13.06.12

05:00:00, Cat�gories: Dossier  

Petit retour d'expérience sur l'excellent festival Hallucinations collectives, qui a lieu chaque année à Lyon :

Pour Pâques, quand on est petit, on part dans le jardin chercher les œufs.

Pour Pâques, quand on devient grand, il faut aller à Lyon. Pourquoi ? Car c'est durant cette période que se déroule l'excellent festival de cinéma Hallucinations collectives.

Hallucinations collectives est un festival organisé chaque année au cinéma Le Comoedia par une association de passionnés, Zonebis.

Pour reprendre les termes de la présentation de cette deuxième édition sur son site Internet, Hallucinations collectives cherche à faire découvrir aux spectateurs des « films oubliés », des « nouveautés frapadingues » et le tout avec des « invités iconoclastes ».

Pour ma part, j'ai pris plaisir pendant le week-end pascal à assister à la bagatelle de onze films (sur un total de vingt trois longs-métrages projetés), constitués d'avant-premières ou de films rares. Tous ont fait l'objet de présentations qui augmentaient l'envie de regarder ces films.

Le plaisir de participer à Hallucinations collectives a été décuplé par le fait de pouvoir discuter aussi bien avec les membres de Zonebis qu'avec des spectateurs ravis par le programme du festival.

Il est toujours appréciable de pouvoir discuter de cinéma avec des gens qui apprécient toutes sortes de films

Un rapide bilan s'impose. A cet effet, il convient de noter la grande qualité globale de ce festival.

Au niveau des avant-premières, j'ai eu l'occasion de découvrir le très intéressant film Red state de Kevin Smith qui tire à boulets rouges sur les travers de la société américaine. Ce film était personnellement mon favori pour remporter le prix du meilleur long-métrage.

J'aurais également mis quelques pièces sur la comédie frapa-dingue Detention (une sacrée exclusivité!) de Joseph Kahn qui n'est pas piquée des hannetons et se révèle sans conteste le film le plus « hallucinant » de la sélection.

Au rang des satisfactions, on compte aussi deux films post-apocalyptiques : le très maîtrisé Hell du jeune suisse allemand Tim Fehlbaum et le très sombre The divide de Xavier Gens.

The theatre bizarre n'est pas mal non plus, même si les sketchs de ce film qui rend hommage au grand-guignol sont de niveau très variables.

En fait, le seul film qui m'a déçu est le polar atypique Kill list qui souffre d'un défaut de rythme et d'une fin incongrue. Ce film n'a manifestement pas déplu à tout le monde puisque le jury d'Hallucinations collectives lui a délivré le prix du meilleur long-métrage.

Du côté des films remis au goût du jour l'espace d'une séance, Hardware et Dust devil de Richard Stanley ont représenté de véritables expériences. Ces films ont été d'autant plus plaisants à voir que chaque film a été précédé d'une présentation par Richard Stanley, invité d'honneur du festival. Ce dernier s'est d'ailleurs montré très disponible sur le festival, étant toujours prêt à répondre très gentiment aux questions des spectateurs.

Dans le style des curiosités qui marquent durablement la rétine, Schizophrenia obtient sans nul doute la palme. Ce film qui se focalise sur le quotidien d'un serial-killer est très malaisant par son aspect documentaire très réaliste.

Le film Les lèvres rouges, qui s'inscrivait dans la rétrospective La Belgique interdite, propose pour sa part une œuvre fantastique très étrange, qui se démarque des films de vampires des années 70.

De manière plus conventionnelle, j'ai revu sur grand écran l'excellent Total recall de Paul Verhoeven, qui faisait partie de la rétrospective dédiée à Philip K. Dick. Le film n'a décidément pas vieilli d'un iota et est toujours un pur chef d'oeuvre de la science fiction !

Comme l'année précédente, les longs-métrages en compétition ont été précédés de courts tout à fait plaisants à regarder. On pourra notamment signaler le déjanté A function, qui est caractéristique du style gore et décomplexé de la Corée du Sud. Sa jeune réalisatrice a bien mérité le prix du meilleur court-métrage. Signalons aussi la grande maîtrise formelle du court nommé Hope de Pedro Pires (Canada) qui avait remporté le grand prix au PIFFF.

En somme, le cru 2012 du festival Hallucinations collectives a été très bon.

On attend désormais qu'une chose : revenir sur ce festival qui aura lieu pour sa prochaine édition du 28 mars au 1er avril 2013, au cinéma Le Comoedia à Lyon.

Vous savez donc quelles dates sont à bloquer sur votre agenda l'année prochaine !

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