27.02.13

07:46:01, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Happiness therapy

Réalisateur : David O. Russell

Année : 2013

Origine : Etats-Unis

Durée : 2h02

Avec : Bradley Cooper (Pat Solitano), Jennifer Lawrence (Tiffany), Robert de Niro (Pat Solitano senior), Jacki Weaver (Dolores Solitano), etc.

Par Nicofeel

Particulièrement remarqué en 2010 avec son très beau drame dans le milieu de la boxe intitulé Fighter, David O. Russell est de retour avec un nouveau film. Cette fois, le réalisateur américain change complètement de registre puisqu'il livre au spectateur une comédie.
Mais quand on connait David O. Russell (voir sa comédie I heart Huckabees), on peut s'attendre à quelque chose de fondamentalement original.
Et ici c'est le cas. Il n'y a qu'à jeter un oeil au scénario du film. On suit Pat Solitano, un homme qui vient de faire un séjour pendant plusieurs mois en hôpital psychiatrique. Son retour dans la société est loin d'être évident car il n'a plus de maison – il est obligé de vivre chez ses parents –, plus de travail et sa femme (qu'il avait surpris en train de le tromper) l'a quitté. Avec une telle situation, difficile de remonter la pente. Mais Pat Solitano est quelqu'un qui refuse de se laisser aller au pessimisme. Il souhaite repartir du bon pied et il garde en lui l'idée de revivre avec sa femme. C'est même son obsession.

Pat Solitano ne peut contrôler ses pulsions et cela lui joue certains tours, à tel point qu'il est remis à l'ordre à plusieurs reprises par un policier qui lui rappelle qu'il doit se tenir à carreaux. Pourtant, Pat surréagit à toutes sortes d'événements. Cela donne lieu à quelques scènes savoureuses, comme le raffût qu'il fait quand il cherche la vidéo de son mariage en plein coeur de la nuit, et qu'il réveille ses parents ainsi que le voisinage.
L'humour est omniprésent dans Happiness therapy. Cela étant, ce film est aussi une comédie romantique. On est loin des standards habituels auxquels on est habitué à voir. Ce long métrage met en scène deux écorchés vifs, qui ont chacun de sérieux problèmes comportementaux. A ma gauche, on retrouve Pat Solitano, un homme gentiment dingue obsédé à l'idée de revivre avec sa femme et qui canalise en énergie en faisant du jogging. A ma droite, on a Tiffany, une jeune veuve qui a elle aussi perdu son travail après avoir couché avec tous ses collègues, et ce dans le but d'oublier son mari décédé. Dès le départ, la relation entre Pat et Tiffany est très spéciale. Lors de leur premier rendez-vous, Pat prend des céréales au fast-food car il ne veut pas que cela soit pris pour un rencard ! L'un et l'autre vont ensuite travailler ensemble puisqu'ils ont conclu un deal : Tiffany accepte de remettre une lettre de Pat à sa femme et en échange Pat accepte de s'entraîner à danser avec Tiffany, en vue d'un concours. Comme on peut s'en douter, ce concours de danse va réunir Pat et Tiffany, mais cela ne vient pas facilement, puisque jusqu'à la fin la relation entre nos deux écorchés vifs aura été compliquée.
Mais ils ne sont pas les seuls à se comporter de façon très particulière. Le père de Pat, qui se nomme par ailleurs Pat Solitano senior, est un fan absolu du club des Eagles (football américain) de sa ville de Philadelphie. A l'instar de son fils, il n'est pas toujours capable de contrôler ses émotions, à tel point qu'il a été interdit de stade. Et puis il a plusieurs tocs qui tournent autour de son club préféré : il regarde et enregistre tous les matchs des Eagles, il a plusieurs télécommandes, il fait des paris sur son club préféré (en pariant évidemment que celui-ci va gagner).
La fin du film va faire un lien improbable entre un match des Eagles et le concours de danse de Pat et Tiffany. Et il faut reconnaître que l'on aura encore matière à bien rigoler.
Il serait pour autant bien maladroit de considérer qu'Happiness therapy se résume à une comédie nimbée de romance. A mon sens, le film prend le pouls de notre société. Souvent, les comédies prennent comme base des personnages “normaux” qui évoluent dans le quotidien le plus banal. Ici, le réalisateur David O. Russell semble nous dire que dans une société qui va de plus en plus vite, où l'on a jamais consommé autant de médicaments, les gens ne sont pas bien dans leurs baskets et il leur arrive parfois de craquer. Pat senior ou junior, Tiffany, l'ami noir de Pat, tous sont des exemples vivants d'une société qui ne marche pas bien et qui façonne des gens mal dans leur peau.
Le réalisateur conserve toutefois un certain optimisme puisqu'il montre que l'on peut surmonter nos difficultés (perte de l'être aimé, perte du travail, etc.) et avoir un nouvel équilibre. Le message que le cinéaste passe est donc loin d'être anodin.
La réussite d'Happiness therapy tient bien évidemment à son casting. Le beau Bradley Cooper est très bien dans le rôle de cet homme fragile, capable de pêter les plombs à tout moment. Quant à Jennifer Lawrence, si l'on excepte le fait qu'elle est trop brune dans le film, elle rend bien la pareille à Bradley Cooper. On a également droit à quelques seconds rôles savoureux, notamment un Robert de Niro qui en fait des tonnes dans le rôle de Pat Solitano senior mais qui amuse bien la galerie.
Au final, Happiness therapy est une comédie romantique qui fait plaisir à voir, à tel point que l'on oublie que le film dure plus de deux heures. Voilà un “feel good movie” que je vous conseille.

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