17.04.12

05:00:00, Cat�gories: Test / Critique  

Titre du film : Paperhouse

Réalisateur : Bernard Rose

Origine
 : Royaume-Uni

Durée du film : 92 minutes

Avec
 : Charlotte Burke (Anna Madden), Elliott Spiers (Marc), Glenne Headly (Kate Madden), Ben Cross (monsieur Madden), etc.

Par Nicofeel

Avant de mettre en scène le film Candyman (1992) qui constitue son film le plus célèbre et probablement son chef d'oeuvre, Bernard Rose s'était déjà attaqué à une oeuvre fantastique pour le moins singulière.
C'est précisément Paperhouse qui lui a d'ailleurs permis de se faire connaître. Le synopsis du film est assez original : une fille de onze ans, Anna, a quelques difficultés dans ses relations à l'école. Elle choisit alors de s'évader de son quotdien en simulant un évanouissement. Elle s'évade de son quotidien en se mettant à rêver.
Ses rêves sont plus que particuliers dans la mesure où elle évolue dans un environnement qu'elle a dessiné sur un papier dans la réalité. Elle aborde ainsi en rêve la maison (le film ne s'appelle pas Paperhouse sans raisons) et le petit garçon malade, Marc, qu'elle a créé de toutes pièces.
Ce film alterne constamment scènes rêvées et scènes du quotidien durant lesquelles Anna est le plus souvent avec sa maman. Pas besoin de bénéficier d'un gros budget pour créer une ambiance étrange et donner une tonalité fantastique à un film. Le réalisateur Bernard Rose a la solution. Ici, ce sont simplement la façon dont sont montées les scènes et les différences au niveau de la photographie qui permettent de savoir si l'on est dans le rêve ou au contraire dans la réalité.
Là où le film devient franchement enthousiasmant, c'est lorsque l'on comprend que certains choix d'Anna concernant son dessin ont non seulement des répercussions dans son rêve mais aussi dans son quotidien. L'exemple le plus frappant est celui du petit garçon malade qui existe vraiment dans la réalité et dont l'évolution de la santé dépend de ce que va faire Anna.
Paperhouse peut être vu comme une sorte de conte pour adultes. On tremble pour notre petite héroïne et pour Marc lorsque ceux-ci sont attaqués par le père d'Anna venu se venger par le fait qu'Anna l'a rendu avenugle dans son rêve.
On notera que l'environnement rêvé a des couleurs de plus en plus sombres et le jour n'est plus représenté. Tout cela laisse craindre le pire, surtout que les blessures d'Anna dans son rêve se matérialisent dans la réalité. Cela dit, Bernard Rose est plus optimiste dans son film que dans Candyman. Car si tout le monde ne sort pas indemne de Paperhouse, le réalisateur montre tout de même à la fin du film une famille recomposée, ce qui n'était pas le cas au début du film.
Paperhouse peut aussi être vu comme un film métaphorique représentant le passage obligé d'une jeune fille qui doit passer du monde de l'enfance (Anna s'endort avec son nounours ; elle ne s'intéresse absolument pas aux garçons) à celui de l'adolescence. Ce n'est pas un hasard si l'on voit dans les dernières scènes du film un moment privilégié et apaisé où Anna embrasse Marc.
Paperhouse marque également l'acceptation d'Anna de vivre au milieu d'adultes, ce qu'elle n'appréciait guère jusque-là.
Les acteurs du film, que ce soient les enfants ou les adultes, sont tous très bons dans leurs rôles respectifs, et véhiculent avec brio le côté émotionnel nécessaire au film.
La musique renforce quant à elle tantôt l'aspect mélancolique tantôt la tension du film.
La mise en scène de Bernard Rose est quant à elle parfaite, étant d'une grande fluidité et contribue au passage « naturel » entre les scènes rêvées et les scènes du quotidien. A cet effet, les raccords entre les scènes sont toujours très bien vues.
Au final, Paperhouse constitue un film réussi sur le monde de l'enfance. C'est un long métrage étonnant et éminemment personnel qui prouve déjà tout le savoir-faire d'un Bernard Rose qui excelle dans le registre fantastique. Le cinéaste devrait d'ailleurs se cantonner à ce genre qui lui sied à merveille.

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