13.09.14

05:30:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : American nightmare 2 anarchy

Réalisateur
: James DeMonaco

Année : 2014

Origine : Etats-Unis

Durée : 104 minutes

Avec : Frank Grillo, Carmen Ejogo, Zach Gilford, Kiele Sanchez, etc.

Par Nicofeel

Après le succès commercial d'American nightmare, James DeMonaco a rempilé pour créer une seconde purge (titre original du film). Lors de cette nuit, les nouveaux pères fondateurs ont décidé de permettre à tous les citoyens de s'adonner à la violence, sans craindre de poursuites. La violence est ainsi légalisée et banalisée.

Le film comporte (à nouveau) des thématiques savoureuses avec cette critique d'une société où la morale semble avoir disparu. Il y a une réelle perte de valeurs avec ce choix ô combien contestable de légaliser la violence le temps d'une journée, ce qui permettrait soi disant de baisser les taux de criminalité.

Car le film montre bien que cette violence légale engendre des comportements pour le moins inhumains. Les riches en profitent pour assouvir leurs plus bas instincts et pour tuer les pauvres qui n'ont pas les moyens de se défendre. Pire, certains riches en profitent pour se payer directement ou indirectement (rapts, enlèvements) des pauvres afin de leur faire subir les pires outrages. Sur ce point, on n'est pas si loin d'un Hostel. American nightmare 2 fait froid dans le dos avec la description de cette société où la vie se monnaye aisément.

Et puis il y a ceux qui profitent de la purge pour tuer en toute impunité pour des raisons diverses et variées (adultère, vengeance, etc.)

Heureusement, tout le monde n'est pas d'accord avec cette purge et certains se révoltent. Mais cette révolte n'a lieu que... dans la violence. Et comme par hasard les initiateurs sont des personnes noires. Tout ceci peut paraître un peu caricatural.

Mais bon, cela a le mérite de mettre en avant une sorte de lutte des classes.

Cela étant, le film ne va pas jusqu'au bout des choses. La très intéressante analyse sociologique qui pourrait être faite, demeure assez superficielle. Et pour cause, le réalisateur James DeMonaco a choisi d'agrandir son cadre. Alors que le premier volet de la purge se concentrait sur ce qui passait à l'intérieur d'une maison, ce second volet est censé se passer dans l'ensemble de la ville de Los Angeles. On passe donc du huis-clos aux rues dangereuses d'un Los Angeles peu accueillant. Surtout, on ne se situe plus dans un film tendu sur le plan psychologique mais plutôt dans un film bis décomplexé qui n'est pas sans rappeler une œuvre eighties telle que Les guerriers du bronx.

L'action avance sans discontinuer et les meurtres se succèdent à la vitesse grand v. On ne peut pas dire que l'on ne prenne pas un certain plaisir à regarder ce spectacle régressif. D'autant que ceux qui sont censés tirés les marrons du feu, les fameux riches, voient bien souvent les événements se dérouler autrement que ce qu'ils avaient prévu.

Pour autant, malgré son dynamisme évident, American nightmare 2 est clairement un ton en dessous par rapport au précédent opus. D'abord, et c'est le principal reproche que l'on peut faire au film, American nightmare 2 sent le réchauffé. Aussi intéressantes qu'elles soient, les thématiques liées à cette purge étaient déjà à l’œuvre dans le premier opus. Ensuite, l'action est certes sympathique mais elle “tue” le psychologique qui est parfois réduit au minimum, surtout avec des dialogues fort limités et des acteurs qui sont loin d'être transcendants.

De plus, on a fortement l'impression que le film a bénéficié d'un budget relativement limité car on nous signale que la purge se situe partout, et ici précisément à Los Angeles. Pourtant, on ne voit rien d'autre que quelques rues qui sont animées. La violence et la dangerosité qui sont à l’œuvre ne sautent pas aux yeux du spectateur, au vu de ce qu'il a l'occasion d'apercevoir.

Les défauts inhérents à cette suite d'American nightmare, trop portée sur l'action, n'empêchent pas de passer un bon moment à regarder ce film. Car la critique d'une société américaine paranoïaque et capitaliste est toujours bien vivace. Le générique de fin étaye bien le point de vue du réalisateur sur une Amérique en perte de vitesse au niveau de ses valeurs. Évidemment, il ne s'agit que d'une fiction mais espérons que l'on ne s'engage pas un jour vers quelque chose d'aussi radical.

Après un American nightmare dont l'action se situait dans une maison lors de la fameuse purge, un deuxième opus à l'échelle de Los Angeles, un troisième film sera-t-il d'actualisé avec comme base les États-Unis dans leur ensemble ? Affaire à suivre.

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