26.02.11

01:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Eating Raoul

Réalisateur : Paul Bartel

Date de sortie au cinéma
: 1982 (film inédit en DVD)

Durée du film : 1h30

Avec : Paul Bartel (Paul Bland), Mary Woronov (Mary Bland), Robert Beltran (Raoul Mendoza), etc.

Par Nicofeel

Connu pour être le réalisateur du bisseux La course à la mort de l'an 2010 avec Sylvester Stallone et David Carradine, film qui préfigurait des jeux vidéo tels que Carmageddon, Paul Bartel est aussi le cinéaste d’œuvres sacrément barrées. Eating Raoul fait partie de celles-ci.
Dès le générique du film, on comprend que l'on va assister à un film décalé, en voyant les acteurs qui sont présentés avec des petits corps et de grosses têtes. La musique est pour sa part délicieusement rétro.
Réalisateur, scénariste et acteur principal du film, Paul Bartel entend nous parler d'Hollywood avec d'un côté les riches et de l'autre côté les pauvres.
Paul Bartel qui joue Paul Brand, un monsieur-tout-le-monde, est évidemment à ranger dans la deuxième catégorie. Sa vie est loin d'être une sinécure. Il travaille dans un petit commerce pour un patron qui veut lui faire vendre des bouteilles bas de gamme. Sa femme, Mary, est infirmière et ne cesse de se faire draguer par tout un tas de personnes. Tous les deux vivent dans un petit appartement et ont bien du mal à boucler les fins de mois, d'autant que le loyer augmente (finalement le film paraît être contemporain sur ce plan).
Paul et Mary incarnent le côté puritain de l'Amérique avec ce couple bien rangé qui ne fait plus l'amour et qui a ses petites habitudes. Ainsi, Paul et Mary ont chacun le même lit simple pour se coucher et ils ont les mêmes pyjamas jaunes !
Évidemment, le côté comique du film provient du fait que Paul et Mary ont l'air tout à fait innocents et qu'ils mettent à jour les pratiques déviantes de leurs voisins qui s'adonnent à des partouzes.
Un malade à l'hôpital drague Mary. Pour la peine il aura droit à un lavement par un homme ! On a aussi le directeur de la banque qui tente d'abuser d'elle. Un autre homme essaie de lui faire l'amour chez elle. Il va être tué avec une poêle à frire ! Le couple va récupérer l'argent que cet homme a sur lui. Cela va en tout cas donner l'idée à Paul et à Mary d'attirer chez eux des partouzeurs (Mary se transforme pour l'occasion en souris de cartoon, en hippie, etc.), de les tuer et de prendre leur argent. C'est d'ailleurs à Paul que l'on doit vers la fin du film une citation qui résume parfaitement l'idée : « On invite des échangistes chez nous et on les tue pour leur argent ».
Voilà donc le scénario de ce film complètement décalé qui donne lieu à des scènes réellement drôles où sont pourtant traitées l'appât du gain et à la fin du film le cannibalisme (eh oui le film s'intitule tout de même Eating Raoul).
Pour mettre un peu plus de piment dans ce film, Paul Bartel a l'idée d'inclure un troisième personnage principal, le fameux Raoul, un latino qui est attiré par Mary et qui va réussir le tour de force de l'amener au septième ciel en la faisant notamment fumer. Ainsi, on se dévergonde chez Mary et Paul, sentant le danger, n'a d'autre choix que d'acheter des produits pour sa femme (vibromasseur). Surtout, Paul tente d'éloigner Raoul de sa femme en lui mettant dans les pattes une femme qui apparaît d'abord en fausse aveugle prophétique, puis en fausse agent de l'immigration et enfin en fausse infirmière du ministère de la santé. Le côté improbable et presque mal joué de ces scènes donne lieu à de vrais moments de rires.
Mais comme on dit, le meilleur est pour la fin et la confrontation entre Paul et Raoul se termine par du cannibalisme (même si l'on ne voit rien à l'écran).
Film complètement amoral, Eating Raoul n'est pas pour autant un film tendancieux. Paul Bartel réussit à faire preuve d'un humour constant et surtout à prendre une vraie distanciation par rapport aux thématiques développées, le tout en donnant à ses personnages un côté complètement décalé. Les trois acteurs principaux sont de ce point de vue vraiment parfaits.
Eating Raoul reste finalement un film dénué de scène gore ou de scène choquante, qui cherche avant tout à divertir son spectateur, même si les considérations économico-sociales sont bien présentes. A voir.

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