14.05.10

07:25:00, Cat�gories: Nouveautés  

par Nicore

Animals
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C’est désormais une habitude, chaque mois, l’éditeur Emylia nous dégotte de nouveaux titres inédits par chez nous, comme ici avec ce Animals, variation originale autour du thème de la lycanthropie sans jamais citer son nom pour un titre datant de 2008 et réalisé par Douglas Aarniokoski (planqué ici sous le pseudo de Arnold Cassius), surtout connu pour ses travaux d’assistant à la réalisation aussi bien sur Une nuit en enfer ou encore The faculty. Et ce sera donc à partir du 18 mai prochain que nous allons pouvoir découvrir grâce à Emylia ce métrage méconnu.

Animals

Le script va laisser un homme, Syd Jarrett, être confronté à une race humanoïde (capable de se transformer en d’hideuses créatures et vivant en marge de la société en se nourrissant de sang humain), suite à une aventure sexuelle avec une d’elles.

Animals

Malgré quelques petits défauts issus d’un script parfois bien opportuniste (le dernier acte) et mettant en cause un personnage central guère charismatique ou attachant, le métrage va régulièrement surprendre, avec un aspect sanglant bien présent sans pour autant verser dans l’outrance, mais surtout par cet érotisme osé qui va très souvent se mêler à l’intrigue pour des séquences torrides volontaires et mettant largement en valeur la plastique des deux actrices principales. De plus, la façon de traiter les créatures sera originale pour suivre le début de transformation du personnage principal, et les créatures transformées afficheront un look étonnant malgré des effets spéciaux numériques étranges.

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Le DVD de zone 2 édité par Emylia avancera une image en 1.85 (16/9 anamorphique) tandis que la bande-son sera disponible en français en DD5.1 et en anglais sous-titré en DD5.1 et en DTS, tandis qu’au niveau des bonus, outre quelques bandes-annonces d’autres titres de l’éditeur et un commentaire audio, on pourra parcourir un imposant diaporama.
L’édition Blu-ray du film proposera une image en 1.85 (AVC 1080p) pour une bande-son en DTS-HD, pour présenter les mêmes bonus.

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Donc, ce sera à partir du 18 mai que nous allons pouvoir découvrir ces créatures sanguinaires au service d’une intrigue chargée en érotisme !

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11.05.10

07:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Crazy heart
Réalisateur : Scott Cooper
Durée du film : 1h51

Date de sortie du film : 3 mars 2010

Avec : Jeff Bridges (Bad Blake), Maggie Gyllenhaal (Jean Craddock), Colin Farrell (Tommy Sweet), Jack Nation (Buddy), James Keane (le manager).

Par Nicofeel

Cinéaste novice, Scott Cooper a été très impliqué sur le projet Crazy heart, en étant tout à la fois le producteur, celui qui a adapté le roman du film à l'écran et donc le réalisateur.
Mais que raconte au juste Crazy heart ? A la manière d'un walk the line qui évoquait de façon romancée la vie du chanteur Johnny Cash, il s'agit cette fois de l'histoire d'un autre chanteur de country, Bad Blake. Mais Le parallèle entre ces deux histoires s'arrête là.
Car d'une part Bad Blake est un personnage purement fictionnel, qui n'a jamais existé dans la réalité, d'autre part Crazy heart insiste plus sur la carrière de Bad Blake qui a pris du plomb dans l'aile.
Crazy heart raconte d'abord l'histoire d'un chanteur de country, Bad Blake, qui à l'âge de 57 ans, écume les endroits complètement paumés, du bowling de quartier au bar de troisième zone, pour se faire quelques dollars. Celui qui fut autrefois une star de la country n'est aujourd'hui plus que l'ombre de lui-même. Il se produit en spectacle mais c'est autant ses frasques en public (il est obligé une fois de quitter provisoirement la scène du bowling pour aller vomir entre deux chansons) que l'on remarque que la qualité de ses chansons. Bad Blake est un chanteur de country de talent qui se détruit tout seul : whisky bu en grande quantité, cigarettes à profusion n'arrangent pas franchement la situation de cet homme qui a également raté sa vie privée avec 4 mariages qui se terminés par des divorces. Ses seules relations avec des femmes se limitent à faire l'amour avec des fans de la première heure, contentes de se donner à leur chanteur préféré d'antan.

Jeff Bridges, qui incarne Bad Blake à l'écran, est aux yeux du spectateur ce chanteur de country déchu. L'acteur fait corps avec son personnage et son implication est exceptionnelle. D'ailleurs, Jeff Bridges ne se contente pas de faire l'acteur. Il chante également directement les très belles chansons que l'on entend dans le film (Hold on you ; I don't know, etc.). L'acteur, qui est également producteur exécutif du film, fait une performance vocale tout bonnement époustouflante. Le coach vocal, qui l'a aidé sur ce film, lui a permis de donner une sacrée performance.
Mais Crazy heart n'est pas seulement (et heureusement) l'histoire d'un chanteur alcoolique qui est au fond du trou. C'est aussi une histoire d'amour contrariée (en raison des excès de Bad Blake) entre Bad Blake et la belle Jean Craddock, une mère divorcée, qui a rencontré Bad Blake lors de l'une de ses sorties, à Santa Fe, et en a profité pour l'interviewer, étant journaliste en début de carrière. Maggie Gyllenhaal incarne parfaitement cette femme tout à la fois aimante et inquisitrice envers un Bad Blake qui malgré tout l'amour qu'il lui porte, n'arrive pas à se responsabiliser et à lâcher la bouteille qui semble greffée à sa main.
Crazy heart est un film à l'émotion palpable qui doit en grande partie sa réussite à son excellente distribution, et en premier lieu à un Jeff Bridges très attachant. Malgré toutes les erreurs que commet Bad Blake, finalement on ne lui en veut pas. On ne cautionne pas ses faits et gestes mais ce personnage torturé est un être que l'on prend plaisir à voir. Au-delà des défauts du personnage, c'est aussi un homme qui ne manque pas d'humour (il faut voir comme il envoie parfois promener son manager), qui prend toujours plaisir à chanter pour ses fans et c'est quelqu'un qui a un bon fond (voir la fin du film avec le chèque qu'il remet à Jean).
Le cinéaste Scott Cooper aime clairement tous ses personnages. Aucun d'entre eux ne se révèle détestable. Le producteur de Bad Blake cherche évidemment à renflouer les caisses mais il se démène tout de même pour relancer la carrière de son poulain et l'invite à arrêter la consommation d'alcool.
Surtout, la relation entre Tommy Sweet, chanteur de country à succès, et celui qui fut son mentor, notre Bad Blake, est particulièrement révélatrice de la position dans laquelle se trouve notre héros déchu. On comprend que Bad Blake s'est brouillé par le passé avec son ancien élève. Pour autant, s'il souhaite relancer sa carrière, il a besoin de Tommy Sweet. Et c'est la raison pour laquelle il accepte de faire la première partie de Tommy Sweet. En lieu et place d'endroits paumés, Bad Blake retrouve l'espace d'un concert la gloire d'antan, avec un stade de 12000 places, entièrement rempli. Et puis Tommy Sweet, incarné par un Colin Farrell (qui lui aussi chante dans le film) aux allures de chanteur de rock, se montre tout à la fois moqueur envers son ancien maître (il lui a amené un pack de bouteilles de whisky et lui a mis un mot en lui demandant de lui en laisser un peu !) mais surtout respectueux envers Bad Blake. En concert, il va chanter un succès de Bad Blake en duo avec lui. Plus tard, vers la fin du film, il va rendre hommage à son maître en rappelant que la chanson qu'il va interpréter a été composée par Bad Blake.
Tommy Sweet a d'ailleurs donné du cash à Bad Blake en échange de la composition de chansons. Crazy heart est aussi un film qui montre tout le talent naturel de Bad Blake pour écrire des chansons crépusculaires, romantiques, désenchantées, qui touchent au plus profond du coeur, d'où le titre du film.
Crazy heart est aussi un film qui évoque vers la fin le renouveau d'un homme qui vit désormais de façon plus normale sa vie profesionnelle (arrêt de la consommation d'alcool suite à une cure de désintoxication qui a donné lieu à une quasi ellipse dans le film) et ne manque plus d'argent grâce aux royalties de la composition de ses chansons à succès. Au passage, on notera l'existence d'une très belle scène apaisée lorsque Bad Blake se met à pêcher au beau milieu d'un lac avec son employeur occasionnel. Le lieu mais aussi le filmage en contre-plongée évoquent sans nul doute un esprit plus tranquille du côté de Bad Blake.
Au final, Crazy heart est un beau petit film, au ton très juste, qui bénéficie tant de la performance de ses acteurs – et notamment d'un inoubliable Jeff Bridges, acteur décidément capable de jouer des rôles très différents tout en suscitant une émotion certaine – que d'une excellente bande son (merci encore aux acteurs-chanteurs) et des beaux paysages extérieurs des Etats-Unis (merci à la mise en scène classique et sobre de Scott Cooper).

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10.05.10

07:25:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : L'élite de New York
Réalisateur : Antoine Fuqua
Durée du film : 2h07

Date de sortie du film : 5 mai 2010
Avec : Richard Gere (Eddie Dugan), Ethan Hawke (Sal), Don Cheadle (Tango), Wesley Snipes (Caz).

Par Nicofeel

Le dernier film d'Antoine Fuqua présenté (hors compétion) à la 66ème mostra de Venise ? N'y-t-il pas erreur sur la personne ? Reconnaissons-le d'emblée : Antoine Fuqua n'a jamais vraiment convaincu, même sur le film qui a fait de lui un cinéaste reconnu, à savoir Training day.
Cet ancien clippeur, qui a travaillé notamment pour Prince, Steevie Wonder et Coolio nous revient avec un film pur et dur. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que le film est très convaincant tant sur le fond (les thématiques développées) que sur la forme (la mise en scène appliquée, avec de beaux mouvements de caméra entre travellings et mouvements à la grue).
A mon sens, Antoine Fuqua réalise avec L'élite de New York. Le film s'intéresse à la destinée de trois policiers, qui connaissent des vies bien différentes, mais dont aucun n'est vraiment satisfait de ce qui lui arrive.
Richard Gere interprète brillamment le rôle d'Eddie Dugan, un flic désabusé qui se retrouve à une semaine de la retraite ; Ethan Hawke tient probablement le rôle le plus ingrat en jouant le personnage de Sal, un flic qui a du mal à joindre les deux bouts, alors que sa femme est enceinte, et qui trempe dans des histoires de drogue ; Don Cheadle est de son côté un policier infiltré dont le but est de démanteler un gang de trafiquants de drogue. Ces trois policiers, dont le destin va finir par se croiser, officient dans le 65ème district de Brooklyn, l'un des plus dangereux.

Le film n'a d'ailleurs de cesse de le rappeler ou par le biais de certains des personnages ou tout simplement en faisant s'accumuler les morts. Eddie Dugan est notamment chargé d'épauler les jeunes recrues de la police, mais malgré ses conseils, les jeunes pousses n'en font qu'à leur tête, ne comprenant pas que le coin est dangereux et qu'être flic n'amène pas à des gestes de d'héroïsme à tout bout de champ. La mort de jeunes recrues ou les bavures en mission de ces dernières (qui ont du mal à gérer la population) montrent bien qu'être policier ne consiste pas seulement à porter un uniforme et une arme. Il faut faire attention au monde extérieur qui nous entoure. Et ce d'autant plus que ce 65ème district de Brooklyn est un endroit pour le moins peu recommandable où l'on peut se faire shooter en un rien de temps. L'amoncellement de meurtres, souvent de manière brutale, étaye clairement cette idée.
Mais le film ne vaut pas que pour son côté action. Il est aussi une intéressante réflexion sur la situation de la police, en prenant l'exemple (certes quelque peu extrême, mais tout de même révélateur) de trois policiers qui se posent des questions sur leur vie et leur travail. A la manière d'un James Gray avec La nuit nous appartient ou d'un Serpico de Sidney Lumet, Antoine Fuqua dresse le portrait d'hommes qui font des choix parfois contestables quant à leur travail de policiers. Le mérite du film est tout de même d'éviter de tomber dans une version idéalisée des choses ou au contraire dans une vision dichotomique avec d'un côté les méchants flics et de l'autre les vilains ripoux. A aucun moment le cinéaste américain Antoine Fuqua ne propose des personnages proches de la caricature. Au contraire, tous les personnages de son histoire ont leurs raisons propres qui les amènent à prendre telle direction plutôt que telle autre : Eddie Dugan est guidé par l'idée de prendre sa retraite ; Tango cherche à avoir une promotion et Sal cherche un complément de salaire. Les personnages ont été suffisamment bien étudiés pour éviter toute facilité scénaristique. Le film montre bien que l'on a toujours le choix de se changer et donc de changer les choses. Eddie finit ainsi par mouiller la chemise et à s'attaquer à deux kidnappeurs qui amènent des jeunes femmes à se prostituer ; Tango a des regrets d'avoir été impliqué dans le meurtre de l'un de ses amis et cherche à se racheter en le vengeant ; même Sal, qui est le personnage le plus controversé agit mal mais pour le bien de sa famille.
On appréciera dans ce film la libre parole qui est laissé aux personnages principaux. Ainsi, Eddie refuse de rentrer dans le jeu de la manipulation de la vérité en se faisant décorer pour de mauvaises raisons. Quant à Tango, lorsqu'il refuse de balancer son ami, il prouve qu'il a un vrai code de l'honneur, même si à la base son code de la morale est plutôt à géométrie variable.
Oscillant très adroitement entre des scènes d'action bien viriles et des scènes intimistes où ressort de manière évidente une émotion forte, le film L'élite de Brooklyn n'est au final pas handicapé par sa relative longue durée (2h07).
Au rayon des (légères) déceptions, on regrettera simplement une fin qui est un tantinet prévisible et un dernier plan qui est un peu trop appuyé. Ce dernier plan manque de sobriété. Au lieu de terminer par un gros plan sur Richard Gere, il eut été préférable de clore l'histoire par un travelling arrière avant de poursuivre par le générique de fin.
Mais bon cela reste tout de même des défauts peu importants qui n'enlèvent rien au plaisir d'avoir vu cet excellent film policier. On attend désormais le prochain film d'Antoine Fuqua avec une certaine impatience.

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06.05.10

00:35:34, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Mother

Réalisateur : Joon-Ho Bong

Durée du film : 2h10

Date de sortie du film : 27 janvier 2010

Avec : Won Bin (Do-Joon), Kim Hye-Ja (la mère), Jin Ku (l'ami de Do-Joon), Je Mun (le lieutenant de police).

Par Nicofeel

Réalisé par Joon-Ho Bong à qui l'on doit les excellents films Barking dog, Memories of murder ou plus récemment The host, Mother est finalement un film à l'image de son cinéaste : atypique.
Au départ, on pense que l'on va assister à une sorte de thriller avec cette mère de famille qui va partir à la quête du tueur du meurtre dont est accusé son fils, Do-Joon. Au final, on assiste au portrait d'une femme qui a un amour sans bornes pour fils. Autour de cette relation particulière entre un fils au quotient intellectuel faible (de manière schématique il est reconnu comme étant l'idiot du village ) et sa mère, se noue une intrigue particulièrement retorse.
Joon-Ho Bong se plaît à égarer son spectateur, à le mettre sur de fausses pistes. Bien malin sera celui qui pourra deviner dès la première vision du film l'identité du tueur.
Mais l'intérêt du film est loin de se limiter à la connaissance du tueur qui s'en est pris à une jeune étudiante. Mother vaut aussi et surtout pour sa capacité à mélanger les genres, sans que cela nuise à la cohérence de ce long métrage. Ainsi, le film mélange très adroitement des genres qui a priori sont différents, tels que la comédie, le drame, le burlesque. Les thématiques sont aussi très hétérogènes avec tout à la fois une intrigue policière, une chronique sociale et un film familial. Pour le coup, le cinéaste fait exploser les codes des différents genres, ce qui lui donne l'occasion de livrer un film très personnel.

Le ton très particulier du long métrage qui passe rapidement du comique à la tragédie ou inversement, permet de montrer au spectateur de façon très frontale des actes horribles, qui sont complètement amoraux, même s'ils suivent une logique certaine. Le film est émaillé de scènes d'une grande violence, une violence sèche qui n'a d'égal que la passion de certains personnages du film envers d'autres.
A cet égard, une des grandes forces du film est de réussir à placer le spectateur dans une situation d'empathie envers cette fameuse mother qui commet des actes très graves, qui au final s'avèrent nullement justifiés. C'est d'ailleurs certainement l'une des ironies du film : son principal personnage poursuit une quête qui est au départ assez juste dans son intention mais qui se révèle totalement injuste dans sa finalité.
Tous les acteurs sont très bons dans leurs rôles, et notamment Won Bin et Kim Hye-Ja, qui jouent respectivement le rôle de Do-Joon et de sa mère. Jouer aussi brillamment le garçon simple d'esprit, quasiment débile, insouciant, n'est évidemment pas donné à tout le monde. Le rôle de cette mère de famille exclusive, qui fait tout pour son fils, n'est pas non plus évident. Sans nul doute, la réussite du film tient d'ailleurs dans la relation particulière qui se tisse entre cette mère de famille et son fils, qui ont toujours pris l'habitude de vivre ensemble.
En cela, le film Mother rentre parfaitement dans la filmographie de Joon-Ho Bong, qui s'était déjà intéressé de près à la cellule familiale avec le film de monstre The host, qui démontrait déjà la capacité du cinéaste à mélanger les genres sans pour autant handicaper son fils. L'union des membres de la famille dans The host pour retrouver une des leurs s'apparente finalement bien au combat de cette mère pour disculper son fils.
Le peu de sérieux de la police sud-coréenne est également mis en avant, comme cela avait déjà été le cas dans le très bon thriller Memories of murder.
Si au niveau des thématiques, on se retrouve parfaitement en phase avec l'oeuvre naissante de Joon-Ho Bong, il en va de même au niveau de la mise en scène. Privilégiant les plans marquant une continuité certaine, Mother est très bien filmé et offre un dynamisme à l'ensemble du film. Les plans sont superbes et dénotent la grande qualité de metteur en scène de Joon-Ho Bong. La qualité de la mise en scène sert l'intrigue policière, qui prend par moments un style proche de celui de sir Alfred Hitchcock.
Le film vaut également la peine d'être vu par sa très belle photographie, qui donne un véritable sentiment de liberté, aussi bien au spectateur qu'aux protagonistes, à l'image de cette mère de famille que l'on voit errer dans les champs au début et à la fin du film. La boucle est bouclée, ce long métrage qui nous aura balader loin des codes habituels du genre, peut se terminer.

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05.05.10

09:30:20, Cat�gories: Nouveautés  

par Nicore

Même si le mois d'avril qui vient de s'achever aura bien entendu été marqué par la sortie événementielle d'Avatar de James Cameron, les éditeurs nous auront quand même proposé des nouveautés intéressantes et même attendues, tout en continuant à ressortir des titres plus ou moins harmonieusement !

My name is Bruce
Soeurs de sang

Ainsi M6 Vidéo n'aura pas hésité à donner une seconde chance à Broken et son mélange assez décrié de "torture-flick" et de "Survival" (critiqué ici dans son édition en zone 1), mais également au très moyen Hellgate proposé dans une édition décente. L'éditeur aussi également sorti deux nouveautés avec My name is bruce, seconde réalisation de Bruce Campbell qui capitalisera bien entendu sur le présence de l'acteur et Sœurs de sang, remake sympathique et réussi d'un "slasher" des années quatre-vingt, House on sorority row, à ne pas confondre bien sûr avec le classique de Brian De Palma.

Re-cycle
Shuttle

Pathé aura également fait fort au niveau des ressorties avec cinq titres asiatiques, The red shoes, Sars wars, Re-cycle, Legend of the evil lake ou encore le Demon pond de Takashi Miike, pour nous gratifier en même temps de l'inédit Shuttle qui s'annonce bien méchant, tandis que MEP Vidéo aura continuer à ressortir des titres assez anecdotiques avec Le 4ème étage ou encore The zodiac.

Aux frontières de l'aube
Peur bleue

De son côté Studio Canal aura eu la bonne idée de proposer à nouveau l'excellent Aux frontières de l'aube qui participa largement au revival du mythe vampirique dans les années quatre-vingt ainsi que le Peur bleue adapté de Stephen King et jusque-là disponible dans une édition pourrie, et alors que Sidonis aura réédité l'excellent La malédiction d'Arkham d'après les écrits d' H.P. Lovecraft. Enfin, il conviendra de noter la sortie en Blu-ray de 'attachant Bubba Ho-Tep chez WE Productions.

Halloween II
His name was Jason

Au niveau des titres passés par la case "salles obscures", on notera l'édition du remake du Beau-père par Sony et celle du Paranormal activity qui aura déchaîné les passions et profité d'un buzz énorme et qui sort sous l'impulsion de Wild Side, l'éditeur ayant également mis en vente Halloween 2 d'un Rob zombie misant toujours autant sur l'ultra-violence tout en cherchant encore plus à se démarquer de la première franchise des méfaits du tueur Michael Myers, tandis qu’un autre tueur aura été mis à l’honneur par Emylia, l’éditeur ayant frappé un grand coup avec la sortie de His name was Jason, indispensable documentaire sur la franchise des Vendredi 13 et son tueur mythique Jason Voorhees, éditions présentées ici et la critique du documentaire est disponible .

L'assistant du vampire
Les témoins du mal

Passons maintenant aux inédits, avec d'abord Universal qui aura misé sur L'assistant du vampire et l’intriguant Haunted, tandis que Swift aura édité Les témoins du mal, nouveau titre d’un cinéma fantastique espagnol qui ne pourra que nous faire de l’œil avec ce couple emménageant dans une vieille demeure sujette à des événements surnaturels.

Mad zombies
Parasites

Free Dolphin aura de son côté sorti un Parasites et ses bestioles menaçant la population d’une île, laissant à Elephant films le soin de nous gratifier d’un souriant Mad zombies critiqué ici dans son édition en zone 1.

Live animals
Necromentia

Pendant ce temps-là TF1 Vidéo aura mis en vente Dark world également connu sous son titre original de Franklyn, Europa versant dans le "torture-flick" avec le décrié mais pourtant débridé Live animals et ses jeunes parqués dans une écurie par un entrepreneur les destinant à des ventes aux enchères douteuses, pour un résultat tenant en haleine avant de nous assener un dernier acte sauvage et gore. Et enfin, disponible avec le Mad Movies du mois, le stupéfiant Necromentia aura été édité par Action & &Communication.

Donc, ce mois d'avril aura été plutôt généreux en inédits plus ou moins récents, pourvu que cela dure au cours d'un mois de mai sur lequel nous reviendrons en temps voulu !

My name is Bruce

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Shuttle

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Aux fronti�res de l'aube

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Peur bleue (1986)

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Bubba ho-tep (Blu-ray)

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30.04.10

15:07:55, Cat�gories: Dossier  

Compte rendu de la troisième édition de L'Etrange festival de Lyon, par Nicofeel :

S'étant déroulée du 31 mars au 6 avril 2010, la troisième édition du festival de Lyon a réuni un public de personnes curieuses manifestement plus important que les années précédentes.
Je n'ai pu être présent que lors du week-end des 3 et 4 avril 2010 mais cela m'a tout de même donné l'opportunité de voir plusieurs films rares, atypiques voire carrément déjantés. Bref des films qui rentrent parfaitement dans la thématique de L'étrange festival.
Je vous invite donc à lire ci-dessous mes avis à chaud sur les 5 films visionnés pendant le week-end.

1°) Villemolle 81 de Winschluss :

Pour commencer le week-end lyonnais et nous mettre directement dans l'ambiance du festival, les organisateurs ont eu la bonne idée de commencer par le déjanté Villemolle 81.
Le visionnage du film Villemolle 81 a été précédé par les bandes annonces des films Blackaria et Viva la muerte.
La direction de l'Etrange festival a eu la bonne idée (que l'on retrouve lors de chacune des séances) d'inclure un court métrage. Dans le cas présent, il s'agit de la soubrette à la tronçonneuse, un court animé avec des pâtes à modeler. Comédie et gore sont au rendez-vous de cette animation bien frapadingue signée par un japonais.

Mais revenons à Villemolle 81. Réalisé par Vincent Paronnaud (alias Winshluss), connu pour être le co-scénariste de Persépolis, Villemolle 81 est une comédie complètement délirante. Villemolle 81 se situe parfaitement dans l'esprit des Inconnus et de Groland.
Complètement déjanté, le film nous offre toute une clique de personnages du « terroir » plus atypiques les uns que les autres : il y a la secrétaire nymphomane, le maire persuadé qu'il va faire de son village une métropole (une plage antillaise sous l'effet de la remontée des eaux ! ; ou encore l'espoir d'un spectacle médiéval renommé), le super nounours joué par l'écologiste de service, Zoltar le chef d'une secte , Sébastien le garçon de ferme simplet.
Tout prête à rire dans ce film qui mélange fausse publicité (la présentation complètement ringarde de Villemolle), faux documentaire (le journaliste de de l'émission Charmants villages de France venu tourner un documentaire sur Villemolle) et qui n'hésite pas à utiliser des images complètement différentes : ainsi, on a droit tantôt à des images comprenant beaucoup de grain, des images saturées ou encore des séquences d'animation. Le tout donne lieu à un joyeux bordel à l'humour communicatif.
Les dialogues sont vraiment décapants et les situations complètement stupides. Malgré des effets spéciaux qui jouent ouvertement la carte de ringardise (on se croirait dans un film d'Ed Wood au niveau des effets spéciaux) et des acteurs qui sont réellement en roue libre, on prend un plaisir évident à regarder ce film.
D'autant que Villemolle 81 vire progressivement vers le film de zombie. Evidemment, pas le film de zombie à la Romero mais plutôt du zombie rigolard à la Peter Jackson.
En somme, voilà une première surprise agréable qui nous a fait débuter dans la joie et la bonne humeur ce week-end lyonnais.

2°) Marvel 14 : superhéros contre censure de Philippe Roure et Jean Depelley :

Le visionnage du film Marvel 14 a été précédé par les bandes annonces de Morgane et ses nymphes et de The broken imago, le prochain film de Douglas Buck produit par Metaluna (la société de Jean-Pierre Putters, le créateur du magazine Mad Movies).
La direction de l'Etrange festival a eu la bonne idée (que l'on retrouve lors de chacune des séances) d'inclure un court métrage. Dans le cas présent, il s'agit de Dolorosa, un court métrage de Christophe Debacq. Très bien filmé, le film est émaillé de nombreuses séquences-chocs où l'on retrouve une jeune femme enceinte. La violence allant en crescendo et la conclusion du court m'ont laissé quelque peu dubitatifs. Faisant clairement penser à Martyrs, je me demande quelles sont les intentions du cinéaste : choquer le spectateur ? Dénoncer la violence par la violence ? Voilà un court pour le moins sujet à controverse, surtout vu le lieu où il a été filmé.

Produit par Metaluna , Marvel 14 est un documentaire qui s'intéresse aux super-héros et à la censure. Les 2 réalisateurs, Philippe Roure et Jean Depelley signalent que l'étalonnage technique s'est achevé il y a seulement 2 jours. Quelques éléments imparfaits, notamment au niveau du son, sont donc à prévoir. Pourtant, la vision de ce film documentaire s'est déroulée sans accrocs particuliers.
Ce film documentaire s'intéresse au fameux numéro 14 de Marvel qui n'est jamais sortie officiellement mais que certaines personnes pourraient détenir. Au-delà du mystère suscitée par ce numéro auprès des nombreux fans de comics, le documentaire est surtout intéressant par sa capacité à évoquer la censure dans l'après-guerre. En effet, on apprend que la loi du 16 juillet 1949 crée une commission de censure contre la jeunesse. Celle-ci se justifierait par le fait que les mauvaises lectures des jeunes expliqueraient le taux de criminalité.
Les BD de comics vont faire l'objet de sévères censures. Quand la revue n'est carrément pas interdite de vente aux adolescents (le public cible de ce type de publications), elle fait en tout cas l'objet de nombreux aménagements pour permettre sa diffusion. Les éditions LUG, qui diffusent la bande dessinée Marvel, doivent remplacer de nombreuses onomatopées par rapport à l'oeuvre américaine originale. De nombreuses images qui véhiculeraient la violence et des mots grossiers sont aussi supprimés. L'oeuvre originale n'est pas respectée et le public français lit donc une version édulcorée des Marvel.
Sous des faux prétextes (la violence véhiculée par la BD), la France s'est donc lancée dans la censure afin de limiter en fait l'emprise des Etats-Unis, notamment une idéologie capitaliste et consumériste.
Le documentaire se révèle donc tout à fait instructif, même si le montage du film (voir les images de début et de fin) est tout de même quelque peu orienté vis-à-vis du public.

3°) Viva la muerte de Fernando Arrabal :

Note liminaire : Fernando Arrabal aurait dû être présent afin d'évoquer son film mais il a « planté » la direction de l'Etrange festival. C'est une réelle déception car son film est plus que jamais sujet à débat.
Le visionnage du film Viva la muerte a été précédé par les bandes annonces de Eating Raoul et de Lust in the dust.
La direction de l'Etrange festival a eu la bonne idée (que l'on retrouve lors de chacune des séances) d'inclure un court métrage. Dans le cas présent, il s'agit de The funk (L'angoisse), un court métrage australien de 7 minutes où un homme perd la mémoire et finit par se suicider. Ce court métrage de Cris Jones laisse quelque peu dubitatif quant à ses intentions.

Le film Viva la muerte est tiré du roman Baal Babylone de Fernando Arrabal. Les dessins de tortures que l'on voit notamment au début du film sont de Roland Topor.
Fernando Arrabal fait partie du mouvement Panique où l'on retrouve également Alejandro Jodorowsky et le dessinateur Roland Topor.
Dans ce film, qui est certainement l'un de ses plus radicaux, Fernando Arrabal dénonce sans ambages le franquisme, c'est-à-dire ce régime fondé par le général Francisco Franco de 1939 à 1977, qui est marqué notamment par un régime de parti unique, une liberté d'expression réduite et un catholicisme devenu religion d'Etat.
Ce régime est marqué par des arrestations et des exécutions sommaires. C'est ce qui nous permet de faire un lien direct avec ce film, Viva la muerte. Le film est vu à travers les yeux d'un enfant, dont le père, un communiste est recherché par le régime en place.
Cet enfant est sujet à de nombreuses hallucinations qui se caractérisent par de nombreuses images saturées dans le film (en rouge, en bleu), qui évoquent tantôt le personnage du père tantôt celui de la mère. Le côté oedipien de l'oeuvre est évident avec cet enfant très proche de sa mère qui l'observe non sans une certaine envie (cf l'image saturée en bleu où il la voit sous la douche ou encore quand il l'observe par le trou de la serrure).
En plus de cette histoire personnelle, Arrabal n'oublie à aucun moment de dénoncer le franquisme. C'est le cas lors des nombreuses séquences de tortures ou lorsqu'il évoque la religion. Il y a un côté clairement anti-clérical avec par exemple ce curé qui se retrouver à manger ses testicules. Ou encore dans une scène saturée où une religieuse est vue comme une truie.
Les images-chocs sont légion dans ce film. Parfois, c'est même à la limite du supportable. On peut même quelquefois se poser la question de la légitimité. Ainsi, dans les séquences où des animaux sont sacrifiés (comme dans les films de cannibales), quel est l'intérêt de tels procédés ? Ces actes paraissent tout de même quelque peu gratuits.
Au final, Viva la muerte est un film-choc, qui ne manque pas d'intérêt par les thématiques qu'il développe, mais tout cela est tout de même amoindri par une volonté de choquer le spectateur. Oeuvre radicale, elle peut tout autant fasciner que repousser le spectateur.

4°) Echo d'Anders Morgenthaler

Le visionnage du film Echo a été précédé par les bandes annonces des films La comtesse et Alice.
La direction de l'Etrange festival a eu la bonne idée (que l'on retrouve lors de chacune des séances) d'inclure un court métrage. Dans le cas présent, il s'agit de Nourriture spirituelle de Will Hartmann. Il s'agit d'un court de 8 minutes très drôle qui mélange comédie et horreur avec un professeur zombie qui invite ses élèves à manger des carottes et non des humains pour éviter d'accroître le nombre de zombies.

Echo date de 2007. C'est le deuxième film de son réalisateur. Très bien filmé et bénéficiant d'un scénario astucieux, Echo est une découverte très agréable.
La grande force du film est de ne pas hésiter à jouer avec différents genres. Au départ, le film évolue dans le cadre du drame voire du thriller avec cet enfant qui a été enlevé par son père policier, lequel a décidé de trouver refuge dans une maison isolée. Puis, et de manière relativement constante, le spectateur a l'impression qu'il se trouve dans un film de fantôme, à la manière de l'excellent Dark water d'Hideo Nakata. En effet, à plusieurs reprises, on sent dans la maison la présence d'une sorte de fantôme avec d'ailleurs ce filmage en caméra subjective. On a l'impression que les deux protagonistes principaux du film, ce père de famille et son fils, sont épiés par ce fantôme. A cette occasion, le film a d'ailleurs une capacité certaine à susciter la peur avec cette mise en scène qui joue sur les différents couloirs de la maison. Et puis la photographie froide du film, alliée aux décors quasi déserts de la maison, accroît ce sentiment de peur. Le moindre bruit peut être interprété comme l'arrivée du fantôme.
Progressivement, le spectateur comprend que la piste sur laquelle le cinéaste l'a invité à aller est finalement un leurre. Le film bascule dans la catégorie drame avec une explication très rationnelle des événements qui ont eu lieu. Le passé refait surface et on saisit alors les raisons qui amené le père de famille à aller en ces lieux et les raisons des différentes visions.
Réellement inquiétant, le film joue aussi la carte de la pédophilie sous-jacente avec des détails qui interloquent le spectateur, alors que celui-ci ne comprenne qu'il s'agit là encore d'une fausse piste.
Parfaitement joué, le film Echo vaut vraiment le coup. La réussite de cette oeuvre est totale et la fin donne un côté apaisé à ce film. A voir.

5°) Valérie ou la semaine des merveilles de Jaromil Jirès

Le visionnage du film Valérie ou la semaine des merveilles a été précédé par les bandes annonces des films Alice et Lust in the dust.
La direction de l'Etrange festival a eu la bonne idée (que l'on retrouve lors de chacune des séances) d'inclure un court métrage. Dans le cas présent, il s'agit du court métrage The cat with the hands. Ce court, basé sur un élément fantastique, se regarde très bien. Non dénué d'humour, il nous montre un chat qui a pris l'apparence de plusieurs personnes. On comprend à la fin que ce chat maléfique est tout bonnement le narrateur.

Valérie ou la semaine des merveilles est un film tchécoslovaque datant de 1971. Le film n'est visible que depuis 2-3 ans en DVD, et uniquement à l'étranger. Il n'a jamais été présenté en France. La copie a permis de voir le film a été empruntée à la Cinémathèque de République Tchèque. Le film comprend 3 passages noirs car on nous a signalé qu'il y a 3 bobines. Il s'agit d'un film de collection dont on ne peut pas couper les amorces. Aujourd'hui, on ne dispose plus de doubles postes comme l'époque. Il a donc fallu faire avec des pauses d'environ 20 secondes entre chaque bobine.

Comme pour l'exceptionnel Morse de Thomas Alfredsson, le réalisateur Jaromil Jirès n'est pas porté à la base par le fantastique. C'est certainement la raison pour laquelle il a apporté un ton original au film Valérie ou la semaine des merveilles. Ce film est tout bonnement une variation sur le célèbre Alice au pays des merveilles.
Le film bénéficie de trois éléments fondamentaux. D'abord, il y a la présence de la jeune Jaroslava Schallerova (alors âgée de seulement 14 ans) qui interprète le rôle de Valérie. Cette jeune actrice illumine de toutes parts l'écran par sa présence. L'actrice, avec son visage d'adolescente, et avec sa petite voix douce, donne réellement le sentiment de représenter l'être pur par excellence. C'est d'ailleurs sa pureté qui va être mise à mal par un démon, Constable qui lui en veut de manière constante. Il y a aussi dans cette histoire un prêtre libidineux ou encore une jeune fille qui va inviter Valérie à s'adonner au lesbianisme.
La deuxième qualité du film est la mise en scène du film. Sur le plan technique, le film est très bien réalisé et contribue sans nul doute à la réussite du film. Ainsi, la mise en scène est marquée par de nombreux plans en plongée où on retrouve par exemple l'héroïne endormie dans une pièce entièrement blanche. Le filmage adapté donne un côté quasi féérique ou inquiétant selon les cas de figure, à l'ensemble.
La troisième qualité du film, et non des moindres, est la photographie du film. Cette dernière est superbe et participe au côté fantastique du film. Dès le début du film, cette impression est présente. Ainsi, on voit des filles qui se baignent dans un ruisseau et Alice qui les regarde. On dirait que l'on a affaire à des nymphes. L'esthétique est vraiment superbe.
Si les qualités du film sont évidentes, malheureusement celui-ci souffre à mes yeux de quelques défauts. Il y a d'abord un aspect kitsch que l'on retrouve par exemple par la représentation assez ridicule du monstre principal, à savoir Constable, qui donne le sentiment d'être une sorte de vampire de pacotille. Il y a aussi l'arrivée du prêtre libidineux qui est assez ridicule.
Ce problème reste tout de même mineur. Le principal défaut est sans nul doute la différence entre le rêve et la réalité qui est parfois bien difficile à faire. On ne sait pas toujours si on se trouve en plein rêve (ou cauchemar) ou non. Le film manque d'une certaine clarté sur ce point. Ce qui est dommage car le film est réussi sur de nombreux plans.
Et puis il faut dire que voir ce film à 22 heures un dimanche, après avoir déjà regardé quatre autres films dans le week-end, n'aide pas forcément à la compréhension.

Dans tous les cas, ce week-end lyonnais s'est révélé très intéressant et a permis de découvrir des films rares pour certains, qui avaient surtout le mérite de sortir des sentiers battus.

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15:07:09, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Kick-ass

Réalisateur : Matthew Vaughn

Durée du film
: 1h57

Date de sortie du film
: 21 avril 2010

Avec : Aaron Johnson (Dave Lizewski / Kick-ass), Nicolas Cage (Damon Macready / Big daddy), Chloe Moretz (Mindy Macready / Hit girl), Mark Strong (Frank d'Amico), Christopher Mintz-Plasse (Chris d'Amico / Red Mist), Lyndsy Fonseca (Katie Deauxma), etc.


Par Nicofeel

Réalisé par Matthew Vaughn, Kick-ass est l'adaptation d'une bande dessinée. C'est l'histoire d'un garçon banal, Dave Lizewski, qui aime lire des comics et retrouver ses potes. A la différence de ses héros de BD, il n'a aucun super-héros. Ou plutôt il en a : celui d'être invisible aux yeux des filles !
Dès le début du film, l'ambiance est installée avec un long métrage qui va utiliser le mode de l'humour pour prendre le contre-pied du film de super héros. Et déjà pour cette raison, le film est une réussite certaine.
Dave Lizewski décide du jour au lendemain d'acheter un habit de super-héros, ce qui devrait lui permettre de devenir un super-héros. Mais finalement pour être un super-héros, il faut avant tout accomplir des actes de bravoure. C'est la raison pour laquelle ce garçon timide, qui juste-là se faisait raquetter par des jeunes de son quartier, va prendre la défense d'un jeune homme et se battre contre plusieurs caïds. Cet acte de bravoure, de quasi folie, qui est filmé par une vidéo amateur, va passer sur Internet et le buzz va se faire de lui-même. Ce héros masqué, Kick-ass, devient une véritable star.
Bien entendu, ce nouveau justicier qui s'en prend aux caids de la mafia, ne va pas faire que des amoureux. Apprécié de la population, Kick-ass va devoir faire face à de dangereux criminels, qui sont dirigés par un inquiétant Frank d'Amico (Mark Strong). Heureusement, Kick-ass, qui est tout de même un héros particulièrement maladroit qui sait surtout recevoir les coups mais pas vraiment en donner, va bénéficier du soutien de deux autres néo super-héros de chocs avec Big Daddy (Nicolas Cage) et sa très jeune fille Hit girl (hilarante Chloe Moritz), qui ne sont pas sans rappeler dans leurs attitudes et par leurs combinaisons un duo connu tel que Batman et Robin.

Le film vaut d'ailleurs aussi pour son côté clairement orienté action. Ainsi, on ne peut être qu'halluciné de voir l'armada d'armes qu'il y a dans la famille Macready (le nom de famille de Big daddy et de Hit girl). Ces deux personnes, qui s'amusent à se faire des quizz autour des armes, sont véritablement armés jusqu'aux dents et ont du répondant en cas de problème. Il faut dire que ces deux personnes souhaitent, en plus d'aider Kick-ass, se venger du chef de la mafia Frank d'Amico. Les scènes d'action où sont présents Big Daddy et Hit girl déménagent et en mettent plein la vue au spectateur. On peut citer entre autres le massacre d'un dealer et de son équipe par la jeune Hit girl ou le carton fait par Big daddy dans un entrepôt détenu par la mafia. Si les scènes d'action ne sont pas toujours très lisibles, elles ont de quoi satisfaire les fans d'action, en étant très dynamiques et en offrant un côté « fun » évident. Évidemment, de ce point de vue, le final est un modèle de drôlerie et de scène d'action ultra bourrine avec des personnages qui en font des tonnes, qui utilisent des armes de destruction très lourdes (bazooka), le tout sur de la musique bien dynamique qui reprend tout aussi bien un standard du western italien (le morceau culte de Pour quelques dollars de plus d'Ennio Morricone) que la musique de 28 jours plus tard (le morceau culte de John Murphy).
Mais Kick-ass n'est pas qu'un film d'action qui joue uniquement la carte de l'humour. C'est aussi un film qui offre une réflexion intéressante sur le fait d'être adolescent avec toutes les questions qu'on se pose quand on est dans cette période de la vie. La timidité de Dave Lizewski fait particulièrement vraie et son incapacité à parler ou à approcher les filles qu'il apprécie fait de lui un « boy next door », un garçon finalement typique parmi d'autres de son âge. On s'amusera du quiproquo qui lui permet de fréquenter la fille qu'il aime : en effet, cette dernière pense qu'il est gay ! Dans le même ordre d'idée, le jeune Dave Lizewski ne peut pas avouer qu'il est le héros masqué, Kick-ass, adulé par certains.
Le film vaut également par sa capacité à rappeler que chacun à sa manière peut devenir un héros. Pour cela, il faut d'abord prendre son courage à deux mains et décider de changer les choses. Ainsi, lorsque quelqu'un se fait agresser dans la rue, il serait bon de venir en aide à cette personne. Dave Lizewski rappelle à juste titre que la peur nous amène à ne rien faire dans la majeure partie des cas. C'est ça aussi être un héros : dépasser sa peur.
Offrant une vision alternative intéressante du film de super-héros, mélangé à la sauce du teen movie, le tout enrobé d'un zeste de thématiques sous-jacentes fort appréciables, Kick-ass est un film beaucoup plus intelligent qu'il n'y paraît à première vue. Si le film n'est pas pour autant un chef-d'oeuvre, il mérite largement d'être vu. Et même écouté car la bande son fait du bruit avec, en plus de ce qui a déjà été cité : Prodigy, Primal scream ou encore Mika (« We are young we are strong... »).

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29.04.10

14:36:10, Cat�gories: Test / Critique  

par Nicore

Children shouldn't play with dead things

Première incursion dans l'horreur du réalisateur Bob Clark (qui nous gratifiera plus tard d'un excellent "Le mort-vivant" et du classique "Black Christmas" avant de se tourner vers la comédie), ce Children shouldn't play with dead things sera un petit bijou d'humour noir déroulé dans une atmosphère macabre et sinistre remarquable avant de verser dans l'horreur pure pour un dernier acte flamboyant avec ses zombies très graphiques.
Le script va laisser une troupe de théâtre se rendre sur une île déserte réputée pour son cimetière afin d'y répéter une pièce et plus particulièrement une scène visant à la résurrection des morts sans se douter que leurs incantations vont réellement fonctionner et réveiller les cadavres du cimetière.

Children shouldn't play with dead thingsDans sa séquence introductive, le métrage va tout de suite installer cette ambiance funèbre en s'installant directement dans ce cimetière où le gardien va se faire agresser par une sorte de mort-vivant vampirique bientôt rejoint par un acolyte tout aussi répugnant avec qui il va entreprendre de violer une sépulture et creusant pour déterrer un cadavre afin que ce personnage puisse prendre sa place dans le cercueil, laissant son compagnon emmener avec lui le cadavre retiré du cercueil. Cette entame du métrage sera bien réussie, surprenante et revendiquera cette atmosphère macabre qui va par la suite poser sa marque sur l'ensemble du métrage.

Children shouldn't play with dead thingsL'intrigue va ensuite nous présenter ses personnages principaux, une troupe de théâtre dirigée par Alan, un maître de cérémonie aussi spécial que souriant dans ses reparties prônant l'air supérieur qu'il se donne du fait de sa place de metteur en scène. Ces six personnages vont donc se rendre sur une île réputée pour son cimetière où Alan compte bien répéter une scène importante de sa pièce impliquant la résurrection des morts. Ils vont ainsi commencer par passer par le cimetière avant d'aller s'installer dans la maison du gardien du cimetière bien entendu vite de tout habitant. Cette mise ne place de l'intrigue jouera ouvertement avec un aspect humoristique engendré par la grandiloquence surfaite d'Alan (dans la présentation des accessoires par exemple), tout en avançant les différentes personnalités de ses compagnons, telle cette demoiselle intuitive qui ne sera guère rassurée par l'endroit tout en prévoyant qu'il va "se passer quelque chose ce soir".

Children shouldn't play with dead thingsEnsuite, tout ce petit monde va se rendre au cimetière pour déterrer un cadavre dans le but d'aider à l'authenticité de la scène répétée, ce qui amorcera une surprise de taille pour le spectateur et les protagonistes sous l'impulsion d'un Alan ayant voulu faire une blague macabre à ses compagnons, ce qu'il réussira avec entrain et efficacité pour bluffer son monde avant de se lancer dans cette mise en scène satanique destinée à réveiller les morts, pour une séquence quand même tendue et facilement prenante, surtout qu'un vrai cadavre ornera une tombe et donnera l'occasion à bob Clark de jouer avec nos nerfs, puisque le spectateur s'attendra à tout instant à un réveil brusque de cette dépouille flétrie.

Children shouldn't play with dead thingsMais bien évidemment, rien ne se passera pour l'instant, Alan se faisant au passage ridiculiser par une de ses employées qui se montrera bien plus expressive et grandiloquente pour jouer le rôle du prêtre satanique, et la troupe rentrera à la maison du gardien pour que Alan puisse s'amuser avec ce cadavre qu'ils auront emmené avec eux. Cette partie du métrage se montrera gentiment irrévérencieuse avec cet Alan qui se gaussera littéralement du défunt, allant jusqu'à un simulacre de mariage, mais le réalisateur Bob Clark n'ira jamais trop loin et laissera la nécrophilie de côté pour préférer des blagues plus faciles et superficielles qui feront mouche sans pour autant risquer de choquer outre mesure.

Children shouldn't play with dead thingsPendant ce temps-là, les choses vont commencer à bouger du côté du cimetière et les cadavres ne vont pas tarder à sortir de leurs tombes pour une séquence graphique et visuellement splendide avec notamment cette vue d'ensemble sur le cimetière secoué par les morts-vivants en mouvement qui sera suivie par des plans plus sérés sur différents zombies émergeants de terre de manière impactante et bien dans la tradition, pour d'abord laisser les cadavres ambulants s'attaquer aux deux personnages restés pour reboucher la tombe profanée avant d'aller s'en prendre au reste de la troupe dans la maison du gardien pour un dernier acte qui revisitera La nuit des morts-vivants pour un bref huit-clos stressant se clôturant de manière attendue avec le réveil du premier corps déterré.

Children shouldn't play with dead thingsL'humour véhiculé par les protagonistes sera certes souvent facile et quelque peu puéril, surtout venant de la part d'Alan, présentant de fait un ado attardé justifiant ainsi le titre du métrage, mais pour autant ces passages demeureront largement souriants et s'acclimateront parfaitement avec l'ambiance macabre qui entourera l'action avec ce cimetière sinistre au possible et ces situations presque grotesques avec l'usage fait du cadavre déterré comme s'il s'agissait d'un mannequin. Mais Bob Clark saura se montrer malin et roublard pour toujours susciter l'attention du spectateur et le maintenir en alerte avec cette résurrection possible de ce corps inanimé qu'il scrutera régulièrement dans l'attente du moindre mouvement, créant ainsi naturellement une tension palpable et constante sans pour autant se montrer trop insistant.

Children shouldn't play with dead thingsMais bien entendu, le métrage atteindra son paroxysme lors de son final étonnant, graphique sans pour autant être véritablement sanglant en misant surtout sur des maquillages exemplaires pour ces morts-vivants qui eux envahiront l'écran de façon probante tout en constituant une menace larvée surtout que l'intrigue réussira par un tour de magie à laisser un temps un espoir naître chez les survivants, pour mieux venir ensuite les cueillir à froid et enchaîner sur ce final sans rémission qui au passage se permettra d'enfoncer le clou en démontrant une dernière fois l'individualisme d'Alan, sans que cela ne lui porte chance pour autant puisque le cadavre dont il se sera moqué pendant une partie du métrage viendra lui-même se faire justice.

Children shouldn't play with dead thingsL'interprétation est cohérente, avec de jeunes acteurs assez impliqués, dont un Alan Ormsby surjouant avec justesse dans la rôle d'Alan, tandis que la mise en scène de Bob Clark est adaptée pour célébrer l'ambiance funèbre empreignant le métrage tout en nous gratifiant de plans formellement très réussis. Les effets spéciaux sont eux aussi largement probants pour avancer ces quelques plans sanglants furtifs et surtout pour visualiser les morts-vivants dont les maquillages graphiques feront à chaque fois mouche pour mettre en avant une putréfaction avancée de ces zombies pour autant assez alertes et féroces lorsqu'il s'agira de s'attaquer aux humains afin de les dévorer.

Donc, ce Children shouldn't play with dead things restera une petite perle d'humour noir horrifique hélas quelque peu oubliée qu'il conviendra de réévaluer à sa juste valeur avec sa volonté graphique assumée, son humour noir souriant et son ambiance macabre omniprésente et parfaitement agencée !

Children shouldn't play with dead thingsLe DVD de zone 0 édité par VCI Entertainment avancera une image marquée par des défauts d'origine non traités, tandis que la bande-son sera efficace avec une partition musicale prenante et parfaitement adaptée, le métrage étant ici proposé dans sa version originale anglaise sans aucun sous-titre.
Au niveau des bonus, on pourra uniquement visionner l'excellente bande-annonce d'époque du film, parcourir une galerie photos hélas assez courte et s'informer avec quelques biographies de membres de l'équipe du film.

Pour ceux qui voudraient découvrir cette petite perle aussi drôle qu'horrifique, le DVD de zone 0 est disponible ici ou !

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