Catégorie: Box office cinéma

29.04.10

14:10:21, Cat�gories: Test / Critique, Box office cinéma  

Titre du film : La comtesse

Réalisatrice : Julie Delpy

Durée du film : 1h34

Date de sortie du film
: 21 avril 2010

Avec
: Julie Delpy (Elizabeth Bathory), Daniel Brühl (Istvan Thurzo), Anamaria Marinca (Anna Darvulia),



Par Nicofeel

Après sa comédie romantique Two days in Paris, l'actrice Julie Delpy revient derrière la caméra. Mais avec une thématique où on ne l'attendait pas vraiment. En effet, elle a décidé de raconter à sa façon l'histoire de la légendaire comtesse Elizabeth Bathory (1560-1614), qui a été accusée en son temps d'avoir tuée près de 600 vierges et de se baigner dans leur sang pour rajeunir.
Pourtant, en regardant de près, Julie Delpy ne s'est pas contentée de reprendre le mythe de la comtesse Bathory. La cinéaste française s'est clairement appropriée cette histoire pour en faire un film personnel. On reconnaît clairement la patte de Julie Delpy ou à tout le moins celle d'une cinéaste. Car l'horreur, si elle est montrée, n'est pas ce qui intéresse sur le fond Julie Delpy. Ce qui demeure prédominant dans le film est le côté romanesque. Là où le film est remarquable c'est sa capacité à éviter une dichotomie qui aurait pu paraître : on aurait d'un côté une femme sanguinaire et de l'autre des gens qui sont bien sous tous les angles. Au contraire, Julie Delpy nuance le propos et nous offre une vision alternative de la comtesse Bathory. Si l'on a droit à quelques scènes horrifiques, c'est avant tout pour montrer le désarroi et la folie qui ont gagné une femme déçue sur le plan amoureux. Le film insiste beaucoup sur un grand amour de cette femme, qui n'a pas pu se concrétiser, en raison des pesanteurs sociales. Du coup, Bathory, qui avait fréquenté un homme âgé de presque 20 ans de moins qu'elle, a pensé qu'elle avait été rejetée en raison de sa vieillesse et qu'elle avait donc besoin de rajeunir ou à tout le moins de paraître moins âgée. D'où la théorie de se baigner dans le sang de vierges, ce qui constituerait une véritable cure de jouvence.

Le rôle principal, celui d'Elizabeth Bathory, est tenu par Julie Delpy elle-même. En plus d'être réalisatrice du film, elle réussit également le tour de force d'être de faire la bande son du film.
Aux côtés de Julie Delpy, on retrouve l'acteur Daniel Brühl (vu dans Two days in Paris) dans le rôle de Istvan Thurzo, l'amour éternel de la comtesse. Et puis la fidèle servante de la comtesse, la très intrigante Anna Darvulia, accusée de sorcellerie, est jouée par Anamaria Marinca (vue notamment dans 4 mois 3 semaines 2 jours). Tous les acteurs sont très bons. Ils n'en font jamais trop et rentrent parfaitement dans leurs rôles, avec beaucoup de sérieux. Ce triangle amoureux impossible fonctionne parfaitement avec une comtesse qui ne peut pas vivre avec l'être aimé, ce dernier n'étant pas libre de ses actions et au milieu on a une jeune femme qui restera toujours fidèle à sa comtesse, bien que consciente des actes effroyables qu'elle commettait.
En plus de son aspect romanesque, le film n'est pas sans intérêt par son choix de rappeler que tout ceci n'est qu'une histoire et que l'Histoire est racontée par ceux qui ont vaincu et qui ont donc la possibilité de l'arranger à leur façon. La comtesse Bathory était-elle folle ? A-t-elle réellement été l'origine du meurtre d'autant de jeunes vierges ? C'est ce qu'on dit mais est-ce la réalité. Le film insiste bien sur la richesse de la comtesse et a contrario de la pauvreté d'un roi qui se trouvait débiteur de la comtesse pour une somme importante. Il va donc sans dire que certains avaient tout intérêt que la comtesse soit considérée comme folle et qu'elle soit du même coup dépouillée de ses biens. Rien de tel pour spolier quelqu'un sans que cela fasse grand bruit.
Côté mise en scène, Julie Delpy opte pour une réalisation de forme assez classique. Cela n'est pas vraiment exceptionnel mais pour un film quasi historique, une mise en scène « tappe à l'oeil aurait été particulièrement malvenue.
Si la réalisation ne laisse pas une impression franchement marquante, en revanche on reste tout de même plus que positif par la photographie du film, très réussie, qui joue sur la froideur des décors et qui permet donc d'accroître le sentiment de désarroi, de tristesse des personnages principaux. C'est aussi une façon de marquer un peu plus les esprits en montrant qu'il ne s'agit pas d'un film d'horreur mais bien d'un pur drame, caractérisé par le désespoir de plusieurs des personnages du film. La fin, toute en subtilité, évoque une fois de plus cette idée. Nous n'assistons pas à un procès spectaculaire de la comtesse Bathory mais au contraire à la manifestation d'une femme qui pleure avant tout son amour perdu et pas tant son emprisonnement forcé.
En synthèse, La comtesse est un film appréciable qui nous apporte une version très subtile du mythe de la comtesse Bathory. On est loin des représentations sanguinolentes des films d'horreur.

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23.12.09

07:45:00, Cat�gories: Test / Critique, Box office cinéma  

Titre du film : [REC]2
Réalisateurs : Jaume Balaguero et Paco Plaza
Durée du film : 1h25
Date de sortie du film : 23 décembre 2009
Avec : Manuela Velasco, Oscar Sanchez Zafra, Ariel Casas, etc.

Par Nicofeel

Avec [REC]2, les cinéastes ibériques Jaume Balaguero et Paco Plaza réalisent la suite de leur film [REC]. Le problème est que tout ce qui faisait les qualité de l'oeuvre originale ont complètement disparues pour laisser la place à un espèce de shoot them up.
[REC] tournait à plein régime avec une action qui allait crescendo. Sans concession (la révélation finale, sans doute l'oeuvre de Paco Plaza, est bien dans le style de son film Les enfants d'Abraham), [REC] était particulièrement bien mis en scène et très réaliste, avec des personnages qui ne sont pas des archétypes.
A l'inverse [REC]2 n'a jamais la bonne idée de faire monter la sauce crescendo. On rentre directement dans le vif du sujet avec un rapide rappel à la scène finale de [REC] premier du nom (à noter qu'il n'est pas indispensable d'avoir vu [REC] pour comprendre [REC]2). On a donc des militaires qui sont envoyés dans un immeuble qui pose problème. A aucun moment les deux cinéastes ne prennent pas la peine de présenter leurs personnages. On va simplement assister à des combats dans de longs couloirs entre des militaires et des êtres humains infectés avides de sang. Si les combats dans [REC] survenaient de nulle part après des séquences assez tranquilles, ici l'action pure est privilégiée. Le problème est que le film ne gagne pour autant nullement en lisibilité. Au contraire. Les scènes d'action, comme les personnages du film, sont torchées à la va-vite. Si le premier [REC] contenait des scènes bien gore, ici cela n'est nullement le cas. Mis à part un enfant qui se fait exploser le crane, les scènes d'action ne sont pas du tout gore, se perdant dans les méandres de l'illisibilité de ces mêmes scènes d'action. On est vraiment dans de l'action pure qui pourrait rappeler Aliens de James Cameron, mais le talent en moins.

Quant au scénario, il est carrément aux abonnés absents. Si [REC] traitait en substance de la recherche de l'audimat et critiquait ouvertement les émissions de reality TV, il n'en va pas de même pour [REC]2. Sur le fond, le film ne contient aucune critique et n'a pas vraiment de message à véhiculer.
Le film a d'ailleurs la bien mauvaise idée de multiplier les points de vue. Le film est ainsi découpé en trois parties avec d'abord les militaires, ensuite les gamins (qui au demeurant n'apportent rien au récit) et enfin on revient sur sur la présentatrice télé disparue, qui était l'héroïne de [REC] premier du nom. Le passage des différentes parties est au demeurant quelque peu factice avec des transitions qui ont lieu par le biais d'une nouvelle caméra. En fait, en multipliant les points de vue et les protagonistes, Jaume Balaguero et Paco Plaza ne prennent pas le temps de présenter leurs personnages. Du coup, à l'inverse de [REC] où le spectateur avait un sentiment d'empathie pour les principaux personnages et se préoccupait de leur devenir, dans [REC]2 le destin des personnages est à la rigueur le cadet des soucis du spectateur. Tout le monde peut bien mourir, on s'en moque un peu.
Et ce n'est pas tout. Alors que [REC] restait assez mystérieux quant à l'arrivée et à la transmission du virus, [REC]2 va carrément avoir l'idée saugrenue de nous planter des scènes à L'exorciste avec la présence de personnages possédés et d'un prêtre ! Non seulement cela n'est pas original pour deux euros, mais cela arrive un peu comme un cheveu sur la soupe.
Alors est-ce que [REC]2 est pour autant un très mauvais film ? Non, s'il manque cruellement d'originalité, si ses personnages sont de simples pantins, si le scénario et la mise en scène sont assez brouillonnes, il y a quand même du rythme dans [REC]2 et quelques-unes des scènes d'action méritent quand même le détour.
Mais c'est au final bien peu de choses. Disons-le clairement. [REC]2 n'aurait jamais dû exister. L'oeuvre originale se suffisait à elle-même. Le pire est qu'au vu de la fin de [REC]2, il est clair qu'une suite est fort probable. Gageons que les cinéastes ibériques, s'ils sont aux commandes de ce nouvel opus, fassent preuve de plus d'originalité et soient un peu plus sérieux dans le travail du scénario.

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22.12.09

07:00:00, Cat�gories: Box office cinéma  

par Nicore

Sexy sisters

A partir d'une intrigue vraiment simpliste, le réalisateur Jess Franco va avec ce Sexy sisters (connu chez nous sous le titre de deux sœurs vicieuses) pouvoir multiplier les séquences érotiques osées et sensuelles certes agréables mais qui ne pourront pas empêcher le métrage de n'être qu'anecdotique dans la filmographie de son auteur.
Le script va laisser l'aînée de deux sœurs faire passer sa cadette pour folle et nymphomane grâce à un plan machiavélique afin de se garantir la jouissance de l'héritage laissé par leur père qui devait revenir à la plus jeune des deux, sauf si sa santé mentale l'en empêchait.

Sexy sistersLe métrage va commencer par avancer un spectacle érotique païen le temps de laisser passer le générique, avant de s'intéresser à un des spectateurs, Joe, qui va se faire ouvertement et rapidement draguer par Edna, une femme qui va l'inviter à quitter les lieux avec des promesses sensuelles, pour d'abord faire un arrêt au bord de la mer le temps de quelques petits préliminaires avant que devant le manque de confort de la petite voiture de Joe, Edna l'invite à aller chez elle. Arrivés dans la demeure luxueuse pour être accueillis par une servante empressée, le couple va continuer à batifoler quelque peu, aidés par la servante qui va les déshabiller un après l'autre, pour que finalement Edna ne demande un service à Joe qu'il acceptera, faire l'amour à sa sœur Millie, une nymphomane psychotique enfermée et attachée dans sa chambre.

Sexy sistersCette introduction se montrera furieusement érotique pour d'abord suivre les prémices d'un ébat entre Joe et Edna, laissant sa place à la rencontre entre ce Joe et Millie qui se montrera furieuse en amour et semblera apprécier le traitement proposé par Joe, le tout son les regards d'Edna qui en profitera pour se masturber. L'intrigue nous permettra ensuite de faire plus ample connaissance avec Millie, cloîtrée dans sa chambre fermée avec des barreaux coulissants et soignée par Maria, une infirmière dévouée et sensible au charme du médecin, le docteur Charles Barnes qui viendra régulièrement faire des piqûres à Millie, afin de calmer ses pulsions sexuelles.

Sexy sistersL'intrigue reviendra aussi sur l'origine des tourments de Millie, violée étant jeune par un des amants d'Edna sans que celle-ci ne la défende, pour surtout mettre en avant les relations torrides existantes entre Edna et Charles, entre Charles et Maria, ou encore entre Millie et Maria, tout ce petit monde ne semblant penser qu'au sexe, laissant Jess Franco s'amuser à nous proposer de nombreuses séquences érotiques, avec en plus des retours dans la chambre de Millie, offerte par exemple aux bons soins d'un "Tarzan" (comme il se nommera lui-même) musclé. Mais l'enjeu du métrage sera bientôt dévoilé puisque le père d'Edna et de Millie décédé et laissant derrière lui une véritable fortune, avait stipulé dans son testament que l'ensemble de ses richesses devait revenir à Millie dès sa majorité (prévue dans quelques jours), laissant pour l'instant Edna gérer les biens, sauf en cas de décès ou de folie de Millie, ce qui octroierait cet argent à Edna.

Sexy sistersEt peu à peu le plan infiniment compliqué d'Edna va se révéler au grand jour, le bon docteur Barnes n'étant qu'un imposteur venant uniquement administrer à Millie des substances exacerbant sa libido afin de la faire passer pour une nymphomane, démystifiant ainsi les doutes de la première partie du métrage qui laissaient le spectateur dans l'expectative quant à la véracité des dires et des relations amoureuses de Millie qui semblaient en partie issues de son imagination fertile. Tout allait pour le mieux pour Edna et ses complices jusqu'à ce que Joe retrouve la trace de Millie dont il était tombé follement amoureux, afin de la délivrer de son quotidien infernal.

Sexy sistersL'intrigue laissera énormément d'opportunités à Jess Franco pour avancer des ébats sexuels osés (et flirtant même, comme souvent chez le réalisateur, régulièrement avec le "hardcore" sans pour autant qu'il n'abuse de ces gros plans sur l'intimité des demoiselles comme il le fît souvent), qui s'étaleront devant la caméra sans pudeur et avec une certaine vigueur dans l'action doublée d'un brin d'une perversité qui sera véhiculée contre toute attente par cette Edna sournoise et perfide qui ne rêvera que d'empocher l'héritage, quitte à pourrir la vie de sa sœur. Mais ce ne sera pas tout puisque Millie traversera le métrage entièrement dénudée et alors que les autres protagonistes tomberont leurs vêtements bien souvent avec un naturel forçant le respect, la nudité féminine et masculine ne mêlant plus que régulièrement à l'intrigue de manière plus ou moins justifiée.

Sexy sistersMais heureusement, aucune routine ne viendra s'installer dans cette succession de séquences érotiques en majeure partie grâce à un humour largement souriant (bien que souvent salace) qui flattera les dialogues de réparties réjouissantes et amusantes, donnant ainsi du piment à un ensemble qui en avait bien besoin, même si le rythme restera continu et assez vif, pour ne pas s'attarder sur les situations ou verser dans la redite. En effet, chaque nouveau compagnon de Millie offrira des particularités savoureuses et volontaires explicitement désirées par Jess Franco qui aura choisi des acteurs virils au physique appuyé (nous permettant de retrouver par exemple Eric Falk, déjà vu par exemple dans le Blue Rita toujours de Jess Franco ou dans Rolls Royce baby).

Sexy sistersEt justement l'interprétation sera ici presque cohérente car si une certain professionnalisme émanera de la charmante Karine Gambier (elle aussi habituée des films de Jess Franco de cette époque) ou encore de Pamela Stanford, laissant à Jack Taylor le soin d'apporter un certaine rigidité d'apparat vite démentie lorsque son personnage se montrera sous son vrai jour, les seconds rôles resteront bien aléatoires et viendront légèrement plombés les efforts de ces interprètes habitués à travailler avec Jess Franco, dont la mise ne scène sera ici classique et sans fioriture, avec même des raccords guère élégants.

Donc, ce Sexy sisters se suivra sans déplaisir grâce à une vitalité effective dans son action érotique bien secondée par un humour omniprésent, mais l'ensemble restera quand même bien superficiel et certainement pas inoubliable !

Sexy sistersLe DVD de zone 2 suisse avancera une image nette et ne connaissant aucun défaut notable, tandis que la bande-son sera convaincante, malgré une partition musicale basique et sans influence sur le métrage qui sera ici proposé dans sa version allemande, anglaise, espagnole et française.
Au niveau des bonus, on pourra consulter la filmographie d'une partie de l'équipe du film, visionner les bandes-annonces des titres de la collection dédiée à Jess franco, suivre le traditionnel documentaire sur la relation entre le producteur Erwin C. Dietrich et le réalisateur qui nous informera également sur la restauration de Jack l'éventreur, ainsi qu'une conséquente galerie de photos.

Pour ceux qui voudraient découvrir ce métrage érotique de Jess Franco, le DVD de zone 2 suisse est disponible ici ou !

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03.08.09

08:10:00, Cat�gories: Test / Critique, Box office cinéma  

par Nicore

Bacterium

Réalisé par Brett Piper, un aimable artisan abonné aux petits budgets étriqués toujours généreux notamment au sein du studio "Shock-O-Rama" (Screaming dead ou encore Bite me ! par exemples), ce Bacterium ne dérogera pas à la règle en nous offrant un spectacle souriant et efficace, certes régulièrement imparfait mais bénéficiant d'un capital sympathie évident.
Le script va laisser quelques amis s'adonner à une partie de paint-ball non loin d'un bâtiment dans lequel un savant certainement un peu fou a concocté pour l'armée une arme bactériologique.

BacteriumDans sa séquence d'introduction, le métrage va tout de suite lancer l'action en suivant un homme au visage ravagé et mal en point tentant de fuir l'hélicoptère le pourchassant transportant deux hommes en combinaison antiradiations qui vont finalement ne pas avoir de mal à intercepter le fuyard. En effet, celui-ci va finir sa route contre une cabane, laissant ses deux poursuivants se poser pour récupérer une fiole contenant un liquide verdâtre et finalement l'un d'eux va incendier les alentours du véhicule ainsi que son compagnon, coupable d'avoir peut-être touché le fugitif. Cette entame du métrage de facture assez classique aura le mérite d'identifier immédiatement la menace tout en mettant en avant les dégâts causés sur les humains lors de cette séquence généreuse et convaincante dans ses effets.

BacteriumEnsuite l'intrigue va nous présenter ses personnages principaux directement en action puisque nous allons suivre Beth et Jiggs en pleine partie de paint-ball dans une forêt qui vont rapidement apercevoir un groupe d'hommes armés n'appartenant pas à leur équipe, se décidant bien entendu à les suivre discrètement. C'est ainsi qu'ils vont découvrir une baraque apparemment abandonnée qu'ils vont décider d'investir dans un style militaire souriant, notamment à la vue de leurs armes factices. Mais au lieu de nous proposer la traditionnelle visite des lieux tentant d'installer un quelconque suspense, le réalisateur va très vite laisser Jiggs déclencher un signal d'alarme qui va faire sortir de son antre un homme en combinaison, le laissant réussir à mettre la main sur Beth.

BacteriumBeth va alors être contrainte de se déshabiller entièrement, offrant un passage l'opportunité au réalisateur de nous gratifier d'une petite scène de nudité bienvenue, pour être placée de force dans une pièce remplie d'un gaz soporifique avant que ce savant, le Dr. Boskovic, ne retourne à ses expériences nébuleuses qui sembleront l'avoir marqué profondément puisque même ses rêves tourneront au cauchemar. Mais pendant ce temps-là Jiggs, rejoint par une troisième participante à la partie de paint-ball, Brook, va se mettre à la recherche de Beth pour parvenir à la délivrer, forçant Boskovic à leur en apprendre plus sur ses activités, tout en plaçant enfin l'enjeu du métrage lorsque l'expérimentation en cours va libérer une créature spongieuse semblant apprécier la chair humaine et animale puisqu'elle va engloutir aussi bien Boskovic que des rats de laboratoire.

BacteriumCette mise en place de l'intrigue restera bien vivante et dynamique pour suivre les différents protagonistes tout en les mettant en péril aussi bien en mettant en avant la dangerosité des militaires postés non loin qui vont ouvrir le feu et blesser Beth ayant tenté une sortie qu'en s'introduisant dans le quartier général des militaires surveillant de près Boskovic et le résultat de ses expériences, au point de dépêcher sur place deux autres scientifiques chargés de mesurer la situation, ceux-ci ne tardant pas à se retrouver eux aussi bloqués à l'intérieur du bâtiment, l'armée craignant une contagion généralisée causée par cette bactérie amatrice de chair humaine.

BacteriumLa seconde partie du métrage restera résolument orientée vers l'action pour suivre les tentatives de fuite du petit groupe tandis que la bactérie gluante va bien entendu s'échapper du laboratoire de Boskovic et se multiplier, orientant l'intrigue vers une conclusion aussi souriante qu'originale dans son traitement humoristique (les décisionnaires jouant à pile ou face pour se décider, par exemple), dans l'argument étonnant avancé pour espérer se débarrasser de la créature qui occasionnera une double séquence finale d'envergure bien réussie malgré la petitesse du budget et dans une mobilisation inattendue décomplexée pour venir délivrer Jiggs et ses amies.

BacteriumBrett Piper fera preuve de sa générosité permanente pour suivre les déboires de ses personnages, laissant la créature dévorer ses victimes pour les réduire à l'état de squelette ou carrément s'attaquer à un hélicoptère, tout en adoptant un ton amusant souvent présent au travers d'un humour bien placé et ne souffrant jamais de la moindre lourdeur pour au contraire devenir même parfois référentiel (un des personnages ne citera-t-il pas le "Blob", inspiration évidente du métrage pour la bactérie, lorsqu'il se retrouvera face à la "chose") et, conscient de son petit budget, jamais il ne se lancera dans des situations surdimensionnés qui auraient été vouées à l'échec.

BacteriumPar contre, tout ne sera pas parfait, certaines séquences souffriront d'une direction artistique de groupe hésitante et venant plomber leur crédibilité (l'attaque finale et ses soldats immobiles ou surjouant lors de leur mort) tandis que l'intrigue globale restera classique et sans réel envergure, réduisant de la sorte considérablement le suspense pour laisser le spectateur anticiper la majorité des situations, notamment au petit jeu de "qui va mourir et qui va survivre" et même se hasarder à des situations peu réalistes (Beth blessée par balle au ventre et qui arrivera quand même à se déplacer bien facilement dans les premiers temps), mais ces petits défauts ne viendront pas entacher l'ambiance bon enfant de l'ensemble et au contraire peaufiner ce côté attachant inhérent aux œuvres de Brett Piper.

BacteriumL'interprétation est cohérente, parfois assez superficielle et manquant de présence à l'écran pour réussir à rendre les personnages attachants, mais sans heureusement tomber dans l'amateurisme. La mise en scène de Brett Piper est adaptée au contexte pour suivre l'action de près, avec une utilisation de la caméra subjective en introduction intéressante sans pour autant que ce procédé ne vienne ensuite investir trop fréquemment l'écran en se mettant à la place de la bactérie que très sporadiquement, parvenant de la sorte à donner un rythme assez constant au métrage malgré quelques petites baisses heureusement de courte durée. Les effets spéciaux sont globalement probants, aussi bien pour visualiser cette créature gluante ne ressemblant à rien de particulier pour justement devenir presque originale que pour les quelques plans sanglants ou horrifiques du film.

Donc, ce Bacterium se suivra aisément pour les amateurs de cinéma-bis à petits budgets grâce à la générosité de son réalisateur toujours partant pour satisfaire son spectateur !

BacteriumLe DVD de zone 1 édité par Shock-O-Rama avancera une image juste parfois quelque peu floue, tandis que la bande-son sera cohérente, avec une partition musicale hélas quelque peu en retrait, le métrage étant ici proposé dans sa version originale anglaise sans aucun sous-titre.
Au niveau des bonus, on pourra suivre un vrai making-of revenant sur le tournage du film au travers d'images et des paroles de l'équipe technique et artistique qui resteront naturelles et certainement pas orientées vers un ton promotionnel ici définitivement absent, laissant ensuite un petit bêtisier souriant et quelques bandes-annonces venir clore ces bonus efficients.

Pour ceux qui voudraient découvrir cette bactérie agressive, le DVD de zone 1 est disponible ici ou !

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28.05.09

07:50:00, Cat�gories: Box office cinéma  

parNicore

Après un mois d’avril assez fourni, ce mois-ci a été malgré les apparences assez porteur. Non pas en terme de quantité de titres sortis dans le genre, mais pas la qualité et l’intérêt de ces nouvelles éditions, avec notamment un bon rattrapage avec des films attendus depuis longtemps en zone 2 !

Kraken

Parmi les titres plus ou moins anecdotiques, on notera le Kraken, le monstre des profondeurs seule titre du genre édité ce mois-ci par Seven 7 qui nous avait habitué à être plus prolixe qu'avec ce film de Tibor Takacs flirtant méchamment avec le "Z" malgré les bonnes intentions du réalisateur.

Anacondas

Pour Columbia/Tristar, ce ne sera pas la sortie de Anacondas : sur la piste du sang qui va créer l'événement puisque le film, quatrième épisode de la franchise, ne vaudra pas mieux que ses prédécesseurs.

les geoles du diable
13 jeux de mort

Elephant Films tout en continuant à nous sortir les titres de l'inépuisable Charles Band avec Les geoles du diable, édite 13 jeux de mort et ses épreuves immorales et saignantes pour un script alléchant qui virerait plus à la satire sociale très sombre qu'à l'horreur pure. L'éditeur nous proposant le film en DVD et en Blu-ray.

Le fantôme de l'opéra

Après une édition belge détaillée ici, MGM s'est décidée à préparer une édition française et identique du Fantôme de l'opéra de Dwight Little avec Robert Englund dans le rôle titre.

Zombie anonymous

Le mois de mai a connu le réveil de Neo Publishing qui s'était contenté depuis quelques temps de distribuer les œuvres d'autres éditeurs, et qui vient de nous sortir Zombie anonymous et ses morts-vivants intelligents pour un résultat intéressant et dont seul le manque de moyens sera flagrant, l'éditeur nous gratifiant au passage d'un DVD bardé de bonus.

Tokyo

MK2 vient pour sa part d’éditer Tokyo réalisé par trois auteurs différents pour autant de segments virtuoses et valant à coup sur le détour.

Cul-de-sac
Mulberry street

Opening a décidé ce mois-ci de revisiter trois titres anciens de Roman Polanski, avec le classique Repulsion, le bien étrange Cul-De-Sac qui offrit notamment à Donald Pleasence un rôle savoureux et Le couteau dans l’eau, le premier long métrage du réalisateur polonais. Mais l’éditeur a également choisi de nous gratifier de Mulberry street, un film indépendant convaincant déjà évoqué ici dans son édition en zone 1, qui comprendra les même bonus que le DVD français, proposé en plus avec le magazine Mad Movies de mai.

Dead man's shoes

Autre titre passionnant connaissant une séance de rattrapage, le Dead man’s shoes du réalisateur indépendant anglais Shane Meadows qui nous livre ici un film de vengeance naturaliste à la conclusion flirtant avec le fantastique trouble. A découvrir absolument grâce à l’éditeur Europa qui nous offre en plus une édition bardée de bonus.

Possession

Le Possession d’Andrzej Zulawski est lui aussi enfin édité, par TF1 Vidéo, pour une sortie longtemps désirée et attendue d’un film offrant à Isabelle Adjani une prestation édifiante dans cette intrigue fantasque et parfois surréaliste où elle sera amoureuse d’une bien étrange créature tentaculaire, la poussant même au meurtre.

Les yeux sans visage

Après une édition avec René château il y a quelques années, c’est au tour de Gaumont d’enrichir son catalogue du classique Les yeux sans visage de George Franju dans une édition remastérisée magnifique et qui sera ici accompagné par un documentaire évoquant notamment la personnalité du réalisateur au travers d’interviews de ses acteurs.

Les disparus

CTV aura le privilège d’éditer Les disparus de Paco Cabezas, une nouvelle preuve de la vitalité étonnante du cinéma ibérique avec sa sombre histoire de fantômes de victimes d’un serial-killer condamnées à répéter éternellement leur destin cruel, pour un résultat tout simplement envoûtant.

Terminator 2
Fear in the night

Et enfin, c’est Studio Canal qui se met à l’honneur ce mois-ci, avec déjà une nouvelle édition "collector" de Terminator 2 comprenant le blu-ray du film et trois DVD de bonus, mais surtout un packaging plus que "collector", ainsi que le Blu-ray seul comprenant entre autres trois versions du film.
Mais ce sera aussi grâce à une nouvelle collection que l'éditeur va se mettre en avant. En effet, quatre ans après Metropolitan, c'est au tour de Studio Canal de nous proposer une collection dédiée à la fameuse "Hammer" autour de cinq premiers titres inédits en DVD chez nous. C'est ainsi que nous allons pouvoir redécouvrir Docteur Jekyll et sister Hyde et son docteur Jekyll se transformant en une splendide jeune femme pas très nette, tout en multipliant les références aux autres thèmes de la firme. Fear in the night saura intéresser son spectateur notamment par une interprétation de qualité qui ne servira hélas qu'une intrigue minimaliste pour un film souvent oublié et qu'il est donc possible maintenant d'apprécier.
Blood from the mummy's tomb marquera quant à lui par son érotisme (certes bien timide aujourd'hui) de la jeune Valerie Leon et son décolleté plongeant pour une intrigue manquant parfois de cohérence.
To the devil… a daughter sera bien plus passionnant et réussi avec sa secte sataniste dans la grande tradition.
Et enfin Demons of the mind, à l'intrigue riche (presque trop) et aux nombreux protagonistes autour de cette malédiction familiale pour un sujet tendancieux, nous offrira quelques moments de violence graphique et esthétique dans une ambiance sinistre flirtant même avec le bis italien.

Blood from the mummy's tomb
To the devil a daughter

Il ne nous reste plus désormais qu'à faire son choix (si cela n'est pas déjà fait !) parmi ces nouvelles éditions et titres disponibles ce mois-ci, en attendant le rendez-vous déjà pris pour le mois de juin !

Kraken le monstre des profondeurs

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Anacondas : Sur la piste du sang

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Terminator 2 : Le jugement dernier - Coffret collector / 3 DVD (+ Blu-ray)

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Permalink 975 mots par nicore, 386 vues • R�agir

25.05.09

07:30:00, Cat�gories: Test / Critique, Box office cinéma  

par Nicore

Chaos

Même si son réalisateur David DeFalco s'en défend vertement, ce Chaos sera un remake officieux (et avant l'heure) de La dernière maison sur la gauche de Wes Craven, qui ira très loin dans la violence froide et éprouvante en nous faisant partager le calvaire des jeunes victimes dans le but avéré de choquer son spectateur, ce que le métrage réussira aisément à faire, malgré quelques petites invraisemblances et autres facilités scénaristiques rapidement pardonnées.
Le script va laisser deux demoiselles se rendre à une "rave party" où elles vont se mettre en quête d'ecstasy pour finalement tomber sur quatre voyous brutaux et dégénérés qui vont leur faire subir les derniers outrages avant de les tuer. Mais tombés en panne de voiture, les meurtriers vont sans le savoir aller frapper à la porte des parents d'une de leurs victimes.

ChaosAprès un petit laïus sur les disparitions de jeunes femmes survenant chaque année aux Etats-Unis et annonçant le film comme un avertissement destiné à empêcher ces crimes, le métrage va, dans sa première séquence, suivre une jeune femme, Daisy, faire du stop au bord de la route, hélant les automobilistes, pour voir un véhicule s'arrêter et deux hommes en sortir, qui sembleront bien intéressés par l'anatomie de cette personne, mais tout ceci ne sera qu'un leurre puisque les deux compagnons de Daisy vont surgir et tabasser les deux hommes avant d'exploser leur voiture à coup de batte de baseball, avançant d'entrée la violence aveugle et sauvage de ces hommes bien différents. En effet, si Frankie ressemblera à un hard-rocker basique, celui qui semblera être le leader du groupe, surnommé "Chaos" en imposera par sa carrure musclée et sa froideur brute.

ChaosPassée cette introduction de bon augure, l'intrigue va nous présenter ses deux victimes, Emily, une jeune black recevant chez elle son amie Angelica pour s'apprêter à partir pour une "rave-party" se déroulant dans les bois, mais avant de quitter le domicile parental elles recevront les avertissements et les consignes strictes des parents d'Emily, ce dont les deux demoiselles sembleront se moquer plus ou moins. Le métrage cherchera également à nous familiariser quelque peu avec les trois marginaux que nous retrouverons dans leur cabane délabrée dans une période d'oisiveté qui irritera finalement "Chaos", mais qui ne tardera pas à être rompue. En effet, Emily et Angelica, arrivées sur les lieux de la "rave-party" en préparation après un petit périple à travers bois, vont aborder Swan, un jeune homme qui leur certifiera pouvoir leur trouver de l'ecstasy auprès de ses amis squattant non loin de là.

ChaosC'est ainsi que les deux jeunes femmes vont tomber entre les griffes de "Chaos" et de sa bande, puisque Swan ne sera autre que le fils de "Chaos", pour quelques petites humiliations avant que le groupe décide d'emmener à bord de leur van dans un coin perdu leurs victimes à des buts inavouables. Mais alors que le spectateur sera en droit de s'attendre à une séquence de viol attendue, Emily et Angelica vont réussir à fausser provisoirement compagnie à leurs bourreaux, lançant ainsi une petite traque à l'issue courue d'avance à travers bois, dans un style "survival" très classique pour que la première à être attrapée soit Angelica qui connaîtra un sort guère enviable lors de LA séquence choc du film.

ChaosEn effet, la demoiselle en plus d'être battue, verra "Chaos" lui arracher un téton avec son couteau pour le mastiquer avant de lui enfoncer de la bouche, faisant de la sorte vomir la demoiselle, pour finalement la retourner et lui planter à plusieurs reprises son arme dans les poumons et décider de la violer alors qu'elle sera en train d'agonir. Cette séquence odieuse sera en plus filmée froidement, sans s'écarter des détails sanglants ici franchement réalistes et sordides pour nous laisser sans voix devant tant de barbarie et d'inhumanité sauvage, David DeFalco ayant réussi à rendre cette scène carrément choquante avec ce naturalisme renforçant si besoin en était son aspect ignoble. Par la suite, le sort réservé à Emily ne sera guère plus enviable mais sans que cela n'atteigne cette apothéose dépravée et tétanisante, qui prévaudra par son aspect graphique là ou Wes Craven laissait une ampleur dramatique s'installer.

ChaosLa dernière partie du film sera quant à elle quelque peu expédiée pour voir les meurtriers débarquer chez les parents d'Emily avec pour seule différence avec La dernière maison sur la gauche le fait que ceux-ci seront au courant du sort macabre d'une des deux filles, pour un dernier carnage prenant également ses distances avec l'influence majeure du film en étant bien plus cruel et dérangeant dans son aboutissement, même si un soupçon d'invraisemblance et surtout de facilité flottera sur ces rebondissements successifs et définitivement immoraux, mais sans que cela vienne nuire à l'impact général de cette issue collant finalement parfaitement avec le ton du métrage.

ChaosAlors bien entendu l'intrigue ne brillera pas par son originalité, en puissant sa trame globale chez Wes Craven sans vergogne, mais le métrage arrivera facilement à devenir marquant et offensant par sa violence crue et montrée sans retenue pour de la sorte détruire carrément les deux victimes de la pire des manières sans que cela semble perturber les auteurs de ces atrocités plus que cela puisque ceux-ci penseront uniquement à échapper à la police, et la volonté moralisatrice présumée voulue par le texte d'introduction retrouvera ses répercussions au travers des développements de l'action, même si on pourra quand même se demander si le réalisateur n'a pas cherché une certaine légitimité avec ce prétendu avertissement à but préventif prétexte à lâcher une sauvagerie rarement égalée, ouvertement choquante et sans aucune concession.

ChaosLes personnages resteront peu fouillés, avançant quand même des traits de caractère distincts entre les deux victimes, Emily semblant avoir plus "les pieds sur terre" et faire preuve d'un semblant de prudence bien vite balayé par l'enthousiasme et l'insouciance d'Angelica, tandis que les meurtriers seront avancés de manière également différenciée pour ainsi laisser l'arrogante brutalité de "Chaos" dominer de manière charismatique, tous ces protagonistes bénéficiant d'une interprétation adaptée, flirtant hélas parfois avec un amateurisme discret, mais tout en arrivant largement à rendre les séquences violentes réalistes et largement crédibles, avec un Kevin Gage écrasant bien entendu ses compagnons dans le rôle de "Chaos", tandis que la frêle Maya Barovich donnera une ampleur sordide au rôle d'Angelica au moment de sa mise à mort et que Sage Stallone, le fils de Sylvester, jouera un rôle presque secondaire. La mise en scène de David DeFalco est plutôt probante, pour suivre l'action de près tout en insistant bien sur les détails malsains de son histoire sur un ton proche du documentaire, dépourvu d'effets, qui ne fera que renforcer l'aspect barbare et choquant des événements, mais peinera à trouver son rythme de croisière dans l'entame du métrage, heureusement assez brève, pour ensuite laisser l'impact des images prendre le dessus dans l'horreur. Les effets spéciaux sont réussis, au final peu nombreux mais largement volontaires et ignobles pour verser dans un gore réaliste nauséeux.

Donc, ce Chaos atteindra un degré de violence et de barbarie rare et parviendra à choquer son spectateur par son réalisme trouble et son aspect sordide sévèrement exploité !

ChaosLe DVD de zone 2 édité par NSM Records avancera une image nette et sans aucune défaut qu'une pellicule quelque peu granuleuse qui ne fera qu'accroître l'aspect réaliste de l'ensemble, tout comme la bande-son qui sera adaptée, en étant très souvent dépourvue de partition musicale, le métrage, présenté ici dans sa version "uncut", sera disponible en version anglaise ou allemande, avec seulement des sous-titres allemands.
Au niveau des bonus, on pourra suivre une interview du réalisateur et de son producteur répondant à une avis plus que négatif émise par un critique américain et ayant déclenché le début de polémique sur le film, tandis qu'ensuite David DeFalco nous invitera à la visite d'une morgue en compagnie d'un de ses amis coroner, pour un petit document nauséeux et présentant le réalisateur comme quelqu'un d'imbu de sa personne, alors que la bande-annonce anglaise et allemande et une galerie de photos viendront clore ces bonus globalement intéressants.

Pour ceux qui voudraient découvrir ce film choc, le DVD de zone 2 allemand est commandable ici !

Permalink 1485 mots par nicore, 264 vues • R�agir

14.06.08

21:00:00, Cat�gories: Box office cinéma  
Le box office Français du 04/06 au 10/06
Titre du film Nombre d'entrées France Nombre d'entrées total
1. Indiana Jones et le royaume
du crâne de cristal
554 000 3 235 000
2. Sex and the city – le film 466 000 1 262 000
3. Las Vegas 21 246 000 246 000
4. Affaires de famille 103 000 103 000
5. JCVD 101 000 101 000
6. Super Heros Movie 95 000 95 000
7. Un conte de Noël 80 000 353 000
8. Jackpot 75 000 959 000
9. Deux jours à tuer 65 000 968 000
10. 48 h par jour 61 000 61 000

Voici en quelques chiffres et en quelques mots le box-office de la semaine passée.

Indiana Jones persiste et signe mais commence à accuser de sérieux signes de fatigues. ½ millions d’entrées cette semaine, ce qui reste certes un score plus qu’enviable pour de nombreuses productions mais qui représente malgré tout 50% de spectateurs de moins que les deus semaines passées. Il est évident qu’il n’atteindra as les excellents scores de ses aînés mythologiques et peut être même pas les 4.5 millions…. Car même si la fête du cinéma montre le bout de sa faux (merci Jean Mineur), vu la qualité des challengers à venir, autant dire, que papy Jones est plutôt mal barré : super héros libellule, caped crusader et j’en passe et des meilleures sont à venir !

Sex and the city confirme son excellent score de la semaine passe et à déjà quasiment passé la barre symbolique du million et demi d’entrées, ce qui est en passe d’en faire l’une des adaptations de série tv les plus bankables de ces dernières années. Peut être que Star Trek 11 pourra égaler ce score mais j’en doute vu le faible nombre de trekkies en France (élevé, certes, mains ne fréquentant guère les salles pour défendre leurs couleurs). En tout cas , des chiffres qui pourraient faire rêver l’équipe de Cash qui s’enterre dans les profondeurs du classement !

Dernier du Podium, un petit nouveau avec une histoire pourtant adaptée à de nombreuses reprises pour la télévision. A savoir les déboires d’un groupe de jeunes du MIT local qui , pris en charge par un mentor manipulateur, vont faire trembler les tables de Las Vegas. Concept éculé mais encore accrocheur au vu des très bons résultats engrangés (un peu moins de 1000 curieux par salle en une seule semaine).

Pour le reste, signalons la disparition du top ten d’Iron Man (pas de panique, encore 52 000 spectateurs pour ce film en fin d’exploitation et la bare des Deux millions d’entrées à moins de 25 000 tickets) , et de Bienvenue chez les Ch’tis (encore 38 000 entrées contre 11 000 seulement pour Cash) . Un con te de Noël tient encore le bon bout avec 80 000 entrées , soit presque autant que la nouvelle comédie comico-policière Affaires de familles. Etait il judicieux de sortir deux films de ce type en même temps ?

Pour finir, quelques regrets pour le score honnête mais sans plus de JCVD malgré le buzz entretenu autour de lui. Moins qu’une bouffée d’oxygène pour l’acteur, il aura permis à Van Damme de se faire au moins la croisette. Vivement la sortie dvd quand même !

@ ploush !

Rien de plus cette semaine. Bonne lecture et n’oubliez pas de réagir, plus on est de fous ….

Permalink 541 mots par ivenpast Email , 191 vues • 7 retours

09.06.08

01:00:00, Cat�gories: Box office cinéma  
Le box office Français du 28/05 au 03/06
Titre du film Nombre d'entrées France Nombre d'entrées total
1. Indiana Jones et le royaume
du crâne de cristal
1 007 000 2 681 000
2. Sex and the city – le film 800000 800 000
3. Un conte de Noël 131 000 273 000
4. Jackpot 125 000 884 000
5. Deux jours à tuer 114 000 902 000
6. Iron Man 108000 1 923 000
7. Bienvenue chez les ch’tis 66 000 20 143 000
8. Cleaner 57 000 261 000
9. Cash 44 000 1 093 000
10. Française 38 000 38 000

Voici en quelques chiffres et en quelques mots le box-office de la semaine passée.

Indiana Jones continue de squatter la première place du podium avec encore plus d’un million d’entrées cette semaine lui permettant de dépasser la barre des 2.5 millions en 15 jours. Est ce pour autant un si bon score ? Et bien non, car on peut raisonnablement penser qu’il s’agit déjà là d’un ultime sursaut. Les spectateurs potentiels ont déjà vu le film à présent et on ne s’approchera pas, c’est certain, des scores faramineux rétroactivement parlant de la première trilogie. Indiana Jones reflète donc ce qu’il est devenu : un produit de consommation, certes de luxe, mais n’appellant qu’une population ciblée , qui une fois digéré le métrage, passera aussitôt à autre chose. Fini l’aura de culte qui entourait les trois premiers opus. Et d’ailleurs, tous ces revivals d’autrefois ne signifient qu’une chose, simplement qu’Hollywood n’arrive plus à se renouveler, contrairement à la demi déesse TV. La fin d’une ère débutée avec Star Wars et qui se poursuit donc ici avec papy Spielberg. Les seuls qui ont vraiment compris de quoi il retourne pour créer un nouveau mythe sont la Warner avec des refontes complètes d’univers archi connus comme Superman ou Batman …. Et peut être la Paramount avec le prochain Star Trek.

Sex and the City s’empare de la deuxième place avec un excellent chiffre de 800 000 entrées en 1ère semaine. ‘aura de culte TV aura marché ici de plein fouet, confirmant la thèse soutenue ci-dessus, avec un cinéma qui, pour s’offrir des ailes, réadapte les succès tv des dernières années… dixit également les Simpson. A quand un film sur les Sopranos ? En tout cas, le million d’entrée n’est plus très loin première position et il reste à noter que les 4 américaines ont fait aussi bien que papy Jones, voire même mieux. Je m’explique : Jones est diffusé sur un ensemble de 900 copies pour le territoire contre … 500 pour Sex and the City. Proportionnellement, qui éclate l’autre, surtout qu’Indy subi une chute de fréquentation de près de 40% !

Un conte de noël accroche ses guirlandes à la troisième place et maintient une fréquentation constante (avec une baisse de seulement de 9% de spectateurs) et double son total de fans d’histoires un peu à part.

Jackpot lâche enfin du lest mais continue son petit bonhomme de chemin avec encore 125 000 personnes curieuses de suivre les tribulations de Kutsher et devance le rouge et or de la marvel d’environ 20 000 tickets. Les deux blockbusters du moment (après les monstres de tête bien sûr) subissent d’ailleurs la même perte de fans, environ 11% d’audience en moins.

A noter, l’increvable film de Boon qui accumule encore 66 000 places en une semaine pour 413 copies toujours disponibles. Le film de tous les records après tant de temps d’exposition, nonobstant les divix dispos sur de nombreux sites Internet. De quoi faire pâlir Harlin et son Cleaner qui devrait laisser le champ libre à un autre concurrent dès la semaine prochaine.

@ ploush !

Rien de plus cette semaine. Bonne lecture et n’oubliez pas de réagir, plus on est de fous ….

Permalink 625 mots par ivenpast Email , 125 vues • R�agir

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