17.03.11

Permalien 07:10:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Winter's bone

Réalisatrice
: Debra Granik

Durée du film : 1h40

Date de sortie au cinéma
: 2 mars 2011

Avec : Jennifer Lawrence (Ree Dolly), John Hawkes (Teardrop), Lauren Sweetser (Gail), Thump Milton (Ronnie Hall), etc.

Par Nicofeel

Présenté au festival de Sundance en 2010 où il a obtenu le prix du jury et le prix du meilleur scénario, Winter's bone constitue le deuxième long métrage de Debra Granik. Ce film est l'adaptation du roman éponyme de Daniel Woodrell.
L'action du film se déroule dans le Missouri, en pleine nature. On voit dès le début que c'est l'extrême misère qui prévaut. Une jeune fille de 17 ans, Ree Dolly (Jennifer Lawrence) s'occupe de son frère de 12 ans, de sa sœur de 6 ans et de sa mère qui est malade sur le plan psychologique, et ce dans des conditions pour le moins précaires. Ree Dolly n'a quasiment rien à donner à manger à sa famille. Elle doit faire avec la bonté de sa voisine et se retrouve à manger au quotidien des choses qui ne vont pas forcément à des enfants ou à des adolescents. Ainsi, au petit déjeuner, elle donne à son frère et à sa soeur de la biche et des pommes de terre. Plus tard dans le film, on pourra constater que la faim est telle que Ree en est réduite à tuer de pauvres petits écureuils pour ensuite les manger. Ce propos introductif met dans l'ambiance du film mais cela n'est pas là le pire.
L'essentiel reste que la famille Ree est menacée d'expropriation. Le père de la famille, Jessup, qui trempe dans des trafics de méthadone, a fait de la prison et a mis sa maison en caution. Sauf que s'il ne vient pas au tribunal, la maison des Ree sera saisie. Dès lors, l'interrogation est de retrouver le père et de l'inviter à aller au tribunal. Le film va consister pendant une grande partie à toute une recherche de la part de Ree qui, armée d'un grand courage, malgré son jeune âge, va tout faire pour retrouver son père. Elle décide d'aller voir son oncle avec qui elle n'entretient pas des rapports très cordiaux. Et puis surtout elle n'hésite pas à aller voir une famille avec les rapports sont tendus et qui pourrait savoir où se cache le père.

Au fur et à mesure que la quête de Ree avance, on comprend que le père a été tué. Mais dans ce cas, encore faut-il le prouver pour la justice et éviter ainsi la saisie de la maison. La dépouille (d'où le titre du film) est donc nécessaire. Véritable drame mâtiné de chronique sociale – par cette description d'un univers où les gens sont particulièrement pauvres – le film frappe par le portrait des gens qui vivent dans le Missouri, dans des coins perdus des Etats-Unis. Dans ces lieux, on est loin des Etats-Unis triomphants. Ici, même si la loi est connue de tous, les gens font un peu ce qu'ils veulent. On croise ainsi des alcooliques, des drogués (Teardrop le frère de Jessup), et puis surtout des vendeurs de drogues et autres substances illicites. Tout le monde a l'air de trouver cela normal, y compris les femmes qui acceptent cette situation et ne s'étonnent pas de ces trafics. Sans compter que le film laisse entendre qu'il y a eu des relations entre plusieurs membres de famille avec manifestement des gens à la limite de la consanguinité. On est dans une Amérique où les rednecks, qui écoutent de la musique country, sont omniprésents.
Seule Ree, qui représente le point de vue du réalisateur, et probablement par extension celui des spectateurs, est bien déterminée à ne pas rentrer dans ce jeu-là. C'est la raison pour laquelle elle est passée à tabac – par des femmes – et qu'elle s'attire des problèmes. L'actrice Jennifer Lawrence, âgée actuellement de seulement 19 ans, étonne par la justesse de son interprétation. Elle est d'un incroyable naturel et ses faits et gestes sont parfaitement crédibles. Elle donne une vraie profondeur à son personnage, lequel est déterminée à sauver sa famille d'une expropriation.
C'est d'ailleurs ce qui donne un intérêt supplémentaire à ce film. On voit bien que Ree est liée de façon étroite à sa famille, ne pensant qu'à la sauver coûte que coûte. Quitte même à rentrer dans l'armée s'il le faut !
L'acteur John Hawkes dans le rôle de Tedrop, l'oncle de Ree, est également à signaler pour l'excellence de sa prestation. En effet, son interprétation est très subtile. Au départ il joue un personnage assez détestable mais au final il est beaucoup plus nuancé que prévu. On comprend qu'il ne fait pas ce qu'il veut et pourtant, malgré l'opposition auquelle il doit faire face, il va être d'un secours déterminant pour Ree.
Le scénario et les acteurs sont à signaler dans ce film. Ils contribuent à la réussite de ce dernier. Mais il y a aussi la photographie avec ce choix de montrer une image constamment grisâtre, ce qui a pour effet de rendre encore plus visible la pauvreté qui sévit dans ces lieux du Missouri. On a aussi une incroyable impression de réalisme.
Film extrêmement noir, Winter's bone est un film crépusculaire (à l'image de cette scène où Ree passe dans une barque pour retrouver son père, comme si à l'image de Charon elle passait dans le royaume des morts) où l'être humain n'est pas vu sous son meilleur jour. Cela n'en reste pas moins un très bon drame, qui ne vire jamais dans le pathos. A voir.

16.03.11

Permalien 05:45:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Paul

Réalisateur
: Greg Mottola

Durée du film
: 1h42

Date de sortie du film
: 2 mars 2011

Avec : Simon Pegg (Graeme Willy), Nick Frost (Clive Gollings), Jason Bateman (Agent spécial Lorenzo), Sigourney Weaver (le grand Manitou), Kristen Wiig (Ruth Buggs), Blythe Danner (Tara Walton, adulte), Steven Spielberg (lui-même), Paul (Seth Rogen, la voix), etc.

Par Nicofeel

Avec le film Paul, les deux compères Simon Pegg et Nick Frost se retrouvent à nouveau dans une comédie, après l'excellent Shaun of the dead et Hot fuzz. Si le réalisateur aux manettes pour diriger notre duo de comiques n'est plus Edgar Wright, on ne perd pas forcément au change côté délire avec Greg Mottola (auteur du peu subtil mais extrêmement sympathique Supergrave en 2007).
Pour autant, si le réalisateur et les deux acteurs principaux sont connus, dans ce film c'est pourtant un autre trublion qui va leur voler la vedette : le fameux Paul ! Le personnage qui donne son nom au titre du film est un extraterrestre animé par le biais d'images de synthèse. Cela n'empêche pas que Paul donne vraiment l'impression d'être réel et que l'on prenne plaisir à suivre ses aventures. Car si Paul est un extraterrestre, il n'est absolument pas comme on l'imagine. Il n'est ni un être gentil prisé par les enfants à la manière d'E.T. (film qui est cité on ne peut plus clairement au début du film) ni un être belliqueux. En fait, Paul agit comme n'importe quel être humain. Entre autres choses il fume, il boit de l'alcool et il prend du temps pour dormir.
De plus, n'hésitant pas à raconter des bêtises, il apprécie le fait de parler en toute liberté de sexe (c'est là sans nul doute la touche Greg Mottola) : « tout le monde est bi sur ma planète. » Dans le même ordre d'idée, il s'amuse à mimer le fait que ses deux camarades humains seraient gay. Et puis il évoque à plusieurs reprises ses boules cosmiques, également appelées bijoux galactiques.

Tout cela est très bien mais quel est au juste le scénario de ce film. Deux anglais, Graeme Willy et Clive Gollings, amis d'enfance (qui se sont d'ailleurs délivrés des petits surnoms affectueux : titounet pour , se trouvent être de véritables geek passionnés par la science-fiction et la bande dessinée. Ils ont ainsi décidé d'aller à un festival dans le Nevada (clin d'oeil à Roswell), là où seraient apparus des extraterrestres. C'est en rentrant de ce festival, en traversant la zone 51 qu'ils tombent nez à nez avec un extraterrestre prénommé Paul. Ce dernier est recherché par les services secrets américains qui effectuent des tests sur lui. Le film va alors consister en un road-movie dont le but final est de permettre à Paul de rejoindre sa planète.
Avant d'en arriver là, nos trois compères vont connaître des aventures pour le moins mouvementées. Ce groupe des 3 va au demeurant passer à 4 membres avec une jeune femme catholique très cadrée qui va apprendre à se libérer et à être moins rigide dans son mode de pensée.
C'est d'ailleurs là une des grandes thématiques du film : la liberté. Paul a beau être différent des autres, il se comporte comme tout un chacun et surtout prône le fait d'être libre dans ses choix, de ne connaître aucune entrave.
Le film dispose avant tout d'un ton humoristique vraiment très drôle ainsi que l'on peut le remarquer par : les nombreuses références au cinéma avec par exemple cette séquence où Paul a au bout du film Steven Spielberg ; cette scène où Paul redonne la vie à un petit oiseau mort afin de pouvoir le manger tout cru !
Ce long métrage offre aussi des séquences sérieuses où l'émotion est présente. Paul est pour sa part un être qui n'est pas là que pour amuser la galerie. Il est aussi un être touchant qui met certains de ses pouvoirs au service des gens, à la manière de CJ7 dans le film de Stephen Chow. Il permet ainsi à la jeune catholique de recouvrer la vue et il ressuscite un de ses nouveaux amis. De manière plus générale, Paul est un être bienveillant comme le signale le final du film où notre extraterrestre choisit d'amener avec lui la petite fille qui l'a découvert en 1947, et qui est devenue depuis une vieille dame.
Film tout à la fois drôle et humaniste, Paul est une belle surprise.

15.03.11

Permalien 07:00:00, Cat�gories: Top 10  

Raison et sentiments d’Ang Lee (1995)
En réalisant Raison et sentiments, Ang Lee adapte à l’écran le second roman de Jane Austen.
Le scénario d’Emma Thompson retranscrit d’ailleurs très bien les thématiques chères à la romancière anglaise, à savoir l’importance de l’argent et du statut social dans l’Angleterre du XIXe siècle. L’histoire est la suivante : A la suite du décès de leur père, les sœurs Dashwood et leur mère doivent réduire leur train de vie et quitter leur propriété pour vivre dans une plus modeste maison à la campagne. Elles trouveront cependant chacune l’homme de leur vie…
Le film dresse le portrait très juste des sœurs Dashwood qui sont très différentes de par leur caractère : Elinor (jouée par Emma Thompson), la sœur aînée, est plutôt discrète et raisonnable, très attachée à la tradition alors que Marianne (interprétée par Kate Winslet), sa jeune sœur est impétueuse et ne se soucie guère des principes de son époque.
Raison et sentiments a ceci d’intéressant qu’il montre bien qu’il faut parfois laisser la raison de côté pour montrer au grand jour à celui qu’on aime les sentiments que l’on a envers.
Cette adaptation, servie par de très bons dialogues et de bons acteurs (le lover Alan Rickman et le guindé Hugh Grant), rend donc justice à une œuvre essentielle de la littérature romantique.

Splendor de Gregg Araki (1999)
Voilà un film qui n’était pas gagné d’avance et pouvait même faire craindre le pire aux amateurs romantiques, sachant qu’il est réalisé par Gregg Araki (Nowhere, The doom generation !!!), plutôt adepte à l’époque des comédies trash sur la jeunesse américaine.
Et pourtant, voilà une superbe comédie romantique qui bénéficie d’un scénario assez original.
L’histoire : Véronika (interprétée par la jolie Kathleen « Beverly Hills » Robertson) tombe durant la même soirée amoureuse de deux garçons, Abel, le brun ténébreux intellectuel (joué par Jonathan Schaech) et Zed, le blond viril (Matt Keeslar). Ne souhaitant pas choisir entre les deux, un ménage à trois se forme. Puis arrive un producteur de cinéma qui va changer la donne en proposant à Véronika une vie stable avec lui. Qui choisira-t-elle en définitive ?
Tous les acteurs jouent parfaitement la comédie dans Splendor. On s’attache vraiment à Véronika, Abel et Zed. Par ailleurs, le film est comme toujours chez Araki d’une grande beauté esthétique : il y a un sacré travail qui a été effectué sur les couleurs (ah, quelle belle scène le moment où Véronika et Abel se rencontrent dans un bar branché où l’on entend un remix de « Before today » d’Everything but the girl). Rythmée par plusieurs titres très connus qui ont été remixés pour l’occasion (« Before today », « Beetlebum » de Blur, « Kelly watch the stars » d’Air), l’excellente B.O. de Splendor participe au succès de ce beau film.

In the mood for love de Wong Kar-Wai (2000)
Voilà un autre film d’une grande beauté esthétique, le célèbre In the mood for love du dernier président du Jury de Cannes, à savoir Wong Kar-Wai.
Le film se passe à Hong-Kong en 1962. madame Chow (la ravissante Maggie Cheung) s’installe dans un appartement avec son époux. Au même moment, monsieur Chow (le très séduisant Tony Leung) s’installe dans un appartement voisin avec sa femme. Ils apprennent alors que leurs époux respectifs entretiennent une relation amoureuse. Cet événement les rapproche ; débute alors entre eux une amitié trouble, une complicité de tous les instants. Tout se joue sur l’ambiguïté, sur les non-dits. Mais à aucun moment les deux personnages ne vont se déclarer leur amour. Le temps semble pourtant progressivement les rattraper.
Tout dans ce film est majestueux. En plus des deux acteurs qui resteront à jamais comme un couple légendaire à l’écran (Tony Leung a obtenu à Cannes en 2000 le prix d’interprétation masculine, ce qu’aurait bien évidemment mérité également Maggie Cheung), on est subjugué par la mise en scène soignée et l’énorme travail sur la photo du film. Quant à la musique lancinante, elle ne fait que renforcer le côté « amour éternel » du film.

My sassy girl de Jae-Young Kwak (2001)
Voilà un film sud-coréen très rafraîchissant. Jouant sur les deux tableaux habituels de la comédie romantique, à savoir la romance et la comédie, ce film se démarque de bien d’autres par son côté outrancier dans le comique. Pourtant, on s’attache aux personnages et on croit à cette histoire d’amour (les américains comptent d’ailleurs en faire un remake, argh !).
L’histoire est très originale : Gyeon-Woo, un jeune homme étudiant fainéant et timide rencontre un soir dans le métro Jeon Ji-Hyeon, une jeune femme ivre. Il décide alors de l’aider en l’emmenant dans un hôtel. De nombreux quiproquos font que Gyeon-Woo va être victime de sa gentillesse (le responsable de l’hôtel pensant que le jeune homme a tenté d’abuser de la jeune femme, point de vue que pense également Jeon Ji-Hyeon, lorsqu’elle se réveille, etc.). Il va même devenir pendant un bon moment le souffre-douleur de Jeon Ji-Hyeon. Mais au fond, il fera tout pour elle, car il aime beaucoup cette fille.
Alternant comme je l’ai précédemment avec beaucoup de bonheur moments de pure comédie et moments d’un grand romantisme (je pense notamment à la scène sous l’arbre à la fin du film), le film réussit le tour de force de nous faire passer du rire aux larmes. Cela est dû d’une part à l’excellent montage de son réalisateur mais surtout au jeu particulièrement convaincant de ses deux acteurs principaux. Une excellente découverte.

Moulin rouge de Baz Luhrmann (2001)
Quand Baz Luhrmann réalisateur du déjà très convaincant Balroom dancing, décide de remettre le couvert avec une comédie musicale, on peut s’attendre au meilleur et c’est le cas.
Le film se déroule à Paris, au début du vingtième siècle et raconte la folle relation entre Christian (joué par Ewan McGregor), jeune poète aux idées utopiques, et Satine (Nicole Kidman), courtisane et vedette du moulin Rouge, le célèbre cabaret parisien.
Peut-être est-ce là le film le plus haut en couleurs, le plus outrancier de ma sélection. Cependant il n’en est pas moins un formidable hymne à l’amour.
Réalisé de main de maître, Moulin rouge bénéficie de la présence de deux extraordinaires acteurs, Nicole Kidman et Ewan McGregor qui n’ont de cesse de se rendre la pareille dans ce cache-cache amoureux.
Le montage du film est d’une incroyable beauté visuelle, on se croirait dans un opéra-rock d’un autre temps ; à cet égard les chorégraphies sont très réussies et les chansons, qui reprennent de célèbres airs, sont on ne peut plus remarquables (ah quelle belle scène que ce medley qui a lieu entre Satine et Christian sur le toit du Moulin Rouge et qui permet d’entendre quelques-unes des plus belles chansons d’amour du siècle avec la reprise de U2, Kiss, les Beatles).
Les sentiments exacerbés du film font de cette comédie musicale tragique font qu’on s’identifie à ces personnages, à leur joie, à leur tristesse.
Comment ne pas laisser couler une larme à la fin du film lors de la magnifique scène où Christian chante « Come what may » en l’honneur de Satine, afin de la retrouver à nouveau (une dernière fois).

Punch drunk love de Paul-Thomas Anderson (2002)
Adam Sandler dans un grand film romantique ? Le réalisateur de Boogie nights et Magnolia a-t-il perdu les pédales ? Eh bien non. Car Adam Sandler est très convaincant dans cette comédie romantique décalée.
L’histoire s’intéresse à Barry Egan (Adam Sandler), un petit entrepreneur extrêmement timide et caractériel par instants, qui souffre de la présence envahissante dans sa vie de célibataire de ses 7 sœurs. Mais les choses vont radicalement changer pour lui lorsqu’il va découvrir l’amour de sa vie en la personne de Lena (jouée par Emily Watson), la collègue de travail de l’une de ses soeurs.
Bénéficiant de la mise en scène originale de Paul-Thomas Anderson (d’ailleurs récompensé en 2002 à Cannes par ce fameux pris de la mise en scène), le film se révèle être l’une des plus belles comédies romantiques que j’ai jamais vues.
Car si Barry Egan est un personnage qui souffre d’un mal-être, on voit bien que quelque chose lui manque pour la vie enfin lui sourit. Et ce manque va être comblé lorsqu’il va découvrir l’amour en la personne de Lena. Même s’il a ses défauts (il est parfois maladroit, colérique), Barry n’en demeure pas moins un personnage attachant, auquel on s’identifie ; Car sa love-story avec Lena est pure et sans limites…
De surcroît, Barry Egan représente sur bien des points le portrait actuel de l’homme célibataire.

Eternal sunshine of the spotless mind de Michel Gondry (2004)
Voilà là encore un acteur utilisé à contre-emploi, Jim Carrey, qui donne parfaitement la réplique dans ce film romantique pour le moins original.
En effet, on apprend que Valentine (interprétée par Kate Winslet) a décidé de supprimer de sa mémoire par une nouvelle technologie toute trace des événements qu’elle a vécus avec son ex-petit ami, Joel (Jim Carrey). Ce dernier apprend par hasard la décision qu’a prise Valentine et, désespéré, il décide de faire la même chose. Mais lors du processus d’effacement de sa mémoire, il voit défiler devant lui tous les merveilleux moments qu’il a vécu avec Valentine. Il décide alors de lutter de toutes ses forces pour ne perdre ces souvenirs. A des années-lumières des rôles de comique burlesque auquel il est trop souvent identifié, Jim Carrey est dans ce film très convaincant, ceci grâce à un jeu tout en retenu. Le film qui étale progressivement les événements qu’ont vécu Joel et Valentine, est traversé de nombreuses scènes d’une grande force poétique (je pense notamment à cette scène où les deux héros, couchés sur la glace, regardent en direction du ciel).
Il montre qu’on ne doit pas tenter d’effacer les moments d’une vie. Si les événements ne sont pas toujours heureux, il faut faire avec les qualités et les défauts de l’être que l’on aime.
En cela, Eternal sunshine of the spotless mind signifie qu’il ne faut pas laisser la chance que l’on a de pouvoir découvrir la femme de sa vie.

J’me sens pas belle de Bernard Jeanjean (2004)
Le seul film français de ma sélection. Et il le mérite bien. Car J’me sens pas belle regorge de qualités.
Dans ce premier long métrage, Bernard Jeanjean a décidé de faire une comédie romantique qui se démarque des autres dans le sens où les sentiments des deux protagonistes apparaissent plus vrais que nature : Fanny (Marina Foïs) est célibataire trentenaire qui a décidé de privilégier les aventures d’un soir plutôt qu’une belle histoire d’une vie. Sa victime désignée est Paul (Julien Boisselier), l’un de ses collègues, qu’elle a invité à dîner chez elle. Oui mais voilà, tout ne va pas se passer comme prévu.
La grande force de ce film est de brosser le portrait fidèle de deux célibataires, de montrer les difficiles relations que peuvent connaître un homme et une femme alors que finalement ils ont tout pour être heureux ensemble.
Le personnage de Marina Foïs est particulièrement remarquable, celui d’une jeune femme qui décide de rester célibataire alors qu’elle a tant d’amour à donner. Quant au personnage de Julien Boisselier, il est également très intéressant dans le rôle de cet homme qui, lui aussi, recherche l’âme sœur en privilégiant l’honnêteté (la fin du film est à cet égard superbe, lorsqu’il revient dans l’appartement de Fanny, en lui apportant des croissants alors que celle-ci croyait qu’il l’avait quitté).
Loin de toute bluette sentimentale, J’me sens pas belle est particulièrement contemporain de l’état de notre société et des sentiments que l’on a du mal à exprimer au sexe opposé.

Orgueil et préjugés de Joe Wright (2006)
En réalisant le film Orgueil et préjugés, le Britannique Joe Wright adapte à l’écran le plus célèbre roman de Jane Austen. Le scénario du film est en apparence relativement simple : madame Bennet (interprétée par Brenda Blethyn) a cinq filles qu’elle souhaite marier afin de faire remonter sa famille sur le plan social. Car dans cette Angleterre de la fin du XVIIIème siècle, la famille Bennet est une bourgeoisie désargentée qui a bien du mal à sauver les apparences en conservant tant bien que mal des domestiques et n’a de surcroît que l’usufruit de sa modeste propriété.
Le film est centré sur le personnage de la jeune et rebelle Elizabeth dite « Lizzie » Bennet (interprétée par la jolie Keira Knightley), qui est constamment tiraillée entre sa volonté de liberté et de changement – n’hésitant pas à tenter de briser les codes sociaux de l’époque pour faire comprendre à quiconque son point de vue – et son amour secret pour le ténébreux Darcy (Matthew Mac Fadyen).
En plus de son romantisme très bien senti (ah quelle belle scène au moment où, sous une pluie battante, Darcy ouvre son cœur et déclare sa flamme à Elizabeth) ce film en costumes a le mérite de dresser un portrait très juste de la vie provinciale dans l’Angleterre de la fin du XVIIIème siècle.
En somme, une belle histoire d’amour qui bénéficie d’une mise en scène très dynamique et de très bonne composition classique de Dario Marianelli . Un film à consommer sans modération.

500 jours ensemble de Marc Webb (2009)
Premier film de Marc Webb, 500 jours ensemble est un film romantique pour le moins atypique. Le cinéaste a pris le parti de déstructurer le récit en donnant un film qui suit une logique certaine mais qui n'est pas linéaire. Pendant un bon moment on jongle au sein de ces fameux 500 jours, en passant par exemple d'une journée où les deux personnages principaux ne s'aiment plus (pas) pour revenir sur les premiers jours de la rencontre ou encore sur les moments agréables de la relation. Marc Webb réussit le tour de force de rendre son film passionnant avec non seulement ce récit non linéaire mais aussi et surtout avec une vraie réflexion derrière. Le cinéaste rappelle de façon très juste au spectateur que l'on peut soudainement passer de moments très agréables avec la personne aimée (la scène d'IKEA, la scène de la douche ou encore d'autres scènes très intimistes) à des moments beaucoup moins marrants, dans des lieux identiques, qui sont annonciateurs d'une prochaine rupture. Plus globalement, le film contient une vraie réflexion sur le couple contemporain, avec la crainte de tout un chacun que l'être aimé nous laisse tomber un jour.
Le film n'en conserve pas moins un certain optimisme. Car le propos de 500 jours ensemble est clair à ce sujet : si on perd l'être aimé, c'est peut-être tout simplement parce qu'il ne s'agissait pas de la bonne personne. Voilà un beau film qui parle d'amour qui mérite largement d'être vu.

14.03.11

Permalien 06:00:00, Cat�gories: Top 10  

Je vous propose un avis sur mes 20 films romantiques préférés. J'ai classé ces films uniquement par ordre de sortie dans les salles. En effet, même si j’ai une préférence pour certains par rapport à d’autres, ces films m’ont tous plu pour des raisons diverses.

Casablanca de Michael Curtiz (1942)

Ce film qui est contemporain des événements qu’il montre des gens qui sont venus se réfugier à Casablanca (Maroc) afin de fuir le nazisme. Elles se retrouvent souvent Chez Rick, un café casablancais à la mode. Mais l’ennemi nazi n’est jamais loin…
Si Casablanca est de prime abord un superbe film sur l’idée de la nation (comment ne pas verser une larme ou avoir une pensée émue en entendant la Marseillaise dans le café alors que de nombreux nazis sont présents), son intérêt principal réside dans la romance qu’il développe. Regroupant un couple légendaire, à savoir Humphrey Bogart (qui joue Rick Blaine) et Ingrid Bergman, Casablanca est avant tout l’histoire de personnes qui se retrouvent face à leur destin. Le côté romantique du film est évident, avec une Ingrid Bergman tiraillée entre son ancien amour, Bogart et son actuel époux (interprété par Paul Henreid, un célèbre acteur allemand), un résistant venu temporairement se réfugier au Maroc. Plusieurs scènes sont à cet égard mémorables : je pense notamment au moment où Bogart déclare à Bergman : « Nous aurons toujours Paris », faisant allusion aux jours heureux passés ensemble ; il y a aussi le moment où Bogart demande à son fidèle pianiste Sam le morceau de musique qui lui rappelle sa bien-aimée (« Play it again Sam ! ») ; et puis il y a le fameux final du film avec l’acte héroïque de Bogart suivi du regard que lui lance Ingrid Bergman.

Le ciel peut attendre d’Ernst Lubitsch (1943)
Appréciant déjà particulièrement To be or not to be de Lubitsch, je lui préfère pourtant un autre film. Il s’agit donc de Le ciel peut attendre. Le film montre un américain, Henry Van Cleve, qui vient de décéder et doit se justifier de ses faits et gestes sur Terre au gardien de l’Enfer. Le film est donc continuellement en flash-backs. Il débute par la naissance d’Henry jusqu’à ses derniers jours. Si Ernst Lubitsch est comme à son habitude particulièrement cynique, il a par contre un regard tendre sur son couple vedette qui regroupe Don Ameche (Henry) et Gene Tierney (Martha). Avec son style de vie d’épicurien, Henry est d’ailleurs l’intermédiaire de Lubitsch, qui prône toujours dans ses films le plaisir de l’instant immédiat dont il convient de profiter. Véritable film testament (pour un film qui évoque la mort de surcroît !), Le ciel peut attendre est peut-être le plus grand film sur l’amour éternel. En effet, on constate tout au long du film que si Henry est un homme qui aime les femmes, il est par contre toujours resté fidèle à son épouse, Martha. D’ailleurs, lorsque cette dernière décède, son existence sur Terre devient terriblement morne. Et à la fin du film, alors qu’Henry s’attend à être envoyé en Enfer, le gardien lui signifie que c’est le paradis qui lui est promis. Et donc l’espoir de retrouver son épouse…

Sabrina de Billy Wilder (1954)
Le « fils spirituel » d’Ernst Lubitsch, le grand Billy Wilder, met en scène avec Sabrina Humphrey Bogart et la très gracieuse Audrey Hepburn. Il s’agit là d’une très belle comédie romantique qui peut paraître très classique dans sa construction. En effet, le film raconte l’histoire de Sabrina, qui se trouve être la fille du chauffeur de la famille Larrabee, une riche famille américaine. Sabrina aime le jeune David Larrabee (interprété par le grand William Holden), qui doit se marier pour apporter un contrat important dans la famille (Wilder gardant toujours son côté drôle et cynique sur la vie). David n’est pas indifférent à Sabrina et Linus Larrabee, son frère aîné, se dévoue pour distraire et écarter Sabrina de David. Comme on peut s’y attendre, Sabrina et Linus tomberont amoureux l’un de l’autre. Même si l’originalité n’est pas le maître-mot du film, il donne au spectateur ce qu’il veut voir : une belle comédie romantique, ponctuée de savoureux dialogues.

Quand passent les cigognes de Mikhaïl Kalatozov (1957)
Le grand réalisateur russe de Soy Cuba est également très connu pour Quand passent les cigognes, film avec lequel il a obtenu la Palme d’Or à Cannes. L’histoire se déroule en Russie en 1941. Véronika et Boris s’aiment mais la guerre va séparer les deux tourtereaux. En effet, Boris part sur le front. N’ayant plus de nouvelles de l’être qu’elle aime, Véronika finit par épouser un cousin de Boris. Mais évidemment, son cœur est toujours pour celui-ci. Ce que ne sait pas Véronika, c’est que Boris est mort sur le front. Lorsque la guerre se termine et que les soldats rentrent chez eux, Véronika a toujours l’espoir de revoir son Boris. Elle ne pense qu’à lui. La mise en scène majestueuse de Kalatozov rend bien compte du drame de Véronika, notamment à la fin du film où, perdue au milieu d’une foule immense, elle a toujours le secret espoir de revoir Boris. Mais cet amour est à jamais perdu. Et c’est alors qu’on voit dans le ciel passer des cigognes. Symbole évident de cet amour sacrifié mais aussi symbole de paix, la fin de la guerre venant d’être proclamée.

Diamants sur canapé de Blake Edwards (1961)
Le titre original du film (Breakfast at Tiffany’s) s’explique de deux façons. Tout d’abord, Breakfast at Tiffany’s est le titre du roman de Truman Capote dont est adapté le film. Ensuite, ce titre s’explique par le fait que l’héroïne, Holly Golightly, jouée par la ravissante et très « fashionable » sur le coup Audrey Hepburn, prend son petit déjeuner en observant les vitrines remplies de diamants de la joaillerie Tiffany’s. Holly, qui provient d’un endroit paumé des Etats-Unis, s’est installée à New York dans le but de vivre la grande vie. C’est pourquoi elle a décidé de faire un mariage d’argent avec un riche brésilien. Mais cela ne sera pas le cas. Un certain Paul Varjak (interprété par George Peppard) vient d’emménager juste à côté de chez elle. Il tombe rapidement amoureux de la belle, laquelle n’a de cesse de le taquiner. Car Holly a choisi la fortune à l’amour. En tout cas le pense-t-elle. C’est à la fin du film qu’intervient cette très belle scène romantique (magnifiée par le morceau Moon river d’Henry Mancini) où Paul, assis avec Holly dans un taxi, tente de l’empêcher de se marier avec José. Il finit par lui avouer qu’il l’aime. Mais cela ne la touche pas. Il lui dit alors que les gens sont faits pour tomber amoureux l’un de l’autre car c’est la seule façon d’accéder au bonheur. Il sort alors du taxi. Emue, Holly sort ensuite et ces personnes s’embrassent sous une pluie battante après être partis à la recherche du chat de Holly. L’avenir leur appartient. Fin du film
Avec Diamants sur canapé, Blake Edwards dresse un superbe portrait de femme, toujours en déséquilibre et constamment tiraillée entre plusieurs espoirs.

Embrasse-moi idiot de Billy Wilder (1964)
Mon « Wilder » préféré. Dans ce film, Billy Wilder a notamment choisi de se moquer du mariage. C’est une des raisons pour lesquelles à l’époque, le film n’a pas plu à la critique et a été un échec commercial. Le pitch de base est qu’un chanteur de charme, Dino (le séducteur Dean Martin) tombe en panne dans une ville du Nevada. Le professeur de piano Orville Spooner (joué par Ray Waltson) l’accueille chez lui, voyant là l’occasion de lancer sa carrière de compositeur de chansons. Dino signale rapidement qu’il veut de la compagnie pour la nuit et notamment l’épouse d’Orville. Mais ce dernier est amoureux fou de sa dévouée épouse (jouée par Felicia Farr) , à tel point que cela en devient maladif. Il trouve alors un motif pour la renvoyer du domicile conjugal et la faire « remplacer » par Polly, une serveuse dans un bar, une « fille facile » (jouée par Kim Novak). Dino, véritable homme à femmes, ne voit pas le subterfuge. Mais l’histoire ne se déroule pas comme prévu…
Dans cette comédie, même si Wilder est comme à son habitude extrêmement cynique, il n’en reste pas moins vrai que son film est traversé de beaux moments de romantisme. Les acteurs sont pour beaucoup dans la réussite de ce film qui oscille habilement entre critique de la société américaine et tolérance (en matière amoureuse notamment) à l’égard d’autrui. Kim Novak interprète d’ailleurs brillamment le rôle de cette fille supposée facile qui elle aussi, au fond, ne cherche qu’une chose, le bonheur. Et donc un compagnon pour la vie. Quant à Ray Waltson, il joue très bien le rôle du mari jaloux, qui ne se rend pas compte de la chance qu’il a d’être avec son épouse qui le vénère. Ou s’il s’en rend compte, c’est quand il ne l’a plu. C’est alors qu’il comprend son erreur et va tout faire pour la reconquérir (superbe plan final). De beaux sentiments, de brillants dialogues, des acteurs épatants, une mise en scène très dynamique font d’Embrasse-moi idiot un très grand film.

Avanti! de Billy Wilder (1972)
Encore un film de Billy Wilder que j’adore. Et là encore, le réalisateur américain joue sur plusieurs degrés. En effet, son film est un hymne à la vie et à l’amour qui se construit paradoxalement à l’occasion de deux décès.
Wendell Armbruster (joué par l’excellent Jack Lemmon) se rend sur une île italienne afin d’enterrer son père mort sur son lieu de vacances. Ce businessman ne se fait absolument au rythme lent des italiens et il apprécie très modérément sa voisine d’hôtel, Mrs Piggott (jouée par Juliet Mills), qui se trouve être la fille de la maîtresse de son père ! En fait, Wendell et Pamela, que tout sépare d’un point de vue économique et culturel, sont réunis pour enterrer respectivement leur père et leur mère. Comme on peut s’y attendre avec Wilder, les deux protagonistes n’auront de cesse de s’envoyer des pics avant de finalement découvrir qu’ils sont fait l’un pour l’autre. C’est d’ailleurs presque à la fin du film que Pamela (le prénom de Mrs Piggott) déclare à Wendell Avanti c’est-à-dire en italien Avancez ! Il l’embrasse et ce que l’on pouvait pressentir arriva. Une romance qui, comme je l’ai dit au début, a comme origine deux décès ; d’ailleurs Wendell ne cesse de questionner tout au long du film Pamela pour savoir quelle relation leurs parents ont eu. En cela, cette belle comédie romantique, qui est comme d’habitude chez Wilder doublée d’un ton très drôle (et sarcastique), est ce qu’appelle l’universitaire Stanley Cavell (grand philosophe contemporain) « la comédie du remariage ». On peut penser qu’à l’instar de leurs parents, Wendell et Pamela se retrouveront l’été pour passer du bon temps ensemble. Finalement, ce qui est troublant dans Avanti, c’est que dans un premier temps Wendell Armbruster découvre la liaison adultérine de son père et la condamne, avant de la reproduire lui-même telle quelle, avec de surcroît la fille de la maîtresse de son père.

Elle de Blake Edwards (1979)
Le résultats de l’usure du temps sur l’amour. C’est ce que peut faire penser cette très belle comédie de Blake Edwards.
Le film montre un homme, George Webber, qui a tout pour être heureux : c’est un compositeur renommé, il a une compagne, Sam, qui l’aime. Ils vivent chacun de bons moments ensemble. Oui mais voilà George a 42 ans (Sam 38) et il sent qu’il lui manque quelque chose. Ou plutôt quelqu’un. C’est alors qu’il voit Jenny, « Elle » (jouée par la plantureuse Bo Derek), une femme très belle qui est sur le point de se marier. George ne va penser qu’à cette femme, la suivre partout où elle va jusqu’au moment où il va enfin réussir à lui faire l’amour (sur le Boléro de Ravel). En quelque sorte, la compagnie de cette femme est pour George une cure de jouvence. Mais cette femme n’est pas la femme de sa vie, il sait pertinemment qu’il ne pourra pas passer le reste de son existence avec « Elle ». C’est alors qu’il rentre chez lui et comprend que la femme de sa vie est bien entendu Sam. Il réussit d’ailleurs à la reconquérir en chantant cette merveilleuse chanson : « It’s easy to say I love you (c’est facile de dire je t’aime). There’s only one way to say I love you (il y a une seule façon de dire je t’aime).
Elle évoque avec une justesse de ton incroyable l’inutilité d’aller voir ailleurs quand la femme que vous aimez et qui vous aime est là, juste à côté de vous.

Princess Bride de Rob Reiner (1987)
N’ayant pas été très convaincu au départ par ce film que je trouvais au départ trop guimauve, je l’ai depuis revu et apprécié à sa juste valeur.
Avec Princess Bride, Rob Reiner réalise un film furieusement romantique en remettant au goût du jour le conte de fées.
Le scénario de base est qu’un petit garçon malade se voit raconter par son grand-père l’histoire de la princesse Bouton d’Or (la belle Robin Wright Penn) qui, au pays imaginaire de Florin, tombe amoureuse de son garçon d’écurie, Westley (Cary Elwes). Mais évidemment de nombreuses péripéties vont arriver avant que l’un et l’autre ne se retrouvent pour toujours. Le film est aussi pour Rob Reiner l’occasion de rendre hommage de manière décalée aux films de cape et d’épée ; son héros pouvant faire penser à un acteur aussi mythique qu’Erol Flynn (Les aventures de Robin des Bois de Michael Curtiz). Dans ce film d’aventures situé dans un pays imaginaire, Rob Reiner exalte les sentiments de courage, de dépassement de soi, d’Amour que l’on peut trouver dans les chansons de geste.
En somme, une belle histoire d’amour pour petits et grands.

Quand Harry rencontre Sally de Rob Reiner (1989)
Deux ans après The princess bride, Rob Reiner réalise Quand Harry rencontre Sally, film considéré par beaucoup (dont je fais partie) comme l’un des essentiels du film romantique.
Le film raconte les relations de deux célibataires, Harry (joué par Billy Cristal) et Sally (Meg Ryan). Ces deux personnes vont se fréquenter pendant plusieurs années. Après s’être détestés, ils deviennent les meilleurs amis du monde. Ils se racontent tout de leur vie privée, pour avoir l’un et l’autre le point de vue d’un ami sur le sexe opposé.
Mais finalement Harry et Sally ont énormément de points communs. Pourtant, ils ne sortent pas ensemble.
Le film a également le mérite de poser une question intéressante : peut-on passer de l’amitié à l’amour pour quelqu’un ?
Eh bien, heureusement, pour toutes les âmes romantiques, ce film répond par l’affirmative.
En définitive, ce film frais, servi par de très bons acteurs et des dialogues brillants qui évoquent bien les rapports complexes entre hommes et femmes, mérite d’être vu et revu.

13.03.11

Permalien 06:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Never let me go

Réalisateur : Mark Romanek

Durée du film : 1h43

Date de sortie au cinéma
: 2 mars 2011

Avec : Carey Mulligan (Kathy), Keira Knightley (Ruth), Andrew Garfield (Tommy), Charlotte Rampling (miss Emily), Sally Hawkins, etc.

Par Nicofeel

Après avoir été révélé par le thriller psychologique Photo obsession, Mark Romanek revient derrière la caméra pour adapter le roman Remains of the day de Kazuo Ishiguro, qui a lui-même écrit le scénario du film.
On apprend en préambule du film que dans les années 50 la médecine fit des progrès importants et qu'en 1967 les gens vivaient en moyenne 100 ans. Tiens, tiens, comment est-ce possible ?
Eh bien des gens peu scrupuleux en matière d'éthique – on en saura pas plus sur ce point – ont créé des clones thérapeutiques. Ainsi, toute la première partie du film se déroule dans diverses institutions où des enfants, qui n'ont jamais eu idée de ce que sont des parents, sont conditionnés dès leur plus jeune âge. Le but de l'existence de ces enfants : faire d'eux des donneurs d'organes une fois qu'ils auront atteints l'âge adulte. Le conditionnement qu'ils subissent est d'ailleurs tellement fort qu'ils ne cherchent même pas à quitter cette société quasi totalitaire, qui ne leur propose aucun avenir. A la différence des héros de films comme L'âge de cristal ou The island, ces jeunes gens prennent avec philosophie ou tout simplement avec tristesse mais sans aucune envie de révolte, l'unique choix qui leur est laissé.
Cela n'empêche pas que le sujet qui est traité dans ce film est brûlant et n'est pas sans rappeler des films de science-fiction tels que Bienvenue à Gattaca ou The island. Sauf qu'ici le propos qui est développé est encore plus prenant puisqu'il se déroule une époque qui est très proche de nous, vu qu'il se déroule durant les « 30 Glorieuses ».
Le film de Mark Romanek qui est très sobrement mis en scène fait froid dans le dos. Comment comprendre que dans nos démocraties, qui sont normalement respectueuses du genre humain, on se mette à élever des clones, comme on élève des poulets en batterie. Le degré de liberté de ces clones est d'ailleurs réduit à sa plus simple expression puisqu'ils sont pistés via un bracelet magnétique qu'ils ont sans cesse sur eux et qu'ils doivent utiliser pour badger lors de chaque journée qui passe. Le film pose de vraies questions éthiques puisque l'on voit bien que ces jeunes gens ressentent des émotions et agissent comme n'importe quel être humain. Ils ont bien une âme. C'est la raison pour laquelle on peut se demander pourquoi leur vie à eux doit s'écourter pour profiter à d'autres. On ne peut être qu'inquiet de constater que tout le monde est au courant de l'existence de ces clones et que ni les médecins ni les infirmiers ne sont choqués par le fait d'enlever la vie à des jeunes gens.
Le film est d'autant plus prenant qu'il adopte un ton sérieux de bout en bout. Si Mark Romanek greffe une histoire d'amour dans ce film entre les deux personnages principaux, Kathy qui est accompagnante (elle accompagne les donneurs d'organes) et Tommy, il n'empêche que le sursis qu'ils espèrent (obtenir plus de temps de vie avant de donner des organes) n'est qu'un espoir naïf, voire même un leurre. L'issue est inéluctable. Dès le départ, on se doute qu'il n'y aura aucune échappatoire. Si l'on a inculqué à ces donneurs d'organes le terme de terminer en parlant de la fin de leur vie au lieu de celui de mourir – comme s'ils n'étaient pas des êtres dotés d'une vie – cela ne change rien à leur situation qui est fondamentalement dramatique. Entre un et trois dons (selon la gravité de l'organe à donner) ils meurent comme si de rien n'était.
Traité de manière clinique avec des couleurs grisâtres, Never let me go est un film plutôt pessimiste sur le genre humain. C'est aussi un film qui invite à s'interroger sur les progrès de la science. Il ne faudrait pas que les progrès considérables que l'on vit chaque jour soient utilisés de façon douteuse sur le plan éthique.
Bénéficiant d'un scénario particulièrement intéressant, d'une mise en scène solide et d'une belle photographie qui accroît le côté désespéré de l'ensemble, Never let me go peut aussi s'appuyer sur une distribution de premier choix. Révélation du film Une éducation, Carey Mulligan apporte une vraie touche émotionnelle à ce film en interprétant le rôle de Kathy, une jeune fille amoureuse de son ami Tommy. Ce dernier est joué par Andrew Garfield, vu notamment dans The social network. Dans Never let me go, il rend bien la pareille à Carey Mulligan en jouant un jeune homme manquant de repères et d'assurance. Dans le rôle de la fille venue empêcher un couple naturel de se former, on retrouve Keira Knightley. La distribution du film comprend également les actrices Charlotte Rampling et Sally Hawkins qui sont là pour conditionner les jeunes clones.
Au final, Never let me go n'est certes pas le film de l'année, il n'en demeure pas moins un film très intelligent qui pose de nombreuses questions et qui n'a pas besoin d'avoir recours à de multiples effets spéciaux pour nous mettre en garde contre les dangers de la science.
Le film prend d'autant plus de résonance quand on voit ce qu'est capable de faire la science avec des embryons.

12.03.11

Permalien 06:15:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Les tueurs de l'éclipse

Réalisateur : Ed Hunt

Durée du film
: 1h25

Date de sortie au cinéma
: 1982 (inédit en DVD)

Avec : Lori Lethin, Melinda Cordell, Julie Brown, Joe Penny, Bert Kramer, K.C. Martel, Susan Strasberg, José Ferrer, etc.

Par Nicofeel

Deuxième et dernier d'Ed Hunt après L'invasion des soucoupes volantes (1978), Les tueurs de l'éclipse est un petit film d'horreur encore inédit en DVD à ce jour.
Est-ce que son absence des bacs à DVD serait dû à une qualité assez pauvre du film ?
Absolument pas. En effet, sans avoir l'air d'y toucher, Ed Hunt livre en 1h25 un film d'horreur très efficace.
L'histoire est tirée par les cheveux puisqu'elle raconte que trois bébés sont nés pendant une éclipse de pleine lune le 09 juin 1970 dans la même maternité, dans la petite ville de Meadowvale en Californie. L'action du film va se dérouler 10 ans plus tard, juste un peu avant que ces trois enfants ne fêtent leur dixième anniversaire.
Forcément, dit comme cela, le film n'apparaît n'est pas très crédible mais on s'en moque un peu car on est dans un film d'horreur de série B et ce n'est pas la véracité des événements qui nous intéresse mais plutôt le traitement de ce qui va se passer.
Et sur cet aspect des choses, le film est vraiment très intéressant. En effet, les trois enfants nés pendant l'éclipse – Debbie ; Curtis et Steven - sont loin d'être recommandables. Visiblement assez différents de leurs petits camarades du même âge, ils ne pensent qu'à tuer des gens.
L'une des premières scènes du film fait penser à un slasher avec ce couple de jeunes qui se bécote dans un cimetière et se fait tuer par un mystérieux tueur. Sauf qu'ici le tueur n'est pas la personne auquelle on peut penser immédiatement. Il s'agit d'un enfant.
Le film a d'ailleurs la bonne idée d'être assez sérieux sur son fond. Pas de blagues débiles qui émaillent le film. Seuls ces trois enfants font preuve parfois d'humour (Debbie en parlant de sa grande sœur : « sa cervelle est dans son soutien-gorges »), qui se révèle assez noir. C'est en tout cas le côté extrêmement froid des actes de ces enfants qui fait peur. Ainsi, ils n'hésitent pas à tuer leur professeur avec une arme, et en plus à tuer certains membres de leur famille (très belle scène de la flèche). Le film est glaçant car les gens qui sont présentés dans le film ne peuvent pas se douter que ce sont ces enfants qui sont des tueurs. D'autant que la jeune fille, Debbie, a l'air charmante. C'est pourtant elle qui, derrière son air angélique, est la plus cinglée et demande à ses deux camarades de tuer des gens. En outre, elle garde auprès d'elle un cahier rempli de coupures de journaux sur les gens qu'ils tuent, comme s'il s'agissait de trophées.
Si le scénario du film est assez astucieux et que les enfants qui jouent le rôle de ces tueurs pour le moins originaux sont crédibles dans leurs rôles, il faudra également noter l'apport de la bande son du film, signée Arlon Ober, qui donne un côté stridant et stressant à ce long métrage. Cela renforce indéniablement l'étrangeté de voir ces enfants qui n'éprouvent aucun sentiment et sont satisfaits des méfaits qu'ils commettent.
Pour autant, Les tueurs de l'éclipse n'est pas dénué de défauts. Loin s'en faut. Quelques scènes sont illogiques, comme le coup du gamin qui sait conduire et poursuit une jeune femme en voiture dans une déchetterie ou encore le coup de la mère de famille qui laisse sa fille seule pendant deux jours alors que des meurtres ont lieu dans la ville.
Et puis, même si cela n'est pas répréhensible en tant que tel, le cinéaste agrémente son film de plusieurs scènes de nudité qui ne sont pas d'une grande utilité. Mais bon, il faut voir que le film est avant tout destiné à la base à un public d'adolescents ou d'adultes fans de films d'horreur. Dès lors, l'aspect nudité correspond bien à des éléments que l'on retrouve dans certains films d'horreur.
Au final, malgré quelques petits défauts, Les tueurs de l'éclipse s'avère être une excellente surprise. Mené tambour battant avec un nombre important de scènes de meurtres et une thématique originale, le film est très appréciable. Il n'y a plus qu'à espérer qu'il soit prochainement édité en DVD pour un éditeur français.

11.03.11

Permalien 06:43:37, Cat�gories: Actualités HD, Actualités DVD  

Encore une belle semaine côté nouveautés avec le dernier Saw 3D mais aussi La Princesse de Montpensier et Very bad cops. Les meilleurs prix sont toujours au rendez-vous.

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Permalien 06:15:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Carancho

Réalisateur : Pablo Trapero

Durée du film : 1h47

Date de sortie du film : 2 février 2011

Avec : Ricardo Darin (Sosa), Martina Gusman (Lujan), etc.

Par Nicofeel

Première cause de mortalité en Argentine, les accidents de la route sont l'objet d'un véritable business dans ce pays.
Le chef de file du cinéma argentin contemporain, à savoir Pablo Trapero, a choisi de partir de ce sujet pour mettre en scène son nouveau long métrage.
Proche du documentaire, comme dans nombre de ses films (El Bonaerense, Leonera), Pablo Trapero entend coller à la réalité et être au cœur de la société actuelle.
Le film va faire le portrait d'un pays, l'Argentine, qui se trouve dans un véritable chaos. En effet, de nombreuses personnes entendent passer outre les lois pour en tirer profit. C'est le cas du personnage principal du film, Sosa (Ricardo Darin), un avocat déchu, qui est un rapace (littéralement un carancho, d'où le titre du film) car il profite des accidents de la route pour en faire un business florissant. Sosa travaille au sein de la Fondation, dont le nom pourrait faire penser à une association de défense de personnes victimes d'accidents de la route. Mais cela n'est pas le cas. Bien au contraire. Au sein de cette société, Sosa, comme ses autres collègues, fait croire aux gens qu'ils sont venus les aider pour qu'ils touchent un maximum d'argent auprès des assurances. Ils oublient de dire l'essentiel : ils vont très largement se rémunérer et ne donner au final qu'une faible part de l'argent due aux victimes ou aux parents de la victime si cette dernière est décédée. C'est évidemment cette attitude qui vaut à ces gens le surnom peu flatteur de rapaces.
Mais il y a pire. Le film montre que ce marché lié aux accidents de la route profite à un nombre important de personnes, et pas forcément à ceux que l'on pense. Outre d'anciens avocats peu scrupuleux, ce système profite à des urgentistes et même des policiers. On a affaire à une véritable mafia qui est parfaitement rodée.
A tel point d'ailleurs que les rapaces sont parfois à l'origine de faux accidents de la route. C'est lors de l'un d'eux que Sosa rencontre l'autre personnage principal du film, la belle Lujan, une médecin-urgentiste.
Au sein d'une Argentine chaotique, le réalisateur Pablo Trapero réussit à nous faire croire à une histoire d'amour hautement improbable à la base entre deux personnes complètement opposées : l'une ne recherche que le profit, quitte à mettre la vie de certains citoyens en danger et l'autre n'a d'autre but que de sauver la vie des gens qu'elle est amenée à ausculter. La première fois où ces deux personnes boivent un verre ensemble est d'ailleurs caractéristique de l'ensemble du film. Sosa fait un pari avec Lujan sur le nombre de voitures qui vont griller le feu rouge sur la rue adjacente et s'il a raison, il pourra l'embrasser : dans cette scène il est tout à la fois question du danger avec ces voitures qui ne respectent pas le code de la route mais aussi de l'envie de Sosa de sortir avec cette belle femme.
Le réalisateur argentin parvient progressivement, par petites touches, à nous faire croire à cette histoire d'amour. Il faut dire que l'un et l'autre ont en commun d'être seuls et d'être sur la corde raide : Sosa commence à être fatigué par ce boulot qui ne lui plait pas – il souhaiterait pouvoir exercer à nouveau le métier d'avocat – et Lujan n'en peut plus de travailler un nombre d'heures très important. Elle en est réduite à se droguer pour tenir le coup.
Avec une mise en scène proche des personnages principaux, où les corps sont au cœur de tout, on voit d'autant plus que ces gens sont épuisés par cette société qui les broie pour des raisons diverses. Sosa a beau vouloir changer de vie pour pouvoir être pleinement avec Lujan, cela n'est pas facile car il fait partie d'un système infernal qu'on ne quitte pas comme on veut. C'est comme s'il voulait quitter une mafia. On ne part pas comme ça. C'est ce que lui font comprendre plusieurs personnages qui ne sont pas d'une fréquentation des plus recommandables. Il faut dire que dans ce film peu de personnages sont appréciables. D'autant que la plupart des scènes ont lieu de nuit, ce qui accroît le côté sombre du film.
Les personnages sont rarement dans la lumière, hormis cette belle scène où Sosa et Lujan dansent ensemble dans une fête familiale. Il faut dire que cette lumière est justifiée car c'est à ce seul moment que Sosa se « rachète » une bonne conscience en expliquant les arnaques de la fameuse Fondation.
Dès lors, le seul vrai personnage positif de bout en bout est celui de Lujan qui accepte de travailler comme une damnée à l'hôpital, mettant à jour au demeurant les faibles moyens dont disposent les hôpitaux en Argentine. C'est cette même Lujan qui accepte de tout plaquer par amour pour Sosa. Ce n'est donc absolument pas une histoire d'un jour entre ces deux-là mais bien une histoire d'amour sincère.
La crédibilité de cet amour tient d'autant plus que les deux acteurs principaux, Ricardo Marin (vu dans l'excellent film Dans ses yeux) et Martina Gusman (la femme du réalisateur, vue dans ses deux précédents longs métrages, notamment le très beau Leonera) sont parfaits dans le rôle de Sosa et de Lujan. Leur jeu toujours très juste permet au film d'être extrêmement prenant.
Au final, outre la romance très fragile qu'il arrive admirablement à instaurer entre deux personnes aux idéaux opposés à la base, Carancho demeure un film particulièrement noir et révélateur d'un chaos ambiant. Il s'achève d'ailleurs de la même façon qu'il a commencé, c'est-à-dire par un accident. Véritable choc pour le spectateur, Carancho est surtout un film qui dénonce l'attitude de certains qui profitent de la misère sociale d'une partie du peuple argentin. Avec Leonera, Carancho constitue sans nul doute le film le plus abouti de son auteur.

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