13.05.12

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Par Nicore

Killer Barbys

Réalisé par Jess Franco et portant bien les tics de son auteur, ce Killer Barbys va mélanger de manière rythmée modernisme et aspiration gothique pour un résultat certes guère innovant mais souriant.

Le script va laisser le musiciens d'un groupe de rock tomber dans les mains du serviteur d'un châtelaine adepte de la comtesse Bathory.

Killer Barbys

Dans son introduction le métrage va avancer une atmosphère sinistre pour voir un homme s'enfuir d'un château, poursuivi par un homme Arkan, et bientôt attrapé par un servant, Baltasar, qui va lui trancher la gorge et lui arracher une oreille pour la donner à ses enfants, deux nains qui vont se chamailler la chose. Baignant dans un brouillard toujours très visuel, cette introduction n'en restera pas moins banale et peu graphique, même lorsqu'Arkan ira retrouver un squelette vivant et saignant de femme allongé dans un lit pour lui annoncer qu'il va bientôt revive pleinement

Killer Barbys

Ensuite, le métrage va nous présenter les "Killer Barbies" (le titre du film ayant été changé pour des problèmes de droit), un groupe de rock en plein concert, mais sous l’œil d'Arkan, qui dépareillera au milieu de ces jeunes en furie. La présentation des membres du groupe se prolongera lorsqu'une fois le concert terminé ils vont prendre la route et s'enfoncer dans la brume, pour mettre en scène que des personnalités communes et sans intérêt. Ils ne vont pas tarder à tomber dans un piège coinçant leur mini-van en panne sur la route et comme par hasard Arkan sera là pour leur proposer de passer la nuit dans le château de la comtesse Von Fledermaus en attendant le dépanneur.

Killer Barbys

La trame de l'intrigue sera alors bien classique en soi, mais va laisser Jess Franco s'amuser, d'abord en laissant un couple dans le mini-van pour un ébat sexuel certes peu volontaire à l'écran mais qui fera venir Baltasar et ses nains, le père se masturbant tandis que les nains vont voler les poupées ornant la camionnette, sans pour autant attaquer le couple, ce ne sera que partie remise. Le réalisateur va également rechercher à donner un aspect gothique au film, avec ce château rustique baignant dans la brume et ces objets bizarres sur lesquels va s'attarder la caméra, ce qui va trancher avec la partition musicale dynamique des "Killer Barbies" et avec certaines situations bien graphiques et saignantes, comme lorsque nous découvrirons l'antre de Baltasar et ses cadavres suspendus, leur sang s'égouttant dans des bassines destinées à la comtesse puisque l'intrigue ne tardera pas à nous révéler son secret bien commun, un besoin de sang frais pour se garantir la vie éternelle.

Killer Barbys

Malgré la banalité ambiante du script, Jess Franco va s'offrir quelques passages bien probants, comme ce plan qui verra Arkan marcher dans la brume en compagnie de Baltasar transportant une faux, suivis des deux nains, ces visites sanglantes chez le servant et l'auteur n'oubliera pas non plus de glisser quelques passages érotiques avec cette fuite de l'un des membres des "Killer Barbies" nue dans les bois et surtout lorsque la comtesse va vampiriser un autre membre du groupe pour un coït fétichiste et sado-masochiste qui se terminera par la mort dans le sang de la malheureuse victime. Par contre, le dernier acte sera profondément conventionnel pour voir la destruction de la comtesse et de ses sbires, même si une dernière énormité viendra souligner l'humour de Jess Franco.

Killer Barbys

L'interprétation est ici assez cohérente, portée par Aldo Sambrell, un prolifique habitué des séries B, tandis que la mise en scène de Jess Franco sera étonnamment vive et dynamique (certes aidé également par la partition musicale) pour ne pas s'attarder sur les différentes péripéties, et même ses tics de réalisation (comme pour porter la caméra sur des objets éloignés de l'action) ne seront pas du tout gênants et renforceront même l'atmosphère surréaliste se dégageant parfois de l'ensemble.

Killer Barbys

Donc, ce Killer Barbys ne sera certainement pas un des meilleurs titres de Jess Franco, mais se suivra sans mal grâce à son dynamisme et sa volonté aussi bien graphique que recherchant un certain esthétisme !

Killer Barbys

Le DVD de zone 1 édité par Media Blasters avancera une image nette tandis que la bande-son sera probante, avec une partition musicale évidemment dynamique, le métrage étant ici proposé uniquement dans sa version espagnole avec des sous-titres anglais. Au niveau des bonus, on pourra suivre une interview des membres des "Killer Barbies", une critique du film par Robert Monell, une petite galerie de photos du film, une fonctionnalité permettant d'accéder aux meurtres du métrage ainsi qu'un petit module avançant des séquences du films commentées par deux membre du groupe rock, quelques biographies et plusieurs bandes-annonces d'autres titres de l'éditeur.

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