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12.03.15

06:53:23, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Kingsman : services secrets

Réalisateur : Matthew Vaughn

Année : 2015

Origine : Royaume-Uni

Durée : 2h09

Avec : Colin Firth (Harry Hart / Galahad), Samuel L. Jackson (Richmond Valentine), Taron Egerton (Gary “Eggsy” Unwin), Mark Strong (Merlin), Michael Caine (Arthur), Sofia Boutella (Gazelle), Mark Hamill (James Arnold), etc.

Par Nicofeel

Après des films mettant en scène des super-héros avec Kick ass (2010) et X-men le commencement (2011), le cinéaste Matthew Vaughn se fait à nouveau remarquer avec son nouvel opus : Kingsman : services secrets.
Cette fois, Matthew Vaughn laisse la part belle aux agents secrets, même si le but reste le même : sauver la population ! Toujours orienté vers le fun, le réalisateur britannique parodie gentiment les films d'espionnage, ce qui n'empêche pas d'avoir des choses à dire.
Dès sa scène d'ouverture, on comprend que Kingsman ne va pas se prendre au sérieux. Le film débute au Moyen-Orient, en 1997. Des forces spéciales britanniques bombardent des bâtiments de terroristes, sur la musique Money for nothing de Dire Straits. Même si tout cela a l'air bien marrant, il y a tout de même des explosions et un mort est recensé parmi les membres de Kingsman.
Mais qu'est-ce que ce Kingsman ? C'est une organisation secrète, supra-nationale, qui agit dans l'ombre, pour résoudre des problèmes mondiaux. Ses membres sont habillés chez un tailleur et ont tout du dandy britannique. Ils ont la classe mais ils détonnent par rapport aux héros traditionnels.
D'autant qu'ils ont tous un nom de code qui rappelle les chevaliers de la table ronde. Ainsi, Colin Firth joue le rôle de Galahad (le fils de Lancelot dans la légende arthurienne) alors que Michael Caine est tout simplement Arthur et Mark Strong Merlin. Il y a un côté délicieusement désuet à être accoutré comme un noble et à s'appeler comme un héros de la table ronde.
Comme dans les James Bond, ces personnages disposent de gadgets sophistiqués, à l'instar d'un parapluie qui sert de protection ou d'arme selon l'emploi mais aussi d'un stylo qui renferme un poison. Avec cet attirail, nos Kingsmen sont prêts à aller au combat.

Et là encore, Matthew Vaughn fait plaisir au spectateur en lui en mettant plein la vue : les combats sont dynamiques et d'une grande fluidité. Ils sont chorégraphiés et surtout très fun. On se croirait par moments dans Kill Bill. Il y a un rapport distancié au regard de la violence : les combats donnent par instants le sentiment d'être dans un jeu vidéo grandeur nature ; par ailleurs à des nombreuses reprises des têtes explosent (clin d’œil à Scanners de Cronenberg) mais en forme de feu d'artifice. Le réalisateur Matthew Vaughn a voulu que son film soit un spectacle jouissif, regardable par – presque – toute la famille.
Cela étant, Kingsman ne se limite pas à amuser le spectateur. Ce long métrage comporte un fond qui est loin d'être idiot.
D'abord, il s'agit d'un film sur le dépassement de soi. Parallèlement aux combats qu'ils mènent aux quatre coins de la planète, les membres du Kingsman recrutent de nouveaux membres. Il s'agit de jeunes gens qui vont devoir faire leurs preuves lors de tests particulièrement poussés.
Une citation d'Ernest Hemingway résume à elle seule l'état d'esprit du film et des membres du Kingsman : “Il n'y a rien de noble à être supérieur à vos semblables. La vraie noblesse est d'être supérieur à celui que vous avez été auparavant.” De ce point de vue, le personnage principal du film, le jeune “Eggsy”, vient d'un milieu pauvre, est démuni d'éducation mais il est prêt à apprendre et à faire preuve de courage pour s'en sortir. Sans avoir l'air d'y toucher, le film évoque les différences de classes sociales à travers le personnage d'Eggsy qui détonne par rapport à ses camarades de chambre mais aussi par rapport à Galahad, son mentor.

Mais où est l'essentiel dans tout ça ? Il convient de juger quelqu'un par rapport à ses actes.
Et sur ce plan, le grand méchant du film, est loin d'être un bisounours. Il compte tuer des milliards de gens qui sont reliés à son réseau. A travers cet exemple de danger mondial poussé à l'extrême, le film met en exergue les dangers liés aux nouvelles technologies. A l'heure actuelle, les gens sont – presque tous – connectés à leur smarthphone ou ipad. Ils consultant n'importe quelle information sur internet, toute la journée. Ils sont drogués d'internet et ne peuvent plus s'en passer. Ce sont quasiment des êtres humains 2.0 (voir la puce électronique que l'on loge dans leur cou), qui agissent comme des moutons de Panurge. Ces nouvelles technologies ne sont pas la panacée et dans plusieurs années, certains déchanteront peut-être (risques liés au cancer, risques d'avoir la vue qui baisse, etc.).
En synthèse, Matthew Vaughn propose avec Kingsman un spectacle extrêmement dynamique et fort réjouissant. Dans un rôle inattendu, Colin Firth est excellent en dandy britannique qui met la pâtée à des petites frappes. L'acteur nous fait aussi profiter de son flegme et de son humour typiquement britannique. Samuel L. Jackson est également hilarant dans le rôle du grand méchant qui a un cheveu sur la langue et qui s'habille comme un jeune rappeur. Et puis Taron Egerton n'est pas mal non plus en tant que “mini James Bond” qui a pour but de sauver le monde et qui termine en charmante compagnie... comme à la fin des James Bond !
Voilà un film fort réussi qui se regarde très facilement et qui ne comporte pas de temps morts, en dépit de sa durée relativement longue (2H09).

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