25.06.10

07:40:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

I padroni della citta

Réalisé par le grand Fernando Di Leo, ce I Padroni della citta va se montrer un peu plus léger que les précédents poliziottesco de son auteur pour nous servir une intrigue bien ficelée, nerveuse et parfois violente mais tout en laissant des traits d'humour venir dédramatiser les situations et apporter un peu de fraîcheur à une ambiance trouble issue des quartiers minables et autres tripots clandestins visités par le métrage.
Le script va laisser un homme de main d'un petit parrain de la pègre romaine s'attirer les foudres d'un éminent mafieux après l'avoir trompé pour récupérer de l'argent pour son patron.

I padroni della cittaLa séquence introductive sera remarquable et magistralement orchestrée pour avancer deux hommes rentrant chez l'un d'eux avec le butin certainement issu d'un méfait et nous laisser assister à une trahison mortelle puisque l'un des deux hommes, Manzari, va sortir un pistolet et tuer son compagnon sous les yeux du propre fils du malheureux qui tentera de se venger en braquant l'arme sur Manzari mais celle-ci sera vide et le gamin recevra une claque qui l'enverra valser et l'assommera. Cette première séquence, filmée au ralenti, montrera bien l'inhumanité de Manzari ainsi que sa cupidité, tout en amenant à penser que cette situation trouvera une répercussion plus tard dans l'intrigue.

I padroni della cittaMais en attendant, nous allons faire la connaissance de Tony, un homme de mains chargé de récupérer des fonds prêtés à différents individus par son patron, Luigi, qui régnera sur plusieurs salles de billard et autres tripots clandestins minables. C'est ainsi que Fernando Di Leo s'arrangera pour d'entrée mettre en scène deux séquences de bagarres soutenues et violentes lorsque Tony ira recouvrer de l'argent d'abord auprès d'un homme rustre et bien plus costaud que lui dans une écurie pour une baston sévère qui verra Tony faire preuve d'une agilité à toute épreuve pour finalement mettre hors d'état de nuire son adversaire et plus tard ce seront trois hommes qui se mettront en travers de son chemin pour cette fois-ci un combat plus bref et moins prenant.

I padroni della cittaNous découvrirons également l'univers médiocre dans lequel évolue Tony, entre son patron qui ne lui confie que des "petites" affaires alors que Tony aimerait bien s'occuper de choses plus importantes afin de grandir dans l'organisation et ainsi devenir riche, alors qu'il sera plutôt la risée de ses collègues et notamment de Peppi, le bras droit de Luigi, le métrage laissant Tony aller et venir entre une salle de billards qui sert de quartier général à Luigi et une salle de jeux clandestine où il passe ses soirées à jouer aux cartes. C'est là qu'il va faire la connaissance de Rick, homme de mains du dangereux Manzari (surnommé "Scarface" à cause d'une petite balafre causée par l'homme tué en introduction), qui voyant la tricherie d'une des personnes avec qui il joue aux cartes va se faire expulser de la salle, obligeant Manzari à venir en personne racheter l'honneur de son gang en venant jouer et perdre trois millions de lires qu'il va payer par chèque, sans oublier se faire tabasser Rick par ses hommes et de l'exclure de son organisation. Tony va alors s'occuper de Rick et le ramener chez lui.

I padroni della cittaCe chèque de trois millions de lires sera l'élément déclencheur de la guerre des gangs à venir puisque Luigi sera bien embêté avec cette somme qu'il n'osera pas aller réclamer à Manzari et Tony se proposera sur un coup de tête de s'en charger. Ce sera une idée ingénieuse de Rick qui permettra au duo de récupérer l'argent en se faisant passer avec l'aide d'un acteur pour des membres de la brigade financière de l'administration que les hommes de Manzari vont s'empresser d'acheter avec dix millions de lires (permettant ainsi au passage à Fernando Di leo de dénoncer la corruption généralisée de l’administration et du pouvoir italien de l’époque). Tony va se croire obligé en partant de faire savoir à Manzari qu'il l'a dupé en remettant le chèque de trois millions de lires au portier et surtout, il ne va rendre à Luigi que les trois millions, gardant le reste pour lui.

I padroni della cittaCette situation va mettre encore plus dans l'embarras Luigi qui va préférer se mettre au vert en attendant la vengeance de Manzari qui ne tardera pas à venir pour de nouvelles scènes de bagarres assez méchantes qui vont amener Peppi à savoir que Tony a détourné de l'argent et lancer une seconde partie qui après un coup de théâtre classique mais bien agencé va lancer Manzari et Peppi sur les traces de Tony, accompagné de Rick et de Napoli, un mafieux de l'ancienne génération qui leur sera de bon conseil, pour ainsi former un trio attachant et efficace dans la lutte contre leurs ennemis communs avec moult provocations avant ce final diablement efficace dans un abattoir désaffecté.

I padroni della cittaLe métrage pourra compter sur une intrigue efficace pour agencer de multiples situations chargées en action et en tension autour de ses protagonistes avec notamment ce Tony qui malgré son air son apparence pas vraiment redoutable sera un as de la bagarre et préférera même utiliser ses poings que des armes à feu pour obtenir ce qu'il veut, n'hésitant pas par exemple à ridiculiser Peppi lors d'un duel qui tournera à son avantage sous les yeux d'un Luigi intrigué et Fernando Di Leo nous gratifiera donc de plusieurs séquences musclées autour de ce thème avant de passer à une violence plus sèche et meurtrière dans la seconde partie du film lorsque Manzari va lancer ses hommes à la recherche de Tony sans aucun scrupule, entraînant quelques fusillades graphiques (notamment lors du final) mais qui laisseront aussi la place pour des situations plus souriantes causées par un Napoli adepte de la provocation directe et tandis que ce sera plutôt Rick qui fera le "sal" boulot en abattant les adversaire lorsque ce sera nécessaire.

I padroni della cittaEt malgré l'ambiance sordide de ces tripots mal famés et la mesquinerie de la plupart des protagonistes, le personnage central du film fera preuve d'une joie de vivre et d'une énergie communicative qui va permettre à l'intrigue de devenir quelque peu plus désinvolte et avec en plus l'humour apporté par ce Napoli également adepte des bons mots et de la provocation gentiment sarcastique, l'ensemble deviendra assez léger avec même un petit côté absurde qui ne sera pas pour déplaire pour ne redevenir grave que le temps d'une explication finale certes attendue mais pas forcément telle que nous le découvrirons à l'issue du métrage.

I padroni della cittaL'interprétation est convaincante, avec un Jack Palance toujours aussi impressionnant pour jouer un Manzari effroyable, tandis que Al Cliver viendra camper un Rick efficace et que Harry Baer sera un Tony souriant et attachant, laissant les habitués Edmund Purdom ou encore Vittorio Caprioli venir nous régaler de prestations savoureuses. La mise en scène de Fernando Di Leo est toujours aussi efficace pour faire parler la poudre ou agencer une action soutenue sur un rythme vif et dynamique, tout en donnant de l'ampleur à certaines séquences (le final notamment).

Donc, ce I padroni della citta sera un poliziottesco largement plaisant à suivre, certes pas aussi grave et impliquant que les classiques de son réalisateur et certainement moins méchant ou sadique avec cette légèreté régulièrement affichée mais cela n'empêchera pas le film de se montrer efficace et dynamique autour d'une intrigue en béton !

I padroni della cittaLe DVD de zone 2 italien édité par Raro Video avancera une image nette et sans défauts visibles autres que quelques petits traces d'origine vraiment pas gênantes, tandis que la bande-son sera efficace avec une partition musicale dynamique et adaptée, le métrage étant ici proposé dans sa version italienne sous-titrée en anglais et dans sa version anglaise.
En bonus, outre la filmographie du réalisateur, on pourra suivre un sympathique documentaire (sous-titré en anglais) revenant sur le film en faisant notamment intervenir certains acteurs et des membres du staff technique engagé.

Pour ceux qui voudraient découvrir ce "poliziottesco" largement plaisant, le DVD de zone 2 italien est disponible ici ou commandable !

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24.06.10

07:30:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Trop belle !

Réalisateur : Jim Field Smith
Durée du film : 1h40
Date de sortie du film : 23 juin 2010
Avec : Jay Baruchel (Kirk), Alice Eve (Molly), T.J. Miller (Stainer), etc.

Par Nicofeel

trop belle

Mis en scène par Jim Field Smith, Trop belle ! est le type même de comédie comme les Américains ont la capacité d'en réaliser par centaines chaque année. Et à vrai dire le défaut de base du film est déjà son manque cruel d'originalité. L'histoire tient en une ligne (elle n'a pas dû mettre beaucoup de temps à être scénarisée !) : un garçon tout juste moyen sur le plan physique se trouve être la personne qu'aime une superbe jeune femme. Passons le manque d'originalité du scénario, un problème lié est le fait que cette histoire n'est pas crédible pour deux sous et ne tient pas du tout la route. Comment croire à cette histoire. Autant Alice Eve (Molly dans le film) est effectivement une jeune femme très jolie, autant Jay Baruchel, qui interprète le rôle-titre, à savoir celui de Kirk, n'a rien pour lui. Son physique est quelconque et correspond bien plus à celui d'un adolescent qu'à un adulte. L'acteur fait vraiment très jeune et son jeu d'acteur laisse franchement à désirer. C'est sympathique 2 minutes de le voir avec une mine de chien battu, mais le voir tout au long du film comme cela, ça finit par être long.

Autre gros défaut du film : il accumule les lieux communs. Les deux amoureux vont assister à un match de hockey ; ils vont jouer au bowling et se retrouver au restaurant dans un bel endroit.
Certaines blagues font cependant mouche : il y a par exemple l'épisode où Kirk aide une personne dans un restaurant et se retrouve pris pour le serveur par l'un des amis de sa copine. A côté de cela, les blagues se révèlent souvent bien lourdingues et révélatrices d'un film qui n'a pas grand chose à dire et tente par tous les moyens de relancer la machine comique. Signalons entre autres dans ce maelstrom de blagues lourdes : la vérification de Molly à l'aéroport, au tout début du film ; les nombreux moments où les copains de Kirk hallucinent qu'il sorte avec Molly ; le chien qui se met à lécher Kirk (cette scène est vraiment bête et franchement vulgaire) ; les parents de Kirk qui sont en extase devant Molly ; Kirk qui se met à éjaculer dans sa pantalon lorsqu'il est en charmante compagnie avec Molly (la scène n'est pas sans rappeler le film Mary à tout prix, mais ici c'est plutôt raté).
Et puis avec tout cela le film continue de défiler en offrant un spectacle affligeant et ô combien prévisible au spectateur. Car évidemment dans cette histoire cousue de fil blanc il va y avoir une séparation provisoire avant que les deux amoureux ne se retrouvent au bout du compte. La fin, tant dans son scénario que dans sa mise en scène n'est d'ailleurs pas sans rappeler le sympathique Garden state de Zach Braff.
Côté acteurs, il n'y a là encore rien de bien brillant. A la rigueur c'est Alice Eve qui tient la corde en se révélant plutôt bonne actrice. Elle n'en fait jamais trop et elle fait preuve d'un certain charisme. Mis à part elle, c'est vraiment le désert. Soit les acteurs sont insipides à l'image de Jay Baruchel soit ils sont complètement en sur-jeu et ne font qu'accentuer le côté lourd du film.
La mise en scène n 'a rien de particulier. Sans être mauvaise, elle est fonctionnelle et n'apporte aucun plus au film.
Au final, vous comprendrez que je reste très réservé sur ce film. A la rigueur celui-ci peut convenir à des adolescents qui viendraient en groupe afin de regarder un film bien tranquille sans prise de tête. Pour les autres spectateurs, il me semble qu'il y a mieux à voir au cinéma actuellement.

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22.06.10

07:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

From within

Sélectionné pour faire partie de la troisième saison de l'"Afterdark Horrorfest", ce From within assumera parfaitement son mélange de critique acide visant l'intégrisme religieux et d'intrigue fantastique bien influencée par les films de fantômes japonais récents pour un résultat largement prenant malgré une certaine prévisibilité dans certaines de ses révélations et qui va bénéficier d'apparitions spectrales visuellement réussies à défaut de générer l'effroi.
Le script va voir une petite ville être frappée par une vague de suicides inexpliqués, poussant ses habitants à se tourner vers la religion déjà très présente dans leur quotidien, ce qui ne sera pas le cas de Lindsay, une demoiselle qui va chercher à en apprendre plus ses ces morts douteuses en se tournant vers le fils d'une "sorcière" locale morte peu de temps auparavant dans un "accident".

From withinLe métrage va tout de suite lancer son intrigue en agençant quasiment directement un premier suicide, celui d'un jeune homme qui se tirera une balle dans la tête à proximité de Natalie, sa petite amie, celle-ci s'enfuyant alors couverte de sang pour aller trouver refuge dans le magasin de son père, se pensant poursuivie. Sur place se trouvera Lindsay, une adolescente qui en plus de devenir le personnage principal du métrage verra peu après les portes du local où s'est réfugiée Natalie se refermer toutes seules pour ne se rouvrir que pour laisser l'assistance découvrir avec effroi que Natalie s'est à son tour suicidée en se plantant des ciseaux dans la gorge.

From withinAprès cette introduction assez "choc", le métrage va s'attacher à mieux nous présenter son personnage principal, cette jeune Lindsay dont le petit ami Dylan n'est autre que le fils du pasteur local, ce dernier arrivant à faire se déplacer les foules dans un amphithéâtre pour y écouter ses sermons, tandis qu'elle vit avec Trish, une femme occupée avec ses bouteilles et son copain libidineux mais n'oubliant pas pour autant d'aller suivre les discours religieux du père de Dylan. Cette mise en place de l'intrigue va donc chercher à bien mettre en avant le fanatisme religieux de cette communauté frappée par ces suicides à répétition qui vont continuer à faire des victimes puisque le père de Natalie va à son tour s'ôter la vie bientôt suivie de sa nièce, pour peu à peu nous laisser percevoir un aspect surnaturel évident dans ces morts plus qu'étranges.

From withinEn effet, une présence semblera suivre les futurs suicidés et nous découvrirons bientôt qu'il s'agit de doubles maléfiques et terrifiants poussant les victimes à se suicider, quitte à les y aider quelque peu, comme nous le prouveront quelques séquences réussies et assez surprenantes au niveau visuel mais sans que ces apparitions ne parviennent véritablement à produire autre chose qu'une réelle tension. Une fois l'intrigue bien installée et ses éléments mis en avant, l'intrigue va alors laisser Lindsay rencontrer Aidan, un jeune homme brutalisé par Dylan pour hérésie et parce que son frère est le premier à s'être suicidé (dans l'introduction du film ), que va secourir Lindsay et le ramener chez lui, pour commencer à orienter les événements vers un passé trouble et la mort tragique de la mère d'Aidan, une sorcière brûlée dans un bâtiment proche de sa maison et dont Aidan n'accréditera pas la thèse de l'accident pour accuser les puritains du coin d'avoir volontairement tué sa mère.

From withinLa seconde partie du métrage verra donc Dylan chercher à récupérer coûte que coûte Lindsay des mains d'Aidan, quitte à employer la force et à placer son rival comme responsable de cette vague de suicides qui va continuer à faire des ravages, laissant le réalisateur renouveler ses séquences horrifiques qui ne verseront pas pour autant dans le gore pour préférer cette ambiance lourde et pesante qui va également coller à une dernière partie qui s'arrangera pour faire la lumière sur l'origine de ces doubles suicidaires avec des révélations quelque peu téléphonées mais enfonçant le clou de la critique religieuse du métrage, tout nous gratifiant d'un final en fausse happy-end savoureuse avec ces derniers plans nihilistes au possible.

From withinSous couvert de cette intrigue fantastique assez basique et aux enjeux facilement identifiables avec ces révélations anticipables, le métrage va se charger d'égratigner méchamment un certain fanatisme religieux typiquement américain qui va pousser certains personnages à commettre le pire au nom de Dieu (avec notamment cette jeune femme brûlée vive) ou à en profiter pour agir à son compte personnel, comme le sous-entendra le métrage avec les actes de ce Dylan aussi bien poussé par sa Foi que par sa volonté de récupérer Lindsay. De cette Foi aveugle va également découler un rejet de l'autre stigmatisé ici par l'opprobre lancé contre Aidan du fait des actes païens commis par sa mère, entre sortilèges et grimoires ancestraux.

From withinEt si cette critique acerbe sera efficace et juste, l'aspect fantastique sera quant à lui plus classique pour laisser ces doubles spectraux venir pousser certains protagonistes au suicide dans des conditions parfois originales (le produit ménager) mais aussi régulièrement téléphonées et il faudra alors uniquement compter sur le look de ces "fantômes" avec leurs yeux fascinants pour garantir aux séquences les faisant apparaître un impact certain, avec quand même en plus cette ambiance lourde de menaces qui ne lâchera pas le métrage dès sa situation installée et qui va en plus presser le personnage central de près pour ainsi assurer l'implication complète du spectateur.

From withinL'interprétation est plutôt convaincante, portée par des jeunes acteurs souvent issus de la télévision, Elizabeth Rice en tête, et tandis que la mise en scène de Phedon Papamichael sera assez dynamique et surtout laissera cette atmosphère tendue et sinistre planer sur l'ensemble du film, sans pour autant rechercher à tout prix les effets de "trouille" faciles. Les effets spéciaux sont probants aussi bien pour les quelques incursions sanglantes qui bien que timorées seront en parfaite adéquation avec le propos du film pour avancer ces suicides variées, que pour le look des spectres qui assurera remarquablement toujours sans vouloir se montrer trop expansif.

Donc, ce From within s'avérera être une sympathique découverte, certes quelque peu classique dans ses développements, mais bien acide pour stigmatiser le fanatisme religieux tout en laissant l'intrigue impliquer et captiver le spectateur jusqu'à ce final croustillant et franchement bien trouvé.

From withinLe DVD de zone 1 édité par Lionsgate avancera une image nette et sans défaut notable, même lors des séquences se déroulant dans la pénombre, tandis que la bande-son sera convaincante, avec une partition musicale discrète mais adaptée, le métrage étant ici proposé dans sa version originale anglaise avec des sous-titres anglais et espagnol optionnels.
Au niveau des bonus, seuls les traditionnels webisodes consacrés à "Miss Horrorfest" seront disponibles pour ces petits modules souvent amusants et graphiques, mais quand même dispensables.

Pour ceux qui voudraient rencontrer cette malédiction suicidaire, le DVD de zone 1 est disponible ici ou !

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15.06.10

07:15:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Dans ses yeux
Réalisateur : Juan José Campanella
Durée du film : 2h09
Date de sortie du film : 5 mai 2010

Avec : Ricardo Darin (Benjamin Esposito), Soledad Villamil (Irene Menendez Hastings), Pablo Rago (Ricardo Morales), etc.

Par Nicofeel

Film argentin réalisé par Juan José Campanella, Dans ses yeux a obtenu l'oscar du meilleur film étranger, au nez et à la barbe de films tels qu'Un prophète et Le ruban blanc. Et au vu de la qualité du film il faut bien reconnaître que cette récompense n'est pas imméritée, loin de là.
Dans ses yeux utilise les codes de l'enquête policière, avec cet homme à la retraite, Benjamin Esposito, qui a travaillé auparavant dans un tribunal judiciaire de Buenos Aires, et qui se remémore une affaire de meurtre irrésolue particulièrement marquante dans sa carrière.
Vingt cinq ans après les événements, cette affaire continue à le hanter (« je crains » a-t-il écrit à la main sur un papier), à tel point qu'il a choisi d'écrire un roman sur cette affaire, tentant donc par là même de donner à son geste un aspect cathartique.
Benjamin Esposito revient naturellement voir celle qui fut sa greffière en chef à l'époque (son supérieur hiérarchique) et qui a depuis fait son trou. Le film va nous proposer de très nombreux flashbacks sur les événements passés, en narrant une histoire forcément subjective puisque certains éléments – pour le moins inconnus – sont déduits par la logique de Benjamin.
L'histoire à proprement parler débute avec comme point de départ le meurtre d'une jeune femme dans des conditions horribles. Violée et tuée, elle laisse un mari désormais veuf alors inconsolable, qui espère bien que la justice de son pays va retrouver le meurtrier de son épouse.

Véritable jeu de pistes, l'enquête policière est effectuée par Benjamin Esposito et son acolyte, personnage alcoolique et complètement décalé. Le collègue de Benjamin est là pour transmettre une touche amusante à un film sérieux et pour autant non dénué d'un humour pour le moins étonnant.
Retrouver le meurtrier n'est pas une mince affaire et la résolution de celle-ci ne pourra avoir lieu que par le biais de lettres (retrouvées dans des conditions pas vraiment légales) qui comportent des rébus footballistiques. Une fois compris, ces rébus vont mener au tueur. Notons que l'on aura droit à une superbe transition par l'intermédiaire d'un magnifique plan-séquence partant du ciel pour arriver jusqu'au tueur désigné.
Cependant, lorsque l'administration argentine met la main en 1974 sur ce fameux tueur, le film est loin d'être fini. Et pour cause : le tueur va être gracié ! Le cinéaste Juan José Campanella met alors à profit cet épisode pour critiquer une justice qui est loin d'être au dessus de tout reproche. Ainsi, sous prétexte que cet homme divulgue des informations des informations à la police (il joue le rôle d'indic' en somme), il peut être libéré malgré un procès qui l'a jugé comme devant rester en prison à perpétuité.
Du coup, l'un des autres intérêts de cette situation est que la tension repart de plus belle avec les gens qui ont travaillé sur ce dossier – Benjamin et son acolyte mais aussi la greffière en chef – qui se retrouvent en danger. Qui a tué le collègue de Benjamin ? Pourquoi le tueur du début a disparu dans la nature sans que l'on entende plus jamais parler de lui ? Voilà des questions restées sans réponse qui vont enfin trouver une solution. A cet égard, la fin du film, qui nous offre en peu de temps plusieurs twists fort intéressants, se termine de façon bien surprenante mais parfaitement crédible avec une belle réflexion sur la notion de passion (notion qui est évoquée à plusieurs reprises dans le film) et de justice personnelle.
Dans son ensemble, Dans ses yeux se penche également sur un amour impossible entre Benjamin et Irène, la greffière en chef. Le train que l'on voit au début du film et vers la fin n'est pas sans rappeler le cinéma de Kieslowski avec cette thématique du hasard.
Très bien interprété par l'ensemble de la distribution du film, Dans ses yeux est un long métrage particulièrement prenant, qui joue aussi bien sur un registre policier que sur celui d'une émotion contenue mais réelle (l'amour entre Benjamin et Irène ; le lien plus fort que prévu entre Benjamin et son collègue ; la permanence des sentiments du veuf).
En somme, voilà un film de qualité qui mérite à tous points de vue d'être regardé.

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11.06.10

06:55:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : The crazies
Réalisateur : Breck Eisner
Durée du film : 1h41
Date de sortie du film : 9 juin 2010

Avec : Timothy Olyphant (David), Radha Mitchell (Judy), Joe Anderson (Russell), Danielle Panabaker (Becca), etc.
Par Nicofeel

Réalisé par Breck Eisner, The crazies n'est rien d'autre que le remake de La nuit des fous-vivants (1973) de George A. Romero. Ce dernier est d'ailleurs producteur exécutif du film.
Le film ne s'embarrasse pas à tenter un remake original. Ici, la trame du film de George A. Romero est particulièrement bien respectée ; certainement trop d'ailleurs. En se trouvant dans une petite ville des Etats-Unis d'environ 1000 habitants, on assiste à des changements pour le moins étranges dans le comportement des habitants.
Ainsi, un homme arrive avec un fusil sur un stade de base-ball avant d'être tué par le shérif de la ville ; à un autre moment on voit un homme qui brûle la maison où se trouvent sa femme et son fils. Certaines personnes semblent avoir perdu la tête et souhaitent tuer leurs congénères, tout en ayant dans le même temps un regard vide qui en dit long sur leur santé mentale. Au départ le shérif de la ville, David (Timothy Olyphant) pense que le mal provenait d'un taux d'alcoolémie trop élevé de la part de l'homme venu avec une arme sur le stade mais celui-ci n'avait pas d'alcool dans le sang. La théorie passe ensuite à l'idée d'une eau infectée, à la manière du film Cabin fever.

On comprend plus tard que le virus qui est à l'origine d'une folie collective qui touche quasiment toute la population de cette ville, est le résultat d'une arme biologique envoyé par l'armée. Cette dernière se sert d'ailleurs de cette ville comme base d'expérimentation. Comme souvent chez Romero – puisque le cinéaste Breck Eisner se contente finalement de reprendre certaines idées du film original – l'armée en prend pour son grade. Ici, les militaires apparaissent vraiment comme des salauds, des espèces de robots qui se soucient nullement de la vie d'autrui. Ainsi, enveloppés dans leurs combinaisons, ils constatent la réussite de leur opération et n'hésitent pas à tuer et à brûler des gens infectés. Pire, ils ne font pas la différence entre ceux qui sont infectés et ceux qui ne le sont pas. Les militaires ne se posent pas de questions. Ils tuent des gens et font exploser des voitures.
A l'instar du film original, Breck Eisner va nous montrer la tentative d'un petit groupe d'échapper aux « fous » et aux militaires et de réussir in fine à quitter la ville. Malheureusement alors que le film original comportait une ambiance très étrange et la suspicion était de mise pour savoir si les personnages sont atteints ou non du virus, The crazies version 2010 ne fait preuve d'aucune finesse. Si les amateurs de films d'horreur pourront se satisfaire de quelques scènes gore plutôt bien faites, il n'empêche que le film manque cruellement d'originalité et de saveur. Le climat d'étrangeté du film original n'est plus présent et puis la psychologie des personnages est réduite au maximum. En fin de compte, on assiste à un énième film d'horreur qui joue la carte de l'action et du virus bactériologique. Sans être mauvais, les acteurs principaux, joués par Timothy Olyphant et Radha Mitchell, ne parviennent guère à susciter l'émotion.
Il faut dire qu'ils ne sont pas aidés par un scénario qui est loin de jouer la carte de la finesse et qui comporte par ailleurs plusieurs scènes irréalistes. Dans le genre « on y croit pas du tout », on a droit au shérif qui décide de libérer un militaire prisonnier tout simplement parce que ce dernier déclare qu'il ne répètera rien ; ou encore le shérif adjoint qui accepte de se sacrifier pour créer une diversion en faveur de son shérif et son épouse, alors que quelques minutes auparavant il était à deux doigts de les tuer. Le scénario n'est pas non plus des plus crédibles quand on voit à de nombreuses reprises qu'un personnage, sorti quasiment de nul part, est là au bon endroit et au bon moment pour sauver un autre personnage.
Par ailleurs, la mise en scène n'a rien de génial non plus. Elle est dans l'ensemble assez classique et les quelques originalités dont elle se permet s'avèrent assez mal choisies. Ainsi, il y a des contre-plongées qui montrent des gens qui sont observés, en nous donnant des indications sur la population ou la situation géographique. Ces contre-plongées qui font office de raccords, s'avèrent peu fines et globalement plutôt inutiles.
Quant à la photographie, on constatera que l'image paraît un peu trop propre, notamment par rapport au film original. Du coup, l'ambiance tendue du film original n'est pas du tout rendue ce qui est fort dommageable pour un film censé jouer justement sur une ambiance quasi schizophrène avec des personnages qui ont complètement pétés les plombs et qui sont soupçonneux les uns sur les autres. D'autant que l'on rappellera que la ville a été mise sous quarantaine.
Pour terminer, on a quasiment droit à un happy end qui s'éternise et qui est bien dans le style hollywoodien. Heureusement on aura un goût moins mauvais du film en raison d'un twist final qui pour le coup est bienvenu, et rachète (en partie) les raccords peu fins qui nous ont été montrés tout au long du film.
En synthèse, on comprend aisément que je reste très dubitatif quant à l'intérêt du remake d'un film très intéressant de George A. Romero. Je conseillerai personnellement d'aller voir le film original en DVD et d'oublier ce remake qui, sans être nullissime, s'avère être un long métrage peu enthousiasmant.

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10.06.10

07:40:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Le temps des grâces
Réalisateur : Dominique Marchais
Durée du film : 2h03
Date de sortie au cinéma : 10 février 2010

Avec : Matthieu Calame, Pierre Bergounioux, Lucien Bourgeois, Lydia Bourguignon, Claude Bourguignon, Marc Dufumier.

Par Nicofeel

Premier long métrage de Dominique Marchais, Le temps des grâces rejoint la liste actuelle des films documentaires engagés en faveur de la planète, à l'instar du célèbre Home de Yann Arthus-Bertrand.
La différence est cependant de taille entre Le temps des grâces et Home. En effet, Dominique a pris le parti de ne donner aux images qui vont émailler son long métrage qu'un rôle illustratif. Le principal réside dans la parole qui est donnée aux agriculteurs. Si Le temps des grâces se révèle un documentaire passionnant, c'est d'abord parce que le cinéaste a choisi de s'intéresser à l'agriculture française en faisant parler les principaux intéressés, à savoir les agriculteurs.
Réussissant parfaitement à obtenir la confiance des interviewés, Dominique Marchais livre un film plein sur le plan des enjeux, évoquant tout à la fois des considérations économiques, écologiques, sociales, politiques, urbanistiques. Et là où le film est intéressant et évite toute langue de bois, c'est dans le fait que les agriculteurs qui évoquent leur profession avec beaucoup de passion n'en demeurent pas moins critique envers celle-ci.
Les agriculteurs interviewés ne sont pas dupes et font preuve d'un étonnant sens critique. Ils n'hésitent pas à dire qu'avec l'introduction du progrès technique dès la fin de la deuxième guerre mondiale (le développement des tracteurs), leur profession va connaître un essor sans précédent au niveau de la productivité. Pour autant, les petites propriétés en terme de d'hectares vont progressivement laisser la place à de plus grosses exploitations. Comme dans de nombreuses autres industries, on passe du « small is beautiful » au « big is beautiful ». LA rentabilité exige des économies d'échelle et en plus des exploitations qui grossissent, on assiste à une quasi disparition de la polyculture.

Le film montre très adroitement que tout cela est dicté par le sens de l'histoire avec une population qui augmente de façon exponentielle par rapport aux siècles passés et une mondialisation qui s'accroît. Cela n'empêche pas le documentaire, par le biais de ses intervenants, de rappeler que l'un des succès de l'industrie agro-alimentaire de la France tient justement en notre distinction sur le plan qualitatif. Un peu comme pour notre cinéma, il y a une nécessité de conserver une exception à la française dans le domaine de l'agriculture avec des produits de qualité reconnus dans le monde entier. Comme le film le signale très justement, il est évident que l'on ne pourra jamais concurrencer en terme de prix des pays en développement tels que le Brésil.
Le film ne se limite pas à des considérations économiques. Il rejoint de nombreux documentaires actuels qui rappellent que la planète est en danger. La sur-exploitation de la terre, la suppression des clôtures, l'utilisation excessive d'engrais chimiques, l'urbanisation galopante (le film donne l'occasion de voir de très beaux paysages naturels qui sont défigurés par l'introduction de maisons, de lignes à haute tension ou encore d'éoliennes), causent des ravages à notre éco-système. Des micro-biologistes indiquent que dans le cas d'un vignoble qu'ils viennent juste d'analyser, les pieds de vigne n'ont qu'une durée de vie de 25 ans (par rapport à plus de 100 ans auparavant) alors que l'on peut considérer qu'un bon vin est obtenu au bout de 20 ans d'exploitation.
Mais qui est responsable de tout ce chaos ? Eh bien à vrai dire un peu tout le monde. Il y a d'abord l'agriculteur qui exploite les terres. Mais il n'est pas le seul. Car l'agriculteur est bien souvent quelqu'un d'endetté (il est bien expliqué dans le film le problème des successions des agriculteurs) qui a donc besoin de rentabiliser au maximum son travail. Bénéficiant d'aides de l'Europe qui orientent le sens de la production agricole (le développement du blé n'y est pas étranger), le petit agriculteur ne peut pas concurrence les grosses industries agro-alimentaires.
Et puis d'ailleurs comment se démarquer du tout-venant quand le consommateur est lui-même incapable de distinguer un lait traité de manière artisanale ou de manière industrielle ? Le temps des grâces signale que le citoyen veut des produits de qualité mais qu'il n'est pas prêt à payer le prix, comme c'est pourtant le cas en Suisse où les agriculteurs bénéficient d'aides directes versées par le contribuable.
Même si le documentaire alerte de manière certaine le spectateur, il n'en reste pas moins que quelques motifs d'espoir subsistent. Les micro-biologistes et agronomes qui sont interviewés expliquent très clairement que l'on peut sauver notre terre en quelques années, à condition que les pouvoirs publics prennent le problème à la source. Mais force est de constater que les lobbies dans la profession agro-alimentaire sont très puissants et empêchent toute pratique logique de s'établir. Comme le dit la micro-biologiste interviewée, « la nature a une gratuité qui est gênante. » Eh oui le microbe travaille gratuitement en faveur de notre éco-système. Mais cela tout le monde n'a pas intérêt à le dire.
Au final, Le temps des grâces s'avère un documentaire réellement passionnant sur le monde des agriculteurs, sur l'évolution de cette profession et de notre terre (avec de très beaux travellings latéraux, effectués en voiture, qui sont là pour montrer la défiguration de nos campagnes) qui est actuellement menacée. A voir de toute urgence.

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09.06.10

07:15:00, Cat�gories: Nouveautés  

par Nicore

Après un début d’année plutôt prolixe au niveau des sorties fantastiques et horrifiques, ce mois de mai qui vient de s’achever dénotera en n’offrant qu’un bien maigre butin composé de traditionnelles ressorties, de quelques titres sorties en salles et très peu d’inédits qui heureusement seront globalement de qualité.

Hurlements
Dog soldiers

Pour ce qui est des titres déjà disponibles dans d’autres éditions, on remarquera surtout le Blu-ray de Hurlements de Joe Dante, classique indémodable de la lycanthropie que Studio Canal offre à nouveau aux amateurs, tandis que M6 Vidéo aura capitalisé sur Antichrist et sur Dog soldiers, autre film de loup-garou ne pouvant bien entendu espérer rivaliser avec Hurlements. Enfin, Sony aura proposé une fois encore le Frankenstein de Kenneth Branagh et MGM aura propsoé Misery en Blu-ray.

[REC]2
Esther

Wild side, entre deux titres érotiques de ses nouvelles collections, aura édité un [REC]2 attendu au tournant et qui semblera reprendre la formule gagnante du premier opus à découvrir pour ceux qui auront raté son passage en salles obscures en décembre dernier, laissant Warner mettre en avant un autre passé au cinéma en fin d’année, Esther et sa petite orpheline bien méchante.

La route
Dark side

Pour Seven 7 ce mois de mai aura été l’occasion de sortir La route est son univers post-apocalyptique réaliste et déprimant, ainsi que l’inédit Dark side et ses allures de "torture-flick" dans le milieu de la religion.

Infestation
La nurse

Free Dolphin aura donné sa chance au sympathique Infestation et son hommage aux films d'invasions d'insectes souriant et déconneur, tandis que BAC Films aura été plus sérieux pour nous proposer l'oublié La nurse de William Friedkin, un inédit DVD de taille à la mauvaise réputation usurpée.

The mother
Animals

Mois très calme également pour Opening qui s'est contenté de The mother, disponible également avec le Mad Movies du mois dernier, ainsi que pour Emylia et son plutôt sympathique Animals présenté ici et critiqué .

The dark hour
Yatterman

Enfin, WE Productions aura édité un autre titre de Elio Quiroga après son sympathique Les témoins du Mal, avec The dark hour et ses zombies étranges et originaux, mais aussi Yatterman, un des derniers délires de Takashi Miike.

Donc, comme on peut le voir, ce mois de mai aura été assez limité pour l'amateur de cinéma fantastique et horrifique, mais le rendez-vous est déjà pris pour voir si le mois de juin aura remonté la barre !

Antichrist

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[REC] 2 (Blu-ray)

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La route

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Animals

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Permalink 420 mots par nicore, 343 vues • 2 retours

07.06.10

07:00:00, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

par Nicore

Cicak-Man

Seconde aventure du super-héros malaisien, ce Cicak-Man 2 va agréablement prolonger l’expérience décalée du premier opus et même si l’humour sera ici moins mordant, avec notamment la quasi absence des "Ginger" remplacés par un adversaire bien moins délirant pour le Cicak-Man, le métrage se permettra quelques passages bien souriants en plus de se montrer plus spectaculaire.
Le script va laisser le professeur Klon fomenter un nouveau plan diabolique visant cette fois-ci à polluer l'eau de la ville (et du monde entier) pour pouvoir ensuite passer pour le sauveur qui aura inventé un purificateur d'eau efficace, mais se sera sans compter sur le Cicak-Man qui va se dresser contre lui.

Cicak-Man 2D'entrée, le métrage va faire preuve d'une virulence plus graphique et maîtrisée dans l'action pour avancer un richissime truand, Bakar, qui, ne voulant pas céder à la pression d'un interlocuteur téléphonique va rentrer chez lui avec ses gardes du corps pour préparer ses affaires afin d e quitter le pays, non sans avoir été auparavant doublé par une bien étrange jeune femme à moto, Rrama, que nous ne tarderons pas à retrouver chez Bakar puisqu'elle va s'attaquer aux stupides gardes du corps pour une séquence de combats aussi souriante que bien agencée pour finalement laisser Bakar périr, piégé par Rrama qui en plus se sera amusée à filmer toute la scène.

Cicak-Man 2Nous allons ensuite retrouver Hairi qui vivra un cauchemar surréaliste amusant nous permettant de revoir les fameux "Ginger" désormais réduits à l'état de fantômes avant que l'intrigue nous fasse découvrir le quotidien de Hairi, vivant désormais avec la mère et la sœur aveugle de Danny, Iman, sans qu'elles ne sache qu'il est en fait le Cicak-Man, tandis que Hairi n'aura pas pour autant oublié Tania, son amour du premier "Cicak-Man" devenue présentatrice à la télévision et qu'il aura l'occasion de croiser par hasard en allant chercher du travail à la station pour laquelle elle travaille, réveillant ainsi de fait sa timidité naturelle toujours aussi maladive. Et l'intrigue va aussi récupérer le professeur Klon qui, vivant caché sous terre, aura convoquer une petite assemblée de truands de toutes origines (laissant un humour légèrement surfait s'installer) pour les forcer à collaborer avec lui en investissant de l'argent dans son nouveau plan, pour les menacer en cas de refus de finir comme Bakar, puisque Rrama sera sa seconde qui l'aidera à accomplir son nouveau plan consistant à polluer l'eau de la ville pour la rendre noire et seulement alors sortir de l'anonymat dans lequel Klon est retomber pour se présenter en sauveur grâce à un purificateur d'eau confectionné avec les fonds de ses créanciers forcés.

Cicak-Man 2Ce plan sournois ne va pas tarder à se mettre en place en laissant le réalisateur nous gratifier de quelques scènes comiques pour illustrer l'apparition de cette eau noire, mais évidemment Hairi ne croira pas un mot de l'allocution de Klon lorsqu'il se présentera en sauveur et au contraire il va chercher à en savoir plus, quelque peu aidé par Tania qu'il aura finalement réussi à revoir dans de bonnes conditions. Mais le danger viendra de Rrama qui ayant rencontré le Cicak-Man, va se mettre en tête de l'ajouter à son tableau de chasse, en pistant Hairi qu'elle aura démasqué pour l'attirer dans le repaire de Klon sous un prétexte mesquin mais quand même classique et presque attendu.

Cicak-Man 2Si le premier "Cicak-Man" avait résolument choisis son camp en optant pour un ton humoristique omniprésent au détriment d'une action moins présente, ce second volet va quelque peu équilibrer ces deux tendances pour se montrer plus prolixe en combats qui gagneront largement en ampleur visuelle (le final notamment) et en séquences dynamiques, mais d'un autre côté l'humour se fera plus discret, le facéties calamiteuses du "Cicak-Man" toujours aussi maladroit ne vont ainsi presque plus créer de surprises souriantes, tandis que le professeur Klon aura inventé un plan moins dément et décalé qu'avec ces clones démultipliés, et surtout les irrésistibles "Ginger" qui auréolaient de leur présence le premier film ne serviront ici que de faire-valoir pour de trop courtes apparitions au détriment de cette Rrama certes plus expressive dans l'action virevoltante mais qui n'avancera qu'une personnalité de "méchante" classique et sans réelle saveur.

Cicak-Man 2Mais on pourra quand même compter sur quelques passages bien divertissants pour égayer l'ensemble, comme cette visite chez une diseuse de bonne aventure qui permettra à Hairi de faire preuve de sa maladresse légendaire et quelques bonne surprises viendront émailler le métrage, aussi bien au niveau de l'humour, même si une fois encore l'effet de surprise devant ce super-héros gaffeur et largement empoté ne fonctionnera plus vraiment tout en laissant de côté les spécificités des pouvoirs hérités du lézard de Hairi, que pour l"intrigue pure qui une fois encore mettra sporadiquement en avant un aspect plus adulte pour ses différents niveaux de lecture, devenant même brièvement émouvant en faisant preuve d'une apparente cruauté qui tranchera avec le conteste du métrage.

Cicak-Man 2Les personnages resteront bien travaillés pour avancer un Hairi souriant mais quelque part plus adulte et parfois presque sûr de lui dans l'action (comme lorsqu'il traquera deux braqueurs de banque), tandis que la belle Tania avec sa volonté de découvrir qui se cache derrière le masque du "Cicak-Man" offrira un protagoniste bien convenu et quelque peu sous-exploité au profit de la frêle Iman qui sera dans son handicap plus percutante pour alimenter l'humour, au même titre qu'un professeur Klon moins délirant qu'auparavant, mais par contre encore plus dangereux, achevant aisni d'affirmer la nouvelle orientation prise par cette seconde aventure du "Cicak-Man".

Cicak-Man 2L'interprétation est largement convaincante, portée par Saiful Apek qui en fera certes moins dans un surjouage ici plus discret pour laisser els autres acteurs paraître également plus sérieux, tandis que la mise en scène du réalisateur restera largement dynamique pour donner un meilleur rythme à l'ensemble tout en ne négligeant par des effets et des cadrages audacieux et originaux. Les effets spéciaux sont plutôt probants pour avancer les cascades et autres combats du film, mais comme pour le premier "Cicak-Man", les inserts numériques qui envahiront même certains plans demeureront souvent bien visibles et trancheront avec les prises de vues réelles en ayant du mal à fonder un ensemble harmonieux, mais cela ne viendra pas pour autant gâcher les passages concernés.

Donc, ce "Cicak-Man 2" se suivra facilement et même avec un certain plaisir en réussissant à compenser cet humour délirant en retrait par une action plus présente et plus généreuse au sein d'une intrigue qui ne cachera pas sa parenté avec Spider-Man pour un second démarquage plaisant !

Pour ceux qui voudraient en savoir plus sur les éditions françaises en DVD et en Blu-ray proposées par Emylia, une présentation est disponible ici !

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