08.03.16

09:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Spectre

Réalisateur : Sam Mendes

Année : 2015

Origine : Royaume-Uni

Durée : 2h30

Avec : Daniel Craig, Léa Seydoux, Christoph Waltz, Monica Bellucci, Ralph Fiennes, etc.

Par Nicofeel

Réalisateur du James Bond précédent, à savoir l’excellent Skyfall, le réalisateur britannique récidive avec Spectre. Le film débute avec une scène d’introduction tout à fait impressionnante. Et histoire de marquer les esprits, cette scène comprend d’abord un plan séquence de 4 minutes où l’on commence où l’on suit James Bond, incarné par Daniel Craig. Cette scène est particulièrement évocatrice du reste du film, puisqu’elle se déroule à Mexico, durant la fête des morts. Évidemment, les différents masques et autres représentations mortifères lors de cette fête des morts évoquent le spectre (Service pour l’espionnage, le contre-espionnage, le terrorisme, la rétorsion et l’extorsion).

On retrouve en effet dans ce film cette organisation secrète, implantée au niveau mondial, qui compte semer le chaos, pour exercer son influence. Le spectre nous ramène aux origines des James Bond, de la période Sean Connery (Dr No, Opération tonnerre) et George Lazenby (Au service secret de sa majesté). Depuis, on en avait plus entendu parler.

Le retour du spectre est symptomatique de ce James Bond, qui navigue sans cesse entre passé et modernité. Le passé, c’est finalement l’utilisation par le MI6 (le service de renseignements britannique) des agents secrets 00 pour mener à bien certaines missions délicates, en toute discrétion. Le présent, c’est un monde qui a évolué avec des méthodes différentes et surtout des nouvelles technologies au service de l’homme. Désormais, les gouvernants des États, et notamment le Royaume-Uni, souhaiteraient privilégier un système de surveillance à distance, avec par exemple des drones.

Tout l’enjeu de ce James Bond est de montrer que la machine ne peut pas toujours remplacer l’homme et qu’il est particulièrement dangereux de mutualiser des systèmes de sécurité, par le biais de l’informatique et de tous les nouveaux moyens de communication.

En filigranes, Sam Mendes critique ouvertement les dérives actuelles de notre société, où le citoyen lambda est désormais surveillé dans tous ses faits et gestes. On n’est plus si loin du régime totalitaire décrit par George Orwell dans son roman 1984 avec le fameux slogan : « Big brother vous regarde ».

Pour sauver notre monde, rien de tel que les bonnes vieilles méthodes avec un agent 007 qui a certes pris un coup de vieux – et que l’on souhaite mettre à la retraite – mais qui peut encore largement rendre service. Histoire de rappeler que tout n’est pas à jeter au niveau du passé, le réalisateur Sam Mendes s’amuse à disséminer de nombreuses scènes dans ce film qui évoquent les grandes heures de Sean Connery ayant revêtu le costume de 007. Sans être exhaustif, on notera la présence d’un méchant charismatique, évoquant forcément le n° 1 du Spectre d’antan, le fameux Blofeld. On a droit également à une scène d’action très énergique dans un train ou encore une invitation dans l’antre du méchant, qui n’est pas sans rappeler celle du Dr No dans le tout premier James Bond.

La musique se met également au diapason du film. Exit les musiques électroniques dans le style de Meurs un autre jour. On revient aux fondamentaux avec une musique purement bondienne. La chanson Writing’s on the wall de Sam Smith s’inscrit dans la continuité du Skyfall d’Adèle.

Cela étant, Spectre n’est pas une réussite totale, même s’il cherche à s’appuyer sur des recettes qui ont fait leur preuve dans le passé. Le scénario n’est pas forcément très inventif et le film s’étire un peu trop en longueurs. S’il y a bien quelques scènes d’action remarquables, on a tout de même la sensation que 2h30 apparaît comme une durée excessive. Le film manque de rythme.

Mais surtout c’est au niveau de la distribution où cela pêche le plus. Daniel Craig est impeccable, même si physiquement on a l’impression qu’il commence à prendre un coup de vieux. Le renouvellement de James Bond, évoqué dans le film par la mise à la retraite des 00, est à reconsidérer à moyen terme. Ce sont surtout les personnages féminins qui brillent par leur absence de profondeur : Monica Bellucci est créditée d’une scène, au demeurant sans grand intérêt. Quant à Léa Seydoux, elle est transparente d’un bout à l’autre du film. A sa décharge, il faut bien admettre que son rôle n’a aucun intérêt, et que l’on a bien du mal à croire à son histoire d’amour avec James Bond, la différence d’âge n’aidant pas.

Au final, en dépit des quelques défauts évoqués précédemment, Spectre n’en demeure pas moins un spectacle plaisant à regarder, aussi bien pour les bondophiles que les autres. On attend le prochain opus, pour connaître l’orientation que prendre le nouveau James Bond : rupture ou continuité de la saga ? Affaire à suivre.

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