24.06.13

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Modus anomali : le réveil de la proie

Réalisateur
: Joko Anwar

Date de sortie du film
: 15 mai 2013

Origine : Indonésie

Durée : 1h27

Avec : Rio Dewanto (John Evans), Hannah Al Rashid (une femme), Aridh Tritama (un garçon), Izzi Isman (une fille), etc.

Par Nicofeel

Quatrième film du jeune cinéaste indonésien Joko Anwar, Modus anomali : la proie du tueur a été désigné par le rédacteur en chef du magazine Mad Movies, comme un film transgenre. Il faut dire qu'il est difficile de ranger ce film dans une case bien déterminée : on est tout à la fois dans un thriller, dans un slasher, dans un film fantastique et dans un film de serial-killer. Il est clair que l'on ne peut ôter au réalisateur l'aspect original de son film.

Dès le début, on est plongé dans une ambiance étrange. On aperçoit un homme qui sort de terre au milieu de nulle part, dans une forêt. Se demandant bien ce qui lui arrive, cet homme entre dans une maison en bois où des indications l'invitent à visionner une vidéo. On songe alors à la saga des Saw. D'autant que la vidéo nous montre une femme qui se fait égorger en direct.

Et pourtant, on est bien loin du compte. Car jusqu'à la fin du film, la surprise va être de rigueur. Le principal personnage du film apprend qu'il est l'époux de la femme qu'il a vu se faire égorger, et qu'il a deux enfants. Il ne sait pas dans quelle galère il se trouve.

Et le spectateur n'en sait pas plus. Le réalisateur aime jouer avec son auditoire en disséminant ça et là des des pistes à suivre. Mais le film a toujours un coup d'avance et il est bien difficile de deviner ce qui va se passer.

Qui est cet homme sorti de nulle part ? Pourquoi l'a-t-on enterré ? Qui lui en veut et pourquoi ? Voilà autant d'interrogations que l'on est amené à se poser. Et on est loin d'être au bout de nos surprises. Au départ, on a l'impression d'être dans une sorte de survival avec notre personnage principal qui se sent épié en permanence (on voit à un moment donné un homme avec une machette) et qui se rend dans des endroits étranges, en pleine nature.

On a droit à l'épisode de la cabane où John Evans s'enferme dans un coffre puis on assiste à la recherche de ses enfants.

Et puis dans la dernière partie du film, on se dirige vers autre chose. Il est impossible de deviner la fin. Et si elle peut paraître de prime abord bien particulière, il faut reconnaître qu'elle a sa logique puisque John Evans est à la recherche de son identité et des raisons qui l'ont menées en pleine forêt.

A la fin, le film retombe bien sur ses pieds (on pourrait même dire que la boucle est bouclée puisque l'on repart pour une deuxième histoire qui ressemble carrément à la première que l'on vient de vivre), avec une originalité certaine, dans un cinéma de genre qui est pourtant souvent ultra balisé.

En plus d'un scénario subtil et bien vu dans l'ensemble, le film bénéficie de plusieurs autres qualités. La photographie du film est superbe. Le directeur photo a très bien su tirer parti de l'environnement naturel dans lequel a été tourné Modus anomali. Quel plaisir que d'observer cette nature qui vit : on voit des insectes au tout début du film, puis on observe ces très beaux paysages forestiers. Et il faut bien reconnaître que la forêt est une source naturelle de peur. Alors forcément quand on voit que le film comporte une bonne partie de scènes de nuit, cela entretient clairement le climat d'angoisse voulu par le réalisateur.

Qu'il s'agisse de séquences de jour ou de nuit, le résultat à l'écran est d'autant plus impressionnant que ce long métrage a été tourné en seulement 8 jours.

Deuxième qualité : l'interprétation du film. L'acteur Rio Dewanto, qui joue le rôle de John Ewans, est particulièrement crédible. Cet acteur interprète très bien son personnage. Il a sans nul doute de l'avenir au niveau de sa carrière.

Et puis dernier avantage, qui a déjà été évoqué précédemment, le film est transgenre et ne peut donc pas être rangé dans un type de film en particulier. On va de surprise en surprise et l'ambiance de ce long métrage est pour le moins étrange. Si le terme est souvent galvaudé, on peut raisonnablement affirmer que Modus anomali a une atmosphère quasi lynchienne. On est vraiment souvent dépaysé et on navigue à vue, avec le sentiment que le réalisateur se plait à jouer avec le spectateur.

Au final, si Modus anomali : le réveil de la proie est un film surprenant, il constitue une bonne surprise. Son réalisateur, Joko Anwar, est un cinéaste à suivre de près.

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