur et au film de vengeance...

Malgré tout, à aucun moment le réalisateur ne perd de vue que ce qui compte avant tout pour le spectateur, c’est la relation entre ces deux êtres qui s’aiment et donc le côté émotif ! Le film n’est pas dénué également d’humour avec notamment une scène réellement amusante se passant dans le refuge. Franchement, le travail fait avec les chiens impressionne et on image facilement les difficultés qu’il y a pu y avoir sur le tournage avec une telle quantité de canidés (Il y a eu 250 chiens tout de même sur le tournage!). C’est également un film assez politique dans le sens où à travers cette révolte des chiens, le réalisateur a voulu mettre en garde le gouvernement hongrois de la forte probabilité d’un futur soulèvement des plus défavorisés si les inégalités entre les différentes couches sociales ne cessent de grandir. Quant à la fin, elle est vraiment de toute beauté, clôturant merveilleusement ces presque deux heures d’intenses émotions.

"White God" a remporté le Grand prix Un Certain Regard au festival de Cannes 2014 et représentera son pays aux Oscars 2015. Rien d'étonnant à cela, car il fait sans conteste parti des meilleurs films de cette année et également l'un des plus originaux! Sans problème l'un de mes coups de cœur de l'année!

"White God" sort dans les salles le 3 décembre 2014 et sera en avant-première à Paris mardi 18 novembre à 20h15 à l'UGC Cité Ciné Les Halles en présence du réalisateur.

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