09.09.08

06:30:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

The_untold_story

Titre phare de la fameuse "Catégorie 3" de Hong-Kong, regroupant les films les plus violents ou érotiques de ce pays, ce The untold story constituera effectivement un met de choix par ses déviances et sa violence crue qui explosera lors d'un final d'anthologie.
Le script suit le parcours d'un homme qui, s'étant approprié un restaurant après avoir fait disparaître les anciens propriétaires qui n'avaient pu lui rembourser une dette de jeu, va voir la police s'intéresser à son cas après la découverte de restes humains sur une plage.

The_untold_storyLa séquence d'introduction mettra tout de suite le spectateur en condition en suivant le personnage principal se disputer avec un autre homme à propos d'une dette de jeu, avant de cogner sévèrement celui-ci pour finalement l'incendier avec de l'essence avant de prendre la fuite, le tout pour une scène directe et sauvage en plein champ de la caméra qui n'épargnera aucun détail. L'intrigue se déplacera alors de Hong-Kong (où se situait ce prologue) à Macao, où deux enfants jouant sur une plage vont découvrir des membres humains dépassant d'un sac à moitié enfoui dans le sable, ce qui permettra au métrage de nous présenter les policiers locaux, une bande de joyeux lurons qui apporteront au métrage une certaine fraîcheur au milieu des exactions du personnage principal qui en ayant changé d'identité, se fait désormais appeler Wong Chi Hang et tient un restaurant. Afin de bien montrer que cet individu n'a pas changé, sa première apparition le montrera en train d'éviscérer et de découper un cochon à même le sol.

The_untold_storyEnsuite, le métrage va suivre l'enquête de ces policiers glandeurs, passant leur temps à se moquer de l'unique femme faisant partie de la brigade, à jouer et ne faisant semblant de travailler que lorsque leur patron daignera venir les voir, toujours accompagné par une splendide jeune fille court vêtue (et jamais la même), donnant ainsi vraiment l'impression d'être un proxénète, sentiment encore accru par sa tenue de vacancier. Mais ces policiers devront quand même mettre la main à la patte pour essayer de découvrir à qui appartenait ces restes humains découvert sur la plage, nous offrant de la sorte quelques séquences assez répugnantes, et notamment la prise d'empreintes qui leur permettra de découvrir que cette main retrouvée à moitié pourrie était celle d'une dame de la famille des anciens propriétaires d'un restaurant, eux aussi disparus sans laisser de trace, au hasard celui tenu par Wong Chi Hang.

The_untold_storyEntre-temps, nous aurons pu suivre notre homme dans sa boutique où il va continuer à tricher au jeu pour se faire de l'argent, se débarrasser d'un employé ayant découvert sa tricherie en le tuant lors d'une seconde séquence bien méchante avant de le découper en morceaux pour en faire des beignets qu'il va s'empresser de vendre à ses clients, et en particulier aux policiers venus l'interroger une première fois sur la disparition des anciens propriétaires. Mais le métrage nous fera suivre d'autres violences de ce Wong Chi Hang décidemment incorrigible qui va également supprimer une jeune femme travaillant pour lui et désirant démissionner, qu'il va frapper, violer pour finalement l'achever en lui enfonçant des baguettes dans le vagin.

The_untold_storyMais peu à peu, l'étau de la police va finir par se resserrer autour de lui, et il va finir par être arrêté alors qu'il tentait de s'enfuir à l'étranger, bien qu'aucune preuve concrète ne puisse le faire condamner sans ses aveux. Et justement, devant sa réticence bien naturelle à avouer ses crimes malgré la méthode musclée des policiers qui laisseront leur humour de côté pour se montrer à leur tour violents en n'hésitant pas à passer à tabac leur suspect, Wong Chi Hang va être placé en prison, dans le même dortoir que celui d'un des membres de la famille disparue, dans le but avoué de déclencher la fureur de celui-ci contre Wong Chi Hang. Ce qui ne manquera pas d'arriver et le nouvel arrivant sera littéralement massacré par les autres prisonniers, qui feront preuve d'une extrême violence pour le tabasser et l'humilier, le poussant à tenter de se suicider, ce qui le conduira à l'hôpital.

The_untold_storyEt ce sera dans son dernier acte que le métrage trouvera son apothéose sanglante, puisque les policiers, à force de harceler et de droguer Wong Chi Hang pour l'empêcher de dormir, vont réussir à le faire avouer, laissant un long flash-back retracer ses crimes. Appelée à rester gravée dans les mémoires, cette séquence suivra le massacre de cette famille de huit personnes sans nos épargner aucun détail, puisque une fois le garçonnet de la famille égorgé presque par mégarde, ce sera au tour du père et de la mère d'être tués, Wong Chi Hang terminera sa besogne en assassinant les autres enfants, et là où la décence aurait fait stopper la scène, le réalisateur va aller jusqu'au bout, en montrant clairement les quatre filles se faire soit décapitées, ou également égorgées, avant que les corps ne soient soigneusement découpés en morceaux.

The_untold_storyMais au-delà même de ces atrocités immorales avancées sans sourciller dans une ambiance délétère et sordide, le métrage pourra compter sur son personnage principal pour en imposer. En effet, celui-ci, brillamment interprété par Anthony Wong, sera un monstre d'inhumanité froide, d'une cruauté sans nom, lorsqu'il s'amusera avec un cadavre en le découpant en morceau, ou encore d'une perversité avérée, dans ses meurtres mais aussi lorsqu'il donnera ses fameux beignets à manger à ses clients ou par exemple lorsqu'il s'urinera sur ses mains couvertes de sang pour les laver, avant de retourner en cuisine. Et lorsque le réalisateur cadrera le visage de l'homme (souvent recouvert de sang lui giclant dessus), ce sera pour nous faire sentir toute sa folie et sa démesure au travers de regards hallucinés et déments.

The_untold_storyAlors dans un tel contexte, l'humour apporté dans la première partie du métrage par ces policiers incompétents pourra sembler soit déplacé en dédramatisant l'ensemble, soit salvateur pour la même raison, mais il offrira au métrage quelques instants véritablement souriants dans un premier degré assumé, aussi bien lorsque les hommes se moqueront de la petite poitrine de leur collègue féminin que devant leur manque de courage dès qu'il faut agir, tout en imposant un supérieur hiérarchique incroyable et ayant une science infuse qui tranchera littéralement avec l'imbécillité de ses subalternes. Mais surtout, le métrage baignera dans une belle immoralité qui trouvera son aboutissement lors du final au cours duquel Wong Chi Hang arrivera à se suicider et du coup, au regard de la loi en vigueur, ne sera jamais officiellement accablé de ses méfaits.

The_untold_storyL'interprétation est ici largement convaincante, définitivement dominée par Anthony Wong qui livre une prestation toute en démesure mais qui semblera réellement possédé par son rôle, ce qui le poussera à camper d'autres psychopathes tout au long de sa carrière, et notamment celui du terrible et tout aussi excessif Ebola syndrome du même réalisateur. Et justement, la mise en scène d'Herman Yau est efficace, en jonglant habilement avec le hors-champ pour rendre encore plus graphiques et impactants ses plans sanglants (le plan incroyable cadré de dessous une table sur laquelle une fillette sera décapitée pour voir la tête tomber au sol dans un giclement de sang abondant, par exemple), tout en donnant un rythme régulier et vif au métrage en faisant se succéder les événements sans temps mort.
Les effets spéciaux sont eux aussi probants, en adoptant un gore franc et plus que graphiques mais toujours d'un réalisme poisseux et sanglants.

Donc, ce The untold story aura largement de quoi dérouter et choquer par sa violence jusqu'au-boutiste et provocante, pour plonger le spectateur dans un univers démentiel et ultra violent inoubliable !

The_untold_storyLe DVD de zone 0 édité par Tai Seng Video avancera une image nette et sans défaut visible, tandis que la bande-son sera particulièrement efficace, avec une partition musicale qui renforcera l'aspect sordide et malsaine des séquences fortes du métrage, celui-ci n'étant ici proposé qu'en version cantonaise et mandarine, heureusement assortie d'indispensables sous-titres anglais.
Au niveau des bonus, des menus très réussis ne nous permettront d'accéder qu'à la bande-annonce du film et de celles de quelques autres titres de l'éditeur, ainsi qu'à quelques biographies/ filmographies.

Pour ceux qui voudraient découvrir ce classique de la "Catégorie 3" incontournable, le DVD de zone 0 est disponible par exemple ici !

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