Catégorie: Top 10

14.11.12

19:03:11, Cat�gories: Top 10  

Appréciant les films d'horreur, j'ai eu l'idée de vous concocter le top 20 commenté de mes films d'horreur préférés.

L'idée n'a pas été de les classer par ordre d’importance (ce qui est d’ailleurs extrêmement subjectif) mais uniquement par ordre de sortie dans les salles. En effet, même si j’ai une préférence pour certains par rapport à d’autres, ces films m’ont tous plu pour des raisons diverses. Ils sont par ailleurs pour la plupart des classiques du genre.

Mon classement a été divisé en deux parties car il y a beaucoup de lecture et je ne souhaite pas désespérer les internautes !

Les yeux sans visage de Georges Franju (1959) :

L'histoire : Le docteur Génessier tente de redonner un beau visage à sa fille Christiane, qui a été défigurée suite à un accident de voiture. Mais pour cela il a besoin d'effectuer des greffes de peau sur des jeunes filles.

Mon avis : Les réussites du cinéma français dans le genre fantastique sont extrêmement rares et donc d'autant plus remarquables. Les yeux sans visage fait partie de cette courte liste.

En adaptant le roman homonyme de Jean Redon, Georges Franju réalise un film dont le thème central est celui de la passion. Le docteur Génessier n'est pas une caricature de docteur fou. Il a parfaitement conscience des actes qu'il commet : « J'ai fait tant de mal pour arriver à ce miracle », déclare-t-il, lorsqu'il pense avoir réussi à greffer un visage à sa fille Christiane. Pierre Brasseur campe avec brio le rôle de ce professeur froid, méthodique et d'un incroyable calme en toutes circonstances. Il demeure constamment lucide, malgré son côté obsessionnel. Pour parvenir à ses fins, il bénéficie de l'aide indéfectible de son assistante, la belle Louise, interprétée par une impeccable Alida Valli qui use de différents stratagèmes pour attirer des futures proies.

La propriété de Génessier qui comporte de grands escaliers, de nombreuses pièces et un sous-sol où l'on trouve la salle des opérations n'est pas sans rappeler les films gothiques. D'ailleurs, le film bénéficie d'une très belle photographie où toutes les nuances du noir et blanc sont superbement mises en valeur.

On a certes affaire à un film d'horreur comme le montre la première scène d'opération qui est particulièrement sanglante. Pourtant, il se dégage de manière générale une sorte de poésie avec notamment le personnage de Christiane que l'on sent constamment tiraillé entre d'une part son regret d'être défiguré et de devoir porter ce masque et d'autre part sa compassion pour les victimes de son père. Edith Scob fait passer beaucoup d'émotion au travers de son personnage dont on ne voit pourtant que les yeux.

Plusieurs séquences sont magnifiques, comme ce moment où le contraste entre le noir et la lumière donne l'impression que Christiane, tout de blanc vêtue, est un fantôme. La fin du film est également magnifique avec Christiane qui quitte son domaine avec une colombe à la main, ce qui est ô combien symbolique.

Ce film est un chef-d’œuvre dont Almodovar s'est inspiré pour mettre en scène La piel que habito.

La nuit du loup-garou de Terence Fisher (1961) :

L'histoire : L'action se déroule au XVIIIème siècle, en Espagne. Né du viol d'un mendiant sur une pauvre servante, Léon est un jeune homme qui transforme en loup-garou à la pleine lune et égorge alors des brebis afin de boire leur sang.

Mon avis : Réalisateur attitré à la célèbre firme Hammer, dont il est d'ailleurs sans nul doute le cinéaste le plus talentueux, le grand Terence Fisher, auteur des remarquables Le cauchemar de Dracula, La malédiction des pharaons ou encore Le retour de Frankenstein, met en scène en 1961 La nuit du loup-garou (on lui préférera son titre original, beaucoup plus en adéquation avec la thématique du film, The curse of the werewolf qui signifie La malédiction du loup-garou).

Comme souvent dans les films de la Hammer, La nuit du loup-garou bénéficie d'une superbe esthétique gothique, très colorée.

Si La nuit du loup-garou un très grand film gothique, ce n'est pas seulement en raison du soin apporté à la photographie et aux décors du film. C'est surtout parce que Terence Fisher y inclut une considération sociale qui saute aux yeux. Dans ce film qui se déroule en Espagne (et non en Angleterre comme c'est généralement l'habitude pour les films estampillés Hammer), on est d'ailleurs assez proche d'un film de Luis Buñuel avec le peuple que l'on oppose aux nobles (voir sur ce point les origines de Léon), ou encore la beauté que l'on retrouve souillée. Dans le film, à de nombreuses reprises, on voit qu'il y a un rapport maîtres-esclaves. Le héros principal, joué par un jeune Oliver Reed (à la présence magnétique), est d'ailleurs issu du peuple et victime d'une malédiction qui l'empêche de vivre normalement.

Le film de Fisher utilise les ressorts du film d'horreur mais c'est aussi et surtout une terrible tragédie. La fin du film est déchirante.

Avec La nuit du loup-garou, Terence Fisher livre un film humaniste très fort, qui est d'abord un hymne à la tolérance. C'est incontestablement une grande réussite à découvrir sans plus tarder.

Les innocents de Jack Clayton (1961) :

L'histoire : A la fin du XIXème siècle, miss Giddens est recrutée en tant que gouvernante pour s'occuper de deux enfants, Flora et Miles. Très rapidement, elle semble apercevoir les fantômes de personnes décédées.

Mon avis : Jack Clayton est un réalisateur rare mais précieux. Son premier film, Les chemins de la haute ville, a obtenu un oscar. Les innocents constitue son second film et confirme tout le talent de ce cinéaste.

Basé sur une nouvelle d'Henry James, Les innocents est un film fantastique. C'est même plus que ça. Le film transcende le genre. Car Les innocents est avant tout un formidable drame humain. Qu'est-ce que montre au juste Les innocents ? Une gouvernante rigoriste, puritaine qui doit s'occuper de deux enfants dans une demeure qui fait bien vide.

Interprétée par une Deborah Kerr qui n'en fait jamais trop du point de vue de son jeu d'actrice, la gouvernante semble de plus en plus affectée par des visions qu'elle a dans cette demeure (elle voit d'abord un homme en haut d'une tour ; elle aperçoit à plusieurs reprises une femme près du lac, etc.). Le spectateur peut d'ailleurs se faire sa propre opinion car on a toujours le point de vue de Deborah Kerr. On ne sait pas vraiment si ses visions sont réelles ou non.

Imprégnant un climat de plus en plus lourd et malsain jusqu'à un final tétanisant, Clayton brosse également le portrait de deux enfants à la mine angélique qui sont loin d'être au-dessus de tout soupçon et qui en font voir à leur gouvernante. Les rapports avec les enfants sont particulièrement spéciaux, notamment entre la gouvernante et le garçon, qui sont quasiment pédophiles.

La tension du film est palpable, et ce notamment grâce à une très belle photographie (superbe noir et blanc), une excellente utilisation de l'espace du réalisateur et à une mise en scène très fluide.

La fin du film, qui clôt la boucle, laisse le spectateur se faire sa propre opinion de ce qu'il vient de voir. Le film comporte au demeurant plusieurs degrés de lecture.

En tout cas, il s'agit sans aucun doute d'un très grand film qui est supérieur à mon sens à La maison du diable de Robert Wise, qui constitue le classique du genre.

Massacre à la tronçonneuse de Tobe Hooper (1974) :

L'histoire : Une bande de jeunes débarque dans un endroit isolé aux Etats-Unis où sévit une famille de dégénérés.

Mon avis : Tobe Hooper est un réalisateur pour le moins inégal. Capable du pire (Night terrors, Crocodile), il réussit le meilleur avec Massacre à la tronçonneuse, en signant tout simplement l'un des films d'horreur les plus marquants de l'histoire du cinéma.

A la base, Massacre à la tronçonneuse est soi disant issu d'un fait divers. En fait, Tobe Hooper a repris une partie de la vie du célèbre psychopathe Ed Gein. Pour appuyer son point de vue, il a décidé de tourner avec un grain bien visible et une photographie qui accroît le côté crade et in fine malaisant de ce long métrage. Plusieurs scènes du film sont sont difficilement soutenables et restent durablement dans l'esprit du spectateur. Ainsi, tel est le cas lorsque l'on découvre pour la première fois la maison de l'horreur avec ses os et ses débris ou encore la fameuse scène du repas qui se révèle particulièrement éprouvante.

Mais surtout Massacre à la tronçonneuse a donné naissance à l'une des figures les plus emblématiques du cinéma d'horreur : Leatherface. Avec son masque constitué de peau humaine et son caractère marqué par une absence évidente d'émotion, Leatherface fait vraiment peur à chaque fois qu'il apparaît à l'écran, comme lors de cette scène où ce boucher psychopathe accroche une de ses victimes, comme s'il s'agissait d'un jambon. Et puis quelle tension dès que l'on entend cette tronçonneuse. Ce bruit est bien plus efficace que n'importe quelle bande son.

Pourtant, Massacre à la tronçonneuse n'est pas un film d'horreur où il y a une profusion de scènes gore. Bien au contraire. Le film joue avant tout sur une ambiance pesante et inquiétante, ce qui participe sans conteste à sa grande réussite.

A noter que dans le rôle de Sally, l’héroïne du film, Marilyn Burns est excellente et constitue un adversaire de choix à Leatherface. Ce rôle a marqué sa carrière de comédienne, faisant d'elle immédiatement l'une des « scream queen » les plus connues et les plus adorées dans le monde.

Voilà en tout cas un pur chef d'oeuvre qui est bien plus traumatisant que n'importe quel « torture porn » actuel.

Suspiria de Dario Argento (1976) :

L'histoire : Suzy, une jeune américaine, arrive à Fribourg pour suivre des cours de danse dans une académie prestigieuse. A peine est-elle arrivée dans ces lieux que des meurtres ont lieu.

Mon avis : Dario Argento est un cinéaste bien connu des fans de films d'horreur. Sa période faste va de 1970 (L'oiseau au plumage de cristal) à 1985 (Phenomena). Durant toute cette époque, il met en scène plusieurs films de très grande qualité, dont Suspiria constitue sans doute le chef d’œuvre absolu.

Suspiria constitue la symbiose parfaite entre deux genres dans lesquels Argento s'était déjà illustre : le giallo et le film fantastique. Ici, il est question d'un mystérieux tueur qui assassine des jeunes filles. Comme dans tout bon giallo qui se respecte, le tueur est ganté et demeure inconnu jusqu'à la fin. Les meurtres sont également bien graphiques, là encore une constante du giallo. Mais Argento va plus loin, bien plus loin. Il n'y a pas que les meurtres qui sont graphiques. L'ensemble du film bénéficie d'une photographie sublime, avec des couleurs chatoyantes, tantôt rouges (les couloirs de la demeure notamment), tantôt bleutées.

Tout cela concourt à donner l'impression de voir de véritables tableaux.

Le côté fantastique est également omniprésent. La demeure où se situe l'action fait baroque dans son style pictural mais aussi par les différents décors qui ont été joints. Les événements surnaturels sont légion, à l'instar de l'être mystérieux dont on ne voit que les yeux qui s'en prend à une jeune fille, du chien qui égorge sans raison son maître ou encore de la sorcière qui semble rôder sur la demeure.

Avec des cadrages magnifiques, des plans d'une beauté étourdissante, un suspense constant (qui est le tueur?), Suspiria est un film très prenant. Ajoutons à tout cela la musique des Goblin, et notamment le thème principal de Suspiria, qui par son côté entêtant et quasi incantatoire, accroît la tension du film.

Avec Suspiria, Dario Argento est parvenu à une alchimie magnifique, donnant au cinéma fantastique une de ses lettres de noblesse. Il est dommage que cet immense auteur accumule depuis plusieurs années des films de qualité médiocre.

Zombie de George A. Romero (1978) :

L'histoire : Les zombies ont envahi la Terre. Un groupe de survivants a décidé de se réfugier dans un centre commercial qui semble abandonné.

Mon avis : Après La nuit des morts-vivants, Zombie constitue le deuxième volet de la trilogie des morts-vivants de George A. Romero. Et le film prend un côté encore plus universel. C'est d'ailleurs à ce film que l'on doit la célèbre expression selon laquelle : « quand il n'y a plus de place en enfer, les morts reviennent sur Terre. »

Ici, les zombies tuent les êtres humains pour se nourrir. On assiste aux aventures de quelques survivants, qui ont choisi de se cacher dans un centre commercial. La force du film de Romero est d'avoir brillamment réussi à dépasser son stade de film d'horreur. Certes, il y a bien des scènes horrifiques avec des meurtres d'êtres humains et la destruction de zombies. Pour autant, cela n'est pas spécifiquement le sujet principal du film. Dans Zombie, Romero entend s'attaquer à notre société de consommation. Et cet élément se retrouve à plusieurs moments dans le film : il y a d'abord le fait que les zombies sont attirés par le centre commercial comme s'ils étaient conditionnés par leur ancienne vie d'être humain ; il y a aussi le fait que les survivants se plaisent à voler toutes sortes de choses, qui ne sont pas toutes d'une grande utilité. Et puis il y a l'arrivée des motards qui viennent piller des choses inutiles, au risque de leur vie.

Car les zombies de Romero, qui font plus vrais que nature grâce aux excellents maquillages de Tom Savini, sont certes lents mais très nombreux. Il est donc difficile de s'en sortir.

Dans ce film, Romero est également novateur dans les rôles principaux qu'il distribue. C'est ainsi que les deux personnages principaux sont interprétés par un acteur noir (excellent Ken Foree, dont le personnage semble fort en apparence mais a de vrais cas de conscience qui le mènent jusqu'à songer au suicide) et par une femme. L'un et l'autre comprennent aisément que dans la situation chaotique qu'ils traversent, il ne s'agit plus de vivre mais de survivre. Et pour cela, la cohésion de groupe est essentielle, ce que n'a de cesse de montrer Romero.

Film apocalyptique qui dresse un constat extrêmement sombre de notre humanité, Zombie de George A. Romero est un film qui livre un message politique et c'est la raison pour laquelle, plus de 30 ans après sa sortie, il continue d'être une référence.

Halloween de John Carpenter (1979) :

L'histoire : En 1963, alors âgé de 6 ans, le jeune Michael Myers assassine sauvagement sa soeur. Il est alors interné en hôpital psychiatrique. Mais la veille d'Halloween 1978, il réussit à s'échapper et revient dans la ville où il a commis son crime originel.

Mon avis : Réalisé par John Carpenter, Halloween est devenu au fil des années une référence incontournable du film d'horreur et par extension du slasher (film où des adolescents se font tuer par un mystérieux tueur).

Pourtant, à y regarder de près, le scénario n'a en soi rien d'exceptionnel. On suit un dangereux criminel qui s'est évadé dans la nature et qui va faire de nouvelles victimes.

Oui mais voilà l'Halloween de John Carpenter joue sur une ambiance particulière. En filmant les ruelles et chaque recoin en alternant plans larges et plans serrés, John Carpenter instaure une tension permanente. On sent que Michael Myers peut arriver à tout moment. D'ailleurs, à plusieurs reprises, on l'aperçoit et on sent son souffle. Sa présence en toutes circonstances est une façon de signifier que la mort rôde.

Car le tueur emblématique d'Halloween est un symbole de mort à lui tout seul. Michael Myers est un serial-killer qui est afflublé constamment d'un masque (le titre du film en français est d'ailleurs La nuit des masques). Il ne parle pas et on connait pas ses motivations. C'est juste un homme dérangé qui tue des gens sans raisons. Le docteur Loomis (Donald Pleasance), qui l'a étudié pendant des années, dit de lui que c'est « le mal ». Dans le film, il est même comparé à un croque-mitaine. L'héroïne du film, la pure Laurie, jouée par une jeune Jamie Lee Curtis, dit à un moment donné : « J'ai tué le croque-mitaine. » Un enfant lui répond : « Tu sais bien que lui il ne meurt pas. » Et effectivement la fin du film montre bien que Michael Myers est intuable.

C'est d'ailleurs la raison pour laquelle on frissonne à chaque fois qu'on le voit arriver. Les personnes décédées ne sont pas nombreuses mais elles sont à chaque fois marquantes, comme le meurtre de Judith Myers au début du film ou encore celui d'une des amies de Laurie, lorsque Michael Myers est déguisé en fantôme.

Jouant constamment sur une ambiance tendue, Halloween bénéficie en outre d'une excellente bande-son signée John Carpenter. Sa musique est certes minimaliste avec simplement quelques notes mais elle se révèle d'une redoutable efficacité.

En somme, Halloween est un film d'horreur bien prenant qui n'a pas pris une ride.

L'enfer des zombies de Lucio Fulci (1979) :

L'histoire : Un voilier en provenance des Antilles arrive dans la baie de New York. Il comporte à son bord un zombie. Quatre hommes et femmes se rendent sur l'île d'où provient le zombie.

Mon avis : L'enfer des zombies est l'un des films les plus célèbres de Lucio Fulci. Il revient aux origines du zombie puisqu'il se déroule sur une île où la légende du vaudou est mêlée à l'arrivée du mort-vivant. En dépit d'un scénario classique, Fulci réussit à sublimer son matériau de base.

Le film est caractéristique du style Fulci : les débordements gore sont fréquents et l'ambiance qui se dégage du film est particulièrement morbide. C'est ainsi que certaines scènes, devenues cultes, sont marquantes et mêmes malaisantes pour certaines : la scène de l'écharde dans l’œil est parfaitement réalisée par un Fulci qui prend son temps pour faire monter la tension ; la scène où les zombies font un festin en mangeant madame Menard est bien écœurante ; le réveil de zombies qui sortent de terre est impressionnant. On a aussi le combat aquatique d'un zombie avec un requin ou encore l'invasion de zombies sur un pont de New York.

L'enfer des zombies est remarquable par cette mort qui rôde partout et se révèle parfois violente (têtes de zombies explosées, morsures de zombies suivies de peaux déchirées). La musique de Fabio Frizzi avec son thème au synthétiseur qui est métronomique accroît le côté morbide de l'ensemble.

Lucio Fulci ne cherche pas comme Romero à donner une signification à l'action de ses zombies. Son film est suffisamment efficace avec ces monstres qui sont des morts à l'aspect repoussant qui marchent et sont à la recherche de chair fraîche.

Dans ce film, Fulci fait aussi plaisir au spectateur en dévoilant les charmes de ses belles actrices. Les starlettes Olga Karlatos (la scène de la douche) et Auretta Gay apportent un érotisme soft au film. Seule Tisa Farrow, plutôt convaincante dans le film, échappe aux scènes de nudité.

Au final, L'enfer des zombies un film majeur du cinéma horrifique qui continue de faire son effet.

Shining de Stanley Kubrick (1980) :

L'histoire : Jack Torrance s'installe pour l'hiver dans un hôtel de montagne avec son épouse et son fils. Progressivement, il devient de plus en plus inquiétant pour sa famille.

Mon avis : Le réalisateur Stanley Kubrick n'est pas le type de cinéaste que l'on peut considérer comme attaché à un genre. Il a touché un peu à tout, avec le succès qu'on lui connaît. Avec Shining, il adapte à sa façon un roman éponyme du maître de l'épouvante Stephen King.

Le fantastique est omniprésent dans ce film avec notamment cet immense hôtel où se déroule l'action qui est construit sur un cimetière ou encore le fait que Danny, le fils de Jack Torrance, possède des dons de médium (le shining du film).

Stanley Kubrick se plaît à incorporer des éléments fantastiques dans son récit, ce qui participe à l'ambiance inquiétante qui se dégage de ce film : Danny voyant à de nombreuses reprises deux jeunes filles ensanglantées, qui ont été assassinées autrefois par leur père ; le sang se déversant de l'ascenseur ; Danny sentant une présence dans la mystérieuse chambre 237 ; Jack perdant progressivement pied avec la réalité, qui se fait servir de l'alcool au bar de l'hôtel alors qu'il est absolument seul.

Par ailleurs, la mise en scène de Kubrick est particulièrement adaptée à son environnement. Après nous avoir montré que l'hôtel est situé en montagne, dans un endroit complètement isolé du reste du monde, il filme les longs couloirs de l'hôtel à coup de travellings et plans séquence où l'on suit Danny avec son tricycle, ce qui fait monter la tension.

Au niveau de la distribution, Jack Nicholson est inoubliable dans le rôle de Jack Torrance, ce romancier qui n'arrive pas à écrire son roman et qui sombre dans la folie, comme il le laisse entendre à un moment à sa femme : « J'ai rêvé que je vous tuais, toi et Danny. Je suis en train de perdre la raison. »

Et effectivement, Jack va complètement sombrer sur le plan mental, à l'image de la fin du film où il traque comme un fou furieux son fils Danny, d'abord dans l'hôtel puis dans les sombres dédales d'un labyrinthe enneigé.

Shining demeure une des meilleures adaptations de Stephen King et un excellent film de Stanley Kubrick.

L'au-delà de Lucio Fulci (1981) :

L'histoire : Une jeune femme, Liza Merrill, hérite d'un hôtel qui a été construit à l'endroit d'une porte de l'enfer.

Mon avis : En 1979, Lucio Fulci avait déjà scotché son monde avec L'enfer des zombies. En 1981, il réalise avec L'au-delà ce qui constitue à mon sens le point culminant de sa carrière.

L'au-delà parvient à mettre en symbiose deux éléments qui paraissent a priori antinomiques : le réalisme et le surréalisme. Comme dans ses autres longs métrages, Lucio Fulci se laisse aller à des débordements gore où l'on voit à plusieurs reprises des chairs meurtries, en décomposition. Les meurtres dans le film sont nombreux et particulièrement sanglants : personnage cloué vivant ; aveugle agressé par son chien ; femme qui meurt en recevant de l'acide sur le visage ; mygales qui dévorent le visage d'un homme. Ces scènes se voulant comme réalistes, car elles dégoûtent d'autant plus le spectateur, sont légion dans L'au-delà.

Dans le même temps, les séquences surréalistes sont omniprésentes. On aperçoit ainsi une femme qui a les yeux vides ; l’héroïne (incarnée par une excellente Catriona McCall) rencontre de manière étrange sur une route une aveugle et son chien ; un tableau se met à saigner ; les morts se relèvent et attaquent les vivants.

En alliant admirablement le réalisme et le surréalisme, Lucio Fulci réussit un film d'horreur oppressant, où la mort rôde immanquablement. Pour les personnages du film, il n'y a d'ailleurs aucune échappatoire. Après avoir réussi à échapper à une horde de zombies dans un hôpital, ils atterrissent dans l'hôtel maléfique qui conduit directement à l'enfer. La dernière scène (qui fait écho au début du film où un homme terminait un tableau) clôt admirablement le film. C'est sans nul doute l'une des fins les plus sombres et les plus poétiques que le cinéma d'horreur ait connu. Cette poésie morbide est en outre sublimée par le thème principal de la musique de Fabio Frizzi qui est tout à la fois entêtante, incantatoire et symbole de l'inéluctable.

Jouant sur le réalisme de ses meurtres dans un environnement mystérieux, L'au-delà dispose d'une atmosphère morbide et poétique incomparable. A voir et à revoir.

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10.10.12

05:00:00, Cat�gories: Top 10  

Pendant un mois, les dvdpascheriens ont eu l'occasion d'envoyer le top de leurs 20 films policiers préférés.
Un grand merci à Zardi qui s'est une nouvelle fois occupé de recenser le classement des différents films.
16 personnes se sont prêtées au jeu, ce qui constitue un score moyen, mais il faut voir qu'il s'agit d'un top thématique très spécifique et qu'il y a déjà eu en fin d'année dernière un top 20 spécial thrillers.
C'est d'ailleurs le parallèle qu'il peut y avoir entre les thrillers et les films policiers qui fait que l'on retrouve plusieurs films dans ces deux tops.
Avant les résultats, merci à : zardi - surfeur51 - Barbe-Noire - dale cooper - kakashi3561 - c2302t - Bridoli - Johnny-Fan - Demonaz - flo001fg - montana62 - Pierrot44 - locktal - nicofeel - ghostwolf -reno11, qui ont fait part de leurs films policiers préférés !

Alors désormais voici la liste des 20 films policiers qui ont obtenu le plus grand nombre de points (sachant que l'on a utilisé pour ce top une nouvelle comptabilisation : 20 pts au premier, 19 points au second, 18 pts au troisième, et ainsi de suite) :
1. Il était une fois en Amérique (1983) de Sergio Leone
2. Le parrain 2 (1974) de Francis Ford Coppola
3. Le nom de la Rose (1986) de Jean-Jacques Annaud
4. Heat (1995) de Michael Mann
5. Chinatown (1974) de Roman Polanski
6. L.A Confidential (1997) de Curtis Hanson
7. Assurance sur la mort (1944) de Billy Wilder
8. Le cercle rouge (1970) de Jean Pierre Melville
9. L'impasse (1993) de Brian De Palma
10. Seven (1995) de David Fincher
11. Le deuxième souffle (1969) de Jean Pierre Melville
12. L'inspecteur Harry (1971) de Don Siegel
13. Le parrain (1972) de Francis Ford Coppola
14. Le silence des agneaux (1987) de Jonathan Demme
14. Les affranchis (1989) de Martin Scorcese
14. Usual suspects (1995) de Bryan Singer
17. Les Tueurs (1946) de Robert Siodmak
18. Infernal Affairs (2002) de Wai-Keung-Lau et Alan Mak
18. Les infiltrés (2006) de Martin Scorcese
18. Police fédérale, Los Angeles (1985) de William Friedkin
18. Bullitt (1968) de Peter Yates

Exceptionnellement, le top 20 est un top 21 car on dispose de 4 films ex aequo à la 18ème place. Preuve que le classement a été très serré.
Premier constat : plusieurs époques sont représentées : on compte des films des années 40 (2), des films des années 60 (2), des années 70 (5), des années 80 (5), des années 90 (5) et des années 2000 (2).
Deuxième constat : certains cinéastes réussissent à placer plusieurs films dans ce top 21 : Coppola avec Le parrain 2 (2ème du classement) et Le parrain (13ème) ; Jean-Pierre Melville avec Le cercle rouge (8ème) et Le deuxième souffle (11ème) ou encore Scorsese avec Les affranchis (14ème) et Les infiltrés (18ème).
Il est quelque peu étonnant de noter que Scorsese obtient plus de suffrages avec Les inflitrés qu'avec Casino, qui constitue pourtant un complément de qualité du film Les affranchis.
Anecdote amusante : Les inflitrés obtient le même classement qu'Infernal affairs dont il est le remake.
Plus sérieusement, on notera que ce top comprend, comme souvent, les classiques du genre. Ce n'est pas de retrouver au sommet Il était une fois en Amérique de Sergio Leone et Le parrain 2. Des titres comme Heat, Chinatown, LA Confidential, L'inspecteur Harry, Police Fédérale Los Angeles ou Bullitt sont des films policiers de grande qualité.

En revanche, comme souvent les œuvres récentes ne sont que peu représentées (2 titres des années 2000) et sont en bout de classement : Infernal affairs et Les inflitrés sont 18ème ex aequo. A fortiori, comme dit précédemment, le second est le remake du premier !
La petite surprise de ce top provient peut-être du fait que les cinéastes français n'ont jamais été autant à la fête : entre Le nom de la rose de Jean-Jacques Annaud qui se classe troisième et Melville qui place deux de ces films dans ce top 21, la France n'a jamais été aussi bien représentée.

Toutefois, la bonne posture de la France dans ce top ne doit pas faire oublier que la prédominance des Etats-Unis sur ce genre est impressionnante. Hormis les films français et le film hong-kongais Infernal affairs, on a droit uniquement à des films américains.
Sur cette thématique, les Etats-Unis n'ont pas de souci à se faire.
En tout cas, vous savez désormais vers quels films vous tourner pour regarder de très bons films policiers.

Par Nicofeel

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09.09.12

05:00:00, Cat�gories: Top 10  

Durant le mois de juillet 2012, les dvdpascheriens ont eu l'occasion d'envoyer le top de leurs 20 films de science-fiction préférés.

Un grand merci à Zardi qui s'est occupé de recenser le classement des différents films.
Et un grand merci aux 25 participants qui se sont prêtés au jeu, à savoir dale cooper, Barbe-Noire, surfeur51, zardi, shambleau, wood, nicofeel, locktal, Bridoli, yannickv, ikkoku59, asiafan, reno11, flo001fg, Minimyr, Johnny-Fan, c2302t, Grogro, Evilfred, kakashi3561, Ghostwolf, Pierrot44, Frediwan, Demonaz, Alamo.

Alors, sans plus attendre voici les résultats :

1 Blade Runner de Ridley Scott (1982)
2 Alien de Ridley Scott (1979)
3 L'empire contre-attaque de Irvin Kershner (1980)
4 La planète des singes de Franklin J. Schaffner (1968)
5 Avatar de James Cameron (2009)
6 2001 : l'odyssée de l'espace de Stanley Kubrick (1968)
7 La guerre des étoiles de George Lucas (1979)
8 The thing de John Carpenter (1982)
9 Retour vers le futur de Robert Zemeckis (1985)
10 La machine à explorer le temps de George Pal (1960)
11 Matrix de Larry et Andy Wachowski (1999)
12 E.T. De Steven Spielberg (1982)
13 Rencontres du 3ème Type de Steven Spielberg (1977)
14 Abyss de James Cameron (1989)
15 Starship troopers de Paul Verhoeven (1997)
16 Planète interdite de Fred M. Wilcox (1956)
17 A.I. Intelligence artificielle de Steven Spielberg (2001)
18 (ex aequo) Bienvenue à Gattaca de Andrew Niccol (1997)
18 (ex aequo) Metropolis de Fritz Lang (1927)
20 Total recall de Paul Verhoeven (1990)

Ce classement amène à quelques petits commentaires.

Tout d'abord, on notera que, comme prévu pour un top aussi spécifique, ce sont les classiques du genre qui sont cités. Il n'y a qu'à voir les dix premiers films cités : Blade runner, Alien, L'empire contre-attaque, La planète des singes (l'excellent film de Schaffner et non la sombre daube de Tim Burton), Avatar, 2001 : l'odyssée de l'espace, La guerre des étoiles, The thing, Retour vers le futur et La machine à explorer le temps (peut-être le film le moins connu du top 20).
On fait vraiment dans le très connu. Il n'y a pas franchement de grosses surprises. La seule réelle surprise est peut-être justement l'absence de surprise.
Par ailleurs, hormis le monument atemporel que constitue Metropolis (1927), les films se concentrent surtout de la fin des années 50 au début des années 2000.
Comme pour le top 20 des films d'horreur, les nouveaux classiques peinent à émerger. Si on scanne les 10 dernières années, il n'y a qu'Avatar qui rentre dans le classement, avec d'ailleurs une excellente 5ème place. James Cameron réussit donc une nouvelle fois à passionner le public après notamment le raz-de-marée Titanic notamment.

Cela étant dit, le vainqueur par KO de ce classement est sans conteste Ridley Scott qui place ses 2 films de science-fiction, à savoir les extraordinaires Blade runner et Alien (ce dernier film a d'ailleurs la particularité d'être le vainqueur d'un autre top, le top films d'horreur) aux deux premières places. Ces deux films n'ont pas pris une ride et plaisent toujours autant.
Ce top laisse la part belle à des cinéastes qui placent plusieurs films. Outre Ridley Scott qui trône royalement en tête, on a James Cameron avec Avatar et Abyss mais aussi Paul Verhoeven avec Starship troopers et Total Recall.

Steven Spielberg fait même encore plus fort avec 3 films cités : E.T., Rencontres du troisième type et A.I. pas dans les meilleures positions (films respectivement 12ème, 13ème et 17ème).
Il convient de remarquer que le top 3 de ce classement est quasiment le même que le top général (cf analyse sur le blog de dvdpascher le 3 octobre 2011) qui comportait en premier L'empire contre-attaque, en second Alien et en quatrième Blade runner. Est-ce à dire que les gens apprécient particulièrement la science-fiction ? C'est fort possible.
Dans tous les cas, si vous ne saviez pas quel film de S-F regarder, ce classement de grande classe est à même de vous donner de bonnes idées.

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05.07.12

05:00:00, Cat�gories: Top 10  

Durant le mois de juin 2012, les dvdpascheriens ont eu l'occasion d'envoyer le top de leurs 20 séries préférées.

Un grand merci à Yannickv qui s'est occupé de recenser le classement des différentes séries.
Et un grand merci aux 28 participants qui se sont prêtés au jeu, à savoir Barbe-Noire, zardi, ikkoku59, Bridoli, TheForsaken, shambleau, kakashi3561, Evilfred, Minimyr, makimura, c2302t, langeikki, Noyrac, nicolaoua, Johnny-Fan, ill nino, ghostwolf, dale cooper, reno11, Ivenpast, wood, LeMartien, flo001fg, asiafan, Frediwan, utique, nicofeel, grogro et bien évidemment Yannickv.

Et voici les résultats :
1. X-files (1993-2002), genre : fantastique

2. Sur écoute (2002-2008), genre : policier

3. The shied (2002-2009), genre : policier


4. Columbo (1968-2003), genre : policier
5. Chapeau melons et bottes de cuir (1961-1969, 1976-1977), genre : action
6. Twin peaks (1990-1991), genre : policier
7. Six feet under (2001-2005), genre : drame
8. Lost (2004-2010), genre : aventure
9. Babylon 5 (1993-1999), genre : science-fiction
10. Le prisonnier (1967-1968), genre : fantastique
11. La quatrième dimension (1959-1964), genre : fantastique
12. Les soprano (1999-2007), genre : drame
13. Le trône de fer (2011- ), genre : fantastique
14. The walking dead (2010- ), genre : horreur
15. Frères d'armes (2001), genre : guerre
16. Les mystère de l'ouest (1965-1969), genre : western
17. A la maison Blanche (1999-2006), genre : drame
18. 24 heures chrono (2001-2010), genre : action
19. Docteur Who (2005- ), genre : science-fiction
20. Oz (1997-2003), genre : drame

Ce classement mérite quelques développements.

D'abord, ce ne sont pas fondamentalement les séries les plus récentes qui ont écrasé le classement. Une série comme X-files qui trône sans conteste au sommet a débuté en 1993. Il faut croire que les aventures de Mulder (David Duchovny) et Scully (Gillian Anderson) ont particulièrement marqué les spectateurs.
Trois autres séries cultes comme Columbo avec Peter Falk (1968), Chapeau melon et bottes de cuir (1961) ainsi que la série Twin peaks (1990) de David Lynch sont respectivement classés 4ème, 5ème et 6ème. Un peu plus loin, en 16ème position, on retrouve Les mystères de l'ouest avec un autre duo célèbre : Robert Conrad et Ross Martin.

En fait, si l'on se réfère à la première année de diffusion de chaque série, le classement se révèle assez hétéroclite : on a 1 série des années 50, 4 séries des années 60, 6 séries des années 90, 7 séries des années 2000 et 2 séries des années 2010.

Comme quoi, ce ne sont pas spécialement les séries qui sont actuellement diffusées qui obtiennent les meilleurs résultats. On notera que seules 3 séries en cours de diffusion font partie de ce top 20. On a trois séries appartenant à trois genres différents : Le trône de fer (13ème, fantastique) qui adapte la saga de George R. Martin, The walking dead (14ème, horreur) et Docteur Who (19ème, science-fiction).

On peut d'ailleurs faire quelques commentaires quant aux genres les plus cités. Evidemment, j'ai choisi de mettre chaque série dans une catégorie bien déterminée, même s'il est évident que certaines séries comportent plusieurs genres.

Bizarrement, le genre qui brille le plus par son absence est celui de la comédie. Est-ce à croire que les spectateurs ne voient ces séries uniquement comme un moyen de passer un moment sympathique et rien de plus ? Difficile à dire.
En tout cas, d'autres genres sont bien représentés : on a 4 séries fantastiques, 4 séries policières, 4 séries dramatiques, 2 séries d'action, 2 séries de science-fiction, 1 série d'aventure, 1 série de guerre, 1 série de western et 1 série d'horreur.

Au final, un peu comme le top 20 « général » des films préférés, ce top 20 séries se révèle assez riche et diversifié, offrant la possibilité de voir des séries très différentes et qui ont été conçues à des époques différentes.

Pour ceux qui ne connaissent pas certaines de ces séries (et je fais partie de ces gens!), vous voyez vers quelles séries il convient de vous tourner.

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16.06.12

05:30:00, Cat�gories: Top 10  

Durant le mois de mai 2012, les dvdpascheriens ont eu l'occasion d'envoyer le top de leurs 20 films d'horreur préférés.

Un grand merci à Flo001fg qui s'est occupé de recenser le classement des différents films.

Et un grand merci aux 26 participants qui se sont prêtés au jeu, à savoir asiafan, shambleau, kenshiro, zardi, Ivenpast, nicofeel, ghostwolf, Evilfred, Johnny-Fan, Langeikki, Bridoli, Locktal, reno11, TheForsaken, Noyrac, dale cooper, kakashi3561, windbug, Wood, rititi, yannickv, Minimyr, surfeur 51, Barbe-noire, Nicore et évidemment flo001fg.

Alors, sans plus attendre voici les résultats :
1) Alien de Ridley Scott ;
2) The thing de John Carpenter ;
3) Halloween de John Carpenter ;
4) Shining de Stanley Kubrick ;
5) The descent de Neil Marshall ;
6) La nuit des morts-vivants de George A. Romero ;
6) L'exorciste de William Friedkin ;
8) Suspiria de Dario Argento ;
9) Les dents de la mer de Steven Spielberg ;
10) Evil dead de Sam Raimi ;
11) Carrie de Brian de Palma ;
12) Ring d'Hideo Nakata ;
13) Massacre à la tronçonneuse de Tobe Hooper ;
14) L'au-delà de Lucio Fulci ;
15) La mouche de David Cronenberg ;
16) Martyrs de Pascal Laugier ;
17) Nosferatu de Friedrich Wilhelm Murnau ;
18) Dracula de Francis Ford Coppola ;
19) Zombie de George A. Romero ;
20) Les griffes de la nuit de Wes Craven.

Ce classement amène à quelques petits commentaires.

Tout d'abord, on notera que, comme prévu pour un top aussi spécifique, ce sont les classiques du genre qui sont cités. Il n'y a pas franchement de grosses surprises.
On pourra tout au plus être surpris de la présence du seul film français de cette liste, qui est Martyrs de Pascal Laugier. Cela étant, ce film a tout autant des fans que des détracteurs. Ce n'est pas un film qui laisse indifférent, loin s'en faut. Donc comme on classe le top des « films préférés », sa présence n'est pas si étonnante que cela. On peut supposer que si l'on faisait un « flop » des films d'horreur les plus détestés, on trouverait également ce film cité.

Quoi qu'il en soit, ce top des films d'horreur contient des fleurons du genre, avec un trio en tête qui a de la « gueule » : Alien de Ridley Scott qui est entouré de deux films de « Big John », les cultissimes The thing et Halloween. Le poids des années ne semble jouer nullement en la défaveur de ces films.

Par ailleurs, on constatera que John Carpenter est le cinéaste le plus cité dans ce top 20, avec ces deux films, ex aequo, avec le non moins célèbre Romero qui parvient à classer La nuit des morts-vivants et Zombie.

Mis à part ces deux cinéastes, le classement est très hétérogène au niveau des réalisateurs cités.

Côté pays, les Etats-Unis sont comme souvent en tête de liste avec ici pas moins de 13 films ! Suivent très largement derrière le Royaume-Uni avec 2 films (Shining et The descent) et l'Italie, également avec 2 films (Suspiria et L'au-delà).

Si l'on s'intéresse aux époques, on voit aisément que les amateurs de films d'horreur considèrent depuis un certain temps que les œuvres nouvelles n'apportent rien de fameux. Car mis à part The descent (2005) qui obtient une très correcte 5ème place, seul le film Martyrs (2008) évoqué précédemment se classe en 16ème position. On a donc seulement 2 films qui dépassent les années 2000. Les Saw et autres « torture porn » ou encore les remake des remake des remake ont beau marcher d'un point de vue commercial, l'amateur de films d'horreur n'est manifestement pas dupe.

Pour terminer, quelques mots sur ce top par rapport au même top en matière de films d'horreur qui avait été fait sur dvdpascher en 2007 : on constate que bizarrement certains films ont chuté au niveau du classement. Ainsi, en 2007, le trio de tête était tenu par Massacre à la tronçonneuse (ici seulement 13ème), Zombie (ici seulement 19ème) et Shining (qui pour sa part est quasi stable puisqu'il est ici 4ème). Je n'ai pas d'explications à ces « chutes « . Pas plus que le fait qu'Halloween se classe 3ème ici alors qu'il ne faisait même pas partie du top 20 en 2007.

Le cas d'Alien qui est ici classé premier est un peu à part, car en 2007, on avait considéré qu'Alien était plutôt un film de science-fiction et qu'il n'avait donc pas sa place dans un top films d'horreur.
Pour ce top 20, on a été « plus large d'esprit ».

Voilà. Je vous remercie de m'avoir lu jusque-là et vous invite à regarder à nouveau les 20 films cités, car on tient là des perles du genre !

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19.05.12

05:00:00, Cat�gories: Top 10  

Résultats du jeu : le top des 20 meilleurs films français (de 1960 à 2012)

Par Nicofeel

Pendant un mois, les dvdpascheriens ont eu l'occasion d'envoyer le top de leurs 20 films français préférés (de 1960 à 2012).

Un grand merci à Barbe-noire qui s'est occupé très récemment de recenser le classement des différents films.

18 personnes se sont prêtées au jeu, ce qui constitue un score relativement moyen par rapport aux précédents tops, mais il faut voir qu'il s'agit d'un top géographique (uniquement la France) sur une période bien déterminée (de 1960 à 2012), ce qui peut rebuter les personnes ne cherchant pas à se poser des questions sur la date des films.

Dans ces conditions, le mérite est encore plus grand aux participants d'avoir transmis leur top 20.
Merci donc à : Barbe-Noire, Zardi, Surfeur 51, Grogro, YannickV, Locktal, Ivenpast, Johnny-Fan, Evilfred, Dale Cooper, Flo001fg, Bridoli, Ghostwolf, Reno11, Alamo, c2302t, Langeikki, Asiafan, qui ont fait part de leurs 20 films français (de 1960 à 2012) préférés !

Sans plus attendre, voici les résultats :
1) Le nom de la rose (Jean-Jacques Annaud, 1986)
2) Les tontons flingueurs (Georges Lautner, 1963)
3) L'armée des ombres (Jean-Pierre Melville, 1969)
4) La grande vadrouille (Gérard Oury, 1966)
5) Garde à vue (Claude Miller, 1981)
6) Le cercle rouge (Jean-Pierre Melville, 1970)
7) Les valseuses (Bertrand Blier, 1974)
8) Le samouraï (Jean-Pierre Melville, 1967)
9) Jean de Florette (Claude Berri, 1986)
10) Manon des sources (Claude Berri, 1986)
11) Le trou (Jacques Becker, 1960)
12) La guerre du feu (Jean-Jacques Annaud, 1981)
13) Polisse (Maïwenn, 2011)
14) Que la bête meure (Claude Chabrol, 1969)
15) Haute tension (Alexandre Aja, 2003)
16) La nuit américaine (François Truffaut, 1973)
17) Le dîner de cons (Francis Veber, 1997)
18) Le vieux fusil (Robert Enrico, 1975)
19) Le roi et l'oiseau (Paul Grimault, 1979)
20) MR 73 (Olivier Marchal, 2008)

Ce top permet de tirer quelques enseignements.

D'abord, on constatera que toutes les époques sont présentes dans ce top. Comme quoi, quand on déclare parfois que le cinéma français est moribond, c'est inexact.

Ensuite, à l'inverse du top dédié aux films français des origines à 1959, celui-ci a de quoi surprendre par ses résultats.

Ainsi, la première place revient au film Le nom de la rose de Jean-Jacques Annaud. Le podium est complété par Les tontons flingueurs et L'armée des ombres de Jean-Pierre Melville.

Les deux premières places occupées par Le nom de la rose et de Les tontons flingueurs sont étonnantes quand on songe aux films français sortis entre 1960 et aujourd'hui.
D'autres surprises de taille sont à relever avec par exemple des films comme Haute tension d'Alexandre Aja, MR73 d'Olivier Marchal ou Polisse de Maïwenn qui réussissent à se faufiler dans ce top 20.

Leur présence est d'autant plus étonnante quand on sait que de grands cinéastes ne placent aucun de leurs films dans ce top comme Eric Rohmer, Claude Sautet, Louis Malle, Alain Resnais, Jacques Rivette, Maurice Pialat (le Police de Pialat est a priori plus marquant et plus réussi que le film de Maïwenn) ou encore la jeune génération avec entre autres Olivier Assayas, Arnaud Desplechin et Xavier Beauvois.

Du côté justement des cinéastes, Jean-Pierre Melville se taille la part du lion dans ce top avec 3 films. Outre L'armée des ombre, il y a deux autres films marquants de cet auteur : Le cercle rouge et Le samouraï.

Deux autres cinéastes sont parvenus à placer plus d'un film dans ce top. Il y a Jean-Jacques Annaud (outre Le nom de la rose, il y a le cultissime La guerre du feu), et Claude Berri avec son diptyque Jean de Florette et Manon des sources.

Les acteurs de renom sont également à l'honneur. Sans être exhaustif on notera qu'on trouve dans plusieurs des films cités Lino Ventura (Les tontons flingueurs, L'armée des ombres), Alain Delon (Le cercle rouge, Le samouraï), Yves Montant (Le cercle rouge, Jean de Florette, Manon des sources), Gérard Depardieu (Les valseuses, Jean de Florette).

Quelques mots pour finir sur les films « populaires ». La grande vadrouille, comédie bien connue et appréciée du grand public où l'on retrouve Bourvil et Louis de Funès, parvient à se placer au pied du podium.
Preuve que cinéphilie et grand public peuvent faire bon ménage, quand le film est de qualité. Encore faut-il que ce soit le cas.

Les derniers cartons du box-office, à savoir Bienvenue chez les ch'tis et Intouchables, sont très loin du top 20. Ces films ont beau être populaires, ils n'ont manifestement pas attiré les foules du côté des cinéphiles.

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18.05.12

05:00:00, Cat�gories: Top 10  

Résultats du jeu : le top des 20 meilleurs films français (des origines à 1959)

Par Nicofeel

Pendant un mois, les dvdpascheriens ont eu l'occasion d'envoyer le top de leurs 20 films français préférés (des origines à 1959).

Un grand merci à Barbe-noire qui s'est occupé très récemment de recenser le classement des différents films.
16 personnes se sont prêtées au jeu, ce qui constitue un score relativement moyen par rapport aux précédents tops, mais il faut voir qu'il s'agit d'un top géographique (uniquement la France) sur une période qui demeure a priori la moins connue pour les gens (des origines du cinéma à 1959). D'autant que la télévision montre de moins en moins de films qui sont assez anciens.
Dans ces conditions, le mérite est encore plus grand aux participants d'avoir transmis leur top 20.
Merci donc à : Barbe-Noire, Zardi, Surfeur 51, Grogro, YannickV, Locktal, Ivenpast, Johnny-Fan, Evilfred, Dale Cooper, Flo001fg, Bridoli, Ghostwolf, Reno11, Alamo, c2302t qui ont fait part de leurs 20 films français (des origines à 1959) préférés !

Sans plus attendre, voici les résultats :
1) Les enfants du paradis (Marcel Carné, 1943)
2) Le salaire de la peur (Henri-Georges Clouzot, 1953)
3) Les diaboliques (Henri-Georges Clouzot, 1954)
4) La belle et la bête (Jean Cocteau, 1945)
5) La traversée de Paris (Claude Autant-Lara, 1956)
6) La grande illusion (Jean Renoir, 1937)
7) Le corbeau (Henri-Georges Clouzot, 1943)
8) Les quatre cents coups (François Truffaut, 1959)
9) La femme du boulanger (Marcel Pagnol, 1938)
10) La règle du jeu (Jean Renoir, 1939)
11) Quai des orfèvres (Henri-Georges Clouzot, 1947)
12) La beauté du diable (René Clair, 1949)
13) Les disparus de Saint-Agil (Christian-Jaque, 1938)
14) Ascenseur pour l'échafaud (Louis Malle, 1957)
15) La passion de Jeanne d'Arc (Carl Theodor Dreyer, 1928)
16) Fanfan la tulipe (Christian-Jaque, 1951)
17) La vache et le prisonnier (Henri Verneuil, 1959)
18) Pépé le moko (Julien Duvivier, 1936)
19) Jeux interdits (René Clément, 1951)
20) L'assassin habite au 21 (Henri-Georges Clouzot, 1942)

Ce top permet de tirer quelques enseignements.
A la première place, on retrouve l'indémodable film de Marcel Carné Les enfants du paradis qui a bénéficié de 12 citations sur 16 participants. Preuve que les classiques sont éternels.

Le podium est complété par 2 films d'Henri-Georges Clouzot, Le salaire de la peur (dont je préfère le remake de William Friedkin intitulé Sorcerer et sorti en 1977) et Les diaboliques. Notons d'ailleurs que ces 2 films obtiennent ex æquo le plus grand nombre de citations (13). Le fait d'avoir délimité ce top tant dans l'espace (des origines à 1959) que dans la géographie (la France) n'est certainement pas étranger au fait que plusieurs films ont fait l'objet de nombreuses citations.

Clouzot réussit la performance de placer 5 de ses films de ce top (dont 3 dans les 7 premières places!), faisant de lui le réalisateur le plus cité. Cela peut paraître quelque peu surprenant dans la mesure où d'autres grands noms ont droit à nettement moins d'honneurs.

On songe ainsi à Jean Renoir qui n'a droit qu'à 2 films dans ce top, avec La grande illusion et La règle du jeu. Jean Renoir partage la deuxième place des cinéastes les plus présents dans ce top avec Christian-Jaque qui place lui aussi deux de ses films, Les disparus de Saint-Agil et Fanfan la tulipe.
On peut penser que certains spectateurs sont surtout sensibles au jeu des acteurs. Car niveau acteurs on a des personnes de premier plan qui jouent dans les films cités.

Les enfants du paradis bénéficie de la présence d'Arletty et Jean-Louis Barrault (sans compter le scénario de Jacques Prévert). D'autres acteurs, bien connus du grand public, sont présents dans plusieurs films. Il y a par exemple Jean Gabin que l'on retrouve dans La traversée de Paris, Pépé le moko et La grande illusion.

On a aussi Gérard Philippe dans La beauté du diable et évidemment le cultissime Fanfan la tulipe. Les films sont éternels, les acteurs aussi.

Pour terminer, deux remarques qui tiennent à des absences. D'abord, aucun cinéaste français ne place dans ce top un film muet. Le seul film muet de ce top, est fait par un cinéaste danois, le grand Carl Theodor Dreyer avec La passion de Jeanne d'Arc. Ensuite, on pourra relever que de grands classiques sont absents. Sans rechercher à être exhaustif on pourrait citer tout un pan de la filmographie de Jean Renoir (des chefs d’œuvre comme Une partie de campagne ou Le déjeuner sur l'herbe avaient largement leur place ici) ou encore le film Nuit et brouillard d'Alain Resnais (1955).

Cela étant, ce top est dans l'ensemble de grande qualité et donne d'autant plus envie ces classiques de notre cinéma.

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03.05.12

05:00:00, Cat�gories: Top 10  

Bonjour à tous,

Le jeu du top 20 continue.

Flo001fg vous invite actuellement sur le forum de DVDpasCher, dans la rubrique Cinéma, à participer à un topic intitulé « Vos 20 films d'horreur préférés »

Le principe est le suivant :
les personnes qui sont intéressées envoient directement un message sur ce topic le top de leurs 20 films d'horreur préférés.

Cette liste doit être classée car le nombre de points octroyé à chaque film dépend du classement que vous lui accordez.

La méthode de notation de chaque top 20 est la suivante :
1er 75 points
2ème 64 points
3ème 54 points
4ème 45 points
5ème 37 points
6ème 30 points
7ème 24 points
8ème 19 points
9ème 15 points
10ème 12 points
11ème 10 points
12ème 9 points
13ème 8 points
14ème 7 points
15ème 6 points
16ème 5 points
17ème 4 points
18ème 3 points
19ème 2 points
20ème 1 point

Vous pouvez envoyer votre top 20 jusqu'à la fin du mois de mai.

Flo001fg procédera quelques jours après à la synthèse des résultats.

N'hésitez pas à être nombreux à répondre !

Bonne journée à tous et bonne réflexion pour choisir vos 20 films d'horreur préférés !

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