18.11.08

07:50:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Haunted forest

C'est en ayant quand même du mal à assumer ses influences que ce Haunted forest va s'approprier les tics de la nouvelle vague horrifique asiatique pour servir une intrigue tentant d'apporter un semblant d'originalité bien vite balayé par les poncifs mis en avant tout au long du métrage.
Le script envoie trois amis en pleine forêt à la recherche d'un arbre censé être au centre d'une malédiction amérindienne ancestrale.

Haunted forestAprès une séquence d'introduction suivant un photographe amateur apeuré s'enfuyant à travers bois pour être finalement la victime d'un spectre à forme humaine sorti du sol au pied d'un arbre, le métrage va avancer ses trois principaux protagonistes, Josh, Flipp et Sean, ce dernier ayant entraîné ses deux comparses pour une virée dans la forêt suite à la découverte par les autorités de l'appareil photo du disparu vu juste auparavant recelant des clichés montrant un arbre terrifiant, réplique exacte de celui dessiné dans le journal du grand-père de Sean, un anthropologue ayant passé sa vie à s'intéresser aux civilisations amérindiennes, à leurs croyances et à leurs légendes. En effet, cet arbre est censé abriter l'esprit de Satinka, une jeune indienne s'attaquant aux ennemis de la forêt selon un mode opératoire très précis.

Haunted forestPrécise et rapide, cette mise en situation aura le mérite d'aller droit à l'essentiel pour placer les protagonistes dans le contexte de l'intrigue, pouvant ainsi déclencher une action qui ne tardera pas à faire apparaître son fantôme (une jeune fille aux longs cheveux noirs, comme par hasard…) lorsque Flipp aura la "bonne" idée de s'éloigner du campement pour aller chercher son petit chien s'étant aventuré hors de la lumière du feu de camp. Ce sera donc au petit matin que Josh et Sean vont s'apercevoir de la disparition de Flipp et se lancer à sa recherche. Ne pouvant laisser le métrage sans personnages féminins, l'intrigue va avancer deux demoiselles en quête de fleurs hallucinogènes, Jennifer et Kiyomi, celle-ci devant à son tour disparaître par la faute du spectre, et laisser de la sorte son amie seule, dans l'obligation de partir également à sa recherche.

Haunted forestBien entendu, Jennifer va rencontrer le duo et c'est ensemble qu'ils vont tenter de retrouver les disparus, sans pour l'instant se douter qu'en plus de la présence spectrale qui les surveillera, un chasseur ne semblera guère apprécier leur présence dans la forêt, à moins que les deux ne soient liés. Les deux disparitions seront mises en œuvre par des séquences assez convaincantes mettant en avant par de courtes apparitions ce fantôme qui peinera quand même à effrayer le spectateur ayant déjà suivi les méfaits de Sadako dans la trilogie des Ring et dont la ressemblance sera bien trop flagrante pour ne pas réduire son impact initial, mais qui sera valorisé par des plans très graphiques et parfois essayant un minimum d'être originaux. Mais hélas ensuite, le métrage va se perdre quelque peu dans les méandres d'un script qui peinera à renouveler ses situations pour suivre les déboires des personnages passant leur temps à arpenter la forêt dans tous les sens, régulièrement entrecoupé par des scènes assurant la continuité de l'élément fantastique et tentant d'effrayer le spectateur (avec même un hommage au Projet Blair Witch et sa tente malmenée par une force inconnue) pour peu à peu nous amener à connaître parfaitement la façon de faire de cette Satinka vengeresse.

Haunted forestMais heureusement, alors que la lassitude et l'ennui commençaient à s'installer méchamment, le métrage va sortir de sa torpeur dans sa dernière partie pour déjà nous présenter lors d'un flash-back que l'on aurait aimé plus méchant l'histoire de Satinka avant de lancer un acte final enfin quelque peu débridé et osant présenter quelques scènes véritablement graphiques à défaut d'être surprenantes ou originales tant l'issue du film deviendra claire malgré l'aspect tortueux pris par une intrigue ayant bien du mal à s'y retrouver dans les diverses possessions aussi maléfiques qu'aléatoires des différents personnages.

Haunted forestPourtant, l'idée de base mêlant cette légende amérindienne à un discours écologiste de base (et souvent bien trop appuyé) avait de quoi séduire et les opportunités offertes étaient nombreuses. Mais le réalisateur, paresseux sur ce coup-là, s'est contenté de calquer ses effets de surprises et son élément fantastique sur ceux issus de la déferlante asiatique de fantômes de demoiselles aux cheveux aussi longs que noirs et à l'œil torve ( avec quand même des emprunts éhontés et flagrants, comme ces gros plans sur les yeux grisâtres), pour un résultat laissant donc une impression de déjà-vu persistante seulement occultée lors de scènes probantes (l'apparition dans la voiture) plus que rares, et laissant son ingrédient lui fortement original (les arbres) de côté. De plus, l'histoire de cette demoiselle malmenée par des pionniers ivres et voulant brûler la forêt n'aura rien de très palpitant pour justifier la malédiction qui en découlera.

Haunted forestEnfin, les protagonistes seront simplistes et interchangeables, avec notamment ce Sean qui passera son temps à lire le journal de son grand-père à la moindre occasion, tandis que ses acolytes demeureront lisses et n'engendreront aucune apathie et encore moins d'identification. L'obligatoire présence féminine sera quant à elle bien effacée et n'apportera en plus que très peu de choses à l'intrigue et au métrage qui restera par ailleurs très prude. L'interprétation qui en résultera sera acceptable mais guère inspirée pour des acteurs impassibles et sans le moindre charisme. La mise en scène du réalisateur sera parfois efficace, notamment pour mettre en valeur les décors naturels, mais par contre, les quelques effets de style viendront plus nuire à l'ensemble qu'autre chose. Les effets spéciaux sont plutôt probants, même si les maquillages spectraux seront limités et parfois visibles, le film n'étant par contre que très peu sanglants, avec juste quelques petites plaies nécessitées par le mode opératoire de Satinka et un final enfin plus graphique.

Donc, ce haunted forest se suivra d'un œil distrait et ne parviendra pas à accrocher son spectateur pour juste lui offrir quelques "beaux" plans de spectres directement influencés par ceux venus d'Orient !

Haunted forestLe DVD de zone 1 édité par Lionsgate avancera une image claire et ne connaissant aucun défaut, même lors des séquences se déroulant dans la pénombre, tandis que la bande-son sera efficace et adaptée, lyrique et renforçant agréablement les temps "forts" du métrages, le métrage étant ici proposé en version anglaise accompagnée de sous-titres anglais et espagnols.
Par contre, au niveau des bonus, il faudra se contenter de quelques bandes-annonces issues du catalogue de l'éditeur.

Pour ceux qui voudraient quand même découvrir cette malédiction pas franchement percutante, le DVD de zone 1 est disponible ici ou !

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