22.02.14

07:00:52, Cat�gories: Nouveautés, Test / Critique  

Par Flo001fg

Synopsis :

Le détective privé Jeff Sutton est envoyé en mission au Brésil afin de retrouver une jeune femme disparue. Transportant avec lui une mallette pleine de dollars, il atterrit à Femina, une cité futuriste peuplée par des femmes d’un genre nouveau. Menée par Sonanda (Shirley Eaton), ces amazones modernes ont pour but d’asservir l’espèce masculine. Tout se corse quand Sir Matthews (George Sanders) convoite l’argent de Sutton, et cherche à s’emparer de la réserve d’or de Sonanda.

Mon avis :

La carrière du prolifique de Jess Franco ("Le miroir obscène", "Vampire lesbos", "Plaisir à trois", "La comtesse perverse", "Les prédateurs de la nuit") peut aisément se découper par périodes et notamment par périodes où il a travaillé avec tel ou tel producteur.

"Sumuru, la cité sans hommes" fait parti de la période Harry Alan Towers ("99 Women", "Venus in furs", "Le trône de feu", "L'appel de la forêt"), une des périodes les plus accessibles au grand public par son érotisme souvent soft et par ses budgets un peu plus conséquents qu'à l'accoutumée. Celui-ci ne déroge pas à la règle avec effectivement un érotisme très léger et le plus souvent suggéré.

Le film a été tourné à Rio, d'ailleurs il est également sorti sous les titres "The girl from Rio" et "Rio 70" (entre autres!), ce qui permettra à Franco de nous faire partager notamment quelques moments du carnaval qu'il a filmé et qui ma foi sont assez inutiles, mais donnant tout de même un petit cachet supplémentaire au film.

D'ailleurs Franco a bien su profiter de l'architecture très moderne, alors en vogue au Brésil, en utilisant l'un de ces bâtiments pour donner un côté très futuriste à la cité où vivent ces femmes dirigées par la fameuse Sumuru, alias Sonanda dans le film.

Cette dernière est interprétée par l'ex-James Bond girl Shirley Eaton ("Goldfinger", "Le sang de Fu Manchu"), qui reprend ici le rôle qu'elle tenait dans "The Million Eyes of Su-Muru", premier volet des aventures de ce personnage créé par Sax Rohmer, à qui on doit également les "Fu Manchu", déjà produit Harry Alan Towers et dans lequel figurait déjà Maria Rohm ("Le sang de Fu Manchu", "99 women", "Venus in furs", "Les inassouvies"), la femme de Towers dans la vie, qui tient par contre ici un rôle différent.

Le scénario signé Peter Welbeck, qui n'est autre qu'un pseudonyme utilisé par Towers en personne, n'est pas des plus passionnants, comme le film d'ailleurs... En gros Jeff Sutton, un agent secret à la James Bond, interprété par le très quelconque Richard Wyler ("Les quatre filles du Dr March", "Le château de la terreur", "Coplan FX 18 casse tout", "L'homme qui venait pour tuer"), est envoyé en mission à Rio de Janeiro pour récupérer une jeune femme kidnappée.

Pour cela il va laissé croire qu'il est en possession d'une valise contenant 10 millions de dollars afin d'attirer la convoitise des différentes organisations mafieuses de là-bas. Dans un premier temps c'est l'organisation dirigée Sir Masius, joué par l’excellent George Sanders ("Rebecca", "Le portrait de Dorian Gray", "Samson et Dalila", "Ivanhoé"), qui va se manifester, avant que notre agent secret tombeur de jupons ne soit emmener sur Femina, une étrange société composée uniquement de femmes et dirigée par Sonanda.

Le film vaut essentiellement pour ces jolies jeunes femmes d'ailleurs, toutes habillées d'un look futuriste hyper sexy laissant entrevoir régulièrement leurs poitrines, un look dans un style entre "Gwendoline" et "Barbarella". De quoi attirer forcément notre attention!!!

Mais à part de jolies filles, de jolies images et le côté très pop du film qui a évidemment son charme, le film reste très moyen avec notamment pas mal de longueurs et ne sera finalement que d'un intérêt très limité, en dehors de deux ou trois scènes assez intéressantes comme celle de pré-générique à l'ambiance très onirique avec en particulier une musique assez originale ou encore quelques petites idées assez amusantes comme cette filature peu discrète avec un corbillard hors du commun ou cette scène d’interrogatoire où Sanders feuillète un Popeye.

Et puis bien évidemment il y a tout de même la très charismatique Shirley Eaton, qui tiendra ici son tout dernier rôle au cinéma, la jeune femme n'étant pas particulièrement intéressée par le fait de faire carrière dans le cinéma et ne souhaitant en fait qu'avoir une vie de famille bien rangée. Elle sera d'ailleurs un peu surprise d'apprendre par la suite que Franco ait une réputation de réalisateur pornographique et découvrira avec étonnement la scène saphique fortement suggestive de son personnage dans le film où le réalisateur fera appel à une doublure à la chevelure bien plus longue...

Car comme on peut s'en douter de la part de Jess Franco, même si l’érotisme est ici chaste, il est malgré tout très présent et fortement suggéré, avec cette société de femmes ici très dominatrices...

De l'aventure teinté d'espionnage et de Science-Fiction chez Jess Franco, ce n'est pas si courant, alors rien que pour ça et pour quelques scènes très sympas, "Sumuru, la cité sans hommes" vaut évidemment le coup d’œil!

"Sumuru, la cité sans hommes" est sorti en DVD chez Artus films le 4 janvier 2014. Le film est présenté au format respecté 1.66 16/9 compatible 4/3, avec des pistes française et anglaise Dolby Digital 2.0 et sous-titres français optionnels. Les suppléments se composent d'une présentation du film intitulée "La fille de Rio" par Jean-François Rauger, d'un documentaire intitulé "Tourné à Rio" avec des interventions de Jess Franco, Shirley Eaton, Harry Alan Towers (Malheureusement en vo sans sous-titres... Seul Jess Franco s'exprimant ici en français!), d'un diaporama d'affiches et photos et de bandes-annonces de la collection Jess Franco.

Il est à noter que le film était déjà sorti auparavant dans divers pays comme chez Blue Underground pour les États-Unis et dans un coffret regroupant une cinquantaine de films chez Mill Creek Entertainment, chez Umbrella en Australie, chez Kino Trivial en Allemagne ou encore chez Medium Rare pour l'Angleterre avec parfois un montage différent comme sur la version allemande et l'édition de chez Mill Creek Entertainment.

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